J. Besson J. Grivel A. Tomei J.-P. Falcheri M. Waelchli O. Simon V. Rossier
introduction
L’addictologie est une science interdisciplinaire. Cette édition des nouveautés en médecine 2011 l’illustre très clairement.
L’apport constant des neurosciences permet de toujours mieux comprendre les circuits impliqués dans l’addiction. Au plan clinique, le système de santé s’adapte toujours mieux aux be
soins des patients, par une offre diversifiée et coordonnée.
Certaines innovations, comme la vaccination anticocaïne, ap
portent des progrès discutables, notamment du point de vue de l’éthique clinique. Enfin, les rapports entre spiritualité et addiction, déjà connus comme favorables dans la littérature scientifique, sont bien illustrés par l’apparition d’interventions psychologiques basées sur la pleine conscience dans les soins addictologiques, avec une efficacité prouvée.
1.
ducontexteaucortex J. Grivel et A. TomeiUn des aspects critiques de l’addiction est son taux de rechute extrêmement élevé qui lui confère le statut de maladie chronique.1 La réexposition à un con
texte environnemental auparavant associé à la consommation de la substance addictive est l’un des principaux facteurs de rechute.2
Deux études utilisant un modèle animal, parues cette année dans Science et Nature neuroscience, représentent des avancées majeures dans la compréhension des mécanismes neurobiologiques de la rechute induite par le contexte.
Bien que l’influence des indices temporels sur le système de récompense ait été très bien étudiée,3 on ignorait jusqu’ici comment le système de récompense pouvait utiliser les indices contextuels. Luo et coll.4 ont identifié un circuit neu
ronal fonctionnel allant de la zone CA3 de l’hippocampe (zone impliquée dans la représentation de l’environnement)5 vers l’aire tegmentale ventrale (une des composantes fondamentales du circuit de la récompense qui permet d’attribuer une saillance aux stimuli).6 Les chercheurs ont alternativement inactivé, par in
fusion d’agonistes GABAergiques, chaque composant de ce circuit et ont montré une diminution de la capacité de l’environnement, auparavant associée à la con
sommation de substances, de provoquer la rechute. Ces résultats montrent que les informations contextuelles influencent les comportements motivés en attei
gnant le système de récompense par le circuit liant la zone CA3 de l’hippocampe à l’aire tegmentale ventrale, à la fois dans le fonctionnement normal et patholo
Addiction
The news in addiction medicine for 2011 inclu
de new knowledges coming from the neuro
sciences, but also new clinical concepts, as the role of hospital addiction units in an inte
grated network of care. The issue of cocaine vac cination is discussed from an ethical point of view. Finally, the integration of mindfulness techniques is introduced as a useful approach in the treatment of the addictions.
Rev Med Suisse 2012 ; 8 : 14-7
Les nouveautés en médecine des dépendances pour 2011 con
cernent les nouvelles connaissances issues des neurosciences, mais aussi des innovations dans les concepts cliniques, comme le concept d’addictologie hospitalière dans un réseau de soins intégrés. Une réflexion éthique est présentée sur les limites de la vaccination anticocaïne. Enfin, les approches thérapeutiques en addictologie sont complétées par l’intégration d’interven
tions psychologiques basées sur la pleine conscience.
Dépendances
nouveautés en médecine 2011
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gique. Ces auteurs ont donc établi les caractéristiques fon
damentales de ce circuit ainsi que sa signification physio
logique et comportementale.
Bossert et coll.7 ont, quant à eux, montré que la rechute induite par le contexte implique l’activation spécifique d’une souspopulation de neurones (environ 6%) dans le cortex préfrontal ventromédian qui semble encoder l’as
sociation entre les indices environnementaux présents et la consommation d’héroïne. La réactivation par le contexte de cet ensemble neuronal provoquerait la rechute. En réussissant le véritable tour de force technique d’inactiver de manière sélective cet ensemble neuronal par une élé
gante approche pharmacogénétique, ils ont montré une importante diminution de la rechute induite par le contexte.
Il est à présent critique de déterminer la connectivité de cet ensemble neuronal spécifique qui contrôle la rechute induite par le contexte vers les autres structures cérébra
les, en particulier vers le circuit découvert par Luo et coll.,4 et de savoir comment ce réseau neuronal s’intègre dans le rôle bien connu du cortex préfrontal ventromédian dans la prise de décision en général.
Conclusion
Ces données suggèrent qu’il est important que les indices contextuels de la consommation de substances soient pris en compte dans les interventions addictologiques et que les associations complexes entre les indices contextuels et le comportement de consommation fassent l’objet de stra tégies thérapeutiques spécifiques (existantes ou à développer).
2.
conceptd’
addictologiehospitalière dansunréseau desoinsintégréJ.P. Falcheri
De l’unité de sevrage à l’unité de crise addictologique : d’abord un peu d’histoire…
L’unité «Calypso» est née en 1998, comme Unité canto
nale vaudoise de sevrage pour patients toxicodépendants, offrant huit lits d’hospitalisation sur le site psychiatrique de Cery, permettant d’avoir une fonction de «liaisondépen
dances» vers la psychiatrie générale et, en retour, d’avoir à disposition des ressources psychiatriques renforcées en cas de besoins particuliers pour les patients dépendants à «double diagnostic» sévère.
Du concept de la toxicodépendance à celui d’addiction
L’addiction, telle que définie aujourd’hui par l’OMS, est
«un état caractérisé par des réponses comportementales qui impliquent toujours une compulsion, régulière ou pé
riodique». Elle est donc une maladie du comportement présentant des périodes de crise, avec des répercussions biologiques, psychologiques et sociales. La dépendance à une substance et son pendant qu’est le syndrome de se
vrage peuvent être présents ou non.
Besoins des patients en addictologie
Plusieurs rapports d’experts récents,1,2 sur les circuits de prise en charge de patients souffrant d’addiction, mettent
le doigt sur le fait que de nombreuses institutions de soins sont à disposition, proposées soit par des services so
ciaux, médicaux, psychiatriques ou encore mixtes, mais que ces réseaux souffrent d’un cloisonnement. D’autre part, les études 3 montrent que les «addicts» ont très fréquemment des comorbidités psychiatriques et des situations sociales dégradées, et qu’ils ont besoin de soins bien intégrés. A cet effet, un article de cette revue,4 concernant la problé
matique du «carrousel institutionnel» chez les «addicts», relevait le besoin d’une plateforme hospitalière de crise addictologique en lien actif avec les structures addictolo
giques, psychiatriques, médicales et socioéducatives.
La Calypso : unité hospitalière d’addictologie
C’est dans ce contexte que depuis 2010 «La Calypso»
s’est réorientée, passant du paradigme de l’abstinence à celui de la santé. Elle offre actuellement huit lits d’hospi
talisation addictologique pour le canton de Vaud. Elle fonc
tionne selon le modèle et les règles d’une unité psychiatri
que ouverte. L’équipe est biopsychosociale et travaille en complémentarité et en réseau. L’approche est centrée sur le patient et passe par l’analyse de la crise que celuici traverse dans son milieu. Selon l’urgence et le type de la demande, les admissions à «La Calypso» peuvent être di
rectes (sur demande médicale) ou évaluées, puis agendées en préadmissions. Les soins et objectifs sont élaborés de manière individuelle, et des approches soutenues par des preuves scientifiques sont appliquées :
• définition d’objectifs individualisés, sur les bases de l’entretien motivationnel ;4
• double approche individuelle et groupale pour la régu
lation relationnelle en raison de la cooccurrence fréquente des troubles de la personnalité ;5
• intégration de la pratique de la Mindfulness, qui a fait ses preuves d’efficacité tant sur le maintien de la santé des patients que des intervenants en addictologie.6,7
La Calypso comme plateforme de crise dans un réseau de soins
L’unité est en lien permanent avec le Centre Saint
Martin, volet ambulatoire de l’addictologie lausannoise, ainsi qu’avec l’équipe de liaison et de mobilité en addic
tologie (ELMA) du CHUV, notamment au travers de col
loques hebdomadaires. Le lien avec les structures externes au CHUV est assuré par l’accueil régulier d’intervenants des Narcotiques Anonymes et la possibilité pour les pa
tients de participer à des activités externes facultatives avec l’association Bethraïm. L’unité maintient également des efforts constants de partenariat avec les structures ré
sidentielles, socioéducatives, psychiatriques et médicales du réseau vaudois.
3. «
vaccination»
anticocaïne:
limitesetquestions éthiques M. Waelchli et O. Simon
L’immunothérapie des addictions comporte deux prin
cipales voies de recherche.1
L’immunisation passive – injection dans l’organisme d’anti
corps monoclonaux obtenus par génie génétique – est en
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visagée, notamment, pour le traitement des overdoses et la prévention de la rechute à court terme chez les per
sonnes poursuivant un objectif d’abstinence. L’immunisa
tion active consiste en l’injection répétée d’un complexe dit «HaptèneAntigène». Les substances psychoactives – trop petites pour déclencher une réponse immunitaire – sont couplées à une molécule de grande taille, qui confère provisoirement l’immunogénicité recherchée. Contrairement à une vaccination antiagents infectieux, où la fabrication d’anticorps est réactivée en cas de réexposition, l’immunisa
tion active implique des injections répétées afin de main
tenir un taux d’anticorps suffisamment élevé. Une telle ap
proche vise une aide à la prévention de rechute à moyen terme.
Dans l’un ou l’autre type d’immunisation, il demeure possible de «forcer le barrage immunitaire» en augmen
tant la dose de la substance psychoactive visée par l’anti
corps, avec un risque potentiel d’overdose.
Etat de la recherche
Des études animales ont été réalisées pour développer un «vaccin» pour la phencyclidine (PCP), la métamphéta
mine, l’héroïne et la morphine, la nicotine et la cocaïne.
Ces études ont montré l’efficacité de l’immunisation obte
nue en termes de concentration de la substance dans le cerveau, d’effets locomoteurs de la substance et d’auto
administration.2
Des études cliniques de phase I et II ont été conduites pour la nicotine et la cocaïne.2
Les 38% des participants à un essai clinique de phase IIb, pour le «vaccin» anticocaïne, ont développé une concen
tration d’anticorps suffisante pour réduire ou cesser la consommation ; cependant, la durée de vie des anticorps demeure problématique, des injections répétées sont né
cessaires.3 En Europe, des travaux similaires ont été enga
gés notamment en Espagne.4
Limites du «vaccin» et questions éthiques
Un groupe d’experts mandatés en 2004 par le National institute of drug abuse a mis en évidence les difficultés suivantes : a) de tels traitements ne pourront viser que certains groupes de patients visàvis de substances psy
choactives bien spécifiques ; b) le caractère irréversible à court terme d’un tel choix thérapeutique nécessite un très haut degré de motivation ; c) certains usagers pourront s’inquiéter d’éventuelles traces du traitement, détectables à long terme dans l’organisme ; d) certains usagers pour
raient être induits à consommer d’autres substances que celle visée ; e) la perception qu’il existe des traitements supposés très efficaces pourrait conduire à une banalisa
tion des conduites addictives et f) les marchés des drogues illégales pourraient également adapter leur offre.1
En 2010, la plateforme éthique du Groupe Pompidou (Conseil de l’Europe) a publié un avis au sujet des ques
tions éthiques soulevées par l’immunothérapie des addic
tions, en ciblant plus particulièrement le «vaccin» anti
cocaïne.5 Dans son rapport, la plateforme insiste sur les risques de falsification des attentes du public. Par analogie avec les antagonistes dans le traitement des dépendances aux opioïdes, l’immunothérapie des addictions représente
un outil parmi d’autres en prévention de rechute. Contrai
rement au vaccin antiagent infectieux, l’immunothérapie des addictions ne concerne pas la prévention primaire ou secondaire.
4.
intégrationd’
interventions psychologiquesbaséessurlapleine consciencedansles soinsaddictologiques V. Rossier
Depuis 2009, l’Unité de toxicodépendance du Départe
ment de psychiatrie communautaire du CHUV propose, tant dans son volet ambulatoire que dans son unité hospi
talière, des interventions basées sur la pleine conscience (IBSPC).
La pleine conscience (traduction du terme anglais «mind
fulness») est originellement issue de la méditation Vipassana pratiquée dans la tradition du bouddhisme Theravada.
Elle peutêtre définie comme un état de conscience qui résulte d’une «attention intentionnelle et non jugeante aux émotions, pensées et sensations qui constituent l’ex
périence du moment présent».1 La pleine conscience com
prend ainsi deux composantes : une première concernant l’attention portée au moment présent et une seconde re
lative aux notions d’acceptation, d’équanimité et de curio
sité envers son expérience, qu’elle soit agréable ou désa
gréable.
A la fin des années septante, Jon KabatZinn 2 a été le premier à développer un programme visant l’apprentis
sage de la pleine conscience dans une perspective d’in
tervention psychologique. Depuis lors, les IBSPC ont été appliquées avec succès dans des domaines cliniques très variés (pour une revue).3 En ce qui concerne le champ de l’addictologie, l’utilisation des thérapies basées sur la pleine conscience date d’une dizaine d’années, et depuis, l’intérêt qu’elles suscitent ne cesse de grandir tant aux EtatsUnis qu’en Europe. Dans une revue de littérature récente,4 les auteurs ont identifié six essais cliniques publiés qui mon
traient globalement que les IBSPC étaient plus efficaces que les traitements témoins.
Malgré ces premiers résultats encourageants, nous n’avons pas encore de modèles explicatifs qui permettent de comprendre en quoi l’application d’IBSPC aide les pa
tients à changer leur comportement addictif. Deux études ont néanmoins montré que la méditation par la pleine conscience limite la tendance de l’individu à ne pas vou
loir rester en contact avec des pensées et des expériences déplaisantes (experiential avoidance), dont on a pu montrer qu’elles jouaient un rôle dans l’abus de substances,5 en promouvant d’une part une acceptation non jugeante des pensées, moment après moment,6 et en limitant d’autre part la tendance à y répondre par des comportements ina
daptés comme l’usage de substances.7 D’autres auteurs ont également suggéré que la pratique de la méditation par la pleine conscience diminuait l’envie irrépressible de con
sommer induite par des lieux, personnes ou objets précé
demment liés à des épisodes de consommation (craving) parce que les individus apprennent à ne plus y réagir au
tomatiquement mais à y répondre en toute conscience.8
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Aujourd’hui, il semble donc que l’intégration d’IBSPC auprès de personnes souffrant de troubles addictifs soit prometteuse et mérite que l’on s’y intéresse. Par ailleurs, du fait qu’elles soient non stigmatisantes et ne proposent l’abstinence ni comme un préalable, ni comme un objectif exclusif, les IBSPC peuvent intéresser de nombreux indivi
dus quel que soit leur stade de motivation. Enfin, plusieurs études indiquent que les participants aux IBSPC rappor
tent un degré de satisfaction élevé quant à leur participa
tion à un tel programme et aux bienfaits qu’ils en retirent, et relèvent à plusieurs reprises que ces programmes n’ont aucun effet secondaire potentiellement négatif (pour une revue).9Last but not least, les IBSPC semblent non seule
ment bénéfiques aux patients souffrant d’une dépendance, mais également à leurs thérapeutes, puisque des résultats préliminaires suggèrent qu’elles favorisent la prévention
du burnout chez les professionnels travaillant dans le do
maine des addictions.10
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XX janvier 2012Pr Jacques Besson
Drs Jéremy Grivel, Alexander Tomei,
Jean-Philippe Falcheri, Maude Waelchli, Olivier Simon et Valérie Rossier
Service de psychiatrie communautaire CHUV, 1011 Lausanne
Jacques.Besson@chuv.ch Jeremy.Grivel@chuv.ch Alexander.Tomei@chuv.ch Jean-Philippe.Falcheri@chuv.ch Maude.Waelchli@chuv.ch Olivier.Simon@chuv.ch Valerie.Rossier@chuv.ch
Adresse
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* à lire
** à lire absolument
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