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L Apprentissage, voie royale vers les métiers de l Artisanat

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Academic year: 2022

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Sommaire

I / L’Artisanat bouge l’image de l’apprentissage

Une phase suspens : cherchez Arnaud ! . . . . 1 La révélation : il est apprenti ! . . . . 3 II / L’Apprentissage jugé par la génération d’Arnaud . . . . 4

III / Aujourd’hui, l’apprentisssage rénové propose

à Arnaud un enseignement pluridisciplinaire. . . . 5

IV / La condition de l’apprenti dans l’entreprise,

elle aussi, a changé. . . . 7 V / Apprentissage mode d’emploi. . . .9 VI / Contacts utiles. . . . 10

L’Apprentissage, voie royale

vers les métiers

de l’Artisanat

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I / L’Artisanat bouge

l’image de l’apprentissage

Après Gad Elmaleh, qui avec panache et humour vantait auprès des jeunes l’Artisanat, ses métiers et leur offre d’avenir professionnel, dans les radios musicales au premier trimestre, la “ Première entreprise de France ” débute une campagne interactive TV + Internet, dédiée à la valorisation de la formation par l’apprentissage.

Depuis début 2004, la communication de l’Artisanat décline la thématique de la valorisation sociale qu’il offre à celles et ceux qu’il regroupe : après l’artisan, dans les films TV

“Le Couple” et “Le Dîner”, ce sont aujourd’hui les apprentis qui tiennent la vedette, érigés en jeunes gens “bien dans leurs baskets”

et convoités pour leur succès.

Résolument différente et innovante, tant dans la forme que dans le ton, cette campagne est tissée autour d’un nouveau personnage : Arnaud. La rumeur le fait d’abord virtuel- lement et mystérieusement exister, avant d’afficher sur les écrans TV et sur la toile sa véritable identité.

Nom de code : Arnaud

(un jeune inconnu sur qui tous les regards se portent)

Cette campagne se décline en 2 phases : Du 9 au 18 mai, durant une action de “tea- sing” multimédia, l’Artisanat s’efface au seul bénéfice de l’invisible Arnaud. Ce personnage mystère fait partout parler de lui : sur le web, sur les ondes d’NRJ et jusque dans la rue où il s’affiche… en négatif solarisé, avant d’avoir le beau rôle, à partir du 12 mai, dans un film TV qui cultive l’expectative : les filles n’ont d’yeux que pour ce héros qu’on ne voit toujours pas !

A partir du 19 mai, les masques tombent. La révélation est apportée à l’écran par Aurélie et signée par l’Artisanat : Arnaud, c’est qui ? Eh bien, comme elle : un apprenti !

UNE PHASE SUSPENS : CHERCHEZ ARNAUD !

En amont de la diffusion TV du film à suspens, une forte campagne basée sur la rumeur est lancée sur Internet.

e-mailing

La campagne s’ouvre par un envoi massif de courriels à 380 000 jeunes âgés de 12 à 17 ans, les invitant à chercher et découvrir un mystérieux Arnaud sur Internet.

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www.arnaudcestqui.com

Dés le 9 mai, un site web dédié à cet Arnaud est mis en ligne. On y découvre des bribes d’info sur le personnage, à tra- vers les témoignages de copains et d’un de ses amis, Gad Elmaleh lui-même. Son por- trait est esquissé à travers ses centres d’in- térêt, ses passions. Le film d’une fête est présenté, avec chaque jour une nouvelle fin possible. Il est fortement conseillé d’en- voyer ces vidéos à ses amis. Mais toujours pas d’Arnaud à l’image…

A partir du 12 mai, le site propose un jeu concours,“Cherchez Arnaud”, doté de nombreux cadeaux, comme une toute nouvelle console de jeu portable, des lecteurs-enregistreurs- radios MP3, des années de concerts, des places de cinéma…

Campagne internet

Du 9 au 19 mai, pour amplifier l’action virale autour d’Arnaud et attiser la curiosité des jeunes internautes, une campagne de “buzz” (rumeur) est lancée via des bandeaux, bannières et flash sur les moteurs de recherche, les “chats” et les sites web les plus fréquentés par les 13/24 ans (Lycos, le réseau AD4Young, MSN Messenger, Caramail, le site NRJ).

Street marketing

Du 9 au 16 mai, près de 45 000 affiches sont apposées dans les 10 plus grandes villes de France, sur les lieux les plus fortement fréquentés par les adolescents. Arnaud n’y apparaît jamais qu’en silhouette, incitant toujours à chercher qui il est.

Opération NRJ

Du 9 au 13 mai, une série de messages radio de 10’’ sollicite des auditeurs de NRJ qu’ils recherchent Arnaud sur le web, tandis que les animateurs de l’émission “Sans Interdit”, chaque soir entre 21h00 et 24h00, les invitent à participer à un second jeu concours relayé sur nrj.fr

Spot TV

Réalisé par Alexandre Coffre (1), jeune réalisateur qui monte, le film TV “La fête” (30’’) portera à son tour à l’écran, à partir du 12 mai, l’incon- tournable interrogation : Arnaud, c’est qui ? Ce qu’on y apprend c’est qu’il fait tourner la tête des filles, mais… qu’elles ne paraissent pas connaître le même garçon ! Et dans le flou volontaire qui clôture le film, on est à nouveau renvoyé sur le fameux site susceptible d’enfin nous renseigner : www.arnaudcestqui.com.

(Diffusion du 12 au 18 mai sur les chaînes hert- ziennes – TF1,F2, F3, M6 – le câble, le satellite et même la TNT)

(1) Alexandre Coffre, 32 ans. Quelques références : films TV de Ketchup Heinz, 20 minutes, Axa, Toyota ; court-métrage “Tarif unique”.

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LA RÉVÉLATION : IL EST APPRENTI !

Nouveau spot TV

A partir du 19 mai, le spot TV diffusé nous révèle qu’Arnaud, comme sa copine Aurélie, est un apprenti. Et Arnaud nous invite à découvrir son ’blog’.

(Diffusion sur les mêmes chaînes, du 19 mai au 12 juin).

e-mailing vers les jeunes internautes

Le 19 mai au matin, un courriel est adressé à toutes celles et tous ceux qui ont participé au jeu concours sur le site d’Arnaud. Ils reçoivent ainsi la possibilité de découvrir en avant- première la révélation, ainsi qu’une invitation à participer au nouveau jeu mis en ligne sur le ’blog’ d’Arnaud.

Ouverture du ’blog’ d’Arnaud

Le 19 mai, le site arnaudcestqui.com disparaît au profit de leblogdarnaud.com. Et ce dispo- sitif internet rejoint le site de l’Artisanat : artisanat.info

Fenêtre ouverte sur l’apprentissage dans l’Artisanat, le ’blog’ d’Arnaud se veut un outil péda- gogique et ludique, constitué de plusieurs rubriques et zones d’échanges, dont notamment :

•la tribune d’Arnaud, où il nous parle de son apprentissage, évoque l’expérience de ses amis apprentis, voire des artisans qu’ils connaissent ;

•les passions des amis d’Arnaud, rubrique construite autour de six thèmes passion privilégiés par les jeunes (musique, sport, mécanique, mode & tendances, maison & décoration, gour- mandise) et liés à de nombreux métiers de l’Artisanat ;

•l’accès à deux forums, “Choisir un métier” et “Se former” ;

•un jeu quizz, permettant de circuler transversalement dans les différentes parties du ’blog’.

Interactif, ce site propose, via l’activation de liens, d’accéder à des témoignages audio, des reportages vidéo, des fiches métiers, les adresses des établissements de formation, etc.

Émission spéciale sur NRJ

Le 19 mai, de 21 h à minuit, les animateurs de l’émission de libre antenne “Sans interdit”

sur NRJ ouvrent le débat sur les métiers de l’Artisanat et la formation en apprentissage.

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II - L’apprentissage jugé par la génération d’Arnaud

Par sa nouvelle campagne, la “Première entreprise de France.” cherche à convaincre les jeunes de la génération d’Arnaud, les adolescents en particulier : la formation en apprentissage est LA voie pour accéder à la parfaite maîtrise d’un des 250 métiers de l’Artisanat. Basé sur l’alternance des enseignements théorique et pratique dispensés respectivement en établissement scolaire et en entreprise, l’apprentissage est une filière incomparable pour la transmission de savoir-faire très spécifiques en même temps que l’acquisition de compétences concrètes en termes de gestion, commercialisation et communication. Le tout assurant le développement du sens des responsabilités et de l’autonomie.

DEPUIS 2001*, L’IMAGE DE L’APPRENTISSAGE S’AMÉLIORE AUPRÈS DES JEUNES

L’apprentissage n’est plus dévalorisant :78 % des jeunes de 15 à 24 ans réprouvent l’idée que ce mode de formation puisse être réservé aux élèves en échec scolaire.

En revanche, selon Thomas, apprenti métallier de 19 ans, “l’apprentissage a une mauvaise image auprès des parents. C’est dommage, car on y apprend un métier, et en plus dans ces métiers de l’arti- sanat il n’y a pas de chômage.” Trente-cinq heures de travail par semaine, cinq semaines de congé par an et un salaire, encore modeste : pour Bertrand, apprenti en serrurerie, “l’appren- tissage permet d’acquérir un métier et de rencontrer des gens différents : c’est donc enrichissant”.

L’apprentissage représente aussi un atout sur le plan professionnel et social : 95 % des jeunes interrogés*pensent que “l’apprentissage prépare bien à la vie professionnelle”.

“C’est un bon moyen d’insertion dans le milieu professionnel, on y découvre ce qu’est le travail en entreprise”, estime Jennifer, en 2èmeannée de Brevet professionnel en peinture en bâtiment.

“Après ma troisième, les conseillers d’orientation m’ont poussée à faire un BEP en comptabilité, mais moi je voulais entrer en apprentissage. J’ai donc passé mon BEP, puis j’ai annoncé à mes parents que je voulais faire un CAP en peinture. Mon père était réticent. Mais j’ai trouvé une bonne entreprise, à taille humaine, et il est rassuré. Je compte maintenant accumuler le plus d’expérience possible pour créer, plus tard, mon entreprise.”

Mais l’apprentissage n’est pas suffisamment connu des jeunes eux-mêmes :

ils sont 95 % des sondés*à demander “que l’apprentissage soit davantage valorisé en France. Par exemple, les relations entre l’apprenti et le patron ont complètement changé, juge Harmony, à 17 ans apprentie en deuxième année de menuiserie, car je ne crois pas qu’autrefois l’apprenti pouvait tutoyer son patron”. “Pour moi, l’apprentissage, c’est apprendre un métier qui m’intéresse, et en plus en étant rémunéré”, plaide Jérôme, 19 ans, apprenti en pre- mière année de BEP pâtisserie. “On doit être intéressé, mais le patron aussi, lui, doit être intéressant, car c’est lui qui nous transmet son savoir.” Et tous souhaitent une meilleure information encore sur l’étendue des cursus, du CAP jusqu’au titre d’in- génieur, ainsi que sur la diversité des formations proposées.

* Source : baromètre « Le regard des Français sur l’Artisanat » réalisé par Tns-Sofres pour le Fonds national de promotion et de communication de l’Artisanat (FNPCA), en juin 2001, avril 2003 et mai 2004 auprès d’un échantillon représentatif des 15-24 ans selon la méthode des quotas

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III - Aujourd’hui,

l’apprentissage rénové propose à Arnaud un enseignement pluridisciplinaire

Aujourd’hui, l’apprentissage a beaucoup changé et continue sans cesse d’évoluer. Il y a un peu plus d’une trentaine d’années encore, il se faisait exclusivement en entreprise. Le processus de scolarisation de la formation professionnelle en alternance n’a pris son essor que dans la seconde moitié du XXesiècle. Et c’est seulement en 1971 qu’ont été créés les premiers Centres de Formation d’Apprentis (CFA).

Un enseignement individualisé

L’enseignement professionnel traditionnel a vécu. Dans les CFA, on parle désormais de plus en plus de “parcours individuels de formation”. Le formateur ne s’adresse pas à trente jeunes à la fois. Il n’a plus “une classe” en face de lui, mais doit prendre en compte le rythme propre de chaque apprenti et composer avec le rythme spécifique à chaque entreprise d’accueil.

Le formateur n’est plus à distance sur une estrade, mais gère et accompagne des situations très concrètes et diversifiées. La formation en CFA offre ainsi à chaque apprenti l’acquisition de connaissances nouvelles, adaptée à sa propre réalité. Il ne s’agit plus simplement de trans- mettre des savoir-faire, mais aussi d’aider chacune et chacun à mobiliser ses ressources propres afin d’acquérir son autonomie.

Une élévation des qualifications

Auparavant, l’apprentissage était enclavé au niveau V, celui du CAP. La loi de 1987 a permis l’élévation des qualifications au niveau IV, celui du Bac Pro. Actuellement de plus en plus de CFA forment jusqu’au BTS, voire même jusqu’au niveau II, celui de la licence.

L’implication des maîtres d’apprentissage

Autrefois, les relations entre CFA et entreprises artisanales étaient quasi inexistantes.

Aujourd’hui, les CFA travaillent en totale synergie avec les maîtres d’apprentissage, de plus en plus étroitement impliqués dans l’organisation de l’alternance. Des réunions régulières permettent de répartir les parts respectives prises par l’entreprise et le CFA dans l’enseigne- ment. Un “document de liaison” formalise les décisions prises lors de ces réunions. Ainsi se construit la très réelle complémentarité entre les rôles distinctifs de l’entreprise et du CFA.

De nouveaux outils pédagogiques

Aujourd’hui, le contenu des formations comprend l’enseignement d’une langue vivante obligatoire. Mais aussi, en plus de matières traditionnelles comme les mathématiques, le dessin technique ou encore les sciences physiques ou chimie, selon les cursus, des cours de gestion

Faculté des métiers d’Evry

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et de communication. Utilisés comme outils pédagogiques, l’informatique et Internet font également partie intégrante des modes de formation des apprentis. Et les CFA savent s’adapter : en 5 ans, les savoirs en mécanique automobile, par exemple, ont été intégralement renouvelés, afin de coller à l’évolution incessante des technologies.

L’ouverture sur l’Europe

Désormais, les CFA développent aussi des sections “européennes”. Et plusieurs actions sont mises en place dans ce sens :

•le placement longue durée, dans le cadre du programme Leonardo : après un stage intensif de trois mois, les apprentis diplômés partent huit mois comme stagiaires dans une entreprise hors Hexagone. Essentiellement en Grande-Bretagne et en Allemagne.

•les sections d’apprentissage à mobilité européenne (SAME) : sélectionnés dès l’entrée, les jeunes suivent un programme renforcé en Anglais et partent deux fois trois semaines en entreprise dans un pays européen.

•les échanges : il s’agit de déplacements de trois semaines entre différents pays partenaires, comme l’Angleterre, l’Italie ou encore l’Espagne.

Les apprentis, eux aussi, sont des “étudiants”

L’apprentissage rénové se prépare un bel avenir. Ici et là, avec le soutien des Chambres de Métiers et de l’Artisanat, des organisations profession- nelles, des Conseils généraux et des Conseils régionaux, s’ouvrent des

“Facultés des métiers”, des “Campus”, des “Instituts” ou des “Universités des métiers”. Comme à Évry (Essonne), à Villiers-le-Bel (Oise), à Pau (Pyrénées-Atlantiques) ou encore à Rennes (Ille-et-Vilaine).

Objectif :élever le niveau des qualifications afin de revaloriser l’appren- tissage et attirer un public plus large vers les métiers de l’Artisanat.

Dès septembre 2005, le CFA de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat du Nord, en collaboration avec l’Institut d’Administration des Entreprises (IAE) de Valenciennes, préparera les bacheliers à une licence en Gestion, option “entrepreneuriat en Artisanat”. Les jeunes disposeront ainsi de fortes compétences et en technique et en gestion leur ouvrant grand l’accès à la reprise d’entreprise.

En Poitou-Charentes, la Chambre régionale de Métiers et de l’Artisanat a créé son propre label : “l’Académie des Métiers”. Celle-ci fonctionne sur une organisation par pôles d’excellence : filières bois, mécanique, électro- technique, etc. Chaque pôle est porté par un expert. Cette formule, unique en France, met en adéquation les besoins de recrutement des entreprises artisanales de la région et les formations à pourvoir : formation initiale pour les jeunes, formation continue pour les professionnels.

Faculté des métiers de Ker Lann

Institut des Métiers de l’Artisanat de Villiers-le-Bel.

Crédit photo: Hervé Abbadie.

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IV - La condition de l’apprenti

dans l’entreprise, elle aussi, a changé

Soucieux avant tout de transmettre leur savoir-faire, ou trop passionnés par leur métier, les artisans ne prêtaient souvent pas suffisamment attention aux demandes de leurs apprentis.

Mais ceux-ci ont appris à comparer les avantages offerts par les entreprises artisanales à ceux proposés par les grandes entreprises. Aussi, depuis quelques années, le monde des artisans a-t-il réagi. Et aujourd’hui ils accordent une attention nouvelle aux préoccupations d’Arnaud et de ses congénères.

De meilleures conditions de travail

L’informatique et le multimédia ont investi les entreprises artisanales. L’innovation se traduit également par l’intégration de techniques de pointe qui portent l’Artisanat vers un niveau de productivité et de performances plus élevé. La recherche et l’ingénierie ont permis d’innover. Les nouveaux matériaux, l’outillage de précision, l’accroissement de la mécanisation de certaines tâches ont modifié le quotidien des artisans, en réduisant la pénibilité de leurs métiers. C’est dans les entreprises artisanales que les effets positifs des innovations se manifestent le plus nettement.

Même s’il reconnaît que la finesse du travail s’acquiert l’outil à la main, Pierre Danger, artisan menuisier, est convaincu de la nécessité d’intégrer l’innovation dans l’entreprise :

“Depuis une dizaine d’années, nous disposons d’un matériel très performant qui nous apporte un confort de travail et répond à des exigences de qualité. Les nouveaux matériaux, comme les bois rétifiés (traités à haute température), sont exploités pour parfaire l’esthétisme de nos pièces. Les matériaux de synthèse (bois/métal, bois/carbone) et les alliages spéciaux en résine et carbone nous permettent de travailler la résistance pour mieux servir notre créativité.”

Le contrat d’apprentissage : un contrat de travail, avec salaire et congés payés

Le contrat d’apprentissage est un véritable contrat de travail entre l’apprenti et l’entre- prise. Par sa signature, l’employeur s’engage à former l’apprenti. Ce dernier accède à un statut de salarié avec les droits qui s’y rapportent (rémunération, couverture sociale, congés payés...).

Dans les années 60, les apprentis touchaient un salaire ridicule, voire rien du tout ; l’employeur n’étant alors soumis à aucune obligation en la matière. Aujourd’hui, leur rémunération est fixée par la loi et elle est indexée.

L’apprenti perçoit en effet un salaire calculé en pourcentage du SMIC, qui évolue (de 25 à 78 %) en fonction de son âge et de l’année d’exécution du contrat.

Le contrat d’apprentissage permet aussi aux apprentis de bénéficier des congés payés accordés aux salariés. Dans la charcuterie de Christophe Tourneux, l’ensemble du personnel, apprentis inclus, bénéficie de six semaines de congés par an, d’un treizième mois de salaire et de primes exceptionnelles. Partout, des efforts sont faits en ce sens par les artisans pour fidéliser leurs salariés et motiver les jeunes.

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Le temps de travail aménagé

Bien souvent attentifs au prestige supposé des grandes entreprises, les jeunes aujourd’hui révisent peu à peu leur appréciation. L’entreprise artisanale devient plus attractive. “Cette avancée contribue à valoriser l’image de l’entreprise artisanale. Les avantages de la petite entreprise (relations humaines, suivi personnalisé de l’apprenti, polyvalence du métier) sont désormais assortis de ceux de la grande entreprise.”

“Les 45 h de travail par semaine, l’assemblage manuel, le collage avec la presse à plaquer et le “tout- manuel”, c’est fini, indique Pierre Danger, artisan menuisier. Les conditions de travail se sont nettement améliorées, et tout le monde en profite.”

Dans l’entreprise de plomberie et chauffage Lhéritier, les 35 h et les RTT ont fait leur entrée. Issu de cinq générations d’artisans plombiers, Jean-Paul Lhéritier se souvient de ses semaines de 50 h de travail qui s’achevaient le samedi midi. Les apprentis travaillent aujour- d’hui 35 heures par semaine. Divers aménagements sont possibles, comme dans l’entreprise de chaudronnerie Mouteau Nicoll, où les apprentis sont en week-end le vendredi à midi.

Et même les chèques vacances

Depuis plusieurs années, les organisations professionnelles de l’artisanat et les syndicats de salariés multiplient les accords tendant à favoriser l’introduction d’avantages sociaux dans les entreprises artisanales.

La plupart des artisans sont aujourd’hui en mesure de proposer à leur personnel des dispositifs qui jusqu’alors étaient réservés aux entreprises de plus de 50 salariés : chèques vacances, chèques déjeuner, intéressement, complémentaire santé...

A titre d’exemple, le 2 mars 2000, l’UPA (Union Professionnelle Artisanale) a signé avec les syndicats de salariés un accord-cadre visant au développement des chèques vacances dans les entreprises artisanales. Cet accord a déjà été décliné dans plusieurs branches, notamment dans le bâtiment (accord CAPEB du 29 mars 2002).

Ainsi, apprentis et salariés de l’artisanat apprécient l’amélioration de leur environnement de travail. De leur côté, les entreprises artisanales, qui pour la plupart connaissent des difficultés de recrutement, trouvent là un moyen d’attirer un plus grand nombre de jeunes et de fidéliser leurs salariés. Une évolution gagnante pour tout le monde donc.

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V - Apprentissage mode d’emploi

Voie royale vers les métiers de l’Artisanat, l’apprentissage est caractérisé par “un contrat”

offrant aux jeunes, de 16 à 25 ans, d’alterner des périodes d’études et de travail en entreprise tout en étant rémunéré.

Les objectifs

• Donner à tous les jeunes de 16 à 25 ans, ayant satisfait à l’obligation scolaire, un enseignement général et professionnel, sanctionné par un diplôme technologique ou professionnel, ou un titre homologué par l’Etat. On peut y accéder dès l’âge de 15 ans, à la condition de sortir d’une classe de 3e.

• Rééquilibrer le marché du travail dans une conjoncture où les entreprises artisanales peinent à recruter du personnel qualifié. On estime à 300 000 le nombre de postes à pourvoir, alors que 415 000 jeunes demeurent sans emploi.

Une méthode

• Filière de formation professionnelle qualifiante, l’apprentissage est dispensé en alternance : d’une part en Centre de formation d’apprentis (CFA) ou en écoles ou lycées professionnels, à raison de 400 heures minimum par an ; d’autre part en entreprise, avec un CDD de 1 à 3 ans.

• Outre les Facultés ou Universités des Métiers, nombre de Chambres de Métiers et de l’Artisanat et d’organisations professionnelles, ont créé et gèrent leur CFA. Elles y proposent une vaste palette de qualifications, titres et diplômes. Quel que soit leur statut, ces établis- sements sont assujettis au contrôle pédagogique de l’Education nationale.

• Dans l’entreprise, l’apprenti est encadré par un maître d’apprentissage qui l’accompagne dans l’acquisition des compétences techniques nécessaires à l’obtention de son diplôme, en liaison étroite avec le CFA.

Des atouts

• Des études rémunérées : la rémunération de l’apprenti est calculée en pourcentage du SMIC, en fonction de l’âge de l’apprenti et de l’année d’exécution de son contrat (de 25 % à 78 %).

• Une expérience essentielle : l’immersion dans l’entreprise et la découverte de son fonctionnement en situation réelle, favorisent l’intégration future dans le monde professionnel.

• Un parcours de qualification sur mesure : conçu pour répondre au projet professionnel de chacun, l’apprentissage offre la possibilité de construire son propre parcours de formation, du CAP jusqu’à Bac + 5.

Un système de passerelles, entre les formations en alternance sous statut scolaire et celles sous statut d’apprentissage, permet à l’apprenti d’intégrer en cours d’année une formation initiale, et au lycéen d’entrer en section d’apprentissage.

• Un passeport pour l’emploi : l’apprentissage permet de trouver un emploi rapidement.

8 apprentis sur 10 sont embauchés à l’issue de leur formation. 75 % des diplômés bénéfi- cient d’un contrat de travail à durée indéterminée dans les trois ans. Et 50 % des diplômés deviennent chefs d’entreprise dans les 10 ans qui suivent leur entrée dans la vie active.

• La revalorisation du statut : dès la rentrée 2005, les apprentis deviendront “apprentis, étudiants des métiers”. Ils recevront, notamment, une carte d’étudiant et bénéficieront ainsi des mêmes avantages que ceux liés au statut d’étudiant.

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VI - Contacts utiles

Assemblée Permanente des Chambres de Métiers et de l’Artisanat

(APCMA)

12, avenue Marceau - 75008 - Paris Tél : 01 44 43 10 00

www.apcm.com

Union Professionnelle Artisanale (UPA)

53, rue Ampère - 75017 - Paris Tél : 01 47 63 31 31

www.upa.fr

Métiers de l’Alimentation Confédération générale de l’Alimentation de détail (CGAD)

15, rue de Rome 75008 - Paris Tél : 01 44 90 88 44

www.cgad.fr

Métiers du Bâtiment

Confédération de l’Artisanat

et des Petites Entreprises du Bâtiment (CAPEB)

2, rue Béranger 75003 – Paris Tél : 01 53 60 50 00

www.capeb.fr

Métiers de la Production et des Services

Confédération Nationale de l’Artisanat des Métiers et des Services

(CNAMS)

8, Impasse Daunay 75011 - Paris Tél : 01 44 93 20 44

www.cnams.fr

Ministère délégué aux P.M.E, au Commerce, à l’Artisanat, aux Professions libérales et à la Consommation

Direction du Commerce, de l’Artisanat, des Services et des professions libérales (Dcaspl)

Service des formations

3 - 5, rue Barbet de Jouy 75007 - Paris Tél : 01 43 19 24 24

www.pme.gouv.fr

Ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche

Service des formations Mission Orientation

110, rue de Grenelle 75007 - Paris Tél : 01 55 55 06 15

www.education.gouv.fr

Tout sur les métiers de l’Artisanat www.artisanat.info

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