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Entomofaune et évaluation des dégâts des insectes ravageurs de différentes formes de conservation du riz (Oryza sativa Linné) au Sud-Bénin

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY

DEPARTEMENT DE GENIE DE L’ENVIRONNEMENT OPTION : AMENAGEMENT ET PROTECTION DE

RAPPORT DE FIN DE FORMATION

LICENCE PROFESSIONNELLE

ENTOMOFAUNE ET EVALUATION DES DEGATS DES INSECTES RAVAGEURS DE DIFFERENTES FORMES DE CONSERVATION DU RIZ (

Maître de stage

MSc. Lazare DJOSSOU Chercheur à l’EPAC

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI ---$---

DEPARTEMENT DE GENIE DE L’ENVIRONNEMENT ---$---

: AMENAGEMENT ET PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT ---$---

RAPPORT DE FIN DE FORMATION POUR L’OBTENTION DU DIPLOME DE LICENCE PROFESSIONNELLE

Thème

Rédigé et soutenu par : ZINHA Abel

7ème promotion

Année académique 2013-2014

ENTOMOFAUNE ET EVALUATION DES DEGATS DES INSECTES RAVAGEURS DE DIFFERENTES FORMES DE CONSERVATION DU RIZ (Oryza sativa Linné) AU SUD

Lazare DJOSSOU Chercheur à l’EPAC

Superviseur

Prof. Dr. Daniel C. CHOUGOUROU

Maître de Conférences des universités (CAMES) Enseignant Chercheur à l’EPAC

DEPARTEMENT DE GENIE DE L’ENVIRONNEMENT

L’ENVIRONNEMENT POUR L’OBTENTION DU DIPLOME DE

ENTOMOFAUNE ET EVALUATION DES DEGATS DES INSECTES RAVAGEURS DE DIFFERENTES FORMES DE SUD-BENIN

Prof. Dr. Daniel C. CHOUGOUROU

tre de Conférences des universités (CAMES) Enseignant Chercheur à l’EPAC

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Entomofaune et évaluation des dégâts des insectes ravageurs de différentes formes de conservation du riz (Oryza sativa Linné) au Sud-Bénin

Rédigé et soutenu par Abel ZINHA, GEn-EPAC-UAC, 2014 Page i

DEDICACE

Je dédie ce travail à vous, ma mère HOUEKPON Honorine et mon feu père ZINHA Dah-Langansi,

pour vos multiples combats en ma faveur dans le but de m’assurer un avenir meilleur.

Recevez ce travail comme des prémices aux fruits de vos efforts et trouvez-y l’expression de ma profonde affection.

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Rédigé et soutenu par Abel ZINHA, GEn-EPAC-UAC, 2014 Page ii

REMERCIEMENTS

Ce rapport n’aurait pas pu voir le jour sans le concours fort appréciable de diverses personnalités à qui je tiens à témoigner ma profonde gratitude. Mes sincères remerciements s’adressent tout particulièrement aux personnes suivantes:

 Prof Daniel C. CHOUGOUROU, Enseignant Chercheur et Chef du Département de Génie de l’Environnement à l’EPAC, mon superviseur pour son assistance personnelle, son ouverture d’esprit, ses soutiens d’ordre technique, matériel, financier et moral ;

 M. Lazare DJOSSOU, mon maître de stage pour son encadrement technique, moral et son souci d’évolution de la recherche scientifique ;

 Prof Jacques B. ADJAKPA, Enseignant Chercheur du Département de Génie de l’Environnement à l’EPAC pour ses divers soutiens de nature particulière, d’ordre moral, technique et financier;

 M. Léon HENNOU pour la courtoisie et les divers soutiens technique et moral ;

 Mme Sylvie HOUNZINME pour son accueil, l’ambiance et les divers soutiens financier, moral et technique ;

 Tout le corps professoral de l’EPAC en général et en particulier les enseignants du département de Génie de l’Environnement pour leur encadrement durant nos trois années de formation ;

 Les honorables membres du jury pour avoir bien voulu accepter juger cet humble travail pour y apporter leur expertise en matière scientifique afin que sa forme et son fond soient améliorés ;

 Certains anciens étudiants du Département de Génie de l’Environnement, particulièrement Ir. Ange ZOCLANCLOUNON, Ir Médard DAHODO, Jean Joël KINHOUN, Alice GNIMAGNON, Charles AKOGNON, pour leur contribution dans l’amélioration de ce document ;

 Tous les camarades de promotion pour avoir fait preuve d’amitié et de fraternité envers moi durant toute notre période de formation. Il s’agit particulièrement de ADANMAWAGBENOU Joseph, SOSSOU Jacques, ALLADASSIVO Etienne, SODJISSI Bernard, TCHIGBLO Dieudonné, TOSSA Gédéon ;

 M. ADJAMAGNI J. Justin pour ses divers soutiens ;

 Tous ceux qui d’une manière ou d’une autre, ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce travail.

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Entomofaune et évaluation des dégâts des insectes ravageurs de différentes formes de conservation du riz (Oryza sativa Linné) au Sud-Bénin

Rédigé et soutenu par Abel ZINHA, GEn-EPAC-UAC, 2014 Page iii

TABLE DES MATIERES

DEDICACE ... I REMERCIEMENTS ... II TABLE DES MATIERES ... III LISTE DES TABLEAUX... V LISTE DES ANNEXES ... V LISTE DES PHOTOS... V LISTE DES FIGURES ... V LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ... VI RESUME ... VII ABSTRACT ... VIII

INTRODUCTION ... 1

1. OBJECTIFS DE L’ETUDE ... 3

1.1. OBJECTIF GENERAL ... 3

1.2. OBJECTIFS SPECIFIQUES ... 3

1.3. HYPOTHESES ... 3

2. REVUE DE LITTERATURE ... 4

2.1. GENERALITES SUR LE RIZ ... 4

2.1.1. Importance du riz ... 4

2.1.2. Origine et botanique du riz. ... 4

2.1.3. Modes de culture du riz... 6

2.1.4. Exigence écologiques du riz ... 6

2.1.5. Formes de conservation du riz au Bénin ... 7

2.1.6. Ravageurs et maladies du riz ... 8

2.2. INSECTES DU RIZ EN STOCK ... 11

2.2.1. Généralités ... 11

2.2.2. Principaux ravageurs du riz en stock ... 11

2.2.3. Morphologie des principaux insectes ravageurs ... 11

2.2.4. Développement et conditions de vie des insectes ... 12

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Rédigé et soutenu par Abel ZINHA, GEn-EPAC-UAC, 2014 Page iv

2.2.5. Catégorisation des insectes ravageurs des stocks ... 13

3. PRESENTATION DES ZONES D’ETUDE ... 14

3.1. CADRE DETUDE ... 15

3.2. COMMUNE DE COTONOU ... 15

3.3. COMMUNE DE COME ... 15

3.4. COMMUNE D’ADJOHOUN ... 16

4. MATERIEL ET METHODES ... 17

4.1. MATERIEL ... 17

4.2. METHODES ... 19

4.2.1. Recherche documentaire ... 19

4.2.2. Echantillonnage du riz ... 19

4.2.3. Détermination de la teneur en eau ... 19

4.2.4. Réalisation de l’essai... 19

4.2.5. Inventaire des insectes ravageurs des stocks de riz décortiqué, étuvé et paddy 20 4.2.6. Evaluation des pertes occasionnées par les insectes ravageurs des stocks de riz décortiqué, étuvé et paddy ... 20

4.2.7. Traitement des données... 21

5. RESULTATS ET DISCUSSION ... 22

5.1. RESULTATS ... 22

5.1.1. Teneur en eau des grains (Te) ... 22

5.1.2. Inventaire des insectes ravageurs des échantillons de riz collectés ... 22

5.2. DISCUSSION ... 31

5.2.1. Inventaire et dynamique des insectes ... 31

5.2.2. Dégâts et perte de poids des stocks de riz ... 32

CONCLUSION ET SUGGESTIONS... 33

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ... 34 ANNEXES ... IX

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Rédigé et soutenu par Abel ZINHA, GEn-EPAC-UAC, 2014 Page v

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Teneur en eau des grains ... 22

Tableau 2: Inventaire des insectes ravageurs identifiés dans le riz paddy juste après l’achat et six semaines après ... 24

Tableau 3: Inventaire des insectes ravageurs identifiés dans le riz étuvé juste après l’achat et six semaines après ... 25

Tableau 4: Inventaire des insectes ravageurs identifiés dans le riz décortiqué juste après l’achat et six semaines après ... 26

Tableau 5: Résultats du comptage et du pesage à l’achat et six semaines après ... 27

Tableau 6: Résultats de la régression logistique binaire et de l’analyse de covariance ... 28

LISTE DES ANNEXES

Annexe 1: Principaux insectes ravageurs des stocks de riz ... ix

Annexe 2: Morphologie des insectes ... x

Annexe 3: Fiche d’enquête ... xi

LISTE DES PHOTOS

Photo 1: Echantillon de riz paddy ... 7

Photo 2: Echantillon de riz étuvé ... 8

Photo 3: Echantillon de riz décortiqué ... 8

Photo 4: Matériel d’étude ... 18

LISTE DES FIGURES

Figure 1: Carte de localisation des sites de collecte de riz au Sud Bénin ... 14

Figure 2: Diagramme ombrothermique du sud Bénin ... 16

Figure 3: Croissance et développement du riz ... 5

Figure 4: Populations et dynamique des insectes ravageurs des stocks de riz ... 23

Figure 5: Pourcentage d'attaques et de perte de poids des stocks de riz suivant le type de riz 28 Figure 6: Evolution des pourcentages d’attaques et de perte de poids des stocks de riz en fonction du taux de dégât initial ... 30

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Rédigé et soutenu par Abel ZINHA, GEn-EPAC-UAC, 2014 Page vi

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

A% : Pourcentage d’attaque

ADRAO : Association pour le Développement de la Riziculture en Afrique de l’Ouest B% : Taux de perte en poids

CARDER : Centre d’Action Régional du Développement Rural C : Cryptolestes

ddl : degré de liberté

EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi

FAO : Food and Agriculture Organization of the United Nations FSA : Faculté des Sciences Agronomiques

GEn : Génie de l’Environnement GPS : Global Positioning System

IITA : International Institute for Tropical Agriculture INPhO : Réseau d'information sur les opérations après récolte INRAB : Institut National des Recherches Agricoles du Bénin km2 : Kilomètre carré

m1 : Masse de la céréale prélevée avant le dépôt à l’étuve m2 : Masse de la céréale après dépôt 72 heures à l’étuve à 95°C mm : Millimètre

Na : Nombre de grains attaqués Ns : Nombre de grains sains

O : Oryzaephilus

Pa : Poids de grains attaqués

PDC : Plan de Développement Communal

Prob. : valeur de probabilité du test de significativité Ps : Poids de grains sains

PTAA : Programme Technologie Alimentaire Agricole

R : Rhyzopertha

S : Sitophilus

T : Tribolium

Te : Teneur en eau

UAC : Université d’Abomey-Calavi

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Rédigé et soutenu par Abel ZINHA, GEn-EPAC-UAC, 2014 Page vii

RESUME

La présente étude vise à améliorer la conservation du riz au sud-Bénin. A cet effet, il a été collecté dans trois localités du sud-Bénin des échantillons de différentes formes de conservation du riz. Ces différents échantillons ont été conservés au laboratoire du Génie de l’Environnement pendant six semaines afin de recenser les différents insectes ravageurs et évaluer les pertes et dégâts occasionnés par ceux-ci. Ainsi, après tamisage, sept (07) espèces d’insectes appartenant à cinq (05) familles ont été identifiées. Il s’agit de Sitophilus oryzae, Sitophilus zeamais, Oryzaephilus surinamensis, Rizopertha dominica, Tribolium castaneum, Tribolium confusum et Cryptolestes ferrugineus. Les espèces les plus dominantes sont Oryzaephilus surinamensis, Tribolium castaneum et Tribolium confusum. Ces insectes appartiennent tous à l’ordre des coléoptères. Le riz paddy présente les valeurs les plus élevées soient 2,01 % et 1,21 %, respectivement pour les pourcentages d’attaques et de perte de poids des stocks de riz alors que le riz décortiqué présente les valeurs les plus faibles avec 0,10 % et 0,05 %, respectivement pour les pourcentages d’attaques et de perte de poids des stocks de riz. Le riz étuvé présente quant à lui, des valeurs intermédiaires mais assez faibles.

Mots clés : riz ; stockage ; insectes ravageurs ; perte ; sud-Bénin.

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Rédigé et soutenu par Abel ZINHA, GEn-EPAC-UAC, 2014 Page viii

ABSTRACT

This study aims to improve the sustainable conservation of rice in South Benin. For this purpose, samples of different forms of rice storage were collected in three localities of South Benin. These samples were stored in the laboratory for a period of six weeks in order to identify different pests and assess the losses and damage caused by them. So after sifting the various pests identified in these samples are: Sitophilus oryzae, Sitophilus zeamais, Oryzaephilus surinamensis, Rizopertha dominica, Tribolium castaneum, Tribolium confusum and Cryptolestes ferrugineus. The most dominant are Oryzaephilus surinamensis, Tribolium castaneum and Tribolium confusum. All these insects belong to the order Coleoptera and five different families. The paddy presents the high values of damage and losses ranging respectively from 2.01% and 1.21%. The low values are observed on husked ranging from 0.10% and 0.05% respectively for damage and losses. From the results, it is the paddy rice which has highs losses and the worst damage.

Key words: rice; storage; weevil; loss; southern Benin.

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Rédigé et soutenu par Abel ZINHA, GEn-EPAC-UAC, 2014 Page 1

INTRODUCTION

La sécurité alimentaire est l’un des premiers critères que doit remplir tout pays pour son développement (FAO, 2012). Au cours de ces dernières années, le monde est marqué par une crise alimentaire qui s’est plus accentuée au Bénin. Cela s’explique par l’inflation des prix des denrées de première nécessité notamment des produits vivriers comme le maïs, le riz, le niébé créant ainsi de sérieuses difficultés dans les ménages et influençant négativement l’économie du pays. Il s’avère donc indispensable de valoriser les productions agricoles afin de participer au maintien de la sécurité alimentaire du pays d’une part et d’apporter de la valeur ajoutée et en exporter pour acquérir des devises étrangères d’autre part. Pour atteindre cet objectif, il ne suffit plus de se limiter aux pratiques de subsistance, mais plutôt d’améliorer quantitativement et qualitativement nos productions et les adapter au marché.

Le riz, deuxième culture mondiale et principale denrée alimentaire de près de la moitié de la population mondiale, contribue à plus de 20% à la fourniture mondiale en calorie consommée (ADRAO, 2006). Au Bénin, le riz devient de plus en plus fréquent dans l’habitude alimentaire de la population (Adégbola et Sodjinou, 2003). Cette forte consommation du riz appelle à une production intensive et efficace qui n'est pas encore une réalité au Bénin puisque la production du riz blanc, c'est-à-dire le riz décortiqué, était de 18000 tonnes tandis que les quantités importées s'élevaient à 56000 tonnes (FAO, 1997). Ces importations ont atteint 71200 tonnes en 2001 (INSAE, 2001). Selon Verlinden et Soulé (2003), les besoins nationaux en riz étaient estimés à 93172 tonnes en 2005, 110812 tonnes en 2010 puis à 132750 tonnes en 2015.

Une chose est de produire, mais l’autre chose est d’assurer la qualité de ce qui est produit. Le riz est, à l’instar des autres cultures, victime des attaques de nombreux insectes ravageurs aux différents stades de son développement. Parmi ces ravageurs, ceux intervenant au stade poste récolte suscitent un regard plus pertinent. L’infestation de ces derniers est à l’origine de pertes énormes enregistrées dans les magasins et locaux de stockage aussi bien sur le plan quantitatif que qualitatif, réduisant ainsi à néant tout l’effort consenti pour la production. Entre la récolte et la consommation, plus de 30% de la production céréalière est perdue. Cette proportion est plus élevée en région sahélienne du fait de la longue période de stockage (Akintayo et al., 2008). Les producteurs victimes de tels problèmes ont tendance à appliquer des traitements tels que pulvérisation, poudrage, fumigation (Zoclanclounon, 2012).

(11)

Rédigé et soutenu par Abel ZINHA, GEn-EPAC-UAC, 2014 Page 2 En effet, pour une meilleure protection des stocks de riz, il est absolument indispensable d’identifier et de connaître les différents insectes nuisibles des différentes formes de conservation (paddy, étuvé, décortiqué) de même que leurs caractéristiques respectives et évaluer les dommages qu’ils créent afin de quantifier les pertes occasionnées par ces derniers. C’est justement dans cette optique que s’inscrit la présente étude dont le thème est intitulé « Entomofaune et évaluation des dégâts des insectes ravageurs de différentes formes de conservation du riz (Oryza sativa) au Sud-Bénin

»

.

Cette étude s’articulera autour de quatre grands à savoir:

 les généralités et la revue de littérature

 le milieu de l’étude

 les matériels utilisés et les méthodes adoptées

 les résultats, la discussion, la conclusion et les suggestions

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Rédigé et soutenu par Abel ZINHA, GEn-EPAC-UAC, 2014 Page 3

1. OBJECTIFS DE L’ETUDE

1.1.

Objectif général

L’objectif général de la présente étude est d’améliorer la conservation du riz au sud- Bénin par une bonne connaissance de ses insectes ravageurs.

1.2.

Objectifs spécifiques

De façon spécifique, il s’agit de :

 inventorier les insectes ravageurs dans les stocks de riz paddy, étuvé et décortiqué collectés dans différentes communes du Sud-Bénin ;

 évaluer la dynamique des populations des insectes dans les différentes formes de conservation du riz ;

 déterminer les pertes occasionnées par les insectes sur les stocks de riz.

1.3. Hypothèses

Les objectifs de l’étude nous ont amené à formuler les hypothèses de recherche suivantes:

 plusieurs espèces de ravageurs sont présentes dans les stocks de riz ;

 l’effectif des insectes ravageurs identifiés varie d’une forme de conservation de riz à une autre ;

 les pertes occasionnées par les ravageurs sont très faibles au niveau du riz décortiqué.

(13)

Rédigé et soutenu par Abel ZINHA, GEn-EPAC-UAC, 2014 Page 4

2. REVUE DE LITTERATURE

2.1.

Généralités sur le riz 2.1.1.

Importance du riz

Le riz est la céréale la plus cultivée dans le monde. Il est cultivé principalement pour son grain qui constitue l’aliment de base de plus de la moitié de la population mondiale (ADRAO, 2006). Outre son usage direct dans l’alimentation humaine, le riz est utilisé comme produit de base dans plusieurs industries. En effet, le grain sert dans la fabrication de gâteaux, de pop-corn, de vin, de vinaigre, etc. Le son est utilisé pour l’alimentation du bétail. La farine sert dans la fabrication de pain, de pâte de riz, de galette, de petits biscuits et crackers, des produits fermentés et des boissons non alcoolisées (Guigaz, 2002).

Par ailleurs, le riz possède d’autres usages non alimentaires. La paille de riz est utilisée dans la fabrication de briques pour des constructions traditionnelles. Elle sert de chaume pour les habitations, de matériaux pour les objets domestiques (balais, paniers, chapeaux, etc.), de fourrage et de literie pour les animaux. La paille utilisée pour la literie constitue un fertilisant pour le sol et protège ce dernier contre l’érosion et le dessèchement. Elle constitue, comme la balle, une source d’énergie dans les ménages. Elle sert à produire du biogaz et du biocarburant (éthanol). L’huile du germe de riz sert dans la fabrication des produits cosmétiques (savon, poudre, crèmes, etc.). Les fibres associées à d’autres matériaux permettent de fabriquer du papier plus résistant. Les grains servent à fabriquer des instruments de musique comme « les bâtons de pluie » (Guigaz, 2002).

2.1.2. Origine et botanique du riz.

Le riz désigne l’ensemble des plantes du genre Oryza, parmi lesquelles deux espèces sont cultivées : Oryza sativa et Oryza glaberrima, ou riz de Casamance. L’espèce glaberrima est née dans la boule du Niger, avant de se propager vers les côtes de Guinée Bissau, Zambie, Sénégal (Raemaekers, 2001). L’espèce sativa est d’origine asiatique et se distingue en deux types : Indica et Japonica. Le type Indica (originaire de l’Asie Tropicale), riz de bas-fonds, se caractérise par un fort tallage, des feuilles longues et fines, grains longs et fins tandis que le type Japonica (originaire de la zone tempérée et subtropicale de l’Asie) est caractérisé par un tallage moyen, des feuilles assez courtes et fines à grains courts et ronds (Guigaz, 2002).

Le riz est une plante annuelle glabre à chaume dressé ou étalé de hauteur variable, allant de moins d’un mètre jusqu’à cinq mètres pour les riz flottants. Céréale de la famille des

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Entomofaune et évaluation des dégâts des insectes ravageurs de différentes formes de conservation du riz (Oryza sativa Linné) au Sud

Rédigé et soutenu par Abel ZINHA, GEn

Poacées ou Graminées, il est cultivé dans les régions tropicales, subtropicales et tempérées chaudes pour son fruit ou caryopse riche en amidon.

- un système racinaire très abondant ramifié et superficiel. La présence de méat au niveau du parenchyme cortical des racines permet leur oxygénation et leur aptitude à croître dans l’eau stagnante

- une tige (chaume) principale sur les nœuds de la base.

apparaître

- des feuilles engainantes dont le limbe, généralement pileux, mesure entre 30 et 50 cm de long

- des fleurs, en épillets uniflores, groupées en panicules de 20 à 30 cm, dressées, ou pendantes à maturité selon les variétés.

- Des fruits ou caryopses enveloppé

l’ensemble formant le paddy. Selon la texture du caryopse, on distingue les variét ordinaires, à tégument blanc

rice). Les variétés de riz africain sont généralement à tégument rouge.

Le cycle végétatif oscille entre 90 et 250 jours

ambiantes. Du point de vue agronomique, on peut scinder le cycle végétatif en trois phases à savoir la phase végétative qui commence de la germination à l’initiation paniculaire,

reproductive qui commence de l’initiation paniculaire à la floraison et La qui commence de la floraison à la maturité

Figure

Entomofaune et évaluation des dégâts des insectes ravageurs de différentes formes de conservation du riz (Oryza sativa Linné) au Sud-Bénin

Rédigé et soutenu par Abel ZINHA, GEn-EPAC-UAC, 2014

est cultivé dans les régions tropicales, subtropicales et tempérées chaudes pour son fruit ou caryopse riche en amidon. La plante est caractérisée par

un système racinaire très abondant ramifié et superficiel. La présence de méat au niveau du parenchyme cortical des racines permet leur oxygénation et leur aptitude à croître dans

principale donnant naissance à des talles à partir de bourgeons situés sur les nœuds de la base. Des talles de second et même de troisième ordre peuvent

des feuilles engainantes dont le limbe, généralement pileux, mesure entre 30 et 50 cm de

rs, en épillets uniflores, groupées en panicules de 20 à 30 cm, dressées, à maturité selon les variétés.

enveloppés dans deux glumelles grandes, coriaces et adhérentes, l’ensemble formant le paddy. Selon la texture du caryopse, on distingue les variét ordinaires, à tégument blanc le plus souvent, ou rouge ; ou glutineuses (riz gluant, sweet

africain sont généralement à tégument rouge.

Le cycle végétatif oscille entre 90 et 250 jours selon les variétés et les températures ambiantes. Du point de vue agronomique, on peut scinder le cycle végétatif en trois phases à

i commence de la germination à l’initiation paniculaire,

reproductive qui commence de l’initiation paniculaire à la floraison et La phase de maturation qui commence de la floraison à la maturité des grains (Guigaz, 2002).

Figure 1: Croissance et développement du riz (Guigaz, 2002)

Entomofaune et évaluation des dégâts des insectes ravageurs de différentes formes de Bénin

Page 5 est cultivé dans les régions tropicales, subtropicales et tempérées

plante est caractérisée par :

un système racinaire très abondant ramifié et superficiel. La présence de méat au niveau du parenchyme cortical des racines permet leur oxygénation et leur aptitude à croître dans

à partir de bourgeons situés Des talles de second et même de troisième ordre peuvent

des feuilles engainantes dont le limbe, généralement pileux, mesure entre 30 et 50 cm de

rs, en épillets uniflores, groupées en panicules de 20 à 30 cm, dressées, recourbées

dans deux glumelles grandes, coriaces et adhérentes, l’ensemble formant le paddy. Selon la texture du caryopse, on distingue les variétés le plus souvent, ou rouge ; ou glutineuses (riz gluant, sweet

selon les variétés et les températures ambiantes. Du point de vue agronomique, on peut scinder le cycle végétatif en trois phases à i commence de la germination à l’initiation paniculaire, la phase phase de maturation

(Guigaz, 2002)

(15)

Rédigé et soutenu par Abel ZINHA, GEn-EPAC-UAC, 2014 Page 6 2.1.3. Modes de culture du riz

Le riz est généralement considéré comme une plante de milieu humide et de climat chaud.

Sa culture est réalisée sous différents modes en fonction des régions et des variétés. Le mode de culture est essentiellement basé sur le niveau d’alimentation hydrique fournie. Ainsi, on distingue trois principaux modes de cultures : culture pluviale, culture irriguée ou riziculture aquatique avec maîtrise totale de l’eau et riziculture de submersion (anonyme, 1991; Jacquot et al., 1997).

En riziculture pluviale, les besoins en eau sont exclusivement fournis par la pluie (riziculture pluviale sur nappe : Uplands rice ou riziculture pluviale stricte : rainfed). Le riz pluvial qui dépend de la pluviosité donne des rendements très faibles à cause de l’irrégularité de l’alimentation en eau, de la pauvreté des sols et aussi de la présence fréquente de minéraux toxiques (fer, aluminium, sel) (FAO, 1997).

La riziculture irriguée (irrigated rice) ou de submersion contrôlée est le mode de culture du riz dans lequel il y a maîtrise totale de l’eau aussi bien pour l’irrigation que pour le drainage.

La riziculture de submersion non contrôlée (33% des surfaces cultivées) est exercée dans des zones basses inondées par les crues ou par l’eau provenant du ruissellement de pluie, pendant une partie du cycle de culture. Un cas particulier de ce type de culture est la riziculture flottante dans laquelle la lame d’eau issue des crues peut atteindre 1 à 5 mètres, les tiges des plants de riz s’allongent en conséquence (CNUCED, 2004).

2.1.4. Exigence écologiques du riz

Le riz est cultivé dans des conditions écologiques très variées allant du pluvial strict à des situations inondées. En riziculture pluviale, une pluviométrie bien répartie de 800 à 1000 mm suffit pour un cycle de 4 à 5 mois. En riziculture irriguée, il faut 1200 à 2000 mm d’eau pendant toute la durée du cycle. Un bon développement de la plante est assuré par des températures variant entre 25° et 30°C. Un minimum de 400 heures d’ensoleillement dans les deux derniers mois est nécessaire pour de hauts rendements. En culture sèche, un sol riche en matières organiques, meuble avec une bonne capacité au champ (une texture fine avec 40%

d’argile) est nécessaire. En culture irriguée ou aquatique, les sols les plus adaptés sont ceux à texture argilo-limoneuse, riches en matières organiques, les sols alluvionnaires et colluvionnaires de bas-fonds, des plaines inondables et des deltas des grands fleuves. D’une

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Rédigé et soutenu par Abel ZINHA, GEn-EPAC-UAC, 2014 Page 7

manière générale, le riz supporte des pH allant de 4 à 8 et une salinité allant jusqu’à 1%

(Guigaz, 2002).

2.1.5. Formes de conservation du riz au Bénin

Il existe différentes formes de conservation du riz au Bénin dont les principales sont le riz paddy, le riz étuvé et le riz décortiqué.

 Riz paddy

Encore appelé riz brut, le riz paddy est le riz obtenu juste après l’opération de battage. Il est récolté manuellement ou mécaniquement lorsque les grains sont mûrs. Ce sont des grains encore vêtus de leurs enveloppes externes (les glumelles). Ces enveloppes également appelées balles sont dures et non comestibles. Le riz paddy n’est donc pas un produit alimentaire, mais un produit agricole à partir duquel on peut obtenir divers produits transformés.

Photo 1: Echantillon de riz paddy (Gr : 3264x1840, Cliché : ZINHA, 2014)

 Riz étuvé

C’est un riz qui a subi un traitement à la vapeur sous pression appelé étuvage avant d’être décortiqué et blanchi. Selon Diop et Wanzie (1990) puis la FAO (1994) cités par http//www.institut-numerique.org, l’étuvage est une opération de traitement du paddy qui atténue les effets d’un mauvais séchage (fissures) et améliore quantitativement et qualitativement le rendement car le taux de brisure des grains a diminué. Ce procédé gélatinise les granules d’amidon et limite ainsi la libération de l’amidon au cours de la cuisson. Il permet également d’obtenir un riz de bonne valeur nutritionnelle, une partie des vitamines et des sels minéraux contenus dans les enveloppes externes du grain migrant au cœur du grain au cours du traitement à la vapeur. Selon Gariboldi (1986), c’est une opération qui apporte des modifications physico-chimiques et organoleptiques avantageuses du point de vue nutritionnel et économique. Cependant, un mauvais étuvage dû à l’inexpérience ou toute

(17)

Rédigé et soutenu par Abel ZINHA, GEn-EPAC-UAC, 2014 Page 8 autre raison peut non seulement faire disparaître ces avantages, mais également réduire la valeur alimentaire du riz (Diop et al., 1997).

Photo 2: Echantillon de riz étuvé (Gr : 3264x1840, Cliché : ZINHA, 2014)

 Riz décortiqué

Le décorticage est la principale opération de transformation du riz. Elle consiste à séparer le grain de la balle. On obtient alors le riz décortiqué encore appelé riz cargo ou riz complet (parce que c’est sous cette forme qu’il a été transporté de l’extrême Orient vers l’Europe par les bateaux). Ce riz est consommable tel quel mais long à cuire (40 à 45 minutes) et est apprécié en alimentation diététique car possédant une grande valeur nutritive. En général, le riz complet est débarrassé du son (constitué par le péricarpe du fruit et le tégument de la graine soudés l’un à l’autre) et du germe pour aboutir au riz blanc. Le riz blanc est essentiellement composé d’amidon car le blanchissement a retiré la couche d’aleurone (souvent colorée) située juste sous le son et qui contient des vitamines.

Photo 3: Echantillon de riz décortiqué (Gr : 3264x1840, Cliché : ZINHA, 2014) 2.1.6. Ravageurs et maladies du riz

2.1.6.1. Ravageurs du riz o Les insectes

(18)

Entomofaune et évaluation des dégâts des insectes ravageurs de différentes formes de conservation du riz (Oryza sativa Linné) au Sud-Bénin

Rédigé et soutenu par Abel ZINHA, GEn-EPAC-UAC, 2014 Page 9

Le riz est l’hôte de plusieurs centaines d’espèces d’insectes, dont une trentaine environ est économiquement importante. Ces insectes induisent des dégâts considérables chaque année, avec des estimations de pertes allant à 30%, parfois jusqu’à 50% du rendement (Arraudeau, 1998 ; cité par http//www.institut-numerique.org). Au nombre de ces insectes, il est à distinguer:

- les foreurs de tiges et les mineuses de feuilles (larves du coléoptère Hispa ou poux de riz et la chenille Nymphula) qui minent les tiges et les feuilles en les dévorant et en les rongeant,

- les cicadelles, les mouches à galle (cécidomyie) et les larves de Diopsis spp ou mouches de riz qui détruisent les jeunes talles, minent les tiges et avortent les panicules,

- les insectes des stocks de grains majoritairement des coléoptères (Sitophilus spp, Sitotroga cereallela, Tribolium spp, etc.) qui consomment et vident les grains stockés.

o Les nématodes

Selon Reversat et al. (2003) cités par http//www.institut-numerique.org, deux espèces parasitent les racines selon que l’on est en riziculture irriguée ou en riziculture pluviale. En riziculture irriguée en Asie comme en Afrique de l’Ouest, le genre Hirschmaniella, un endoparasite migrateur, prédomine avec plusieurs espèces selon les pays ou les régions(Luc et Goody, 2003 cités par http//www.institut-numerique.org). En riziculture pluviale, deux espèces majeures ont été trouvées aux Philippines, en Indonésie et au Vietnam : Meloidogyne graminicola (Golden et Bierchfield, 2005 cités par http//www.institut-numerique.org), un endoparasite sédentaire et Pratylenchus oryzae, un endoparasite migrateur.

o Autres ravageurs du riz

Hormis les insectes et les nématodes, d’autres ravageurs attaquent le riz et causent d’importants dégâts sur ce dernier. Il s’agit notamment des oiseaux et des rongeurs. Les oiseaux ravageurs du riz sont des granivores tels que les mange-mil, les tisserins, les passereaux, etc. qui détruisent les grains au stade laiteux et pâteux. Quant-aux rongeurs, il s’agit essentiellement des rats qui sectionnent les plants à tous les stades phénologiques (Cramer, 1967 cité par http//www.institut-numerique.org).

2.1.6.2. Maladies du riz o Maladies fongiques

(19)

Rédigé et soutenu par Abel ZINHA, GEn-EPAC-UAC, 2014 Page 10 D’une manière générale, la pyriculariose (Pyricularia oryzae Cav.Magnaporthe oryzae) est considérée comme la principale maladie du riz parce qu’elle est largement répandue (85 pays) et qu’elle peut provoquer des pertes allant de 1,4 jusqu’à 100% lorsque les conditions sont favorables (Guigaz, 2002). D’autres espèces de champignons sont susceptibles d’attaquer les plantes : échaudure foliaire, gigantisme, la galle blanche (Sy et Séré, 1996 cités par http//www.institut-numerique.org).

o Maladies bactériennes :

Le flétrissement bactérien des feuilles causé par Xanthomonas oryzae p.v. oryzae (Dye) a été signalé pour la première fois en Afrique de l’Ouest, au Mali, par Buddenhagen et al (1979), ensuite au Niger et au Sénégal. Les pertes de rendement, dans les champs gravement contaminés se situent entre 20 et 30% et peuvent atteindre 50%. D’autres maladies bactériennes existent sur le riz en Afrique, en particulier la pourriture bactérienne des gaines causée par Pseudomonas fusco vaginae qui sévit surtout dans les régions froides et en altitude (Ou 1984).

o Maladies virales

Parmi les maladies virales du riz, figurent :

- Le tungro (qui signifie croissance dégénérée) observé pour la première fois à l’IRRI, aux Philippines, en 1963. Le principal vecteur du virus de tungro est N. virescens, bien que le vecteur N. nigropictus ait été signalé par l’IRRI (aux Philippines) et en Thaïlande.

- La «Hoja blanca» transmise par la delphacide Sogatodes oryzicola (Muir). Des bandes blanches ou chlorotiques apparaissent sur les feuilles de riz, ou bien celles-ci deviennent entièrement blanches. Les plants sont atrophiés et les épillets mal remplis.

- La panachure jaune du riz, maladie virale inféodée au continent africain et se développant surtout sous écosystème irrigué ou de bas-fond dans différents pays africains dont le Bénin. Les principaux symptômes de la panachure jaune du riz s’observent par un jaunissement et/ou une coloration orange des feuilles (la chlorose), des nécroses, une réduction du tallage, un rabougrissement des plants, la réduction de l’insertion paniculaire et la stérilité des panicules (WARDA, 2000; Sarra, 2005).

(20)

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2.2.

Insectes du riz en stock

2.2.1. Généralités

Les insectes sont des invertébrés articulés possédant trois paires de pattes et dont le corps est divisé en trois parties à savoir la tête, le thorax et l’abdomen (Gwinner et al., 1996). Ils sont indispensables pour l’équilibre vital sur terre vu les nombreux rôles qu’ils jouent dans la nature. Par leur rôle pollinisateur, ils contribuent à la sécurité alimentaire. Le miel et la cire produits par les abeilles sont fortement utilisés dans la pharmaceutique, la cosmétique et l’agroalimentaire. Beaucoup d’insectes aèrent et améliorent la structure du sol en y creusant des galeries et en le débarrassant des végétaux pourris et des cadavres d’animaux, ils participent à la gestion des écosystèmes et servent de nourritures pour un très grand nombre d’animaux (Agbaka, 2011).

Par ailleurs, les insectes ne font pas que du bien à l’humanité. Beaucoup d’entre eux sont à l'origine de la plupart des dommages subis dans les réserves de denrées stockées, bien que dans certains pays les rongeurs se montrent encore plus dangereux.

2.2.2. Principaux ravageurs du riz en stock

Selon Gwinner et al. (1996), les insectes nuisibles qui sévissent dans les entrepôts ont un taux de reproduction élevé et se développent rapidement, ce qui les met en mesure de provoquer à court terme de très graves dégâts à partir d'une population originelle modeste.

Parmi eux, les plus importants (Annexe 1) sont :

- Les coléoptères qui constituent de loin le groupe le plus important au sein des insectes ravageurs des stocks. Selon Delobel et Tran (1993), figurent dans ce groupe les charançons (S. oryzae, S. zeamais, S. granarium), le capucin des grains (R. dominica), les ténébrions (T. castaneum, T. confusum), les cucujides (Cryptolestes spp, Oryzaephilus spp) et les dermestes du grain (T. granarium).

- Les teignes (Lépidoptères) qui constituent le deuxième groupe de ravageurs des stocks de riz (après les coléoptères). On peut citer l’alucite des céréales (Sitotroga cerealella), la pyrale du riz (Corcyra cephalonica) et la teigne des fruits secs (Plodiainter punctella) (Kossou et Aho, 1993).

2.2.3. Morphologie des principaux insectes ravageurs Le corps des insectes est divisé en trois parties (Annexe 2) :

(21)

Rédigé et soutenu par Abel ZINHA, GEn-EPAC-UAC, 2014 Page 12 - la tête qui porte les pièces buccales et les principaux organes de sens (antennes, yeux,

ocelles) ;

- le thorax qui se compose de 3 segments (prothorax, mésothorax, métathorax), 3 paires de pattes et 2 paires d'ailes ;

- l'abdomen renferme les organes respiratoires, les organes reproducteurs et les organes digestifs.

Chez les coléoptères, les ailes antérieures (élytres) sont indurées et protègent l'abdomen.

Les teignes possèdent 2 paires d'ailes recouvertes d'écailles (Maisonneuve et Larose, 1988).

Les larves de coléoptères possèdent 3 paires de pattes thoraciques, qui font toutefois défaut chez certaines espèces se développant dans les grains (par exemple les charançons).

Les larves de teignes ont, en plus de leurs 3 paires de pattes thoraciques, 4 paires de fausses pattes ventrales, situées respectivement sur les 3e, 4e, 5e, et 6e segments abdominaux. Le dernier segment abdominal porte encore une paire de fausses pattes.

2.2.4. Développement et conditions de vie des insectes

A l'instar d'autres insectes, les coléoptères et les teignes passent par différents stades de développement. Les animaux adultes pondent des œufs, d'où sortiront des larves. La plupart des dégâts subis par la marchandise stockée sont imputables à l'activité alimentaire intense de ces mêmes larves. Leur développement se poursuit à travers différents stades s'achevant tous par une mue. La nymphose intervient à l'issue du dernier stade. Les images se forment à partir des nymphes. On appelle ce type de développement métamorphose complète. La durée de ce cycle varie en fonction des espèces et est fortement influencée par des facteurs externes.

Sur le plan climatique, les optima de température des insectes nuisibles se situent en général entre 25 et 32°C. Au dessous de 14°C, de même qu'au dessus de 42°C, la reproduction généralement n'a pas lieu, tandis qu'à moins de 5°C et à plus de 45°C, la plupart des parasites des stocks meurent. Pour la majorité des insectes, l'optimum d'humidité relative de l'air se situe aux alentours de 70%, le minimum étant de 25 à 40% et le maximum entre 80 et 100%. Seules quelques espèces sont capables de survivre en milieu extrêmement sec (Oryzaephilus sp. jusqu'à 10% d'humidité relative, Trogoderma granarium et Tribolium sp.

jusqu'à 3% d'humidité relative). Il est à signaler que l’obscurité est un facteur déterminant pour la reproduction des insectes.

(22)

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2.2.5. Catégorisation des insectes ravageurs des stocks

Les insectes ravageurs des denrées stockées ont des besoins différents en ce qui concerne les propriétés que doit avoir leur nourriture, ce qui permet de les classer suivant différentes catégories (Agbaka, 1990):

- Les ravageurs primaires : ils sont capables d'attaquer des grains entiers, intacts et parfaitement aptes au stockage. C’est le cas par exemple des charançons et du capucin des grains ;

- Les ravageurs secondaires : ils ne sont capables d'attaquer que les brisures de grains, c'est- à- dire les grains humides, donc mous, déjà endommagés par les ravageurs primaires ou par d'autres agents quelconques, ou encore les produits de transformation de ces grains, comme la farine. C’est le cas par exemple des Tribolium.

- Les indicateurs de moisissures : ils se nourrissent exclusivement ou partiellement de moisissures. La présence dans un magasin de ravageurs des stocks entrant dans cette catégorie révèle l'existence d'un problème d'humidité. C’est l’exemple du tenébrion des poulaillers ;

- Les dévoreurs de détritus : ils se nourrissent principalement de poussière, des excréments d'autres insectes, ou encore de cadavres d'insectes. S'ils ne font pas partie, à proprement parler, des ravageurs des denrées stockées, ils peuvent cependant poser de sérieux problèmes d'hygiène. C’est l’exemple des psoques.

- Les prédateurs : ils se nourrissent en totalité ou partiellement d insectes, surtout des larves.

Exemple : Teretriosoma nigrescens, la cadelle (Tenebroides mauritanicus).

Cette description s'applique également à certains ravageurs des stocks qui font la chasse aux larves d'autres espèces. Leur utilité en tant que facteur de réduction des infestations de parasites est toutefois bien moindre que les dommages qu'ils causent eux- mêmes en dévorant les marchandises en stock. C’est le cas par exemple de Tribolium castaneum.

(23)

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3. PRESENTATION DES ZONES D’ETUDE

Figure 2: Carte de localisation des sites de collecte de riz au Sud Bénin

Sites de collecte

(24)

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3.1.

Cadre d’étude

L’étude a été conduite dans le laboratoire du Département de Génie de l’Environnement de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (UREE/LARBA). L’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi est située dans la commune d’Abomey-Calavi à 13 km au Nord-Ouest de Cotonou avec une altitude de 21 m au-dessus de la mer, une latitude de 06°24’52,39 ’’ et une longitude de 002°20 ’31,94’’. Il y règne un climat de type subéquatorial. Les expériences ont été conduites sous une température moyenne de 27 ± 2°C, une humidité relative moyenne de 70 ± 5% et une photopériode 12h : 12h. L’étude porte sur des échantillons de riz collectés dans les communes de Cotonou, de Comè et d’Adjohoun.

3.2.

Commune de Cotonou

Cotonou est situé sur le cordon littoral qui s’étend entre le lac Nokoué et l’océan Atlantique, constitué de sables alluviaux d’environ cinq mètres de hauteur. La ville se trouve sur la plaine littorale basse et sablonneuse au sud du Bénin, entre 6°20’ et 6°23’de latitude Nord et 2°22’ et 2°30 de la longitude Est. Elle est limitée au Nord par le lac Nokoué (Commune de So-Ava), à l’Ouest par la commune d’Abomey-Calavi, à l’Est par la commune de Sèmè-Kpodji et au Sud par l’océan Atlantique. Cotonou s’étend sur 79km2. Au regard de son extension, elle se trouve dans la catégorie des villes tropicales côtière ayant atteint les limites de leurs évolution spatiale.

Sur le plan territorial, Cotonou est divisée en 13 arrondissements. Elle présente un statut administratif particulier et a été érigée en un seul Département (littoral). La ville jouit d’un climat chaud et humide de type subéquatorial marqué par une alternance de deux saisons sèches avec deux saisons pluvieuses. Ce climat est caractérisé par des pluies relativement abondantes (1300 mm par an en moyenne) ; une température moyenne de 27,2°C avec des maxima de 31 à 33°C et des minima de 23 à 24°C ; des vents relativement modérés avec la prédominance des vents du Sud-Ouest et Nord-Ouest. Sauf en période d’harmattan, une évapotranspiration importante et une humidité de l’air de l’ordre de 44% à 94% s’observent. Pendant la grande saison des pluies, la ville est menacée par de grandes inondations. Compte tenu de la forte urbanisation de la ville, le riz y est très faiblement cultivé, mais y est fortement commercialisé (PDC Cotonou, 2011).

3.3.

Commune de Comè

La Commune de Comè est située au Sud-Est du Département du Mono à une soixantaine de kilomètres de la ville de Cotonou. Elle fait partie de la zone agro-écologique

(25)

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constituée de basse vallée et couverte de formations alluviales. Avec une superficie de 240 km², soit 14,95% de celle du Département (1 605 km²), la Commune d

Nord par celle de Bopa, au Nord

Commune de Kpomassè le long du lac Ahémé, à l'Ouest par les Communes de Grand et d'Athiémé et au Sud par le canal Aho. On distingue deux saisons p

saison de pluie de mars à juillet et la petite saison de pluie de septembre à octobre. Les sols de la Commune de Comé sont aptes à diverses cultures. On distingue sur le territoire trois types de sols dominants : les sols latéritiques

gravionnaires et hydromorphes

3.4.

Commune d’Adjohoun

La Commune d’Adjohoun est située au centre du Département de l’Ouémé, dans la vallée et à 32 km au Nord de Porto

est d’environ 308 km2. Elle est limitée au Sud par la Commune de Dangbo, au Nord par celle de Bonou, à l’Est par la Commune de Sakété et à l’Ouest par les Communes d’A

Calavi et de Zè. Le climat d’

pluvieuses : une grande d'avril en juillet, une petite de septembre en novembre et deux saisons sèches, une petite d’août en septembre, la gran

pluviométrie moyenne annuelle est de 1122,19 mm en 50 jours de précipitation. Il existe deux types de sols à Adjohoun: les sols de bas

Commune), riches et propices pour la cu

saisons (maïs, niébé, manioc et produits maraîchers) ; les sols ferralitiques (terres de barre) très pauvres et à faible rendement

2012).

Figure 3: Diagramme ombroth

0,00 50,00 100,00 150,00 200,00 250,00 300,00 350,00

Pluviosi (mm)

Rédigé et soutenu par Abel ZINHA, GEn-EPAC-UAC, 2014

constituée de basse vallée et couverte de formations alluviales. Avec une superficie de 240 km², soit 14,95% de celle du Département (1 605 km²), la Commune de Comè est limitée au Nord par celle de Bopa, au Nord-Ouest par la Commune de Houéyogbé, à l’Est par la Commune de Kpomassè le long du lac Ahémé, à l'Ouest par les Communes de Grand et d'Athiémé et au Sud par le canal Aho. On distingue deux saisons pluvieuses

saison de pluie de mars à juillet et la petite saison de pluie de septembre à octobre. Les sols de la Commune de Comé sont aptes à diverses cultures. On distingue sur le territoire trois types de sols dominants : les sols latéritiques, les sols sablo-argileux, les sols alluvionnaires gravionnaires et hydromorphes. Le riz y est cultivé et commercialisé (PDC

Commune d’Adjohoun

La Commune d’Adjohoun est située au centre du Département de l’Ouémé, dans et à 32 km au Nord de Porto-Novo, Capitale du Bénin. Sa superficie totale . Elle est limitée au Sud par la Commune de Dangbo, au Nord par celle de Bonou, à l’Est par la Commune de Sakété et à l’Ouest par les Communes d’A

Calavi et de Zè. Le climat d’Adjohoun est de type subtropical avec deux saisons pluvieuses : une grande d'avril en juillet, une petite de septembre en novembre et deux saisons sèches, une petite d’août en septembre, la grande de décembre en mars. La pluviométrie moyenne annuelle est de 1122,19 mm en 50 jours de précipitation. Il existe deux types de sols à Adjohoun: les sols de bas-fonds (environ le tiers de la superficie totale de la Commune), riches et propices pour la culture du riz et de certaines cultures de contre saisons (maïs, niébé, manioc et produits maraîchers) ; les sols ferralitiques (terres de barre) très pauvres et à faible rendement. Le riz y est cultivé et commercialisé

: Diagramme ombrothermique du sud Bénin (ASECNA, 1984 à 2013)

0,00 25,00 50,00 75,00 100,00 125,00 150,00 175,00

0 5 10 15

Température (°C)

Mois

Page 16 constituée de basse vallée et couverte de formations alluviales. Avec une superficie de 240 e Comè est limitée au Ouest par la Commune de Houéyogbé, à l’Est par la Commune de Kpomassè le long du lac Ahémé, à l'Ouest par les Communes de Grand-Popo

luvieuses ; la grande saison de pluie de mars à juillet et la petite saison de pluie de septembre à octobre. Les sols de la Commune de Comé sont aptes à diverses cultures. On distingue sur le territoire trois argileux, les sols alluvionnaires

PDC Comè, 2011).

La Commune d’Adjohoun est située au centre du Département de l’Ouémé, dans Novo, Capitale du Bénin. Sa superficie totale . Elle est limitée au Sud par la Commune de Dangbo, au Nord par celle de Bonou, à l’Est par la Commune de Sakété et à l’Ouest par les Communes d’Abomey-

Adjohoun est de type subtropical avec deux saisons pluvieuses : une grande d'avril en juillet, une petite de septembre en novembre et de de décembre en mars. La pluviométrie moyenne annuelle est de 1122,19 mm en 50 jours de précipitation. Il existe deux fonds (environ le tiers de la superficie totale de la lture du riz et de certaines cultures de contre saisons (maïs, niébé, manioc et produits maraîchers) ; les sols ferralitiques (terres de barre)

. Le riz y est cultivé et commercialisé (PDC Adjohoun,

(26)

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4. MATERIEL ET METHODES

4.1.

Matériel

Pour la présente étude, le matériel utilisé est de deux types : le matériel biologique et le matériel physique. Le matériel biologique est constitué d’échantillons de riz paddy, étuvé et décortiqué et des spécimens d’insectes récupérés des stocks de riz. Le matériel physique est constitué des éléments suivants :

 des bocaux entaillés et grillagés (pour faciliter la circulation de l’air) pour la conservation des échantillons de riz collectés. Des étiquettes pour le marquage des échantillons

 des étiquettes pour le marquage des échantillons de riz prélevés

 des cages pour protéger les bocaux contre des ravageurs comme les souris

 des tamis pour le tamisage

 un guide (manuel) d’identification des insectes pour la détermination des noms des insectes collectés

 une loupe à main pour l’identification des insectes et des grains de riz

 un microscope stéréoscopique pour l’identification des insectes

 une balance électronique sensible (OHAUS de sensibilité 0.1) pour la mesure de poids des échantillons

 une étuve pour la stérilisation des bocaux et la détermination de la teneur en eau des échantillons

 un appareil photo numérique pour la prise de vues (8.0 mégapixel)

 un GPS (Global Positionning System) pour le relevé des coordonnées géographiques

(27)

Rédigé et soutenu par Abel ZINHA, GEn-EPAC-UAC, 2014 Page 18 Photo 4: Matériel utilisé dans le cadre de l’étude

a : Etuve b : Balance électronique c : Loupe (Gr : 1840 x 3264, Cliché : ZINHA, 2014)

d : Tamis e : Microscope stéréoscopique f : GPS (Gr : 1840 x 3264, Cliché : ZINHA, 2014)

g : Tubes h : Bocaux i : Chloroforme (Gr : 1840 x 3264, Cliché : ZINHA, 2014)

(28)

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4.2.

Méthodes

4.2.1. Recherche documentaire

La recherche documentaire constitue la base de l’étude. Elle a débuté depuis la phase d’élaboration du protocole de recherche jusqu’à la rédaction complète du rapport. Plusieurs bibliothèques et centres de documentation ont contribué à la collecte de l’information. Il s’agit notamment du centre de documentation d’Africa-rice à l’IITA, de la bibliothèque de la FSA, de la bibliothèque de l’EPAC, du centre de recherche d’ADRAO (Action pour le Développement de la Riziculture en Afrique de l’Ouest) et des sites web.

4.2.2. Echantillonnage du riz

L’échantillonnage de riz paddy, étuvé et décortiqué s’est effectué dans trois Départements du sud-Bénin à savoir Mono (commune de Comè), Littoral (commune de Cotonou) et Ouémé (commune d’Adjohoun). Dans chaque localité, un kilogramme (1kg) de chaque forme de conservation a été acheté auprès des fournisseurs qui ont accepté répondre à notre questionnaire d’enquête (Annexe 3). Les échantillons de riz décortiqués ont été collectés dans les boutiques témoins de l’ONASA, les riz paddy dans un magasin de stockage paysan et les riz étuvés sur un marché local. Il est à signaler que nous n’avons pas pu collecter de riz paddy à Cotonou compte tenu de son indisponibilité.

4.2.3. Détermination de la teneur en eau

Après la collecte sur le terrain, 20g de chaque échantillon ont été prélevés dans des bocaux et mis à l’étuve à une température de 95°C pendant 72 heures (3 jours). Au bout des 72 heures, ces échantillons sont pesés à nouveau. Pour apprécier la teneur en eau, la formule suivante a été utilisée.

= −

× Te : teneur en eau

m1 : masse de l’échantillon avant le dépôt à l’étuve m2 : masse de l’échantillon après la sortie de l’étuve

4.2.4. Réalisation de l’essai

Après la collecte des échantillons sur le terrain, chaque prélèvement de 1kg est réparti en quatre lots de 250g dans des bocaux préparés à cet effet. Ainsi, les quatre répétitions de chaque échantillon sont tamisées au début et à la fin de la durée du stockage (six semaines),

(29)

Rédigé et soutenu par Abel ZINHA, GEn-EPAC-UAC, 2014 Page 20 les nombres et les espèces d’insectes dans chaque lot sont déterminés au début et à la fin de la durée du stockage.

4.2.5. Inventaire des insectes ravageurs des stocks de riz décortiqué, étuvé et paddy

L’identification des différentes espèces est faite à l’aide de loupe binoculaire, de microscope stéréoscopique et des guides d’identification des insectes. Le nombre d’espèces et de familles d’insecte ont été noté par stock de riz et pour chaque stock, la forme de conservation a été aussi précisée. A partir de cette matrice, des histogrammes de fréquences absolues ont été construits afin d’analyser la diversité globale et la dynamique des insectes ravageurs dans les stocks de riz suivant les formes de conservation.

4.2.6. Evaluation des pertes occasionnées par les insectes ravageurs des stocks de riz décortiqué, étuvé et paddy

Pour évaluer les dépréciations tant quantitatives que qualitatives, il a été prélevé dans chaque bocal 10g d’échantillon dont les grains, après observation, sont comptés et pesés.

Deux paramètres ont été mesurés pour évaluer les pertes occasionnées par les insectes ravageurs des stocks de riz: le pourcentage d’attaques des grains (A%) et le pourcentage de perte de poids des grains (B%). A partir des données collectées, les pourcentages d’attaques des grains ont été calculés après chaque tamisage en utilisant la formule ci-dessous:

% = + × 100

Le taux de dégât initial a varié entre stocks de riz au sein d’une même forme de conservation du riz. De ce fait, une régression logistique binaire (Crawley, 2007) à un facteur fixe (type de riz) et une covariable (taux de dégât initial) a été réalisée pour tester l’effet des types de riz et des taux de dégât initiaux sur le pourcentage d’attaques.

Les pertes de poids (exprimées en pourcentage) ont été calculées après chaque tamisage à partir de la formule de comptage et de pesage de Adams et Schulten (1978):

% = −

( + ) × 100

Avec Na le nombre de grains attaqués, Ns le nombre de grains sains, Pa le poids des grains attaqués et Ps le poids des grains sains.

(30)

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Pour tester l’effet du type de riz et du taux de dégât sur la perte de poids des stocks de riz, une analyse de covariance (ANCOVA) (Crawley, 2007) à un facteur fixe (type de riz) et une covariable (taux de dégât initial) a été réalisée. La transformation racine carrée a été préalablement effectuée sur la perte de poids des stocks de riz pour s’assurer du respect des conditions d’application de l’analyse de covariance (normalité des populations, égalité des variances-populations, linéarité de la relation entre le taux de dégât initial et la perte de poids des stocks de riz, parallélisme des droites de régression des différents types de riz) (Crawley, 2007). Des diagrammes en barres surimposées de barres d’erreurs et des courbes de tendance ont été enfin construits pour illustrer les résultats.

4.2.7. Traitement des données

Plusieurs logiciels sont utilisés au cours du traitement des données collectées:

- excel pour la réalisation des graphes, - word pour le traitement des textes,

- logiciel R 3.0.2. pour l’analyse statistique des données.

(31)

Rédigé et soutenu par Abel ZINHA, GEn-EPAC-UAC, 2014 Page 22

5. RESULTATS ET DISCUSSION

5.1.

Résultats

5.1.1. Teneur en eau des grains (Te)

Les différents échantillons de riz sont collectés dans les trois localités à savoir Cotonou, Comè et Adjohoun sauf le riz paddy qui n’était pas disponible à Cotonou. Le tableau 1 renseigne sur les valeurs de la teneur en eau des différents types de conservation de riz, obtenues après la mise à l’étuve pendant 72h à 95°C.

Tableau 1: Teneur en eau des grains

Zone Echantillon Masse initiale m1 (g)

Masse finale 2 (g)

Teneur en eau Te (%)

Cotonou Riz paddy - - -

Riz étuvé 20 17.3 13.5

Riz décortiqué 20 17.2 14

Comè Riz paddy 20 17.3 13.5

Riz étuvé 20 17.5 12.5

Riz décortiqué 20 17.4 13

Adjohoun Riz paddy 20 17.1 14.5

Riz étuvé 20 17.3 13.5

Riz décortiqué 20 17.2 14

Légende : - : valeur non déterminée pour non disponibilité de l’échantillon à Cotonou L’analyse de ce tableau nous montre qu’à Cotonou et à Adjohoun, les teneurs en eau les plus élevées ont été relevées pour le riz étuvé et le riz décortiqué (soit respectivement 13,5%

et 14%). De même la forte teneur en eau pour le riz paddy est enregistrée à Adjohoun, soit 14,5%.

5.1.2. Inventaire des insectes ravageurs des échantillons de riz collectés

Les différents tamisages des échantillons collectés dans les diverses localités du Sud- Bénin nous ont permis de recenser plusieurs catégories d’insectes ravageurs de stock appartenant à l’ordre des coléoptères. Au total, sept (07) espèces d’insectes appartenant à cinq (05) familles ont été identifiées dans toutes les formes de conservation du riz. La figure 3 présente, pour chaque type de riz (forme de conservation du riz), les différentes espèces et leurs populations au début et à la fin du stockage.

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Entomofaune et évaluation des dégâts des insectes ravageurs de différentes formes de conservation du riz (Oryza sativa Linné) au Sud-Bénin

Rédigé et soutenu par Abel ZINHA, GEn-EPAC-UAC, 2014 Page 23

Figure 4: Populations et dynamique des insectes ravageurs des stocks de riz

L’analyse de la figure 4 révèle, concernant la population des différentes espèces d’insecte dans les stocks de riz à l’achat, que Oryzaephilus surinamensis était l’espèce la plus représentée dans les stocks du riz décortiqué (68,75 %) et dans les stocks du riz étuvé (46,88

%) ; Tribolium castaneum et Tribolium confusum les plus représentées dans les stocks du riz paddy (38,38 % pour chacune des espèces). Les espèces les moins représentées étaient T.

castaneum et Cryptolestes ferrugineus (6,25 % et 9,38 %, respectivement) dans les stocks du riz décortiqué, T. castaneum, Sitophilus oryzae et T. confusum (3,13 %, 6,25 % et 6,25 %, respectivement) dans les stocks du riz étuvé et S. oryzae, C. ferrugineus et S. zeamais (1,01

%, 2,02 % et 2,02 %, respectivement) dans les stocks du riz paddy.

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Rédigé et soutenu par Abel ZINHA, GEn-EPAC-UAC, 2014 Page 24 Quant à la dynamique des populations des différentes espèces d’insectes, un accroissement global de la densité des différentes populations d’insectes est observé, exception faite aux populations de C. ferrugineus et T. castaneum (pour le riz décortiqué), de S. zeamais et T. confusum (pour le riz étuvé) et de Rhyzopertha dominica et S. zeamais (pour le riz paddy) pour lesquelles les densités d’insectes avaient baissé. En outre, dans les stocks du riz étuvé, l’émergence d’une nouvelle espèce d’insecte (S. oryzae) absente dans le stock de départ, a été notée.

Par ailleurs, l’espèce, le genre, la famille, le statut et l’effectif de chacun de ces insectes, au début et à la fin du stockage, sont récapitulés dans les tableaux 2, 3 et 4 selon le type de riz :

 Riz paddy collectés chez les producteurs

Tableau 2: Inventaire des insectes ravageurs identifiés dans le riz paddy juste après l’achat et six semaines après

Effectif des insectes Nom scientifique et famille Statut Premier

tamisage

Six semaines après

Comè

Sitophilus oryzae

(Motschulskj, Curculionidae) Primaire 01 00

Sitophilus zeamais

(Motschulskj, Curculionidae) Primaire 01 00

Oryzaephilus surinamensis

(Linne, Sylvanidae) Secondaire 03 04

Tribolium confusum (Jacqueline Duval, Tenebrionidae)

Secondaire 19 20

Rhyzopertha dominica

(Fabrius, Brostrychidae) Primaire 06 02

Cryptolestes ferrugineus

(Stephens, Cucujidae) Secondaire 01 02

Tribolium castaneum

(Herbst, Tenebrionidae) Secondaire 19 25

Adjohoun Sitophilus zeamais

(Motschulskj, Curculionidae) Primaire 00 03

Le tableau 2 révèle que dans les stocks du riz paddy et à l’achat (début de stockage), 7 espèces (respectivement 6 espèces à la fin du stockage) appartenant à 5 familles

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