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L internet très haut débit jusqu au village

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Academic year: 2022

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Vendée Numérique

L’internet très haut débit jusqu’au village

En attendant le déploiement des réseaux de fibre optique sur l’ensemble du département à l’horizon 2025, Vendée Numérique lance une offre alternative : la

connexion internet en très haut débit radio sur un réseau ouvert dès le 3 juin.

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Radio fidélité à Nantes

Des locaux inaugurés

La radio chrétienne poursuit son développement.

Jeudi 16 mai, devant de nombreuses personnalités, les responsables ont officialisé leur présence au coeur de la cité des Ducs de

Bretagne.

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La Joliverie

Le MicroJoule 5 pulvérise les records

Le petit bolide présenté le 14 mai s’est brillam- ment illustré à Valenciennes en réalisant 2.126 km avec un litre d’essence. Un résultat prometteur pour l’ensemble des acteurs du projet.

Municipales de mars 2020

Dominique Bonnin tête de liste à Luçon

Le maire de Luçon a décidé de ne pas rempiler au terme de son mandat. Son premier adjoint compte reprendre le flambeau.

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Actes d’homophobie

Un groupe d’étudiants de l’Ices mis en cause

Éric de Labarre fustige le comportement d’une dizaine d’étudiants suspectés de participation le 18 mai à La Roche- sur-Yon à une agression homophobe. Il annonce des sanctions « exemplaires ».

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Cathédrale de Nantes

Par la lettre et l’image

Quatre membres de l’association des Amis de la cathédrale viennent de publier un ouvrage pédagogique sur le monument. Un travail approprié à tous les publics et richement doté de textes et de photos.

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Publiez vos annonces légales et judiciaires dans toute la France

Coup de projecteur

Mardi 28, France 3, 21 h 00

Lire en page Télé

Le Voyageur

© Manuelle TOUSSAINT / TELECIP / FTV

LE CARRÉ DE COUËRON - 57, RUE DES VIGNERONS - 44220 COUËRON - RÉDACTION 02.40.29.16.91 • 6, BD ARISTIDE-BRIAND - LA ROCHE/YON - RÉDACTION 02.51.47.96.86 DIFFUSION - PUBLICITÉ : TÉL. 05 24 07 39 63 - ANNONCES LÉGALES : Tél. 05 56 44 72 24 - Fax 05 56 44 23 70

74

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ANNÉE 1,50 €

24 MAI 2019 N° 3543

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C ’est en présence de Fran- cois De La Soujeole, pré- sident de Radio Fidélité, de Stéphanie Houel, conseillère régionale, de l’évêque de Nantes, Mgr Jean-Paul James et de Ghis- laine Rodriguez, conseillère munici- pale du quartier Malakoff-St-Dona- tien que l’inauguration des locaux de la radio chrétienne s’est effec- tuée. Désormais installée au 6, rue Malherbe, à, deux pas de la gare et du château des Ducs de Bretagne, la radio offre de nouvelles facilités de travail, tant pour l’équipe des sept salariés que pour l’ensemble des 150 bénévoles qui viennent quotidiennement apporter leurs compétences et leurs expériences.

Parmi eux, d’anciens journalistes professionnels, des directeurs en communication, des professeurs mais aussi une importante somme de personnes des plus discrètes mais qui, sous le soleil de la foi, portent la radio par leurs prières et leur dévouement. De fait, Radio Fidélité détonne dans le paysage médiatique nantais par sa nature et son fonctionnement. Comme il

a été rappelé lors de l’inauguration, le déménagement contribue «  à poursuivre le développement tout en assurant un ancrage au cœur de la métropole ». Ceci favorisant les déplacements du cœur de la ville vers tout le territoire… une réalité inverse de ce qui était vécu lorsque la radio se trouvait en périphérie du centre de Nantes.

Moment de convivialité par excellence, l’inauguration a éga- lement constitué une opportunité pour souligner le chemin par- couru depuis la création du média en 1986. Un chemin qui aboutit aujourd’hui à proposer 80 émis- sions aux auditeurs, dont 49 pro- duites dans les studios, et à offrir une vingtaine de retransmissions par an. Présente sur trois fré- quences 24/24h, la radio dépasse la barre des 300.000 auditeurs par mois. Et la tendance pourrait bien être revue rapidement à la hausse, comme l’explique le directeur en poste depuis 2015, Christophe Cousseau : « Le 2 juillet prochain, toute la zone de la Presqu’île gué- randaise va enfin pouvoir bénéfi-

cier de la couverture numérique.

L’émetteur, basé à Guérande, va ainsi toucher un bassin de près de 100.000 personnes. Nous nous réjouissons de pouvoir devenir accessible d’autant que de nom- breuses forces vives du diocèse se trouvent sur ce territoire. Il y a une vraie attente ».

La singularité du média local s’ancre par une étroite collabora- tion avec les autorités diocésaines mais par une indépendance de ligne éditoriale. De nombreux grands rendez-vous religieux sont ainsi couverts. La fin mai et le mois de juin en sont d’ailleurs une belle expression avec la fête de l’Ascen- sion et les ordinations à venir. Cette proximité contribue pleinement à entretenir le dynamisme diocésain et l’intérêt de ceux qui en sont les acteurs. Et ils sont de plus en plus nombreux à être visibles grâce à la nouvelle localisation des studios, comme le reconnaît Christophe Cousseau  : «  Nous avons pu le constater en ouvrant nos nouveaux locaux. De plus en plus d’audi- teurs se sont naturellement dépla- cés pour participer aux émissions.

Parmi elles, beaucoup de per- sonnes à mobilité réduite ». La nou- velle adresse de radio Fidélité tient toutes ses promesses et rapproche encore davantage les habitants de la Métropole, mais pas seulement, de leur média. Un média qui, mal- gré les remous et les vicissitudes du quotidien, réussi à être, avec cohérence… Une voix chrétienne dans le monde d’aujourd’hui.

Vincent GAUTIER

Radio Fidélité, 6 rue Malherbe, BP 11312 44013 Nantes. Tel. 02.40.69.27.27. www.

radiofidelite.com

RADIO FIDÉLITÉ À NANTES

Les nouveaux locaux inaugurés

Jeudi 16 mai, en présence de nombreuses personnalités locales, les membres du média chrétien nantais ont inauguré leurs nouvelles installations situées à deux pas

de la cathédrale. Un moment important pour cet acteur chrétien de l’information.

François de la Soujeole, le président de la radio.

Vincent GAUTIER

Christophe Cousseau, directeur, et François de la Soujeole, officialisent la présence du média dans les nouveaux locaux devant de nombreux auditeurs venus assister à

l’événement.

Vincent GAUTIER

Le mardi 28 mai 2019, les Équipes du Rosaire se réunissent à Saint-Julien-de-Concelles pour le rassemblement diocésain annuel intitulé Nous osons dire. Aujourd’hui, près de 600 personnes à travers le diocèse participent à ces Équipes du Rosaire qui ont pour slogan Vivre l’Évangile avec Marie. Lors du rassemblement, Mgr Jean-Paul James, évêque de Nantes et le Frère François-Dominique Forquin, aumônier national, seront présents l’après-midi.

Chaque mois les équipes se retrouvent chez l’un ou l’autre à tour de rôle, non pas pour réciter le chape- let mais pour méditer ensemble la Parole de Dieu, à l’aide d’un feuillet proposé par le mouvement. Les

textes sont lus partagés et accueillis ensemble, ils ont toujours un lien avec les Mystères du Rosaire, d’où le nom du mouvement. La prière d’une dizaine d’un chapelet permet à ceux qui le souhaitent d’exprimer leurs intentions de prière. Chaque jour, les membres de l’Équipe s’engagent à prier, chez eux, une dizaine du chapelet en méditant un court passage de l’Écriture Sainte relatif à un Mystère du Rosaire.

Rassemblement des Équipes du rosaire à Saint-julien-de-Concelles, route Clémence Lefeuvre. Mardi 28 mai 2019 de 9h30 à 16h10.

Téléphone : 02.51.81.08.36. E-mail : donnatienne.viaud@orange.fr

ÉQUIPES DU ROSAIRE

Un rassemblement fin mai

D imanche 26 mai, les citoyens européens sont appelés aux urnes pour élire leurs députés au Parlement européen. Voilà qui est d’une simplicité biblique (si tant est que la Bible soit simple...) : vive la démocratie parlementaire !

On est pourtant bien loin de la banalité d’une démarche démocratique simple, claire, lisible.

D’abord, les Britanniques votent. Voilà déjà une invraisemblable curiosité, voire la distorsion grotesque d’un système que les occidentaux prônent depuis deux siècles.

Organiser des élections dans un pays qui a choisi de se retirer d’une structure dans laquelle il va envoyer des représentants, dont beaucoup d’entre eux sont hostiles à l’institution dans laquelle ils vont siéger et qui va les payer, c’est croquignol.

On peut se demander d’ailleurs quelles peuvent bien être les motivations, du moins les motivations sérieuses, des centaines de candidats briguant les suffrages de leurs compatriotes et cherchant à se faire élire sur une espèce de programme-suicide !

Mais il y a bien d’autres problèmes dans cette élection de 2019, encore que ceux-ci soient moins nouveaux et moins absurdes. Le premier d’entre eux étant, comme d’habitude, du moins en France, le référendum pour (rarement) ou contre (le plus souvent) le gouvernement de Paris.

Cette année, l’on touche même le fond puisque la campagne du parti majoritaire est entièrement centrée sur Emmanuel Macron. Certes, le Président de la république a fait de l’Europe son cheval de bataille. Mais de là à s’enfermer dans un véritable processus plébiscitaire…

Quant à ses opposants, loin de s’occuper d’Europe, ce qui est le cadet de leurs soucis malgré un discours vaguement coloré de principes européens, ils se frottent les mains à l’idée de faire mordre la poussière à ce chef d’État que l’on considère toujours comme un intrus.

Et il y a le reste : la somme des peurs et des repliements qui accablent tous les peuples de l’UE et qui sont savamment entretenus par les partis opportunistes ou les pouvoirs démagogues devenus, avec le moindre illuminé complotiste, les coqueluches des réseaux sociaux.

Si avec tout ça l’Europe avance quand même et donne un peu à rêver, tant mieux. Mais c’est aux citoyens de se mobiliser pour prendre leur destin en mains !

Bernard VALETES

L’évangile du dimanche

Dimanche 26mai 2019 – VI

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dimanche de Pâques – C

Jean 14, 2-29

D. 26. SIXIÈME DIMANCHE DE PÂQUES.

(Actes 15, 1-2, 22-29 ; Ps 66, 2-3, 5, 7-8 ; Apocalypse 21, 10-14, 22-23 ; Jean 14, 23-29.) St Philippe Néri, prêtre, fondateur de l’Oratoire, † 1595 à Rome ; Ste Marie-Anne de Paredes, tertiaire franciscaine à Quito (Équateur), † 1645 ; Béranger, Bérangère, Prisque. (Semaine II pour l’Office.)

L. 27. Temps pascal. (Actes 16, 11-15 ; Ps 149, 1-2, 3-4, 5-6a, 9b ; Jean 15, 26 – 16, 4a.) St Augustin, évêque de Cantorbéry, † 604 ou 605 ; Brunon, Gaubert.

M. 28. Temps pascal. (Actes 16, 22-34 ; Ps 137, 1-2a, 2bc-3, 7c-8 ; Jean 16, 5-11.) St Germain, évêque de Paris, fondateur de l’abbaye de Sainte- Croix-Saint-Vincent, † vers 576 ; Guillaume, Margaret, Vilma.

M. 29. Temps pascal. (Actes 17, 15, 22 – 18, 1 ; Ps 148, 1-2, 11-12, 13, 14b ; Jean 16, 12-15.) St Paul VI, pape, † 1978 ; Ste Géraldine de Pise, ermite, † 1240 ; Aymar, Maximin, Ursule.

J. 30. ASCENSION DU SEIGNEUR. (Actes 1, 1-11 ; Ps 46, 2-3, 6-7, 8-9 ; Hébreux 9, 24-28 ; 10,

19-23 ; Luc 24, 46-53.) Ste Jeanne d’Arc, † 1431 à Rouen ; Bse Marie-Céline de la Présentation, clarisse, † 1897 ; Emmelie, Ferdinand, Mauguille, Lorraine.

V. 31. La Visitation de la Vierge Marie. (Sophonie 3, 14-18 ou bien Romains 12, 9-16b ; Cantique Isaïe 12, 2, 3, 4bcd, 4e-5, 6 ; Luc 1, 39-56.) St Félix de Nicosie, convers capucin en Sicile, † 1787 ; Perrette, Perrine, Pétronille, Sylvius.

S. 1er. St Justin, philosophe, martyr, † vers 165 à Rome. (Actes 18, 23-28; Ps 46, 2- , 8-9, 10 ; Jean 16, 23b-28.) St Clair d’Aquitaine, 1er évêque d’Albi, martyr, † IVe siècle ; Caprais, Flour, Jovin, Ronan.

D. 2. SEPTIÈME DIMANCHE DE PÂQUES.

(Actes 7, 55-60 ; Ps 96, 1, 2b, 6, 7b, 9 ; Apocalypse 22, 12-14, 16-17, 20 ; Jean 17, 20-26.) St Pothin, évêque de Lyon, Ste Blandine, et leurs compagnons, martyrs, † 177 ; St Marcellin et St Pierre, martyrs,

† 304 à Rome ; Clair, Elma, Majan, Nikita, Vital.

(Semaine III pour l’Office.) Journée mondiale de la communication.

LITURGIE

MAI-JUIN

BILLET

Encore un effort

pour que vive l’Europe !

Déjà, au début de son évangile, Jean nous parlait de la demeure de Dieu : notre monde et notre temps : « Il est venu chez lui » (Jn 1, 11).

Il nous rapporte aussi la pre- mière préoccupation des dis- ciples à l’égard du maître : « où demeures-tu ? » (Jn 1, 38) et Jésus de les inviter à venir voir (Jn 1, 39). En cet autre chapitre du même Livre, l’évangéliste nous confirme que la demeure du Père et du Fils sera chez celui qui garde sa Parole (v.23) en rapportant les propos de Jésus. Nous recevons ainsi la merveilleuse nouvelle qui fait de nos vies des demeures divines.

Pour cela, il faut qu’elles soient bien bâties sur le roc. (cf. Mt7, 24) Le roc de sa Parole et la conscience parfaite de la pré- sente de Jésus dans nos vies.

Le Père et le Fils viendront chez nous où « ils se feront une demeure » (v.23). C’est là où ils se sentiront bien. C’est là où ils ne se sentiront pas en « pays conquis » mais sur une terre accueillante, hospitalière et

confortable. Le moindre indice d’humanité et de respect de la Parole, le moindre détail d’hu- manité et d’ouverture à Dieu, seront les signes extérieurs qu’une telle maison est ouverte et accueillante. Souvenons- nous de cette autre parole de Jésus envoyant ses disciples en mission. C’est du même ordre : « Dans chaque ville ou village où vous entrerez, informez-vous pour savoir qui est digne de vous accueillir, et restez là jusqu’à votre départ.»

(Mt 10, 11)

Riches de cette belle expé- rience de la résurrection du Christ, comment nous prépa- rons-nous à ce que le Père et le Fils viennent chez nous ? Il ne s’agit pas du nombre d’étoiles de notre hôtel ou du confort de notre maison d’hôte.

Il s’agit explicitement de notre propre ouverture à la Parole de Dieu qui, une fois de plus peut se résumer : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ton

intelligence, et ton prochain comme toi-même. » (Lc 10, 27) Voilà les signes de notre conversion au Salut pour que nous devenions sa demeure.

Pour cela, nous n’y arrive- rons jamais seuls et l’Esprit Saint sera notre seulement la source de notre vitalité spiri- tuelle, mais aussi le tremplin de nos gestes de charité. Sans Lui nous ne pouvons rien faire.

Il est l’Esprit d’audace, de force, de folie même dans un monde aux vieilles bâtisses trop sages.

La sagesse, la quiétude, ne riment pas forcément avec la Paix, surtout celle que nous donne le Seigneur. Ce n’est pas une paix purement sociale mais c’est aussi une paix du cœur. C’est aussi cela qui fera que notre demeure sera accueillante.

Pas d’angoisse, ni de frayeur. Simplement la paix qui nous fait dire sans cesse, avec la force de l’Esprit : « Le Christ est vraiment ressuscité et j’en suis son témoin. »

Gérard Crozat, diacre

Carrefour des croyants

NANTES

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CATHÉDRALE DE LA NANTES

Un bâtiment en mots et en images

L’association des Amis de la cathédrale vient de publier un nouveau support de communication permettant de saisir les différentes facettes du plus grand édifice chrétien du diocèse. Réactualisé et enrichi icônographiquement, ce nouvel outil s’adresse à tous les visiteurs... et plus

encore.

E lle attire plus de 400.000 visi- teurs tous les ans et constitue l’un des monuments les plus emblématiques de Nantes. Placée au cœur de la ville, elle fait conver- ger les chrétiens, les touristes, les artistes, les férus d’histoire, les passionnés d’architecture, les non- croyants, les familles mais aussi toutes celles et ceux qui perçoivent dans ses formes et ses couleurs, l’illustration vivante de la cité des Ducs de Bretagne et de ses habi- tants. Oui, la cathédrale n’est pas un monument comme les autres.

Elle ressemble à un livre dans lequel le temps fait inlassablement germer de nouvelles pages. Et au fil du temps, l’édifice se métamorphose tout en restituant à ceux qui s’y approchent, la conscience de l’héri- tage reçu. Que cela soit de manière sensible ou rationnelle, l’effet ne

laisse pas indifférent. Lorsque les mots et les images sont employés comme des clefs pour comprendre cette majestueuse structure, c’est véritablement un univers qui est révélé. Il faut dire que la cathédrale de Nantes rassemble… quatorze siècles d’histoire. Pour cerner ce parcours unique, Jean-François Henry, Muriel Guilbault et Pierre- Louis Godin, membres de l’asso- ciation des Amis de la cathédrale, ont élaboré un livret parfaitement adapté à la découverte de l’édi- fice. Il vient actualiser le précédent support réalisé en 1980 par Yves Bottineau. Les concepteurs, dont l’une des particularités a été d’as- sumer des responsabilités au sein d’établissement scolaire, ont eu à cœur d’allier la pertinence de l’image avec la justesse de la lettre,

«  pour faire découvrir et aimer la

cathédrale », souligne Jean-Fran- çois Henry, président de l’associa- tion. Ce travail pédagogique s’est notamment fondé sur l’expérience d’accompagnement et de guide des membres des Amis de la cathédrale auprès de tous les publics. De fait, le livret comble aussi bien la curio- sité d’un enfant de CP que l’appétit d’un adulte averti. Pour matérialiser cet effort de pédagogie, les trois auteurs ont pu compter sur l’appui fécond du service Communication de Nantes, notamment sur l’aide d’Isabelle Nagard, la directrice, et de Mickaël Bazin, le responsable graphisme. D’un total de 93 pages, le livret rassemble 180 photos, dont certaines sont uniques.

Décrypter pour savourer La composition de l’ouvrage s’articule en trois parties. La pre- mière, La cathédrale, une histoire mouvementée, transporte le lec- teur dans les siècles passés pour lui dévoiler l’identité profonde d’un territoire marqué par la foi depuis le III

e

 siècle. La deuxième partie, la plus importante, revisite tout l’édi- fice avec un focus particulier sur la présence de la reine Anne de Bre- tagne et la présence d’un bestiaire où escargot, lion, dragon et agneau se font plus visibles. En quelques pages, vitraux, cloches, chapelles, peintures, sculptures et autres sta- tues se dévoilent sous un jour nou- veau. Ils laissent ensuite place à la troisième partie intitulée, La cathé- drale, église mère du diocèse. À l’aune de photos contemporaines, les lecteurs peuvent constater combien ce magnifique paquebot de pierre est animé par la foi. Une foi en Jésus Christ ressuscité qui rassemble les foules de jeunes et d’aînés. Une foi qui donne sens et vie aux arts présents et aux mani-

festations organisées. La singularité de ce paquebot de pierre réside par le fait qu’il transporte aussi bien les cœurs que les âmes. Ce constat se manifeste notamment dans l’épi- logue du petit ouvrage. La cathé- drale y est associée aux grandes dates de l’histoire, qu’elles soient sombres ou étincelantes. Ainsi, qu’elle apparaisse sous les traits

d’une spectatrice de la créativité de la compagnie Royal de Luxe, ou drapée de la lumière lors des spectacles Lucia, la cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul porte en elle l’âme d’une cité aimant à la fois cultiver la richesse de son passé tout en s’appliquant à toujours aller de l’avant.

Vincent GAUTIER Pierre-Louis Godin, le recteur de la cathédrale père Hubert Champenois, Muriel Guilbault et Jean-François Henry ont travaillé de longs mois pour réaliser ce livret précis et très accessible.

Vincent GAUTIER

La cathédrale de Nantes. Un édifice aimé des Nantais inscrit dans leur ADN historique, patrimonial, artistique et religieux.

Vincent GAUTIER

Le livret a été édité à 5.000 exemplaires. Prix de vente : 10 €. Édition Gibert- Clarey. 97 pages.

CP/Éditions Gibert-Clarey

LIVRE POUR ENFANTS

Duo artistique au service de la foi

Connue pour ses mélodies enfantines à caractère catéchétique, soeur Agathe Dutrey sort un nouveau CD dans un livre. Pour illustrer ses mélodies, elle a fait appel à l’illustratrice nantaise, Cécile Guinement. Opus enfantin à quatre mains.

D ouces, faciles à rete- nir, entraînantes, tout en étant éminemment porteuses de sens…

les mélodies de la Nan- taise sœur Agathe Dutrey, bénédic-

tine apostolique, sont devenus des

« classiques » pour de nombreux catéchistes cherchant à trans- mettre la foi aux plus jeunes. La particularité de ces mélodies est qu’elles sont gestuées. L’enfant peut ainsi exprimer par son corps les émotions et le sens des paroles évoquées. La sœur n’est pas à son coup d’essai puisqu’elle signe ici son quatrième disque. Animatrice liturgique pour l’église Sainte-Croix à Nantes, sœur Agathe Dutrey cultive les rencontres à l’aune d’une foi rayonnante et d’un sou- rire communicatif. L’an passé, lors de la période estivale, une des membres de sa communauté l’invite à prendre contact avec une certaine Cécile Guinement.

Une illustratrice nantaise au talent reconnu ayant notamment colla- boré avec de nombreuses maisons d’édition publiant des ouvrages pour enfant. La délicatesse de ses dessins et la sensibilité qui les caractérisent constituent une réelle

signature. Il n’en fallait pas plus pour que cette rencontre abou- tisse à une collaboration équilibrée entre deux univers. Deux univers accordés pour célébrer et chan- ter l’Amour de Dieu, titre du livre.

Au total, dix chants sont propo- sés. Au fil des pages, s’égrainent également les mini-catéchèses, véritables supports propices à la méditation par le cœur. Les chants ouvrent la porte du dialogue avec Dieu et nourrissent les premiers pas vers la prière. Dans cet envi- ronnement aux accents colorés, les mots simples, directs et sans détour sont employés. Pour ce qui est de la réalisation graphique, Cécile Guinement s’est inspirée des vidéos musicales de la sœur pour donner vie à ses personnages enfantins. Les paysages et les scènes composés portent en eux le sceau de l’intemporalité. L’in- nocence qui les habite s’accorde parfaitement avec le rythme et les paroles des mélodies. L’Amour

de Dieu est le premier opus des deux Nantaises. Une adéquation heureuse au service de l’annonce de l’Évangile. L’ouvrage devrait se prolonger lors de la sortie d’une suite dans les mois à venir. Au-delà

de l’aspect artistique, la vocation catéchétique de cette réalisation se confirme puisque, aujourd’hui, le réseau de catéchistes a déjà contribué à le diffuser au Canada, en Suisse, en Belgique et en

Afrique. L’Amour de Dieu comporte un CD mais aussi un flash code permettant d’acquérir les mélodies en format MP3.

Vincent GAUTIER Cécile Guinement et sœur Agathe Dutrey signent leur première collaboration… qui s’inscrira vraisemblablement dans une suite.

Vincent GAUTIER

L’amour de Dieu. Éditions Crer Bayard. 48 pages.

17,50 €.

CP/ECB

Carrefour des croyants

NANTES

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NANTES

Poursuivre le voyage et le rêve

Le Voyage à Nantes dans sa version 2019 a dévoilé ses nouveautés et ses secrets. Les nouvelles œuvres qui accompagneront la petite ligne verte tout l’été prochain s’annoncent vertigineuses pour certaines, spectaculaires pour d’autres, ordinaires aussi parfois.

O n en demande toujours plus. Le public s’est habitué à ce rendez-vous annuel et attend du Voyage à Nantes toujours davantage de magie, de

soudaineté, d’émerveillement. Le cru 2019, dévoilé à la presse il y a peu par Jean Blaise, s’adapte à l’évolution de la ville. « Il suit ses aménagements et ses transfor-

mations comme un poisson-pilote dont elle ne sait plus se débarras- ser ». Ça, c’est côté promesses.

Les 18 km de ligne verte suggére- ront au public de s’arrêter sur une multitude d’œuvres et lieux bien connus : le Jardin des plantes de Nantes, qui accueille chaque année des installations paysagères, le Nid, bar panoramique aménagé au 32

e

étage de la tour Bretagne, le Mémorial de l’abolition de l’es- clavage, le Carrousel des mondes marins… Mais, après un cru 2017 exceptionnel, le Voyage à Nantes a fait les comptes d’une saison 2018 marquée par des fréquentations contrastées et une programmation qui fait parfois la déception des curieux et amateurs d’art contem- porain qui traversent la France pour finalement ne pas s’extasier le long de ce parcours, comme on avait bien voulu leur garantir.

Bien entendu, « chaque année, le parcours s’enrichit d’œuvres qui restent. On compte 56 installations permanentes », note Jean Blaise, qui continue de prôner «  un art invasif plutôt que d’art dans l’es- pace public tant il s’insinue dans les moindres recoins en agissant sur l’ambiance. » Il faut donc laisser guider son instinct et son apprécia- tion à de nombreuses subtilités urbaines, ici pour regarder le travail à même la pierre de l’artiste Flora Mooscovici sur les vestiges rue des échevins, là pour visiter l’atelier imaginaire reconstitué (œuvre Le rayon vert de Benoît Rondot, butte

Sainte-Anne), ou se perdre dans la Jungle intérieure Evor, passage Bouchaud. En faudrait-il vraiment plus supplanter l’enthousiasme des visiteurs ? Sans doute.

Le retour de Tadashi Kawata

« C’est une manière de taquiner la ville et parfois de la bouleverser par des intrusions créatives qui lui donnent de l’humour et l’air intelli- gent. » Voilà comment résume Jean Blaise la philosophie du Voyages à Nantes 2019. Il se réjouit notam- ment de la fidélité du célèbre plas- ticien japonais Tadashi Kawata qui, douze ans après avoir réalisé l’Observatoire de Lavau-sur-Loire, est de retour. L’artiste va en effet créer une passerelle belvédère sur- plombant la carrière Miséry depuis la butte Sainte-Anne : 36 m de long dont 10 m au-dessus du vide, une œuvre pérenne. On retrouvera la patte de Kawamata entre la gare et Chantenay, où seront installés une dizaine de nids en bois, au sommet d’un lampadaire, sur un immeuble… Place Royale, le VAN 2019 va sans doute déranger un peu, avec ces 700 sujets géné- reux, parfois drôles, « un peu ceux que l’on peut observer dans les magasins de jardinage ». Étrange manifestation, musée ouvert, c’est selon… Juste à côté, Place Graslin, c’est Human clock qui interpellera le public, qui ne sera pas non plus insensible aux petits théâtres optiques de l’artiste Pierrick Sorin, à travers Hôtels et faune qui pro-

met surréalisme et fous rires. Au Lieu unique, une œuvre singulière nous donne rendez-vous cet été : Des rives - Voyage dans l’estuaire de la Loire, mosaïque proposée par Guy-Pierre Chomette pour les textes et par Franck Tomps pour les photographies. «  Zones por- tuaires, réserves naturelles, terres agricoles, emprises industrielles…

Nous avons parcouru à pied ces espaces, que nous avons assem- blés dans un récit de voyage  », racontent-ils. Leur périple au long cours nous emporte aux confins

d’un estuaire méconnu, de Nantes à Saint-Nazaire en passant par Couëron, Lavau-sur-Loire, Paim- boeuf ou Le Pellerin, « en quête de rives incertaines et farouches, habi- tées par des estuariens dont nous avons recueilli les témoignages passionnés. Grâce à l’image, aux mots, aux sons, nous avons mené cette expérience sensible », dont le travail sera publié aux éditions 303, et investira le Lieu unique le temps d’un été qui s’annonce artistique.

Baptiste MARTIN Les artistes Des rives (à gauche), le photographe Franck Tomps et l’auteur Guy-Pierre Chomette.

Baptiste MARTIN

La création Human clock, située Place Graslin.

CP/VAN

Jeudi 16 mai, dans les locaux

de la Chambre des notaires de Loire-Atlantique basés à Nantes, Catherine Guihard, notaire à Her- bignac, a achevé son mandat de deux ans conformément aux sta- tuts de la profession. Pour assurer le relais de la fonction, les prati- ciens du droit présents ont procédé au vote de leur nouveau président.

Le Pornicais Frédérick Duvert a été choisi pour représenter les membres de la profession. Membre de la Chambre des Notaires de Loire-Atlantique depuis 2004, l’homme connaît bien les rouages de la profession pour avoir assuré plusieurs responsabilités. Ainsi, de 2005 à 2007, il officie comme rapporteur adjoint de la Chambre des Notaires de Loire-Atlantique.

Pendant six ans, de 2006 à 2012, il sera délégué qualité. Dans le même temps, de 2007 à 2010, il rejoindra le Conseil régional des Notaires de la Cour d’Appel de Rennes. En 2012, lui est confié le rôle de Rap- porteur de l’Assemblée de Liaison des Notaires de France. Ces res- ponsabilités l’amènent ensuite à devenir vice-président de l’Asso- ciation du Congrès des Notaires de France, en 2016 et 2017 puis, de 2018 à 2019, vice-président de la Chambre des Notaires de Loire-At- lantique. C’est donc un président habitué à assumer les responsa- bilités en faveur de ses collègues

qui prend aujourd’hui la barre.

Dans sa fonction il pourra comp- ter sur l’appui de Jean-Charles Veyrac, vice-président et notaires à Saint Philbert de Grand Lieu.

À ce jour, la Loire-Atlantique compte 135 offices ainsi que 22 bureaux annexes. Sur les 333 notaires présents sur le territoire, dont 102 notaires salariés, 153 sont des femmes, soit 46,3 % de

la profession. Une profession qui est notamment citée pour sa poli- tique veillant à respecter la parité homme/femme dans les respon- sabilités. Garantissant la validité des actes juridiques, les notaires sont aujourd’hui 13.695 au sein de 6.138 études réparties sur tout l’Hexagone.

Vincent GAUTIER

NOTAIRES DE LOIRE-ATLANTIQUE

Un Pornicais à la barre

Frédérick Duvert, 53 ans, est installé comme notaire sur la côte de Jade depuis 2001.

Le 16 mai, il a été élu Président de la Chambre des Notaires de Loire-Atlantique, au cours de l’Assemblée Générale des notaires de la compagnie.

Frédérick Duvert, nouveau président de la Chambre des notaires de Loire-Atlantique.

CP/CP/CN

D ix ans après son dernier sacre à La Baule, la Suisse a dominé la Coupe des Nations de la Baule 2019 ! Com- posée de Niklaus Rutschi (Car- dano CH), Bryan Balsiger (Clouzot de Lassus), Paul Estermann (Lord Pepsi) et Steve Guerdat (Albfueh- ren’s Bianca), la Suisse inscrit une deuxième fois son nom au presti- gieux palmarès de cette légendaire épreuve par équipe Bauloise.

Dès la première manche, la Belgique, vainqueur de la finale mondiale du circuit Longines FEI Jumping Nations Cup™ 2018, et

la Suisse emmenée par le cham- pion olympique 2012 et n°1 mon- dial Steve Guerdat (Albfuehren’s Bianca), ont pris les commandes et donné le ton en terminant respec- tivement avec 4 points au comp- teur. En embuscade, l’Irlande termi- nait à cinq points, se plaçant ainsi devant la France, en 4

e

position, avec 8 points malgré le sans-faute de Thierry Rozier (Venezia d’Ecaus- sinnes). En deuxième manche, l’équipe Suisse s’est montrée intrai- table et a résisté à la pression des Belges, auteurs de deux parcours sans pénalité de Nicola Philip-

paerts (H & M Chilli Willi) et Niels Bruynseels (Utamaro d’Ecaussines).

Affichant trois sans-faute grâce à Niklaus Rutschi (Cardano CH), Paul Estermann (Lord Pepsi) et Steve Guerdat (Albfuehren’s Bianca), les Suisses se sont emparés finalement de la victoire à un point d’écart de la Belgique. Avec trois sans-faute également dans l’équipe grâce à Nicolas Delmotte (Ilex VP), Thierry Rozier (Venezia d’Ecaussinnes) et Pénélope Leprevost (Vancouver de Lanlore), la France a grignoté une place et s’est hissée sur la 3

e

marche du podium.

JUMPING INTERNATIONAL DE LA BAULE

Les Suisses au sommet

Lors du plus grand rendez-vous hippique de France, les cavaliers de la Confédération helvétique se sont imposés par une brillante victoire obtenue lors de la Coupe des

Nations. La France termine, quant à elle, sur la troisième marche du podium.

L’équipe suisse victorieuse.

CP/ T. Van Halle

Actualité

NANTES

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AGRICULTURE

Les producteurs réinventent leur distribution

Face à la crise sans fin qui touche aujourd’hui la filière agricole, certains professionnels réinventent leur métier pour s’en sortir. La tendance de la vente à la ferme semble s’essouffler, au profit de circuits de distribution, via des relais de distribution notamment.

L es systèmes de circuit-court changent un peu de visage.

Pour vendre leur production de fromage, de lait, et de fromage, de viande […] les modes de fonc- tionnement et de commerciali- sation évoluent. Chez Bernardin Olivier, éleveur à Saint-Julien-de- Vouvantes, tout est fait sur place, de la production à la vente, on appelle ça le circuit-court. Pour limiter le nombre d’intermédiaire entre le producteur et le consom- mateur, l’entrepreneur agriculteur doit apprendre tous les métiers.

«  Si le circuit de distribution est plus court, les journées, elles, sont beaucoup plus longues : j’ai appris

à faire des choses que je ne faisais pas avant, comme la comptabilité, le conditionnement, la gestion des stocks… » Et la vente directe à la ferme. Plusieurs casquettes donc, mais plus de liberté, c’est le prix à payer pour ne pas dépendre du cours du lait, ni de la grande distribution. «  Je ne gagne pas plus qu’avant, mais je suis indé- pendant », reconnaît l’agriculteur.

Au-delà d’accueillir le public dans une petite boutique, Bernardin apprécie « le contact direct avec le client  », un investissement aujourd’hui payant, « car les gens me connaissent, me reconnaissent, et sont fidèles à ma production. »

Un choix assumé qui permet, pour l’instant, de pérenniser son activité.

Mais les circuits courts, mode de distribution des produits alimen- taires, ont-ils encore le vent en poupe ? Vente directe à la ferme, magasins de producteurs et comp- toirs locaux, sites de vente en ligne, place du marché, AMAP…

Ce mode de distribution des pro- duits agricoles du producteur au consommateur, qui ne compte qu’un seul intermédiaire maximum, séduit chaque jour davantage. Pour une agriculture locale, responsable et écologique, la Chambre d’agri- culture révèle que deux agriculteurs sur trois différencient leur mode de commercialisation, notamment pour des questions de traçabilité : tous les consommateurs sou- haitent savoir d’où vient ce qu’ils mangent. La quête de sens des consommateurs à la recherche de liens avec les producteurs locaux et d’une agriculture raisonnée, plus respectueuse de l’environnement est une nouvelle évolution dans l’agroalimentaire. Les coopératives agricoles françaises, ancrées dans leur terroir, répondent depuis tou- jours à ce besoin de proximité et d’authenticité. Elles ont aussi su innover pour proposer un retour à la terre et mieux se reconnecter avec le monde paysan.

Coûteuses contraintes techniques

À la sortie de Châteaubriant, Loïc Gautier, producteur de foie gras et viande de canard, a, depuis quelques années, accéléré la vente aux particuliers et aux pro- fessionnels, directement depuis le site de production. « Là où je tra- vaille, à la Ferme des Chaussées, la structure est certifiée en agricul- ture biologique pour ses cultures et son troupeau de moutons. Je n’utilise pas d’antibiotiques, ni de compléments alimentaires, et les règles d’hygiène et de sécurité sont drastiques. » Pour accueillir

le public dans les locaux et dans l’unité de production, et même dans la salle attenante, la mise en œuvre de mesures et de dispositifs très stricts ont été exigés du pro- fessionnel. Au point de décourager Loïc Gautier, y compris d’un point de vue financier. « Ces contraintes techniques coûtent très cher, alors, peu à peu, j’ai abandonné la vente sur place », au profit d’un maga- sin collectif tenu par un privé. « Je n’avais pas d’autres solutions, car tenir un point de vente agricole demande du temps, de la disponi- bilité. Il m’était impossible de m’ab- senter et d’appuyer sur un bouton

pour que mes canards puissent continuer à être gavés… ça ne se fait pas tout seul évidemment.  » C’est donc la Ferme du bois du parc, à Châteaubriant, qui assure la vente de sa production, comme d’autres agriculteurs du nord du département. Si les circuits courts sont éco-responsables, notamment grâce à leur capacité à limiter les transports, ils entretiennent une forme de coopération agricole, sans toutefois permettre aux pro- ducteurs de conserver un lien direct avec le consommateur.

Baptiste MARTIN Loïc Gautier, producteur de foie gras et viande de

canard.

B. MARTIN

La campagne castelbriantaise.

B. MARTIN

I ncroyable  ! Alors que les étu- diants, professeurs et parte- naires présentaient, le 14  mai dernier, leur tout nouveau proto- type au grand public, le nouveau MicroJoule 5, les 17 et 18  mai 2019, lors du Challenge EducEco de Valenciennes, des records du monde ont été pulvérisés. Dans la catégorie BioGNV, le MicroJoule 5 a parcouru 2.126 km pour un litre d’essence alors que le précédent record, déjà détenu par la Joliverie, affichait 1.799 km. Produit à partir de la fermentation de matière orga- nique, le BioGNV contribue à la lutte contre le changement clima- tique. Ce résultat permet à Micro- Joule 5 de remporter le 3

e

Trophée GRTgaz lequel vise à promouvoir la mobilité au gaz renouvelable, ainsi que le Grand Prix dans la catégo- rie prototype. Face à ce résultat exceptionnel, le CityJoule a fait l’incroyable démonstration qu’il pouvait traverser la France pour 0,50 € ! Pour entamer sa carrière, le dernier né des Joules a donc frappé fort en réalisant une telle performance. Sa conception qui a réuni les meilleurs spécialistes du monde de l’automobile ces 4 dernières années a permis de le rendre plus léger, plus rigide et plus aérodynamique que les précédents MicroJoules. Cette première com-

pétition était donc le baptême du feu pour MicroJoule 5 qui s’élançait au BioGNV sur le nouveau circuit Toyota de Valenciennes.

De son côté, l’Urban concept CityJoule 2, imaginé par les étu- diants de la Joliverie et ceux de Polytech Nantes, a lui aussi battu le record du monde dans la caté- gorie Électrique, en parcourant

2.853  km, soit 328  km parcou- rus pour 1 kWh. Autant dire que les résultats viennent réjouir les auteurs de cet imposant travail et confirment le statut au plan inter- national des établissements cités.

Les conditions météorologiques maussades n’auront pas eu raison des prouesses techniques réalisées par les étudiants. Un bon entraîne-

ment avant le grand rendez-vous londonien. Du 2 au 5 juillet, Micro- Joule 5 participera en effet au Shell Eco-marathon, cette fois-ci dans la catégorie essence, tandis que CityJoule 2 prendra le départ en pile à combustible alimentée à l’hy- drogène.

Vincent GAUTIER

SCIENCES & TECHNIQUES

MicroJoule 5 : nouveaux records

Les 17 et 18 mai 2019, lors du Challenge EducEco de Valenciennes, le nouveau prototype de la Joliverie, MicroJoule 5, a pulvérisé le record du monde dans la catégorie BioGNV en parcourant 2.126 km. L’urban concept CityJoule2 a quant à lui battu le record du monde dans

la catégorie Électrique, en parcourant 2.853 km.

Les nouveaux records confortent les étudiants avant la grande compétition de juillet

près de Londres.

CP/SCLJ

L’ancre originale du bateau L’Hermione sera présentée au grand public les 25 et 26 mai pro- chains dans le cadre de la manifes- tation Débord de Loire. Une occa- sion unique pour découvrir cette pièce historique exceptionnelle res- taurée par les équipes du labora- toire du Département, Arc’Antique ! Pour préparer son exposition et assurer sa conservation, le labo- ratoire Arc’Antique a été sollicité par le château des ducs de Bre-

tagne-Musée d’histoire de Nantes pour réaliser les opérations de conservation-restauration. Ainsi, le Département de Loire-Atlantique, Nantes Métropole et le Départe- ment des Recherches Subaqua- tiques et Sous-Marines du minis- tère de la Culture s’associent pour permettre la présentation au public de l’ancre restaurée dans le cadre de Débord de Loire les 25 et 26 mai prochain au village des Chantiers à Nantes.

PATRIMOINE MARITIME L’ancre de l’Hermione

exposée

L’ancre de l’Hermione sera visible aux Nantais.

CP/SCD

Actualité

NANTES

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AMITIÉ JUDÉO-CHRÉTIENNE

Ce que la liturgie dominicale doit à l’Ancien Testament

Le père Michel Remaud, membre de la congrégation des Fils de Marie Immaculée (Pères de Chavagnes) est un théologien connu pour la passion qu’il voue au judaïsme. Mardi 4 mai, il était l’invité du groupe de l’AJC (Amitié judéo-chrétienne) de Vendée pour une conférence sur

l’Ancien Testament dans la liturgie dominicale.

L e sujet est de ceux qui intéressent largement. Le public a donc répondu nombreux, mardi 4  mai, pour la conférence que proposait le groupe de l’AJC (Ami- tié judéo-chrétienne) de Vendée, au centre paroissial Saint-Hilaire (La Roche-sur-Yon) avec pour thème l’Ancien Testament dans la liturgie dominicale. Pour en parler, un prêtre vendéen passionné par le judaïsme et adepte plus que convaincu (et convainquant) du dialogue intrafa- milial entre chrétiens et juifs.

«  Quels passages  ? Pour- quoi ? » Voilà les questions que le père Michel Remaud s’est attaché à traiter à l’occasion de cette soi- rée. En proposant d’abord un retour en arrière, faisant remarquer que le lectionnaire actuel date de 1970, ayant été élaboré pour mettre en application la décision du concile Vatican II de 1963. « Pour présen- ter aux fidèles avec plus de richesse la Table de la Parole de Dieu, on ouvrira plus largement les trésors de la Bible, pour qu’en l’espace d’un nombre d’années déterminé, on lise au Peuple la partie la plus impor- tante des Saintes Écritures », préco- nisait la Constitution sur la liturgie.

Avant le concile, le lectionnaire dominical était annuel. On lisait donc chaque année les mêmes lec- tures, Épître et Évangile, qui étaient répétées en semaine, sauf aux fêtes. On note cependant 108 pas- sages de l’Ancien Testament aux féries de Carême, à certaines fêtes de saints, aux fêtes votives, mais jamais le dimanche. Manifestement, l’Ancien Testament apparaissait comme moins important : en effet, seules les personnes assidues à la messe de semaine pouvaient entendre des lectures des livres de la Genèse, de l’Exode, d’Isaïe… Il faut ajouter que seule une partie de l’Évangile, essentiellement le texte de Matthieu, était lue le dimanche.

On comprend donc l’importance de la décision du concile.

Pourquoi lire l’Ancien Testa- ment dans la liturgie eucharis- tique  ? Michel Remaud relève

que la matrice de toute liturgie de la Parole se trouve en Luc, 24 : le récit évoquant la rencontre avec les disciples d’Emmaüs. « En commen- çant par Moïse et parcourant tous les Prophètes, il leur expliqua dans les Écritures ce qui le concernait. » Avec la fraction du pain qui suit, saint Luc présente le modèle de la liturgie eucharistique.

Une relecture des Écritures On comprend ainsi la place de l’Écriture dans la tradition chré- tienne la plus ancienne  : «  Les Écritures sont accomplies en Jésus ressuscité. » Michel Remaud ana- lyse les deux significations du mot  «  accompli  »  : «  L’objet de l’espérance est arrivé, la résurrec- tion de Jésus dévoile un sens de l’Écriture insoupçonné. » Ainsi dans Jean, 20, 9 : « Il vit et il crut ; en effet, ils ne savaient pas encore que d’après l’Écriture il devait ressusci- ter d’entre les morts. » De même, lors de la prédication de Jésus à Nazareth (Luc, 4) : « Cette Parole s’accomplit aujourd’hui à vos oreilles. »

Le Nouveau Testament se réfère sans cesse à l’Écriture : on trouve dans le Nouveau Testament 51 fois le mot « Écriture » et 86 fois « il est écrit  ». En effet, l’Écriture est le fondement de la Révélation. Les évangélistes veulent montrer qu’il n’y a pas de contradiction entre

« l’événement Jésus » et l’Écriture.

« C’est la référence à laquelle se rapportent aussi bien Jésus que ses adversaires. Ainsi, les guéri- sons miraculeuses ne sont pas des preuves de la messianité de Jésus : les sorciers en font autant  ! Les miracles n’ont de force que parce qu’ils s’inscrivent dans la continuité de l’Écriture. » Jésus répond aux envoyés de Jean-Baptiste : « Les aveugles retrouvent la vue, les boiteux marchent droit, les sourds entendent, la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres » - toutes références aux prophéties d’Isaïe ! Quand saint Paul (dans sa Lettre aux Romains 9, 10, 11) constate que la plus grande partie du peuple

juif n’accepte pas l’Évangile, c’est dans l’Écriture qu’il trouve la clé de cette énigme déroutante : ces trois paragraphes contiennent trente références bibliques !

Le Nouveau Testament ne se présente donc pas comme « une nouvelle Écriture » qui remplace- rait l’ancienne, ni comme le tome II d’une histoire en deux volumes : il est une relecture des Écritures.

Dans la préface à la nouvelle édition du livre de Michel Remaud (Évangile et tradition rabbinique, publié en 2018 chez Lessius), l’exé- gète Anne-Marie Pelletier écrit  :

« Une petite musique habite silen- cieusement nombre de consciences chrétiennes… Il suffirait pour rendre compte du tout de la foi de fré- quenter les Évangiles, étoffés de ce supplément – à la dignité juste un peu moindre – que constituent les

autres livres du Nouveau Testament échelonnés des Actes des apôtres à l’Apocalypse de Jean. Un tenace penchant marcionite conduit ainsi à faire du Premier Testament une Écriture quasiment facultative, qui n’oblige pas vraiment l’acte de foi. » Ce passage de la préface fait allu- sion àMarcion. Hérétique chrétien né vers l’an 85, il excluait la totalité de l’Ancien Testament, partant du principe que le Dieu de l’Ancien Tes- tament, créateur imparfait, n’était pas le même que le Dieu d’amour et de miséricorde du Nouveau Testa- ment. Cependant, les nombreuses références à l’Ancien Testament l’ont conduit finalement à suppri- mer aussi une très grande partie du Nouveau Testament ! Anne-Marie Pelletier souligne, sinon un rejet délibéré, du moins une grande igno- rance de l’Ancien Testament…

Plonger dans une autre culture L’invité de l’AJC constate que le lectionnaire de semaine assure effectivement une lecture semi-continue d’une grande partie de l’Ancien Testament.

En revanche, la liturgie du dimanche est beaucoup plus sélec- tive. Le fil conducteur est l’Évangile, s’échelonnant sur un cycle de trois ans : année A, le texte de Matthieu ; année B, Marc ; année C, Luc. Jean complète Marc, plus court, et est lu pendant le temps pascal. En regard de chaque passage d’Évangile, un texte de l’Ancien Testament est pro- posé, chargé d’éclairer l’Évangile. À ce propos, le conférencier rappelle le principe similaire qui préside à la lecture synagogale du shabbat : lec- ture continue sur un an de la Thora (le Pentateuque), puis lecture d’un passage correspondant des Pro-

phètes.

Le fait d’avoir réintroduit l’Ancien Testament dans la liturgie domini- cale est un réel progrès. Les rap- prochements sont parfois réussis : les lectures d’Isaïe correspondent bien au temps de l’Avent, le choix est évident quand l’Ancien Tes- tament est cité dans l’Évangile.

Par exemple dans Marc, 1, quand Jésus dit au lépreux guéri : « Fais l’offrande prescrite par Moïse… », on lit le passage du Lévitique (Lv 14) correspondant.

Cependant, le résultat est cer- tainement perfectible, et certaines pistes mériteraient d’être davantage exploitées. Des textes importants sont ignorés, comme la vocation d’Abraham, la promesse qui lui est faite d’une descendance, la vocation de Moïse, l’eau jaillie du rocher, les grands textes sur l’Al- liance (Jérémie 31, Ezéchiel 36…).

En réalité, les textes choisis servent en priorité à l’exhortation morale…

En conclusion, Michel Remaud souligne que le concile a voulu ouvrir largement les trésors de la Bible. C’était certainement néces- saire, mais peut-être pas suffisant pour pallier le manque de culture biblique des fidèles. De ce fait, la prédication, au cours de la célé- bration, a donc un rôle important à jouer. « La Bible n’est pas un récit édifiant, c’est l’humanité aux prises avec Dieu », observe le conférencier qui souligne le paradoxe du chris- tianisme : « Pour remonter à nos sources, il nous faut plonger dans une culture qui n’est pas la nôtre… »

É.S. et Françoise KESSLER Un auditoire nombreux et profondément intéressé pour la conférence proposée par

l’AJC.

Photo/DR-AJC

Le père Michel Remaud, à l’allure de prophète de l’Ancien Testament.

Photo/DR-AJC

Deux ordinations diaconales sont à l’agenda, respectivement pour ce dimanche 26  mai et ensuite pour le samedi 15 juin, les toutes premières de l’épiscopat de Mgr François Jacolin en Vendée.

Ce sera le point d’arrivée au terme du parcours de préparation dans lequel se sont engagés Guillaume Laucoin et Phillippe Cialleaud.

Célibataire, le premier cité est âgé de 37 ans ; marié, père de quatre enfants, le second a 43 ans.

Guillaume Laucoin, qui sera ordonné ce dimanche à 16h en l’église Saint-Christophe à Saint-Christophe-du-Ligneron, deviendra le 56

e

diacre permanent en mission en Vendée, d’après un recensement effectué par le service de communication du diocèse de Luçon. Professeur d’histoire-géo- graphie au lycée Notre-Dame de Challans, il est domicilié à Apre- mont. Né à La Roche-sur-Yon, il a grandi à Maché, avec ses deux grandes sœurs. Dans sa jeunesse, il a été servant d’autel. Étudiant, il s’est posé la question de la voca- tion sacerdotale. Sans pousser plus loin. En 2013, le curé de sa paroisse, Olivier Bousseau, l’inter-

pelle pour le diaconat permanent.

L’appel sera entendu. Signe parti- culier : Guillaume est célibataire et, étant ordonné diacre permanent sous ce statut, il restera engagé dans cet état de vie. Une excep- tion par rapport à l’ensemble des autres diacres permanents du dio- cèse de Luçon qui, pour ce minis- tère, fait habituellement appel à des hommes mariés, voire pères de famille.

Tel est donc le cas en ce qui concerne Philippe Cailleaud, futur 57

e

diacre permanent en mission en Vendée. Il sera ordonné le 16 juin à 16h, en l’église Saint-Maixent de La Verrie (commune nouvelle de Chanverrie, née de la fusion de Chambretaud et de La Verrie le 1

er

 janvier dernier). Originaire de La Verrie, il y est domicilié avec son épouse Hélène et leurs enfants.

Philippe est accompagnant éducatif et social au foyer de vie des Hauts- de-Sèvre (Mortagne-sur-Sèvre) auprès de personnes en situa- tion de handicap psychique. Son épouse travaille pour la congré- gation des missionnaires montfor- tains, à Saint-Laurent-sur-Sèvre.

Le diaconat existait depuis les

premières communautés chré- tiennes. Dans l’Église latine, il est tombé en désuétude pour des siècles, ne subsistant plus qu’au titre d’étape vers le sacerdoce et avant d’être relancé (pour le dia- conat permanent) par le concile Vatican II. Aujourd’hui encore, les séminaristes sont ordonnés diacres une année avant l’ordination pres- bytérale et sont censés continuer à vivre la grâce du ministère diaconal même en qualité de prêtres, notam-

ment parce que toute ordination est reçue pour toute la vie qui suit.

En Vendée, l’année 1982 a été celle de la première ordination pour le diaconat permanent (relancé par Vatican II) et il y en a eu soixante depuis. Après huit décès et deux départs vers d’autres diocèses, avec cinq arrivées, on compte actuellement 55 diacres perma- nents en mission dans le diocèse de Luçon.

É.S.

DIACONAT PERMANENT

Deux ordinations à l’agenda

Guillaume Laucoin (qui sera ordonné diacre dimanche 26 mai), Hélène et Philippe Cailleaud.

Photos/DR-Diocèse85

Carrefour des croyants

SUR-YON

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ACTES D’AGRESSION HOMOPHOBE À LA ROCHE-SUR-YON

L’image de marque de l’Ices entachée

Pas de bol pour l’Institut catholique d’études supérieures ! La pose de la première pierre pour l’extension de ses locaux, le 17 mai, avait été l’occasion - une de plus - de lui tresser des couronnes. Patatras ! Le lendemain, un groupe d’étudiants de la fameuse école universitaire s’illustraient de manière pitoyable dans une expédition contre le village associatif déployé place Napoléon à La Roche-sur-Yon à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie et la transphobie. Leur agression a suscité une avalanche de réactions indignées et la mise

en route d’une action en justice. La direction de l’Ices s’est empressée d’annoncer qu’elle prendrait « des sanctions exemplaires ».

S amedi après-midi, le 18 mai, des militants homophobes ont fait irruption place Napo- léon, à La Roche-sur-Yon, où un vil- lage associatif regroupait diverses animations destinées à sensibiliser le public à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre l’homo- phobie et la transphobie (célébrée le 17 mai). La place était aux cou- leurs du Centre LGBT de Vendée, association de défense des droits des lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres, dont le stand a été la cible d’une agression qui n’a pas tardé à défrayer la chronique, enflammant les réseaux numé- riques et suscitant en cascades des réactions indignées jusque dans les milieux politiques.

« Ce samedi, pendant notre jour- née de lutte contre l’homophobie et la transphobie, un groupe d’une vingtaine de jeunes extrémistes de la Manif pour tous, a traversé vio- lemment notre village en scandant

‘’Homo-folie ça suffit’’ en arrachant drapeaux et ballons et en renver- sant des grilles d’exposition. Lors de ce passage, ils ont également bousculé des membres des asso- ciations partenaires présentes  », dénonçait le centre LGBT sur sa page Facebook, en annonçant son intention de porter plainte dès lundi avec les associations partenaires.

Dans des vidéos multidiffusées sur Internet, on voit effectivement des individus, dont certains portent un drapeau des T-shirt estampillés La Manif pour tous, commettre des dégradations sur ce stand et éruc- tant des slogans hostiles quand des personnes présentes tentent de s’interposer.

Dans un communiqué adressé aux médias dimanche en début d’après-midi, le préfet de la Ven- dée, Benoît Brocart, condamnait

«  avec la plus grande fermeté  » ces actes qui «  procèdent d’une intolérance incompatible avec le vivre-ensemble et sont contraires aux principes républicains  ». Et d’ajouter qu’il recevrait dès le len- demain, lundi 20 mai dans l’après- midi, la présidente du Centre LGBT de Vendée, Sophie Proquin Salacroup, « afin de témoigner de sa plus grande solidarité avec les victimes de cet incident et rappeler l’engagement quotidien de l’État

dans la lutte contre toutes formes de discriminations ».

L’audience annoncée a effec- tivement eu lieu à la préfecture, à la satisfaction de la présidente du Centre LGBT. Contactée par télé- phone, Sophie Proquin Salacroup, elle a ironisé sur les déclarations indignées de certains opérateurs politiques « se payant de mots pour des objectifs évidents de commu- nication, sans avoir l’élégance de contacter directement l’association en geste de soutien ». « Même la direction de l’Ices [Institut catho- lique d’études supérieures] dont il est établi que des étudiants ont participé à cette agression n’a pas pensé à nous présenter des excuses », ajoute-t-elle, avant de souligner en positif l’action des services de la police nationale et du parquet de La Roche-sur-Yon, en évoquant les actes d’enquête rapidement engagés.

Allumer des contre-feux Lundi matin, c’était l’Ices qui était en émoi. En fin de matinée, son directeur de la communication, Philippe-Henri Forget, lançait les invitations pour une conférence de presse, le même jour dans l’après- midi, où le président de l’école universitaire, Éric de La Barre, allait faire le point « suite au grave inci- dent survenu samedi à La Roche- sur-Yon lors d’une manifestation visant à lutter contre l’homopho- bie » et où « plusieurs personnes ont été identifiées comme étant étudiants de l’Ices  ». On l’a vite compris : les faits étaient tel qu’il fallait allumer des contre-feux, au regard des réactions suscitées tous azimuts.

Devant la presse, sans langue de bois, indiquant qu’il avait été informé des faits dimanche vers 10h30, le président de l’Ices a confié que le groupe impliqué était essentiellement constitué d’étudiants de cet établissement.

Et d’ajouter : « J’ai rencontré ce matin les enquêteurs de la police nationale. Les photos prises ont permis de repérer une douzaine de personnes impliquées parmi les- quelles une dizaine, dont une jeune fille, est effectivement de l’Ices. Les étudiants concernés seront convo- qués en conseil de discipline pour

le mardi 28 mai. Il n’y aura pas de sanction collective. Dès ce matin, nous avons engagé les procédures prévues en vertu du contrat de for- mation que signe chaque étudiant en entrant à l’Ices et qui constitue la charte de vie des étudiants et de leurs relations avec l’établisse- ment. »

Manifestement ulcéré et profon- dément affecté par la gravité des faits, Éric de Labarre a décidé de reporter son départ pour les États- Unis où il devait se rendre en mis- sion pour une semaine, la priorité revenant à la gestion d’une situa- tion qui tombe au plus mal pour l’établissement. La crise, osons ce terme, survenait en effet alors que, vendredi 17  mai en fin de journée, la cérémonie de pose de la première pierre pour le chantier d’extension de son campus - où les travaux sont déjà bien avancés - avait été l’occasion de discours élogieux vantant à grand renfort de superlatifs son projet éducatif et pédagogique « audacieux, exi- geant, ancré sur des valeurs dans sa mission de former des adultes engagés, des responsables au service des autres et de la société, des créateurs d’avenir qui peuvent exceller dans les domaines les plus variés ».

Des sanctions « exemplaires » Le président de l’Ices fustige

« un acte grave mais heureusement sans conséquences sur l’intégrité physique des victimes, commis par des individus qui auront des comptes à rendre à la justice pénale, mais également à l’Ices en raison de l’impact de leur action mettant en cause la réputation de l’institut et de toute sa commu- nauté ». Les sanctions individuelles encourues iront éventuellement jusqu’à l’exclusion définitive de l’établissement, a-t-il annoncé  :

« Il n’y aura pas de sanctions col- lectives, qui sont injustes par défi- nition. Celles que nous déciderons au cas par cas seront exemplaires, à l’aune de la gravité des faits. Il s’agira de sanctions dictées éga- lement par des objectifs éducatifs, pour aider les étudiants mis en cause à comprendre que si l’on enfreint la loi on s’expose à des conséquences.  » Il a confié que, tout penaud, l’un de ces étudiants avait présenté des excuses à la direction de l’établissement.

« Leurs débordements relèvent d’une action qui n’a rien à voir avec l’esprit universitaire : ce n’est pas l’université, encore moins l’Ices », martèle Éric de Labarre qui estime que l’Ices n’est pas responsable des actes et comportements de ses étudiants à l’extérieur de l’éta- blissement.

Il met les incidents du 18 mai sur le compte de «  la bêtise et de l’ignorance  », tout en recon- naissant  : «  Il y a aussi une part d’idéologie traduite en activisme politique. À cet égard, la difficulté est celle de beaucoup d’établis- sements universitaires avec des franges d’activistes radicalisés de tous bords, des minorités agis- santes qui peuvent dégrader l’am- biance de toute une université. » Pour Éric de Labarre, «  tant les personnes qui ont agi que leurs copains et coquins complices ont une vision de notre établissement qui diverge complètement de celle qui est inscrite dans les statuts de l’Ices, dans ses fondements et dans son ADN. Ils aimeraient voir l’Ices comme une université politisée, ce qu’elle n’est pas et ce qu’elle ne deviendra pas. Le propre de l’uni- versité, et particulièrement de l’Ices qui revendique l’audace d’être libre, est à l’opposé de ce qu’on fait ces étudiants. Toute son action est motivée par ce qui fait grandir la personne : l’altérité, l’écoute, la confrontation des idées, le débat et - chose fondamentale et primor- diale - le respect de la dignité des personnes. Les étudiants qui ont agi le 18 mai sont une toute petite poignée et, heureusement, ils ne représentent pas les 1.300 étu- diants de l’Ices. »

Le président de l’Ices a souli- gné qu’il n’était point question de soutenir « des étudiants irrespon- sables, là où il y a des faits avérés à l’inverse de ce que l’école prône, qui relèvent d’une action motivée par l’idéologie et le ressentiment ».

« Nous nous employons à identifier ces mauvais génies afin de pou- voir faire cesser leur activisme », assure-t-il en affirmant l’objectif de tout mettre en œuvre « pour réta- blir un climat serein, bienveillant, ouvert sur le dialogue et le respect de chacun ».

Une poignée d’activistes Les débordements dénoncés, très mal vécus en interne, viennent

allonger la liste des griefs dont l’Ices fait fréquemment l’objet.

Son président confie  : «  Depuis quelque temps, l’établissement fait l’objet de pressions d’une poignée d’étudiants qui voudraient qu’il corresponde à leurs fantasmes. J’ai récemment rejeté leur demande d’organiser une conférence sur la question des migrants orientée dans l’optique de les renvoyer à la mer, ainsi que la demande de finan- cement pour la création d’un jour- nal d’étudiants dont le contenu à fort relent de propagande prêtait à caution. Ces demandes émanaient du même groupuscule activiste d’extrême droite… »

Des étudiants qui ont tenu à assister à la conférence de presse du président de l’Ices se sont déclarés « attristés qu’une mino- rité » entache l’image de marque de leur « grande famille » : « Leurs actes sont tout à l’opposé des valeurs qui nous sont inculquées.

Nous ne pouvions pas penser qu’ils seraient capables de tels actes », résume Grégoire, l’un de ces jeunes « atterrés ». D’après nos informations, l’un des membres du groupuscule d’extrême droite dont les agissements sont dénon- cés de toutes parts serait un étu- diant du département de sciences politiques, très engagé dans la vie associative au sein de l’Institut catholique d’études supérieures.

Jusqu’à une date très récente, il présidait Politeia, l’association des politistes de l’Ices, qui orga- nise notamment des conférences bénéficiant du parrainage de l’éta- blissement. Le nom de l’intéressé

vient de disparaître de la liste des membres du bureau de cette asso- ciation particulièrement active et politiquement marquée à droite.

«  À quelque chose malheur est bon. Les réactions venues de tous horizons et mettant en cause de probables accointances, au sein de l’Ices comme dans cer- tains milieux politiques auxquels ces étudiants radicalisés servaient de relais, suscitent un tel état de choc qu’il générera peut-être un sursaut et la prise de conscience qu’il faut », commente un Yonnais activement engagé en Église en faisant un parallèle avec ce qui se passe « à propos des actes de

prédo-criminalité dont les consé- quences provoquent actuellement comme un séisme au sein de l’ins- titution ecclésiale  ». On n’en est sans doute pas encore là. Une cer- titude : on n’a pas fini d’entendre parler de l’Ices. En effet, s’il s’agit de nettoyer les écuries d’Ausias, ce sera œuvre de longue haleine.

Une semaine après les actes d’homophobie du 18 mai, l’éta- blissement continue à alimenter la chronique locale. Luc Bouard, le maire (LR) de La Roche-sur-Yon et président de l’agglomération (qui compte parmi les collectivités abondant généreusement le bud- get de l’établissement), a appelé le 20 mai à un rassemblement de tous les Yonnais « afin de dénon- cer les actes homophobes et plus largement toutes les discrimina- tions  ». Il a donné rendez-vous pour ce vendredi 24  mai, à 19h, place Napoléon.

Étienne SENGEGERA Une séquence de la vidéo postée sur Facebook pour dénoncer les débordements (capture d’écran).

Photo/DR-LGBT85

Le président de l’Ices, Éric de Labarre, qui a dû reporter la mission qu’il allait effectuer outre- Atlantique.

Photo/Étienne Sengegera

Les débordements du 18 mai sont jugés de nature à écorner l’image de l’Ices adossée sur la référence à des valeurs mises en exergue lors de la cérémonie officielle de pose de la première pierre sur le chantier d’extension de son campus (ici, la lecture d’un message aux héritiers de demain, par deux étudiants).

Photo/Étienne Sengegera

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LA ROCHE- SUR-YON

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