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La mystérieuse étoile à cinq branches Hiver 2019

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Academic year: 2022

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La mystérieuse étoile à cinq branches Hiver 2019

On la voit partout. L’étoile à cinq branches, si difficile à dessiner à main levée, est devenue un symbole insidieux. Elle est laide (c’est mon opinion) ; et pourtant bien des pays du monde l’ar- borent sur leur drapeau, et on la voit sur les cannettes de bière, les maillots de football, les avis des consommateurs, etc. D’où vient-elle ? et que trahit-elle ? Il y a là un mystère, il est troublant. Gar- dons la tête froide.

1. Trois objets déconcertants

Procure-toi les trois objets, et réfléchissons. Prends une équerre, un compas. Prends aussi un témoin, ce que les coureurs se donnent dans les courses de relais ; et, si tu n’en as pas, prends un tuyau court, ou un bout de bois, n’importe quoi de droit et d’étroit.

L’équerre et le compas

Avec l’équerre et le compas, trace, sur du papier, une étoile à cinq branches. J’explique ailleurs comment la dessiner parfaitement ; c’est simple, mais il faut être soigneux. Cette étoile à cinq branches (aussi appelée pentacle ou pentagramme), et qu’on voit partout, est presque impossible à dessiner sans équerre ni compas ; on en trace une irrégulière, et ça ne fait pas.

Tu l’as tracée ? Voilà, tu saisis maintenant pourquoi les francs-maçons ont pour symbole une équerre et un compas ; c’est qu’elle leur permet de dessiner parfaitement des

étoiles à cinq branches. Or ils affectionnent cette étoile, et cette affection est vrai- ment mystérieuse.

Voici leur symbole le plus courant : un compas, une équerre, et la lettre G, qu’ils laissent chacun libre de compléter : G comme géométrie, comme God (Dieu en anglais), etc.

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dron olympique, qu’il embrase.

La devise olympique est latine ; c’est Citius, altius, fortius, qui signifie “Plus vite, plus haut, plus fort”. Et l’adage olympique, « L’impor- tant, c’est de participer », que le rénovateur des jeux olympiques, Pierre

de Coubertin, tira d’une homélie prononcée lors de la messe olympique des premiers jeux à Londres : « L’important, dans ces olympiades, c’est moins d’y gagner que d’y prendre part. » Peu après, le 24 juillet 1908, Coubertin ajoutait : « L’important, dans la vie, ce n’est pas le triomphe mais le combat ; l’es- sentiel, ce n’est pas d’avoir vaincu mais de s’être bien battu. »

2. Le témoin du nouvel ordre mondial ?

Balzac dit : « Il y a deux histoires, l’histoire officielle, mensongère, qui nous est enseignée, et l’histoire secrète, où se trouvent les vraies causes des événements, une histoire honteuse. » Je vais te raconter cette histoire honteuse ; c’est l’histoire comme d’un complot séculaire.

Disraeli dit1 : « Le monde est gouverné par de tout autres personnages que ne se l’imaginent ceux dont l’œil ne plonge pas dans les coulisses. » Je vais taire ceux qui gouvernent ; il n’y va pas d’un complot reptilluminazi, et l’on cherchera en vain des humains, ou des reptiliens humanoïdes ou extra-ter- restres, qui manipuleraient dans l’ombre.

Pike dit2 : « Divers groupes œuvrent dans l’ombre depuis des siècles. S’ils s’enveloppent d’un tel secret, c’est que leurs motivations ne sont pas claires. » Les artisans du complot séculaire, s’il y a, sont des humains.

Le soi-disant mais pseudo apôtre Paul disait (1 Tm 6:12) : « Combats le bon combat de la foi, saisis la vie éternelle. » Par contre, le franc-maçon Coubertin laissait libre à chacun le choix du combat, pourvu qu’il combattît bien. Hitler n’a pas écrit Ma victoire mais Mon combat.

Or je dis, comme la torche permet de relayer la flamme olympique, que l’équerre et le com- pas permettent séculairement de tracer l’étoile à cinq branches, qui semble le témoin d’un combat, leur combat. L’important, pour eux, n’est pas tant de vaincre que de bien combattre. Mais combattre quoi ? qui ? et pour quoi ? pour qui ? Non, leurs motivations ne sont pas claires.

3. Le témoin de Vichy ?

Sarkozy dit en 2007 : « Il n’y a qu’une histoire de France et non pas deux, parce qu’il n’y a qu’une seule France. » Et, s’il est une période qui divise, c’est celle de l’État français entre 1940 et 1944, marquée par une politique de collaboration avec les Allemands du IIIe Reich. Qui veut discréditer son adversaire sans prendre la peine de le réfuter, n’a qu’à l’accuser de relents vichyssois pour obtenir un effet assuré, au moins pour le contraindre à se justifier.

1 Benjamin Disraeli fut premier ministre du Royaume Uni au XIXe siècle.

2 Général confédéré, c’est-à-dire sudiste, Albert Pike fut, au XIXe siècle, un important franc-maçon états-unien.

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Cette période est complexe. Sauf de Gaulle depuis Londres, et quelques autres, dans l’été 1940, quand Pétain fut appelé à gouverner, nul ne pouvait envisager la fragilité du nouvel ordre allemand qui s’imposait en France et en Europe, ni combien de temps il durerait. Le journaliste Zemmour fit, l’an passé, une comparaison. Il rappela qu’en 1811 et 1812, d’importants territoires allemands étant occupés par les Français du Ier Empire, nul n’y pouvait prévoir que le nouvel ordre français qui s’imposait en Allemagne et en Europe, était fragile, s’effondrerait bien vite. Aussi bien des Allemands s’engagèrent dans une politique de collaboration avec l’occupant français, dans l’es- poir de relever la nation et d’instaurer l’Allemagne une, revanche, face aux Français, qui avaient profité de la faiblesse allemande temporaire. De même, selon lui, Pétain et les politiciens de bonne volonté s’engagèrent dans une politique de collaboration avec l’occupant allemand, dans l’espoir de relever la nation et de restaurer la France, revanche, face aux Allemands, qui, à leur tour, avaient profité de la faiblesse française temporaire, selon la sagesse du poète La Fontaine : « Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage. »

Le gouvernement de Pétain était-il légitime dans l’été 1940, quand, issu d’un vote du Parle- ment, il engagea sa politique de collaboration avec l’occupant allemand des territoires au nord de la ligne de démarcation ? Cessa-t-il de l’être dans l’automne 1942, quand les Allemands occupèrent tout l’hexagone ? Ou bien fallut-il attendre l’été 1944 pour que l’État français redevînt légitime, quand les États-Uniens, appuyés de troupes françaises et anglaises, occupèrent à leur tour tout l’hexagone, et que Pétain, transféré à Sigmaringen, s’y déclara « otage » ?

Citant Chateaubriand, de Gaulle disait de Pétain : « La vieillesse est un naufrage. » Cessant les débats oiseux, il faut recadrer les motivations du Maréchal, vieux, autoritaire, prudent. Que voulait- il ? À cet égard, je te demande de considérer avec soin la francisque, distinction majeure du régime de Vichy, accordée personnellement par Philippe Pétain. Qu’y

vois-tu ? Je vais te la décrire.

Il y a le bâton de maréchal, avec ses dix étoiles, et deux francisques, haches dont s’armaient les Francs. Avec ce que nous avons travaillé au début, tu as les éléments pour comprendre que le bâton est un témoin entre la France du passé, qui s’est effondrée en juin 1940, défaite par l’Allemagne, et la France du futur, qui se redressera. L’homme qui tient le bâton, c’est Pétain. Il regarde vers le passé glorieux de la France, il regarde, plein d’espoir, vers son futur ; en attendant, la situation est difficile, et il s’agit non de vaincre mais de bien se battre, de participer à l’histoire de France.

Maintenant, décrivons ce témoin. Sur fond d’azur tran- quille, tu vois plusieurs étoiles à cinq branches de couleur or. N’est- ce pas mystérieux ?

Le jeune Mitterrand fut décoré, en janvier 1943, de l’ordre de la francisque. Il était président, en 1986, quand fut adopté le drapeau européen, avec son aval, donc.

4. Le témoin du 11 Septembre ?

Au 11 septembre 2001, le président Chirac annonça devant les caméras la position officielle de la France et son soutien aux États-Uniens après les attentats contre les tours de Manhattan à New-York. Et tu vois quoi, à gauche du drapeau français ? Ce n’était pas nouveau ; mais ce jour fut marquant, tant les attentats nous ont stupéfiés. Tu vois comme le témoin bleu avec des étoiles mystérieuses. Il s’agit du drapeau européen.

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Écoutons la description officielle de ce drapeau par les autorités de Bruxelles. La couleur bleu azur représente le ciel ; et les étoiles à cinq branches, les peuples d’Europe ; leur nombre, douze, exprime plénitude et perfection ; le cercle symbolise l’unité, l’harmonie, la solidarité.

Je laisserai ici de côté les sources historiques ou les motifs religieux qui ont inspiré l’inven- teur du drapeau et ceux qui l’ont fait choisir ; car je veux seulement que tu notes qu’il est en tout, sauf le nombre et la disposition des étoiles, en tout semblable au témoin de Pétain, la francisque.

Et ego in Europa, moi aussi je suis en Europe. Un bref examen des drapeaux des candidats à l’intégration européenne te fait voir à nouveau l’étoile mystérieuse à cinq branches : Turquie, Bos- nie, Kosovo, Catalogne. Tous, certes, ne l’arborent pas (ni la Serbie, ni l’Ukraine, ni la Géorgie) ; et la Catalogne n’a pas encore obtenue son indépendance. Mais ces quatre candidats, déclarés ou potentiels, témoignent de leur bonne volonté dans leur combat : ils arborent, sur leur bannière, le témoin, l’étoile à cinq branches.

Turquie, Bosnie-Herzégovine, Kosovo et Catalogne 5. Par-delà les capitalismes

Quoique fréquente sur les drapeaux des pays du monde entier, cette étoile n’en demeure pas moins mystérieuse. La première pensée qui te viendra, c’est peut-être qu’elle symbolise le capi- talisme sous ses trois formes majeures, libérale, communiste, islamienne.

Le capital-libéralisme est représenté par les drapeaux des États-Unis d’Amérique et de l’Union européenne, ceux aussi de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande, ceux, enfin, d’une foule de pays satellites, notamment dans les Amériques.

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États-Unis ; Australie, Nouvelle-Zélande, Brésil et Vénézuela

Le capital-communisme est représenté par les drapeaux de la République populaire de Chine et de l’Union soviétique. Il est vrai que l’URSS s’est effondrée en 1991 ; mais son héritière, la Russie, maintient l’étoile rouge, non certes sur son drapeau, mais sur ses cocardes, etc. D’autres pays capi- tal-communistes arborent aussi l’étoile mystérieuse : le Vietnam, Cuba et la Corée du Nord.

Chine ; URSS, Vietnam, Cuba et Corée du Nord

Enfin, le capital-islamisme est représenté par les drapeaux de la Turquie ainsi que du Pakistan, doté de l’arme nucléaire, par ceux aussi du Maroc, de l’Algérie, de la Tunisie et de la Libye, bref de ce qu’on appelle ici le Maghreb, enfin, par ceux de la Syrie et, jusqu’en 2008, de l’Irak.

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Pakistan ; Maroc, Algérie, Tunisie et Libye Ici, tu vois la figure d’un auteur soupçonneux ; elle montre un pipe- line mi-étatsunien mi-irakien dont la vanne est stratégiquement soviétique.

Par cette figure, antérieure à la chute soviétique, l’auteur exprimait son in- tuition, démentie par les faits, que l’URSS était stratégiquement interposée entre les consommateurs états-uniens et le producteur de pétrole irakien. Il y aurait à dire ; mais l’important c’est que l’auteur entend dévoiler l’étrange collusion entre les trois acteurs, dont témoigne un même témoin, l’étoile à cinq branches : entre le capital-libéralisme états-unien, le capital-commu- nisme soviétique et le capital-islamisme irakien.

Bauer dit3 : « Nous nous devons d’exceller aux jeux où, comme au jeu d’échecs chinois, on se retrouve seul à seul contre son allié. » Or que voyons-nous ? Des puissances objectivement complices, subjective- ment opposées, voire ennemies (puisque, notamment, les gouvernants états-uniens, par la suite, éliminèrent physiquement le dictateur irakien). Ce dont je te parle est comme un jeu, dont l’enjeu n’est pas clair, et qui supposent une collusion des joueurs, chacun pris dans ses illusions ; un jeu surhu- main, peut-être, pas humain, en tout cas, puisque ses artisans les plus passionnés, et parfois les plus féroces, en sont pour l’essentiel inconscients.

J’en veux pour preuve les pays les plus pauvres d’Afrique, où le capitalisme, sous ses trois formes, reste un mirage.

Congo, Libéria, Mozambique et Éthiopie

3 Ancien grand maître du Grand Orient de France, et par là ancien mentor du politicien franc-maçon Mélenchon.

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6. Tintin et l’étoile mystérieuse

Le jeu de l’étoile (starwars) est séculaire. Il sévissait depuis déjà de longs siècles quand Hergé… en prit conscience, alors que la Belgique, autant que la France, mais toute entière, était occupée par les Allemands du IIIe Reich.

À partir de l’automne 1941, et jusqu’au printemps, chaque jour, dans le quotidien belge Le Soir, et sous forme de strips, paraît en effet une nouvelle aventure de Tintin, et c’est L’étoile mysté- rieuse. En bref, la terre est frôlée par un astéroïde, dont un fragment

tombe dans l’Arctique ; deux expéditions navales partent à sa re- cherche dans l’espoir d’y trouver un minerai inconnu de valeur con- sidérable : celle de Tintin, européenne et désintéressée, celle de Blu- menstein, un financier juif de New-York, états-unienne et avide.

Dans l’aventure originale, et dans la version coloriée de 1942, les méchants arborent le drapeau états-unien ; dès la version de 1954, ce drapeau est remplacé par celui d’un État fictif, le Sao Rico, « pour ne pas heurter nos amis américains ».

La dernière case du strip du Crabe aux pinces d’or annonçait : « Une étoile mystérieuse est appa- rue » ; et tu vois Tintin surpris d’apercevoir au ciel cette mystérieuse étoile.

Or, en juin 1941, les Allemands étaient entrés en guerre contre les Soviétiques. En dé- cembre 1941, ils déclaraient la guerre aux États-Uniens, après que l’appui matériel états-unien aux Britanniques se fut renforcé.

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Chasseur états-unien Gruman et chasseurs soviétiques Yak

Bien, regarde la couverture. Alors que Tintin s’étonne de l’étoile au ciel dans la dernière case du strip du Crabe aux pinces d’or, voici maintenant qu’il regarde avec stupeur le champignon qui grossit sur l’île issue du débris de l’astéroïde dans l’Arctique ; ou plutôt il regarde les formes qui grossissent avec lui.

Note que les couleurs du champignon sont in- versées : les champignons vénéneux ont un chapeau rouge à points blancs ; ici le chapeau est blanc à formes rouges.

Note aussi qu’à l’instar des ballons gonflables, dont on discerne mieux les inscriptions quand ils gros- sissent, Tintin discerne de mieux en mieux, et avec stu- péfaction, les trois formes qui se dessinent en grossissant avec le champignon : ce sont, à croire, trois étoiles à cinq branches, et elles deviennent de plus en plus visibles.

Car l’étoile mystérieuse qui donne son titre à l’aventure, n’est pas l’astéroïde, météore ou comète ; car de tels corps céleste ne sont pas des étoiles. Non, l’étoile mystérieuse, c’est la chose même qu’on voit dans le O du titre : c’est l’image géométrique aux angles laids de

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l’étoile de mer, bref l’étoile à cinq branches que je t’ai montrée pullulant sur les drapeaux capitalistes.

À cet égard, note la différence entre la couverture de 1942 et celle depuis 1954, et dont je parle ailleurs : il y a dorénavant deux petites étoiles à cinq branches qui séparent le nom d’auteur et la série d’aventures du titre de l’album.

Maintenant, médite ces deux cartes de l’Europe, celle de 1945 et celle de 2019 (avec, en bleu horizon, les prétendants à l’intégration européenne).

Il peut paraître osé de faire du Royaume Uni une zone d’occupation états-unienne en 1945 ; mais il est vrai que, malgré Churchill et le courage anglais, le soutien états-unien fut décisif et la présence états-unienne sur l’île, massive. Il peut aussi paraître déplacé de faire de la France une zone d’occupation états-unienne ; mais, sans de Gaulle, la France eût été, pendant quelques années, un protectorat états-unien frappant monnaie états-unienne ; et, de Gaulle ou pas, la présence états- unienne y était massive. Tout reflua peu à peu dans les mois et années qui suivirent.

7. Le 11 Septembre, un complot ?

Je te préviens que je vais décevoir complotistes et paranoïstes. Les complotistes se figurent que le cours universel de l’histoire terrestre est déterminé par des groupes cachés, sinon secrets, d’humains (ou d’aliens déguisés en humains), aux intentions hostiles contre les braves gens, afin d’instaurer un nouvel ordre mondial, leur ordre. Les paranoïstes se figurent qu’est complotiste qui- conque soupçonne des intentions cachées et hostiles derrière les événements massifs de l’histoire universelle. Certes, il y a des complots que nul ne nie, et vite éventés. Mais les complotistes croient que la plupart des événements historiques sont l’effet de complots subjectifs ; et les paranoïstes croient que les complotistes sont des paranoïaques objectivant leurs phobies, et leur incompréhen- sion des événements, sur des groupes de pouvoir, le lobby juif, les francs-maçons, la LGBTise, etc.

Le complotiste soupçonne partout des complots, et le paranoïste diagnostique partout des paranoïas.

Un personnage du film Matrix dit au héros : « Tu sais que le monde ne tourne pas rond ; tu ne sais pas pourquoi, mais tu le sais. »

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Les complotistes se sont passionnés pour les événements du 11 Septembre, y découvrant, ou croyant y découvrir, un complot états-unien pour laisser des islamistes détruire les Twin Towers, afin de pouvoir intervenir en Irak et résoudre à leur profit le problème stratégique du pétrole du golfe persique en attaquant, sous prétexte de soutien aux commanditaires des attentats, le régime capital-islamiste irakien.

Ici, on voit le secrétaire d’État à la défense états-unienne, entouré du chef d’état-major et d’un sénateur, annoncer aux citoyens états-uniens les premières mesures de défense et de riposte prises après l’attaque. Les visages sont tendus, ils ne simulent pas ; ils n’était pas au courant de l’imminence de l’attaque ; ce n’était donc pas un complot. En fait, rien n’est sûr ; car le choc du crime peut tout à fait produire l’effroi chez le criminel, comme on a constaté en France avec cet homme éploré qu’on vit en tête de cortège, à l’automne 2017, lors de plusieurs marches blanches organisées après l’assassinat de son épouse joggeuse, qu’il s’avéra qu’il avait lui-même assassiné.

Pour les paranoïstes, les gouvernants états-uniens ont été pris de cours par les attaques du 11 septembre 2001, après n’avoir pas cru aux rumeurs qui les annonçaient ; et ils dénoncent la paranoïa des complotistes, qui, eux, pensent que ces gouvernants ont permis les attaques parce qu’elles rendraient légitime leur intervention militaire en Irak pour résoudre le problème du pétrole persique. Les complotistes avancent des arguments scientifiques imparables, que réfutent les para- noïstes par d’autres arguments irréfutables.

Dans son Effroyable imposture, et plus encore dans son Pentagate, le journaliste LGBT franc- maçon Thierry Meyssan démontrait, par des arguments documentés et scientifiques, qu’aucun avion, le 11 septembre 2001, ne s’était écrasé sur le Pentagone, parce qu’aucun projectile n’aurait pu percer l’épaisseur des murs du bâtiment, prévus pour résister à l’impact d’un missile anti-béton ; il fallait donc que ce fût un missile, et ce missile était états-unien ; de sorte que les attentats résul- taient d’un complot des gouvernants états-uniens. Il avançait d’autres arguments, plus faibles, sur la destruction des Twin Towers : les services secrets auraient pris le contrôle des avions pour mieux cibler les tours, à l’insu des pirates, qui croyaient eux-mêmes les piloter ; ils auraient dynamité les tours pour mieux les effondrer peu après les chocs des avions, comme on dynamite les barres HLM qu’on veut détruire. Mais voici la question dérangeante pour sa thèse. Que serait devenu l’avion qui n’aurait pas heurté le Pentagone, puisqu’un missile l’aurait atteint ? Aurait-il été détruit en vol dans un lieu inconnu, à l’insu de tous ? Aurait-il atterri contraint sur une base secrète, où son équipage et ses passagers auraient été exécutés ? Meyssan ne répond pas.

Dans leur Effroyable mensonge, deux journalistes, Guillaume Dasquié, Jean Guisnel, s’asso- ciaient pour réfuter tous les arguments de Meyssan par d’autres arguments, également documentés et scientifiques, usant aussi de la reductio ad Hitlerum en faisant un parallèle entre le négationnisme du 11 Septembre et celui de la Shoah. Dans son Effroyable imposteur, une journaliste LGBT,

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Il est intéressant de considérer ces trois livres ensemble. Le premier est le fait d’un com- plotiste, les autres, de paranoïstes, tous journalistes. Tu te souviendras de Bauer, qui dit : « Nous nous devons d’exceller aux jeux où, comme au jeu d’échecs chinois, on se retrouve seul à seul contre son allié. » Tu songeras à Wirth, qui dit4 : « Nous n’avons rien à craindre à révéler la vérité, personne ne la croira. » Et tu méditeras le mot d’esprit juif qui plut tant à Freud : « Pourquoi me mens-tu en me disant que tu vas à Cracovie pour que je croie que tu vas à Lemberg, alors que c’est à Cracovie que tu vas ? »

On a envie de dire : Meyssan, pourquoi me mens-tu en me disant qu’aucun avion ne s’est écrasé sur le Pentagone pour que je crois tes alliés, qui disent qu’un avion s’y est écrasé, alors qu’aucun avion ne s’est écrasé sur le Pentagone ? Ses alliés ? Venner, Guisnel, Dasquié ; et tous les médias qui ont réfuté ses arguments imparables.

Oui, il est des humains qui n’ont rien à craindre que la vérité soit révélée ; il suffit qu’elle le soit sous forme de mensonge, autrement dit, que celui qui la révèle soit publiquement convaincu d’imposture et de mensonge.

Ne t’imagine pas des regards de connivence ni des poignées de main secrètes entre ces

« meilleurs ennemis » ; ils se combattent vraiment. Et, attirant l’attention sur eux, ils offusquent la vérité par leurs mensonges mutuels. Comment peut-on mentir vrai ? C’est là un grand mystère, qu’il t’appartient de méditer seule. Une chose est certaine : Meyssan est un franc-maçon qui dé- nonce un complot maçonnique, à l’instar de Pétain, et de sa francisque maçonnique, qui, dès l’été 1940, fit interdire les sociétés maçonniques. Se retrouver seul à seul contre son allié…

8. Le soleil noir de l’Europe ?

Ma thèse est simple. Il y a bien un complot, mais il est objectif. Les artisans du complot sont des marionnettes qui n’ont qu’une vue partielle, et partiale, des objectifs du marionnettiste qui tire les ficelles. Qui est-il ? ou qui sont-ils ? Oui, les gouvernants et possédants ne savent pas ce qu’ils font, selon la doctrine de Coubertin, et des autres francs-maçons, parce qu’ils s’inscrivent

4 Franc-maçon suisse actif au début du XXe siècle, Oswald Wirth fut plusieurs fois vénérable d’une loge de Paris.

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dans un cours universel qui les dépasse, œuvrant à écrire la partie honteuse d’une histoire dont ils n’ont pas le secret.

Quel est ce secret ? Il ne leur est pas donné de le découvrir. Pour les plus pénétrants d’entre eux, c’est si peu le cas qu’ils se figurent qu’en fait, ce secret est vide.

Le 6e imam chiite, Ja’far al-Sâdiq, dit au VIIIe siècle : « Notre cause est un secret dans un secret, le secret de quelque chose qui reste voilé, un secret que seul un autre secret peut expliquer, c’est un secret sur un secret qui s’assouvit d’un secret. »

Umberto Eco commente : « Le vrai initié est celui qui sait que le plus puissant des secrets est un secret sans contenu, parce qu’aucun ennemi ne parviendra à le lui faire avouer, aucun fidèle ne parviendra à le lui dérober. » Et tu connais autant que moi la tirade dont Macbeth achève la tragédie : « La vie n’est qu’une ombre en marche, un pauvre acteur qui s’agite et trépigne un temps sur la scène, puis on ne l’entend plus ; c’est une histoire racontée par un idiot, pleine de bruit, de fureur, ne signifiant rien. »

Aussi laisse-moi te dire ma pensée. Pour les sages d’entre eux, l’univers n’a pas de sens, il ne signifie rien. Oui, le non-sens est le secret de cet univers.

À présent, regarde cette carte de l’Europe en 1942, puis compare-la avec la carte en 2019 ; en gris, la comparaison est encore plus saisissante. Médite-les. Seul à seul contre son allié… Aux dépens de qui ? au détriment de quoi ?

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Maintenant, regarde ou parcours cette animation ; elle est naïve, étrange, déconcertante.

Et si le nazisme n’avait qu’été une manifestation extrême, sanglante et brève d’une partie où tous se retrouvent seuls à seuls à se combattre entre alliés ? Tous ? Le capital-libéralisme, le capital-communisme, le capital-islamisme et… feu le capital-fascisme…

9. La lumière viendra de la lumière

Jean écrit (Jn 1:5) : « La lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée. »

Au temps où ils étaient encore férus de la Bible, ils comprenaient : Lux lucet in tenebris, la lumière luit dans les ténèbres.

Jean écrit (1 Jn 2:19) : « Ils sont sortis du milieu d’entre nous. Mais ils n’étaient pas de chez nous. Car, s’ils avaient été de chez nous, ils seraient restés parmi nous. Mais c’était pour qu’il devînt manifeste que tous ne sont pas de chez nous. »

Contre eux, Hergé s’élève et nous dit : « C’est de la lumière que viendra la lumière. »

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