RYTHME RESPIRATOIRE ET PHYSIOLOGIE DE LA FORMATION DE LA COQUILLE DE L’ŒUF
P. MONGIN L. LACASSAGNE Denise DUBOIS Station de Recherches a7)icoles,
Centre natiozzal de Recherches
zootechniques,
78- J ouy-en- J osasSOMMAIRE
Le
rythme respiratoire
nocturne estsignificativement plus
élevé chez lapoule qui
forme unecoquille
que chez la mêmepoule
ne formant pas decoquille.
Cette ventilationpulmonaire
accruecompense l’acidose
métabolique
due au transfert d’ions C03II- vers lacoquille.
Le passage de l’état de veille à l’état de sommeil freine la mobilisation des bicarbonates, alors
que le passage inverse l’accélère.
Puisque la foncticn
pulmonaire agit
sur la formation de lacoquille
nous donnons une expli-cation
possible
de l’action du CO, inhalé sur ledépôt
du carbonate de calcium. Ces conclusionspermettraient
alors decomprendre pourquoi
lescoquilles
sont faibles en été.Nous avons montré que
l’équilibre acido-basique
du sang de lapoule
estperturbé
durant la formation de la
coquille (MO NG IN
et LACASSAGNE,19 6 4 )
et que « l’acidosemétabolique
» due à laperte
d’ions bicarbonates estcompensée
par une « alcalose ventilatoire ».Puisque
lapression partielle
de gazcarbonique
du sang estrégulée
par voie
pulmonaire,
nous avons recherché dansquelle
mesure la ventilationpulmo-
naire varie durant la formation de lacoquille ( 1 ).
MÉTHODE EXPÉRIMENTALE
Des animaux, croisés Rhode-Islartd X Wyandotte souche .1,1 41, sont élevés deux mois avant
l’expérience dans des cages individuelles
placées
dans des chambres conditionnées. La températureest maintenue constante à 200 10C et
l’hygrométrie
à 55 :le 5P. 100. Les cellules sont insonorisées( 1
) Cet article complète la note parue dans C. R. Acad. Sci., Fr. 261, 4228-4229.
ce
qui
nous apermis
d’utiliser un rythme lumineux inversé ennycthémère
de 24 h, lapériode
de nuit étant de 9 h il 19 et la
période
d’éclairement de 19 à 9 h.On habitue
chaque
animal à être entravé par un collier et un anneau de cuir àchaque
patte durant i5 jours avant le début del’expérience
afin d’effectuer les mesures sur un animal à com-portement normal.
L’enregistrement
durythme respiratoire
se fait au moyen d’unthermocouple
cuivre-constantanplacé
à la sortie de lanarine gauche.
Lethennocouple,
monté sur unemicroprise
mâle, est amovibleet se relie à une
microprise
femelle située sur lapartie
antérieure de la crête et fixée par 2 filsnylon.
De cette
prise
sortent deux conducteurs de cuivre isolés sous double gaine de caoutchouc etplastique,
Ils passent ensuite sous la peau de l’arrière de la crête
jusyu’à
la base du cou où ils sont fixés aucollier de cuir et se rendent ensuite à un
enregistreur galvanométrique (Sefram,
typeGRV).
La mise en
place
dudispositif
se fait durant une courte anesthésie à l’éther. S’ils sont pro-gressivement
et suffisamment entraînés à supporterl’équipement,
les animaux se comportent nor- malement etpondent
régulièrement. Les variations de température au niveau de la soudure créentune variation de
potentiel
oùchaque cycle thermique
est lié à uncycle respiratoire.
RÉSULTATS
1
.
l’emps
minimumd’en y egist y ement
Afin de normaliser les résultats nous avons recherché
quel
était letemps
mini-mum
d’enregistrement
encomparant
lesrythmes respiratoires
moyens par minute.Une
analyse
devariance,
faite sur 60résultats,
montre que lesfréquences respi-
ratoires
enregistrées pendant
5, 10 et r5 mn ne sont passignificativement
différentesau seuil de 5 p. 100.
L’erreur
faite sur untemps
decomptage
de 5 mn parrapport
à des
temps
decomptage
de 10et 15mn sontrespectivement
de ± 0,2 et + 0,4p. 100. Les résultatsqui
suivent sont doncexprimés
enrythme respiratoire
moyen par minute calculé sur untemps d’enregistrement
de 5 mn.2
.
Tem!s
de mise aurepos
L’enregistrement
du R.R. diurne pose un certain nombre deproblèmes,
tel quevariations du R.R. en fonction de l’activité de l’animal et
également
difficultéde
comptage
durantl’ingestion
de nourriture car lapoule respire
trèsirrégu-
lièrement.
La
coquille
se forme lanuit ;
nous avons donc décidé de faire lesenregistrements
la nuit et non durant toute la formation de l’ceuf. Les mesures sont
prises
au momentde l’extinction de la
lumière, puis
à intervallesréguliers
au cours du sommeil del’animal.
Après
l’extinction de la lumière lapoule
ne cesse toute activitéqu’au
boutd’un certain
temps qui paraît
très constant et que nous avons chiffré à 57,j ± 3.4 mnsur un lot de 8 animaux. Durant cette
période
de transition lerythme respiratoire
se modifie en baisse
puis
se stabilise une fois atteint le stade de sommeilprofond.
Si l’on observe la décroissance de la
fréquence respiratoire,
on constate que la chute parrapport
à la valeur à l’extinction estbeaucoup plus
faible chez lapoule qui
formeun œuf que pour celle
qui
est en pause. Chez cettedernière,
lechangement
derythme
est brutal au moment du sommeil comme chez le coq
(fig. i).
3
. Rythme respiratoire
etfo y mation
de lacoquille
Une
analyse
de variance ayant montré que lerythme respiratoire
est lié àl’individu
(P
< i p.100 ), chaque poule
est considérée comme son propre témoin de la manière suivante : Pour une mêmepoule,
nous avonscomparé
lerythme respi-
ratoire nocturne durant la formation de la
coquille
du dernier oeuf de la série aurythme respiratoire
durant la nuit de pause suivante.Chaque
valeur des tableaux i et 2correspond
à la moyenne deplusieurs
mesures, dont le nombre estindiqué
entreparenthèses,
d’une durée de 5 mn et effectuées durantles 7 dernières
heures de lanuit,
en
période
de sommeilprofond.
Les résultats
groupés
dans le tableau i montrent que les différences de R.R.sont hautement
significatives
même avec unpetit
nombre d’observations(cf. poule
n°
r).
Pour l’ensemble despoules,
lerythme respiratoire
chute de3 8
p. 100 au mo- ment de la pause et on n’observe pas d’évolution du R.R. durant lesommeil, qu’il
y ait ou non une
coquille
en formation.Néanmoins avec la
poule
n° 3, nous avons puenregistrer
uneaugmentation
du R.R. entre 12 et 18 h
après l’oviposition précédente, augmentation qui
coïncideavec le début de la calcification intense
puisque
letemps
de formation de cet ceuf fut de 27 h(fig. 2 ).
Onpeut
noter la constance du R.R. durant la pause, constance que l’on observeégalement
chez les coqs.DISCUSSION
1
. Tlentilation
pulmonaire
etfréquence respiratoire
Il est assez difficile de mesurer chez la
poule
la ventilationpulmonaire
par minute par les méthodes habituelles sans modifier laponte.
C’est la raison pourlaquelle
nous n’avons mesuré que lafréquence respiratoire.
Néanmoins il nous est apparu intéressant de voir si cettefréquence
est un reflet fidèle de la ventilation.En
effet, d’après
la relation(i),
le débit ventilatoire par minute(V)
est fonctiondu volume courant
(V c )
et de lafréquence (f).
En utilisant un
thermocouple
on ne mesure pas directementV c ,
mais la différence AT detempérature
entre l’airinspiré
etexpiré. Or,
ces 2valeurs sont liées par la relationSi en faisant varier
f,
on mesure AT etf,
il estpossible
d’évaluerV
à une constanteprès puisque
.et chercher ensuite s’il existe une relation entre
V/k
etf.
Pour ce
faire,
nous avonspris
un coq Rhode Island xWyandotte
surlequel
nous avons fixé de
façon
trèsrigide
la soudure duthermocouple
au niveau de la narine afin d’éviter des erreurs dans la mesure de AT parsimple déplacement
duthermocouple.
Puis nous avons fait varier safréquence respiratoire
par inhalation deC0 2 (hyperventilation provoquée)
soit paringestion
delargactil (hypoventilation provoquée),
cequi
nous apermis
d’obtenir une gamme de 8 à 23 révolutionsrespi-
ratoires par minute. La mesure de OT fut faite par
enregistrement
surpapier
milli-métré avec une très forte
amplification
et àgrande
vitesse. Notons enfin que lesmesures furent effectuées sur l’animal au repos.
Dans la gamme de
fréquence
étudiée(8
à23/ mn)
nous avons trouvé une relation linéaire entreV
etf
telle queavec un coefficient de
régression significativement
différent de zéro(P
< o,i p.100 ).
Par contre, un essai de
régression
linéaire entreV/h
et OT ne donne pas de résultatsignificatif (P
> 50 p.100 ).
Bien que les 170 valeurs du calcul ne soient relativesqu’à
un seulanimal,
mais vu lesrésultats,
nous pouvons considérer que le débit ventilatoire/minute
estuniquement
fonction de lafréquence
et que la mesure de cette dernière suffit pourapprécier
la ventilationpulmonaire.
2
.
Rythme respiratoire
etformation
de lacoquille
La
fréquence respiratoire
nocturne du coq( 7 ,rj
± 0,23, tabl.2 )
n’est passigni-
ficativement différente de celle de la
poule
en pause( 7 , 24
± 0,24, tabl.i).
Onpeut
donc considérer la
fréquence respiratoire
de lapoule
au repos et en pause comme lafréquence physiologique
de base et lierl’augmentation
durythme respiratoire
àla formation de l’oeuf.
Bien
qu’il
soitimpossible
de suivre lerythme respiratoire
de lapoule
duranttoute la formation de l’oeuf dans des conditions
identiques puisque
l’animal passepar un état de veille
puis
desommeil,
il estpossible
de faire durant la formation de lacoquille
unparallèle
entre lafréquence respiratoire
et la!C02 sanguine.
En effetla formation de la
coquille
déclenche une acidosemétabolique
que lapoule
compense par une alcaloserespiratoire
en éliminant leCO 2 sanguin
paraugmentation
deséchanges
ventilatoires. Si l’on compare les résultats obtenus avec lapoule
n° 3,aux variations moyennes de la
pC0 2 (lBIO!GI!
et LACASSAGNE,19 6 4 ), l’augmentation
du R.R. durant la nuit
correspond
à un abaissement de lafiC0 2 .
Malgré
cetteréponse
ventilatoire à l’acidosemétabolique
durant lanuit,
ilapparaît
que larégulation
se fait moins bien entre IO et 20 haprès l’oviposition, qu’avant
etaprès
cettepériode.
Eneffet,
si l’on étudie lafonction !-(Pco1) = f(t),
on constate
qu’elle
est croissante dans lapériode qui
s’étend de 10 à 15 haprès l’oviposition
et décroissante dans lespériodes 5
à 10 et 20 à 22 h.après l’oviposi-
tion
(fig. 3 ).
Mais enreprenant
nos résultats de10 6 4
surl’équilibre acido-basique
du sang, nous avons
remarqué
que cettepériode
se situe la nuitpuisque
en moyennel’obscurité avait lieu de io,io h à 20,io h ± 40 mn
après l’oviposition.
Or nousavons montré
plus
haut que la mise en sommeil se déroule durant5 8
mn et s’accom-pagne d’une chute du R.R. de 25 p. 100
(fig. i).
Doncpendant
le passage de l’étatde veille à l’état de
sommeil,
lapoule hypoventile
parrapport
à lapériode
d’éclai-rement si bien que la chute de la
fiC0 2
est inférieure à cequ’elle
devrait être s’iln’y
avait pas eu dechangement
d’état. I,eréveil, qui
est trèsrapide,
inverse lephéno- mène,
etl’augmentation
du R.R. accroît la vitesse de chute de lafiC0 2 sanguine.
De même si l’on étudie la courbe
d (C!3H-) = f(t) (fig. 3 ) on constate que la
mise en repos freine le transfert des bicarbonates vers la coquille,
alors que le réveil
l’accélère.
Donc l’étude du R.R. chez la
poule
durant la formation de lacoquille
entraînetrois conclusions :
- durant le
sommeil,
l’animalhyperventile
pour compenser l’acidose méta-bolique
due à la mobilisation des ionsC0 3 H- ;
- une chute du
rythme respiratoire,
telle que celle observée durant la miseen repos, freine la formation de la
coquille ;
- inversement ,une
augmentation
du R.R. facilite la formation de lacoquille.
Faite dans le
système
de coordonnée de DAVENPORT( 19 6 2 ),
lafigure
4 rendcompte
duphénomène
etpermet
de penser que lacompensation
ventilatoirepourrait
être
beaucoup plus grande
si la chute du R.R. n’avait pas lieu durant la nuit.Cet ensemble de conclusions montre que la fonction
respiratoire
est étroitement liée à la formation de lacoquille
et que le transfert des ions bicarbonates ne se fait normalement que dans la mesure où la ventilationpulmonaire
estcapable
deréguler
l’équilibre acido-basique
du sang.Il est alors
possible d’expliquer
les résultats d’H!!,Bncx.! et de ses collaborateurs(ig6 3
).
Ces auteursplacent
despoules
durant 19 h. dans uneatmosphère
à 5 p.ioo deCO 2
et constatent une chute del’épaisseur
de lacoquille de
4 p. 100. Ce traitementa pour effet une
augmentation
de lapC0 2 sanguine qui
déclenche une alcalose méta-bolique
par rétention des bicarbonates(fig. 5 ). L’équilibre
acidobasique
est alorstel
(point C)
que les bicarbonates sont moins mobilisables car lapoule
en a besoinpour ramener son
pH
à une valeur voisine de la normale et ceci auxdépens
de lacoquille.
Par contre,
lorsqu’ils replacent
lapoule
dans uneatmosphère normale, l’épaisseur
de la
coquille augmente
de 8 p. 100. Au moment où l’onsupprime
leCO 2 ,
unehyper-
ventilation abaisse la
!C02
et entraîne une excrétion des bicarbonates en excès.Chez les autres
espèces,
cette excrétion se fait par voie urinaire et il est intéressant de remarquer que, chez lapoule,
unepartie
de l’excrétionpeut
se faire par voie utérine au bénéfice de lacoquille.
Ces auteurs ont refait le même
traitement,
mais à 3ooau lieu de2W C,
et observentune diminution de 9 p. 100 de
l’épaisseur
de lacoquille
durant l’inhalation de gazcarbonique ;
par contre, aucune amélioration n’est constatéeaprès
traitement. A cettetempérature,
lapoule
élimine les calories excédentaires par voierespiratoire puis- qu’elle
nepossède
pas deglandes sudoripares,
etaugmente
ainsi seséchanges
res-piratoires,
mais cettehyperventilation d’origine thermique
entraîne accessoirementune chute de la
pC0 2 sanguine
avec excrétion de bicarbonates.(Fig. 6.)
A cestade,
(point C) l’équilibre acido-basique
est caractérisé par unpH alcalin,
unepC0 2 basse,
et une faible concentration en bicarbonates. Donc,
lorsqu’on applique
le traitementau
CO 2
lepoint
dedépart
est inférieur à celui du casprécédent
si bien que la réten- tion des bicarbonates estégalement plus grande (Trajet
C D E de lafigure 7 )
d’oùla baisse accrue de
l’épaisseur
de lacoquille.
Lorsqu’on supprime
leCO,, (Trajet
EFC de lafigure 7 )
tout en restant à unetempérature
de30 0 C,
la chute de lafiC0 2
estcompensée
par une excrétionrapide
des bicarbonates par voie
rénale,
l’utérus est court-circuité et nepeut
bénéficier de l’excès d’ionsC0 3 H-
Donc en raison du stressthermique
le rein secomporte
comme un organe
prioritaire
dans larégulation
dupH
car l’étatd’équilibre
se situeen C et non en A. Il est alors vraisemblable de penser que par fortes
chaleurs,
lepoint représentatif
del’équilibre acido-basique
du sang est voisin deC ;
d’ailleurschez le coq il en est ainsi comme l’ont montré LINSLEY et DURGER
(ig6 4 ),
cequi
suffirait à
expliquer
lafragilité
descoquilles
en été.Il est
également possible
de penser que, chez lapoule,
l’action del’équilibre acido-basique
du sang sur la formation de lacoquille
ne se limite pas à laproduction
d’ions
bicarbonates,
maisagit également
sur le métabolismecalcique
par l’inter- médiaire des ions H+ ; cette interaction étant clairement démontrée chez le chien(F
UJITA
etcoll., ig6 5 ).
Une acidosesanguine,
telle que celle observée entre 10et 22 haprès oviposition,
facilite la dissolution du calcium osseux et limite la chute de lacalcémie. Ces auteurs montrent
également qu’après hypocalcémie,
une alcalose faci- lite le retour à la calcémie normale.D’après
nosrésultats,
lepH
normal du sang de lapoule
est nettement alcalin( 7 ,5 2
±0 , 01 )
etsupérieur
à celui du coq( 7 , 45
±
0 , 02 ).
Il est en de même chez lapoulette quelques jours
avant l’entrée enponte puisque
lepH
est de 7,51 ± 0,01(Mo N GiN
etI,acassnGrr!, 19 65).
Ilapparaît
alors que
l’équilibre acido-basique
chez lapoule
s’estadapté
afin derécupérer plus rapidement après l’hypocalcémie
due audépot calcique coquillier.
Cette liaison entrepH
et métabolismecalcique
se ferait par l’intermédiaire desparathyroïdes puisque après parathyroïdectomie,
l’alcalose n’a aucun effet sur la calcémie(F UJITA
et
coll., 19 6 5 ).
Comme l’activité de cesglandes
endocrines estréglée
par la teneurdu sang en ions calcium et que cette teneur est fonction de la concentration en ions
H + ,
il estpossible
de concevoir cette médiation hormonale.L’équilibre acido-basique agirait également
au niveau de l’utérus par sonpH, puisque
le sang veineux utérin est très acide parrapport
au sang artériel(HonG!s, 19
65).
Cette forte concentration locale en ions H+ libérerait le calciumcomplexé
sous forme de
protéinate
et accroîtrait ainsi legradient calcique
à travers la muqueuse utérine afin de faciliter le transfert du Ca++sanguin
vers lacoquille.
Reçu pour
publication
en décembre 1965.SUMMARY
RESPIRATORY RHYTHM AND PHYSIOLOGY OF THE EGG SHELL FORMATION
The
respiratory rhythm
of the hen was studiedby
means ofa thermo-couple
fixed on the nostril.It was recorded
during
thenight only,
for the normalactivity
of the henduring
theday
disturbsestimations. The
respiratory rhythm
of aresting
henduring
the night( 7 . 2 6 ±
0.24) and that of the cock(!.i5 !
0.23) are similar, butduring
the shell formation, therespiratory rhythm of the
hensignificantly
increases( 11 .8 ;h 0 .6).
This increasedpulmonary
ventilation balances a metabolic acidosis due to the transfer of C03H-ions to the shell.Moreover, the transfer of bicarbonates slows down when the hen turns to
sleep.
It increaseswhen it wakes up.
Since the
pulmonary activity
acts upon shell formation, we can thusexplain
the action of inhaled C02on shell thickness. These conclusions would allow us to understandwhy
shell are thinnerin summer.
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