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nuance Journal d une Église confinée Mensuel protestant SOCIÉTÉ Confinés mais pas isolés ÉGLISE Appel à la prière et au jeûne?

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ÉGLISE

Appel à la prière…

et au jeûne ?

SOCIÉTÉ

Confinés mais pas isolés

TÉMOIGNAGE

Des soignants dans la tempête !

nuance n° 305 Mensuel protestant réformé évangélique mai 2020

Journal d’une Église confinée

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En images

1 Clip « À toi la Gloire » © Unépref.com – Pâques 2020

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s ommaire

ÉGLISE Appel à la prière…

et au jeûne ? SOCIÉTÉ Confinés mais pas isolés

TÉMOIGNAGE Des soignants dans la tempête !

nuance

n° 305 Mensuelprotestantréforméévangélique mai 2020

Journal d’une Église confi née

ACTUALITÉS NATIONALES

. . . .5

JEUNESSE

. . . 6

DOSSIER

ÉGLISE

Appel à la prière… et au jeûne ? . . . . 8

SOCIÉTÉ

Confinés mais pas isolés . . . 10

CULTURE

Culture du confinement

ou confinement de la Culture ? . . . .12

TÉMOIGNAGE

Des soignants dans la tempête ! . . . . 14

MÉDITATION

L’autorité pour servir Dieu

dans sa maison . . . 16

ANNONCES

. . . . 18

Éditorial

TimoThée CALVOT Rédacteur en chef

Cela fait plusieurs semaines que notre pays et d’autres autour de nous sont frappés par la pan- démie de Covid-19. Et nous avons l’impression que toute la terre se « confine » pour endiguer l’embolie des établissements hospitaliers afin d’accorder au plus grand nombre les soins néces- saires à leur rémission. Le confinement devient un acte, non pas de démission ou de fuite mais de solidarité et de protection des plus vulnérables.

Volontairement isolés, nous devons redécouvrir notre vie familiale, communautaire et sociale.

Mais nous devons réinventer aussi notre spiritualité. Créés à l’image de Dieu, nous ne pouvons pas nous passer de sens dans nos existences. Or, ce que nous traversons est une occasion de donner un sens nouveau au temps qui passe et au lien qui nous rattache aux humains de près comme de loin.

Les cultes en famille et personnel vont devenir des lieux ressources pour tous les foyers. Seul et/

ou en famille, je ne peux que vous encourager vivement à inventer votre rituel quotidien avec Dieu : chanter ou prier avant les repas, lire chacun son tour le verset du jour, cinq minutes par ici, au chevet du lit ou dix minutes par-là, en marchant autour du pâté de maison… Ces moments vo- lés avec le Seigneur seront un baume pour vos nerfs, votre âme et viendront apaiser vos peurs.

À consommer sans modération ! Consultez votre pasteur pour de plus amples informations…

Nous sommes confinés jusqu’au 11 mai, si la courbe de propagation du virus s’inverse d’ici là. Ce journal vous trouvera donc chez vous très certainement. Je vous écris ces lignes en priant que Dieu vous garde, vous fortifie et vous console durant cette épreuve. Souvenons-nous qu’il n’y a aucun confinement qui nous garderait isolés ni ne pourrait nous éloigner de l’amour de notre Seigneur !

« Le soir venu, en ce premier jour de la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit :

« La paix soit avec vous ! » (Jean 20.19).

Timothée Calvot Rédacteur en Chef

CoVie20 : une opportunité cachée ?

Mai 2020 -nuance

Crédits photos : enfant confiné à la fenêtre © Julien Leiv - Licence Adobe Stock - n° fichier: F-332356224 ; p.2 : mur d’images : Clip A toi la gloire © Christophe Blanc pour l’Unépréf ; p.4 : affiche INITIATIVES © Initiatives.asso.fr ; p.5 : Balade du confiné à Saint Nazaire © Yède Jette Perrier ; p.6 : photo Unsplash © Anna Morris – Dessin Vladimir Mendels © Nouvelle Alliance ; p.8 et 9 : l’enfant au rideau © Camille Luigi Calvot (Journal de confiné) ; p.10 et 11 : rue de Marseille et téléphone © Nina Pavan – archives personnelles ; p.12 et 13 : les neveux de Joanne

© Peter et Marjan van der Lingen - archives et autorisations personnelles Wedding Joanne Plaisier-Krans ; p. 14 et 15 : ombres © Peter et Marjan van der Lingen et Cédric avec sa guitare

© Cédric Fruhinsholz perso et soignante masquée © Joël Gonzalez perso ; p.16 et 17 : nœuds de racines et branches aériennes © Peter et Marjan van der Lingen – Cabane Mont Aigoual

© Sylvie Kosianski Perrier 2019 ; p. 18 : affiche Ensemble © Unépréf (Jean-Raymond Stauffacher) – logo FJC © facultéjeancalvin.com – Photo Eau Vive Provence © EVP ; p. 19 : réalisation montage verset Caroline Caston © Barcelona&co – photo lumière © Camille Luigi Calvot (Journal de confiné) ; p.20 : Affiche Ensemble © Unépréf.Com ; Supplément : p.1 : Photos clip Video est édité par l’association

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Directeur du développement en Occitanie, France et des relations internationales : Philippe GIRARDET PUB_NUANCE_2019_Mise en page 1 10/12/2019 09:59 Page 1

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UN BEAU GESTE À NANTES Une église évangélique a financé et fait don de 10 000 masques pour les soignants et la police de Nantes. Le pasteur de l’église précise : « 16 000 masques avaient déjà été offerts au CHU par un groupe de chrétiens chinois, rattachés à notre église. C’est très important pour nous d’être utiles là où on est, connectés à la ville et à ses habitants ».

ENJEUX MISSIONAIRES GLOBAUX Notre mission partenaire hollandaise, la GZB, a été dans l’obligation de rapatrier plus de 50% de ses missionnaires en poste à l’étranger, notamment ceux qui œuvraient dans des pays aux situations particulièrement sensibles. Prions plus globalement pour ces lieux dans le monde où l’aide et la présence de ressources extérieures vont cruellement manquer.

FJC AIX-EN-PROVENCE

La faculté Jean Calvin, ainsi que l’ensemble des instituts de formation théologique, ont été contraints de fermer leurs portes. Dans un contexte déjà tendu, la crise due au nouveau Coronavirus vient interroger ces institutions. Prions pour la FJC, son corps professionnel, son personnel administratif et pour ses étudiants.

COMMUNIQUÉS NATIONAUX Le CNEF s’est dit préoccupé suite à de nombreuses attaques médiatiques stigmatisant les évangéliques et, notamment, l’église de la Porte Ouverte à Mulhouse.

Dans un communiqué intitulé

« Solidaires et Vigilants », il a voulu rappeler l’engagement positif des évangéliques dans la cité mais aussi appeler à la plus grande vigilance. La FPF, de son côté, a également déploré et condamné fermement les fausses accusations portées à l’encontre de certaines églises, rendant la situation actuelle encore plus douloureuse.

Catastrophe annoncée

Nous n’avons pas encore assez de recul pour en tirer toutes les leçons mais si nous regardons bien, elle fait partie d’une longue liste de catas- trophes qui ont précédées.

Nous ne retenons et ne faisons mémoire que des catastrophes dont l’ampleur touche une nation entière, un peuple, une mémoire collective.

Par exemple, on retrouve dans l’Ancien Testa- ment, les traces de la catastrophe de la dépor- tation des Hébreux vers Babylone, ou, dans le Nouveau testament, les traces du traumatisme créé par la destruction et la désacralisation du temple de Jérusalem par les Romains en l’an 70.

Une pandémie mondiale

Mais la catastrophe sanitaire du Covid-19 a ceci de particulier : elle est la première catastrophe véritablement mondiale du siècle présent, qui nous place en solidarité avec l’ensemble des êtres humains de la planète.

Elle entrera dans l’Histoire parce qu’elle affecte tous les humains, sur tous les continents et qu’elle impacte une crise sans précédent tou- chant à la fois les marchés mondiaux de l’éco- nomie, de la finance autant que nos systèmes de santé.

Mais n’est-ce pas là ce dont nous prenons plus largement conscience aujourd’hui?

Il nous faut nous résigner au fait que l’humanité toute entière est désormais confrontée à sa res- ponsabilité concernant la destruction progressive de la planète. Aucune frontière, aucun entre soi, ne pourra protéger de cette évidence.

L’enjeu missionnaire

L’horizon de la mission des chrétiens, par-delà leurs sensibilités, doit désormais s’élargir pour pouvoir

dire l’Évangile de Jésus-Christ dans le contexte de cette prise de conscience collective. Quel enjeu missionnaire ! Quel enjeu d’incarnation !

Et comment ici ne pas rendre hommage au doc- teur Schneller, le père de Denis qui est évangé- liste dans l’église de Thiers, qui, bien que retraité, a repris du service et s’est rendu au chevet de per- sonnes malades. Il a lui-même contracté le virus qui l’a emporté quelques semaines plus tard.

Si nous voulons nous revendiquer disciples du Christ dans un monde devenu irréversiblement toxique, il nous faudra poser des gestes qui sont sacrificiels et prophétiques. Il nous faut entrer dans un équilibre nouveau entre un appel radical au changement de comportement, notamment dans le domaine économique et dans nos habi- tudes de consommation, et l’invention de nou- velles expressions de solidarité.

Réinventer son engagement

Nous pouvons nous inspirer de nos anciens qui, au sortir de la deuxième guerre mondiale, ont trouvé les ressources, parfois à partir de très peu, pour construire un réseau d’églises confessantes, mettre en place des œuvres d’utilité sociale, éla- borer de nouveaux lieux d’évangélisation parmi les jeunes et les enfants… Il nous faut, d’un côté, appeler de toutes nos forces le Seigneur au se- cours, lui demander de hâter son retour, tout en nous engageant résolument, au prix de notre vie s’il le faut, dans la préservation de ce monde. Le nouveau slogan choisi pour notre Union : « Vivre en Christ », se montre d’ores et déjà d’une grande actualité.

Jean-Raymond Stauffacher Président de la Commission permanente

National / International

La Passion des âmes !

À l’heure où j’écris ces lignes, nous sommes encore en confinement et nous venons tout juste de passer le pic épidémiologique. En Italie ou en Espagne, le pic est passé mais d’autres pays entrent à peine dans ce que l’Histoire retiendra comme étant l’épidémie du siècle.

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Face à cette pandémie due au COVID19, la question que se posent les missionnaires du monde entier.

Ces dernières semaines, les pensées tournoyaient dans les esprits de beaucoup. Nous étions nombreux à nous demander si on devait partir ou rester. On passait des heures à envisager toutes les possibilités, à prier, crier à Dieu pour savoir que faire !

Devons-nous partir pour protéger notre famille ou rester pour vivre cette épreuve avec ceux que nous étions venus aider ? Que vont penser nos partenaires dans la mission ? Que vont penser nos amis ici ? À quoi Dieu nous appelle-t-il ? Des vols organisés par le gouvernement pour récupérer ses concitoyens à travers le monde forcent chacun à revoir sa position.

Pourtant, pour beaucoup, la décision a déjà été prise par un tiers : ton employeur, la politique de ton gouvernement, ton église… pour d’autres, c’est à eux de décider.

Certains sont heureux des décisions prises. Mais beaucoup sont perturbés de ne pas avoir eu de choix.

Certains sont satisfaits d’être là où ils sont, tandis que d’autres sont déçus.

Certains se sentent coincés chez eux, d’autres coincés

dans leur pays d’accueil. Autant les missionnaires qui sont rentrés que ceux qui sont restés sur place ont tendance à lutter contre un sentiment de culpabilité ou de regret, les uns pour avoir abandonné leur champ de mission, les autres de ne pas être là pour leur famille, dans tous les cas la question qu’ils se posent (ou qui s’oppose bien souvent) c’est de savoir qui pourrait avoir le plus besoin d’eux.

Nous trouverons un élément de réponse dans le Psaume 31:25 :

“ Fortifiez-vous et que votre cœur s’affermisse,

Vous tous qui espérez en l’Eternel ! »

Il n’y a pas de « bonne » réponse ici. Dans ces circonstances, le seul choix est le respect de la décision d’autrui. On ne peut pas savoir la situation réelle de l’autre et on n’a certainement pas à la juger.

En tant que chrétiens, nous croyons en la souveraineté de la volonté de Dieu. Nous pouvons avoir confiance que Dieu utilisera et œuvrera pour le bien, quelle que soit cette décision.

Dieu a appelé certains à partir évangéliser à l’étranger, Dieu a voulu que certains partent et que d’autres restent ! Rappelez-vous que vous êtes appelés à servir et à donner

où que vous soyez !

Priez les uns pour les autres, aimez et soyez patients avec les autres.

Vous avez de la valeur et vous êtes aimés de notre Père céleste où qu’il vous ait permis d’atterrir. Ayez confiance qu’Il travaille en vous, à travers vous et malgré vous. Quel que soit votre sentiment et où vous êtes, votre appel reste le même.

Donnez votre vie en offrande quotidienne et continuez à utiliser vos paroles et vos actions pour partager l’espérance, la paix, l’amour et la joie que vous avez trouvés en Christ.

Avant tout, rappelez-vous qu’il accomplira son dessein là où il vous a placés, que vous soyez restés ou que vous soyez repartis.

Traduit du témoignage d’Anna Glenn (1), par Christine Regruto, contributrice à Nuance

(1) Anna Glen est missionnaire au Libéria depuis 2016.

Source : www.alifeoverseasconversation.com Retrouvez son témoignage complet en Anglais (bon exercice pour compléter vos cours !) sur : https://www.alifeoverseas.com/in-the-midst-of-covid- 19-a-message-to-those-who-stay-and-those-who-go/

Partir ou rester...

That is THE question ! Actu jeunesse

Poème de confinés

Le dessert du roi

Un voile nocturne recouvre la maison quand vient la nuit, Tout est sombre, nous n’entendons plus aucun bruit.

Sous la lune, les petits oiseaux ont rejoint leur abri,

Sous les ailes de maman, ils mangent avec bonheur un abricot pourri.

Au point du jour, les oisillons se réveillent dans la joie.

Ils virevoltent au-dessus des toits du château du Roi,

Qui sort en dromadaire sur le chemin de sable des montagnes et du désert, Sous le soleil, et dans la chaleur, il sourit, remerciant Dieu pour son dessert ! Eléa et Timéo

Dessin de Vladimir Mendels (4e –Ecole chrétienne de la Nouvelle Alliance)

Éclairage jeunesse…

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contributeurs rédactionnels…

dossier

Journal d’une Église confinée

Le confinement bascule et bouleverse,

non seulement la routine de nos familles, mais aussi la vie de nos églises qui ne peuvent plus

« fonctionner » comme avant !

Confinés mais pas isolés

Nina Pavan

Etudiante en communication

Culture du confinement ou confinement de la Culture ?

Julie Sorbier Rawls Chroniqueur Culture

julie.sorbier@gmail.com

stephane.kouyo4@gmail.com

L’autorité pour servir Dieu dans sa maison

Stéphane Kouyo Pasteur à Nîmes

Des soignants dans la tempête !

Cédric Fruhinsholz IDE

cedric.fruh@gmail.com

Nathalie Gonzalez Sage-femme

natjo.gonzalez@gmail.com

latribuperrier@orange.fr clemence_petitjean@hotmail.com

Appel à la prière…

et au jeûne ?

Clémence Bury Petitjean Pasteure à Alès

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Nous nous sommes donc intéressés à ce que la Bible dit du jeûne, et pour ce faire nous nous sommes appuyés sur le travail d’un groupe constitué à cet effet, chargé de réfléchir sur le sujet. Cet article repose donc en partie sur des notes prises à la suite d’une étude biblique du pasteur Marc Toureille sur le jeûne dans la Bible.

C’est quoi, le jeûne ?

Un premier constat s’impose : il est très rare de pouvoir dire que dans sa vie, on a déjà entendu une prédication sur le jeûne, d’où une question qui se pose : Pourquoi y-a-t-il des sujets que l’on met de côté, alors même qu’ils sont présents dans la Parole ? Le jeûne, tout comme la lecture de la Bible, la prière, la communion fraternelle, etc., est un moyen de grâce que Dieu met à notre

disposition, et dont il serait dommage de se priver dans sa vie chrétienne et sa relation avec Dieu.

Quand Jésus parle du jeûne (Matthieu 6 : 16), il dit « quand (et pas « si ») vous jeû- nez », semblant dire par là que c’était une pratique courante. Et effectivement, c’est une pratique de piété juive reconnue et elle est aussi présente dans d’autres reli- gions ! Aujourd’hui, la « religion » de la beauté et du bien-être mettent d’ailleurs cette pratique en avant pour être « en bonne santé » !

Est-ce à dire que nous « devrions » jeûner ? Je crois qu’en toute chose, Dieu nous laisse la liberté. Nous ne devrions pas réfléchir en terme de « devoir » mais plutôt de

« cadeau ».

Le jeûne, comme d’autres pratiques que

Dieu met à notre disposition, est un don pour enrichir notre relation avec Lui.

Pourquoi jeûner ?

Nous devrions aborder l’idée du jeûne comme une aspiration à plus d’intimité avec notre Père.

“ Pour moi, m’approcher de Dieu, c’est mon bien. ”

(Ps. 73 : 28)

La consolation de l’âme ne se trouve pas dans la nourriture mais bien dans la pré- sence de Dieu, même si un petit carré de chocolat de temps en temps semble faire beaucoup de bien au moral !

et au jeûne

Appel à la prière

Église

Notre Union d’églises nous a appelés à agir concrètement dans la prière, ensemble, et à

traverser ainsi cette crise sanitaire du Covid-19 dans le calme et la confiance que Dieu promet.

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Dans la Bible, les contextes de jeûne sont très différents selon les situations.

Trois pistes nous sont proposées : La détresse (2 Samuel 1) L’humiliation (Néhémie 9)

La recherche de la volonté de Dieu (Actes 13).

Ainsi on peut avoir un besoin de consolation, de pardon, de direc- tion ou autre, mais en tout domaine, c’est dans la relation intime avec Dieu que nous pourrons trouver les réponses et voir nos be- soins comblés.

Il suffit de lire combien Jésus aspirait sans cesse à cette intimité avec Dieu et combien il la recherchait, quel que soit le besoin qu’il éprouvait. Il puisait dans cette intimité avec le Père la force, la paix, l’amour et tout ce dont il avait besoin pour exercer son ministère.

Le jeûne comme moyen de pression

Une des dérives (Cf. Malachie), c’est de vouloir presser Dieu par le jeûne. Ce n’est pas un moyen de pression, ni une grève de la faim ! Le jeûne ne doit pas être revendicatif !

Si on entre dans le rapport de force avec Dieu, si on croit même pouvoir y entrer, c’est que l’on n’a pas vraiment compris qui Il est ! C’est que notre relation est faussée et que l’intimité est absente…

Au contraire, une juste relation, une vraie intimité peut conduire à un vrai dialogue et à un échange de points de vue (pensons à Abraham par rapport à Sodome ou à Moïse qui rappelle à Dieu qu’Israël est SON peuple). En aucun cas, ces types de relation ne sont pervertis par un rapport de force ou un chantage ; elles sont caractérisées par la transparence et l’honnêteté !

Le jeûne n’est donc pas un moyen de « se faire voir » par les hommes, ni d’influencer Dieu. Il ne doit pas être non plus une occasion de chute pour d’autres dans l’Église, Paul met en garde contre cela.

En revanche, le jeûne nous conduit à nous approprier ce verset :

« Ce n’est plus moi qui vit, c’est Christ qui vit en moi ». Dieu prend plaisir à ce que je m’approche de Lui, à nos échanges, nos discus- sions, nos tête-à-tête ! Le Créateur des cieux et de la terre prend plaisir à être en relation avec chacun de nous !

Il y a, dans le jeûne, l’idée d’un renoncement, d’un abandon volontaire qui va, en me « dépossédant », permettre davantage de place à la présence de Dieu en moi. Et même plus : en pre- nant conscience et en abandonnant la dépendance que j’ai à la nourriture (ou à autre chose), je me rends disponible à ne dépendre que de Dieu, Lui qui est la seule bonne dépendance à laquelle je puisse être assujettie ! Une dépendance volontaire, une confiance inébranlable, une obéissance choisie : voilà le trio d’une vraie relation avec Dieu !

Le jeûne, comme la prière, manifeste une faim et une soif de Dieu qui devraient habiter chaque chrétien (Cf. Psaume 42).

Comment jeûner ?

Il convient aussi de dire qu’il existe différentes façons de jeûner.

La plupart du temps, nous entendons par « jeûne » le fait de ne pas manger ni boire pendant un temps donné. Il existe aussi d’autres façons de faire : nous pouvons jeûner de tout ce qui occupe une place importante dans notre vie. Ce peut être ainsi le jeûne d’internet, de jeux vidéo, de relations sociales pour un temps ; ou encore d’alcool, de tabac, de Coca-cola (!) ou d’un ali-

ment en particulier. Bref, tout ce qui tient une grande place dans notre vie, même si ce peut être une chose bonne, doit parfois, pour un temps, être abandonné au profit de notre relation avec Dieu. Pour Lui redonner la première place, la priorité…

Dans l’histoire de l’Église, le jeûne a été pratiqué pour différentes raisons ; parfois mauvaises, il faut bien l’avouer ! Ce ne doit pas être une excuse pour abandonner complètement cette pratique ! Au contraire, il s’agit de la réinvestir, de nous laisser ainsi toucher par le Seigneur, que ce soit individuellement, dans nos familles ou en église.

Dans cette période de confinement par laquelle nous passons, nous vivons déjà toutes sortes de jeûnes (un peu forcés, il faut bien le dire !). Nous sommes privés de relations sociales et fami- liales, certains sont privés de travail, d’une partie de leur salaire ; d’autres sont privés de la sécurité qui les habitait jusqu’alors ; nous sommes privés de rassemblements communautaires...

Pourquoi ne pas transformer notre manière de voir et de vivre les choses ?

Pourquoi ne pas changer ce qui est subi en quelque chose qui serait choisi ?

Choisir de renoncer pour un temps à ce qui fait notre quotidien et profiter de ce « tri » pour nous laisser envahir par la présence de Dieu, pour accepter qu’Il nous remplisse complètement. Choisir d’expérimenter le fait de dépendre de Lui et de Sa Parole, pour vivre un temps béni d’intimité avec notre Père, Lui qui nous connaît parfaitement et qui veut nous conduire à la plénitude, à la stature parfaite du Christ.

« Le Seigneur est mon berger, je ne manquerai de rien. » Psaume 23 : 1.

Clémence Bury Petitjean Pasteur Unépréf à Alès

(1) Charles Nicolas dans l’article « Est-ce le temps de jeûner ? » Pour plus de

renseignements: https://www.epre-aix.fr/

Église

Au milieu de l’incertitude générale et des épreuves immi- nentes, nous réalisons que nous sommes abreuvées d’infor- mations négatives, dans un cortège d’infos en continue, les débats d’idées sur les réseaux sociaux, nous oublions que nous ne pourrons pas faire l’expérience de la sécurité et de la fidélité de Dieu, si nous nous éloignons de sa parole. Dieu nous invite à fixer nos regards et nos cœurs sur lui, davan- tage encore dans l’épreuve, afin de rester à l’écoute de ce qui est vrai, c’est-à-dire de sa parole qui est le chemin, la vérité et la vie !

Dans son récent article intitulé Les dix commandements concernant le coronavirus, Mike Evans nous rappelle, dans son « commandement » n°6, ce que nous devons faire :

« Lisons l’Écriture et pensons à la Parole de Dieu plutôt que d’être obsédés par les dernières nouvelles et images à la télé- vision. » La base de ce 6ème commandement vient de Colos- siens 3.16 : « Que la parole du Christ habite en vous avec sa richesse, instruisez-vous et avertissez-vous réciproquement, en toute sagesse, par des psaumes, des hymnes, des cantiques spirituels ». Sous l’inspiration de la grâce, chantez à Dieu de tout votre cœur ! C’est le bon moment…

(10)

Société

Confinés mais pas isolés

Le nombre de lieux de rencontre s’amenuise, les ravages du virus grandissent et les plus fragiles parmi nous se retrouvent isolés.

Ou peut-être redécouvrons-nous juste leur isolement quotidien.

C’est en temps de pandémie que la fracture numérique semble se creuser un peu plus profondément. Notre société modernisée - et surtout numérisée - laisse sur la touche ceux qui ne sont pas adeptes de l’ordinateur.

Ce que la crise nous révèle

Cette crise sanitaire soulève bien des failles et des manques dans notre pays. Les nouvelles technologies nous permettent de continuer le travail ou l’école à distance ou d’être approvi- sionnés, grâce aux services de livraison. L’économie numérique connaît son heure de gloire mais montre aussi toute sa fadeur pour notre épanouissement. Les « infos », le soir, nous montrent toute une société qui déplore le manque de contact, le poids de la solitude, elle se languit de l’école et des retrouvailles entre amis avec la famille.

Nos aînés eux aussi, en leur temps, ont connu les privations, les temps difficiles et même les maladies. Pourtant ces années 20 les confrontent à un isolement sans précédent, dans un monde qui a voulu apprendre à se passer du contact humain. Quelle bénédiction tout ce confort à la maison qui fait que je n’ai pas vraiment de quoi m’ennuyer, ni manquer ! Mais quel piège de solitude dans lequel je peux m’enfermer et enfermer les autres !

Le confinement sans l’abandon

En cherchant comment illustrer l’idée de confinement solidaire plutôt que solitaire, par la Bible, une phrase a résonné pour moi :

« Je ne vous laisserai pas orphelins, je viendrai à vous », Jean 14.18.

Et comme les choses sont si bien faites, je me suis souvenue dans la foulée de la prédication retransmise en ligne, le dimanche 22 mars 2020, par Timothée Calvot depuis l’église de Vauvert. Il

disait : « Dieu n’abaisse pas la hauteur de ses attentes pour nous.

Mais tout ce qu’Il nous demande d’être, Il l’est, et tout ce qu’Il nous demande de faire, Il le fait déjà. »

Alors comme Dieu, qui ne nous abandonne pas, ne nous aban- donnons pas les uns les autres…

Oui, mais comment ne pas abandonner et « venir aux autres » quand c’est tout bonnement interdit ? Et comment prendre des nouvelles de nos aînés quand on ne peut pas leur envoyer un message sur Facebook ?

Le tissu social rétréci sur la toile

Mis à part le téléphone, la première idée facile serait de deman- der de leurs nouvelles et leur passer le bonjour par l’intermé- diaire de membres de leur famille plus jeunes - et plus férus de technologie. Ce qui leur fera certainement très plaisir.

Tant que les femmes et les hommes de la Poste assurent les cor- respondances du pays, peut-être pouvons-nous aussi redécou- vrir le plaisir d’écrire une lettre ? Ce sera l’occasion de ressortir ce carnet de timbres qu’on est sûrs d’avoir quelque part dans la maison. S’il y a d’ailleurs parmi nos lecteurs des agents de la Poste, merci pour le service que vous nous rendez en ces temps difficiles.

L’idée de « fracture numérique » décrit

les inégalités d’accès et d’usage des

technologies de l’information et de la

communication (TIC). L’isolement imposé

pour ralentir l’épidémie du Covid-19 met

en exergue la solitude de nos aînés et des

plus fragiles.

(11)

Société

Une imagination dé-confinée

Nous avons des aînés dans nos églises, et nous voulons garder contact avec eux, mais si cela est impossible, n’oublions pas les personnes âgées qui vivent près de nous. Celles que peut-être, au fond, on ne connaît pas, mais qui vivent dans notre immeuble, dans notre rue, dans notre quartier. Ce temps pourrait être le moment de tisser du lien avec des personnes que l’on ne connait pas et qui, elles aussi, sont isolées. Leur faire des courses, aller leur chercher des médicaments ou juste leur parler - à bonne distance, cela va de soi.

Est-ce que les Ephad accepteraient de re- cevoir des gâteaux, des lettres ou même des dessins d’enfants à distribuer à leurs pensionnaires ? À vous d’essayer, si l’une de ces structures est sur votre chemin pour faire vos courses. Même quand on ne connait pas l’expéditeur, recevoir ce genre d’attentions n’a pas de prix.

Quelques bonnes idées de nos églises pour garder le contact !

Pour ceux qui ont Facebook : la page officielle des églises UNEPREF. @unepref Un groupe de discussion pour garder le contact sur l’application WhatsApp, mis en place par l’église de la Rue de la Masse à Aix-en-Provence, pour en faire partie contacter le pasteur Marc Toureille (temple.protestant@wanadoo.fr).

Dans l’église du pasteur Stéphane Kou- yo (Nîmes) une méditation envoyée par mail et écrite par un membre différent de l’église chaque jour et des visions conférences pour remplacer toutes les rencontres hebdomadaires de la com- munauté.

Des méditations en ligne sur YouTube du Pasteur Pierre Alméras de l’église de St Hilaire de Brethmas. Son compte Youtube : Pasteur et Chanteur Pierre Alméras.

L’application Fizzer pour envoyer faci- lement des cartes postales personnali- sées, en France et à l’international, sans sortir de chez soi.

Des décryptages d’info et d’intox sur YouTube par le pasteur Pascal Gonzalez.

Son compte : Pascal Gonzalez

Des idées contre l’ennui

Ce « truc » qu’on avait dit qu’on ferait de- puis une éternité mais qu’on n’avait ja- mais le temps de faire, plus d’excuses…

Pour initier les enfants à la Parole de Dieu : l’application La Bible App (An- droid et App Store).

Une plateforme de jeux en ligne mise en place par les Scouts Evangéliques sur www.latoilescoute.net (Rubrique ani- mer > activités à distance), pour jouer au Loup Garou et à bien d’autres jeux tous ensemble !

Le site internet : Confinement Lecture qui vous envoie gratuitement des livres

numériques par email. www.covid19.

confinementlecture.com

Le site gouvernemental pour se culti- ver à la maison, des visites virtuelles d’expositions depuis son ordinateur, des concerts, des pièces de théâtre et des projets pour tous les âges : www.culture.

gouv.fr/Culturecheznous

Nina Pavan Etudiante en communication

Et après ? Que va-t-il se passer une fois la crise passée ?

Je rêve que pour une fois l’Homme mé- dite sur son histoire…

Allons-nous enfin réfléchir à notre façon de vivre pour tirer une leçon de cette grande peur qui a secoué le monde en- tier ? Je vous propose quelques pistes de réflexions pour que cette épreuve laisse en nous de profondes traces positives : - Vivre de façon plus apaisée mes rela-

tions avec mes proches pour que la cohabitation soit plus douce.

- Changer ma façon d’être proche des personnes fragiles ou qui souffrent de

la solitude.

- Réfléchir à ma façon de consommer (moins ? plus local ? plus simple ?).

- Prendre le temps d’arrêter la course pour penser à ma vie et mes priorités.

- Vivre pleinement dans la confiance en Dieu notre Père pour tous les axes de ma vie.

Oui, je crois qu’avec l’aide de Dieu un autre monde est possible car il ne nous appartient pas de le condamner mais plutôt d’essayer de le changer. Ne bais- sons pas les bras !

Marie-Hélène Perrier Chroniqueur Société

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Confinement extérieur et espace intérieur

Au moment d’écrire ces lignes, le confinement vient d’être pro- longé de deux semaines. L’évasion à l’extérieur de chez soi dont nous rêvions tous a été remise à plus tard, obligeant le voyage à demeurer intérieur pour un temps encore. La culture nous permet d’échapper à la morosité du quotidien ; elle nous propose un voyage vers d’incroyables espaces intérieurs : « Moins le corps est actif, plus l’esprit va le porter » analyse Maylis Besserie à propos de Samuel Beckett, confiné en EHPAD sur les derniers mois de sa vie. Pourtant, cet espace intérieur ne naît pas à l’âge adulte mais lors de l’enfance, (d’où la nécessité absolue, mais est-ce une banalité que de le répéter ?), d’éloigner l’enfant des écrans pour l’obliger à l’ennui : « Le désœuvrement lui permet d’inventer une créativité de jeux et de représentations du monde.

Le jeu est un temps d’appropriation des images qui sont venues frapper (…) tous ses sens, pour les rejouer à l’intérieur », rappelle Jean-François Noël, prêtre à Istres et psychanalyste à Aix-en-Pro- vence, dans l’émission « Psy et spi » de RCF radio, dont on vous recommande l’écoute en podcast, et dont la dernière série de 4 émissions traite spécifiquement de l’espace intérieur.

Les lieux communs du confinement

Pour nous adultes, l’espace intérieur, déjà construit dans notre enfance, s’enrichit ou s’appauvrit de ce avec quoi on le nour- rit. Pour l’appauvrir, rien de tel que les poncifs récurrents du confinement qui vont associer par exemple la nationalité d’une personne à sa discipline intérieure, opposant Chinois et Euro- péens, au premier lieu desquels Italiens, Espagnols et Français, qui seraient responsables de l’aggravation de leur situation par une culture de l’indiscipline. Aux antipodes de celui-ci, un autre poncif, vantant l’aspect écologique du confinement au prétexte d’une meilleure qualité de l’air depuis le 15 mars, invite les confinés à se repaître de l’éclosion d’un bourgeon. A ce sujet, France Culture rappelle qu’« un certain romantisme de la claus- tra révèle les fractures sociales et culturelles ». C’est l’Espagne la première qui déclare que « la romantisation de la quarantaine est un privilège de classe », relayée par la France d’en-bas qui fustige le journal de Leïla Slimani publié par Le Monde. Voir aussi celui de Marie Darrieussecq au Point où les déclarations de Lou Doillon : cela est jugé « aussi indécent qu’inutile » sur Twitter par ceux qui vivent leur huis-clos dans moins de 30 m2 sans accès privatif vers l’extérieur. Dangereux car immédiatement extrêmes, les lieux communs font le lit des réseaux sociaux en tout genre qui invitent à un entre-soi stérile.

La culture du confinement lui préexiste : redécouvrons-la !

Pour autant, la culture, qu’elle soit ou pas du confinement, ne s’incarne pas dans certaines figures de la bourgeoisie intellec- tuelle : elle est, pour ceux qui prennent la peine de s’y plonger, une source d’évasion et de construction de son espace intérieur.

Le confinement en littérature : Parmi les romans du confine- ment, de l’enfermement, relisons La Peste d’Albert Camus. À son propos, Lisbeth Koutchoumoll Arman rappelle : « On y retrouve des échos à la vague épidémique qui déferle : les autorités qui tardent à regarder la réalité en face, les mesures de confinement, les différentes façons de réagir face au mal, par le déni, le dédain, la magouille, la panique, la fuite, ou l’engagement (1). » Autre roman qui nourrit notre espace : Le Hussard sur le toit, de Jean Giono où un jeune aristocrate italien, Angelo Pardi, fuit vers la Provence alors infestée par l’épidémie de choléra. C’est sur

ou confinement de la Culture ? Culture du confinement

La période de confinement est un nouveau lieu de poncifs, nés de la pensée unique véhiculée par des médias de piètre qualité, renforcés par une écoute accrue des mêmes médias, mais elle peut être aussi le lieu de découverte d’une culture de qualité, qui viendra enrichir notre espace intérieur.

Culture

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les toits de Manosque que le jeune homme se réfugie, observe notre bas monde et se conduit avec la hauteur et la noblesse que son illustre naissance laissait supposer de lui. Enfin, le confinement peut prendre des allures plus paradoxales, dans le cas de Robinson Crusoe de Daniel Defoe (1719) ou Vendredi ou la Vie Sauvage de Michel Tournier (1971) qui racontent les aventures du marin éponyme enfermé dans l’espace de l’île déserte, pendant près de 30 ans.

Dans les divers romans cités, la force des héros, c’est leur capacité à réapprendre à vivre, à reconfigurer des modèles, des schémas et des représentations tenaces, fuir des poncifs, des façons de vivre jusque-là établies, pour trouver en eux, dans cet espace intérieur culte et docte, la ressource pour garder, en ces temps de misère, dignité et authenticité. Tel est aussi notre défi.

La télévision et la radio enrichissent leurs programmes et ouvrent la Culture au plus grand nombre : Côté télévision, l’Éducation Nationale a lancé le programme « Nation apprenante » visant à éduquer les jeunes de 3 à 18 ans par des programmes de haute qualité culturelle.

Les chaînes de France Télévision et de Ra- dio France s’associent au projet, Educ’Arte également. Sur d’autres écrans, plusieurs sites de streaming proposent gratuitement des films d’auteur de qualité.

Finissons sur les mots du philosophe Jean-

Louis Chrétien « Le drame de l’homme contemporain est qu’il a évacué Dieu de son intérieur et qu’il s’y retrouve seul. » Ce temps de confinement nous rend plus que jamais libres de ce à quoi nous allons oc- cuper notre temps : il est une occasion unique de fortifier notre homme intérieur, de découvrir, redécouvrir une culture exi- geante. Profitons de ces temps de disette pour nous enrichir, lire ou relire !

Julie Sorbier Rawls Chroniqueur culture

(1) « Camus, le virus et nous », article à lire dans Le temps, 15 mars 2020.

Suggestions de lectures

Parmi les recommandations de lec- ture récentes, citons Les victorieuses de Laetitia Colombani, (2019, Grasset), qui relate sous une forme romanesque la vie de Jeanne Peyron, officière de l’Armée du Salut, à Paris, ou encore ce livre-témoignage De Colmar à Kaboul d’Ariane Geiger-Hiriart (2019, blfe édi- tions) qui l’a conduite avec son mari à créer une ONG « Le Pélican », œuvre chrétienne qui travaille auprès d’une ethnie méprisée de Kaboul.

La Grande Peste de Marseille, 1720

Lorsque le confinement aura pris fin, venez redécouvrir Marseille à partir de son épidémie de peste de 1720. La maladie a fait près de 100.000 victimes dans la région. Et pourtant les autorités marseillaises, les échevins, qui avaient déjà fait les frais de précédentes épidé- mies de peste, avaient bien mis en place des mesures de confinement strictes, des quarantaines, pour tous les bateaux. L’histoire a révélé que certaines de ces mesures ont été sciemment outrepassées.

Dans cette tragédie, certaines per- sonnes ont fait preuve d’initiatives et d’un incroyable courage : Fran- çois-Xavier de Belzunce de Castel- moron, Louis-Alphonse Fortia, le Chevalier Roze, Charles Peysson- nel dont les noms définissent de grandes rues de Marseille. Parmi les héros malgré eux, figurent des forçats promis aux galères, peut-être des huguenots, qui ont nettoyé les rues des cadavres qui les encom- braient ; peu d’entre eux survé- curent. Pour en savoir plus : Mar- seille, ville morte, la peste de 1720, de Charles Carrière et alii. (2008) ou le documentaire disponible sur You- Tube : L’Ombre d’un doute : la peste de 1720, a-t-on sacrifié Marseille ?

Julie Sorbier Rawls Chroniqueur culture

Culture

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T émoignage

Ma famille a attrapé le Covid-19 fin février, et par la grâce de Dieu, nous sommes aujourd’hui guéris. Voici notre témoignage. Je m’appelle Cédric Fruhin- sholz, je suis infirmier. Mon épouse, mes quatre enfants et moi étions en vacances près de Belfort, où nous sommes tous tom- bés malades. Les médias commençaient de plus en plus à parler du virus, mais nous n’imaginions pas une seule seconde que ça puisse être ça.

Les enfants ont eu 24h de faible fièvre (38,5°C) et quelques douleurs abdomi- nales, mais ont rapidement retrouvé leur énergie. En ce qui nous concerne, mon épouse et moi, la maladie a été plus dure : une fièvre de 48h, accompagnée de cour- batures et d’importants maux de tête.

Nous souffrions aussi d’un poids sur la poitrine gênant la respiration, une légère toux, une forte fatigue et la perte du goût.

Ces symptômes-là ont duré 2 semaines entières. S’il est facile aujourd’hui d’asso- cier ces signes au Covid-19, ça nous sem- blait tellement improbable alors.

Puis le samedi 7 mars, nous avons appris que l’oncle qui nous avait logés avait été

hospitalisé et testé positif. En poste dans mon EHPAD, j’ai immédiatement contacté le 15 qui m’a envoyé à l’IHU de Marseille pour un dépistage, positif aussi. Deux jours après, toute la famille y est passée.

S’en sont suivis quarantaine, arrêt de tra- vail et d’autres tests, jusqu’aux retours « négatif », signe de la guérison. Quel sou- lagement… !

J’écris ces lignes un mois après le début des symptômes, et tellement de choses se sont passées, tellement de larmes ont coulées. Des larmes de peur et de douleur, mais aussi des larmes d’espérance et de guérison. Notre cher oncle a depuis rejoint la cité céleste. Malgré la peine, quelle grâce que l’espérance de la vie éternelle ! Quel soutien inestimable pour tenir ferme dans ces situations ! Pendant ce temps, nous nous sommes sentis comme les dis- ciples dans la barque (cf. Mt 8), bousculés de part et d’autre, terrassés par la force incroyable de la tempête et de la peur. Et, au milieu de tout cela, nous savions que Jésus, notre paix, était à nos côtés. Lui qui parle à la tempête avec autorité et par les meurtrissures duquel nous sommes gué- ris, ne nous a jamais abandonnés, mais

nous a délivrés dans la détresse. Plus nous avions peur (les médias et réseaux so- ciaux aidant), plus les symptômes étaient forts, étouffants. Mais plus nous fixions nos regards vers lui, lisant et proclamant les promesses de sa Parole, la vérité, des heures durant, plus nous sentions la paix

Des soignants

dans la tempête !

Il m’a délivré de toutes mes frayeurs !

Cédric, infirmier et… infecté.

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Témoignage

Ma vie et ma foi

sous le règne du Covid !

Nathalie, sage-femme et… non infectée.

nous envahir, indescriptible, rassurante, calmant nos souf- frances physiques et émotionnelles. Christ est notre refuge, le rocher de notre salut !

Nous avons vu et goûté combien Dieu est bon. Et si nous n’avons pas toutes les réponses à nos questions, le Seigneur nous ras- sure, nous soutient et nous rappelle qu’il est souverain : « Ma grâce te suffit » (2 Co 12/9). Bannissons la peur, recherchons sa face et proclamons sa paix. « J’ai cherché l’Eternel et il m’a répondu ; Il m’a délivré de toutes mes frayeurs. » (Ps 34/4). Amen.

Cédric Fruhinsholz Infirmier

Le début du confinement a signifié pour beaucoup un arrêt sur image… mais une grande agitation pour mon cabinet de sage- femme. Il a fallu repenser toute l’organisation, annuler toutes les consultations non urgentes, enlever du cabinet tout ce qui le rend cosy pour ne garder que le plastique facilement désinfectable.

L’hôpital nous a demandé si nous étions prêtes à aller renforcer les équipes sur place en cas de besoin, les mails du conseil de l’ordre, de l’Agence Régionale Santé et des maternités se sont enchaînés, remplis d’innombrables consignes pas toujours cohérentes.

Il fallait désorganiser, déconstruire tout ce qui avait été patiem- ment construit et organisé. C’était l’angoisse totale ! Un ques- tionnement permanent : Que faire ? Ne pas faire ? Comment le faire ?...

Cette période fut très difficile à traverser spirituellement. Moi qui suis très attachée à mes routines, ne plus en avoir m’a para- lysée. Impossible de retrouver la paix de Dieu, de me confier en Lui, l’esprit agité par mille choses. À cela se rajoutait l’inquié- tude financière d’avoir dû vider la moitié de mon planning, en contradiction avec l’anxiété de devoir sortir, passer de maison en maison avec le risque d’être contaminée et de contaminer ensuite mes patientes ou ma famille.

Rouler dans des rues désertes, passer devant des magasins fer- més procurent une sensation étrange. Une bonne partie des ingrédients de ma vie vacillait et, alors que je ne pensais pas me confier dans de telles choses, trouver en elles ma sécurité, me

voilà totalement déstabilisée. Tout bouge ! On est comme dans des sables mouvants, on ne sait pas où tout ça va nous mener ; je regarde à droite, je regarde à gauche, et ça vacille.

Finalement, retrouver le cœur de mon métier m’a permis de ressortir la tête de l’eau. Oui, je suis inquiète mais mes patientes aussi et elles doivent mettre leur bébé au monde dans ce contexte anxiogène.

La présence des papas est remise en question en maternité, j’ai peur de sortir mais elles ont besoin de moi, d’être soutenues et accompagnées. Je prends des précautions d’hygiène infinies mais je sais que c’est impossible d’être infaillible alors j’ai besoin du secours de Dieu. Et il me donne la force, par une chanson, une prédication, un message d’encouragement qui me rappellent le chemin vers Lui.

C’est comme une manne à renouveler chaque jour, je ne peux pas faire de réserves, parfois je n’y arrive pas et une mauvaise nouvelle menace de me paralyser à nouveau. Mais « Que le monde un jour chancelle, avec ses trônes et ses rois, quand trem- bleront tous les rebelles, soudain saisis d’un grand effroi, l’amour de Dieu que rien ne lasse pour nous encore vivra, c’est le miracle de la grâce, amen alléluia. »

Nathalie Gonzalez Sage-femme

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dans sa maison

L’autorité pour servir Dieu

Nous voici confinés dans nos maisons sans pouvoir aller au culte comme nous en avions l’habitude. Heureusement les églises se sont organisées pour que cette contrainte n’empêche pas de maintenir le lien entre les frères et les sœurs.

Cette assignation à résidence peut aussi être vue comme une opportunité. Ne plus pouvoir aller au culte peut en effet être l’occasion de se réapproprier notre maison dans sa dimension spirituelle. Elle peut (re)devenir le cœur de la vie spirituelle de la famille. Place actuellement prise par le temple et ses salles annexes. Les activités diverses et variées organisées par l’Église n’ont pas toujours permis aux familles d’entretenir elles-mêmes leur vie spirituelle. Cette responsabilité semble avoir été délé- guée, si ce n’est abandonnée à l’Église.

Mais pour que les familles reprennent en main leur responsabi- lité, et que soit mise en place une animation stimulante de la vie spirituelle de la maison, il est nécessaire qu’une sorte d’autorité spirituelle s’impose dans la maison. Sans son action, il sera dif- ficile de venir à bout de toutes les résistances : la prière à haute voix, la vie de prière dans le couple, de nouvelles habitudes, l’écoute personnelle de la Parole en couple et en famille, le fait qu’un des parents ne soit pas chrétien...

Josué nous donne les éléments dans lesquels cette autorité spi- rituelle prend forme.

Faire preuve d’autorité spirituelle

Josué est celui qui a remplacé Moïse à la tête de tout Israël, et, à ce titre, il est responsable du peuple. Toutefois, il n’oublie pas

qu’il est d’abord responsable devant Dieu de sa propre famille.

Et nous comprenons qu’il compte assumer cette responsabilité spirituelle en faisant de sa maison un lieu qui se caractérise par l’adoration de l’Eternel. Josué prend les choses en mains pour protéger sa famille de quelque influence néfaste. Il ne veut pas risquer qu’elle adopte le mode de vie des peuples alentours. Son souci est que les siens et lui soient attachés à Dieu de tout leur cœur.

Il va aussi inciter toutes les familles d’Israël en la personne de leurs chefs à en faire de même. Il les exhorte à se tourner exclu- sivement vers l’Eternel, en se démarquant à la fois des idoles de leurs ancêtres et de ceux du pays. Et une pierre (Jos 24:26-27) sera dressée comme un rappel continuel de l’engagement de tous pris devant Dieu.

Cette attitude de Josué témoigne d’une vraie autorité spirituelle.

Préoccupés par la vie spirituelle

Voici ce qu’elle nous enseigne :

Nous devons vraiment être préoccupés par la vie spirituelle des nôtres.

Vis-à-vis de notre famille, le premier souci avant tous les autres, est que la foi soit le partage de chacun. C’est une grâce qui dépasse, et de loin, toutes celles que l’on peut souhaiter à quelqu’un. Pour les personnes dont nous sommes directement responsables devant Dieu (notre conjoint, nos enfants, et les autres personnes qui vivent sous notre toit et qui dépendent

« ...Moi et ma maison, nous servirons l’Eternel. » Josué 24:15

Méditation

(17)

de nous), nous devons veiller d’une manière active à ce qu’ils apprennent qui est notre Seigneur. D’une certaine manière, Dieu nous a placés dans leur vie pour les conduire jusqu’à lui. C’est ainsi que nous devenons un moyen de grâce pour eux.

Nous avons de l’influence sur eux !

Il est dit que le peuple d’Israël marcha dans les voies de l’Eternel tout le temps de la vie de Josué. Ils commencèrent à tâtonner dans leur foi après sa mort. Il faut bien admettre qu’il y a dans nos vies des personnes qui ont, qui ont eu, de l’influence sur nous. Ils nous marquent en bien ou en mal, et parfois de façon indélébile. D’une manière ou d’une autre, ils sont pour quelque chose dans ce que nous sommes devenus, bien que chacun reste responsable pour lui-même devant Dieu. L’autorité spirituelle commence lorsque nous admettons volontiers que nous avons une certaine influence et dans certains cas une influence cer- taine. Et que cette influence, nous choisissons de la mettre au service du projet de Dieu pour eux, en l’occurrence notre famille.

Nous devons veiller sur nous-mêmes !

Josué dit bien : « moi et ma maison... » ! Il a bien un projet de veille spirituelle pour sa famille et cela implique d’entretenir sa propre vie spirituelle. Il a personnellement expérimenté la bienveillance de l’Éternel avec le reste du peuple et il choisit de lui donner sa vie, de le servir. Sa foi est avant tout personnelle et ferme, marquée par sa fidèle obéissance à Dieu, sa soumission à Moïse, sa foi engagée. C’est de cette relation authentique avec le Seigneur que lui viendra le désir impérieux que sa famille le connaisse aussi.

Notre autorité est en Christ

Qui est vraiment à la hauteur des exigences que demande l’auto- rité spirituelle ? Nous sommes bien conscients que notre amour

pour le Seigneur est bien faible. Bien souvent nous avons démis- sionné devant notre responsabilité spirituelle à l’égard de notre famille. Nous sommes comme ce peuple qui n’a pas su vivre ses engagements pris devant Dieu (Jos. 24:26-28).

Mais le fait est que cette autorité spirituelle ne nous est pas conférée parce que nous serions restés fidèles à l’alliance. C’est Christ qui est le seul à avoir parfaitement respecté l’alliance.

C’est pour cela que c’est à lui seul que Dieu a soumis toutes choses (He 2:8). En plus d’avoir réussi là où nous avons échoué, il nous a fait entrer dans sa famille et il n’a pas honte de nous appeler ses frères (He 2:11). Et étant de sa maison, l’autorité qu’il exerce sur nous est dans le but de nous façonner à son image et nous faire parvenir «à la mesure de la stature parfaite du Christ»

(Eph 4:13).

L’autorité spirituelle que nous sommes appelés à exercer est attachée à la responsabilité que le Seigneur nous reconnaît à l’égard des membres de notre famille. Elle est le signe qu’il nous accompagne et nous bénit dans tout ce que nous entreprenons pour le bien spirituel des nôtres. Elle donne l’audace, la créativité, la persévérance, la patience et l’humilité.

Cette autorité spirituelle est aussi le partage de tous ceux qui servent le Seigneur, hommes ou femmes. Elle leur est nécessaire pour résister à toutes les embûches qui ne manqueront pas de se dresser devant ceux qui veulent faire de leur maison un lieu où Dieu est servi. La famille est certes marquée par le péché et nous savons combien elle est frappée de toute part. Mais elle est aussi un lieu particulier de la manifestation de la grâce de Dieu... Nous pouvons donc investir notre vie de famille avec confiance au nom puissant de Jésus. Il est l’autorité qui nous donne autorité!

Stéphane Kouyo Pasteur à Nîmes

Méditation

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Annonces / Communiqués

APPEL SOLENNEL À LA PRIÈRE

À des moments cruciaux de l’histoire de nos Églises réformées, des temps de prière solennels ont été déclen- chés, face à des événements semblables à ceux que nous affrontons.

C’est pourquoi, concrètement, nous vous invitons chaque matin, à lire et méditer un psaume de com- plainte, dont vous trouverez la liste sur le site internet de notre union, ainsi que sur les réseaux sociaux. Dans la simplicité de nos lieux de vie, seul, en couple ou en famille, nous sommes invités à reconnaitre notre besoin de Dieu, à nous humilier devant Lui et à intercéder sans relâche pour son secours.

Chacun pourra également agrémenter ce temps par une méditation, une prière d’intercession, un jeûne (quelle que soit sa forme), le soutien fraternel des membres de sa communauté, ou en s’engageant dans le service concret auprès des personnes de son entourage ayant besoin d’une assistance vitale. C’est le sens des trois mots-clés qui accompagnent notre appel : supplication, simplicité de cœur et solidarité.

www.unepref.com

FACULTÉ JEAN CALVIN

La Faculté Jean Calvin a entamé une réflexion de fond sur la per- tinence de ses programmes en vue du service de l’Eglise. Or, une réf lexion interne seule n’est pas suffisante, et nous avons aussi initié une consultation de nos anciens étudiants, sans lesquels nous ne pouvons pas avancer. Nous voulons donc consulter nos « alumni » et nous nourrir de leur expérience, de leurs conseils, et de leur soutien.

Nous avons commencé à contacter ceux d’entre vous qui ont suivi un parcours à la faculté. Cependant beaucoup ont changé d’email et nous ne pouvons plus vous contacter. Si vous n’avez pas reçu d’email de notre part et que vous souhaitez participer à cette campagne d’évaluation, merci de contacter la faculté : academie@facultejeancalvin.com

NOS VACANCES EN PROVENCE

Nous sommes en train de préparer les camps d’été.

Même si notre pays vit des moments troublés par l’inquiétude autour d’une potentielle épidémie, nous désirons aller de l’avant dans la mission que Dieu nous a confiée, offrir aux chrétiens un cadre paisible alliant détente et renouvellement spirituel.

« Campo Soleiado » - du 6 au 15 juillet : Jean-Pierre Frauche, accompagné de son épouse Debbie, nous parlera de la Grâce. Une animation est prévue pour les enfants.

« Campo Cigalou » - du 10 au 19 août :

offrira aux couples et aux solos, sans enfants, une oasis de paix et de ressourcement. Joël Athia saura trouver les mots justes pour aider chacun à déposer fardeaux, soucis du quotidien, et avancer sur le che- min de la vie avec Jésus.

Pour plus de renseignements sur le lieu et le pro- gramme : https://eauviveprovence.com/activites/

Pour nous téléphoner : 04 42 28 80 41 ou 07 81 33 03 09

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