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1 Université Aboubekr Belkaid Tlemcen Faculté de Technologie Département de Génie Electrique et Electronique

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Texte intégral

(1)

Université Aboubekr Belkaid Tlemcen Faculté de Technologie

Département de Génie Electrique et Electronique

GEE

Module Commande Analogique.

Par A.Meghebbar

Sommaire : Rappels.

Synthèse des lois de commande par approche fréquentielle classique.

Régulateurs PI-PID.

Structures particulières de commande.

Commande dans l’espace d’état.

Chapitre1 Synthèse des lois de commande par approche fréquentielle.

Cahier des charges d’un asservissement/régulation :

En règle générale, le cahier des charges d’une boucle de régulation impose, en boucle fermée, quatre performances :

- la précision, matérialisée par la valeur de l’erreur de position

ε

p (

ε

p

0

ou la plus faible possible) ; ainsi que celle de l’erreur de vitesse,

- La rapidité, matérialisée par une valeur maximale du temps de réponse ou du temps de montée,

- la marge de stabilité, matérialisée par la valeur de la marge de phase, - la limitation du dépassement, ce qui se traduit par une valeur optimale du

coefficient d’amortissement.

Rôle du correcteur :

Pour assurer une compatibilité entre les critères contradictoires de stabilité et de précision et améliorer les performances du système asservi ,on introduit des dispositifs de correction constitués par des réseaux de transmissions passifs ou actifs(structure câblée).Ces

correcteurs ont pour but de délivrer un signal de commande ,noté u(t) au système de manière à préserver les exigences de précision et de stabilité à priori incompatibles ;li sera l’élément intelligent du système.

(2)

Principe général de la correction d’un système :

Figure 1.1 Principe général de la correction

)) ( ) ( ), ( ), ( ( )

( t f t x t p t ete t

u = ε

: Selon la nature de cette fonction, on distingue différents types de correction. : série, parallèle et par anticipation.

Correction série :

Le correcteur C(p) est introduit dans la chaîne directe en amont du système, son rôle essentiel consiste à modifier les performances du système initial, suivant le cahier de charges. Il agit simultanément sur les précisions statique et dynamique, sur la rapidité et sur la stabilité.

Figure 1.2 Correction série.

Dans ce cas la commande u(t) = f(ε), on distingue alors trois fonctions :

- La loi de commande proportionnelle ou action proportionnelle notée P :

= ( ) )

( t K t

u ε

Fonction de transfert du correcteur C(p) = K.

- Action intégrale, notée I :

= Tt dt

t u

t

i

) 1 (

) (

0

ε

Fonction de transfert du correcteur

p p T C

i

) 1

( =

.

- Action dérivée, notée D :

= dt t T d t

u

d

( )

)

( ε

Fonction de transfert du correcteur

C ( p ) = T

d

p

. Correcteur

Capteur

Système

x(t) ; grandeur intermédiaire u(t) : commande ε(t) : écart

+ - e(t)

p(t)

Correcteur C(p)

Retour B(p)

Processus G(p)

+ -

e(t) s(t)

s(t)

(3)

Un correcteur série réalise plus ou moins parfaitement des combinaisons de ces trois actions En première approximation on peut dire que l’action P augmente la bande passante et par conséquent la rapidité et la précision dynamique ;l’action I annule l’erreur statique mais entraîne un effet déstabilisant enfin l’action D par un apport de phase complémentaire, tend à stabiliser le système.

Correction parallèle :

La correction parallèle ne permet pas l’introduction d’une intégration ; le correcteur C(p) se greffe en parallèle sur un élément fixe de la chaîne et agit essentiellement sur la stabilité et la rapidité.

Correction par anticipation :

Le correcteur C(p) appelé aussi compensateur élimine théoriquement l’influence des perturbations p(t).

Exemple :

Les effets de la perturbation p(t) sont compensées par

C

comp

( p )

Figure 1.3 Compensateur :

) ( ) 1

(

1

.

p G p

C

comp

= −

Correction série.

Principe de correction et structure des correcteurs :

1. Correcteur proportionnel :

Le correcteur proportionnel est un simple amplificateur de gain réglable, C(p) = K.

Si K > 1, on améliore la rapidité et la précision du système en boucle fermée mais on diminue

) (p C

comp

) ( p

C

G

1

( p )

G2(p)

+ -

+ + +

+

p(t)

s(t) e(t)

(4)

Figure 1.4 Action du correcteur, lieu de Black.

Ce correcteur équivaut à une translation de la courbe dans le plan de Black et de la courbe du module dans le plan de Bode.

Circuit électrique :

Figure 1.5 Circuit électrique du correcteur proportionnel.

2. Correcteur proportionnel et intégral :

Fonction de transfert du correcteur proportionnel et intégral :

1 ) 1

( p

K C

dB

+ τ

=

Lieu de transfert du correcteur proportionnel et intégral :

p

dB

C ( )

(5)

Figure 1..6 Lieu de transfert du correcteur proportionnel et intégral.

Action du correcteur :

Ce correcteur introduit un pôle à l’origine. L’action de ce correcteur se fait sur les basses fréquences. La présence d’un intégrateur annule l’erreur statique, mais il ralentit le système et le déstabilise s’il est mal placé. Il n’influe pratiquement plus la phase pour les hautes

fréquences

10 ) ( ω f τ

.

Mise en place : (Méthode du pôle dominant).

1. Exprimer la fonction de transfert en boucle ouverte, 2. Supprimer le pôle dominant

min

1

p

τ =

= constante de temps la plus grande (le pôle dominant correspond à la plus grande constante de temps du système, donc au pôle dominant car c’est lui qui limite la rapidité du système),

3. Déterminer K pour avoir une marge de phase suffisante (ou celle imposée par le cahier de charge).

Circuit électrique :

2

. K R

C R

= τ = aTp

K Tp p

C +

= + 1 ) 1

( avec a > 1.

p

dB

C ) (

(6)

3. Correcteur à retard de phase ;

On utilise généralement le correcteur à retard de phase de fonction de transfert :

p b K p p

C 1 .

. ) 1

( τ τ

+

= +

avec b >1

Lieu de transfert du correcteur à retard de phase :

Figure 1.8 Lieu de transfert du correcteur à retard de phase.

Avec les relations :

m

b

ω = τ 1

et

b b

m +

= − 1 sin

ϕ

1 Action du correcteur :

Agit en basses fréquences, il permet de réduire l’erreur statique, il ralentit le système (diminue la bande passante), et le déstabilise s’il est mal placé (τ petit).

Si

ω

co

τ p

1

(la pulsation de coupure en boucle ouverte), on augmente la marge de phase en conservant un bon gain en basses fréquences, mais on a une diminution de la bande passante, dans ce cas, l’effet du correcteur a la forme suivante (lieu de Black):

Figure 1.9 Effet du correcteur à retard de phase (lieu de Black).

p

dB

C ( )

p

dB

C ) (

(7)

Circuit électrique :

p C R

p C p R

C

2 2

1 1

1 ) 1

( +

= +

avec

R

2

C

2

f R

1

C

1

Figure 1.10 Circuit électrique du correcteur à retard de phase.

4. Correcteur proportionnel et dérivée / Correcteur à avance de phase.

Fonction de transfert du correcteur proportionnel et dérivée :

) 1 ( )

( p K p

C = + τ

.Le gain de ce correcteur est infini pour les hautes fréquences.

Ceci est donc physiquement irréalisable, on l’approxime par :

p K p

p

C

d

τ τ +

= + 1 ) 1

(

avec τ très petit devant

τ

d .

Lieu de transfert du correcteur proportionnel et dérivée :

p

dB

C ( )

(8)

Figure 1.11 Lieu de transfert du correcteur proportionnel et dérivée(Bode).

Action du correcteur:

L’action de ce correcteur se fait sur les hautes fréquences.

Son effet est stabilisant et à tendance à augmenter la rapidité. On remarque aussi, sur son lieu de Bode, que ce correcteur induit un gain infini en hautes fréquences et qu’à.

τ

10

, le gain apporté est de 20dB et la phase apportée est quasiment de 90°.

Pour être efficace, ce correcteur doit vérifier :

ω

R

τ p 1

c'est-à-dire l’effet doit se produire suffisamment tôt.

Il y a donc augmentation de la marge de phase, de la marge de gain, de la pulsation de résonnance et de la bande passante.

De plus, en augmentant K, on augmente la stabilité et la précision du système.

Figure 1.12 Effet du correcteur proportionnel et dérivée (lieu de Black).

Circuit électrique :

p

dB

C ) (

(9)

) 1 ( )

( p K p

C = + τ

R p R

C RR p RCp

C

1

1

1

) 1 (

+ +

= +

Figure 1.13 Circuit électrique du correcteur proportionnel et dérivée.

D’une manière générale, on utilise le correcteur à avance de phase qui a un effet semblable au correcteur proportionnel et dérivée dans une importante bande de fréquences.

Fonctionde transfert du correcteur à avance de phase.

Tp

K aTp p

C +

= + 1 ) 1

(

avec a > 1.

Lieu de transfert du correcteur à avance de phase.

Figure 1.14 Lieu de transfert du correcteur à avance de phase (Bode).

Ce correcteur permet d’augmenter la rapidité du système et apporte une avance de phase qui est maximum à la pulsation

ω

m :

p dB

C( )

ϕ

m

(10)

a

m

T

= 1

ω

et

1 sin 1

+

= − a a ϕ

m

Ou :

a arctg a arctgT

arctgaT

m

2

) 1

( ω = ω − ω ≈ −

ϕ

(lieu de Bode)

On constate, pour un réglage avec

ω

Rvoisin de

ω

m et tel que

ω τ τ

1 .

1 p p

a

R ; on a une

action stabilisante autour de la pulsation de résonnance qui permet d’accroitre alors le gain K du système.

Figure 1.15 Effet du correcteur à avance de phase (lieu de Black).

Circuit électrique :

P C R

p C p R

C 1 .

. ) 1

(

2 2

1 1

+

= +

avec

R

2

C

2

p R

1

C

1

Figure 1.16 Circuit électrique du correcteur à avance de phase.

5.Correcteur Proportionnel-Intégral et Dérivée

:

Fonction de transfert du correcteur (Mixte):

 

 

 + +

= +

+

= T P

p T T p K T

p p T

K T p C

I d i d i

i

1

2

1 ) 1 ( ) (

p dB

C( )

(11)

Ce correcteur est essentiellement théorique ; en pratique, on traite la partie action dérivée par un avance de phase. Le filtrage n’intervient alors que sur les hautes fréquences.

Les racines du numérateur de C(p) sont réelles si :

0 4 )

1 ( .

4

2

2

− = − =

=

i d i

d i

i

T

T T T T T

D’où la condition :

4

i d

TT

C(p) s’écrit alors :

p

p p p

C ( ) = ( 1 + τ

1

τ )( 1 + τ

2

)

 

 

 ± −

=

i d

T réels T

et 4

1 2 1

;

1,2

2 1

τ τ τ

τ

Avec

τ

2

p τ = T

i

p τ

1

Lieu de transfert du correcteur :

PID mixte dérivée pure

PID mixte dérivée filtrée

Figure 1.17

Lieu de transfert du correcteur PID (Bode)

Pour

( ) 0

) 2 (

: =

1

+

2

− =

= ω ω τ ω τ ω π

ω

p

Arg C j

p

arctg

p

arctg

p

1

1

τ 2

1 τ 20logK

ω

p

p

dB

C ( )

(12)

Soit encore :

1

1 2 2

2

2

1

π

ω τ τ

ω τ ω

τ =

− +

p p

arctg

p

Condition réalisée si

: 1 − τ

1

τ

2

ω

p2

= 0 d’où et C j K T

T

i d P

p

= 1 ( ) =

ω

ω .

Ce point particulier du lieu de transfert est appelé point de pivot, les actions intégrales et dérivées non aucune influence

.

Action du correcteur:

L’action de ce correcteur se fait sur toutes les fréquences. Son effet est stabilisant, il annule l’erreur statique, il contribue à augmenter la rapidité.

Synthèse du PID dans le plan de Black :

Conditions de réglage satisfaisant : R

d R

i

et T

T 1 p ω 1 p ω

On constate, dans le lieu de Black, l’augmentation de la précision statique due à

l’intégration ; de plus, l’avance de phase permet d’accroitre le gain K et par conséquent, la pulsation de résonance et la pulsation de coupure.

Figure 1.18 Effet du correcteur PID (lieu de Black).

Circuit électrique :

Figure 1.19 Circuit électrique du PID.

p

dB

C ( )

(13)

6. Correcteur avance et retard de phase :

Ce réseau est plus proche des réalisations physiques des PID. Sa fonction de transfert

s’écrit :

; 1

. 1

. 1 ) 1

( a f

p p a p

K T p C

i

 

 

+ + +

= τ

τ

En basses fréquences, ce correcteur à action de type proportionnelle et intégrale permettant ainsi d’avoir une bonne précision statique.

En hautes fréquences, le comportement se rapproche de celui du système à avance de phase combinant ainsi les intérêts des deux autres types de régulation.

(14)

Chapitre 2 : Les modèles d’état.

La notion de systèmes dynamiques montre que la modélisation la plus riche est celle qui utilise la notion d’état puisqu’elle représente un ensemble de variables a priori plus grand que celui constitué par les entrées et sorties. Cette représentation d’état est un outil puissant permettant de modéliser le fonctionnement de systèmes linéaires ou non, en temps continu ou en temps discret et qui possède en outre l’avantage de conserver la représentation temporelle des phénomènes et se prête bien au développement des programmes de calculateurs qui permettent l’analyse ou la synthèse des systèmes dynamiques.

Les variables d’état représentent à chaque instant, l’ensemble minimal d’informations nécessaires pour déterminer l’évolution ultérieure d’un système ; est se fait essentiellement dans le domaine temporel.

Etat d’un système et variable d’état.

Considérons le système représenté sur la figure 2.1.Ce système est composé d’une cascade d’éléments différents et la commande automatique d’un tel système peut très bien aller beaucoup plus loin que la seule ambition de réguler le signal de sortie.

Un certain nombre de signaux, que l’on peut qualifiés d’internes au système apparaissent nettement sur le schéma notés

x

1

, x

2

,

etx3.

Figure 2.1 Exemple de représentation d’état d’un système continu.

Ces variables internes choisies sont appelées variables d’état du système. La commande du système ne se réduit donc pas au simple asservissement du signal de sortie mais peut donc être considéré comme la maîtrise simultanée de l’évolution des trois signaux

x

1

, x

2

,

et x3.On dit que l’ensemble de ces trois signaux forme le vecteur d’état et la modélisation va permettre d’envisager la

commande de cet état grâce au signal d’entrée.

A partir de la figure 2.1, on calcule la dérivée de chaque variable d’état :

2 3

2 1 2

3 1

x x

Kx x x

x u y u x

=

=

=

=

&

&

&

. ( )

0 0 1

0 1 0

0 1

1 0 0

3 2 1

3 2 1

t u x

x x K

x x x

 

 

 +

 

 

 

 

 =

 

 

&

&

&

Qui s’écrit :

x & = Ax + Bu (t )

+ - + - ∫ ∫

K

x

1

x

2

x

3

u(t)

y(t)

(15)

Comme

y ( t ) = x

3, on écrit :

( )

 

 

=

3 2 1

. 1 0 0 ) (

x x x t

y

On exprime donc l’évolution du système, modélisée par un vecteur constitué de dérivées premières des composantes du vecteur d’état, en fonction du vecteur d’état x du système.

Dans le cas général le système peut avoir plusieurs entrées et plusieurs sorties. Soit n le nombre de variables d’état, m le nombre d’entrées et p le nombre de sorties.

Dans ces conditions, l’équation d’état d’un système LTI sous forme canonique s’écrit :

) ( )

( )

(

) ( )

( )

(

t Du t

Cx t

y

t Bu t

Ax t

x

+

=

+

=

&

xR

n

, yR

p

, uR

m

.

La première équation s’appelle l’équation de commande ; la seconde, équation d’observation.

A (n x n) est la matrice d’état, B (n x m) est la matrice d’entrée, C (p x n) est la matrice de sortie,

D (p x m) est le transfert direct (ou couplage) entrée/sortie.

Le vecteur d’état x représente en pratique, la mémoire du système, et la connaissance des conditions initiales est nécessaire pour prévoir son évolution future.

Figure 2.2 Schéma standard pour la forme canonique

Il est rare que la sortie soit directement liée à son entrée. On a donc très souvent D = 0.

Gain statique :

Le point d’équilibre pour une entrée

u ) ( t = u

est donnée par

x &

= 0

; soit :

0 = A x &

+ Bu

.

Si la matrice A est inversible, c’est-à-dire s’in n’y a pas de valeurs propres nulles ou pas de pôles nuls dans la fonction de transfert, alors :

0 1

1

)

(

=

− ∞

=

=

=

=

p

p

G B CA K

Ku Bu

CA y

K est le gain statique.

Gain dynamique :

Lorsque le système contient une ou plusieurs actions intégrales, ce n’est plus la sortie qui tend vers une constante pour une entrée nulle mais sa dérivée ou sa dérivée

n

ième.Le rapport entre la valeur finale de cette dérivée et l’entrée est appelé le gain dynamique.

Représentations équivalentes.

+ +

B

C

A

+

D

+

u

x & x

y

(16)

Les systèmes dont le fonctionnement est décrit par des équations différentielles ou des équations de récurrences linéaires à coefficients constants sont appelés systèmes LTI pour les systèmes Linéaires à Temps Invariant. Les matrices A, B, C et D sont donc des matrices à coefficients constants.

- Représentation classique :

Ce mode de représentation est déduit directement de l’équation différentielle (cas continu) ou de l’équation de récurrence (cas discret).

Exemple : système masse-ressort-amortisseur.

L’équation différentielle du second ordre s’écrit :

( ) ( ) ( ) ( )

2 2

t f t dt kl

t b dl dt

t l

m d + + =

m, b, k et l sont respectivement la masse, le coefficient d’amortissement, la constante de raideur du ressort et l’élongation.

Conditions initiales :

( )

0

0

) 0

( v

dt t et dl

l = =

On écrit l’équation précédente sous forme différentielle du premier ordre :

0 2

1

2 2 1

2 2

2

2 1

1

) 0 ( 0 ) 0 (

) 1 ( ) ( )

) ( ) (

) ( ) (

(

) ) (

) ( ( ) ( ) ( ) (

v etx

x

t m f t m x t b m x

k dt

t l t d dt x

t t dl x

t dt x

t t dl x t y t l t x

=

=

+

=

=

=

=

=

=

=

&

&

Un tel système se met alors sous la forme d’équation d’état dite classique :

[ ] 1 0 ( )

) (

) 1 ( 0 ) ( 1 0

) (

t x t

y

t u m t

x m b m t k

x

=

 

 

 + 

 

 

= −

&

u(t) = f(t) et D = 0

- Représentation modale :

Ce mode de représentation permet d’avoir la matrice d’état ou matrice d’évolution A sous forme de matrice de Jordan (cas des pôles multiples) ou diagonale (cas des pôles simples).

Exemple : Cas des pôles simples : Pour la transmittance :

2 1 1 1 2 3 1 )

( ) ) (

(

2

− +

= + +

= +

= U p p p p p

p p Y

G

2 ) ( 1

) ) (

( − +

= +

p p U p

p p U

Y

;

On pose :

) ( ) ( ) (

) ( ) ( 2 ) 2 (

) ) (

(

) ( ) ( ) 1 (

) ) (

(

2 1

2 2

2

1 1

1

t x t x t ety

t u t x t

p x p p U

X

t u t x t p x

p p U

X

=

+

= + →

=

+

= + →

=

&

&

D’où l’écriture modale :

(17)

[ 1 1 ] ( )

) (

) 1 ( ) 1 2 ( 0

0 ) 1

(

t x t

y

t u t

x t

x

=

 

 

 + 

 

 

= −

&

Les variables x sont des variables canoniques puisque A est diagonale. Les pôles

α

i simples

déterminent les modes

e

αit du système.

Figure 2.3 Représentation d’état du système continu sous forme modale.

Dans le cas d’un système du second ordre :

2 2

1 1 2

) (

p p

p K G

n

ω

n

ω ξ +

= +

Les pôles complexes conjugués sont non décomposables ; on utilise alors la représentation d’état suivante :

+

-

p

1

α

1

+ - α

2

p

2

. . .

+ - α

n

+ + +

p

n

u(t) y(t)

(18)

Figure 2.4 Représentation d’état d’un bloc du second ordre non décomposable.

- Représentation compagne commandable.

La fonction de transfert n’est factorisée, et s’écrit :

0 1 1

1

0 1 1

1

...

) ...

( a p a p a p a

b p b p

b p p b

G

n

n n n

m m m m

+ + + +

+ + +

= +

, avec n ≥ m.

Pour

a

n

= 1

(on divise le numérateur et le dénominateur par

a

n), divisons le numérateur et le dénominateur par n, on obtient :

) (

) ( ...

1 ) ...

(

0 1 1 1

1

0 1 1 1

1

p D

p N p

a p

a p

a

p b p

b p

b p

p b

G

n n

n

n n

n m m n m

m

=

+ +

+ +

+ +

+

= +

+

+

On peut alors écrire :

. ( ) ( ) ( )

) (

) ) (

( N p R p N p

p D

p p U

Y = =

n n

n

p a p a p

a

p p U

R

+

+ + +

= +

0 1 1 1

1

...

1

) ) (

(

Soit :

R ( p ) [ 1 + a

n1

p

1

+ ... + a

1

p

n+1

+ a

0

p

n

] = U ( p )

1 1 ( )

1 ...

) ( )

(

0

1 1

1

R p

a p a p

a p p E p R

n n

n

 

 

 

  + 

 

  + 

 +

 

− 

=

Si on pose :

( ) ,

) ( ,..., ) ) (

( ) ,

) (

(

n 1 2 1 n

n

p

p p R

p X p p R

p X p p R

X =

= =

On obtient :

R ( p ) = E ( p ) − [ a

n1

X

n

( p ) + ... + a

1

X

2

( p ) + a

0

X

1

( p ) ]

On peut alors choisir les

x

icomme composantes du vecteur d’état, d’où la représentation d’état :

+

- ∫ ∫

ξω

n

2

2

ω

n

y(t)

u(t)

(19)

Figure 2.5 Représentation d’état compagne commandable.

Le signal de sortie s’écrit alors :

Y ( p ) = [ b

m

p

mn

+ b

m1

p

mn1

+ ... + b

1

p

n+1

+ b

0

p

n

] R ( p )

D’où :

Y ( p ) = b

m

X

m+1

( p ) + b

m1

X

m

( p ) + ... + b

1

X

2

( p ) + b

0

X

1

( p )

. Les équations d’état se déduisent naturellement de cette représentation :

1 2

1 1 0

2 1 1 0 1

3 2

2 1

...

) (

) ( ...

+

+ + +

=

+

=

=

=

=

m m

n n n

n n

x a x

b x b t y

t u x a x

a x a x

x x

x x

x x

&

&

M

&

&

+ - ∫ ∫ ∫ +

+

x &

n

xn

−1

a

n

− 2

a n

a

0

b 0

b 1

b m x

2

1

x

n

u(t) s(t)

M

(20)

D’où :

[ ... 0 ... 0 ] ( )

) (

) (

1 0 0 0

) (

...

...

1 0

...

0 0

0 0 1

0

0 ...

0 1 0

) (

0

1 1

0

t x b

b t y

t u t

x

a a

a t

x

m

n

=

 

 

 

 

 

 

+

 



 

 

 

 

 

 

=

M O

O M

M

O M

&

Cette forme de représentation est appelée forme compagne commandable car la matrice de

commande du système contient, en une seule ligne, l’ensemble des coefficients du dénominateur de la fonction de transfert. Elle est dite commandable, bien que seule la variable

x

nsoit directement affectée par le signal d’entrée, toutes les variables d’état s’en trouvent influencées par intégrations successives.

Si un système est commandable, alors on peut le mettre sous forme compagne commandable.

- Représentation compagne observable.

La forme de G(p) déjà transformée s’écrit :

) (

) ( ...

1 ) ...

(

0 1 1 1

1

0 1 1 1

1

p D

p N p

a p

a p

a

p b p

b p

b p

p b

G

n n

n

n n

n m m n m

m

=

+ +

+ +

+ +

+

= +

+

+

On peut ensuite écrire :

[ ... ] ( ) [ ... ] ( )

)

( p a

1

p

1

a

0

p Y p b p b

1

p

1

b

1

p

1

b

0

p U p

Y = −

n

+ +

n

+

m mn

+

m mn

+ +

n+

+

n

D’où :

) 1 (

1 ...

) 1 (

... 1 ) 1

(

0 0

1 1

1

U p

b p b p

p p S

p a p a

a p S

n m

n m n

n

n

 

 

 

  + 

 +

  + 

 

 

 

  + 

 

  + 

 +

 

= 

Et la représentation d’état suivante :

(21)

Figure 2.6 Représentation d’état compagne observable.

Les équations se déduisent directement de cette représentation :

n

n n n

n

m n m m m

n n

x t y

x a x

x

t u b x a x x

t u b x a x x

t u b x a x

=

=

+

=

+

=

+

=

) (

) ( ) ( ) (

1 1

1

1 1

1 2

0 0

1

&

M

&

&

&

D’où :

) (

0 ) 0 (

1 0 0 ...

0

0 1 0 ...

0

0 ...

0 1 0

0 ...

...

0 1

0 ...

...

...

0

) (

0 1

0

t b u b

t x

a a a

t

x

m

n

 

 

 

 

 

 

 

 

+

 

 

 

 

 

 

 

 

=

M M

M M O O O O M

& M

∫ ∫ ∫ ∫

b

0

b

1

b

m

….

a

0

a

1

a

m

a

n1

+ +

u(t)

y(t)

... ...

x

n

x &

n

x &

1

x

1

+ - -

- + -

x &

2

x

2

x

m+1

x

n1

u(t)

(22)

Cette représentation est appelée forme compagne observable car, outre le fait que la matrice de commande du système contient ,en une seule colonne, l’ensemble des coefficients du dénominateur de la fonction de transfert, on remarque que la sortie de ce système est égale à

x

nqui ,par

intégrations successives ,est bien influencée par toutes les variables d’état. Si un système est complètement observable, alors on peut le mettre sous forme compagne observable.

Résolution des équations d’état. Matrice de transition d’état.

Résoudre les équations d’état consiste à déterminer l’expression du vecteur d’état x(t) en fonction du temps.

La solution générale de l’équation :

x & = Ax + Bu

est donnée par la théorie des équations différentielles :

x ( t ) = e

A(tt0)

x ( t

0

) +e

A(tτ)

Bu ( τ ) d τ

.

Cette expression est la somme de la solution de l’équation correspondant au régime libre(ou autonome), soit

e

A(tt0)

x ( t

0

)

et de la solution correspondant au régime forcé(ou commandé).

L’opérateur A(t)

e

est appelé matrice de transition d’état, notée

φ (t )

, elle décrit la transition en régime libre de

x ( t

0

)

à

x (t )

.

! ...

! ...

) 2 (

2

2

+ + +

+ +

=

= n

t A t

At A I e t

n n

φ

At ; I représente la matrice carrée identité de

dimension n.

La sortie est donnée par : y(t) = Cx(t) + Du(t).

Calcul de la matrice de transition :

- Utilisation de la transformée de Laplace.

Passage aux transformée de Laplace de

x & = Ax + BupX ( p ) − X ( 0 ) = AX ( p ) + BU ( p )

Soit :

( pIA ) X ( p ) = x ( 0 ) + BU ( p )

D’où :

X ( p ) = ( pIA )

1

x ( 0 ) + ( pIA )

1

BU ( p )

Il en résulte

φ ( p ) = ( pIA )

1 ; la transformée de Laplace inverse donne

φ (t )

.

- Méthode de diagonalisation.

Diagonalisation de la matrice d’état A :

 

 

 

 

=

nn n

n

n n

a a

a

a a

a

a a

a A

...

...

...

...

...

...

...

2 1

2 22

21

1 12

11

Les vecteurs propres et les valeurs propres de cette matrice sont définis par :

A ( v

i

) = λ

i

( v

i

)

Les vecteurs non nuls

( v

i

)

sont les vecteurs propres de A ; les

λ

isont ses valeurs propres qui sont les racines de l’équation caractéristique de la matrice A définie par :

det( λ IA ) = 0

.

Si on appelle

la matrice diagonale formée des valeurs propres de la matrice A et M la matrice modale formée des vecteurs propres, on a :

(23)

 

 

 

 

=

λ

n

λ λ

0 ...

0

0 ...

0 0

...

0 0

0 ...

0

2 1

et

M = [ ( v

1

) ( v

2

) ... ( v

n

) ]

Dans ces conditions :

A = MM

1

Par conséquent :

.

1

0 ...

0

0 ...

...

0

...

0 0

0 ...

0 .

2 1

 

 

 

 

= M

e e

e M e

t t

t

At

λn

λ λ

Equation d’état et fonction de transfert.

Le système étant décrit par :

Cx y

Bu Ax x

= +

=

&

D = 0

Passage aux transformée de Laplace :

) ( )

(

) ( ) ( ) (

p CX p Y

p Bu p Ax p pX

=

+

=

( ) ( )

)

( p pI A

1

BU p

X = −

.Conditions initiales nulles.

D’où la fonction de transfert :

C ( pI A ) B

p U

p p Y

G

1

) (

) ) (

( = = −

Si y = C x(t) + D u(t) ; alors :

C ( pI A ) B D

p U

p p Y

G = = −

1

+

) (

) ) (

(

Commandabilité d’un système.

Le concept de commandabilité a été introduit par Kalman ; et son critère est le plus utilisé.

Un système est commandable s’il est possible, quel que soit l’intervalle

[ ] t

1

,t

2 et quelque soit l’état

x

2

, de déterminer un signal de commande u(t) sur

[ ] t

1

,t

2 qui amène le système de n’importe quel état

x ( t

1

) = x

1 vers l’état voulu

x ( t

2

) = x

2.

Critère de Kalman :

Un système est commandable si et seulement si la matrice de commandabilité, défini par :

C

AB

= [ B AB A

2

B ... A

n1

B ]

est de rang n.

La paire A, B est complètement commandable si et seulement si, cette matrice de commandabilité est régulière, autrement dit si son déterminant n’est pas nul.

On parle aussi d’accessibilité ; un système est dit accessible, s’il est possible de déterminer un signal d’entrée u(t) sur l’intervalle

[ ] t

1

,t

2 de manière à amener le système d’un état

x ( t

1

) = x

1vers

l’état

x ( t

2

) = x

2.

Observabilité d’un système.

Un système est dit observable à un instant

t

1, si la connaissance du signal d’entrée et du signal de sortie sur un intervalle de temps

[ ] t

1

,t

2 permet de calculer l’état du système à l’instant

t

1.

(24)

Critère d’observabilité : Le système :

) ( )

( )

(

) ( )

( )

(

t Du t

Cx t

y

t Bu t

Ax t

x

+

=

+

=

&

est observable si et seulement si la matrice d’observabilité définie par :

 

 

 

 

 

 

=

−1 2

...

CA

n

CA CA

C

C

est de rang n.

La paire A, C est complètement observable si et seulement si, cette matrice d’observabilité est régulière, autrement dit si son déterminant n’est pas nul.

Stabilité

En représentation d’état, pour analyser la stabilité d’un système linéaire invariant, deux solutions sont possibles.

- La première consiste à déterminer l’équation caractéristique dont l’expression est donnée par :

det ( pI A ) = 0

, (Cas continu)

et puis, conclure sur la stabilité (Routh-Hurwitz, Jury).

- La seconde repose sur la méthode de Lyaponov et résulte du théorème suivant : Si deux matrices symétriques définies positives

P

et

Q

vérifient l’équation de Lyaponov

stationnaire :

A

T

P + PA = − Q

, alors le système

x & ( t ) = Ax ( t )

est asymptotiquement stable au sens de Lyaponov. Inversement, si le système

x & ( t ) = Ax ( t )

est asymptotiquement stable au sens de Lyaponov, alors pour toute matrice

Q

symétrique et définie-positive, l’équation de Lyaponov a une solution unique

P

symétrique-positive.

Méthode de test de la stabilité :

1. Prendre une matrice

Q

quelconque symétrique et définie-positive.(on prend

Q = I

pour

simplifier les calculs).

2. Résoudre l’équation de Lyaponov

A

T

P + PA = − Q

, puis déduire

P

.

3. Tester si la matrice

P

obtenue est symétrique définie-positive et conclure sur la stabilité.

Dans le cas discret l’équation de Lyaponov s’écrit :

A

T

PAP = − Q

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