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Politique institutionnelle d'évaluation des apprentissages. de l'institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec

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Texte intégral

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Politique institutionnelle d'évaluation des apprentissages

de l'Institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec

21 décembre 1994

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1. Introduction

Créé en 1968, l'Institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec (ITHQ) a été constitué en corporation en 1988 par la Loi sur l'Institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec. Les membres du conseil d'administration sont nommés par le gouvernement et proviennent en très grande partie des entreprises du secteur du tourisme. L'Institut relève du ministère de l'Éducation (auparavant du ministère du Tourisme).

L'un des traits caractéristiques de l'ITHQ est de réunir trois ordres d'enseignement: le secondaire, le collégial et l'universitaire. Plusieurs professeurs enseignent à plus d'un niveau. L'ITHQ compte environ 250 élèves au secondaire, 550 au collégial et 100 au niveau universitaire. Le budget est alloué d'un manière globale et non pas sur la base du nombre d'élèves.

Au collégial, l’ITHQ offre trois programmes menant au DEC, à savoir Techniques de tourisme, Techniques de gestion hôtelière et Techniques de gestion des services alimentaires et de restauration; il est pour le moment le seul établissement à offrir ce dernier programme. Les trois programmes ont été révisés récemment et formulés par compétences.

La politique institutionnelle d'évaluation des apprentissages (PIEA) de l'Institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec est un texte succinct qui comprend cinq parties. Après une brève mise en contexte, la politique présente les principes sur lesquelles elle repose.

Suivent la répartition des responsabilités et la partie principale qui porte sur les règles d'application. Un plan d'action forme la dernière partie de la politique.

2. Évaluation de la politique

La Commission d'évaluation de l'enseignement collégial a évalué la PIEA de l'Institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec lors de sa réunion tenue le 21 décembre 1994. Cette évaluation a été réalisée conformément au cadre de référence pour l'évaluation des PIEA publié en janvier 19941. Ce document précise notamment la démarche de la Commission, les composantes essentielles d'une PlEA et les critères d'évaluation utilisés.

Le texte de la PIEA de l'ITHQ est clair et concis; c'est un document auquel tous les intéressés pourront aisément se référer. Il énonce, sous forme de principes, des objectifs qui pourront donner prise á une évaluation de l'application de la politique. Il dénote un souci évident d'adapter les pratiques d'évaluation á l'approche par compétences - chose rendue nécessaire d'ailleurs par la révision des programmes. On remarque également que divers moyens sont prévus afin de favoriser la cohérence des pratiques évaluatives à l'intérieur d'un programme ainsi que l'évaluation de l'intégration des apprentissages dans cette même approche programme.

1. COMMISSION D'ÉVALUATION DE L'ENSEIGNEMENT COLLÉGIAL, L'évaluation des politiques institutionnelles d'évaluation des apprentissages. Cadre de référence, [Québec], janvier 1994, 20 p.

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2 Cependant, la PIEA présente des lacunes sur trois points reliés aux exigences du Règlement sur le régime des études collégiales et qui appellent des recommandations de la part de la Commission. Celles-ci sont suivies d'une suggestion de la Commission et de deux remarques touchant des points mineurs.

2.1 Recommandations de la Commission

2.1.1 Les modalités d'application de la dispense, de l'équivalence et de la substitution de cours

La PIEA de l'Institut explique avec détail les fondements et la procédure de la reconnais- sance des acquis de formation et des acquis extrascolaires. C'est sous la rubrique de la reconnaissance des acquis de formation qu'il est question plus explicitement des mentions DI, EQ et SU pouvant, selon le cas, être inscrites au bulletin de l'élève. Or, la PIEA ne précise pas dans quel cas on utilise l'une ou l'autre de ces trois mesures qui, pourtant, n'ont pas la même portée. En effet, la dispense signifie en réalité que l'on permet à l'élève de ne pas atteindre les objectifs de tel cours; il ne pourra donc pas en faire la preuve devant un employeur à l'aide de son bulletin. Dans le cas de la substitution, l'élève obtient une note ou conserve la note du cours réellement suivi, ce qui n'est pas nécessairement le cas lors de l'octroi d'une équivalence - quoique l'Institut en prévoie la possibilité pour des acquis extrascolaires. Or, afin d'assurer la transparence et l'équité du traitement des dossiers des élèves, il importe de préciser le champ et les critères d'application de chacune de ces mesures.

La Commission recommande ainsi à l'Institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec de préciser les modalités d'application de la dispense, de l'équivalence et de la substitution de cours.

La Commission note cependant avec intérêt que l'ITHQ s'efforce de fournir aux élèves des activités physiques adaptées lorsque, pour des raisons médicales, ils ne peuvent suivre les activités physiques habituellement prévues.

2.1.2 L'épreuve synthèse

Nouvelle prescription du Règlement sur le régime des études collégiales, l'imposition d'une épreuve synthèse doit être inscrite dans la PIEA et, effectivement, celle de l'ITHQ en fait brièvement mention. Or, comme la Commission l'explique dans son cadre de référence, les élèves doivent être dès maintenant informés sur quelques grands paramètres de cette épreuve : les formes qu'elle peut prendre, ce qu'elle est censée évaluer, etc., et l'établisse- ment devrait se donner des balises pour la préparation de cette épreuve même si elle ne s'appliquera aux programmes techniques qu'à compter de 1997. La Commission estime ainsi que, sans entrer dans les détails, la PIEA doit : préciser la fonction de cette épreuve, à savoir l'évaluation de l'intégration des apprentissages et l'atteinte des objectifs et standards du programme (préoccupation présente ailleurs dans la politique de l'ITHQ); prévoir ce qui arrive en cas d'échec à cette épreuve; désigner le ou les responsables de l'élaboration et de l'évaluation de l'épreuve; prévoir, à cette occasion, un mécanisme de recherche de l'équivalence interinstitutionnelle, le cas échéant.

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Par ailleurs, il y aurait lieu de clarifier la politique de l'Institut au sujet du moment durant l'année scolaire où cette épreuve sera administrée. Le texte laisse entendre que ce sera après la fin des cours; est-ce vraiment le cas?

La Commission recommande ainsi à l'ITHQ de revoir la section de sa PIEA qui porte sur l'épreuve synthèse et de l'enrichir dans le sens de ce qui précède.

2.1.3 La sanction des études

Le Règlement exige qu'une PIEA prévoie une procédure de sanction des études et la Commission est tenue expressément, par sa loi constitutive, à porter attention à ce point.

Or, si la politique de l'Institut est très explicite au sujet des conditions, voire du processus d'admission, elle ne renseigne pas vraiment sur les vérifications qui sont faites pour s'assurer que l'élève a droit à son diplôme. Le libellé de la loi et du règlement indique qu'on doit aller plus loin que ne le fait la politique de l'ITHQ (P. 8 et p. 25) en décrivant, ne serait-ce que brièvement, les types de vérifications qui sont faites - et, de préférence par qui - au sujet de la réussite de chacun des cours exigés, l'octroi le cas échéant de dispenses, d'équivalences et de substitutions de cours et, à l'avenir, la réussite de l'épreuve synthèse et des épreuves uniformes que le ministre pourra imposer.

La Commission recommande donc à l'Institut de rendre sa PIEA plus explicite au sujet de la procédure de sanction des études.

2.2 Suggestions de la Commission

La Commission croit utile aussi de formuler ci-après une suggestion et deux remarques susceptibles, à son avis, de préciser certains éléments de la politique et de contribuer à en améliorer l'efficacité et la qualité.

2.2.1 Les composantes de la notation

La PIEA signale à divers endroits que l'évaluation doit respecter les objectifs et les standards des cours et du programme, qu'elle est critériée et que le professeur pondère ses évaluations conformément au guide pédagogique élaboré pour le cours en question. La politique ne fournit pas de piste plus concrète, cependant, sur la manière de calculer la note. Ainsi, si l'on peut déduire que, effectivement, la note de 60 % atteste l'acquisition ou la maîtrise de la ou des compétences visées par le cours, la politique ne renseigne pas, comme elle pourrait le faire, sur la manière de comptabiliser la réussite des divers éléments de compétence en vue de la note finale.

À ce propos, l'évaluation de la qualité de la langue et de la présentation des travaux écrits ne devrait pas pouvoir dispenser de l'atteinte du seuil de passage spécifique déterminé pour le cours en question.

Pour ce qui est de la fraction de la note attribuée à la qualité du français, il serait bon que cette évaluation soit encadrée par des règles générales ou par une grille de correction

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4 commune. La Commission note avec intérêt que l'ITHQ évalue le français parlé; il serait intéressant de savoir quels sont alors les critères utilisés.

2.2.2 Remarques

La politique fait référence à quelques endroits aux standards définis par le ministre pour le programme ou pour les cours. Même si les cours ont été révisés récemment avec la collaboration de l'Institut, la PIEA pourrait prévoir qu'en vertu de l'art. 11 du Règlement et de la décision ministérielle du 6 janvier 1994, il reviendra ultérieurement à l'établissement lui-même de déterminer les activités d'apprentissage de l'ensemble de la composante de formation spécifique des programmes; les responsabilités à cet égard pourraient être définies dans la politique.

Le texte fait état à quelques reprises (p. 20) des diverses mentions qui peuvent s'inscrire au bulletin de l'élève. Parmi celles-ci figurent les mentions AB et AN qui, selon l'information de la Commission, ne sont plus utilisées.

3. Conclusion

Compte tenu des remarques précédentes, la Commission juge cette PIEA partiellement satisfaisante. Dans l'ensemble, les modalités et les actions exposées dans la politique devraient conduire à des évaluations de qualité et la Commission a pris bonne note du plan d'action contenu dans le texte de la politique. Malgré ses qualités, cette politique présente quelques lacunes en regard des nouvelles exigences du règlement sur le régime des études qu'il importe de combler.

La Commission demande donc à l'Institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec de combler ces lacunes en répondant aux recommandations qu'elle lui a formulées et de lui soumettre pour évaluation les amendements qu'il aura alors apportés.

La Commission d'évaluation de l'enseignement collégial

Jacques L'Écuyer, président

Recherche et analyse : Bengt Lindfelt, coordonnateur

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