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Insectes, maladies et feux dans les forêts du Québec en 2019

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Insectes, maladies et feux

dans les forêts du Québec en 2019

DIRECTION DE LA PROTECTION DES FORÊTS

MINISTÈRE DES FORÊTS, DE LA FAUNE ET DES PARCS

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Direction de la protection des forêts 2700, rue Einstein, local D 2.370a Québec (Québec) G1P 3W8 Téléphone : 418 643-9679 Télécopieur : 418 643-0381 Courriel : dpf@mffp.gouv.qc.ca DIFFUSION

Cette publication, conçue pour une impression recto verso, est accessible en ligne uniquement à l’adresse https://mffp.gouv.qc.ca/les-forets/protection-milieu-forestier/rapport-annuel/.

NOTE

La consultation en couleurs de ce document est recommandée pour mieux apprécier les cartes, les tableaux et les photographies.

PAGE COUVERTURE Guylaine Trudel

© Gouvernement du Québec

Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs Dépôt légal – Bibliothèque nationale du Québec, 2019 ISBN (PDF) : 978-2-550-86632-9

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La Direction de la protection des forêts (DPF) est fière de vous présenter le rapport annuel de l'année 2019 sur les insectes, maladies et feux dans les forêts du Québec. Ce rapport contient un bilan des principaux problèmes entomologiques et patholo- giques qui ont touché les forêts et les pépinières forestières québécoises ainsi que des statistiques relatives aux feux de forêt en 2019. Il présente également des prévisions sur le comportement des principaux ravageurs en 2020.

Le mandat de la DPF est d’assurer la protection efficiente des forêts contre le feu, les insectes et les maladies. Elle gère les activités de protection des forêts en partenariat avec la Société de protection des forêts contre les insectes et maladies (SOPFIM) et la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU), et contribue à la Stratégie nationale sur les ravageurs forestiers et à la Stratégie canadienne en matière de feux de forêt. Pour réaliser ce mandat propre à la protection des forêts, la DPF compte sur l’appui d’une cinquantaine de personnes travaillant à Québec et de techniciens en protection des forêts réparties dans les directions régionales.

Cette année, plusieurs événements liés aux insectes et aux maladies ont retenu l’attention, dont les principaux sont : la poursuite d’un plan d’intervention contre la tordeuse des bourgeons de l’épinette dans les régions de la Côte-Nord, du Saguenay–Lac- Saint-Jean, du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, la fin de l’épidémie de la livrée des forêts qui sévissait dans plusieurs régions et la mise à jour de la situation sur la maladie corticale du hêtre au Québec. En ce qui concerne les feux de forêt, le nombre total (324 feux) est inférieur à la moyenne des dix années antérieures.

Je remercie tout le personnel de la Direction de la protection des forêts ainsi que les techniciens en protection des forêts du Secteur des opérations régionales du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs qui ont rendu possible la publication du rapport « Insectes, maladies et feux dans les forêts du Québec en 2019 ». Bonne lecture.

Le directeur de la protection des forêts,

Louis Morneau

Photo : Christian Prouxl

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Faits marquants . . . 1

Mise en contexte . . . 3

Conditions climatiques en 2019 . . . 9

Principaux agents trouvés en forêt naturelle . . . 11

Entomologie . . . 11

Tordeuse des bourgeons de l’épinette . . . 11

Arpenteuse de la pruche . . . 16

Tordeuse du pin gris . . . 17

Livrée des forêts . . . 18

Pathologie . . . 19

Brûlure en bandes brunes et maladie du feuillage du pin blanc . . . 19

Maladie corticale du hêtre . . . 20

Maladie hollandaise de l’orme . . . 22

Principaux agents trouvés en plantation . . . 23

Entomologie . . . 23

Cécidomyie de l’épinette . . . 23

Charançon du pin blanc . . . 24

Puceron à galle allongée et puceron à galle conique . . . 25

Ravageurs des pousses du pin . . . 26

Nodulier du pin gris . . . 27

Tenthrède à tête jaune de l’épinette . . . 28

Diprion de LeConte . . . 29

Pathologie . . . 30

Chancre scléroderrien . . . 30

Pourridié-agaric . . . 31

Rouilles des aiguilles . . . 32

Rouille-tumeur autonome . . . 33

Rouille vésiculeuse du pin blanc . . . 34

Brûlure des pousses . . . 35

Dépérissement en plantation . . . 36

Gelure printanière . . . 37

Bris de neige . . . 38

Principaux ravageurs des pépinières forestières . . . 39

Contrôle phytosanitaire . . . 39

Faits marquants de la saison . . . 39

En chambre froide . . . 39

Plants produits à racines nues inspectés et certifiés au champ . . . 40

Plants en récipients . . . 40

Agents à caractère épidémique . . . 41

Ravageurs des cônes dans les sources de semences améliorées . . . 42

Espèces exotiques envahissantes . . . 43

Agrile du frêne . . . 43

Plantations . . . 43

Sites à risque . . . 44

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Feux de forêt . . . 45

Introduction . . . 45

Zone de protection intensive . . . 45

Zone nordique . . . 47

Mesures préventives . . . 47

Échanges de ressources de lutte . . . 48

Caractérisation des patrons de brûlage . . . 49

Combustibles forestiers . . . 51

Insectes, maladies et dégâts d'intérêt en 2019 . . . 53

Annexe photographique . . . 61

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Photo : Pierre-Luc Noël

Voici les principaux faits marquants de la saison 2019 :

L’épidémie de la tordeuse des bourgeons de l’épinette s'est poursuivie dans les régions touchées en 2018.

La poursuite d’un plan d’intervention contre la tordeuse des bourgeons de l’épinette dans les régions de la Côte-Nord, du Saguenay–Lac-Saint-Jean, du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine.

L’épidémie de la livrée des forêts qui sévissait dans plusieurs régions du Québec au cours des dernières années est terminée.

Les visites effectuées n’ont pas montré de présence de cet insecte.

Afin de mettre à jour l’état d’avancement de la maladie corticale du hêtre au Québec, les stations visitées en 2013, ainsi que de nouvelles stations ont été évaluées en 2019. Un total de 92 stations a été visité.

Le phénomène de dépérissement des pins (rouges, blancs, gris) s'est poursuivi dans plusieurs régions du Québec.

Plusieurs cultures en pépinières forestières ont été affectées par une forte dessiccation hivernale qui a atteint les bourgeons terminaux et la tige de plusieurs plants.

Le nombre de feux en 2019 (324 feux) est inférieur à la moyenne des dix années antérieures (448 feux), ainsi que le total de la superficie touchée (35 479 hectares).

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Photo : Geoffrey P

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Comme les forêts sont essentielles au maintien de la qualité de vie des Québécois, le gouvernement met tout en œuvre pour les mettre en valeur et pour les protéger, notamment contre certains effets néfastes causés par les insectes et les maladies. La collecte des données sur les insectes et les maladies est effectuée par les techniciens en protection des forêts du Secteur des opérations régionales du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) et par le personnel du Service de la gestion des ravageurs forestiers de la Direction de la protection des forêts (DPF). Cette dernière planifie, coordonne et supervise les activités de relevés et fournit le soutien technique aux équipes régionales. Elle réalise les diagnostics entomologiques et pathologiques dans l’ensemble du Québec et représente le Québec dans plusieurs comités ou forums nationaux. De plus, elle réalise certaines activités de détection, établit ou confirme les diagnostics et assure le contrôle phytosanitaire des plants dans les pépinières forestières. La détection est l’une des composantes essentielles de la Stratégie d’aménagement durable des forêts 1. Elle a pour but de déceler l’émergence de problèmes, d’évaluer leurs répercussions sur le milieu forestier, de déterminer et de mettre en place rapidement les moyens d’inter- vention requis afin de limiter les dommages et les pertes éventuelles.

La surveillance des insectes et des maladies se fait sur tout le territoire québécois en forêt naturelle, en plantations et dans les pépinières forestières. Le réseau de surveillance en forêt naturelle permet de dépister et de localiser les infestations d’insectes forestiers à caractère épidémique et de suivre leur évolution à l’aide de réseaux de surveillance provinciaux et de relevés aériens des dommages. Il est composé de stations d’observation permanentes, temporaires et ponctuelles (carte 1). Les stations per- manentes permettent le suivi à très long terme des insectes et des maladies. Elles sont établies à partir des caractéristiques écoforestières régionales et de l’historique des épidémies d’insectes. Les coupes forestières, les feux de forêt et autres per- turbations majeures peuvent forcer le renouvellement annuel d’une partie de ces stations. Les stations temporaires installées lors de la détection d’une infestation permettent de mieux circonscrire ses limites. Elles sont en fonction durant toute la durée de l’infestation. Les stations ponctuelles – créées et supprimées dans la même année – permettent de détecter des problèmes forestiers de courte durée et de combler toute lacune du réseau devant un problème particulier. En 2019, les techniciens en pro- tection des forêts ont visité 2 489 stations, soit 468 stations permanentes, 1 571 stations temporaires et 68 stations ponctuelles.

1 GOUVERNEMENT DU QUÉBEC, MINISTÈRE DES FORÊTS, DE LA FAUNE ET DES PARCS, Stratégie d’aménagement durable des forêts, 2015.

Carte 1. Réseau de stations d’observation en forêt naturelle en 2019

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De plus, le personnel de la DPF a effectué 447 heures de vol sur une superficie totalisant 234 500 km2 dans le but de détecter les dégâts causés par la tordeuse des bourgeons de l’épinette et la livrée des forêts, et d’évaluer la réussite des pulvérisations aériennes d’insecticides biologiques.

Le réseau de surveillance en plantations permet de dresser un bilan de leur état de santé. En 2019, 391 plantations ont été visitées (tableau 1) (carte 2). Des évaluations quantitatives faites à partir de méthodes d’échantillonnage ont été réalisées dans 352 des plantations visitées et des évaluations qualitatives ont été faites dans les 25 autres plantations, car aucun organisme prioritaire ne s’y trouvait.

La DPF a aussi la responsabilité d’effectuer le contrôle phytosanitaire dans les productions de plants en pépinières forestières. La certification phytosanitaire qui en découle vise principalement à prévenir la propagation d’organismes à caractère épidémique en forêt naturelle, tout en assurant la santé des arbres à mettre en terre. La gestion de ces ravageurs est l’un des aspects essentiels de la production des plants en pépinières forestières. Lors de la saison 2019, 165 839 407 plants destinés au reboisement et répartis dans 19 pépinières forestières publiques et privées (carte 3) ont été inspectés et certifiés selon une méthode d’échantillonnage aléatoire. Près de 759 certificats phytosanitaires ont été délivrés lors de ces inspections.

Carte 2. Réseau de stations d’observation en plantations en 2019

Tableau 1. Nombre de plantations visitées selon les essences dans chaque domaine bioclimatique en 2019

Domaine bioclimatique

Essences

Épinette Pin Mélèze Thuya

occidental Érable à sucre

Noyer noir

Peuplier hybride

Frêne d'Amérique Total blanche noire de Norvège rouge blanc gris rouge hybride japonais laricin

Érablière 29 13 3 4 25 7 43 0 1 3 0 1 2 1 1 133

Sapinière 64 55 13 1 19 45 11 3 1 5 1 1 0 4 0 223

Pessière 6 15 0 0 0 12 0 0 0 2 0 0 0 0 0 35

Total 99 83 16 5 44 64 54 3 2 10 1 2 2 5 1 391

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Carte 3. Localisation des pépinières forestières au Québec en 2019 RÉGION ADMINISTRATIVE CODE NOM DE LA PÉPINIÈRE

01 LU Pépinière forestière de Sainte-Luce

MO Pépinière forestière de Saint-Modeste

SM Somival inc.

ST Norampac

02 BO Pépinière du Fjord inc.

GI Coopérative Serres et pépinière Girardville LA Pépinière Laterrière inc.

NO Pépinière forestière de Normandin

04 GP Pépinière forestière de Grandes-Piles

RM Reboisement Mauricie inc.

07 PL Planfor inc.

08 GU Les Serres coopératives de Guyenne

TR Pépinière forestière de Trécesson

09 FV Société d'exploitation des ressources de la Vallée inc.

11 BC Pépinière Baie-des-Chaleurs inc.

SG Sargim Coopérative de Travailleurs en Production de Plants

12 BE Bechedor inc.

14 BV Pépinière forestière de Berthier

15 HA Pépinière de Harrington inc.

HL Coopérative forestière des Hautes-Laurentides

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Carte 4. Réseau de piégeage des espèces exotiques envahissantes près de sites à risque

De plus, à la demande de la Direction générale de la production de semences et de plants forestiers (DGPSPF), la DPF a comme mandat d’effectuer le suivi des ravageurs des cônes dans les vergers constituant des sources de semences améliorées.

En ce qui concerne la détection et la lutte contre les espèces exotiques envahissantes (EEE), c’est l’Agence canadienne d’ins- pection des aliments (ACIA) qui en a le mandat. Par contre, la DPF analyse et commente les directives phytosanitaires nationales élaborées par l’ACIA afin d’en évaluer les impacts forestiers et économiques. La participation à des comités spécialisés permet d’examiner les problèmes particuliers liés aux espèces exotiques qui peuvent avoir des conséquences néfastes sur les forêts québécoises. Les activités humaines sont reconnues pour poser des risques d’introduction et de dispersion de certaines EEE.

Depuis sa découverte au Québec en 2008, l’agrile du frêne (Agrilus planipennis Fairmaire) ne cesse d’élargir sa zone d’infesta- tion dans la province. La DPF collabore avec l’ACIA sur le suivi de cet insecte. Par ailleurs, les techniciens de la DPF sont formés pour reconnaître les symptômes associés à certaines EEE telles que le sirex européen du pin, Sirex noctilio Fabricius, et le grand hylésine des pins, Tomicus piniperda (Linnaeus), dans les plantations surveillées annuellement. Enfin, la DPF a mis en place un réseau de stations semi-permanentes près de sites à risque afin de détecter rapidement la présence de ces espèces (carte 4).

En effet, les détecter hâtivement permet de freiner leur dispersion et de limiter leur impact.

Les données relatives aux feux de forêt sont recueillies pendant la saison des feux par la Société de protection contre le feu (SOPFEU), organisme auquel le MFFP confie la prévention, la détection et l’extinction des feux de forêt au Québec. Le Service de la gestion du feu et de la réglementation de la DPF est dépositaire de ces données conformément à son mandat de suivi et de documentation de l’évolution des feux de forêt au Québec. Il en assure la validation et compile également, avec ses partenaires, des données historiques (images satellites, études scientifiques et archives, par exemple) susceptibles de venir compléter ou de confirmer les données déjà disponibles. La DPF collabore avec la SOPFEU et d’autres partenaires à la mise en application de mesures préventives, telles que l’interdiction de faire des feux à ciel ouvert. Elle compile aussi les statistiques sur les mises en application de ce type de mesure.

En outre, la DPF fournit son expertise dans les programmes spéciaux d’évaluation de dommages ou de récupération de matière ligneuse mis en place à la suite d’importantes perturbations naturelles (chablis, verglas, feux, etc.). Les statistiques portant sur les patrons de brûlage des feux de grandes superficies (généralement plus de 500 hectares) proviennent des analyses qu’elle effectue lors de ces activités.

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Enfin, les régions administratives du Gouvernement du Québec et les unités de gestion du Ministère servent de divisions à la description de l'état de situation sur les insectes, les maladies et sur les dégâts mentionnés dans ce rapport (carte 5). Pour les feux, deux divisions territoriales sont utilisées : la zone de protection intensive et la zone de protection nordique (carte 11).

Les lecteurs désireux d'obtenir plus d’information sur les ravageurs et les feux de nos forêts peuvent s’adresser à la DPF ou consulter le site Web Protection du milieu forestier au https://mffp.gouv.qc.ca/les-forets/protection-milieu-forestier/.

LES RÉGIONS ADMINISTRATIVES DU QUÉBEC LES UNITÉS DE GESTION DU MFFP

01 Bas-Saint-Laurent 011 Grand-Portage 081 Témiscamingue

02 Saguenay–Lac-Saint-Jean 012 Bas-Saint-Laurent 082 Rouyn-Noranda

03 Capitale-Nationale 023 Saguenay-Sud Shiphaw 083 Val-d’Or

04 Mauricie 024 Rivière-Péribonka 084 Mégiscane

05 Estrie 025 Roberval Saint-Félicien 085 Lac-Abitibi

06 Montréal 027 Mistassini 086 Harricana-Sud

07 Outaouais 031 Portneuf-Laurentides 093 Manicouagan-Outardes

08 Abitibi-Témiscamingue 033 Charlevoix 094 Sept-Îles–Havre-Saint-Pierre–Anticosti

09 Côte-Nord 035 Beauce-Appalaches 097 Escoumins-Forestville

10 Nord-du-Québec 041 Bas-Saint-Maurice 102 Chibougamau

11 Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine 042 Windigo-Gouin 105 Mont Plamondon

12 Chaudière-Appalaches 051 Estrie 106 Harricana-Nord

13 Laval 052 Montérégie 107 Quévillon

14 Lanaudière 071 Coulonge 111 Baie-des-Chaleurs

15 Laurentides 072 Basse-Lièvre 112 Gaspésie

16 Montérégie 073 Haute-Gatineau 141 Lanaudière

17 Centre-du-Québec 074 Cabonga 151 Laurentides

Carte 5. Régions administratives du gouvernement du Québec et unités de gestion du MFFP

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Les conditions climatiques ont une incidence sur le développement, la dispersion et la survie des insectes forestiers et des mala- dies des arbres. Par exemple, les agents pathogènes, principalement ceux causant les maladies de feuillage et les brûlures des aiguilles, sont davantage présents avec des conditions d’humidité élevée. Outre, les événements climatiques extrêmes comme la sécheresse, les chutes de neige, les inondations, les tornades, les microrafales, le gel et les fluctuations de la température peuvent aussi affecter la santé des arbres, causer la mort du feuillage ou des rameaux, du dépérissement ou même, la mort.

L’hiver 2019 a reçu plus de précipitations que la normale et les températures ont été plus froides. L'épais manteau neigeux est donc resté longtemps au sol.

À l’image de 2018, le printemps 2019 a été plus froid que la normale, entre mars et mai, au sud de la province. Des chutes de neige tardives et de la pluie verglaçante ont affecté le territoire au début d'avril. Pour un troisième printemps en quatre ans, la fonte a été retardée par le froid qui s’est prolongé jusqu’en mai. Des crues exceptionnelles ont été enregistrées dans le Sud du Québec en avril et en mai. D'ailleurs, les inondations le long de la rivière des Outaouais ont été reconnues comme l'événement météorologique le plus important de l'année 2019 au Canada.

L’été 2019 (de juin à août) a été plus chaud que la normale. Juillet a connu de nombreux épisodes de canicule, particulièrement dans le Sud de la province. Une tornade de force EF1 a frappé Saint-Roch-de-l’Achigan, dans Lanaudière, au milieu d’orages qui ont causé des dégâts dans le Sud du Québec. Des vents violents (supérieurs à 62 km/h) ont aussi été rapportés en Outaouais et autour de Montréal.

L’automne 2019 a d’abord été doux, puis s’est refroidi en novembre, pour finalement se retrouver avec des températures moyennes en dessous des normales. Les pluies diluviennes et les vents violents du mois d’octobre ont mené à un total mensuel de pluie record sur Montréal, la Montérégie et l’Estrie et à des quantités deux fois plus abondantes que la normale en Beauce et en Outaouais. Novembre n’avait pas été aussi froid depuis plus de 80 ans. Le Sud du Québec a d’ailleurs reçu près de quatre fois plus de neige que de pluie en novembre.

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Photo : Geoffrey P

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ENTOMOLOGIE

Tordeuse des bourgeons de l’épinette Information sur l’insecte

Nom scientifique : Choristoneura fumiferana (Clemens) Origine : Indigène

Type : Défoliateur Hôtes : Conifères

La tordeuse des bourgeons de l’épinette (TBE) est l’insecte indigène le plus destructeur des peuplements de conifères de l’Amérique du Nord.

Au Québec, la TBE consomme principalement le feuillage annuel du sapin baumier, de l’épinette blanche ainsi que, à un degré moindre, de l’épinette rouge et de l’épinette noire.

La TBE joue un rôle écologique important, notamment par le rajeunissement de certaines vieilles forêts et la création de nombreux habitats dont bénéficient plusieurs espèces.

Au moins quatre années rapprochées de défoliation grave des pousses annuelles sont nécessaires avant que les premiers arbres meurent.

La TBE est toujours présente dans les forêts québécoises, même en l’absence d’épidémie. La densité des populations augmente graduellement pour atteindre un niveau épidémique tous les 30 ans environ.

En 2019, les superficies défoliées ont totalisé 9 608 488 hectares (tableau 2, carte 6) comparativement à 8 180 770 hectares en 2018 et à 7 161 141 hectares en 2017.

État de la situation

Dans la région de la Côte-Nord, les superficies touchées par la TBE sont passées de 3 589 262 hectares en 2018 à 3 663 998 hectares en 2019. Les secteurs de la Basse-Côte-Nord (Havre-Saint-Pierre) et l’île d’Anticosti n’ont pu être survolés en raison, entre autres, de la mauvaise température. Dans les zones survolées, les dégâts sont toujours visibles le long de la côte, de Tadoussac jusqu’à Sept-Îles. Au nord de la région, la défoliation est visible jusqu’aux peuplements forestiers situés dans le réser- voir Manicouagan à plus de 200 kilomètres de Baie-Comeau. En général, dans cette région, l’intensité des dommages a diminué en 2019 comparativement à l’année précédente.

Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, les superficies touchées par la TBE ont augmenté de 56 % en 2019 comparativement à 2018, principalement au nord de la région et dans le sec- teur des Monts-Valin. Les dommages sont beaucoup plus importants le long des rivières Péribonka et Manouane (Zec

Tableau 2. Superficies touchées par la tordeuse des bourgeons de l’épinette au Québec en 2019

Région administrative

Niveau de défoliation

Total Léger Modéré Grave

Bas-Saint-Laurent 686 034 323 016 177 732 1 186 782 (575 252)a (390 131) (231 651) (1 197 034) Saguenay–

Lac-Saint-Jean

924 777 727 747 224 960 1 877 484 (506 893) (478 636) (215 891) (1 201 420)

Capitale-Nationale 46 839 22 831 1 055 70 725

(17 994) (9 579) (2 278) (29 851)

Mauricie 202 (-) (-) 202

(13) (64) (-) (77)

Outaouais 65 594 16 008 1 769 83 371

(1091) (-) (-) (1091)

Abitibi- Témiscamingue

776 804 398 956 64 889 1 240 649 (177 368) (406 258) (265 033) (848 659) Côte-Nordb 1 667 648 1 552 265 444 085 3 663 998 (969 804) (1 769 538) (849 920) (3 589 262) Gaspésie–

Îles-de-la-Madeleine

548 392 580 460 356 045 1 484 897 (498 721) (445 598) (368 299) (1 312 618)

Laurentides 313 67 (-) 380

(332) (242) (184) (758)

Total provincial 4 716 603 3 621 350 1 270 535 9 608 488 (2 747 468) (3 500 046) (1 933 256) (8 180 770) ( )a : Superficies touchées en 2018

b : Les secteurs de Havre-Saint-Pierre (Basse-Côte-Nord) et d’Anticosti n’ont pas été survolés en 2019. En 2018, les superficies affectées par la TBE dans ces secteurs étaient d’environ 292 000 ha.

Tordeuse des bourgeons de l’épinette. Photo : Jasmin Côté

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Onatchiway). La défoliation au Saguenay est toujours visible de l’embouchure du lac Saint-Jean à l’ouest jusqu’à Petit Saguenay à l’est. Il y a plusieurs foyers actifs de part et d’autre de la rivière Saguenay (Ville de Saguenay, Laterrière, Ferland, Rivière- Éternité, Bégin, Saint-David-de-Falardeau, Saint-Fulgence, Sainte-Rose-du-Nord et de Saint-Félix-d’Otis).

Dans la région de l’Abitibi-Témiscamingue, les superficies défoliées ont augmenté de 46 % en 2019 et cette augmentation a été plus importante dans la partie est de cette région (secteurs du réservoir Dozois et du Lac Guégen). La zone touchée s’étend vers Rouyn-Noranda et Val-d’Or au nord et jusqu’à Témiscaming (lacs Bleu, Caugnawana et Maganasipi) au sud.

Dans la région de l’Outaouais, les dommages ont augmenté, passant de 1 091 hectares en 2018 à 83 371 hectares en 2019.

Cette augmentation importante est principalement due à l’extension de la défoliation en Abitibi-Témiscamingue.

Dans la région de la Mauricie, les superficies défoliées au nord de Saint-Élie-de-Caxton ont augmenté (202 hectares en 2019 comparativement à 77 hectares en 2018). Dans la région des Laurentides, les dommages sont toujours localisés dans le secteur entre Sainte-Adèle et le Lac Purvis. Ceux-ci ont diminué de 2018 à 2019, passant de 758 à 380 hectares. Dans la région de la Capitale-Nationale, l’étendue et l’intensité des dommages ont continué d’augmenter dans les peuplements situés entre les municipalités de Saint-Fidèle et de Baie-Sainte-Catherine et à l’ouest de la rivière Petit-Saguenay. Les superficies touchées par la TBE sont passées de 29 851 hectares en 2018 à 70 725 hectares en 2019.

Dans le Bas-Saint-Laurent, les superficies touchées par la TBE ont légèrement diminué, passant de 1 197 034 hectares, en 2018, à 1 186 782 hectares, en 2019. Également, l’intensité des dommages a diminué à l’est de la vallée de la Matapédia. La zone touchée s’étend toujours le long de la côte du fleuve Saint-Laurent de Saint-André-de-Kamouraska jusqu’en bordure de la Gaspésie (Les Méchins), mais aussi à l’intérieur de la région, principalement dans la vallée de la Matapédia, jusqu’au sud de Sainte-Florence.

En 2019, les dommages ont continué d’augmenter dans la région de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine. Dans cette région, les superficies affectées sont passées de 915 307 hectares en 2018 à 1 484 897 hectares en 2019. Les superficies ont augmenté au sud-est du parc national de la Gaspésie, mais aussi dans les secteurs de Gaspé et du Parc Forillon. Dans la Baie des Chaleurs, les dommages sont toujours visibles dans la municipalité de Bonaventure. Le rapport annuel sur les aires infestées par la tor- deuse des bourgeons de l’épinette en 2019 peut être consulté au : https://mffp.gouv.qc.ca/publications/forets/fimaq/insectes/

tordeuse/TBE_2019_P.pdf

Carte 6. Défoliation causée par la tordeuse des bourgeons de l’épinette au Québec en 2019

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Au total, 198 plantations d’épinettes ont été visitées à des fins de vérification de la présence de la TBE : 99 d’épinettes blanches, 83 d’épinettes noires et 16 d’épinettes de Norvège. La TBE a été vue dans 36 plantations d’épinettes blanches (36 %), 31 plan- tations d’épinettes noires (37 %) et 9 plantations d’épinettes de Norvège (56 %). Toutes les plantations touchées étaient situées dans des régions où l’épidémie de TBE faisait rage.

Dans les plantations d’épinettes blanches touchées, 69 % des arbres montraient de la défoliation annuelle et 22 % du feuillage était atteint. Dans l’épinette noire, 75 % des arbres étaient atteints avec une défoliation de 9 %, alors que, dans l’épinette de Norvège, 36 % des arbres étaient touchés par la TBE et le feuillage était défolié à 8 %.

Sans distinction d’essence, le feuillage des plantations de 20 ans ou moins était moins défolié (7 %) que celui des plantations de plus de 20 ans (29 %).

Plan d’intervention 2019

En 2019, le plan d’intervention contre la TBE s’est poursuivi dans les régions de la Côte-Nord, du Saguenay–Lac-Saint-Jean, du Bas-Saint- Laurent et de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine. L’objectif vise à limiter la défoliation par l’insecte dans des peuplements forestiers ciblés pour maintenir les arbres en vie. Le ministre a délégué la Société de protection des forêts contre les insectes et maladies (SOPFIM) pour la mise en application de ce plan. Des pulvérisations aériennes avec un insecticide biologique, le Bacillus thuringiensis var. kurstaki (Btk), ont été réalisées dans les secteurs de Baie-Comeau, de Port-Cartier, de Forestville, au nord du lac Saint-Jean, de Rimouski, des Méchins, de Sainte-Anne-des-Monts et dans la vallée de la Matapédia. L’intervention s’est déroulée du 11 juin au 4 juillet, sur une superficie totale de 445 857 hectares, comparativement à 334 295 hectares en 2018. Également, pour une première année en 2019, trois programmes de pro- tection ont été mis en place : protection des aires admissibles en forêt publique, protection des investissements sylvicoles en forêt publique et protection de la petite forêt privée. Le nombre d’applications (une ou deux) a varié selon les populations de larves de TBE enregistrées.

Le site Web de la SOPFIM (www.sopfim.qc.ca) contient de plus amples renseignements sur les résultats du plan d’intervention 2019.

Prévisions pour 2020

Afin d’anticiper les populations de TBE pour l’année 2020, on a effectué un inventaire provincial des jeunes larves en hibernation (L2) dans 757 stations d’observation, à l’automne 2019 sur des branches de sapin baumier et d’épinette blanche. Les étapes d’extraction et de dénombrement de larves sur l’ensemble des branches récoltées ont été réalisées au laboratoire du Service de la gestion des ravageurs forestiers du MFFP. Les résultats de ce dénombrement ont permis d’établir les prévisions sur l’évolution des populations de TBE de l’année 2019 dans la province (carte 7).

Carte 7. Niveaux de population de la tordeuse des bourgeons de l’épinette prévus en 2020

(20)

Selon ces résultats, on prévoit que les infestations vont persister en 2020 dans la région de la Côte-Nord. Tout comme en 2019, les populations devraient demeurer importantes dans le Sud de la région (Baie-Comeau, Port-Cartier et Forestville). Les popu- lations devraient se maintenir également le long de la côte, entre Sept-Îles et Mingan, ainsi que dans plusieurs secteurs de l’île d’Anticosti.

Dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean, les résultats d’inventaire des larves laissent présager la présence de fortes popu- lations en 2020. La lente progression des dommages amorcée au sud de la rivière Saguenay vers la région de la Capitale- Nationale devrait aussi se poursuivre. Dans le secteur des Monts-Valin, les dommages devraient s’étendre aux peuplements avoisinants.

Dans la région de l’Abitibi-Témiscamingue, les dommages pourraient continuer leur progression vers l’est. En effet, on a observé une hausse des populations au pourtour des villes de Rouyn-Noranda et de Val-d’Or, de même que dans certains peuplements le long de la frontière.

Les prévisions de populations concernant les régions de l’Outaouais, de la Mauricie et des Laurentides sont généralement faibles sur l’ensemble du territoire à l’exception de petits foyers de dommages. Concernant la région de la Capitale-Nationale, les dom- mages observés risquent de s’étendre en 2020.

Dans la région du Bas-Saint-Laurent, les relevés de prévisions laissent présager que les foyers de dommages seront toujours actifs dans plusieurs secteurs. Dans la région de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, les relevés de prévisions laissent présager que les dommages s’étendront vers le sud-est de la région, qui n’est pas encore touchée par la TBE. Les relevés aériens prévus en 2020 permettront de confirmer l’ensemble des dommages appréhendés.

Suivi des impacts de la tordeuse des bourgeons de l’épinette sur l’état de santé des peuplements

Les régions de la Côte-Nord, du Saguenay–Lac-Saint-Jean, du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine et de l’Abitibi-Témiscamingue ont subi des dommages importants durant plusieurs années consécutives, de sorte qu’on observe de la mortalité des arbres dans les peuplements touchés. Afin de déterminer les secteurs où les probabilités d’apparition d’arbres morts sont les plus élevées, il importe de localiser les peuplements vulnérables à la TBE.

Pour les aménagistes forestiers, cette évaluation permet d’orienter leur planification forestière vers les secteurs les plus à risque de subir des dépérissements importants. On évalue la vulnérabilité des peuplements à l'aide de la couche écoforestière (à l’échelle du peuplement) et de trois variables : 1) l’importance du sapin dans la composition forestière; 2) le stade de déve- loppement; et 3) la qualité du site pour le sapin. Le rapport sur les aires infestées par la tordeuse des bourgeons de l’épinette en 2019 contient plus de détails sur cette méthode et les résultats par région :

https://mffp.gouv.qc.ca/publications/forets/fimaq/insectes/tordeuse/TBE_2019_P.pdf

Le suivi des impacts de la TBE a débuté en 2012 et s’est poursuivi en 2019. Les données qui servent au suivi proviennent de pla- cettes constituées en réseau, qui est implanté dans les secteurs à risque de mortalité. Les données y sont prises chaque année.

Cette année, 47 placettes ont été ajoutées, essentiellement dans la région du Bas-Saint-Laurent et au Saguenay–Lac-Saint- Jean à des fins de suivi de la progression de l’épidémie. Ce réseau se compose maintenant de 374 placettes. Les objectifs poursuivis sont:

d’améliorer nos connaissances sur l’état de santé des peuplements touchés par la TBE;

de fournir les données nécessaires dans la modélisation de l’estimation des volumes de bois à récupérer dans les prochaines années, du calcul de l’aide financière, de la valeur nette des bois récoltés; de fournir de l’information supplémentaire utile à la préparation de plans spéciaux d’aménagement.

(21)

Depuis 2008, la DPF utilise l’imagerie satellitaire comme outil complémentaire pour cibler des dommages de la TBE dans des secteurs inaccessibles. Les premiers dommages dans les secteurs des rivières Moisie et Saint-Jean, sur la Côte-Nord, ont été observés grâce à l’imagerie satellitaire. Au cours des dernières années, nos connaissances sur l’imagerie satellitaire se sont améliorées, et plusieurs validations ont été effectuées par les équipes de la DPF.

En 2019, les secteurs de Havre-Saint-Pierre et de l’île d’Anticosti n’ont pas été survolés. Des conditions météorologiques défa- vorables ont influé sur les opérations de survol aérien en plus de retarder le développement normal de la TBE. Dans le but de suivre l’évolution de l’épidémie dans ces deux secteurs, on a évalué la défoliation par télédétection (imagerie satellitaire). Selon l’analyse préliminaire, l’épidémie de TBE est toujours active sur la majorité des superficies détectées par le survol aérien en 2018 dans le secteur de la Basse-Côte-Nord. Pour le moment, les images satellites sont utilisées uniquement en complément des survols aériens. Les prochains survols aériens et points de contrôle au sol permettront de confirmer ces résultats et de poursuivre le développement de cet outil.

Le suivi des impacts de la TBE sur l’état de santé des peuplements permet aux gestionnaires et aux aménagistes forestiers d’obtenir une image actualisée de la mortalité régionale causée par la TBE. Considérer ces informations dans la planification forestière permet de limiter les pertes économiques et de contribuer à la saine gestion de l’épidémie de TBE.

(22)

Arpenteuse de la pruche Information sur l’insecte

Nom scientifique : Lambdina fiscellaria fiscellaria (Guenée) Origine : Indigène

Type : Défoliateur

Hôtes : Conifères et feuillus

L’arpenteuse de la pruche s’attaque principalement au sapin baumier, mais également à une variété de conifères et de feuillus.

Elle est connue pour ses épidémies qui causent rapidement la mort des sapins, parfois après une seule année d’attaque.

La chenille endommage une grande partie du feuillage en grignotant la bordure des aiguilles, ce qui les fait rougir en juillet- août, sécher et tomber à l’automne.

L’observation d’une couleur rougeâtre des arbres en juillet est un signe caractéristique d’une infestation d’arpenteuse.

État de la situation

Aucune défoliation causée par l’arpenteuse de la pruche n’a été observée au Québec en 2019.

Prévisions pour 2020

Les inventaires des œufs permettent de voir les tendances des infestations et d’orienter la délimitation des secteurs qui pourraient faire l’objet d’un plan d’intervention avec un insecticide biologique, le Bacillus thuringiensis var. kurstaki (Btk).

Plusieurs facteurs naturels de contrôle peuvent jouer un rôle majeur dans la dynamique des populations : grands froids hivernaux, action des parasitoïdes des œufs au printemps, etc.

L’effet de ces facteurs sur les populations d’arpenteuse reste cependant difficile à évaluer.

Les captures de papillons ont augmenté dans la majorité du réseau de pièges à phéromones.

À l’automne 2019, un décompte des œufs d’arpenteuse sur les branches a été fait dans dix stations de la région de la Capitale-Nationale qui présentaient des augmentations significatives de papillons.

Les résultats provinciaux indiquent que la densité des œufs est « nul » ou « léger » dans les dix stations analysées : trois stations présentent une augmentation, deux stations une diminution et cinq stations sont stables.

Le suivi de l’évolution des populations se poursuit en 2020.

Arpenteuse de la pruche. Photo : Pierre Leblanc

(23)

Tordeuse du pin gris Information sur l’insecte

Nom scientifique : Choristoneura pinus pinus Freeman Origine : Indigène

Type : Défoliateur Hôtes : Conifères

La tordeuse du pin gris s’attaque principalement au pin gris, parfois à d’autres espèces de pins.

Les chenilles de cette espèce ressemblent à s’y méprendre à celles de la tordeuse des bourgeons de l’épinette.

Les chenilles gaspillent beaucoup de nourriture en s’alimentant, car elles coupent les aiguilles de l’année courante à la base, en mangent une partie et laissent les résidus agglutinés dans des fils de soie, entraînant une coloration brun rougeâtre du feuillage.

Les arbres gravement défoliés montrent des cimes clairsemées, mais, la plupart du temps, la défoliation est restreinte à la partie supérieure de la cime.

La mort en cime et la perte de croissance sont les impacts les plus fréquents.

En période épidémique, lorsque des défoliations graves persistent pendant deux ou trois années consécutives, la mortalité peut survenir, principalement sur les arbres en moins bonne condition physiologique.

État de la situation

Aucune défoliation causée par la tordeuse du pin gris n’a été observée au Québec en 2019.

Prévisions pour 2020

Malgré une augmentation des captures de papillons dans la majorité du réseau de pièges à phéromones, celles-ci demeurent faibles et aucun inventaire de prévision n’a été réalisé à des fins d'estimation des populations de 2020.

Le suivi des populations se poursuit en 2020.

Tordeuse du pin gris. Photo : MFFP

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Livrée des forêts Information sur l’insecte

Nom scientifique : Malacosoma disstria Hübner Origine : Indigène

Type : Défoliateur Hôtes : Feuillus

La livrée des forêts est le principal défoliateur des feuillus.

Au Canada, on trouve cet insecte de la Nouvelle-Écosse à la Colombie-Britannique.

Au Québec, on observe des épidémies de livrée des forêts tous les dix à douze ans. Les épidémies durent de trois à quatre ans.

Les arbres en santé résistent généralement bien aux infestations de livrée des forêts. Les arbres affaiblis peuvent en mourir.

État de la situation

En 2019, ni les observations au sol ni les relevés aériens n’ont permis de trouver la livrée des forêts dans les sept régions administratives qui subissaient une épidémie en 2018 : l’Estrie, l’Outaouais, l’Abitibi-Témiscamingue, Lanaudière, les Laurentides, la Montérégie et le Centre-du-Québec. L’épidémie est donc bien terminée dans ces régions.

Les inventaires de prévision réalisés à l’automne indiquent que cet insecte ne causera pas de dommages au Québec en 2020.

Carte 8. Défoliations causées par la livrée des forêts en 2019

Livrée des forêts. Photo : Julie Bouchard

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PATHOLOGIE

Brûlure en bandes brunes et maladie du feuillage du pin blanc Information sur la maladie

Nom scientifique : Lecanosticta acicola (Thüm.) Syd., Lophophacidium dooksii Corlett & Shoemaker, Bifusella linearis (Peck) Höhn. et Septorioides strobi Wyka & Broders

Origine : Indigène

Type : Brûlure des aiguilles Hôtes : Pin blanc, pin rouge

• La brûlure en bandes brunes, Lecanosticta acicola, est une maladie des aiguilles causée par un champignon pathogène particulièrement virulent, qui tue le feuillage et retarde la croissance du pin.

• Les premiers symptômes observés sont des taches jaunes de 1 à 2 mm sur les aiguilles de l’année.

• Les aiguilles infectées jaunissent, deviennent brunes, meurent et tombent.

• La chute prématurée des aiguilles atteintes survient à l’automne, puis une seconde chute se produit au printemps.

• L. acicola est associé à un complexe de maladie comprenant trois autres champignons : Lophophacidium dooksii, Bifusella linearis et Septorioides strobi.

• Ces champignons contribuent à un dépérissement du pin blanc que l’on appelle la maladie du feuillage du pin blanc ou « white pine needle disease » en anglais.

État de la situation

• Au Québec, cette maladie cause beaucoup de dégâts chez les pins blancs de l’Ouest de la province depuis environ sept ans.

• Les pins blancs présentent un dépérissement de la cime et de la perte d'aiguilles régulière et abondante tout au long de la saison estivale.

• La brûlure a causé des dommages de niveau léger dans une plantation de pin blanc en Estrie et des dommages de niveau trace en Outaouais.

• En Outaouais, la brûlure en bandes brunes est présente sur l’ensemble des strates forestières, la régénération, les gaulis et les arbres matures.

Brûlure en bandes brunes et maladie du feuillage du pin blanc. Photo : Lane Huneault

(26)

Maladie corticale du hêtre Information sur la maladie

Nom scientifique  : Neonectria faginata (Lohman et al.) Castl. et Rossman, Neonectria ditissima (Tul. et C. Tul.) Samuels et Rossman

Origine : Indigène Type : Chancre

Hôtes : Hêtre à grandes feuilles

La maladie corticale du hêtre (MCH) est une maladie qui a un impact considérable sur son hôte, le hêtre à grandes feuilles et, par conséquent, sur la dynamique des peuplements forestiers.

Elle est causée par deux champignons pathogènes, Neonectria faginata et N. ditissima.

La maladie survient lorsque les spores des champignons s’introduisent par des blessures faites à l’écorce, entre autres celles causées par la cochenille du hêtre, Cryptococcus fagisuga Lindinger, un insecte exotique provenant de l’Europe, ou la cochenille filamenteuse, Xylococculus betulae (Pergande), indigène à l’Amérique du Nord.

• Bien que la maladie soit le plus souvent associée à la présence de ces insectes, les stress climatiques, y compris les épisodes de sécheresse estivale, les températures élevées et le froid hivernal peuvent rendre l’arbre sensible aux infections de Neonectria.

• À la suite de l’infection, on peut observer des taches brunâtres sur l’écorce, puis graduellement, de la nécrose

du cambium suivie d’un affaissement localisé de l’écorce, l’apparition de petits chancres circulaires puis de plus gros chancres.

• Par la suite, on observe le dépérissement de la cime, le jaunissement du feuillage puis la mort, qui survient à brève échéance.

• Une récente étude (Cale et al. 2017)2 tente de démontrer que Neonectria faginata, considéré auparavant comme un champignon exotique, serait en fait indigène à l’Amérique du Nord. Des analyses génétiques en cours permettent d'étudier la question.

État de la situation

Afin de mettre à jour l’état d’avancement de la maladie corticale du hêtre au Québec, la Direction de la protection des forêts (DPF) et la Direction des inventaires forestiers (DIF) ont visité les stations déjà en place en 2013; de nouvelles stations ont été évaluées en 2019. Un total de 92 stations a été visité.

L’évolution de la MCH comporte trois phases qui se suivent dans l’espace et dans le temps sur un territoire donné. La première phase de déploiement de la MCH délimite la zone d’invasion correspondant à des territoires récemment envahis par la cochenille et où l'on observe les premiers foyers d’infection de la maladie. La phase de destruction, qui suit l’invasion, se caractérise par la présence des populations de cochenilles, ainsi que par un fort taux de mortalité des arbres. La phase de dévastation correspond à un territoire touché depuis de nombreuses années par la maladie et dans lequel les gaules et les perches de hêtre montrent aussi des signes d’attaque de cochenilles et des symptômes de maladie.

2 Cale, J.A., M.T. Garrison-Johnston, S.A. Teale and J.D. Castello. 2017. Beech bark disease in North America: Over a century of research revisited. For. Ecol.

Manage. 394:86–103. doi: http:// doi.org/10.1016/j.foreco.2017.03.031.

Hêtre atteint par la maladie corticale du hêtre.

Photo : Antoine-Dérick Côté

(27)

Résultats

Le suivi de la maladie corticale du hêtre en 2019 a permis de montrer l’évolution des différentes phases de développement de la maladie dans les différentes régions administratives du Québec (carte 9).

La zone de dévastation a progressé dans l'Ouest de la province. Lors des derniers relevés effectués en 2013, la zone de dévastation s’étendait dans les régions du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie−Îles-de-la-Madeleine. Or, les récentes données montrent que cette phase s’est étendue dans l’Est de la région de Chaudière-Appalaches ainsi que dans l’Est de la Capitale- Nationale. De plus, des stations isolées présentant les caractéristiques de la zone de dévastation ont été recensées dans les régions de la Chaudière-Appalaches, des Laurentides, de l’Estrie ainsi qu'au Centre-du-Québec. On effectuera un suivi de l'évo- lution de la maladie plus régulier de ces stations et de leurs alentours.

Les résultats ont également permis de constater l’évolution de la zone de destruction. On observe la progression de cette zone au Nord et à l’Ouest de la Capitale-Nationale. Le Sud de la Mauricie et de Lanaudière est maintenant caractérisé par cette phase de développement de la MCH. Le Sud des Laurentides ainsi qu’une partie du Nord de la région, sont maintenant dans la phase de destruction. L’Outaouais présente également les caractéristiques de cette phase; de la portion Est du territoire jusqu’aux alentours de Gatineau. Par contre, peu de stations ont été visitées dans cette portion de l'Outaouais, ainsi il est difficile d'établir un portrait juste et détaillé. Depuis 2013, la progression de la maladie vers l’ouest de la province s’est faite très rapidement et le même phénomène peut être envisageable pour prochaines années.

Enfin, la phase d’invasion est de moins en moins présente vu la progression de la maladie. On remarque que la portion Nord de l'aire de distribution du hêtre et l'Ouest de la province présente encore les caractéristiques de la phase d'invasion.

Le rapport complet de l’évolution de la maladie corticale du hêtre au Québec en 2019 sera publié au cours de l'année 2020.

Carte 9. Zones associées aux trois phases de déploiement de la maladie corticale du hêtre en 2019

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Maladie hollandaise de l’orme Information sur la maladie

Nom scientifique : Ophiostoma novo-ulmi subsp. americana Brasier

Origine : Exotique Type : Maladie vasculaire

Hôtes : Orme d’Amérique, orme rouge, orme liège

La maladie hollandaise de l'orme est causée par deux champignons microscopiques apparentés : Ophiostoma ulmi (Buisman) Nannf. et Ophiostoma novo-ulmi Brasier, le plus virulent.

Elle touche les trois espèces d'ormes indigènes au Québec : l'orme d'Amérique (Ulmus americana L.), l'orme rouge (Ulmus rubra Mühl.) et l'orme liège (Ulmus thomasii Sarg.).

Au Québec, la maladie hollandaise a été observée la première fois à Saint-Ours, près de Sorel, en 1944.

Aujourd'hui, elle est répandue dans toute l'aire de distribution de l'orme d'Amérique.

La maladie est transmise par des insectes du groupe des scolytes.

Au Québec, elle a deux vecteurs : le scolyte de l'orme, Hylurgopinus rufipes (Eichh.), qui est indigène, et le petit scolyte européen de l'orme, Scolytus multistriatus (Marsh.) qui vient d'Europe.

Les insectes se creusent des galeries sous l'écorce des arbres malades ou morts et s'y reproduisent.

Les spores du champignon adhèrent aux corps des scolytes adultes et infectent les arbres.

Privées de sève, les parties affectées de l'arbre flétrissent et meurent plus ou moins rapidement.

L'orme peut survivre pendant quelques années, mais certains meurent l’année même de l’infection.

Au Québec, la maladie s'est répandue dans toute la vallée du Saint-Laurent et, dans certains secteurs, presque tous les ormes sont disparus.

État de la situation

La maladie hollandaise de l'orme (MHO) demeure responsable de nombreux arbres morts selon les relevés de 2019.

Cette maladie a été responsable de la mortalité de tiges dans les municipalités de L’Île-du-Grand-Calumet en Outaouais.

En Mauricie, depuis quelques années une recrudescence de l’intensité de la MHO fait mourir de façon généralisée des ormes matures sur tout le territoire.

Dans la région de l’Abitibi-Témiscamingue, l’expansion de la maladie est plus importante depuis 2013 avec la détection de nouveaux foyers d’infection chaque année. En 2019, la maladie a été retrouvée près de la municipalité de Laverlochère-Angliers.

De plus, plusieurs échantillons d’orme d’Amérique provenant de la ville de Québec ont révélé la présence de la MHO en 2019.

Ce qui a obligé à l’abattage de ces derniers.

Orme atteint par la maladie hollandaise de l’orme.

Photo : Réjean Pichette

(29)

ENTOMOLOGIE

Cécidomyie de l’épinette Information sur l’insecte

Nom scientifique : Dasineura swainei (Felt) Ordre : Diptères

Origine : Indigène Type : Galligène Hôtes : Conifères

La cécidomyie de l’épinette s’attaque principalement à l’épinette rouge, mais elle se voit aussi sur toutes les espèces d’épinettes.

L’insecte s’attaque surtout au bourgeon central situé à l’extrémité des rameaux. Une fois détruit, ce bourgeon est remplacé par un ou plusieurs bourgeons latéraux, ce qui provoque la formation de flèches multiples chez les jeunes arbres.

Au printemps, il est possible d’observer la larve dans une petite cellule au centre du bourgeon atteint.

État de la situation

Tableau d’analyses par plantations

Essence Plantations

visitées

Plantations atteintes Échelle de dommage*

Nombre % Présence Trace Léger Modéré Élevé

Épinette blanche 99 32 32 18 3 7 4 0

Épinette noire 83 31 37 20 5 4 2 0

Épinette de Norvège 16 2 13 1 1 0 0 0

Total 198 65 33 39 9 11 6 0

* : Présence = Moins de 0,1 % des plants, Trace = 0,1 à 2 % des plants, Léger = 2,1 à 5 % des plants, Modéré = 5,1 à 25 % des plants, Élevé = Plus de 25 % des plants

Cet insecte a été retrouvé dans 32 % des plantations d’épinettes blanches, 37 % des plantations d’épinettes noires et 13 % des plantations d’épinettes de Norvège.

Sans distinction d’essence, 33 % des plantations visitées ont montré des dommages attribuables à cet insecte. Ce pourcentage est en diminution depuis les trois dernières années.

Tableau d’analyses par plants

Essence Nombre de plants Plants avec dommage sur flèche terminale ou sur plus de 25% des branches

Observés Atteints % Observés %

Épinette blanche 5 500 582 11 123 2

Épinette noire 7 200 766 11 97 1

Épinette de Norvège 200 27 14 2 1

Total 12 900 1 375 11 222 2

De 11 à 14 % des plants observés portaient des dommages de cécidomyie de l’épinette.

Environ 2 % ou moins des plants observés avaient des dommages à la flèche terminale ou sur plus de 25 % des branches.

Ces résultats sont similaires à ceux de 2018.

Dommages causés par la cécidomyie de l’épinette.

Photo : Pierre Leblanc

(30)

Charançon du pin blanc Information sur l’insecte

Nom scientifique : Pissodes strobi (Peck) Ordre : Coléoptères

Origine : Indigène Type : Perceur Hôtes : Conifères

Son hôte de prédilection est l’épinette de Norvège suivie du pin blanc. Il s’attaque aux autres espèces d’épinettes et aux pins.

Les dommages sont surtout causés par les larves qui s’alimentent du cambium à l’intérieur de la flèche terminale.

Les adultes percent des trous pour émerger en août.

Les flèches attaquées flétrissent et brunissent au cours de l’été, puis meurent peu après. Après quelques années d’attaque, l’arbre devient déformé et perd de sa valeur commerciale ou esthétique.

Cause rarement la mort de l’arbre.

État de la situation

Tableau d’analyses par plantations

Essence Plantations

visitées

Plantations atteintes Échelle de dommage*

Nombre % Présence Trace Léger Modéré Élevé

Épinette blanche 99 8 8 1 5 2 0 0

Épinette noire 83 4 5 0 3 1 0 0

Épinette de Norvège 16 8 50 0 4 4 0 0

Épinette rouge 5 1 20 0 0 1 0 0

Pin blanc 44 27 61 6 3 9 8 1

Pin gris 54 4 7 1 3 0 0 0

Total 301 52 17 8 18 17 8 1

* : Présence = Moins de 0,1 % des plants, Trace = 0,1 à 2 % des plants, Léger = 2,1 à 20 % des plants, Modéré = 20,1 à 50 % des plants, Élevé = Plus de 50 % des plants

L’insecte a été vu sur toutes les essences d’épinettes et de pins visitées en 2019.

Sans distinction d’essence, 17 % des plantations visitées ont été attaquées, un pourcentage comparable à celui des dernières années.

Les essences les plus touchées ont été le pin blanc et l’épinette de Norvège avec, respectivement, 61 et 50 % des plantations visitées qui ont montré des signes d’attaque.

Tableau d’analyses par plants

Essence Nombre de plants Nouvelles attaques

Observés Atteints % Nombre de flèches %

Épinette blanche 1 000 36 4 23 2

Épinette noire 600 16 3 12 2

Épinette de Norvège 1 300 105 8 53 4

Épinette rouge 100 3 3 3 3

Pin blanc 2 400 741 31 505 21

Pin gris 700 7 1 5 1

Total 6 100 908 15 601 86

Environ 21 % de nouvelles attaques sur les flèches terminales ont été observées chez le pin blanc et 4 % chez l’épinette de Norvège. Ces résultats sont similaires à ceux de 2018.

Dégâts sur la pousse annuelle causés par le charançon du pin blanc.

Photo : Sylvie Carrier

(31)

Puceron à galle allongée et puceron à galle conique Information sur l’insecte

Nom scientifique : Pineus similis (Gillette), Adelges abietis (Linnaeus)

Origine : Le premier est indigène, le second est exotique Type : Galligène

Hôtes : Conifères

Les deux espèces peuvent se retrouver sur les épinettes blanche, noire, et de Norvège. Le puceron à galle allongée peut aussi se retrouver sur l’épinette rouge.

Au printemps, ces insectes causent la formation d’excroissances (galles) sur les jeunes aiguilles du nouveau feuillage.

Les pousses et, par la suite, la cime sont déformées par les galles.

De fortes attaques répétées peuvent entraîner la mort de certains arbres.

État de la situation

Tableau d’analyses par plantations

Essence Plantations

visitées

Plantations atteintes Échelle de dommage*

Nombre % Présence Trace Léger Modéré Élevé

Épinette blanche 99 54 55 42 5 4 3 0

Épinette noire 83 26 31 22 1 0 2 1

Épinette de Norvège 16 10 63 3 2 1 4 0

Épinette rouge 5 1 20 1 0 1 0 0

Total 203 91 45 68 8 6 9 1

* : Présence = Moins de 0,1 % des plants, Trace = 0,1 à 2 % des plants, Léger = 2,1 à 5 % des plants, Modéré = 5,1 à 25 % des plants, Élevé = Plus de 25 % des plants

Les plantations d’épinettes de Norvège et d’épinettes blanches étaient les plus touchées par ces insectes.

Dans les plantations d’épinettes blanches et d’épinettes de Norvège, on retrouvait surtout le puceron à galle conique. Dans les plantations d’épinettes noires, on retrouvait surtout le puceron à galle allongée.

Tableau d’analyses par plants

Essence Nombre de plants Nouvelles attaques

Observés Atteints % Nombre de flèches %

Épinette blanche 7 600 691 9 61 1

Épinette noire 3 600 648 18 112 3

Épinette de Norvège 2 000 172 9 98 5

Épinette rouge 100 5 5 0 0

Total 13 300 1 516 11 271 2

Même si la proportion de plantations d’épinettes noires touchées était inférieure à celles des épinettes de Norvège et des épinettes blanches, la proportion de plants attaqués dans les plantations d’épinettes noires était au moins deux fois plus élevée que dans le cas des trois autres essences.

Dommages causés par le puceron à galle conique.

Photo : Christian Proulx

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