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L année 2022 sera celle des réformes structurelles

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I N F O R M E R E T P E N S E R L I B R E M E N T Q u o t i d i e n N a t i o n a l d ’ I n f o r m a t i o n w w w . l e c h o d a l g e r i e - d z . c o m

Poursuite de l’édification d’un Etat moderne

L’année 2022, qui se profile déjà à l’horizon, sera celle des réformes structurelles pour la réédification de l’Etat algérien moderne, avait promis le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, faisant part de l’application, «pas à pas», de ses 54 engagements. Tebboune avait affirmé également que l’Etat social ne disparaîtra pas

et ce, conformément aux principes consacrés dans l’Appel du 1erNovembre 1954 et au testament des martyrs de la Révolution. Ce sont des engagements qui visent à améliorer le pouvoir d’achat des Algériens à travers des mécanismes qui seront définis ultérieurement.

L’année 2022 sera celle

des réformes structurelles

Conférence des ministres arabes de l’Enseignement supérieur

L’Algérie hôte

de la 18 e édition

L’

Algérie accueillera au Centre international des conférences (CIC) Abdelatif-Rahal les travaux de la 18eConférence des ministres arabes de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Organisée sous le thème

«L’enseignement supérieur et la recherche scienti- fique au monde arabe d’ici 2030 : vision et orienta- tion» en partenariat avec l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences (Alesco), cette Conférence s’étalera sur 3 jours, à savoir dimanche et lundi au niveau des experts et mardi au niveau des ministres, a indiqué hier un communiqué du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. «Cette

rencontre sera consacrée à l’examen et à l’enri- chissement des thèmes suivants : l’enseignement supérieur et la recherche scientifique au monde arabe d’ici 2030 : vision et orientation et le systè- me de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique en Algérie : état des lieux et perspec- tives», a précisé la source.

Les participants devront également aborder les thèmes relatifs à la mise en place d’indicateurs de performance régionaux pour l’usage de l’intelligen- ce artificielle, le plan d’action de la recherche scien- tifique arabe dans les domaines culturels, sociaux et économiques et l’exploitation de la technologie

«blockchain» dans l’enseignement.

Foire de la production algérienne (Safex)

Clôture de la 29 e édition,

plus de 500 000 visiteurs enregistrés

La 29eédition de la Foire de la production algérienne (FPA) a baissé ses rideaux, après 13 jours d’activités au Palais des expositions (Pins-Maritimes) à Alger, et plus de 500 000 visiteurs enregistrés,

a-t-on appris hier auprès de la Société algérienne des foires et exportations (Safex).

Ligue 2 (10

e

journée)

Décès du joueur du MC Saïda Loukar en plein match face à l’ASM Oran

Le joueur du MC Saïda, Sofiane Loukar, est décédé hier en plein match de son équipe sur le terrain de l’ASM Oran dans le cadre de la 10ejournée de la Ligue 2 de football, et ce, après quelques minutes de son télescopage avec son gardien

de but Bendoula survenu à la 26eminute de la première mi-temps.

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Photo :D.R. ©

Quotidien National d’Information - 10

e

Année - Dimanche 26 décembre 2021 - 22 Joumada Al Awwal 1442 - N° 2880 - Algérie : 20 DA / 1 €

Lire page 3

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(2)

Echos u ou r

2 d j

Edité par la Sarl Echo Medias Algérie

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Directeur Technique Walid Boumaaraf Rédacteur en Chef Mouloud Hamdi Directeur de la Publication

Ahsene Saaid Directrice de la Rédaction

DrLila Meraou

Accidents de la circulation

13 morts et 322 blessés en 48 heures

Bouira

Déraillement d’un train de marchandise

Deux wagons d’un train de marchandise se rendant vers Alger, venant de Béjaïa, sont sortis du rail, hier matin, dans les limites des frontières entre les wilayas de Béjaïa et de Bouira dans le région de Ath- Mansour. Selon des informations, le déraillement du train serait provoqué par un glissement de terrain qui a mis en danger une partie du passage ferroviaire, lui occasionnant le déplacement. C’est ainsi qu’au passage du train de marchandise attelés de plusieurs wagons, et qui transportait du blé, de l’orge et des engrais, le déraillement s’est inévitablement produit. Le trafic a été interrompu.

Iran

10 morts dans un accident de la route dans le sud-ouest du pays

Dix personnes ont été tuées et au moins treize blessées dans une collision entre un camion et un minibus à Khouzestan, une province dans le sud-ouest de l’Iran, rapportaient hier des médias locaux. L’accident s’est produit à 7h15 (heure locale) après qu’un camion a heurté un minibus transportant des travailleurs sur la route entre les villes d’Ahvaz et de Khorramchahr, a indiqué le chef de la police de la province, Reza Dolatchahi, cité par l’agence de presse IRNA. «Le nombre de personnes tuées dans cet accident a atteint dix», avait-t-il ajouté. Selon IRNA, citant le porte-parole des services d’urgence du Khouzestan, au moins treize personnes ont été blessées.

Grèce

27 migrants sont morts dans deux naufrages successifs

Seize personnes ont péri, le 24 décembre, dans le naufrage d’un bateau avec des migrants à bord en mer Egée, selon les garde-côtes grecs. Quelques heures auparavant, onze corps avaient été récupérés après le naufrage d’un bateau avec une centaine de migrants à bord, échoué jeudi sur un îlot du sud de la Grèce. Il s’agit du troisième incident de ce genre depuis mercredi.

Les garde-côtes ont récupéré seize corps, dont douze hommes, trois femmes et un enfant, et réussi à secourir 63 personnes, alors que leur bateau, qui transportait 80 personnes, a fait naufrage près de l’île de Paros.

Quelque 90 rescapés, parmi lesquels 52 hommes, 11 femmes et 27 enfants ont pu être sauvés et évacués vendredi matin de cet îlot situé au nord de l’île grecque d’Anticythère, a précisé à l’AFP un responsable des garde-côtes grecs. «Les recherches et les opérations de sauvetage continuent parce qu’il n’est toujours pas clair combien de personnes se trouvaient dans le bateau avant qu’il ne sombre», a-t-il ajouté.

Treize personnes ont trouvé la mort et 322 autres ont été blessées dans des accidents de la circulation survenus au cours des dernières 48 heures à travers plusieurs wilayas du pays, selon un bilan rendu public hier par les services de la Protection civile. Les bilans les plus lourds ont été enregistrés dans la wilaya de Jijel, qui déplore trois décès suite à une collision entre un camion semi-remorque et un véhicule léger sur la RN27, à Taskifthe, dans la commune et daïra d’El Milia, et dans la wilaya de Biskra, où trois personnes sont décédées suite à une collision entre trois véhicules sur la RN3, commune d’Oumache, daïra d’Ourlal. Les interventions des éléments de la Protection civile ont permis, par ailleurs, l’extinction de 9 incendies dans les wilayas d’Alger, Tizi-Ouzou, M’Sila, Sétif, Relizane, Chlef, Aïn Defla et Relizane où a été enregistré le décès d’une personne dans la commune de Mediouna, ajoutait la même source. Aussi, les services de la Protection civile sont intervenus également pour prodiguer des soins à 38 personnes

incommodées par le monoxyde de Carbonne à l’intérieur de leurs domiciles à travers plusieurs wilayas. Une femme, âgée de 31 ans, avec un enfant, âgé de 2 ans, sont décédés dans leur domicile sis dans la commune Kasr Kadour, dans la daïra de Tinerkouk, wilaya de Timimoune. Les éléments de la Protection civile sont intervenus suite à des fuites et explosions de gaz de ville et de gaz butane, à travers les

wilayas d’Alger, Skikda et Batna où une femme de 31 ans femme est décédée et cinq personnes ont été blessées dans l’explosion du gaz de ville dans un appartement dans la commune de Fasdisse. Dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus (Covid-19), les unités de la Protection civile ont effectué, durant les dernières 48 heures,

22 opérations de sensibilisation à travers le territoire national, pour rappeler aux citoyens la nécessité du port de la bavette, le respect du confinement, ainsi que les règles de la distanciation physique, en plus de 6 opérations de désinfection générale ayant touché des infrastructures et édifices publics et privés, quartiers et ruelles.

Huit individus impliqués dans divers actes criminels ont été arrêtés et des quantités de psychotropes et drogue saisies par les services de Sûreté wilaya de Ghardaïa depuis début décembre, rapportait hier un communiqué de la cellule de communication et des relations publiques de ce corps de sécurité. L’opération a eu lieu dans différents quartiers et localités de la wilaya, sur la base de dénonciations des victimes de ces individus, qui sont impliqués dans des vols par infraction de véhicules, motos et agressions, coups et blessures avec des armes blanches, détention et vente de drogue,

psychotropes et boissons alcoolisés, précisait le communiqué. Ces interventions sécuritaires, qui ont été menées dans le cadre d’un plan de lutte contre la criminalité dans le milieu urbain, pour la préservation des personnes et des biens, ont permis également l’arrestation de quatre passeurs de migrants subsahariens sur le territoire de la wilaya, a-t-on ajouté.

Les mêmes services ont procédé à la saisie d’une quantité de drogue, de psychotropes destinés à la vente et la consommation, des armes blanches et boissons alcoolisées, conclut la même source sécuritaire.

L’entité sioniste a subi une défaite à

l’Assemblée générale des Nations unies, après l’échec de sa proposition d’annuler

l’approbation du budget de la commission d’enquête sur les crimes de guerre mise en place par le Conseil des droits de l’homme après l’agression de 11 jours contre Ghaza en mai 2021, ont rapporté des médias

palestiniens. Selon l’agence palestinienne de presse, WAFA, la puissance occupante avait soumis une proposition d’annuler

l’approbation du budget à la résolution de la

Cinquième Commission chargée des questions administratives et budgétaires à l’Assemblée générale, qui avait recommandé l’adoption du budget proposé pour la commission d’enquête.

125 pays ont voté contre la proposition israélienne, menés par le Groupe des 77, la Chine et le Groupe arabe, contre huit voix, dont celles d’Israël et des Etats-Unis, selon WAFA. Ainsi, Israël a subi une nouvelle défaite qui se joint à de nombreuses autres lors de l’actuelle session de l’Assemblée générale de l’ONU. Le représentant de la Palestine

auprès des Nations unies, Riyah Mansour, a loué la position de tous les pays «qui se sont tenus aux côtés du droit contre l’arrogance israélienne», a ajouté l’agence de presse.

L’ambassadeur a salué l’Assemblée générale d’avoir approuvé tous les budgets de plusieurs programmes liés à la question palestinienne, y compris la demande du Secrétaire général d’une augmentation spécifique du budget de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA).

Crimes de guerre à Ghaza

Échec d’une proposition sioniste d’annuler le budget de la commission d’enquête

Ghardaïa

Arrestation de huit individus impliqués

dans divers actes criminels

(3)

3 Actualité w w w. lechodalgerie-dz.com

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a réussi en un temps record à rétablir l’autorité de l’Etat et à mener des réformes institutionnelles idoines, entamera 2022, l’année du 60e anniversaire de l’indépen- dance, avec une forte popularité, estiment des observateurs. «Lorsqu’il est arrivé au Palais d’El Mouradia, le 19 décembre 2019, il y avait une grave crise de confiance. Les institutions de la République étaient affaiblies et désemparées.

D’autres étaient en lambeaux», soulignent-ils, affirmant «qu’en un temps record, le Président Tebboune a réussi à rétablir l’autorité de l’Etat.

Il a aussi réussi à instaurer un climat de confian- ce avec ses concitoyens». «Durant les deux pre- mières années de son mandat, le président de la République a engagé une véritable course contre la montre pour doter le pays d’institu- tions légitimes dignes d’un Etat moderne, chose qui est totalement nouveau en Algérie», ajoute-

t-on, estimant «que le président Tebboune est allé au bout de ses 54 engagements pour trans- former l’Algérie». Sur le plan international, «sa politique est soldée par la consécration du lea- dership de l’Algérie, en se distinguant comme le seul président Algérien à se lancer dans une diplomatie intelligente, qui lui a permis d’enta- mer des actions pour refermer des points de ten- sions, et consolider la position de l’Algérie en tant qu’acteur majeur et incontournable dans la stabilité et l’instauration de la paix dans la région». Pour les mêmes observateurs, «le pré- sident Abdelmadjid Tebboune est le style nou- veau auquel adhère la grande majorité des Algériens. Ses deux premières années au pou- voir ont apporté de profondes réformes institu- tionnelles, sociales et économiques dans le pays, un pays qui s’apprête à fêter le 60

e

anni- versaire de son indépendance, et dirigé par un Président très populaire et visionnaire».

2022

Tebboune entamera l’année du 60 e anniversaire de l’indépendance avec une forte popularité

Poursuite de l’édification d’un Etat moderne

L’année 2022 sera celle des réformes structurelles

L’année 2022, qui se profile déjà à l’horizon, sera celle des réformes structurelles pour la réédification de l’Etat algérien moderne, avait promis le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, faisant part de l’application, «pas à pas», de ses 54 engagements.

T ebboune avait affirmé également que l’Etat social ne disparaîtra pas, et ce, conformément aux principes consacrés dans l’Appel du 1

er

Novembre 1954 et au testament des martyrs de la Révolution. Ce sont des engage- ments qui visent à améliorer le pouvoir d’achat des Algériens à travers des mécanismes qui seront définis ulté- rieurement. Le chef de l’Etat avait rappelé avoir déclaré devant les Algériens qui ses 54 engagements étaient «réels et écrits et non des rêves ou des promesses électorales popu- listes», assurant qu’à la fin de l’exécution des engagements,

«il y aura une autre Algérie». Indiquant qu’il suit la concré- tisation de ses engagements «pas à pas», le Président Tebboune a fait état du début d’application sur le terrain de plusieurs engagements. Il avait affirmé aussi que sa démarche visant à mener à bien les différentes réformes émane d’une parfaite connaissance «des dessous de l’Etat», précisant : «Nous avons grandi dans le patriotisme, nous vivons avec et nous n’ambitionnons ni argent ni pouvoir, mais le bonheur du citoyen.» L’Algérie est un pays protégé et gare à quiconque serait tenté de lui porter préjudice, a sou- ligné le Président Tebboune, menaçant «ceux qui voudraient vendre le pays aux ennemis d’avoir à en payer le prix fort».

Il s’agit de lancer des réformes à caractère économique et social, en sus de la reconstruction des bases sociales et éco- nomiques de l’Etat afin de mettre en place un Etat moderne.

Le chef de l’Etat a annoncé, par ailleurs, l’ouverture début 2022 des ateliers pour la révision des codes communal et de la wilaya afin de conférer davantage de prérogatives aux élus locaux et les doter d’outils leur permettant d’honorer leurs engagements devant les citoyens qui les ont choisis pour la gestion de leurs affaires. La réforme de la politique d’aide sociale figure parmi les grandes réformes devant se concré- tiser l’année prochaine, dira le président de la République, qui a assuré que cette réforme passera par «un débat national élargi» associant les syndicats, et que la «levée des subven- tions sociales concernera seulement un tiers des citoyens, parmi ceux ayant des revenus très élevés». Et de faire remar- quer que cette réforme nécessite un certain niveau de numé- risation et des statistiques précises, soulignant que la revalo- risation des salaires à travers l’augmentation du point indi- ciaire «est une démarche juste ayant pour objectif d’amélio- rer le pouvoir d’achat des citoyens». Parallèlement aux efforts visant à doter le pays de statistiques précises, le Président Tebboune avait annoncé la création d’une «inspec- tion générale» qui sera mise sous tutelle de la présidence de la République afin de «contrôler l’activité des respon- sables». Mettant l’accent sur l’importance du contrôle en matière de mise en œuvre des décisions, le chef de l’Etat avait parlé de ministres et de walis dont il a été mis fin aux fonctions pour manquement à leurs obligations. Le Président avait indiqué, par ailleurs, que la politique d’investissement en Algérie tenait compte des besoins du pays, soulignant que la priorité est accordée investisseurs locaux. Le président de la République avait annoncé plusieurs décisions importantes et fait état d’autres à venir dans le cadre du changement radi- cal, revendiqué par le Hirak populaire, et ce, à travers des

«solutions institutionnelles et pérennes». Il avait évoqué, en

outre, la bataille institutionnelle menée pour le changement des textes et des institutions, précisant que le changement radical «ne peut être concrétisé qu’à travers des nouvelles lois et institutions». Il citera, à cet égard, la révision de la Constitution «dans laquelle nous avons inclus toutes les revendications du Hirak», un texte, a-t-il dit, qui «consacre la liberté absolue, tant individuellement que collectivement, la déclaration suffit désormais pour créer des partis et des associations». A travers son programme, M. Tebboune s’est engagé à «édifier une société civile libre et active en mesure d’assumer sa responsabilité en tant que contre-pouvoir, mettre en application un plan d’action au profit des jeunes régi par un cadre réglementaire incluant des mesures per- mettant de transmettre le flambeau à la jeunesse, et à conso- lider les composantes de l’identité nationale». Il s’était enga- gé à répondre aux aspirations qu’il a qualifiées de «légi- times» exprimées par le Hirak, estimant que ce mouvement populaire a eu sa «bénédiction» ayant permis à l’Algérie d’éviter des catastrophes. Il avait également souligné que le Hirak a permis l’émergence de plusieurs mécanismes, citant notamment la création de l’ANIE qui «a remis l’Algérie sur les rails de la légitimité, la préservant de l’aventurisme et des manœuvres qui ont failli torpiller le peuple algérien». La volonté affichée par le premier magistrat du pays à répondre aux aspirations du Hirak a été traduite par les 54 engage- ments contenus dans son programme électoral, placé sous le

thème «Engagés pour le changement, capables de le réali- ser» qui vise à l’instauration d’une «nouvelle République».

Dans ce sillage, il avait annoncé une «profonde réforme», en associant notamment des universitaires, des intellectuels, des spécialistes et des membres de la communauté nationale établie à l’étranger pour «une reformulation du cadre juri- dique des élections, un renforcement de la bonne gouver- nance à travers la séparation du monde des affaires de la politique, et une mise en place de mécanismes garantissant la probité des fonctionnaires publics». Parmi les autres prio- rités du Président élu en matière de prise en charge des revendications portées par les acteurs du Hirak, figure aussi la révision de la loi électorale afin de doter, a-t-il souligné,

«le pays d’institutions élues légitimement par le biais d’élec- tions honnêtes, libérées de l’emprise de l’argent». M.

Tebboune a promis, par ailleurs, de consolider la liberté de la presse et de soutenir les organisations et associations afin d’édifier une «société civile libre et active en mesure d’as- sumer sa responsabilité en tant que contre-pouvoir».

Persuadé que les 54 engagements pris dans le cadre de son programme électoral, y compris parmi les réformes envisa- gées dans les domaines socio-économiques et culturel, cadrent avec le «vécu et les revendications du Hirak», le Président élu s’est dit convaincu qu’un dialogue «sérieux»

entre les Algériens permettra de bâtir «l’Algérie nouvelle».

T. Benslimane Ph :D.R.©

(4)

4 Actualité w w w. lechodalgerie-dz.com

Ph : FatehGuidoum ©

Le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a affirmé, vendredi à Alger, que les Pouvoirs publics accordaient un intérêt particulier aux défis auxquels fait face le système sanitaire dans l’objectif de trouver des solutions idoines. «Il m’est agréable d’adresser, à cette occasion, un message de soutien et d’appui des autorités publiques qui accordent un intérêt particulier aux défis sanitaires et aux difficultés auxquelles est confronté le système de santé outre les moyens à assurer en vue de trouver des solu- tions idoines», a déclaré le ministre dans une allocution pronon- cée à l’ouverture du 5

e

Congrès national «Allergie et viroses», organisé par l’Académie algérienne d’allergologie et d’immuno- logie clinique (AAAIC). «Garantir l’accès à une bonne prise en charge sanitaire au profit des citoyens est une mission commu- ne», a relevé M. Benabderrahmane, qui a ajouté que «le choix de l’allergologie et les viroses comme thème principal de ce congrès est une sage décision, vu le nombre important des maladies concernées par ces deux thèmes, dont le Covid-19». Le ministre a en outre insisté sur la nécessité de poursuivre «la mobilisation»

contre la pandémie de Covid-19, car, a-t-il dit, «sa dimension immunitaire n’est plus à démontrer», précisant que «la propaga-

tion des maladies tels quel’asthme sévère, de plus en plus crois- sant dans notre pays, les inflammations virales de l’appareil res- piratoire, l’allergie alimentaire et autres, et les maladies auto- immunes, ainsi que la vaccination anti-Covid-19 sont autant des défis auxquels il faut faire face de façon constante». Le premier responsable du secteur a également estimé que ce congrès se voulait une rencontre «importante» pour les experts de ces domaines afin de développer les spécialités importantes en immunologie et en allergologie, et de promouvoir «l’activité médicale à la lumière des nouveaux acquis scientifiques à l’échelle mondiale». En dernier, M. Benbouzid a exprimé «son espoir» de voir ce congrès porter de «nouveaux projets» et ouvrir une nouvelle ère pour la prise en charge qualitative des patients atteints des maladies liées à l’immunité et à l’allergie. En marge de ce congrès, auquel ont été présents les ministres de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, et de l’Industrie pharmaceutique, respectivement Abdelbaki Benziane et Abderrahmane Lotfi Djamel Benbahmed, un hommage a été rendu aux personnels du secteur de la santé qui ont été mobilisés pour faire face à la pandémie Covid-19.

Santé

Benbouzid : «Les autorités publiques accordent un intérêt particulier au système sanitaire»

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane, a déclaré, vendredi à Alger, que son département tend à contribuer efficacement à la sécurité sanitaire du citoyen, à travers un pro- gramme national de recherche scienti- fique. «Le secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique tend à contribuer efficacement à la sécu- rité sanitaire du citoyen, à travers un pro- gramme national de recherche scienti- fique», a précisé M. Benziane dans son allocution au 5

e

congrès de l’Académie algérienne d’allergologie et d’immunolo- gie clinique (AAAIC). Précisant que son département veille à mettre en œuvre sa

stratégie basée sur le «renforcement du partenariat et de la coopération» avec les autres secteurs, les différentes institu- tions économiques et sociales et les acteurs de la société civile, le ministre a souligné qu’il existe une relation «pro- fonde et enracinée» entre les établisse- ments universitaires et les centres hospi- taliers relevant du secteur de la santé, de par leurs activités communes dans les domaines de la santé et de la recherche scientifiques. Pour sa part, le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed, a précisé que son départe- ment aspirait à travers «une nouvelle politique à la hauteur de nos ambitions, de faire de l’Algérie un pôle technolo-

gique d’innovation, de développement et de compétences, pour la réalisation des objectifs communs» entre les différents acteurs, rappelant que son secteur a enga- gé les procédures pour la mise en œuvre d’une politique pharmaceutique et indus- trielle cohérente à tous les niveaux. Il a également fait état de l’actualisation et de la mise en place des principaux disposi- tifs chargés de l’organisation de la traça- bilité du médicament dont les commis- sions d’enregistrement des produits phar- maceutiques et l’adoption des fournitures médicales. Le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a présidé l’ouverture du 5

e

congrès de l’AAAIC qui s’étale sur deux jours.

Enseignement supérieur

«Le secteur tend à contribuer efficacement à la sécurité sanitaire», souligne Benziane

Foire de la production algérienne (Safex)

Clôture de la 29 e édition,

plus de 500 000 visiteurs enregistrés

La 29

e

édition de la Foire de la production algérienne (FPA) a baissé ses rideaux, après 13 jours d’activités au Palais des expositions (Pins-Maritimes) à Alger, et plus de 500 000 visiteurs enregistrés,

a-t-on appris hier auprès de la Société algérienne des foires et exportations (Safex).

P lacé sous le haut patronage du prési- dent de la République, Abdelmadjid Tebboune, cet important évènement économique, qui s’est déroulé du 13 au 25 décembre, est qualifié de «réussite» par la directrice de la communication de la Safex, Hafida Mokdad. Cette manifestation, inau- gurée par le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, a drai- né plus de 500 000 visiteurs, a indiqué M

me

Mokdad, soulignant également la conclusion de «plusieurs dizaines» de contrats d’affaires et d’accords entre les opérateurs écono- miques participants, selon un bilan prélimi- naire établit au terme de cette édition. Les 500 exposants et 50 start-up ayant pris part à cette manifestation et répartis sur l’ensemble des pavillons du Palais des expositions, sur une superficie de plus de 25 000 m

2

, ont exprimé leur «grande satisfaction» quant à leur participation, a assuré la responsable.

Elle a, à ce titre, affirmé que «la majorité d’entre eux, y compris ceux qui ont participé pour la première fois à cette foire, ont indi- qué que plus de 50% des visiteurs de leurs stands étaient des professionnels venus pour négocier des contrats d’affaires». Elle a éga- lement révélé que l’engouement des profes- sionnels pour cet évènement était «majeur», ce qui a contraint la Safex d’établir, avant le début de cette foire, «une liste d’attente des demandes de participations qu’elle n’a pu satisfaire, faute d’espace d’exposition».

S’agissant des non-professionnels, les diffé-

rents pavillons de la FPA 2021 ont été pris d’assaut, tout au long de l’évènement, par les visiteurs, curieux de découvrir les nou- veautés et les offres présentes, notamment celui dédié à la vente directe qui drainait, lui seul, des milliers de citoyens par jour, venus faire leurs emplettes à des prix promotion- nels proposés par les opérateurs. Cette forte affluence des citoyens a également été favo- risée par les vacances scolaires, incitant les familles à venir découvrir les dernières nou- veautés des opérateurs algériens et profiter des nombreuses promotions concoctées, pour l’occasion, par les exposants. Le temps printanier qu’a connu la capitale, depuis le début de cet évènement, après plusieurs semaines d’orages pluvieux et d’averses, était également favorable aux familles pour venir se balader au Palais des expositions et passer leurs journées entre les pavillons et les stands de la FPA 2021. La FPA 2021 a, par ailleurs, vu l’organisation, du 19 au 22 décembre, du Salon des services liés à l’export qui a réuni 50 participants et qui a permis de rapprocher les opérateurs acti- vant dans le domaine de l’exportation des fournisseurs de services, tout en créant un espace d’échange entre eux. Organisée par le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations et la Safex, la 29

e

édition de la FPA avait pour slogan

«Stratégie, créativité et efficacité : clés du développement économique et d’accès aux marchés extérieurs». Aspirant devenir la

vitrine du label «made in Algeria», contri- buant ainsi à consacrer l’image d’un pro- duit algérien compétitif à l’international, plus de 31 secteurs d’activité étaient pré- sents à l’évènement, à l’image de l’indus- trie chimique et pétrochimique, l’agroali-

mentaire, les travaux publics, les services, le bâtiment et les matériaux de construction, l’électronique et l’électroménager, la sidé- rurgie, l’industrie manufacturière, méca- nique, et bien d’autres.

Y. D.

Rétablissement de la confiance avec les citoyens

Les élus locaux : accompagnement et formation

Le président du parti Voix du peuple (Sawt Echaab), Lamine Osmani, a affirmé, hier à Alger, que les nouveaux élus locaux nécessitaient

«accompagnement, formation et orientation» afin de rétablir la confiance avec les citoyens. Lors d’une réunion de coordination avec nombre de nouveaux élus, M. Osmani a fait savoir que son parti «demeure convaincu que le renouvellement des APC/APW passe par l’accompagnement, la formation et l’orientation, tout en restant à l’écou- te des élus locaux porteurs de programme socié- tal», considérant qu’il s’agit là du seul moyen de

«restaurer» la relation perdue entre le citoyen et ses représentants locaux. Présent dans plus de 35 wilayas et dans la quasi-totalité des assemblées communales, le parti d’Osmani œuvrera, en colla- boration avec ses élus, à s’ériger en une «force de proposition» en quête du «changement» de la relation citoyen-représentants du parti, en «pour- suivant l’action politique qui vise l’édification de l’Algérie de demain». Pour le chef du parti, le débat entre les élus locaux devrait désormais être axé sur le modèle de gestion des communes, de la wilaya ou encore du code qui les régit, et com- ment offrir des opportunités aux élus pour atteindre les objectifs liés au développement local et réaliser l’investissement dans divers domaines.

Le Code de la commune devra «être au diapason»

des changements opérés dans le discours de renouvellement du pouvoir, et ne peut être conçu sans l’implication des partis politiques, a-t-il sou- tenu. Concrètement, M. Osmani a fait part du

«modèle de gestion communale», auquel les cadres du parti s’attèlent à élaborer avant sa pré- sentation devant les élus locaux, dans le but

«d’accompagner l’élu et l’aider à comprendre les

rouages de la gestion communale». Le parti Voix

du Peuple prévoit, à ce sujet, des conférences

régionales dans plusieurs wilayas, des rencontres

qui feront office de workshops encadrés par des

experts et des spécialistes de la gestion locale,

lesquels expliqueront les textes réglementaires

régissant la commune et donneront des détails

censés promouvoir le service public,

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5 Actualité w w w. lechodalgerie-dz.com

Agriculture dans le Sud en 2021

Le secteur a connu une profonde mutation

L’Agriculture dans le sud du pays aura connu en 2021 une profonde mutation marquée par la création d’un Office de développement de l’agriculture saharienne et le lancement du recensement général de l’agriculture, avec Ghardaïa comme wilaya pilote.

U

n Office chargé du développement de l’agriculture industrielle en terres saha- riennes (ODAS) a été mis en place par les pouvoirs publics durant l’année 2021, dans la perspective d’assurer la sécurité alimentaire, notamment en matière de cultures stratégiques intensives (céréaliculture, aliment de bétail, maï- siculture) et encourager l’investissement. Cet Office s’inscrit dans le cadre d’une stratégie visant à lutter contre la bureaucratie et permettre aux investisseurs potentiels dans le domaine du développement des cultures stratégiques de sur- monter les entraves portant sur l’accès au foncier agricole, en utilisant des moyens de production modernes sur de grandes surfaces. Créé par décret exécutif n°20-265 du 22 septembre 2020 (JO n° 57), en application de la décision du pré- sident de la République concernant la mise en place d’un Office de l’agriculture saharienne pour le développement de l’agriculture indus- trielle (ODAS), cette institution a pour mission la facilitation et la promotion de l’investissement agricole et agro-industriel par la mise en valeur des terres sahariennes, la gestion rationnelle du foncier, l’accompagnement des porteurs de pro- jets intégrés et la synergie entre les différentes administrations en lien avec l’investissement agricole (Agriculture, Ressources en eau, Energie, Finances) et lutter contre les contraintes bureaucratiques. Placé sous la tutelle du ministè- re de l’Agriculture et du Développement rural, l’ODAS est l’instrument de mise en œuvre de la politique nationale de promotion et de dévelop- pement des cultures industrielles dites straté- giques, qui sont destinées à la transformation pour réduire les importations et consolider la sécurité alimentaire du pays. Pas moins de 78000 ha ont été attribués dans le Grand-Sud depuis la création de cet Office au début de l’année 2021, a affirmé le directeur général de l’ODAS, Slimane Hannachi. Cette superficie globale est répartie sur sept périmètres situés dans cinq wilayas du Sud (Adrar, Timimoun, El-Menéa, Ouargla et Illizi), a détaillé le directeur de l’ODAS, précisant que l’Office a validé 139 pro- jets d’investissement consacrés exclusivement aux cultures stratégiques et à l’agroalimentaire, notamment dans la céréaliculture et les semences. La place de choix accordée aux cul- tures stratégiques est motivée par la volonté de créer des pôles agricoles destinés à l’agriculture intensive dans le Sud, riche en ressources hydriques, pour assurer la sécurité alimentaire et réduire la facture de l’importation, lesquelsde- vraient être renforcés par des activités agroali- mentaires de transformation et de conservation,

créatrices d’emplois, a expliqué M. Hannachi.

L’ODAS a également pour objectif d’accompa- gner les investisseurs, non seulement pour l’ac- quisition du foncier agricole mais aussi pour l’ac- croissement de la production agricole classée

«stratégique», par le suivi des itinéraires tech- niques d’optimisation du processus de produc- tion et d’économie de l’eau, ainsi que la transfor- mation agro-industrielle. Il vise à lutter contre la bureaucratie et permettre aux investisseurs poten- tiels dans le domaine du développement des cul- tures stratégiques de surmonter les entraves por- tant sur l’accès au foncier agricole en utilisant des moyens de production modernes sur des grandes surfaces et renforcer la gestion moderne et la bonne gouvernance. La culture des céréales sous-pivots a enregistré «une grande avancée

«dans le sud du pays, particulièrement dans la wilaya d’El-Menéa à la faveur de projets ini- tiés suite à une sensibilisation permanente sur l’importance de la filière stratégique de la céréaliculture et la mise en valeur de nouveaux périmètres agricoles, a expliqué, de son côté, le directeur des services agricoles d’El-Menéa, Youcef Mesbah. L’investissement concret consti- tue l’axe névralgique d’une relance durable et inclusive du secteur agricole pour assurer un développement agricole durable, a ajouté le même responsable en signalant que la céréalicul- ture a enregistré «une grande avancée», à la faveur des projets réalisés, qui a permis notam- ment le renforcement de la mécanisation, l’utili- sation de semences sélectionnées et l’augmenta- tion des rendements.

Ghardaïa, wilaya pilote pour le recensement général

de l’agriculture

L’année 2021 aura été marquée également, dans la wilaya de Ghardaïa, par le lancement de l’opé- ration de recensement général de l’agriculture (RGA) comme «wilaya pilote», pour tester la mise en œuvre d’une application numérique du recensement, selon une approche modulaire (version Soft) préconisée par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agricultu- re (FAO). Lancée en mars dernier à Ghardaïa, cette opération de recensement national des exploitations agricoles et d’élevage a connu un répit imposé notamment par la pandémie du Coronavirus. L’opération de recensement s’ap- puie sur l’utilisation des technologies de l’in- formation et de la communication (TIC) et une application numérique de collecte d’informa-

tions sur le secteur agricole dans toutes les phases de recensement telles que l’utilisation de dispositifs de géo-référencement, y compris les systèmes de positionnement global (GPS) et les systèmes d’information géographique (SIG), ainsi que les tablettes et ordinateurs por- tables, a expliqué Khaled Djebrit, l’ingénieur en chef chargé des statistiques à la DSA de Ghardaïa. La réalisation de ce recensement agricole constitue une étape cruciale pour les pouvoirs publics afin de mettre en œuvre une politique de développement agricole et rurale basée sur des données fiables. Des données permettant de connaître le nombre et la taille des exploitations, l’utilisation des terres, les superficies cultivées, l’intensité des cultures, les

installations d’irrigation, l’utilisation des intrants agricoles, le cheptel, ainsi que les données démo- graphiques sur les agriculteurs et l’emploi, a-t-il expliqué. L’Etat déploie plusieurs efforts pour faire face aux enjeux et maintenir le dynamis- me du secteur agricole tourné vers l’autosuffi- sance et les besoins de l’économie et de la société, et il est important de transformer les différentes structures sociétales économiques productives, en vue d’accompagner l’investisse- ment agricole intensif pour repartir sur des bases solides et bâtir un futur prospère, plein de pers- pectives pour l’agriculture algérienne dans le Sud, estiment des partenaires du secteur.

Hadj M. /Ag.

Commerce

Le troc à Adrar connaît une ascension fulgurante

Le commerce de troc frontalier a connu en 2021 dans la wilaya d’Adrar une ruée des opérateurs et a dopé les échanges commer- ciaux avec les pays africains. Ce type de commerce frontalier séculaire, pratiqué auparavant avec les pays du Sahel et d’autres pays du continent, joue un rôle efficace et constitue un terrain fer- tile pour développer le commerce extérieur et écouler le produit national sur le marché africain. Dans ce cadre, les services du commerce et de la promotion des exportations (DCPE) de la wilaya d’Adrar recensent plus de 74 opérateurs activant dans ce type d’échanges commerciaux et assurant la commercialisation autorisée de plus de 14 produits exportables et 36 produits éli- gibles à l’importation, et un libre-échange d’autres marchandises assujetties à une autorisation préalable ou soumises à des clauses d’un cahier de charges, a indiqué le chef de service du bureau de promotion du commerce extérieur à la DCPE, Abdelkader Batti.

Par souci de booster cette activité commerciale, les responsables du secteur s’emploient à accompagner les opérateurs à travers des démarches pratiques, dont la mise en place d’une commis- sion de wilaya chargée de l’accompagnement des exportations à la lumière de résultats des rencontres traitant des préoccupations des opérateurs et devant être soulevées aux instances centrales pour leur examen. La mise en place d’une cellule d’écoute au niveau de la Chambre du commerce et de l’industrie «CCI- Touat», qui se charge de l’accueil des opérateurs et la prise en charge de leurs doléances, l’assouplissement des procédures administratives liées au troc, en plus d’aplanir les contraintes entravant le développement de ce type de commerce, font partie des approches préconisées pour la promotion du troc, a expliqué M. Batti. Des suggestions ont ainsi été avancées par les services du commerce et portent notamment sur l’ouverture de bureaux servant d’antennes représentant les différentes instances centrales concernées par l’accompagnement des exportations, en vue de rapprocher leurs prestations des opérateurs exportateurs, particu- lièrement au volet de l’assurance des produits à exporter, des opé-

rations bancaires, et des services de transport et de logistique.

Entre autres suggestions allant dans le sens de la promotion du troc frontalier, la concrétisation, en priorité, de la route Reggane- Bordj Badji Mokhtar à destination du Sahel, un axe névralgique à même de booster les activités commerciales de troc et qui attend l’aplanissement de certaines de ses lacunes. Les efforts de développement de ce segment de l’activité commerciale ont été étoffés par la modernisation des moyens de communication entre les opérateurs et instances responsables, dont l’ouverture, par la DCPE, d’un site électronique permettant aux opérateurs de sou- lever leurs préoccupations et doléances à la commission d’ac- compagnement et d’appui des exportateurs de la wilaya.

Accroissement des échanges commerciaux via le troc

Selon les données fournies par l’Inspection des douanes algé- riennes d’Adrar, les exportations de la wilaya, dans le cadre du troc, n’ont cessé, depuis sa relance, de se développer avec un volume des exportations établi à la fin du mois de novembre der- nier à plus de 336 millions DA (MDA), contre un volume de 171 MDA en 2020. Le volume des importations s’est lui affiché, à la même période de l’année en cours, à 298 millions DA, contre un volume de 115 millions DA d’importations l’année dernière. Les mêmes services ont précisé que les produits exportés concernent les dattes sèches (17 083 tonnes), le savon (67 616 tonnes), alors que les produits importés portent sur le thé, le gingembre, les ali- ments de bétail, les fruits secs (800 tonnes), en plus de 1200 têtes d’ovins et 48 camélidés. S’agissant de l’exportation ordinaire, la même source a relevé un volume d’exportation durant la même période de plus de 448 millions DA consistant en des produits ciment (54 600 tonnes), dattes sèches (95 tonnes), dattes molles (1470 tonnes), tomate en conserves (2325 tonnes), en plus de

produits électroménagers, d’articles de literie et de la confiserie, a fait savoir Ahmed Derras, de l’inspection principale de contrô- le douanier des opérations commerciales. Les services des douanes algériennes s’emploient à consolider les procédures d’accompagnement de l’exportation à travers notamment la réduction à 42 heures seulement de la durée de dédouanement des marchandises, qui ne dépasse pas les 24 heures pour les pro- duits périssables, en plus du différé du contentieux douanier au terme de l’opération d’exportation et l’accompagnement, en coordination avec les partenaires sécuritaires, des exportateurs jusqu’aux frontières, ont expliqué les mêmes services. Bien que des efforts communs soient entrepris pour le développement de ce type de commerce extérieur, les procédures douanières se heurtent à des défis afférents à la nature de la région, requérant la mobilisation de mécanismes à même de faciliter et d’accélé- rer les opérations douanières, dont l’installation d’un scanner pour les moyens de transport de gros tonnage au niveau des postes frontaliers terrestres de Bordj Badji Mokhtar et Timiaouine. Confrontés aux spécificités et défis du commerce extérieur vers le marché africain, de nombreux opérateurs, acti- vant dans ce créneau, ont vivement souhaité la prise davantage de mesures susceptibles d’accompagner et de promouvoir cette acti- vité pour permettre au produit algérien de conquérir, de manière compétitive, les marchés africains. Dans ce sillage, l’opérateur Sid Ahmed Djoudi a souligné la nécessité d’ouvrir, par les parties concernées, des antennes bancaires au niveau des pays du Sahel en vue d’assouplir les opérations d’exportations algériennes, ainsi que l’ouverture, à Adrar, d’une agence de la Banque exté- rieure d’Algérie (BEA). La création de ports secs, la prise de dis- positions incitatives en direction des opérateurs de troc, ainsi que l’organisation de sessions de formation sur les activités d’expor- tation, sont également souhaitées par les opérateurs du commer- ce extérieur et du troc de la wilaya d’Adrar.

Kadiro Frih

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6 Contribution w w w. lechodalgerie-dz.com

Suite au rapport mitigé du gouverneur de la Banque d’Algérie du 21/12/2021,les défis de l’année 2022

Relance économique ou régression sociale

1.-Selon la Banque d’Algérie dans son rapport de décembre 2021, le déficit de la balance commer- ciale est passé de 10,504 milliards de dollars à fin septembre 2020 à 1,571 milliard de dollars à fin septembre 2021, ce qui donnerait à la même ten- dance fin 2021, environ 2,1 milliards de dollars.

Ce recul du déficit est dû principalement à la forte hausse du prix du pétrole où au cours des neuf pre- miers mois de 2021, le prix moyen a enregistré une hausse de 66,6%, passant de 41,365 $/baril, au cours de la même période de l’année écoulée, à 68,917 $/baril, (les quantités d’hydrocarbures exportées exprimées en Tonne Equivalent Pétrole (TEP), ayant augmenté de 20,9%) permettant de dynamiser les exportations qui sont estimées à 26,402 milliards de dollars, donnant en tendance fin 2021 35,02 milliards de dollars. La valeur tota- le des exportations des hydrocarbures est évaluée à 23,387 milliards à fin septembre 2021, ce qui don- nerait avec la même tendance fin 2021, 31,1888 milliards de dollars, y compris les dérivées. La balance commerciale a une signification limitée devant prendre en compte la balance des paie- ments qui inclut les services et les mouvements de capitaux. Ainsi les exportations de services ont connu une stagnation estimée à 2,300 milliards de dollars à fin septembre 2021 et les importations de services ayant enregistré un niveau de 5,015 mil- liards de dollars à fin septembre 2021. Ce qui don- nerait avec la même tendance fin 2021, 6,696 mil- liards de dollars, accusant une forte baisse par rap- port aux années 2010/2019 où les transferts de devises fluctuant entre 10/11 milliards de dollars.

Le déficit du solde du compte courant est estimé à 5,543 milliards de dollars à fin septembre 2021 donnant en tendance, 7.392 milliards de dollars, avec le solde du compte capital et des opérations financières affichent, à fin septembre 2021, un excédent de 3,104 milliards de dollars, soit en ten- dance annuelle 4,4140 milliards de dollars ayant un impact sur le solde de la balance des paiements.

Le solde du compte capital et des opérations finan- cières affiche, à fin septembre 2021, un excédent de 3,104 milliards de dollars. Au total, les exporta- tions de biens et services ont atteint 28,702 mil- liards de dollars au cours des neuf premiers mois de 2021, ce qui donnerait en tendance annuelle 38,280 milliards de dollars et en incluant les ser- vices, le total des importations de biens et de ser- vices est passé de 32,388 milliards de dollars, à fin septembre 2020, à 32,988 milliards de dollars au cours de la période, ce qui donnerait en tendance annuelle 43,992 milliards de dollars de sorties de devises pour fin 2021.

2.-Selon le gouverneur de la Banque d’Algérie en date du 21/12/2021, les réserves de change, ont atteint 44,724 milliards de dollars à fin septembre 2021 et y compris les réserves d’or (173 tonnes), environ 11 milliards de dollars, sont de 55 mil- liards de dollars au 30/09/2021. Les réserves de change, dans l’hypothèse du même scénario que les neuf premiers mois de 2021 diminuerait de 6,784 milliards de dollars par rapport à 2020 (48 milliards de dollars) donc fin 2021, nous aurons entre 41/42 milliards de dollars non compris l’or et environ 52/53 milliards de dollars y compris l’or.

L’Algérie doit profiter cette modeste manne des réserves de change, richesse virtuelle qu’il s’agit de transformer en richesses réelles. Attention à l’euphorie, c’est comme un ménage s’il restreint sa consommation, il fait des économies, mais avec des risques de maladies dont l’inflation et le chô- mage sont les signes apparents du corps social, la banque d’Algérie donnant en octobre 2021, un taux d’inflation de 9,2% et avec cette trajectoire pouvant avoir un taux à deux chiffres en 2022. Le niveau d’inflation est le résultat de la restriction des importations, qui a paralysé tout l’appareil de production, le dernier feuilleton étant la poudre de lait, restriction qui vient d’être levée, contribuant à accélérer le processus inflationniste, le prix des voitures d’occasion ainsi les pièces détachées avec la pénurie ayant connu une hausse variante, selon les catégories entre 50 et 100%, en plus des acci- dents de voitures, laminant le pouvoir d’achat des camionneurs, des taxieurs et des consommateurs, de la dévaluation du dinar, la faiblesse de l’offre et des émissions monétaires sans contreparties pro- ductives, la masse monétaire ayant enregistré une croissance de 12,79% durant les dix premiers mois de l’année en cours 2021. Du fait que plus de 85%

des matières premières sont importées, le taux d’intégration faible, tant pour les entreprises publiques et privées, sans compter l’assistance technique étrangère, avec la dévaluation du dinar entre 2022 et 2024, l’inflation sera de longue durée. Comme conséquence de ce processus infla-

tionniste, l’extension des rentes spéculatives avec l’amplification de la sphère informelle et la néces- sité de relever d’au point deux à trois points le taux directeur des banques afin d’éviter leur faillite, freinant par ricochet l’investisseur productif dont la rentabilité est à moyen et long terme.

Le PLF2022 prévoit 149,3 DA pour un dollar 2022, 156,8 DA/dollar en 2023 et 164,6 DA/dollar en 2024, la

cotation officielle avec un écart de plus de 50% sur le marché parallèle,

(entre 213/215 dinars un euro cours achat/vente) du dinar étant le 23/12/2021 de 138,8054 dinars un

dollar et 157,1277 dinars un euro

Ce dérapage du dinar permet d’atténuer le montant de ce déficit budgétaire car si on avait un dollar 100 dinars, il faudrait pondérer à la hausse d’au moins 37% le déficit budgétaire serait pour fin 2022 supérieur à 42 milliards de dollars. Pour plus d’objectivité, quant au niveau des réserves de change, l’on doit tenir compte du nombre de pro- jets bloqués dont la réalisation aurait donné un déficit de la balance commerciale fin 2021 plus important. Le président de la République a annon- cé la levée du gel de 57 projets sur les 402 projets d’investissement suspendus pour des raisons admi- nistratives. Il ne faut jamais en économie raisonner en statique, mais toujours en dynamique devant prendre en compte la restriction drastique des importations des entreprises dont le taux d’intégra- tion en 2021 ne dépasse pas 15%, ayant assisté à une paralysie de l’appareil de production en 2021, uniquement dans le BTPH plus de 150 000 licen- ciements. Si on avait mis en œuvre les 402 projets bloqués, et en prenant en moyenne une sortie de devises pour des projets PMI/PME concurrentiels au niveau du marché mondial, le premier ministè- re parle d’un montant d’environ 90 milliards de dollars dont une partie importante en devises avec seulement de 50/70 millions de dollars pour la par- tie devises, sans compter la partie dinars, et les pro- jets hautement capitalistiques qui fluctuent entre les 2/4 milliard de dollars, auraient été pour les 402 projets entre 20 milliards et 28 milliards de dollars entre 2020/2021, ce qui donnerai fin 2021 entre 13 et 20 milliards de dollars de réserves de change ; Quel sera l’impact sur le niveau des réserves de change pour 2022 où selon le gouvernement il y aura relance de tous ces projets bloqués avec une part importante de sorties de devises, ainsi que de nouveaux projets afin d’éviter de vives tensions sociales sans un afflux conséquent des investis- seurs étrangers en nette baisse entre 2019/2021 ? Et ce, sans parler de cette interminable feuilleton du dossier des voitures depuis 2019, où l’objectif a été dès le départ d’économiser les réserves de change, le besoin annuel étant, selon les experts à environ 250 000 unités/an, environ 2,5 milliards de

dollars/an, ayant permis donc d’économiser 5 mil- liards de dollars entre 2020/2021. On évoque actuellement la nationalisation des unités des oli- garques. Attention de ne pas renouveler les erreurs du passé, puisque, selon les données du premier ministère, des coûts d’assainissement durant les trente dernières années ont coûté au Trésor public environ 250 milliards de dollars et durant les 10 dernières années, selon les fluctuations du taux de change, les réévaluations environ 60/65 milliards de dollars.

3.-Le PLF 2022 prévoit une croissance de 3,3%

contre 3,4% en 2021 et moins 6% en 2020, taux de croissance faible par rapport à TO donne une crois- sance faible. Il faudra être réaliste si on prend un exemple, sans compter le grand projet de Cherchell dont le coût est estimé entre 5/6 mil- liards de dollars, des projets du fer de Gara Djebilet et du phosphate de Tébessa commencent leur production en 2022, l’investissement de ces deux projets étant estimées à environ 15 milliards de dollars ainsi que le projet du gazoduc Nigeria/Algérie dont le coût est estimé par l’Europe 20 milliards de dollars, le seuil de renta- bilité sera vers 2027/2030. Malgré le dérapage du dinar pour ne pas dire dévaluation de 5 dinars vers les années 1970/1973 de 80 $ entre 2000/2004 et actuellement entre 138/139 DA un dollar cela n’a pas permis de dynamiser les exportations hors hydrocarbures montrant que le bocage est d’ordre systémique avec la dominance du terrorisme bureaucratique qui bloque les énergies créatrices.

Les exportations de biens hors hydrocarbures ont atteint 3,015 milliards soit en tendance fin 2021, environ 4 milliards de dollars. Cependant, le bilan officiel de Sonatrach 2020 donne 2 milliards de dollars des dérivées d’hydrocarbures avec une perspective de plus de 2,5 pour 2021 et si l’on ajoute les semi produits le montant dépasse les 3 milliards de dollars restant aux produits à valeur ajoutée concurrentiel moins de 1 milliard de dol- lars fin 2021. C’est que le ministère du Commerce pour plus d’objectivité ne doit pas donner que la valeur, certains produits comme les engrais ayant connu une hausse entre 30/40% sur le marché mondial en 2021, mais également le volume exporté (kilogramme, tonne, etc.) afin de voir s’il y a eu une réelle dynamique d’exportation de cer- taines entreprises, dresser la balance devises en soustrayant les matières importées en devises, ainsi que les exonérations fiscales et certaines sub- ventions comme le prix de cession du gaz cédé à 10/20% de la cotation sur le marché international pour certaines unités exportatrices fortes consom- matrices de gaz. En réalité avec les dérivées d’hy- drocarbures les recettes en devises pour 2021 représentent entre 97/98% où en ce mois de décembre 2021, Sonatrach c’est l’Algérie et l’Algérie c’est Sonatrach. Comment ne pas rappe- ler que l’Algérie a engrangé plus de 1000 milliards de dollars en devises entre 2000/2019, avec une importation, de biens et services toujours en devises de plus de 935 milliards de dollars pour un

taux de croissance dérisoire de 2/3% en moyenne alors qu’il aurait dû être entre 9/10%. Avec la forte pression démographique souvent oubliée, 8/9% de taux de croissance par an sur 5 années (pas les emplois dans la Fonction publique) pour absorber le flux additionnel entre 350 000/400 000 emplois par an an qui s’ajoute au taux de chômage actuel.

Un taux de croissance se calcule par rapport à la période précédente : un taux élevé en T1 par rap- port à un taux faible en TO donne un taux relative- ment faible. Le déficit budgétaire prévu est d’envi- ron 4175 milliards de dinars au cours de 137 dinars un dollar, au moment de l’élaboration de la loi, soit 30,50 milliards de dollars, 8 milliards de dollars de plus qu’en 2021.

L’Algérie, selon le FMI fonctionne, en rendant urgent une rationalisation des choix budgétaires

et l’accélération des réformes en berne malgré des discours, entre le

budget de fonctionnement et d’équipement, a plus de 137 $ en

2021 et à plus de 150 pour 2022

Le faible taux de croissance influe sur le taux de chômage, qui, selon le FMI, en 2021 serait de 14,1% et 14,7% en 2022 (plus de 30% pour la caté- gorie 20/30 ans) incluant les sureffectifs des admi- nistrations, entreprises publiques et l’emploi dans la sphère informelle qui contribue à 50-60% au PIB en échappant à toute traçabilité, comptabilité ou fiscalité, canalisant, selon le président de la République entre 6000 et 10.000 milliards de dinars, soit entre 44 et 73 milliards de dollars. Pour éviter des remous sociaux, le PLF 2022 prévoit pour les subventions plus de 14 milliards de dollars au cours de 138 dinars un dollar, représentant 19,7% du budget de l’Etat. C’est un dossier très complexe. Mais sans maîtrise du système d’infor- mation et la quantification de la sphère informelle, qui permet la consolidation de revenus non décla- rés, en temps réel, la réforme risque d’avoir des effets pervers. En conclusion, la puissance des relations internationales en ce XXIesiècle est fonc- tion du poids économique et la Chine en est la démonstration. En réalité, le rapport du gouver- neur de la banque d’Algérie montre clairement qu’en ce mois de décembre 2021, Sonatrach c’est l’Algérie et l’Algérie c’est Sonatrach. Au moment où se dessinent d’importants bouleversements géostratégiques mondiaux, devant éviter le mythe bureaucratique de croire que l’on peut développer le pays à partir de lois, les défis de l’Algérie, pays à fortes potentialités, impliquent de définir les priorités stratégiques afin de mettre en œuvre la bonne gouvernance et les réformes structurelles nécessaires devant concilier la concertation, l’effi- cacité économique au sein d’une économie ouver- te. Bonne année Algérie 2022.

Par le DrAbderrahmane Mebtoul

La sécurité nationale est posée et s’impose un discours de vérité. L’année 2022 est une année charnière, pour l’Algérie c’est la dernière chance pour redresser l’économie afin d’éviter la régression sociale qui aurait un impact à la fois sécuritaire et sur les relations internationales,

d’où l’importance d’une nouvelle gouvernance et sur la mobilisation générale. Il y va de la survie de la nation.

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7 Economie w w w. lechodalgerie-dz.com

Le Prix national de l’architecture et de l’urba- nisme a été remis hier aux lauréats lors d’une cérémonie présidée par le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Mohamed Tarek Belaribi. Décliné en trois catégories, le Prix de l’édition de l’année 2021, dont la cérémonie de remise s’est dérou- lée au Centre international des conférences Abdellatif-Rahal, a porté sur le thème :

«L’urbanisme entre patrimoine et modernité».

Ainsi, le Prix du président de la République a

été attribué à l’architecte Tarik Bey Ramdane pour sa conception du plan du centre com- mercial et de loisirs Garden City, sis entre Dely Ibrahim et Chéraga (Alger). Le Prix lui a été remis par le conseiller du président de la République, chargé des relations extérieures, Abdelhafid Allahoum. Le Prix du Premier ministre a été attribué à l’architecte Redouane Arouni pour sa conception du plan du projet des 169 logements promotionnels à Tipasa.

Le Prix lui a été remis par le ministre des

Travaux publics, Kamel Naceri. Le Prix du ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville a été attribué à l’architecte Hocine Zerarga pour sa conception du plan du projet de l’hôpital Colonel-Lotfi de Laghouat, qui est d’une capacité d’accueil de 240 lits.

Le Prix lui a été remis par le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid. Au cours de cette cérémonie, un prix spécial a été attribué à l’architecte allemand Jürgen Engel, concepteur du plan de Djamaâ El Djazaïr.

Prix national de l’architecture et de l’urbanisme

Un prix spécial attribué à l’architecte allemand Jürgen Engel, concepteur du plan de Djamaâ El Djazaïr

Le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Mohamed Tarek Belaribi a affirmé, samedi à Alger, que son département allait accorder en 2022 «un grand intérêt» à l’aspect urbanistique des habitations et des villes. Cet intérêt se traduira par «la relance, l’étude et la révision du projet de loi sur l’urbanisme au parlement», a déclaré M. Belaribi dans son allocution lors de la cérémonie de remise du Prix national de l’architecture et de l’urbanis-

me. Relevant une nette atténuation de la crise de logement, le ministre a déclaré : «Nous devons actuellement restaurer les vieux tissus urbanistiques et rechercher la qualité en matière de production urbanistique, dans le cadre du développement durable». Le secteur veille à «assurer un suivi minutieux des grands projets, notamment le complexe spor- tif d’Oran qui abritera les Jeux méditerra- néens», a-t-il ajouté. Par ailleurs, le ministre a

rappelé que l’Etat algérien accorde un intérêt particulier à la préservation du patrimoine et de l’identité culturelle et religieuse, en encoura- geant les architectes ainsi que tous les acteurs dans le domaine de l’urbanisme à préserver, dans leurs plans de conception, le cachet archi- tectural de chaque région». Le secteur de l’Habitat «a réussi à consolider les acquis sociaux, tel que prévu dans le programme du président de la République».

Habitat

Le secteur accordera un grand intérêt à l’urbanisme en 2022

Industrie

Le secteur public enregistre une hausse de 4,6 % au troisième trimestre 2021

La production industrielle du secteur public national a enregistré une hausse de 4,6% au troisième trimestre 2021 par rapport à la même période de l’année précédente, selon les données de l’Office national des statistiques (ONS).

P ar secteur d’activité, la production industrielle du secteur de l’énergie a enregistré des hausses appré- ciables pour le deuxième trimestre consé- cutif, respectivement 13,0% et 12,6%. Les hydrocarbures ont connu une croissance de 1,8%, détaille l’ONS, expliquant que cette tendance résultait de l’augmentation de la production du pétrole brut et gaz naturel (+4,5%) et de la liquéfaction du gaz naturel (+2,1%). En revanche, le raffinage de pétrole affiche une baisse de 8,6%. Après une croissance de 9,8% enregistrée au tri- mestre précédent, les mines et carrières ont vu leur production baisser de 1,7% au troi- sième trimestre 2021. «Cette évolution est le fait, particulièrement, de la chute de la production de l’extraction de la pierre, argi- le et sable (-9,7%), alors que des hausses plus ou moins importantes caractérisent le reste des activités. Les ISMMEE (indus- tries sidérurgiques métalliques, méca- niques, électriques et électroniques) ont enregistré également une baisse de 1,4%.

Dans ce secteur, des baisses sensibles caractérisent, notamment, la fabrication des biens intermédiaires métalliques, méca- niques et électriques (-27,6%), celle des véhicules industriels (-9,5%), la sidérurgie transformation de la fonte et acier (-39,3%) et la fabrication de biens consommation électrique (-84,5%). Par ailleurs, des crois- sances assez remarquables définissent, particulièrement, la fabrication des biens d’équipement mécanique (+41,3%), celle des biens d’équipement électrique (+239,0%) et celle des biens de consomma- tion métallique (+12,1%). Après des hausses consécutives amorcées dès le troi- sième trimestre 2020, les matériaux de construction ont vu leur production baisser de 22,8% au troisième trimestre 2021. A l’exception de l’industrie du verre qui marque une variation de +16,6%, le reste des activités affiche un net recul. Quant aux industries chimiques, ils ont renoué avec la hausse en inscrivant un taux de +1,2% au troisième trimestre 2021. La fabrication des autres produits chimiques enregistre une croissance de 32,1%, celle des produits

pharmaceutiques un taux de +20,5%. Le reste des activités affiche des baisses, note l’Office. Une baisse du rythme de croissan- ce définit les industries agroalimentaires qui, après une hausse appréciable de 24,3%

observée au deuxième trimestre, affiche une variation de +8,3% au troisième tri- mestre 2021. Cette tendance est perceptible au niveau du travail de grains et de l’indus- trie du lait qui ont observé des évolutions respectives de +10,7% et de +6,3%. En revanche, la fabrication des produits ali- mentaires pour animaux inscrit une varia- tion négative de -6,0%. Les industries tex- tiles ont marqué une variation de -37,1% au troisième trimestre 2021. Cette tendance est induite aussi bien, par l’évolution de la pro- duction des biens intermédiaires (-33,2%) que, par celle des biens de consommation (- 41,4%). Les cuirs et chaussures ont mar- qué, également, une baisse de 39,7% au troisième trimestre 2021. Ce résultat émane aussi bien des biens intermédiaires (- 49,9%), que des biens de consommation (- 17,2%). La production des industries des bois et papier marque un repli en enregis- trant une variation de -11,2% au troisième trimestre 2021. A l’exception de la menui- serie générale qui se distingue par une croissance de 175,2%, le reste des activités affiche des baisses, selon l’ONS.

Les prix à la production industrielle augmentent de 3%

Les prix à la production industrielle, hors hydrocarbures, du secteur public national ont enregistré une hausse de 3% au troisiè- me trimestre 2021 par rapport au trimestre précédent, selon les données communiquées par l’Office national des statistiques (ONS).

Détaillant l’évolution des prix par secteur d’activité durant la période juillet-sep- tembre 2021, l’ONS a relevé une hausse des prix à la production du secteur de l’énergie de 3,2% comparativement au deuxième tri- mestre qui avait connu une baisse de 2,4%.

Cette tendance haussière a également tou- ché les mines et carrières, dont l’évolution des prix est passée de 0,3% au deuxième tri-

mestre à 5,3% au troisième trimestre. Des augmentations des prix ont concerné cer- taines activités durant la même période, notamment les prix de la branche de l’extra- ction du minerai de phosphates (+7,2%).

Les ISMME (industries sidérurgiques métalliques, mécaniques, électriques et électroniques) ont grimpé de 8,2% au troi- sième trimestre par rapport au deuxième tri- mestre qui a connu une variation de 5% «de moindre ampleur mais qui reste importan- te», commente l’office. Dans ce secteur, la sidérurgie et transformation de la fonte et acier ainsi que la fabrication des biens inter- médiaires métalliques, mécaniques et élec- triques affichent des hausses respectives de 8,4% et de 18,1%. Quant aux industries chi- miques, elles ont accusé une variation de 0,4% au troisième trimestre par rapport au deuxième qui a connu un taux beaucoup

plus important (+2,7%). La chimie orga- nique de base a marqué une croissance de 11%. Les industries agroalimentaires, eux, ont connu une baisse de 1%, induite par la variation des prix du travail, de grains et d’aliment de bétail (respectivement 1,7% et 0,7%). En revanche, l’industrie du lait a affiché une hausse de 1,1%. Les industries textiles ont connu une croissance de 8,2%, selon l’ONS expliquant que «le principal facteur de cette tendance semble être les biens de consommations textiles(+14,9%)».

L’office relève également une hausse des prix à la production de l’industrie des cuirs et chaussures dont l’évolution est passée de 1,6 au deuxième trimestre à 4% au troisième trimestre. Les prix des biens intermédiaires affichent une hausse de 2,5%, ceux des biens de consommation de 4,8%.

R. E.

Exposition Assihar 2021

Coup d’envoi de la 35

e

édition

Sous le haut patronage du président de la République, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, accompagné d’une délégation ministérielle, du wali de Tamanrasset, de nombreux ambassadeurs et cadres de plusieurs secteurs, supervise les cérémonies d’ouverture de la trente-cinquième édition de l’exposition Assihar sous le slogan «Tamanrasset, la porte d’entrée du marché africain», a annoncé, vendredi, le ministère dans un communiqué publié sur sa page Facebook. L’exposition verra la participation de plus de 200 exposantes entre secteurs public et privé, aujourd’hui à Tamanrasset. Le salon sera également témoin de deux événements économiques, le premier du 26 au 30 décembre, avec un salon dédié à l’export, et le second, du 26 décembre au 8 janvier 2022, avec un salon dédié à la vente du producteur au consommateur.

Ph : FatehGuidoum ©

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