LE CYCLE SEXUEL DU BLAIREAU MÂLE (MELES MELES L.)
Marie-Claude AUDY-RELEXANS
Centre d’Études biologiques des Anivraaux sauvages, C. N. R. S., 79 - Villiers-en-Bois
RÉSUMÉ
Le Blaireau européen mâle présente des variations saisonnières des différents constituants de son appareil
génital.
Le poids du testicule et de l’épididyme, la taille et le poids du baculum, les diamètres des tubes séminifères, la taille des cellules interstitielles et la hauteur de l’épithélium de l’épididyme, présentent des variations parallèles dont le maximum se rencontre aux mois de janvier-février qui correspondent aux mois du rapprochement sexuel fécondant. La spermatogenèse persiste tout
au long de l’année.
Cependant, si les différences des structures histologiques entre des testicules prélevés à diffé-
rentes périodes du cycle ne sont pas très apparentes, le nombre des cellules de la lignée germinale,
par contre, subit une importante augmentation lors de la période d’activité maximale.
INTRODUCTION
Le Blaireau
européen (Meles
melesI,.)
est un Mammifèreappartenant
à l’ordredes
Fissipèdes.
Il faitpartie,
avec ungrand
nombre d’autres animaux sauvages, de la famille des Mustelidae et de la sous-famille des Melinae. C’est un animal omni- vore,fouisseur,
à l’activité essentiellement nocturne, que l’on trouve en assezgrand
nombre dans nos
régions.
Le
développement embryonnaire
dans cetteespèce
estdiscontinu,
et la femelleou Blairelle
présente
lephénomène d’ovo-implantation
différéequi
a été découvertpar HERBST en
1 8 73
et par FRIEs en1 88 0 ,
observé par PRELL en 1930 etFisc H E R
en 1931, et
longuement étudié
par CANIVENC( 19 6 0 )
et BoxNiN-1,APPARGun( 19 64).
Ces derniers auteurs ont montré que la mise bas se
produit
au mois de février.( 1
) Attachée de Recherches au C. N. R. S. Lab. d’Endocrinologie Expérimentale UER Sciences Médicales II Université Bordeaux II.
La femelle entre en oestrus sitôt
après ;
la fécondation a lieu et ledéveloppement
se
poursuit jusqu’au
stadeblastocytaire,
maisl’oeuf
resteralibre,
à cestade,
dansles
voies génitales
de la femellependant
10 moispuisqu’il
nes’implantera qu’au
mois de décembre.
L’accouplement
et la fécondation effective montrent que le Blaireau mâle esten activité
génitale optimum
au mois de février. Mais cette activité se manifeste-t-elle uniformément tout aulong
de l’année ou existe-t-il uncycle
net comme chez beau-coup de Mammifères
sauvages?
Ils’agit
donc d’établir chez le Blaireau les carac-téristiques
de cecycle génital.
C’est la raison pour
laquelle
une étudemorphologique
ethistologique
del’appa-
reil
génital
mâle et desglandes
annexess’impose.
MATÉRIEL
ETMETHODE
Dans cette étude, nous utilisons 223 blaireaux mâles, adultes et impubères. Les animaux capturés vivants par déterrage sont envoyés immédiatement à notre laboratoire. L’animal
préalablement pesé est sacrifié par une injection intra cardiaque de nembutal, les pièces sont
prélevées
immédiatement, disséquées, pesées et fixées dans du liquide de Bouin. Les mesureshistologiques sont effectuées à l’aide d’un micromètre oculaire sur des coupes de 5f10 d’épaisseur,
colorées soit au PAS-Hématoxyline, soit au Bleu Masson.
Les estimations des différentes catégories cellulaires de la lignée germinale sont réalisées à
partir des formules d’ABERCOMBIE(i9!6).
N R
: Nombre réel d’une catégorie de cellules germinales dans une section.
No : Nombre observé compté directement dans les tubes séminifères à un stade choisi
(stades
d’ORTAVANT, 1958).E :
Épaisseur
de la coupe.DM : Diamètre nucléaire moyen d’une catégorie cellulaire.
Di : Diamètre nucléaire inférieur d’une catégorie cellulaire.
Pour le calcul du nombre total d’une catégorie cellulaire dans un testicule, nous appliquons
la formule modifiée par MARTINET (1963).
Ce calcul permet des comparaisons relatives entre les éléments germinaux de testicules
prélevés à des époques différentes de l’année et non une étude quantitative exacte du nombre de ces éléments.
Les baculums ou os péniens recueillis sont étudiés après dessiccation, soigneusement pesés et étiquettés. Ils sont particulièrement utiles pour déterminer l’état de maturité sexuelle des ani-
maux.
RÉSULTATS
Dans une
population
de blaireaux à l’état sauvage, leprélèvement
parcapture
d’individus intéresse toutes les classesd’âge
de cettepopulation. Aussi,
ilparaît indispensable
de savoir si l’on a affaire à dessujets
matures ou immatures. Le Blai-reau étant un animal dont le
poids corporel peut
varier dusimple
au double au coursde
l’année,
il n’est paspossible
de retenir ce seul critère et l’on doit en rechercher d’autres pour reconnaître un animal adulte d’unimpubère.
Les résultatsconsignés
ci-dessous en sont une démonstration.
Poids du
corps
Le
poids corporel
des animaux estimportant
etpeut
atteindre un maximum de 16kilogrammes,
mais lepoids
d’un même individu varie au cours de l’année defaçon
très sensible et selon uncycle
été-hiver assez net(M.-C.
RELEXAITSet R. CA-NIV!NC,
i967).
A l’entrée de l’hiver en
effet,
l’animalemmagasine
unegrande quantité
deréserves
graisseuses
et c’esttoujours
aux mois de novembre et décembre que lespoids
sont les
plus importants,
alorsqu’au
mois de mars ouavril,
les valeurspondérales
sont les
plus
basses(6
à 8kilogrammes).
Cependant,
lepoids
de certains individus atteint une valeur très voisine de celle de la moyenne maximum àn’importe quelle époque
del’année ;
lafigure
ireprésente
donc les variations des valeurs moyennes despoids
en fonction du mois de l’année et non les valeurs individuelles de cespoids.
La croissance
pondérale
dujeune (fig. i)
se faitrapidement
et au bout d’un an,il n’est
déjà plus possible
de différencier un adulte d’unjeune
en se basant seulementsur sa taille ou son
poids.
Il est donc nécessaire dedisposer
d’autres critères. A cepoint
de vue, la taille et lepoids
du baculumapportent
des documentsprécieux.
Baculum
La présence
d’un ospénien
ou baculum a attiré l’attention de nombreux auteurs et ceci dans des groupeszoologiques
très variés. Cet ospénien
estsignalé
dans denombreux groupes :
Fissipèdes, Pinnipèdes, Rongeurs, Insectivores, Dermoptères, Chiroptères
et Primates(P.-P. GRASSE, 19 55).
I,orsqu’il existe,
on utilise les variations de sonpoids
ou de sa taille commecritère de
l’âge
de l’animal.L’anatomie
du baculum de nombreux Mustelidae a été décrite par LONG(ig6g),
en
particulier
celui du Blaireau américain(Taxidea taxus).
Le baculum du Blaireaueuropéen
est de formeallongée
etpeut
atteindre unelongueur
de8, 5 centimètres, plus
ou moins incurvé maistoujours
trèslégèrement ;
ilpossède
une ouverture àson extrémité distale. Son
poids
atteint une valeur maximale de 1,9 grammes et aucours de la croissance son diamètre
postérieur augmente jusqu’à
atteindre une valeurde i centimètre.
(fig. 2 ).
a)
Variation de la tailleLa
longueur
du baculum s’accroîtrégulièrement
au cours dudéveloppement,
de l’animal. Dès la
première année,
la baculum atteint le maximum delongueur,
et cette valeur ne varie ensuite que très peu, ce
qui
se traduit par unaplatissement
de la courbe.
(fig. 3 ).
L’étude
de 61baculumsrecueillis,
montre que lalongueur permet
de déterminerl’âge
mais seulement au cours de lapremière
année de la vie de l’animal.Après
cettepériode,
il n’estplus possible
d’établirl’âge
avec certitude.b)
Variation dupoids.
Le
poids
du baculum s’accroît d’abord assez lentementpendant
les sixpremiers
mois
qui
suivent la naissance(février
àseptembre) beaucoup plus rapidement
aucours des mois suivants
(septembre
àfévrier)
et atteint une valeur voisine de i gdès la
première
année.Ensuite,
au cours de lavie
del’animal,
lepoids
est variableavec
l’âge
et selon les individus et pour cette raison lafigure
q. neprésente
pas unplateau proprement
ditmais
despoints
disséminés.I,’évolution différente
dupoids
et dela
taille du baculum avecl’âge résulte
donc
de
sonépaississement.
Pour utiliser ce critèrepondéral,
il faudraitposséder
un
élevage
deblaireaux
afind’établir
une courbe étalon àpartir d’animaux d’âge
connu. Ceci nous est
impossible puisque, jusqu’à présent,
nous n’avons pas obtenu lareproduction
du Blaireau encaptivité.
C’est ce que Snrrn!xsorr(ig6i)
aréalisé chez le Raton laveur
(Procyon totor). Toutefois,
bienqu’il
ait dans ses sériesdes animaux
d’âge
connupermettant
d’établir une courbe étalon de la variation de lalongueur,
il utiliseplusieurs
critères pour déterminerl’âge
de ses animaux(poids
du corps - étude des suturesépiphysaires).
W AI ,
TON
( 19 68)
chez le Putois(Puto y ius !utorius I,.)
trace une courbe decrois-
sance des
baculums,
mais ilarrive également
à la conclusion que sansélevage
on nepeut
connaîtrel’âge
exact des animaux à l’aide dubaculum,
tout auplus, peut-on
affirmersi l’animal
estjeune
ouâgé.
Variations
Pondérales
du testicule et del’é!ididyme
L’étude
pondérale
du testicule et celle del’épididyme
au cours de l’année four- nissent unepremière appréciation
de l’existence d’uncycle
d’activitégénitale
mâle.
En traçant
une courbe des valeurs moyennes mensuelles despoids
testicu-laires et des
poids épididymaires,
on observe un maximum aux mois dejanvier- février, période d’accouplement
et de fécondation(M.-C.
R!!,!xnNS et R. CANIVENC19
67).
La
croissancepondérale
du testicule au début de la vie de l’animal(fig. 5 ) évolue lentement ;
au bout de lapremière
année(au
mois demars),
le testicule de certains animauxprésente déjà
des tubes séminifères avec unelignée germinale complète,
mais c’est au cours de la deuxième année que la
plupart
d’entre euxacquerront
la
totalité
desstades
de lalignée germinale.
Il est donc
possible,
en utilisant les critères depoids corporels
ettesticulaires,
la
longueur
et lepoids
dubaculum,
de déterminerl’âge
de l’animal ou du moins desavoir
si l’animal est unjeune
ou unadulte,
mais au-delà de lapériode
de maturitésexuelle,
il n’estplus possible
de connaître par ces seulscritères, l’âge
de l’animal.Étude histologique.
La
présence
despermatozoïdes
dansl’épididyme
tout aulong
del’année, indique
que la
spermatogenèse
demeure active. Pourpréciser
l’activité du testicule et del’épididyme,
nous avons effectué une étudecomparée
enprélevant
les organes au moment où lespoids
sontmaximums,
enfévrier,
ouminimums,
enjuillet (fig. 6).
Nous n’observons pas alors de différence
qualitative
notable desimages
histo-logiques
de testiculesprélevés
à ces différentespériodes
del’année,
tous les stades de laspermatogenèse
y sont reconnaissables.Mais l’étude du nombre des cellules
germinales
à deuxpériodes
de l’année(hiver- été)
montre des différencesimportantes,
résumées dans le tableau ci-dessous.Les
éléments
de lalignée germinale
subissent une très forteaugmentation
deleur nombre lors de la
période d’accouplement (hiver).
Cephénomène
intéressetous les stades de la
spermatogenèse
etil existe
un accroissementparallèle
du nombrede
chaque catégorie
de cellulesgerminales.
Étude histométrique
Des mensurations des différents
paramètres
testiculaires sont effectuées sur’des coupes minces. Nous avons étudié
spécialement
le diamètre des tubes séminifères et la taille des cellules interstitielles ainsi que la hauteur del’épithélium
del’épidi-
!dyme :
a)
Variation du diamètre des tubesséminifères.
Chez le
Blaireau,
le diamètre des tubes séminifères subit une variation assezimportante
au cours del’année, puisqu’il
passe d’une valeur de19 8
enpériode
dereproduction
à une valeur de168 !t
en été.Cependant,
à l’intérieur du tube sémi-nifère,
nous n’observons pas de variation de lalignée germinale
comme cela est lecas chez d’autres
espèces
de Mustelidae(Martres,
Blaireauaméricain, etc.).
Toutau
plus
existe-t-il chez leBlaireau,
une différence de densité de ces éléments.(fig7.)
b)
Variation de la taille des cellules interstitielles:Les surfaces des cellules de
I,eydig
sont calculées en les assimilant à desellip-
soïdes et en utilisant la formule S =
7tD d
4 où D est la valeur moyenne duplus grand
diamètre et d la valeur moyenne du
plus petit
diamètre.Ces surfaces cellulaires ont une valeur maximale en
janvier-février,
suivie d’une diminution assezimportante
à la fin de lapériode
dereproduction,
au mois d’avril(fig! 7)!
c)
Variation de la hauteur des cellules del’épithélium
del’épididyme.
Il existe une concordance
parfaite
entre les variations dupoids
et de la hauteur del’épithélium
del’épididyme.
La hauteur maximale des cellulesépithéliales
est de 4-2
li au mois de
janvier
et la hauteur minimale de 30 !, au moisd’octobre,
cequi correspond parfaitement
aux variations des autres éléments del’appareil génital. ( fig. 8)
En
conclusion,
l’étudepondérale
ethistométrique
des différents constituants testiculaires met en évidence une série de variationsqui
sontparallèles
entre elles.Même
faibles,
ces variations ne sont pas dues auhasard,
les observationsayant porté
sur ungrand
nombre d’animaux et surplusieurs cycles
annuels. Deplus,
lesvariations
importantes
de laquantité
des élémentsgerminaux permettent
de conclureà l’existence d’un
cycle génital
avec unepériode
d’activité maximale en hiver auxmois de
janvier-février
et unepériode
d’activité minimale en été aux mois dejuillet-
août.
DISCUSSION DES
RÉSULTATS
Chez les Mammifères sauvages, il est
fréquent
de rencontrer des variations très notables desparamètres génitaux
avec despériodes
de repos et d’activité testicu- laires fort nettes.Certains animaux
présentent,
eneffet,
un arrêtcomplet
de laspermatogenèse
à une ou
plusieurs périodes
de l’année. Dans ces cas, les valeurshistométriques
desconstituants de
l’appareil génital
subissent des variations trèsimportantes.
C’estle cas du
Skung (Spilogale putorius)
décrit par MEAD en19 66.
MEADsignale
ladisparition
de lalignée spermatogénétique
au cours du repos sexuel hivernal. Lepoids
des testicules est de 247 mg enseptembre ;
cette valeur subit ensuite uneaugmentation considérable, puisqu’au
mois d’avril elle est de 5 ¢oo mg. Les courbes de la variation des diamètres des tubes séminifères et du noyau des cellules deI,eydig présentent
des variationsparallèles.
De même chez d’autres
Mustelidae,
le diamètre des tubes séminifères de la Martre varie de60 !,
enphase
de repos(au
mois dedécembre)
à 200 {ienphase
d’ac-tivité
(juillet). (R ELEXANS
etC ANIVENC ,
souspresse).
Dans la mêmeespèce,
il existeune très
grande
variation despoids
testiculaires entre lapériode
de repos( 170 mg)
et la
période
d’activité(i
900mg) (R. CA1VIV!NC,
M.B ON1VIN -I, AFFARGU È,
M.-C. RE- I<E XANS
,
19 68).
Le Blaireau américain
(Taxidea taxus)
est d’un trèsgrand
intérêt pour cetteétude,
car il estzoologiquement
trèsproche
de Meles meles I,. etprésente
avec cedernier des différences notables
quant
à son activitégénitale.
C’est ainsi que WRIGHT
(ig6g) signale
l’existence d’uncycle génital
net, mais dont l’activité testi- culaire maximale est située en été(juin-juillet-août),
alors que chez le Blaireau euro-péen,
ce maximum a lieu enjanvier ;
d’autrepart,
WRIGHT propose desimages
histologiques
des testicules de ses animaux où l’onconstate,
au cours du repossexuel,
l’existence d’unedégénérescence
de lalignée germinale
trèsimportante,
compa-rable à celle observée chez la Martre. Nous ne retrouvons pas chez le Blaireau euro-
péen
desimages identiques.
D’autres animaux au contraire
présentent
unesimple
fluctuation de leur acti- vité testiculaire sans arrêtcomplet
de laspermatogenèse.
C’est le cas duCampagnol (Microtus a y valis).
Enprenant
soin de n’étudier que des mâlespubères
de mêmeâge (2
à 4mois)
I,.MARTINET,
en19 68,
montre que même si lepoids
des testicules estminimum d’octobre à
février,
le nombre despermatogonies
varie peu mais que les rendementsleptotènes/gonies, pachytènes/leptotènes
etspermatides/pachytènes passent
par un maximum d’avril àjuillet.
Chez le Blaireau
européen,
NEAL et HARRISSON en195 8,
avaientdéjà repré-
senté une courbe des variations des diamètres des tubes séminifères au cours de l’année avec une valeur maximale de
1 8 5 [ jL
en mars et une valeur minimale de 135P.en février. Ces auteurs
indiquaient également
l’existence « d’un déclin de l’acti- vité » au mois deseptembre,
mais sanspréciser
le mode de diminution de cette activité.Nous ne retrouvons pas exactement les mêmes résultats sans doute à cause
du
plus grand
nombre d’animaux dont nous avonsdisposé,
à moinsqu’il
nes’agisse
d’une
particularité géographique.
En
effet,
les animaux adultes que nous avons observésprésentent
des variations dupoids
testiculaire avec une valeur maximale aux mois dejanvier-février.
D’autrepart,
le diamètre des tubes séminifères varieégalement
mais sansqu’il
y ait desécarts considérables entre les différentes
périodes
de l’année. Nous avons, en outre, observé unespermatogenèse complète
tout aulong
de l’année et unepersistance
des réserves
épididymaires. Enfin,
par descomptages
des différentescatégories
cellulaires de la
lignée germinale
à deuxpériodes
de l’année(l’une correspondant
aumaximum des variations des différents constituants
testiculaires,
l’autre auminimum),
nous constatons une différence notable de leur
quantité,
avec une valeurbeaucoup plus importante
aux mois dejanvier-février (période
de lareproduction) qu’aux
moisde
juillet-septembre.
Il existe doncbien,
chez leBlaireau,
uncycle
de l’activitégénitale
mâle se traduisant par uneproduction quantitativement
différente des élémentsgerminaux.
Reçu pour publication en janvier 19i2.
REMERCIEMENTS
Nous remercions le Laboratoire de Physiologie de la Reproduction de l’LN.R.!. à Nouzilly de son accueil et en particulier Mme de REVIERSqui nous a initié au comptage des catégories cellulaires.
SUMMARY
THE SEX CYCI,! OF THE MALE BADGER
(MELES
MELESL.)
Various parts of the genital system of the European male badger have seasonal variation.
Testicle and epididymis weight, size and weight of the baculum, seminal tube diameter, interstitial cell size, and the height of epididymis epithelium have parallel variation, the maximum
of which occurs in the months of January-February. These months correspond to the mating period. Spermatogenesis occurs all year long.
However, while differences in histological structure are not very apparent in testicles sam-
pled at various periods during the cycle, the number of germinal cells greatly increases during
the period of maximum activity.
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