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Chambre parents-nourrisson: conséquences sur le sommeil

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Academic year: 2022

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Rubrique dirigée par C. Copin

ETUDES

Médecine

& enfance

L’ÉTUDE INSIGHT

PROTOCOLE DE L’ÉTUDE

De 2012 à 2014, I.M. Paul et al. ont me- né une étude auprès de mères, l’étude INSIGHT (Intervention Nurses Start In- fant Growing on Healthy Trajectoire).

Ses résultats soulignent l’intérêt d’une intervention précoce de puéricultrices au domicile de nourrissons en bonne santé pour favoriser une croissance har- monieuse et prévenir l’obésité. Cette étude a été partiellement publiée.

Poursuivant leur enquête, les auteurs ont ajouté à leur questionnaire initial une étude sur le sommeil des bébés, sur la compréhension des parents des messages de prévention de la MIN et sur le partage ou non de la chambre des parents.

Les auteurs ont recruté 230 dyades mè- re-bébé en maternité. Les familles ont été randomisées en deux groupes. Dans le premier groupe, des puéricultrices se rendaient à domicile aux âges de trois semaines, quatre, six et neuf mois. A la première visite, à trois semaines, les puéricultrices conseillaient aux parents de faire dormir leur nourrisson dans une chambre séparée dès l’âge de trois mois, tout en insistant sur les autres mesures de prévention de la MIN. Ces messages initiaux étaient vérifiés lors des visites ultérieures. Pour le second groupe, il n’y avait pas de visites à do- micile, les conseils étaient donnés à la maternité pour la prévention de la MIN.

Les mères des deux groupes devaient remplir un questionnaire sur le sommeil de leur enfant aux âges de quatre, neuf,

douze et trente mois. Le questionnaire portait sur la chambre où dormait l’en- fant, la durée de sommeil pendant la nuit (de 19 h à 7 h) et pendant le jour (de 7 h à 19 h), les réveils nocturnes, l’alimentation nocturne, les rituels de coucher, la réponse des parents aux ré- veils nocturnes. La qualité du sommeil des mères était aussi étudiée.

RÉSULTATS

Dans les deux groupes, et alors qu’il n’avait pas été donné de consigne au se- cond groupe, la majorité des enfants (62 %) dormaient dans leur chambre à l’âge de quatre mois et 27 % étaient dans leur chambre entre quatre et neuf mois. A neuf mois, seuls 11 % des nour- rissons étaient encore dans la chambre des parents.

Pour désigner les enfants qui dorment dans leur chambre, les auteurs parlent d’enfants « indépendants », terminolo- gie que nous utiliserons aussi.

Durée de sommeil.A quatre mois, la du- rée de sommeil est la même pour tous les enfants, mais le sommeil est de meilleure qualité chez ceux qui sont plus tôt dans leur chambre, avec no- tamment un nombre significativement inférieur de repas nocturnes. Pour les enfants qui ne dorment plus dans la chambre des parents à neuf mois, la durée de sommeil nocturne est d’au- tant plus longue que les bébés ont été indépendants plus tôt (627 ± 67 mn versus 601 ± 73 mn). Par contre, pour les bébés qui partagent encore la chambre à cet âge, le sommeil est plus court (587 ± 83 mn), et cette différence

Chambre parents-nourrisson : conséquences sur le sommeil

décembre 2017 page 287 Paul I.M., Hohman E.E., Loken E. et al. : « Mother-

infant room-sharing and sleep outcomes in the INSIGHT study », Pediatrics,2017 ; 140 :e2017012.

Synthèse et commentaires : H. De Leersnyder,pédiatre, Paris

Dans cet article publié dans Pediatrics,I.M. Paul et al. rendent compte d’une étude au cours de laquelle ils ont évalué les recommandations de l’Académie américaine de pédiatrie (AAP) qui préconisent le partage de la chambre mère- nourrisson jusqu’à l’âge de un an en prévention de la mort inattendue du nour- risson (MIN) [1]. Leurs résultats les amènent à discuter cette recommandation.

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s’aggrave lorsque les enfants grandis- sent (figure). Les bébés indépendants dorment également mieux dans la journée.

Rituel du coucher.Il est plus long chez les enfants qui sont séparés plus tôt. Ces enfants sont plus souvent couchés à 20 h et s’endorment parfois avec un bi- beron. Ils peuvent être laissés dans leur lit alors qu’ils sont encore éveillés.

Réveils nocturnes. Ils sont comparables dans les différents groupes.

Sécurité du couchage, prévention de la M I N . Les enfants qui partagent la chambre des parents ont plus souvent un objet déconseillé (coussin, peluche, couverture…) à l’âge de quatre mois. Ils se retrouvent aussi quatre fois plus sou- vent dans le lit des parents quand ils se réveillent la nuit.

DISCUSSION

Pour ses auteurs, l’étude montre que le partage de la chambre des parents par le nourrisson à l’âge de quatre mois et de neuf mois s’accompagne d’une dimi- nution de la durée de sommeil, d’un sommeil plus irrégulier et de moins bonne qualité, et d’erreurs concernant la prévention de la MIN. Ces résultats

les amènent à s’interroger sur la recom- mandation par l’AAP du partage de la chambre des parents jusqu’à l’âge de un an. Ils font les remarques suivantes :cette recommandation a été proposée surtout en prévention de la MIN, or cel- le-ci survient dans 90 % des cas avant l’âge de six mois ;

des études européennes sur la MIN après quatre mois ont déjà montré que la MIN survenait plus fréquemment si l’enfant partageait la chambre des pa- rents (46 % versus 41 %) ;

en faisant cette recommandation, l’AAP n’explique pas par quel mécanis- me le partage de la chambre prévien- drait la MIN et ne souligne pas que les parents appliquent moins les consignes de prévention quand la chambre est partagée. Ils disent seulement que les réveils sont plus fréquents et que cela serait protecteur pour le nourrisson.

Mais les études qu’ils citent en référence ne sont pas concluantes puisqu’elles mélangent les enfants dormant dans le lit des parents et ceux dormant dans la chambre des parents avec un lit séparé.

Cette recommandation entre en conflit avec celle des experts du som- meil du nourrisson, qui, eux, tiennent compte des changements dans le déve- loppement du nourrisson pendant cette période de la première année. En effet, se séparer de son enfant à un an, alors même que c’est l’âge de l’angoisse de sé- paration, crée, chez l’enfant comme chez ses parents, des frustrations qui peuvent avoir de graves conséquences sur l’équilibre psychologique ultérieur de l’enfant ;

le sommeil des mères est également beaucoup plus perturbé quand le nour- risson partage sa chambre : les réveils nocturnes sont plus fréquents et la mère est toujours à l’affût des mouvements ou des petits bruits de son bébé. Cela peut aussi avoir des effets secondaires négatifs sur la relation mère-enfant, la fatigue maternelle entraînant des plaintes somatiques, de l’anxiété, de la dépression et un risque d’accident ma- joré. Une réponse trop rapide des pa- rents lors des réveils nocturnes em- pêche l’enfant de retrouver seul le som-

meil lors des changements de cycles ou des réveils nocturnes physiologiques, et gêne l’apprentissage de l’autonomie par rapport au sommeil ;

mais, résultat plus préoccupant, l’étu- de montre que l’enfant qui partage la chambre de ses parents est plus volon- tiers pris dans leur lit lorsqu’il se ré- veille la nuit.

Les auteurs indiquent que l’on peut re- procher à leur travail de ne pas s’ap- puyer sur une étude objective et mesu- rée du sommeil (elle repose seulement sur les réponses aux questionnaires), les réveils nocturnes pouvant ainsi n’être pas bien comptabilisés.

Enfin, cette étude montre que ceux qui partagent la chambre ont souvent un ni- veau socio-économique plus bas, et peuvent donc ne pas être en mesure d’avoir des chambres séparées. Mais il apparaît aussi que le partage de la chambre est assez à la mode dans cer- tains milieux.

En conclusion, les auteurs proposent que l’AAP révise ses recommandations.

COMMENTAIRES

Cet article, publié dans le journal offi- ciel de l’AAP, est courageux et intéres- sant, car il vient à l’encontre de cer- taines idées actuellement largement véhi culées, tant dans la presse médicale que sur les réseaux sociaux et les nom- breux sites internet abordant ce sujet.

La question est double : dormir dans la chambre de ses parents jusqu’à un an est-il préventif de la MIN ? est-ce bon pour le développement psychoaffectif du bébé ?

PRÉVENTION DE LA MIN

C’est sur ce point que cet article est le plus intéressant, car il apporte des don- nées objectives : lorsqu’un enfant parta- ge la chambre de ses parents, ceux-ci sont beaucoup moins vigilants sur les consignes de couchage (coussins, pe- luches, position du sommeil) et pren- nent beaucoup plus facilement leur bé- bé dans leur lit lorsqu’il se réveille [2]. Rappelons qu’en France la HAS a fait des recommandations pour la prise en Médecine

& enfance

décembre 2017 page 288 Durée du sommeil nocturne des enfants

aux âges de 4, 9, 12 et 30 mois selon qu’ils partagent ou non la chambre des parents

660

*

* 640

620 600 580 560 540 520

2

(mois) (minutes)

6 10 14 18 22 26 30

Chambre séparée avant 4 mois

* p < 0,01

Chambre séparée entre 4 et 9 mois Chambre toujours partagée à 9 mois 03 déc17 m&e études chambre 22/12/17 17:05 Page288

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charge de la MIN [3]et que les facteurs de risque associés ont conduit à mettre en place une prévention largement dif- fusée auprès des mères, notamment à la maternité [4, 5] (voir encadré).

PREMIÈRES SÉPARATIONS PENDANT LA NUIT

La deuxième question que pose cet ar- ticle est celle du développement du sommeil en lien avec le développement psychoaffectif du bébé, et du meilleur moment, tant pour lui que pour ses pa- rents, pour mettre en place les pre- mières ébauches de séparation qui per- mettront l’individualisation du bébé et son existence en tant que personne.

Entre quatre et six mois, le nourrisson installe des rythmes circadiens plus stables, il ne confond plus le jour et la nuit, il peut enchaîner plusieurs cycles de sommeil sans se réveiller. Il existe toutefois, surtout dans la deuxième par- tie de la nuit, de courtes périodes de la- tence (3 ou 4 mn) entre deux cycles de sommeil pendant lesquelles le bébé est éveillé, mais il se rendort facilement s’il est calme. Normalement, il n’a plus be- soin de biberon de nuit. Si le bébé est

toujours allaité, il y a encore souvent une tétée de nuit, qui peut être brève et qui relève plus du plaisir que d’une nécessité nutritionnelle. Si le nourrisson est enco- re dans la chambre des parents, il est cer- tain que la mère, qui porte pendant ces premiers mois une attention particulière à son nouveau-né, entend tous les petits mouvements et bruits de succion noc- turnes de celui-ci et peut anticiper des besoins que le nourrisson ne ressent pas forcément de façon impérative.

La théorie de l’attachement est aujour- d’hui bien connue. Développée par Bowlby, il s’agit de la propension à éta- blir des liens forts avec des personnes particulières, et la figure d’attachement privilégiée est souvent la mère. Le be- soin d’attachement est un besoin pri- maire qui se développe à partir de com- portements innés tels que pleurs, suc- cion, agrippement, ces comportements suscitant une proximité physique qui apporte protection, réconfort et conso- lation. A partir de cette base de sécurité, de nouvelles compétences apparaissent, notamment la capacité de se séparer pour explorer l’environnement, d’at- tendre une réponse à ses demandes et

donc de gérer peu à peu les frustrations.

Cela caractérise un attachement dit « sé- cure », qui peut être résumé ainsi : qui s’attache bien se sépare facilement.

Et c’est peut-être là une des confusions actuelles dans l’interprétation de la théorie de l’attachement, confortée par les recommandations de garder long- temps le nourrisson dans sa chambre : les mères peuvent penser que plus elles seront proches physiquement de leur bébé et susceptibles de répondre immé- diatement à leurs besoins, plus elles se- ront de « bonnes mères », et plus leur enfant sera sécure. Mais pour favoriser le développement harmonieux de son bébé, il ne s’agit pas de réagir immédia- tement : si le bébé pleure dans la chambre d’à côté, la « bonne » mère en- tendra les pleurs et viendra le consoler ; par contre, si elle réagit immédiate- ment à tous les petits bruits, elle peut susciter de l’angoisse chez son enfant du fait d’une réponse inadéquate.

SOMMEIL MATERNEL

Cet article souligne le fait que les mères ont un moins bon sommeil lorsqu’elles gardent leur bébé à côté d’elles la nuit, ce qui génère de la fatigue avec son cor- tège de complications (plaintes soma- tiques, dépression, labilité de l’hu- meur…). En effet, il ne s’agit pas de s’occuper immédiatement d’un bébé qui bouge ou pleure un peu la nuit et, aga- cée, de le prendre aussitôt dans son lit, sans tendresse, pour « se débarrasser » du problème, mais bien d’être suffisam- ment attentif pour reconnaître les pleurs du bébé qui justifient vraiment une présence consolatrice. J’ajouterai aussi que cet article ne tient jamais compte de l’avis du père, ni des consé- quences que peut avoir le partage de la chambre (et du lit) sur l’harmonie du couple parental.

ANGOISSE DE SÉPARATION

Un dernier point, et non des moindres, soulevé par cet article est celui de l’an- goisse de séparation, qui survient entre huit et douze mois, ce qui donne à réflé- chir au fait que ce n’est sûrement pas le bon moment pour décider que l’enfant Médecine

& enfance

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MESURES DE PRÉVENTION INTERNATIONALEMENT RECONNUES

Le nourrisson doit être couché sur le dos dès la maternité :en surpyjama, turbulette ou gigoteuse ;

sur un matelas ferme parfaitement adapté aux dimensions du lit ;sans oreiller, couette, couverture ou nid d’ange ;

dans un lit à barreaux dont barreaux et lattes du sommier sont espacés de moins de 7 cm ;sans tour de lit ;

sans jouet ou boîte à musique avec des ficelles ;sans grosse peluche dans le lit ;

dans une température ambiante comprise entre 18 et 20 °C.

Par ailleurs, toutes les études montrent que le partage du lit augmente le risque de MIN, en particulier dans les cas suivants :

nourrisson de moins de trois mois, surtout s’il existe une prématurité ou un retard de crois- sance intra-utérin ;

literie des parents inadaptée (oreillers, couettes, couvertures, matelas à eau, espace entre matelas et mur, canapé, fauteuil etc.) ;

parents s’endormant avec le bébé dans les bras ;enfant encombré ou fébrile ;

fatigue maternelle importante ;tabagisme ;

prise de sédatif ou d’alcool par un des deux parents ;présence des aînés dans le lit parental.

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doit désormais être grand et dormir dans sa chambre. C’est aussi l’âge où, dans la journée, les premières sépara- tions d’ordre sociétal (mise à la crèche, reprise du travail de la mère, etc.) ren- dent le coucher plus difficile. Tous fac- teurs dont il faut tenir compte pour fai- re des changements importants dans la vie de l’enfant.

CONCLUSION

Décider de l’âge auquel un enfant doit dormir dans sa chambre n’est pas simple. On s’accorde actuellement pour dire que dans les quatre à six premiers mois l’enfant doit être dans la chambre de ses parents, notamment parce que c’est un facteur préventif de la MIN.

Mais, au-delà de cet âge, c’est une ré- flexion que devrait avoir chaque famil- le, en fonction de multiples facteurs tant d’ordre sociétal que psychologique, le pédiatre étant un interlocuteur de choix pour les aider à y voir clair dans leurs prises de position. 첸

L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

Références

[1] AMERICAN ACADEMY OF PEDIATRICS : «Recommended amount of sleep for pediatric populations», Pediatrics,2016;

138 :e20161601.

[2] HAUCK F.R., SIGNORE C., FEIN S.B., RAJU T.N. : «Infant slee- ping arrangements and practices during the first year of life», Pe- diatrics,2008 ; 122 suppl. 2:S113-20.

[3] HAUTE AUTORITÉ DE SANTÉ : « Prise en charge en cas de mort inattendue du nourrisson (moins de 2 ans) », recommanda- tions, février 2007 (https://www.has-sante.fr/portail/upload/

docs/application/pdf/recommandations_mort_inattendue_nour risson.pdf).

[4] LEVIEUX K., PATURAL H., HARREWIJN I. ET AL. ; ASSOCIA- TION NATIONALE DES CENTRES RÉFÉRENTS DE LA MORT INATTENDUE DU NOURRISSON (ANCREMIN) : «Prise en char- ge des morts inattendues du nourrisson par les centres de réfé- rence français : état des lieux des pratiques en 2013», Arch. Pé- diatr.,2015 ; 22 :360-7

[5] SHAPIRO-MENDOZA C.K., PARKS S.E., BRUSTROM J. et al. :

«Variations in cause-of-death determination for sudden unex- pected infant deaths», Pediatrics,2017 ; 140 :e20170087.

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s du Haut Conseil de la santé publique (HCSP) du 20 février 2015 relatif à l’utilisation du vaccin hexavalent Hexyon destiné

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