1
2
3
Editorial,
La montée de l’âme avec Dieu et vers Dieu.
Mes bien cher(e)s ami(e)s,
Voilà encore une année qui s’achève. Une année comblée de biens pour certains, bénie de Dieu. Pour d’autres une année malheureuse, où misère, souffrances maladies, et pour certains, la mort de leurs proches ont fini par leur faire crier leur désespoir et leur attente de voir s’achever l’année au plus vite.
Pour la plupart d’entre nous, année ni maudite, ni bénie, année où se sont égrainées les joies, les peines, les espérances, les maladies. Leçons à méditer, celles du temps passé qui n’est plus et du temps présent dont il nous faut d’urgence l’employer pour le bien ; et le futur incertain, car il ne dépend pas de nous mais de la sainte volonté de Dieu.
En toutes ces circonstances, avec le temps qui passe, est-ce que l’âme prend conscience de
la nécessité de répondre à l’amour de Dieu ?
Sainte Gemma disait à Jésus : « Qui vous a tué, ô Jésus ?
_ L’amour, répondait-il, mon amour est infini. »
La vie passe vite. Comme beaucoup d’entre vous je suis de cette génération qui
est plus proche du tombeau que du berceau. L’inquiétude de l’âme, la responsabilité qui parfois nous incombe. La disponibilité au service de Dieu et de nos frères. Tant d’interrogations nous laissent parfois songeurs.
Peut-être sommes-nous de ceux et celles qui comme le disait Blaise Pascal ; « inconscients ne sachant pas ou ne
4
voulant pas s’enfermer dans nos chambres pour y méditer sur les mystères de la vie. »
Heureusement, je dirais, la réalité nous rattrape et avec l’âge, nous découvrons peut-être la sagesse, car l’être humain ne pas être et avoir été.
Les maladies, les infirmités morales qui s’amplifient avec l’âge, nous donne la leçon de sagesse si nous voulons bien l’accepter.
Ainsi donc l’âme va-t-elle davantage vivre de Dieu, avec Dieu pour Dieu. Sera-t-elle enfin à
même de se détacher davantage des biens qui l’attachent à cette terre d’exil.. les saints et les saintes n’ont pas attendu la fin de leur vie pour être conscients que la vie a des limites et que Dieu est infini en tout.
Jeunes, adultes, et nous qui vivons les dernières années de notre vie terrestres, ne remettons pas au lendemain, cet acte d’offrande à Dieu. Envolons-nous près de son Cœur, pour que tous les battements de notre cœur lui redisent que nous l’aimons.
Quelques soient nos occupations, nos préoccupations, et même si nous n’avons pas ou plus cette possibilité à œuvrer qui nous fait dire : « je ne suis plus bonne ou plus bon à rien », à cause de notre santé ou de notre état physique entre-autre. Chassez ! oui chassez ces pensées malignes.
Offrez-vous, offrez ce que vous êtes, ce que vous n’êtes pas, offrez tout à l’Amour miséricordieux de Notre Seigneur, qui nous a tant aimé et qui continue à nous aimer.
On ne peut plus vivre de la même façon selon qu’on accepte ou qu’on refuse le témoignage du Christ dans sa vie.
Père Bruckeerger
5
N’oublions pas les paroles de Pascal : « Jésus est en agonie jusqu’à la fin du monde… » que puis-je faire me direz- vous ? Rien et Tout , tout et rien. Vous rendre disponible entre ses mains et vous abandonner à Lui.
Cette année m’a été donné de découvrir ma capacité de me donner et de donner. De donner ce dont le Seigneur m’a octroyé, les dons infinis de sa Miséricorde. Lors des conférences de Sulema et son époux, en Alsace, et d’autres messagers, au cours desquelles j’ai pu évoquer la résurrection du saint Désert de Tarasteix.
J’ai donné la parole de Dieu avec la fougue de mon cœur, où Jésus m’a donné une jour la joie d’avoir le don de ne plus préparer mes sermons, moi, pauvre parmi les pauvres, « inapte aux études secondaires », la joie aussi de révéler aux âmes les grâces qui abondent et surabondent.
Les pèlerins de saint Jacques de Compostelle de plus en plus nombreux, les dizaines et dizaines de confessions. Le bonheur de découvrir la force physique que Dieu procure à l’âme abandonnée à lui.
Don de la foi, don de Dieu, donné à chacun d’entre nous. Quand j’étais enfant de chœur, je remarquais que certains bons prêtres touchaient les cœurs et les âmes. Ah! je me disais : « mon Dieu, pourriez-
vous me donner cette grâce un jour, que moi aussi, je touche les cœurs et les âmes ! »
Cher(e)s ami(e)s, je suis comme vous et au soir de notre vie, serons-nous capables
de dire au Seigneur notre
insuffisance, de reconnaître nos péchés et tout repentant et pleins d’amour, saurons-nous nous jeter comme l’enfant prodigue, dans les bras de sa Divine Miséricorde ? N’avait- Il pas dit à sœur Faustine : « …qu’il brûlerait tous nos péchés comme un feu de paille, dans les flammes de sa divine Miséricorde. »
6
Quelle espérance pour vous, pour moi de sentir que Dieu nous aime comme savait si bien l’exprimer le saint curé d’Ars. Tout est grâce. Alors l’année s’achèvera, une nouvelle apparaitra, jusqu’au jour où le Seigneur viendra dans sa majesté, juger le monde, ce monde qui rejette Dieu et pour lequel il a envoyé son Fils unique, que nous fêterons et fêtons en ces temps de Noël, pour le sauver.
Paix aux hommes de bonne volonté. En cette attente, poursuivons notre labeur. Toutes et tous, par nos prières, nos sacrifices, par l’acceptation ( avec la grâce de Dieu) de nos peines, nous contribuerons au règne de Dieu.
« Cherchez d’abord le royaume de Dieu et tout le reste vous sera donné par surcroît. »
Enfants, jeunes adultes, vieillards, toutes et tous, le Seigneur nous convie à cette évangélisation demandée par le saint Père, François, afin que s’ouvre pour beaucoup d’âmes, la Lumière de Dieu parce que les forces du mal ont dressé une muraille, afin que leurs yeux ne voient pas et que leurs oreilles n’entendent pas.
Heureux serons-nous, ami(e)s, de grandir dans cet amour de Dieu et du prochain, bannissant toute haine, toute jalousie, toute envie, tout orgueil et aussi toute avarice qui s’oppose à ce don de Dieu.
En effet nous n’avons rien de nous même, c’est Dieu qui nous a tout donné. C’est lui qui nous a aimé en premier nous dit saint Jean et qu’en couronnant nos mérites, Dieu couronne ses propres dons, nous dit saint Augustin.
Ah ! cher(e)s ami(e)s, malgré les épreuves, l’âge qui me pèse, l’avenir du saint Désert, les soucis financiers qui perdurent. En effet, je suis désemparé. J’ai un besoin urgent de votre aide financière.
Croire au Christ c’est faire acte d’engagement, impliquant une manière de vivre, en confrontant la totalité de sa vie personnelle, sociale, culturelle et globale avec la réalité du Christ. Léonnard Borr
7
Je finis l’année sans même pouvoir honorer les quelques milliers d’euros de factures en attente. Cependant, je remets tout entre les mains du Seigneur qui m’a donné la grâce depuis un mois d’avoir pour me seconder un prêtre, le père Jacques.
Une âme qui s’élève élève le monde, une âme qui s’abaisse, abaisse le monde.
Soyons tous généreux et généreuses, distribuant les dons que Dieu a donné, notre sourire, notre aumône, notre travail, afin que nous soyons revêtu(e)s de l’Amour de Dieu.
Alors l’année nouvelle nous apportera l’espérance de nous rapprocher de Dieu, de vivre de Dieu et de porter Dieu dans notre existence, pas seulement par nos paroles, mais par nos actes.
Jamais nous ne donnerons Dieu si nous ne le possédons pas.
Puissent les mérites de tous les saints, contribuer à notre élévation spirituelle et notre sanctification.
Notre joie sera porteuse d’éternité, de béatitude et d’espérance dans un monde de désespoir. La Lumière de Jésus en nous pénètrera les âmes et chassera de leur cœur cet épais et ténébreux brouillard dont le monde est enveloppé et qui est si opaque qu’il empêche de voir la lumière.
La montée de notre âme vers Dieu, c’est le souhait que je forme pour chacun et chacune d’entre vous, afin de répondre à la sainte Volonté de Dieu, dans une joie spirituelle préfigurant la béatitude éternelle promise aux âmes de bonnes volonté.
Paix à vous tous ! Avec mes pauvres prières pour que l’année 2014 vous soit salutaire, pleine de grâces, bonne et heureuse pour vous et les vôtre dans l’amour de Dieu.
Père Jean Claude Mercier.
8
Sainte Raphaëlle Porras y Ayllon
Vierge et fondatrice de la Congrégation « Ancelles du Sacré-Cœur » Elle est née le 1er mars 1850 près de Cordoue en Andalousie.
A 19 ans, après la mort de son père, elle entre dans la société française de Marie-Réparatrice à Cordoue, avec sa sœur Pilar.
Elle quitte sa communauté (elle n'avait pas encore prononcé ses vœux) et part à Madrid fonder, sous le
contrôle des Jésuites, « Les esclaves du Sacré-Cœur » qui prendra par la suite le nom de « Ancelles du Sacré-Cœur », dont elle est la première supérieure en 1887.
L'objectif de cette congrégation est le culte public du Saint-Sacrement associé à l'éducation des jeunes filles et à la formation des laïcs à la spiritualité.
Sa suavité, son humilité, sa stricte obéissance, son amour de l'abnégation et du sacrifice, sa fidélité à un esprit sûr, équilibré et ferme, son adhésion filiale et
sans condition au Siège de Pierre, sa dévotion à ce Cœur divin, caché sous les voiles de l'Eucharistie, sont l'exemple qu'elle a laissé à tous.
Le Christ Eucharistie est pour Raphaëlle Marie le centre de son existence. Elle passe une grande partie de sa vie devant le Saint Sacrement exposé et cette contemplation transforme son regard sur le monde qui devient un grand temple où elle adore, en esprit et en vérité, au Seigneur de la Vie. Le dynamisme de l'Eucharistie pousse Raphaëlle Marie à créer des communautés dans lesquelles l'union et la joie de servir un tel Seigneur sont les motifs d'engagement.
Passionnée par le Christ, elle fait que l'amour de celui-ci arrive à chaque personne, à toute l'humanité. Elle veut faire de la Congrégation le lieu où l'Evangile soit proclamé, toujours avec une préférence pour les plus pauvres et avec un esprit universel.
L'amour, le respect et la fidélité à la mission reçue furent l'objectif que donna Raphaëlle Marie à la Congrégation.
9
A la suite de dissensions, Raphaëlle-Marie quitte sa charge de supérieure et se retire dans leur maison romaine pour les 32 dernières années de sa vie qu'elle passe dans le silence, l'humilité et l'oubli, jusqu'à sa mort, le 6 janvier 1925.
Raphaëlle-Marie Porras y Ayllon a été béatifiée le 18 mai 1952 à Rome par le Vénérable Pie XII et canonisée à Rome, le 23 janvier 1977, par le Serviteur de Dieu Paul VI.
Prière qui lui tenait à coeur
Mon bon Jésus, mon doux et divin Maître,
par le mystère de votre Incarnation, enseignez-moi l’humilité, cette vertu si belle, si rare, si douce, si nécessaire à mon âme, si attrayante pour vous!
Que je devienne bien humble de coeur, bien humble d’esprit, que je sois si petite, si petite à mes yeux, que comme une toute petite fleurette, j’attire vos regards et votre amour, ô Jésus!
Mon bon Jésus, mon doux et divin Maître, par les neuf mois que vous avez passés dans le sein de Marie, enseignez-moi l’abnégation, que je sache ne rien voir, ne rien entendre, ne rien sentir, que j’apprenne à vivre de vous, en vous, par vous, comme l’enfant qui n’a pas encore vu le jour et qui cependant, a reçu l’être et sait déjà commencer à aimer, comme je veux vous aimer, ô Jésus!
Croire en cet inconnu du nom de Jésus, descendu parmi nous, voici deux mille ans, non pas contraint mais par libre choix afin d’éprouver pour la racheter notre condition humaine et mortelle compromise par le péché, est le point essentiel de la foi du chrétien.
Pierre de Boisdeffre de l’Académie Française
10
Toi l’au-delà de Tout
« Toi l’au-delà de Tout, n’est-ce pas tout ce que l’on peut dire de Toi » disait Grégoire de Naziance.
Dieu, perfection absolue et si vulnérable, qu’avons-nous fait de Toi? Nous T'avons prostitué de mille manières.
On Te soupçonne de manipuler les hommes par la contrainte et par la peur : Tu ne les attires que par amour.
On Te suspecte d’avoir des complicités avec la mort des êtres chers : Tu n’as de connivence qu’avec leur vie.
On Te dit mesquin et fouineur de conscience : nos médiocrités ne mobilisent que Ta tendresse.
On Te croit ennemi de la joie : Tu en es la source.
On T’accuse d’être l’opium des opprimé. Tu es l’animateur de leur libération.
On Te suppose contrarié de nos recherches scientifiques : Tu offres à l`homme un univers infini à explorer.
On T’imagine rancunier : Tu pardonnes comme nous respirons.
On Te croit initiateur de l’inquisition : Tu en es la victime.
On Te reproche d’être une bouée de sauvetage. Tu nous apprends et nager. Tu n’as que nos paroles et nos écrits pour dire Ta tendresse et Ton innocence.
Tu t'es livré entre nos mains, même pour cela : dire qui tu es.
Stan Rougier
Rappel Maçons !!! et autre corps de métier…
A toutes les bonnes volontés, au service du Royaume de Dieu.
Nous supplions ceux qui pourraient nous consacrer un peu de bénévolat, surtout des maçons, plombiers, même retraités, (venant avec leurs épouses), pour quelques temps, nourris, logés, susceptibles de nous apporter une aide profonde et nécessaire pour le temps qu’il le désire. merci du fond du cœur.
11
LES GLOIRES DE Marie
SALVE O notre Espérance, salut ! Marie est l’espérance de tous les hommes.
De nous entendre saluer et acclamer Marie comme notre espérance, les hérétiques modernes ne le peuvent supporter. Dieu seul, disent-ils, mérite ce titre, et il maudit quiconque place son espérance dans la créature : Maudit soit l’homme qui se confie en l'homme ! Marie, s’écrient-ils, est une créature, et comment une créature serait-elle notre espérance ? Voilà ce que répètent les hérétiques.
Malgré leurs clameurs, l’Eglise ordonne à tous les prêtres et à tous les religieux d’élever chaque jour la voix pour invoquer et bénir Marie, au nom de tous les fidèles, sous ce titre et doux : notre espérance, espérance de tous les hommes : Spes nostra, salve.
Il y a deux manières, dit saint Thomas, de mettre son espérance dans une personne, selon qu’on la considère comme cause principale ou comme cause intermédiaire. Ceux qui attendent quelque faveur royale l’attendent du roi comme souverain, et du ministre et du favori comme intercesseur. Si la faveur est accordée, elle vient, à titre principal, du roi, mais par l’intermédiaire de son favori. Le solliciteur peut donc, à bon droit, dire de son intercesseur qu’il est son espérance,« Roi du ciel, étant la bonté infinie, désire extrêmement nous enrichir de ses grâces; mais une condition est exigée de nous : la confiance. Afin d’accroître en nous cette confiance, il a fait de sa propre Mère notre Mère et notre avocate et il lui a donné toute puissance pour nous venir en aide.
Le Christ est le seul être qu’on puisse sans cesse regarder sans tourner le dos aux autres. Gilbert Cesbron
12
Dès lors, c’est sa volonté que nous placions en elle notre espoir de salut et de tout bien. Assurément, ceux qui mettent leur espérance dans les créatures indépendamment de Dieu, comme font les pécheurs, quand, pour acquérir l’amitié et la faveur d’un homme; ils en viennent à offenser Dieu, ceux-là sont l’objet de la malédiction divine, selon la parole du prophète. Mais ceux qui espèrent en Marie, parce qu’elle est la Mère de Dieu, assez puissante pour nous obtenir toutes les grâces et la vie éternelle, ceux-là sont bénis de Dieu; ils réjouissent son cœur, si désireux de voir exalter cette incomparable créature qui elle-même l’aima et l’honora durant sa vie plus que tous les hommes et tous les anges.
C’est donc fort justement que nous appelons la sainte Vierge notre espérance.
« Nous espérons, dit le cardinal Bellarmin,
obtenir par son
intercession ce que, par nos seules prières, nous ne pourrions obtenir » Nous la prions, dit aussi Suarez, «parce que, étant très digne d’être écoutée, elle supplée à ce qui nous manque ». De sorte que, ajoute le même docteur, « recourir avec confiance à l’intercession de Marie, ce n’est pas nous défier de la divine miséricorde, mais craindre notre propre indignité ».
Avec raison, par conséquent, la sainte Eglise met dans la bouche de Marie ces paroles de l’Ecclésiastique : « Je suis la mère de la sainte Espérance, celle qui fait naître en nos âmes, non pas le décevant espoir des biens caducs et misérables de cette vie, mais l’espérance sainte des biens immenses et éternels du ciel.
Le Christ ne se démontre pas, il rayonne. Gilbert Cesbron
13
Saint Ephrem, s’adressant à la divine Mère, s’écrie : « Salut, ô espérance de mon âme ! Salut, ô abri assuré des chrétiens et secours des pécheurs! Salut, rempart des fidèles et refuge du monde entier! » Saint Basile nous avertit de ne compter, après Dieu, que sur Marie, et il la proclame, « après Dieu, notre unique espérance ». Saint Ephrem encore, s’arrêtant à considérer l’ordre établi par la Providence, selon lequel, comme dit saint Bernard et comme nous le démontrerons longuement plus loin, tous ceux qui arrivent au salut n’y arrivent que par Marie, saint Ephrem, dis-je, parle ainsi à notre Reine : «Nulle part ailleurs qu’en vous, notre confiance ne trouve à s’appuyer, ô Vierge très pure : à vous donc de nous garder, en nous abritant sous les ailes de votre compatissante tendresse ». C’est aussi l’enseignement de saint Thomas de Villeneuve : « Marie, dit-il, il n’est pour nous de refuge, de secours, d’asile, qu’en vous seule. » Saint Bernard ne nous découvre-t-il pas le fondement de cette vérité, quand il nous dit :
« Considère, ô homme, le dessein de Dieu, dessein de miséricordieux amour», car il lui permet de répandre sur nous, plus abondante, sa miséricorde : « voulant racheter le genre humain, il remet tout le prix de la Rédemption entre les mains de Marie », pour qu’elle en dispose à son gré. Tu feras, dit autrefois le Seigneur à Moise, un propitiatoire d’or très pur. C’est de là que je te donnerai mes ordres et que je te parlerai. « Le propitiatoire, dit un auteur, c’est Marie; propitiatoire donné par Dieu au monde entier.
C’est de là que notre très clément Seigneur parle à notre cœur; de là qu’il répond à nos requêtes par les effusions de sa bonté et de sa miséricorde; de là qu’il nous distribue ses largesses en un mot, c`est de là que nous viennent tous les biens. « Quelle est, se demande saint Irénée, la raison pour laquelle le Verbe divin ne voulut pas s’incarner dans le sein de Marie avant de lui avoir demandé son consentement » par le ministère de l’Archange ? C’est, répond-il, parce qu’il voulait que le monde fût redevable à Marie du mystère de l’Incarnation et reconnait en elle le principe de tous les biens».
Dons et secours de Dieu, grâces de toute sorte, tout bien en un mot, «
14
a été accordé aux hommes, et jusqu’à la fin du monde, leur sera accordé par l’entremise et à la prière de Marie ! ».
Mon unique espoir, c’est Jésus,
et, après Jésus, c’est vous, ô Vierge Marie.
Parmi les miracles que renferme le Trésor du Rosaire, on lit le trait suivant :
Un gentilhomme, très dévot à la divine Mère, avait disposé, dans sa maison, un pieux oratoire, où, devant une belle image de Marie, il s’arrêtait longtemps à prier, non seulement le jour, mais même la nuit, interrompant ainsi son repos pour aller rendre ses hommages à sa bien-aimée Souveraine. Il était marié; sa femme _ personne, au reste, d’une grande piété_ s’étant aperçue que son mari, aux heures où le silence était le plus profond, se levait et ne rentrait dans la chambre qu’après un temps considérable, en conçut de la jalousie et les soupçons les plus graves.
Un jour, afin de s’arracher cette épine qui la tourmentait, elle s’enhardit à demander à son mari s’il n’avait point au coeur quelque autre affection. « Sache, répond en souriant le gentilhomme, que j’aime la dame la plus aimable qui soit au monde.
Je lui ai donné tout mon cœur et je mourrais plutôt que de jamais cesser de l’aimer. » Il entendait parler de la très sainte Vierge et de la tendresse qu’il lui portait. Mais sa femme, confirmée dans ses soupçons et voulant arriver à une certitude, l’interrogea de nouveau : n’était-ce point pour se rendre auprès de cette dame que, chaque nuit, il se levait et sortait de sa chambre ?
Sur la réponse affirmative du gentilhomme, qui ne se doutait pas du trouble causé par ses paroles, la malheureuse se fixa dans sa fausse persuasion. La passion l’aveuglant, que fit-elle ? Une nuit que son mari l’avait quittée comme de coutume, elle saisit un couteau et se coupe la gorge et expire un instant après. Le gentilhomme, ses dévotions achevées, rentre dans sa chambre, va pour se mettre au lit, et le trouve tout humide. Il appelle sa femme qui ne répond pas, il la secoue, elle reste insensible. Ayant fait de la lumière, il voit le lit plein de sang, et sa femme égorgée, sans vie. Il
15
comprend alors que, par jalousie, elle s’est tuée. Que faire ? Il sort de la chambre, la ferme à clef, et, de retour dans son oratoire, il se jette aux pieds de la sainte Vierge : « Ma Mère, lui dit-il en versant un torrent de larmes, vous voyez quelle est mon affliction. Si vous ne me consolez pas, a qui aurai-je recours ? Songez que si je n’étais pas venu ici vous rendre mes hommages, je ne verrais pas ma femme morte et damnée. Ma Mère vous pouvez réparer cet affreux malheur : faites-le, je vous en conjure ! »
Ah! comme il est vrai qu’une supplication confiante obtient tout de cette Mère de miséricorde! Le gentilhomme n’a pas plutôt fini sa prière, qu’une servante vient lui dire de retourner dans sa chambre et que sa femme l’appelle. Mais il ne peut y croire de bonheur. «Retourne, dit-il à la servante, et va voir si vraiment ma femme me demande. » La servante revient en disant : « Allez vite, ma maîtresse vous attend. » Il court, ouvre la porte et voit sa femme vivante qui se jette à ses pieds en pleurant et en lui demandant pardon. « Ah ! mon ami, s’écrie-t-elle, la
Mère de Dieu vient de me délivrer de l’enfer. » Alors tous deux, pleurant de bonheur, se rendent à l’oratoire pour remercier la sainte Vierge.
Le lendemain, le mari réunit à sa table toute leur parenté : sa femme fit elle-même le récit du miracle, dont elle montrait la marque dans la cicatrice de sa blessure : et il n’y eut personne qui ne sentit s’accroître son amour pour la divine Mère.
( Sans doute, on désirerait plus de précision sur la source première de ce récit vraiment extraordinaire. Mais parce qu’il nous expose un
miracle de premier ordre, ce n‘est pas une raison pour le rejeter. Outre que rien ne dépasse le pouvoir de la sainte Vierge, nous savons qu’il n’y a pas si longtemps, elle a ressuscité à Alexandrie d’Egypte une fillette de 13 ans, mise à mort par un musulman, laquelle devint Sœur Marie de Jésus-Crucifié, converse carmélite, morte en 1878, en odeur de sainteté,
16
Les Editions Saint-Jean - Librairie Chrétienne vous informent des prochaines conférences de Jean-Marc, messager de la Très Sainte Trinité :Thème : « Je suis la Vie, la force, la santé de vos âmes»
Conférences de Jean-Marc
Le Père Jean Claude Mercier se présent à ces conférences et évoquera la restauration du saint Désert du Père Hermann à Tarasteix (65320)
-Samedi 25 janvier 2014 à 06600 ANTIBES (entre Cannes et Nice) Salle Notre Dame - 10 rue Directeur Chaudon (à côté de l’église du Sacré Cœur et de la Médiathèque) – Parking des Oliviers et Médiathèque
Thème : « Construisons ensemble la Civilisation de l’Amour !» « N’ayez pas peur d’être les Saints du nouveau millénaire » Bx Pape Jean-Paul II.
Conférence et témoignage de Jean-Marc à 14h30, suivie des prières de guérison et de libération. . Vénération des reliques des Saints et des icônes miraculeuses. Stand de Librairie Chrétienne. RDV familial et gratuit.
Rens : Mme Marcelle Norga 04 93 33 36 55 ou 05 55 28 02 01
-Samedi 15 février 2014 à 47520 LE PASSAGE (proche Agen) Association N.D de Beauregard, 2 rue du Carmel
Thème : « Je suis la Vie, la force, la santé de vos âmes»
Conférence et témoignage de Jean-Marc à 14h30, suivie des prières de guérison et de libération. . Vénération des reliques des Saints et des icônes miraculeuses. Stand de Librairie Chrétienne. Rendez-vous familial et gratuit. Renseignements : 05 55 28 02 01 ou 05 53 96 12 29
-Samedi 22 février 2014 à 65320 TARASTEIX (proche de Lourdes et de Tarbes& Pau)
Abbaye Notre Dame de l’Espérance
Thème : « Le Triomphe du Cœur Immaculé de Marie»
Conférence et témoignage de Jean-Marc à 14h30, suivie des prières de guérison et de libération, confession, imposition du scapulaire et Sainte Messe . Vénération des reliques des Saints et des icônes miraculeuses. Stand de Librairie Chrétienne. Rendez-vous familial et gratuit.
Rens : 05 62 31 11 93 ou 05 55 28 02 01
17
Notre regard sur le prochain
imer les autres, ce n’est pas établir entre eux et moi des rapports d'amitié qui se limiteraient à eux et à moi; c'est les faire participer à l'amour dont, avec moi, ils sont aimés par Dieu. Le regard qu'on porte sur le prochain en est transformé. Cette transformation, peut-
être l'exprimerait-on au mieux en disant: on voit le prochain, toujours, avec un préjugé favorable. Quelque chose de la lumière de Dieu passe par lui. Il saisit d’emblée les possibilités de l’autre. Il ne juge pas selon des estimations personnelles, influencées par le caractère ou l'humeur du moment. Jamais il ne juge de l'extérieur. C’est l'amour que nous portons dans notre cœur qui découvre d’emblée les possibilités qu'ont nos frères de croître dans l'amour ou, s'ils en sont fort loin, de se convertir à l'amour.
A..M. Carré Par amour de ton amour (Ed. du Cerf)
OBJETS & IMAGES RELIGIEUSES
N'oubliez pas, si vous voulez vous séparer d’objets ou d’images religieuses dentelées, adressez-les nous pour le futur musée.
A
18
LITANIES de la SAINTE VIERGE
Arche d’alliance, priez pour nous !
Foederis arca ; ora pro nobis !
19
Si le magnifique temple de Salomon, où, pour ainsi dire, tout était d’or, nous offre un emblème de Marie, ce qu’il y avait de plus auguste dans cette « maison du Seigneur, » l’Arche d’alliance, est une figure bien plus significative encore de cette divine Vierge. L’Arche était faite d’un bois qui n’était pas sujet à la corruption, quoique le germe en fût corruptible. Et vous, ô Marie ! quoique issue d’une tige coupable, vous avez été préservée de la tache originelle, et nulle corruption n’a jamais pu
vous atteindre.
Des lames d’or pur couvraient l’arche au dehors et au dedans;
elle était surmontée d’un couronne d’or, et
fermée par le
propitiatoire qui était fait aussi de ce métal
précieux; deux
chérubins, également d`or, les ailes étendues, ombrageaient le propitiatoire, du haut duquel la majesté de Dieu rendait ses oracles aux enfants d’lsraël. Et vous, o Marie! comblée de grâce, de quel or éclatant, sans mélange, de quel or sans prix n’avez-vous pas été revêtue ! quel trône vous avez offert en vous-même au Seigneur ! ne pouvons-nous pas dire de vous, avec André de Crête, que vous êtes le propitiatoire universel du monde , le sanctuaire vivant d’où le Verbe incarné a fait entendre l’oracle du salut à toute la terre.
Le Christ nous il délivrés non pas forcément du mal de souffrir, mais de souffrir inutilement. Monseigneur Charles de l’Acadérnie Française
20 Nicolas Poussin 1631. Ce sujet biblique est tiré du premier livre de Samuel. Les philistins sont frappés de la peste parce qu'ils ont apporté à Asdod l'Arche d'Alliance pris aux Israélites et l'ont placés dans leur temple.
L'idôle a été brisée par la colère divine et ses débris gisent devant le peuple.
Dans l’Arche étaient déposés un vase d’or rempli de manne, le sceptre d’Aaron qui avait fleuri miraculeusement, les deux tables de l’alliance, données à Moise sur la montagne du Sinaï.
Et Vous, ô Vierge auguste, vous avez ou le bonheur de concevoir et d’enfanter celui qui s’est fait pour nous la vraie mannes céleste, le pain vivant, descendu du ciel. Vous avez eu l’honneur infini de devenir la Mère d’un Fils qui a été formé en vous et qui est né de vous par un prodige bien plus étonnant que celui qui frappa d’admiration les douze tribus, quand elles virent couverte de feuilles, de fleurs et de fruits la sceptre aride du souverain sacrificateurs.
Vous avez renfermé en vous, par une faveur à nulle autre pareille, l’auteur même des deux tables de l’alliance; vous êtes devenue comme la dépositaire des titres sacrés de l’ancien et du nouveau Testament, l’abrégé de tous les divins oracles, le livre du Verbe divin, dont le Père éternel ouvre les pages sacrées aux yeux de tout l’univers. Dieu imprima jadis à son peuple, quelquefois même aux gentils, un profond respect pour l’arche d’alliance par divers prodiges dont elle fut l’occasion; devant elle les Israélites se prosternaient, pour se rendre le ciel propice.
21
Devant vous, ô Marie, les fidèles se prosternent pour obtenir de votre divin Fils les faveurs qu’ils sollicitent, sachant bien qu`il se plaît à répandre par vous ses dons sur les hommes, et que « toute grâce découle de vos mains. Par vous mille et mille prodiges, dans l’ordre temporel et dans celui du salut, s’opèrent à la grande admiration des hommes de foi; et votre sainte image, pieusement vénérée dans les familles chrétiennes, n’attire-t-elle pas sur elles de précieuses bénédictions?
Qui pourrait enfin ne pas voir dans l’entrée si solennelle que David fit à l’Arche dans Jérusalem, la figure de votre glorieuse et triomphante Assomption, ô vous ! Arche de sainteté, qui vous êtes élevée de la terre au ciel, pour entrer dans le repos du Seigneur, et pour vous asseoir à la droite de Dieu, auprès duquel vous ne cessez de vous montrer notre bonne mère.
Ah ! puissions-nous nous montrer nous-mêmes de vrais enfants de Marie, et trouver dans cette arche auguste de la nouvelle alliance une sauvegarde continuelle et une source de célestes bénédictions ! Celui qui néglige le service de la très Sainte Vierge, dit saint Bonaventure , court bien le risque de mourir dans ses péchés; mais celui qui l`honore dignement sera justifié, sera sauvé, car elle est, suivant les expressions de saint Pierre Chrysologue, médiatrice heureuse entre l`homme et l’Homme- Dieu ; et si les mérites de celui qui prie, ajoute saint Anselme, ne peuvent le faire exaucer, ceux de la divine Mère qui interpelle pour lui, font qu’il obtient sa demande.
Photos de couverture :
Page1 La Fuite en Egypte (Murillo_ Musée des Beaux Arts Moscou )
Page 2 Le Repos pendant la fuite en Egypte ( Murillo_ musée des Beaux Arts Séville)
Page 47 Saint Joseph et l’Enfant ( Murillo _ Musée de L’ermitage St Petersbourg) Page 48 L’Adoration des Bergers (Murillo_ Musée de l’Ermitage_st Petersbourg)
22
Comme l’Arche précédant les hébreux dans le passage du Jourdain les introduisit dans la terre promise, ainsi vous nous faites traverser heureusement, ô Marie ! les ondes périlleuses du fleuve de la vie présente; vous êtes pour nous l’Arche vivante de l’alliance du souverain Seigneur de tout l’univers. Sans doute, l’alliance dont le Dieu de majesté daigna honorer jadis Abraham , Isaac et Jacob, et les enfants d’lsraël, était bien précieuse. Mais ce n’était pourtant qu’une image, une ombre de celle dont le Fils de l’Eternel nous a gratifiés en se faisant homme pour nous dans votre sein, en nous régénérant par son Sang adorable, dont il nous applique les mérites par des rites sacrés qui nous sanctifient dès le berceau , nous aident, nous fortifient, nous consolent pendant la vie, et à la dernière heure nous encouragent et nous disposent à franchir avec confiance le seuil redoutable de l’éternite. O vous par qui tous ces biens nous sont venus, paradis du nouvel Adam, palais vivant du Très-Haut, obtenez-nous la grâce d’en faire un saint usage, et de vous dire toujours avec l’élan d’un coeur fidèle :
Arche d’alliance, priez pour nous ! Foederis arca ; ora pro nobis !
NOËL 2013 Célébrons la naissance du Christ !
Que le miracle de son amour remplisse tous les cœurs.
Que le Christ Sauveur vous garde dans l’Espérance et qu’il vous fasse le don de la paix profonde !
Avec tous les vœux de la
Communauté pour une Heureuse et Sainte année 2014
23
LA SAINTE MESSE EST UNE INVENTION D’AMOUR ET UN BIENFAIT
râce à la sainte messe, non seulement Dieu est glorifié, mais nous sommes pleinement sanctifiés. Par cette oblation unique, dit saint Paul, le Christ
a pour toujours amené à la perfection ceux qui doivent être sanctifiés. Le sacrifice de la messe est le même que celui de la croix. Ainsi la distance de vingt siècles entre nous et notre divin Rédempteur se trouve abolie; c’est actuellement, à toute minute de notre existence, à tout appel de notre
détresse, que Jésus en croix nous sauve, nous purifié, nous éclaire, nous sanctifie par la vertu de son Sacrifice eucharistique d’où toute grâce coule en nous. Chaque baptisé qui apparait à la vie, au défilé des années et des siècles, peut bénéficier d’un contact immédiat et personnel avec Jésus Crucifié, et cela grâce à la sainte messe !
Quelle invention d’amour et quel bienfait! En ce qui concerne Dieu, la sainte messe atteint infailliblement et parfaitement son but, c’est-à-dire qu'elle lui procure toujours une gloire et un honneur infinis. Mais en ce qui nous concerne, son efficacité se mesure à la ferveur de nos dispositions.
Je voudrais parler de Jésus-Christ très simplement aux hommes qui ne le connaissent pas, je voudrais en parler du seuil d’une église ou derrière un pilier, étant un pauvre homme comme les autres. Georges Bernanos
G
24
Nos souffrances (échecs, maladies, deuils...)"
«Seigneur, donne-moi la force de lutter contre les souffrances que je ne peux supprimer, la patience de consentir aux souffrances que je ne peux pas supprimer, la sagesse de savoir faire la différence. » (Marc-Aurèle)
Pour oser parler du mystère de la souffrance, il faut une bonne dose d’inconscience. A moins que l’on en soit un rescapé, à moins de savoir, non par ouï-dire, mais avec, son sang et ses désastres, que la souffrance blasphème
tout. Le malheur, celui qui est capable de provoquer le désespoir, est monstrueux.
Même si dans la vie éternelle il sera vu dans une autre lumière.
Même si toutes les larmes seront un jour séchées par Dieu Lui-même. Aujourd’hui, ce qui faisait toute ma joie m’est arraché.
Je hurle : « Ce n’est pas pour ce malheur que je suis né. » Ce cri devient ma seule raison de vivre. Je m’en prends à Dieu, comme Job, parce que je n’ai
plus d’autre interlocuteur. Je ne L’accuse pas sur la place publique.
Dans le secret je Lui demande : « Quel monde as-Tu fait?
Pourquoi m’as-Tu créé si c’était pour me faire subir cela? Je n’avais rien demandé. Pourquoi as-Tu laissé faire?
25
Sans le Christ, Dieu aurait pour moi deux visages impossibles à faire coïncider, un visage éblouissant et un visage ténébreux.
H. G. Clouzot Cinéaste Tu avais promis ta protection.» Je porte ma souffrance dans ma prière indéfiniment afin que Dieu s’explique. Peut-être m’apercevrai-je un jour que je n’ai jamais été aussi proche de Lui que sur cette croix! Tout au long de la Bible, je vois que Dieu ne prend pas Son parti de la souffrance. «J’ai entendu la douleur de mon peuple, dit-il à Moïse, lorsque le pauvre est humilié, je me lève. » Le mal ne peut être justifié. Il est du bien perverti. Il est dû à un esprit créé (Satan) dont Dieu respecte la liberté. Si je donne une importance toute particulière à ce rendez-vous, c’est parce qu’il est le plus difficile à comprendre et à vivre. C’est sur le chapitre de la souffrance que se forgent les caricatures les plus graves du visage de Dieu. Nous croyons confusément que Dieu a donné son aval pour les accidents, les échecs, les deuils.
Comme un médecin délivre un « permis d’inhumer », Dieu donnerait un « permis d’accabler». Depuis quarante ans que je suis prêtre, chaque semaine, j’entends l’éternelle plainte, l’éternelle doléance : « Si Dieu existe, j’espère qu’Il a de bonnes excuses. » A la sortie d’un enterrement, un homme hurla à mon adresse « Votre religion a tué mon épouse!» J’appris plus tard que cette femme avait refusé de consulter un médecin et répétait :
«Dieu m’a envoyé cette maladie pour l’expiation de mes péchés. » Il est regrettable que nous n’ayons qu’un seul mot pour désigner une rage de dents (souffrance force 1), la perte d’une épouse (souffrance force 8) et la vue de son enfant que l’on torture (souffrance force 9).
Certains propos de mon chapitre qui conviennent à des souffrances « supportables » deviendraient intolérables si on les appliquait aux souffrances extrêmes. Il est nécessaire de conjuguer ce rendez-vous de la souffrance avec le rendez-vous de la joie.
26
Vivre en Jésus-Christ c’est vivre déjà au-delà de la mort, c’est faire germer en soi le corps de gloire.
Olivier Clément Théologien Il faut à la fois lutter contre la cause de nos souffrances et ne pas se raidir devant l’inéluctable. Le raidissement provoque la dramatisation et la dramatisation décuple la souffrance. Dans nos humiliations, dans nos souffrances, Dieu était là : «Ta blessure, c’est Ma place », semble-t- Il nous dire. Dans la souffrance de son amour bafoué, Osée découvre l’offense faite a Dieu trompé par Son peuple. Il va devenir le prophète de la tendresse de Dieu.
François d’Assise, dans l’effondrement de ses rêves de gloire, devient attentif à l’appel d’un Dieu qui a voulu avoir besoin des hommes : « Viens m’aider.
Sauve Mon Eglise qui tombe en ruines... » Mes contemporains pourront innocenter Dieu le jour où ils comprendront à quel point Dieu est touché avant nous, bien plus que nous, de ce qui nous écrase. Je cesserai d’accabler Dieu de mes griefs le jour ou je comprendrai qu’Il m’invite à entrer dans Son combat contre ce mal. Dieu n’est pas complice des événements malheureux. Bien plus, lorsqu’un drame survient, Il Se précipite. Il nous inspire de changer notre révolte en mobilisation, notre accablement en résistance, notre désespoir en
27
espérance. « Dieu n’est pas venu expliquer l’énigme de la souffrance. Il est venu la remplir de Sa présence. » (Paul Claudel.)
« Tout sert au bien de ceux qui aiment Dieu », dit saint Paul.
« Même le péché », ajoute saint Augustin. Notre lecture de l’événement, notre manière de l’assimiler en font une purification, une délivrance, une sublimation... ou une catastrophe. «Ton passé n’est pas encore écrit », me disait un jour Jean Sulivan. La Bible nous montre sans cesse le pire trouvant une issue heureuse.
Au livre de la Genèse, Joseph, après des années épouvantables, résumera ainsi ce qu’il a vécu ; « c’est un mal pour un bien. » Les livres des prophètes sont remplis d’évènements atroces, inimaginables de barbarie, auxquels succèdent des bonheurs fulgurants.
…Dieu n’est pas le Jupiter implacable et froid que l’imagination humaine a inventé. Il a remis entre les mains des hommes la formidable responsabilité de parfaire ce monde. Il a fallu des millénaires pour inventer l’outil, d’autres millénaires pour inventer le feu. Et aujourd’hui encore, les meilleurs des hommes ne cessent de monter en ligne pour réduire le champ de la lèpre, du sida, de la faim, de l’analphabétisme, de la maladie, de la bêtise, de l’exclusion, de la violence aveugle, de la guerre.
Inlassablement, jour après jour, l’homme invente l’homme.
Lorsque l’homme cherche le salut en tranchant sa relation à Dieu, il redouble son esclavage. Dieu aurait-Il pu créer un monde où Sa créature aurait été assistée de façon plus manifeste?
Si oui, le singe qui devint homme serait resté dans les arbres, attendant de Dieu protection et pitance. Dieu aurait-Il pu protéger la fragilité de Ses enfants? Aurait-il pu créer un monde où la liberté de l’homme aurait été limitée, muselée?
Le Christ est l’espérance éternelle de Dieu transportée dans les hommes... Le Christ c’est la vie, c’est la puissance, c’est la
28
splendeur, la liberté, l'immortalité, l’assurance de la vie éternelle, de la paix et de la joie. Maître Eckart
Aurait-Il pu tenir les hommes en laisse, comme dans ces usines où les mains des ouvriers sont protégées, tirées en arrière lorsqu’elles s’approchent trop de la lame ou du marteau-pilon? Si oui, l’homme n’aurait eu aucune prise sur son destin. Entre tous les mondes possibles, dans le doute, je choisis de faire confiance à Dieu et à Ses promesses.
Seule une confiance totale en Dieu peut nous permettre de transformer le blasphème en louange, la révolte en confiance, le découragement en participation à Son projet. Cette longue aventure est l’affaire de toute une vie. C’est avant tout une histoire d’amour, une rencontre personnelle entre nous et Lui.
Stan Ogier « Les rendez-vous de Dieu »
« Le Christ me fit réagir, il me dit de m’occuper de mes camarades :et la joie de vivre me revint »
A l’heure où Jésus passait de ce monde à son père, au cours du repas qu’il prenait avec ses disciples, il fut bouleversé au plus profond de lui-même, et il attesta : «Amen Amen je vous le dis l’un de vous me livrera » (Jean 13, 21)
Priez et écoutez sa parole ; laissez vous guider par de vrais pasteurs. C’est dans les moments difficiles, dans les moments d’épreuve que se mesure la qualité des choix.
C’est donc avec un sens du devoir et du sacrifice que vous devez cheminer sur les routes de la conversion, de l’engagement, de la recherche, du travail, du volontariat, du dialogue, du respect envers tous, sans capituler devant les échecs, mais en sachant bien que votre force est dans le Seigneur, qui guide vos pas avec amour, prêt à vous accueillir comme le fils prodigue.
29
Jean Paul II, 1996
Mozart, un grand serviteur de Marie
Sait-on que le célèbre artiste était un fervent catholique, tout dévoué à Notre Dame? , Tout jeune, Mozart voyagea beaucoup ; il traversa et retraversa l’Europe : Munich, Vienne, Paris, Londres, la Belgique, la Hollande, l’Italie. Tous ces déplacements le voient fidèle à ses devoirs religieux. Ainsi, un 25 août (1770) qu’il est à Bologne avec son père, il a communié le matin à l’église paroissiale; il retourne à la messe de midi et assiste au rosaire
"comme d’habitude", ("Comme d`habitude", n’est-il pas significatif?) Un autre jour, Mozart est à Rome ou il assiste, à San Lorenzo, à une messe pontificale; le soir, il retourne aux secondes vêpres " parce que c’est la fête de Notre Dame du Bon Conseil. "
A vingt-deux ans, pour se garder des dangers de la grande ville qui l’attendent à Paris, Mozart se consacre à la Sainte Vierge et met même en musique son acte de consécration: "Ego omnia tibi debeo"
(Sainte Marie Mère de Dieu, c’est à vous que je dois tout). Consacré à Notre Dame, le pieux musicien lui demeurera fidèle.
N’en avons-nous pas un beau témoignage dans ces lignes écrites par lui après un éclatant succès au Concert spirituel des Tuileries: "
Dans ma joie, je m’en allai au Palais Royal... je dis le chapelet que j’avais promis de dire et revins à la maison..."
Je sais qu’il est présent dans mon cœur quoi que je fasse, où que j’aille, dans la lumière et dans la joie, dans le doute et dans
30
l'obscurité. Il est le chemin de la Vérité et de la Vie jusqu’à la fin du monde. G. Casadesus Artiste
Ceux qui connaissent l’œuvre de Mozart savent que "sa dévotion mariale" a inspiré au maître de Salzbourg des œuvres exquises: deux partitions des " Litanies de Notre Dame de Lorette", trois "
Magnificat ", trois " Regina cœli " et trois motets, véritable enchantement. Il faut citer le " Sancta Maria " écrit à Salzbourg, à la veille du deuxième voyage à Paris et à Versailles; Mozart y manifeste une maturité extraordinaire pour un musicien de 21 ans. Heureuse rencontre de l'Art avec la REINE de toute beauté!
Extraits de Notre Dame des Temps Nouveaux — 1956 –
31
Dimanche 13 octobre 2013 marquait le 96ème anniversaire de la Vierge aux trois pastoureaux de Fatima, Lucie Dos Santos (10 ans) et ses cousins François et Jacinthe Marto, âgés respectivement de 9 et 7 ans, à la suite de ses prédécesseurs, le Vénérable Pie XII, puis le Bienheureux Jean-Paul II, notre Pape François a consacré le monde au Cœur Immaculé de Marie.
ACTE DE CONSECRATION de notre saint Père le pape François
ienheureuse Vierge de Fatima, avec une gratitude renouvelée pour ta présence maternelle nous unissons notre voix à celle de toutes les générations qui te disent bienheureuse. Nous célébrons en toi les grandes oeuvres de Dieu, qui jamais ne se lasse de se pencher avec miséricorde sur l'humanité, affligée par le mal et blessée par le péché, pour la guérir et pour la sauver.
Accueille avec ta bienveillance de Mère l’acte de consécration que nous accomplissons aujourd’hui avec confiance, devant ton image qui nous est si chère, Nous sommes assurés que chacun de nous est précieux à tes yeux et que rien ne t’est étranger de tout ce qui habite dans nos coeurs.
Nous nous laissons embrasser par ton très doux regard et recevons la caresse réconfortante de ton sourire, Protège notre vie entre tes bras: bénis et renforce tout désir de bien; ravive et nourris la foi;
soutiens et illumine l'espérance; suscite et anime la charité; guide nous tous sur le chemin de la sainteté.
B
32
Enseigne-nous ton amour de prédilection pour les petits et les pauvres, pour les exclus et les personnes qui souffrent, pour les pécheurs et les égarés du coeur: rassemble tous les hommes sous tu protection et confie les tous à ton Fils bien-aimé, Notre Seigneur Jésus. Amen.
Un geste providentiel ?
a consécration du 13 octobre 2013 intervient dans le contexte très préoccupant de la crise syrienne, derrière laquelle se cache, ne l’oublions pas, le sort dramatique de la minorité chrétienne de ce pays. Cette crise qui place l’humanité au bord du gouffre, ne doit pas faire oublier les autres maux dont souffre l’humanité : pauvreté et précarité, qui ne touche plus seulement les pays « pauvres », crise des valeurs dans les pays dit développés… Plus que jamais, l’humanité semble avoir besoin de l’intercession de Marie, mère et médiatrice. Une intercession qui pourrait bien passer par ce geste du 265ème successeur de Pierre.
La présence de la statue originelle de Notre Dame de Fatima à Rome à l’occasion de cette consécration n’est donc pas dictée par le hasard.
Cette statue _ celle- là même qui porte enchâssée dans sa
couronne l’une des balles de l’attentat du 13 mai 1981 contre Jean Paul II _ a fait le voyage depuis le sanctuaire de Fatima, où
L
33
elle se trouve habituellement (C’est la 10ème fois en un peu moins de 100 ans qu’elle quitte ce sanctuaire).
Mes « souvenirs »
Du Père Marie Antoine, le « saint » de Toulouse.
Ami(e)s lectrices et lecteurs. Nous avons déjà évoqué l’illustre figure du Père Marie-Antoine. Une vie toute consacrée à Dieu.
Une vie débordante d’amour et de foi comme le saint Curé d’Ars, le Père Charbel Malkouf et tant d’autres.
Petit ouvrage à demander à Mme BAYLE Jacqueline, apôtre dévouée du Père Marie Antoine.
A A.P.M.A.
25 rue de la Concorde 31000 Toulouse
152 pages, prix public 12€ + port
Tél 05.61.62.65.81
Le Père Marie- Antoine égraine, à travers ses souvenirs, avec une application et une ferveur contenue, les grâces qu'il a reçues de la Vierge Marie tout au long de sa vie. Pour obéir à Marie Immaculée, pour la servir en serviteur qui devra rendre des comptes de toutes ces grâces reçues, rien ne l'arrête, aucune limite humaine d’efforts, de fatigues, de luttes, pour sauver le monde, pour que le monde vienne à Lourdes où Marie a promis de l'attendre.
Et avec, dans la tête et le cœur, toutes les ambitions pour le bien accueillir et le rapprocher du ciel, ce monde qui ne va pas bien. Ces textes tout simples, limpides, écrits dans un complet détachement de soi, nous Font comprendre, toucher du doigt, comment, l'amour se
34
confondant avec la Foi à l'état presque pur, peut faire un saint, au-delà de la personnalité de l'homme, et quels chemins il nous ouvre.
QUELQUES PENSEES DU PERE DE LAVAUR
Tous les hommes, s’ils priaient, obtiendraient la foi et tous la conserveraient. Une prière faite avec humilité et confiance vaut mieux que tous les raisonnements de la terre.
On revient à la foi quand on quitte ses passions. Dieu cherche toujours le cœur qui l’a exilé. Quand les fumées de l’orgueil sont tombées, Dieu rentre dans l’âme qui s'était éloignée.
C'est toujours dans le cœur que la foi meurt et qu’elle ressuscite. C'est toujours du cœur que les nuages montent. Il n'y a pas de nuages quand le ciel est pur. Bienheureux le cœur pur ! Il plonge toujours, Seigneur, dans vos clartés immortelles !
Si la foi est précieuse pour vivre, elle est surtout précieuse pour mourir.
Heureux les pauvres naufragés de la foi qui abordent au rivage !
Rien de plus raisonnable et de plus logique que la foi. Elle est la base de toute la vie humaine et chrétienne. Sans la foi aux hommes, la société est impossible ; sans la foi à Dieu, le salut est impossible. Le juste vit de la foi, elle est la substance divine de l’âme, et toutes les vertus trouvent là leur racine.
La foi a recours à la raison pour montrer l'admirable harmonie tant dans les mystères entre eux que dans leurs rapports avec le monde naturel. Se plaindre après cela, c'est pour la raison la plus grande des ingratitudes. « Je ne crois que ce que je comprends » est une folie. Que diriez-vous de celui qui refuserait de la nourriture parce qu'il ne comprend pas comment elle se change en éléments nutritifs ?
L'homme qui n'a pas la foi peut-il être sauvé? Le devoir d'obéir à la loi n’existe que dans la mesure de sa connaissance. Dieu étant infiniment
35
juste, ne peut pas exiger davantage. Et tous les hommes n'auront à rendre compte à son tribunal que des lumières et des grâces qu'ils auront reçues.
PROGRAMME DES FETES RELIGIEUSES 2013-2014 à l’Abbaye de Tarasteix
Noël
Mardi 24 Décembre 2013 à Minuit, Messe de Minuit Mercredi 25 Décembre 2013
11h Messe solennelle
14h30 Vêpres,Chapelet et salut du Très Saint Sacrement
Semaine Sainte & Pâques
Jeudi 18 Avril 2014, ( Venez participer avec nous à cette Semaine Sainte , le monastère sera chauffé, il y a de quoi vous héberger et vous nourrir) à 18h Messe de la sainte Cène. , suivie de l'Adoration Nocturne jusqu'au lendemain 8h.
Vendredi Saint le 18 Avril, à 15h chemin de Croix médité à nos stations dans le Parc
18h office des Ténèbres et Adoration de la Croix
Samedi Saint 19 Avril 2014 22 h Veillée Pascale suivie de la Messe solennelle
Dimanche de Pâques 20 Avril 2014 11 h00 - Messe solennelle
15h 00 - Vêpres de la fête/chapelet/Salut du Très Saint Sacrement
Vendredi 29 Mai 2014 Ascension de Notre Seigneur 11 h00 - Messe solennelle
15h 30 - Vêpres de la fête,Chapelet et Salut du Très Saint Sacrement Dimanche 8 Juin 2014 Fête de la Pentecôte
11 h00 - Messe solennelle
15h 00 - Vêpres de la fête/chapelet/Salut du Très Saint Sacrement Dimanche 22 Juin 2014
Solennité de la Fête Dieu VENEZ NOMBREUX 11 h00 - Messe solennelle
16h- Vêpres, Procession dans le parc en l'honneur de Jésus-Hostie ,
