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FABRE Thierry. 2000. La Méditerranée française. Paris : Maisonneuve et Larose.

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Documents pour l’histoire du français langue étrangère ou seconde 

29 | 2002

Syntaxe et enseignement des langues

FABRE Thierry. 2000. La Méditerranée française.

Paris : Maisonneuve et Larose.

André Reboullet

Édition électronique

URL : https://journals.openedition.org/dhfles/2329 DOI : 10.4000/dhfles.2329

ISSN : 2221-4038 Éditeur

Société Internationale pour l’Histoire du Français Langue Étrangère ou Seconde Édition imprimée

Date de publication : 1 décembre 2002 Pagination : 176-177

ISSN : 0992-7654 Référence électronique

André Reboullet, « FABRE Thierry. 2000. La Méditerranée française. Paris : Maisonneuve et Larose. », Documents pour l’histoire du français langue étrangère ou seconde [En ligne], 29 | 2002, mis en ligne le 15 mai 2014, consulté le 27 mai 2021. URL : http://journals.openedition.org/dhfles/2329 ; DOI : https://

doi.org/10.4000/dhfles.2329

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FABRE Thierry. 2000. La

Méditerranée française. Paris : Maisonneuve et Larose.

André Reboullet

1 Thierry Fabre est chercheur à la Maison méditerranéenne des sciences de l’homme ; il a dirigé la programmation sur « les représentations de la Méditerranée » et est rédacteur en chef de la revue La pensée de midi. Dans cet ouvrage sur la « Méditerranée française », il prend pour objet d’étude les représentations de la « France et la Méditerranée » et leurs généalogies. Ce dernier mot souligne que ces représentations ne sont pas des isolats échelonnés au long du temps mais des visions qui s’engendrent les unes après les autres par opposition, retour, approximation….

2 Ainsi du concept clé de civilisation, constamment repris, redéfini, réinterprété. Le livre s’ouvre sur l’expédition d’Egypte de Bonaparte, première manifestation d’une politique de civilisation, la civilisation « importée » de France vers un pays « en manque », l’Egypte. Plus tard, les Saint-Simoniens infléchissent le projet dans le sens d’une association entre l’Orient et l’Occident « La Méditerranée va devenir le lit nuptial de l’Orient et de l’Occident » (Michel Chevallier).

3 S’ouvre alors un clivage entre ceux qui ne veulent voir dans l’héritage oriental que la seule ascendance gréco-latine (surtout latine) et ceux qui y incluront les apports du monde sémitique, juifs et arabes.

4 Pour les premiers, tenants d’une civilisation retrouvée, « La Méditerranée latine devient un principe fondateur, un référent généalogique à partir duquel se construit une commune appartenance ».

5 Cette réduction permettra à des écrivains (le plus typique est Louis Bertrand) de mettre entre parenthèses « les siècles obscurs de l’Islam », de dénoncer « l’Arabe usurpateur » qui n’a apporté à l’Afrique latine « que la misère, la guerre endémique et la barbarie ».

6 Pour la remise en cause radicale des idées racistes et colonialistes de Louis Bertrand, il faudra attendre les années 30 du siècle dernier, avec Albert Camus, qui écrit : « La

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Méditerranée est la négation même de Rome et du génie latin. Vivante, elle n’a que faire de l’abstraction » ; avec Gabriel Audisio pour qui « La Méditerranée a deux bassins : l’Oriental et l’Occidental, la mer du couchant et la mer du levant… le rôle de la mer fut toujours non pas de séparer mais de joindre ». On est passé de la civilisation retrouvée à la civilisation créée.

7 Paul Valéry ira plus loin encore (1937) et exprime « l’idée de concevoir l’étude de la Méditerranée comme l’étude d’un dispositif, j’allais dire une machine à faire de la civilisation ».

8 Au-delà de ces écrivains, et nous aurions pu citer encore Claude Farrère, Paul Morand (excellent) ou André Suarès, qui ont leur place dans l’anthologie, Thierry Fabre relève les témoignages et les représentations de trois groupes de « spécialistes » : les géographes (Elisée Reclus pour qui la Méditerranée est une « matrice de civilisation » et Vidal de la Blache), les historiens : Fernand Braudel, le plus grand, H. Pirenne, P.

Chaunu et G. Duby, et les références du politologue André Siegfried, celles de De Gaulle, Mitterrand ou Chirac.

9 Au terme de ce long parcours foisonnant, confus parfois, la conclusion de l’auteur est moins une conclusion qu’une porte ouverte :

Ce temps des affrontements, des rapports de force symboliques sur le territoire des appartenances et sur nos différentes généalogies culturelles n’est pas près de s’achever. L’Europe et la Méditerranée sont à la fois le pôle et le prisme de ces combats actuels et à venir.

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