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4. Groupes, anneaux, corps, arithmétique

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Academic year: 2022

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(1)

4. Groupes, anneaux, corps, arithm´ etique

4.1. Exercices 1 ` a 14 : Lois de composition 4.2. Exercices 1 ` a 28 :

Groupes et sous-groupes 4.3. Exercices 1 ` a 7 :

Anneaux, sous-anneaux, corps 4.4. Exercices 1 ` a 20 :

Arithm´ etique dans l’anneau ZZ 4.5. Exercices 1 ` a 9 :

Le groupe sym´ etrique

(2)

4.1. Lois de compositions

Exercice 4.1.1

Soit E un ensemble muni de deux lois ?et •

On suppose que e est neutre pour la loi? et que f est neutre pour la loi• On suppose enfin que : ∀(x, y, u, v)∈E4, (x ? y)•(u ? v) = (x•u)?(y•v)

1. Montrer que e=f.

2. Prouver que les lois ?et • sont identiques.

3. Montrer que cette loi est commutative et associative.

Exercice 4.1.2

Sur IR on d´efinit la loi ?par : x ? y =kxy+k0(x+y), o`u k et k0 sont deux r´eels.

A quelle condition sur k et k0 cette loi est-elle associative?

Exercice 4.1.3

Etudier la loi ?, d´efinie sur P(E) par

( Si A∩B =∅, alorsA ? B =A∪B Si A∩B 6=∅, alorsA ? B =E

Exercice 4.1.4

Etudier la loi ?d´efinie sur P(E) par : A ? B = (A∩B)∪(A∩B).

Exercice 4.1.5

Soit E un ensemble fini muni d’une loi de composition associative not´ee ? On suppose ´egalement que E poss`ede un neutre epour la loi ?

1. Montrer que si un ´el´ement a deE est r´egulier (simplifiable) alors il est inversible.

2. V´erifier sur un exemple que ce n’est plus vrai si on ne suppose pas que E est fini.

Exercice 4.1.6

Soit E un ensemble muni d’une loi associative not´ee multiplicativement.

Pour tout a deE, on note aEa ={axa, x∈E}.

On suppose qu’il existe un ´el´ement a deE tel que aEa=E.

Montrer que E poss`ede un ´el´ement neutre.

(3)

Exercice 4.1.7

Soit E un ensemble fini muni d’une loi de composition ?

On suppose qu’il existe deux ´el´ements a etb dans E tels que, pour tous x, y : a ? x=a ? y ⇒ x=y (on dit que a est r´egulier `a gauche)

x ? b=y ? b ⇒ x=y (on dit que b est r´egulier `a droite)

1. Montrer qu’il existe e etf dans E tels que a ? e=a etf ? b=b.

2. Montrer que pour tout x deE, e ? x=x etx ? f =x.

3. Montrer que e=f, et que cet ´el´ement est neutre pour la loi?.

Exercice 4.1.8

Sur l’ensemble de toutes les relations binaires sur E on d´efinit la loi? par : Pour toutes relations R etS, la relationT =R?S est telle que

∀x, y ∈E, xTy ⇔ ∃z ∈E, xRz etzSy Montrer que la loi ? est associative.

Exercice 4.1.9

On d´efinit sur IR la loi x ? y =x+y+ sin(xy).

1. Cette loi est-elle commutative? Existe-t-il un ´el´ement neutre?

2. Montrer qu’il existe des ´el´ements de IR admettant plusieurs inverses.

3. En d´eduire que ? n’est pas associative.

Exercice 4.1.10

Combien y-a-t-il de lois de composition sur un ensemble `an ´el´ements ? Combien de ces lois sont-elles commutatives ?

Exercice 4.1.11

Soit E un ensemble muni d’une loi de composition ?, associative et commutative.

On suppose de plus que pour tout x deE, x ? x=x.

1. Donner des exemples d’une telle situation.

2. Montrer que xRy ⇔ x ? y =y d´efinit une relation d’ordre sur E.

3. Montrer alors que pour tous ´el´ements x, y deE, sup{x, y}=x ? y.

(4)

Exercice 4.1.12

Soit (E,≤) un ensemble ordonn´e muni d’une loi ?telle que :

∀(a, b, x)∈E3,

a ? b ≤a, a ? b ≤b

(x≤a) et (x≤b) ⇒ x≤a ? b 1. Montrer que la loi ?est commutative.

2. Prouver que pour tout a deE, a ? a=a.

3. V´erifier que

a≤b ⇒ a ? c≤b ? c

(a≤b) et (c≤d) ⇒ a ? c≤b ? d 4. Montrer que la loi ?est associative.

Exercice 4.1.13

SoitE un ensemble muni d’une loi?associative. Pour toutadeE, on d´efinit les applications ga etda deE dans E : ∀x∈E,da(x) =x ? a et ga(x) = a ? x.

1. Montrer que s’il existe a dans E tel que ga etda soient surjectives, alors E poss`ede un

´el´ement neutre pour la loi ?.

2. Montrer que si pour tout a de E les applications ga et da sont surjectives, alors tout

´el´ement de E poss`ede un inverse pour la loi ?.

Exercice 4.1.14

Soit E un ensemble fini muni d’une loi associative, not´ee multiplicativement.

Montrer que pour touta deE, il existe un entiermtel que x=am soit idempotent (x2 =x).

(5)

4.2. Groupes et sous-groupes

Exercice 4.2.1

Soient x, y deux ´el´ements d’un groupe G tels que : (xy)−1 =x−1y et (yx)−1 =y−1x.

Montrer que (x2)−1 =y2 etx4 =y4 =e.

Exercice 4.2.2

Soit Gun groupe. Montrer que l’application x7→x−1 est un morphisme si et seulement si la loi de G est commutative.

Exercice 4.2.3

Soit (G, ?) un groupe ab´elien (on note e le neutre et a0 le sym´etrique dea).

Soit α un ´el´ement de G, diff´erent de e.

On d´efinit une loi T en posant : ∀a, b∈G, aTb=a ? b ? α.

Montrer que (G, T ) est un groupe ab´elien.

Exercice 4.2.4

Montrer que IR, muni de la loi x ? y = (x3 +y3)1/3 est un groupe.

Exercice 4.2.5

SoitGun ensemble non vide muni d’une loi associative (not´ee multiplicativement) telle que :

∀(a, b)∈G2, ∃(x, y)∈G2,b =ax =ya.

Montrer que G est un groupe.

Exercice 4.2.6

Soit G un groupe. Pour tout a deG on pose ϕa(x) =axa−1.

Montrer que l’application a 7→ ϕa est un morphisme de groupe de G dans le groupe des automorphismes de G. Quel en est le noyau?

Exercice 4.2.7

Soit G un groupe fini d’ordre n. Soitk un entier premier avecn.

Montrer que l’application x → xk est une bijection de Gsur lui-mˆeme.

Exercice 4.2.8

Montrer que tout groupe d’ordre 4 est commutatif.

(6)

Exercice 4.2.9

La table suivante d´efinit-elle un groupe ?

? e x y z t e e x y z t x x e t y z y y z e t x z z t x e y t t y z x e

Exercice 4.2.10

Soient a et b deux ´el´ements d’un groupe G v´erifiant : a5 =e etab=ba3. Montrer que a2b =ba et que ab3 =b3a2.

Exercice 4.2.11

Soit E un ensemble non vide muni d’une loi multiplicative telle que :

∀a, b, c : a2 =b2, ab2 =a, a2(bc) =cb, (ac)(bc) =ab.

Montrer que E est un groupe pour la loi ? d´efinie par : a ? b =ab3. Enoncer et prouver une r´eciproque.

Exercice 4.2.12

On d´efinit la loi ? sur IR en posant : x ? y =x+y−xy.

1. Etudier la loi ?. (IR, ?) est-il un groupe ?

2. Montrer que (IR− {1}, ?) est un groupe ab´elien isomorphe `a (IR,×).

3. Pour tout x de IR et tout n de IN, calculerx(n) =x ? x ?· · ·? x(n fois).

Exercice 4.2.13

Montrer que ]−1,1[, muni de la loi x ? y= x+y

1 +xy, est un groupe ab´elien.

Exercice 4.2.14

Soient a et b deux ´el´ements d’un groupe G v´erifiant : b6 =e, ab=b4a.

Montrer que b3 =e et que ab=ba.

Exercice 4.2.15

Soit G un groupe. On suppose que x7→xn est un morphisme de G (avecn ∈IN).

Montrer que pour tout xde G,xn−1 commute avec tous les ´el´ements de G.

(7)

Exercice 4.2.16

Soit G un ensemble fini non vide muni d’une loi ?associative.

On suppose que tout ´el´ement deG est r´egulier (simplifiable).

Montrer que G est un groupe.

Exercice 4.2.17

Montrer qu’un groupe fini d’ordre premier est cyclique.

Exercice 4.2.18

Montrer qu’un groupe Gdans lequel tout x v´erifie x2 =e est commutatif.

Exercice 4.2.19

Montrer qu’un groupe Gdans lequel on a toujours (xy)2 =x2y2 est commutatif.

Exercice 4.2.20

Soit G un groupe fini dans lequel tout ´el´ement v´erifie x2 =e.

1. Montrer que le groupe G est ab´elien

2. On fixe un ´el´ement a deG, distinct du neutre e.

Pour toutx de G, on note x={x, ax}.

On d´efinit ensuite une relation R surG en posant xRy ⇔ y∈x.

Montrer que R est une relation d’´equivalence.

3. On note H l’ensemble des diff´erentes classes d’´equivalences x, quand xparcourt G.

Quel est le cardinal deH?

4. Montrer qu’on d´efinit une loi de groupe sur H en posant x ? y =xy.

V´erifier queH satisfait `a la mˆeme hypoth`ese que le groupe G.

5. Montrer que le cardinal de G est une puissance de 2.

Exercice 4.2.21

Soit G un ensemble muni d’une loi associative (not´ee multiplicativement) telle que : ( Il existe un ´el´ement e de E tel que pour tout x, xe=x

Pour toutx deE, il existe un ´el´ement x0 tel que xx0 =e.

Montrer que G est un groupe.

(8)

Exercice 4.2.22

Soit G un groupe. On suppose qu’il existe un entier naturelk tel que :

∀i∈ {k, k+ 1, k+ 2},∀a, b∈G, (ab)i =aibi. Montrer que G est un groupe ab´elien.

Exercice 4.2.23

Soit G un groupe et H une partie non vide de G, finie et stable.

Montrer que H est un sous-groupe deG.

Exercice 4.2.24

On consid`ere les applications de IR− {0,1} dans lui-mˆeme, d´efinies par :





f1(x) =x f2(x) = 1

1−x f3(x) = x−1 x f4(x) = 1

x f5(x) = 1−x f6(x) = x x−1

1. Montrer que ces six applications forment un groupe G pour la loi ◦.

2. Quels sont les sous-groupes de G ? Exercice 4.2.25

Soient H et K deux sous-groupes d’un groupeG.

Montrer que H∪K est un sous-groupe deG si et seulement si H⊂K ou K ⊂H.

Exercice 4.2.26

Soient H et K deux sous-groupes d’un groupeG.

On note HK ={hk, h∈H, k∈K}et pareillement KH ={kh, k∈K, h∈H}.

Montrer que HK est un sous-groupe de Gsi et seulement si HK =KH. Exercice 4.2.27

Soit (Hi)i∈I une famille non vide de sous-groupes d’un groupe G.

On suppose que pour tous indices i et j il existe un indice k tel que Hi∪Hj ⊂Hk. Montrer que H =S

Hi est un sous-groupe deG.

Exercice 4.2.28

Soit G un groupe fini d’ordre 2n, avec n≥2.

On suppose qu’il existe deux sous-groupes H etK d’ordre n, tels que H∩K ={e}.

Montrer que n = 2 et donner la table du groupe G.

(9)

4.3. Anneaux, sous-anneaux, corps

Exercice 4.3.1

Soit A un anneau et C={x∈A,∀y∈A, xy=yx} (on dit que C est le centre de A).

Montrer que C est un sous-anneau de A.

Exercice 4.3.2

Dans l’anneau A, on suppose que : ∀(a, b)∈A2, (a2−a)b =b(a2−a).

1. Montrer que ∀(x, y, z)∈A3,(xy+yx)z =z(xy+yx).

2. Montrer que A est un anneau commutatif.

Exercice 4.3.3

Soit A un anneau sans ´el´ement nilpotent (autre que 0).

Soit a un ´el´ement idempotent de A (c’est-`a-dire tel quea2 =a).

Montrer que a commute avec tout ´el´ement de A.

Exercice 4.3.4

Soit A un anneau dans lequel, pour tout ´el´ement x,x2 =x. (Anneau de Boole) 1. Donner des exemples d’une telle situation.

2. Montrer que pour tout a de A, 2a = 0. En d´eduire que A est commutatif.

3. Montrer que A ne peut pas se r´eduire `a trois ´el´ements.

4. On suppose que A est fini et de cardinal sup´erieur `a 2.

Montrer que A poss`ede des diviseurs de z´ero (Consid´erer xy(x+y)).

5. Montrer que si card(A) = 4, alors A est unique `a un isomorphisme pr`es.

6. Montrer que si A est fini, alors son cardinal est une puissance de 2.

Exercice 4.3.5

Montrer qu’un anneau int`egre et fini est un corps.

Exercice 4.3.6

Soit x un ´el´ement nilpotent d’un anneau A.

Montrer que 1−x est inversible et donner son inverse en fonction de x.

(10)

Exercice 4.3.7 Soit A={a+b√

2, a∈ZZ, b∈ZZ}.

1. Montrer que A est un sous-anneau int`egre de IR.

Pour toutx=a+b√

2 de A, on pose N(x) =a2−2b2. 2. Montrer que pour tous x, y de A, N(xy) = N(x)N(y).

3. En d´eduire que x est inversible dans A si et seulement si N(x) = ±1.

4. Montrer que les ´el´ements ±(1 +√

2)n deA sont inversibles.

5. R´eciproquement, on veut montrer que tout inversiblex deAest de la forme pr´ec´edente (a) Montrer qu’on peut se ramener `a supposer x=a+b√

2, avec a∈IN etb ∈IN.

(b) Montrer alors que xest de la forme (1 +√

2)n avec n∈IN et conclure.

Indication : sib ≥1, consid´erer x1 = x 1 +√

2.

(11)

4.4. Arithm´ etique dans l’anneau ZZ

Exercice 4.4.1

1. Trouver l’exposant dans la d´ecomposition de 1000! en produits de facteurs premiers.

2. Mˆeme question avec l’exposant de 3.

3. G´en´eraliser avec l’exposant d’un entier premier p dans la d´ecomposition de n!.

Exercice 4.4.2

Soient m et n deux entiers naturels, avec m < n, et tels que mn=nm. Montrer que n´ecessairement m= 2 et n= 4.

Exercice 4.4.3

Trouver tous les entiers 0 ≤n ≤m tels que :

pgcd (m, n) =m−n ppcm (m, n) = 300 Exercice 4.4.4

Montrer que pour tous entiers m et n :

m2 +n2 est divisible par 7 si et seulement sim et n sont divisibles par 7.

Exercice 4.4.5

Quel est le plus petit entier naturel admettant exactement 15 diviseurs positifs?

Exercice 4.4.6

1. Soient m et n deux entiers premiers entre eux. Soient a etb deux entiers.

Montrer que le syst`eme

x≡a (mod m)

x≡b (mod n) poss`ede des solutions et que celles-ci forment une classe d’entiers modulo mn.

2. R´esoudre le syst`eme

x≡3 (mod 12) x≡5 (mod 9) Exercice 4.4.7

Montrer qu’il existe une infinit´e de nombres premiers de la forme N = 4k+ 3.

(Consid´erer Nn= 4p1p2. . . pn+ 3, avec p1 = 7, p2 = 11, etc.)

(12)

Exercice 4.4.8

R´esoudre dans ZZ l’´equation 2520x−3960y= 6480.

Exercice 4.4.9

Dans ZZ, on d´efinit la loi T parxTy=αx+βy (α, β ∈ZZ).

1. Montrer que l’application ϕ: (x, y)→xTy est un morphisme de (ZZ2,+) dans (ZZ,+).

2. Quel en est le noyau?

3. On se donne un entier n strictement positif.

Montrer qu’on d´efinit une loi sur ZZ/nZZ en posant: x ? y =xTy.

4. Montrer ? est associative si et seulement si n divise α(α−1) et β(β−1).

5. Montrer que ?est commutative si et seulement si n divise α−β.

6. Montrer qu’il existe un neutre si et seulement si n diviseα−1 et β−1.

7. En d´eduire `a quelle condition (ZZ/nZZ, ?) est un groupe commutatif.

Exercice 4.4.10

Soit p un nombre premier.

1. Montrer que pour tout entier k compris entre 1 et p−1,

C

kp est divisible par p.

2. En d´eduire que pour tous entiers a et b, (a+b)p ≡ap+bp (mod p).

3. Montrer que pour tout entier n, np ≡n (mod p) (c’est le petit th´eor`eme de Fermat.) 4. Qu’obtient-on si p ne divise pas n?

Exercice 4.4.11

Montrer que pour tous entiers m et n, N =mn(m60−n60) est divisible par 56786730.

Exercice 4.4.12

Montrer que a∧b = 1 si et seulement si (ab)∧(a+b) = 1.

Exercice 4.4.13

On se donne un entier premier pstrictement sup´erieur `a 2.

1. Dans l’anneau ZZ/pZZ, quels sont les ´el´ements qui sont leur propre inverse?

2. En d´eduire que p divise (p−1)! + 1.

3. ´Etablir la r´eciproque.

(13)

Exercice 4.4.14

R´esoudre les ´equations 2x−5y ≡3 (mod 24) et 2x−5y ≡5 (mod 24) dans IN.

Exercice 4.4.15

R´esoudre dans IN et dans ZZ l’´equation 10x+ 15y+ 6z = 73.

Exercice 4.4.16

R´esoudre dans ZZ le syst`eme

x−2y+z = 0 x+ 2y−2z = 1 Exercice 4.4.17

R´esoudre l’´equation x2+ 2x= 3 dans ZZ/97ZZ puis dans ZZ/91ZZ.

Exercice 4.4.18

On munit IK = (ZZ/5ZZ)2 des lois :

(a, b) + (a0, b0) = (a+a0, b+b0) (a, b)?(a0, b0) = (aa0+ 2bb0, ab0+ba0) Montrer que IK est un corps.

Exercice 4.4.19

Calculer le reste dans la division de 19991999 par 7.

Exercice 4.4.20

Calculer le reste dans la division de N = 199919991999 par 11.

(14)

4.5. Le groupe sym´ etrique

Notations :

• Sn d´esigne le groupe des permutations de l’ensemble {1,2, . . . , n} (legroupe sym´etrique)

• On note (i, j) la transposition qui ´echange deux ´el´ements i, j de{1,2, . . . , n}.

• Plus g´en´eralement, (a1, a2, . . . , an) d´esigne le cycle σ d´efini par : σ(a1) = a2, σ(a2) =a3, . . . , σ(an−1) = an, σ(an) = a1

Exercice 4.5.1

On consid`ere la permutation σ=

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

6 12 1 10 9 11 4 3 2 7 8 5

de S12. 1. D´ecomposer σ en produits de cycles `a supports disjoints.

2. D´ecomposer σ en produits de transpositions.

3. Quelle est la parit´e de σ?

4. Calculer l’entier minimum n tel que σn= Id.

5. Calculer σ1999. Exercice 4.5.2

1. A quelle condition une permutation σ commute-t-elle avec une tranpositionτ = (i, j) ? 2. En d´eduire que si n ≥3, seule Id commute avec tous les ´el´ements de Sn.

3. Montrer que si n ≥4, seule Id commute avec toutes les permutations paires.

Indication : utiliser les cycles de longueur 3.

Exercice 4.5.3

1. Montrer que le groupe sym´etrique Sn (avec n ≥ 2) est engendr´e par les transpositions τj = (j, j + 1) avec 1≤j ≤n−1.

2. D´ecomposer σ=

1 2 3 4 5

4 5 2 1 3

en produit de telles transpositions.

NB: on utilisera la d´ecomposition de σ en produit de cycles `a supports disjoints.

3. Passer du mot M ERCI au mot CRIM E par des ´echanges de lettres contig¨ues : (a) Par une m´ethode s’appuyant sur la question pr´ec´edente.

(b) Par une m´ethode directe. En d´eduire une nouvelle r´eponse `a la question (2).

(15)

Exercice 4.5.4

1. On suppose n ≥3 et on note cla permutation circulaire c=

1 2 · · · n−1 n 2 3 · · · n 1

Montrer que le groupeSn est engendr´e par c et par la transposition τ = (1,2).

Indication : on utilisera le r´esultat de la question (1) de l’exercice pr´ec´edent.

2. Application : on veut passer du mot M ERCI au mot CRIM E uniquement par des rotations du mot vers la droite ou des ´echanges des deux premi`eres lettres.

(a) Donner une solution utilisant le r´esultat la question (2) de l’exercice pr´ec´edent.

(b) Imaginer une solution directe, n´ecessitant beaucoup moins d’´etapes. Commenter.

Exercice 4.5.5

1. Montrer que Sn (n≥2) est engendr´e par les transpositions τj = (1, j) avec 2≤j ≤n.

2. D´ecomposer σ=

1 2 3 4 5

4 5 2 1 3

en produit de telles transpositions.

NB: on utilisera la d´ecomposition de σ en produit de cycles `a supports disjoints.

3. Passer de M ERCI `a CRIM E par des ´echanges de deux lettres dont la premi`ere.

Exercice 4.5.6

On se donne un entier n ≥2.

1. Montrer que si deux cycles commutent, alors leurs supports sont identiques ou disjoints.

2. Inversement former deux cyclesσetσ0 ayant mˆeme support, mais tels queσ◦σ0 6=σ0◦σ.

Exercice 4.5.7

Dans Sn, soit cla permutation circulaire (1,2, . . . , n−1, n).

Montrer que les permutations qui commutent avec csont les puissances de c.

Exercice 4.5.8

1. Montrer que dans le groupe sym´etrique Sn (avec n ≥ 3), toute permutation paire est un produit de cycles de longueur 3.

2. Effectuer une telle d´ecomposition pourσ =

1 2 3 4 5 6 7

2 3 4 5 6 7 1

Exercice 4.5.9

On se place dans le groupe sym´etrique Sn, avecn ≥3. Montrer que toute permutation paire est un produit de cycles du type ck = (1,2, k) avec 3≤k ≤n.

(16)

Corrig´ e des exercices

Corrig´e de l’exercice 4.1.1

1. Dans (H), on pose x=v =e et y=u=f.

On obtient donc (e ? f)•(f ? e) = (e•f)?(f•e).

Avec les d´efinitions de e etf, on trouve f•f =e ? e, puis f =e.

2. Dans (H), on pose y=u=e, et on laissex et v quelconques.

∀(x, v)∈E2,(x ? e)•(e ? v) = (x•e)?(e•v).

Sachant que e est neutre pour les deux lois, on en d´eduit :

∀(x, v)∈E2, x•v =x ? v : Les lois? et• sont donc identiques.

3. On a maintenant : ∀(x, y, u, v)∈E4, (x ? y)?(u ? v) = (x ? u)?(y ? v) (K).

Dans cette ´egalit´e, on choisit y =e, les trois autres ´etant quelconques.

On en d´eduit : ∀(x, u, v)∈E3, (x ? e)?(u ? v) = (x ? u)?(e ? v), c’est-`a-dire :

∀(x, u, v)∈E3, x ?(u ? v) = (x ? u)? v : la loi ?est associative.

Enfin, dans (K), on pose x=v =e, les deux autres ´etant quelconques.

On en d´eduit : ∀(y, u)∈E2, (e ? y)?(u ? e) = (e ? u)?(y ? e), c’est-`a-dire :

∀(y, u)∈E2, y ? u=u ? y : la loi? est commutative.

Corrig´e de l’exercice 4.1.2 Pour tous r´eels x, y, z, on a :

(x ? y)? z = [kxy+k0(x+y)]? z

=k[kxy+k0(x+y)]z+k0[kxy+k0(x+y) +z]

=k2xyz+kk0(xy+xz+yz) +k0[k0(x+y) +z]

On remarque que la loi? est commutative.

On peut donc ´ecrire x ?(y ? z) = (y ? z)? x= (z ? y)? x.

On obtient donc x ?(y ? z) en ´echangeant xet z dans l’expression de (x ? y)? z.

Ainsi x ?(y ? z) =k2zyx+kk0(zy+zx+yx) +k0[k0(z+y) +x].

On en d´eduit : (x ? y)? z−x ?(y ? z) =k0(k0−1)(x−z).

La loi ? est associative ⇔ cette derni`ere quantit´e est nulle pour tous x, z.

Conclusion : la loi ?est associative ⇔ k0 ∈ {0,1}.

(17)

Corrig´e de l’exercice 4.1.3

1. La sym´etrie de la d´efinition prouve que la loi? est commutative.

2. Pour toute partie A deE, on a : A∩ ∅=∅ ⇒ A ?∅=A∪ ∅=A.

Autrement dit, ∅ est neutre pour la loi?.

3. On remarque que pour toutes parties A, B de E, on aA ? B ⊃A∪B.

On ne peut donc avoirA ? B =∅ que si A=B =∅.

∅ est donc le seul ´el´ement de P(E) `a avoir un inverse (il est son propre inverse.) 4. Soient A, B, C trois parties quelconques de E.

Si A, B, C sont deux `a deux disjointes, alors A ?(B ? C) = A ?(B∪C) =A∪(B∪C)

= (A∪B)∪C = (A ? B)∪C = (A ? B)? C Si A∩B 6=∅ alors A∩(B ? C)6=∅ car B ? C ⊃B.

On en d´eduit : A ?(B ? C) =E et (A ? B)? C =E ? C =E.

De mˆeme, si A∩C 6=∅ ou si B∩C 6=∅ alors A ?(B ? C) = (A ? B)? C =E.

Dans tous les cas, on a donc A ?(B ? C) = (A ? B)? C : la loi ?est associative.

Corrig´e de l’exercice 4.1.4

1. La sym´etrie de la d´efinition prouve que la loi? est commutative.

2. Pour tout A ⊂E, on a : A ? E = (A∩E)∪(A∩E) = A∪(A∩ ∅) =A∪ ∅=A.

Autrement dit, E est neutre pour la loi?.

3. Soit A une partie de E. On constate que A ? A= (A∩A)∪(A∩A) =A∪A=E.

Tout ´el´ement deA est donc son propre sym´etrique pour la loi?.

4. On remarque que pour toutes parties X, Y deE, on a :

X ? Y = (X∩Y)∪(X∩Y) = (X∪X)∩(X∪Y)∩(Y ∪X)∩(Y ∪Y)

=E∩(X∪Y)∩(Y ∪X)∩E = (X∪Y)∩(Y ∪X) Soient A, B, C trois parties quelconques de E.

On utilise les deux d´efinitions possibles de ? pour ´evaluer (A ? B)? C. On trouve : (A ? B)? C =

(A∪B)∩(A∪B)

∪C

∩h

(A∩B)∪(A∩B)∪Ci

= (A∪B∪C)∩(A∪B∪C)∩

(A∪B)∩(A∪B)

∪C

= (A∪B∪C)∩(A∪B∪C)∩(A∪B∪C)∩(A∪B∪C) Puisque la loi ?est commutative, on a A ?(B ? C) = A ?(C ? B) = (C ? B)? A.

Pour obtenirA?(B ?C), il suffit donc d’´echangerAetCdans l’expression de (A?B)?C. Or on voit que cette expression est invariante dans cet ´echange.

On en d´eduit A ?(B ? C) = (A ? B)? C : la loi ? est associative.

(18)

Corrig´e de l’exercice 4.1.5 1. Soit a un ´el´ement r´egulier de E.

Par d´efinition, pour tous x, y deE, on a :

x ? a=y ? a ⇒ x=y a ? x=a ? y ⇒ x=y Les applications

da :x7→x ? a

ga:x7→a ? x sont donc injectives de E dans E.

Or E est un ensemble fini.

Ces deux applications sont donc bijectives.

En particulier, il existe a0 dans E tel que da(a0) = e, c’est-`a-dire tel quea0? a=e.

De mˆeme, il existe a00 dans E tel que ga(a00) =e, c’est-`a-dire tel que a ? a00 =e.

On peut alors ´ecrire, en utilisant l’associativit´e : a0?(a ? a00) =a0 ? e=a0

a0?(a ? a00) = (a0? a)? a00 =e ? a00=a00 Ainsia0 =a00 donc a0? a=a ? a0 =e.

Conclusion : a0 est l’inverse dea pour la loi ?.

2. On se place par exemple dans ZZ muni de la multiplication.

Cette loi est associative et tout ´el´ement non nul est r´egulier (simplifiable).

Pourtant seuls 1 et−1 poss`edent un inverse dans ZZ pour cette loi.

Corrig´e de l’exercice 4.1.6

L’hypoth`ese sur a signifie : ∀x∈E,∃y∈E, aya=x.

En particulier, il existe un ´el´ement b deE tel que aba=a.

Soit x un ´el´ement quelconque de E.

Toujours par hypoth`ese, il existe y dans E tel que aya=x.

En utilisant l’associativit´e de la loi, on constate alors que :

x(ba) = (aya)(ba) = (ay)(aba) = (ay)a=x (ab)x= (ab)(aya) = (aba)(ya) = a(ya) = x Autrement dit, ab est neutre “`a gauche” et ba est neutre “`a droite”.

En particulier (ab)(ba) = abet (ab)(ba) =ba.

Conclusion : l’´el´ement e=ab=ba est neutre dans E.

(19)

Corrig´e de l’exercice 4.1.7

1. Par hypoth`ese, les applications

ga:x7→a ? x

db :x7→x ? b sont injectives.

Or E est un ensemble fini.

Ces deux applications sont donc bijectives.

En particulier, il existe e dans E tel que ga(e) =a.

De mˆeme, il existe f dans E tel que db(f) =b.

Avec ces notations, on a donc a ? e=a et f ? b=b.

2. Pour tout x de E, en utilisant l’associativit´e de la loi ?, on a : a ?(e ? x) = (a ? e)? x=a ? x On en d´eduit e ? x=x.

De la mˆeme mani`ere :

(x ? f)? b=x ?(f ? b) = x ? b Doncx ? f =x.

3. Ce qui pr´ec`ede montre que e est neutre “`a gauche” et f est neutre “`a droite”.

En particuliere ? f =f (e neutre `a gauche.)

De la mˆeme mani`ere : e ? f =e (f neutre `a droite.)

Conclusion : l’´el´ement e=f est neutre dans E pour la loi ?.

Corrig´e de l’exercice 4.1.8

Soient R, S et T trois relations sur E.

On pose U =R?S etV =S?T.

Il faut montrer (R?S)?T =R?(S?T), c’est-`a-dire U ?T =R?V. Soient a, b deux ´el´ements quelconques de E.

Il faut prouver l’´equivalence a(U ?T)b ⇔ a(R?V)b. Or : a(U ?T)b ⇔ ∃x∈E, aUx etxTb

⇔ ∃x∈E,∃y ∈E, aRy, ySx, xTb

⇔ ∃y∈E, aRy, yVb

⇔ a(R?V)b

Conclusion : la loi ?est associative.

Remarque : la relation “´egalit´e” est neutre pour la loi ?.

(20)

Corrig´e de l’exercice 4.1.9

1. Par sym´etrie de la d´efinition, la loi ? est ´evidemment commutative.

D’autre part, il est clair que 0 est neutre : ∀x∈E, x ?0 = x.

2. Chercher les inverses ´eventuels d’un r´eel a, c’est r´esoudre l’´equation a ? x= 0.

Maisa ? x= 0 ⇔ a+x+ sin(ax) = 0.

Posons par exemplea= 4, et soit f l’application d´efinie par f(x) = 4 +x+ sin(4x).

Voici la courbe repr´esentative de f :

Graphiquement, on voit que f poss`ede trois racines distinctes α < β < γ.

Cela signifie que α, β, γ sont trois inverses de a= 4. Plus pr´ecis´ement :

• f(−32π) = 4− 32π ≈0−.712388981<0

• f(−43π) = 4− 43π+12

3≈0.6772352000>0

• f(−76π) = 4− 76π− 12

3≈ −0.5312168350<0

• f(−π) = 4−π ≈0.858407346>0.

On en d´eduit −32π < α <−43π < β <−76π < γ <−π.

On montre que : α ≈ −4.562912597, β ≈ −3.902602873 et γ ≈ −3.326370012.

3. On sait que si une loi sur E est associative et s’il y a un ´el´ement neutre, alors l’inverse d’un ´el´ement a, s’il existe, est unique.

Rappelons la d´emonstration. Sia0 eta00 sont deux inverses dea, on a : a0?(a ? a00) = (a0? a)? a00 donc a0? e=e ? a00 donc a0 =a00.

Dans notre exemple, le fait que a = 4 ait plusieurs inverses montre que ? n’est pas associative, mais cette “m´ethode” est ´evidemment une farce. Il est en effet bien plus rapide d’exhiber trois ´el´ements x, y, z tels que x ?(y ? z)6= (x ? y)? z.

Posons par exemplex= 2, y =π etz = 1. On constate que : x ?(y ? z) = 2?(π ?1) = 2?(π+ 1)

= 3 +π+ sin(2(π+ 1)) = 3 +π+ sin 2 D’autre part :

(x ? y)? z = (2? π)?1 = (2 +π)?1

= 3 +π+ sin((2 +π)1) = 3 +π−sin 26=x ?(y ? z)

(21)

Corrig´e de l’exercice 4.1.10

1. Soit E un ensemble fini de cardinal n≥1.

Une loi sur E est une application de E×E surE.

Or card(E×E) = n2. Il y a donc nn2 possibilit´es.

Par exemple il y a 525= 298023223876953125 lois sur un ensemble `a 5 ´el´ements.

2. Posons E ={x1, x2, . . . , xn}. On d´efinit une loi ?commutative sur E en se donnant les xi? xj dans E avec 1≤i≤j ≤n.

Comme il y a n(n+1)2 tels couples (i, j), il y a nn(n+1)2 lois commutatives sur E.

Il y a par exemple 515 = 30517578125 lois commutatives sur un ensemble `a 5 ´el´ements.

Corrig´e de l’exercice 4.1.11

1. On peut citer E =P(F) muni de la loi “r´eunion” ou de la loi “intersection”.

On peut ´egalement citer E = ZZ muni de la loi “pgcd” ou de la loi “ppcm”

2. • Pour tout x deE on a x ? x=xc’est-`a-dire xRx : la relation R est r´eflexive.

• Soient x, y dans E tels que xRy etyRx. Alors x ? y=y et y ? x=x.

Or la loi ?est commutative.

On en d´eduit x=y : la relation R est antisym´etrique.

• Soient x, y, z dans E tels que xRy et yRz.

On a donc x ? y =y ety ? z =z.

La loi ?´etant associative, on en d´eduit

x ? z=x ?(y ? z) = (x ? y)? z =y ? z =z Autrement dit xRz : la relation R est transitive.

• Conclusion : R est une relation d’ordre sur E

3. On montre tout d’abord que x ? y est un majorant de {x, y}.

Par sym´etrie, il suffit de v´erifier quexR(x ? y).

Cela r´esulte de x ? x=x. En effet : x ?(x ? y) = (x ? x)? y =x ? y.

Enfin soit z un majorant de x et dey, c’est-`a-dire tel que x ? z =z et y ? z =z.

Il reste `a montrer que z est un majorant de x ? y.

En effet (x ? y)? z =x ?(y ? z) = x ? z=z.

Conclusion :

Pour tous x, y dans E,x ? y est la borne sup´erieure de {x, y} pour la relationR.

(22)

Corrig´e de l’exercice 4.1.12

1. Soient a, bdeux ´el´ements quelconques de E.

La premi`ere partie de l’hypoth`ese donne b ? a≤b et b ? a≤a.

Avecx=b ? a, la deuxi`eme hypoth`ese donne alors b ? a ≤a ? b.

En ´echangeant les rˆoles de a et b, on a alors a ? b≤b ? a donc a ? b =b ? a.

Conclusion : la loi? est commutative.

2. Soit a un ´el´ement de E.

La premi`ere partie de l’hypoth`ese donne a ? a≤a.

Avecx=a=b, la deuxi`eme hypoth`ese donne alors a≤a ? a.

Conclusion : pour tout a deE, on a : a ? a=a.

3. Soient a, b, c trois ´el´ements quelconques de E, avec a≤b.

On sait que a ? c≤a ≤b.

D’autre part a ? c≤c.

Les in´egalit´es

a ? c≤b

a ? c≤c donnent alorsa ? c≤b ? c.

Soient a, b, c, d quatre ´el´ements quelconques de E, avec

a ≤b c≤d D’apr`es ce qui pr´ec`ede, on a

a ? c≤b ? c c ? b≤d ? b

On en d´eduit a ? c≤b ? d, ce qu’il fallait d´emontrer.

4. Soient a, b, c trois ´el´ements quelconques de E.

On a (a ? b)? c≤a ? b≤a.

De mˆeme on a les in´egalit´es (a ? b)? c ≤b.

On a aussi (a ? b)? c≤c.

Ainsi

(a ? b)? c≤b

(a ? b)? c≤c ⇒ (a ? b)? c ≤b ? c . Les in´egalit´es

(a ? b)? c≤a

(a ? b)? c≤b ? c donnent finalement (a ? b)? c≤a ?(b ? c).

En utilisant ce r´esultat et la commutativit´e de la loi ?, on peut alors ´ecrire : a ?(b ? c) = (b ? c)? a= (c ? b)? a≤c ?(b ? a) = (a ? b)? c Finalement on voit que a ?(b ? c) = (a ? b)? c : la loi ?est associative.

(23)

Corrig´e de l’exercice 4.1.13

1. Soit a un ´el´ement de E pour lequel les applications ga etda sont surjectives.

Il existe donce dans E tel que da(e) =a, c’est-`a-dire e ? a=a.

De mˆeme, il existe f dans E tel que ga(f) = a, c’est-`a-direa ? f =a.

Soit x un ´el´ement quelconque de E.

Par hypoth`ese, il existe y, z dans E tels que

da(y) =x

ga(z) =x c’est-`a-dire

ny ? a=x a ? z =x On en d´eduit : x ? f = (y ? a)? f =y ?(a ? f) =y ? a=x.

De mˆeme : e ? x=e ?(a ? z) = (e ? a)? z=a ? z =x.

Ainsi, pour tout xde E, on a x ? f =xet e ? x=x.

En particulier avec x=e puis x=f on trouve e ? f =e puis e ? f =f.

On a donc e=f, et x ? e=e ? x=x pour toutx de E.

L’´el´ement e est donc le neutre.

2. On sait qu’il existe un ´el´ement neutre e dans E pour la loi ?.

Soit a un ´el´ement quelconque de E.

Puisque da est surjective, il existe a0 dans E tel que da(a0) = e c’est-`a-dire a0? a=e.

Puisque ga est surjective, il existe a00 dans E tel que ga(a00) =e c’est-`a-dire a ? a00 =e.

On a alors

a0 ?(a ? a00) =a0? e=a0

a0 ?(a ? a00) = (a0 ? a)? a00 =e ? a00=a00

Ainsi l’´el´ement a0 =a00 v´erifie a0? a=a ? a0 =e : il est l’inverse de a.

Conclusion : tout ´el´ement de E poss`ede un inverse pour la loi ?.

Corrig´e de l’exercice 4.1.14 Soit a un ´el´ement de E.

La suite de terme g´en´eral an est `a valeurs dans l’ensemble fini E.

Il existe donc n´ecessairement deux entiers pet q > p tels aq =ap. Posons r=q−p >0. On a ap =ap+r.

On en d´eduit∀m ≥p, am=am+r (on a multipli´e par am−p).

Autrement dit, la suite des an est r-p´eriodique, `a partir de ap. On peut donc ´ecrire : ∀m ≥p,∀n ≥0, am+nr =am.

Si on choisit n tel que nr≥p puis m =nr, on en d´eduit : a2m =am. On a ainsi trouv´e un ´el´ement x=am tel que x2 =x.

(24)

Corrig´e de l’exercice 4.2.1

1. L’hypoth`ese (yx)−1 =y−1x s’´ecrit x−1y−1 =y−1x.

On obtient yx−1 =xy en multipliant par y `a droite et `a gauche.

On en d´eduit : x2y2 =x(xy)y=x(yx−1)y= (xy)(x−1y) = (xy)(xy)−1 =e.

Mais l’´egalit´e x2y2 =e signifie que (x2)−1 =y2, ce qu’il fallait prouver.

2. On trouve successivement :

x4 =x2x2 = (y2)−1x2 =y−1(y−1x)x=y−1(x−1y−1)x

= (y−1x−1)(y−1x) = (xy)−1(y−1x) = (x−1y)(y−1x) = e

On a donc obtenu x4 =e. Il en d´ecoule y4 = (y2)2 = (x2)−2 = (x4)−1 =e.

Corrig´e de l’exercice 4.2.2

Dire que l’application x → x−1 est un morphisme, c’est dire que :

∀(x, y)∈G2, x−1y−1 = (xy)−1 =y−1x−1

Mais pour tout a de G, l’application a7→a−1 est une permutation du groupeG.

On obtient donc une proposition ´equivalente si on remplacex−1 par x ety−1 par y :

∀(x, y)∈G2, xy =yx

Ainsi l’application x → x−1 est un morphisme ⇔ la loi de G est commutative.

Corrig´e de l’exercice 4.2.3

• Puisque la loi ?est commutative, il en est de mˆeme de la loiT. En effet, pour tousa, b deG : aTb=a ? b ? α =b ? a ? α =bTa.

• Pour tousa, b, c de E, on a : aT(bTc) =aT(b ? c ? α) =a ? b ? c ? α ? α.

De mˆeme : (aTb)Tc= (a ? b ? α)Tc=a ? b ? α ? c ? α=a ? b ? c ? α ? α.

La loi ?est donc asscociative.

• On constate que α0 est neutre pour la loi T.

En effet, pour touta de E : aTα0 =a ? α ? α0 =a ? e=a.

• Soit a un ´el´ement quelconque de G.

On constate que b=a0? α0 ? α0 est inverse de a pour la loi T. En effet aTb =a ? a0? α0? α0? α=e ? α0? e=α0.

• Conclusion : muni de la loi ?, l’ensemble G est un groupe ab´elien.

(25)

Corrig´e de l’exercice 4.2.4

Consid´erons l’applicationϕ d´efini sur IR par ϕ(x) =x1/3.

Pour tous r´eels x, y on a : (x+y)1/3 =x1/3? y1/3 c’est-`a-dire ϕ(x+y) =ϕ(x)? ϕ(y).

L’application ϕ, qui est bijective, est donc un isomorphisme de (IR,+) sur (IR, ?).

On en d´eduit que (IR, ?) est muni d’une structure de groupe commutatif.

Plus pr´ecis´ement, le neutre de (IR, ?) est 0 et le sym´etrique dex pour la loi ? est−x.

Corrig´e de l’exercice 4.2.5

• Soit a fix´e dans G: il existe α, β dans G tels que a=aα =βa.

Soit b quelconque dans G : il existex, y dans G tels que b=ax=ya.

On en d´eduit :

bα= (ya)α=y(aα) =ya =b βb=β(ax) = (βa)x=ax=b

En particulier, en choisissantb =β puis b=α : βα =β =α.

Ainsi l’´el´ement e=α =β v´erifie ∀b ∈G, eb=be=b : e est ´el´ement neutre.

• Soit a un ´el´ement deG. On sait qu’il existe u, v dans G tels que e=ua=av.

On a alors u(av) =ue=u etu(av) = (ua)v =ev=v. Donc u=v. L’´el´ement u=v v´erifie donc ua=au=e : u est l’inverse de a.

• Conclusion : l’ensemble Gest donc muni d’une structure de groupe.

Corrig´e de l’exercice 4.2.6

• Soit a dans G. Pour tous,x, y deG, on a : y=ϕa(x) = axa−1 ⇔ x=a−1ya=ϕa−1(y).

Ainsiϕa est une bijection de Get la bijection r´eciproque estϕa−1.

• Soit a dans G. Pour tousx, y de G, ϕa(xy) = a(xy)a−1 = (axa−1)(aya−1) =ϕa(x)ϕb(x).

Ainsiϕa est un automorphisme du groupe G.

• Soient a, bdeux ´el´ements de G.

Pour toutx de G, (ϕb◦ϕa)(x) = ϕb(axa−1) =b(axa−1)b−1 = (ba)x(ba)−1ba(x).

Autrement ditϕb◦ϕaba : l’applicationϕ :a 7→ ϕa est donc un morphisme du groupe Gdans le groupe Aut(G) des automorphismes de G.

• Le noyau de ϕ est form´e des ´el´ements a de Gtels que ϕa= idG. Or ϕa= idG ⇔ ∀x∈G, x=axa−1 ⇔ ∀x∈G, xa=ax.

Le noyau deϕest donc l’ensemble des ´el´ements deGqui commutent avec tous les ´el´ements deG (on parle ducentre deG.)

Remarque : les automorphismesϕa sont appel´es automorphismes int´erieurs de G.

(26)

Corrig´e de l’exercice 4.2.7

Rappelons que dans un groupe d’ordre n, on a xn=e pour toutx deG.

Par hypoth`ese, il existe deux entiers u etv tels que un+vk = 1 (identit´e de Bezout.) Pour tout y deG, on a donc y=yun+vk = (yn)u(yv)k = (yv)k =xk avecx=yv. Ainsi l’application x→xk est surjective de G dans lui-mˆeme.

CommeG est un ensemble fini, c’est une permutation de G.

Corrig´e de l’exercice 4.2.8

Soit G={e, a, b, c}un groupe d’ordre 4, de neutre e.

Si on montre par exemple ab=ba, on aura prouv´e que G est commutatif.

L’´egalit´e ab=b est impossible car elle impliquerait a=e par simplification.

Il en est de mˆeme de l’´egalit´e ab=a.

On a donc ab∈ {e, c}, et de mˆeme ba∈ {e, c}.

• Siab=e ou si ba=e, alors b est l’inverse de a. Il en d´ecoule ba=ab=e.

• Le seul cas restant est doncab=ba=c.

Conclusion : Gest un groupe ab´elien.

Remarque : `a un isomorphisme pr`es, il n’y a que deux groupes d’ordre 4, qu’on note ZZ/4ZZ et (ZZ/2ZZ)×(ZZ/2ZZ) avec des notations classiques.

Corrig´e de l’exercice 4.2.9

La r´eponse est n´egative car la loi ?n’est pas associative.

En effet : x ?(y ? z) = x ? t=z et (x ? y)? z =t ? z =x.

On v´erifie cependant queeest ´el´ement neutre, et que tout ´el´ement de l’ensemble est inversible (car ´egal `a son propre inverse.)

Corrig´e de l’exercice 4.2.10

On a a2b =a(ab) = a(ba3) = (ab)a3 = (ba3)a3 =b(a5)a=ba.

De mˆeme, on a les ´egalit´es :

ab3 = (ab)b2 = (ba3)b2 =ba(a2b)b =ba(ba)b =b(ab)ab

=b(ba3)ab=b2a2(a2b) =b2a2(ba) = b2(a2b)a

=b2(ba)a=b3a2

(27)

Corrig´e de l’exercice 4.2.11

Remarque : Les parenth`eses dans les hypoth`eses de l’´enonc´e sont rendues n´ecessaires par le fait qu’on ne sait pas si la loi multiplicative de E est associative.

En particulier, b2b signifie (bb)b, qui peut ˆetre diff´erent de b(bb).

• La premi`ere hypoth`ese indique que l’applicationa7→a2 est constante.

Notons e cette constante et montrons quee est neutre pour la loi?.

Remarquons que la loi ?s’´ecrit maintenant : a ? b =a(eb).

Les hypoth`eses deviennent donc : ∀(a, b, c)∈E3,

ae=a (1)

e(bc) =cb (2) (ac)(bc) =ab (3) . On constate tout d’abord que e2e=e2 =e

Pour tout ´el´ement a de G, on a donc : a ? e=a(e2e) = ae=a.

De mˆeme, avec l’hypoth`ese (2) : e ? a=e(ea) = ae=a.

• Montrons que? est associative. Soient a, b, c trois ´el´ements deG. On a : a ?(b ? c) =a ?(b(ec)) =a(e(b(ec)))

=a((ec)b) (hypoth`ese 2) De mˆeme :

(a ? b)? c) = (a(eb)) (ec) = (a(eb)) ((ec)e) (hypoth`ese 1)

= (a(eb)) (((ec)b) (eb)) (hypoth`ese 3)

=a((ec)b) (hypoth`ese 3)

• Montrons que l’inverse d’un ´el´ement a de Gpour la loi ?est ea.

On a en effet :

a ?(ea) = a(e(ea)) =a(ae) =a(a) = e (ea)? a= (ea)(ea) = (ea)2 =e

• La loi ? est donc associative, il existe un neutre et tout ´el´ement poss`ede un inverse : l’ensembleE muni de la loi ?est donc un groupe.

• Inversement, soit (G, ?) un groupe de neutre e (on note z−1 l’inverse de z.) On d´efinit une loi surG en posant : ∀(x, y)∈G, xy=x ? y−1.

On constate que, pour tous ´el´ements a, b, c deG : a2 =a ? a−1 =e=b2

a(b2) = ae=a ? e−1 =a ? e=a

a2(bc) = e(bc) =e ?(bc)−1 = (bc)−1 = (b ? c−1)−1 =c ? b−1 =cb (ac)(bc) = (a ? c−1)?(b ? c−1)−1 = (a ? c−1)?(c ? b−1)

=a ?(c−1? c)? b−1 =a ? e ? b−1 =a ? b−1 =ab

Enfin, on a bien : ∀(a, b)∈G2, a(b2b) =a(eb) =a(e ? b−1) =a(b−1) =a ?(b−1)−1 =a ? b.

(28)

Corrig´e de l’exercice 4.2.12

1. La loi ?est visiblement commutative.

Pour tous r´eels x, y, z, on a :

(x ? y)? z = (x+y−xy) +z−(x+y−xy)z =x+y+z−xy−xz−yz+xyz De mˆeme, en utilisant la commutativit´e :

x ?(y ? z) = (z ? y)? x=z+y+x−zy−zx−yx+zyx= (x ? y)? z La loi ?est donc associative. De plus il est clair que 0 est ´el´ement neutre.

Soit x etx0 deux r´eels. x0 est inverse de xsi et seulement si x0? x= 0.

Or x0? x= 0 ⇔ x0(x−1) =x, qui ne poss`ede pas de solutionx0 si x= 1.

On en d´eduit que (IR, ?) n’est pas un groupe (1 n’a pas d’inverse.)

2. Remarquons que pour tous r´eelsxety, on a : 1−x ? y = 1−x−y+xy= (1−x)(1−y).

Il en d´ecoule que si x6= 1 et y6= 1 alors x ? y 6= 1.

Autrement dit IR− {1} est stable pour la loi ?.

On note encore ?la restriction de cette loi `a IR− {1}.

Cette restriction est toujours associative et commutative, et 0 est encore ´el´ement neutre.

Un calcul pr´ec´edent montre que pour tout x6= 1 : x0? x= 0 ⇔ x0 = x x−1. Cet ´el´ement x0, qui est distinct de 1, est donc l’inverse de x dans (IR− {1}, ?).

Conclusion : (IR− {1}, ?) est un groupe ab´elien.

Remarque :

On obtient une d´emonstration plus rapide en notant que l’´egalit´e

∀x, y ∈IR, 1−x ? y = 1−x−y+xy= (1−x)(1−y) s’´ecrit (remplacerx par 1−x ety par 1−y)

∀x, y ∈IR, 1−(1−x)?(1−y) = (1−(1−x)) (1−(1−y)) =xy ou encore ϕ(xy) = ϕ(x)? ϕ(y) avec ϕ :t7→1−t.

L’application ϕ, qui est bijective de IR − {1} sur IR est donc un isomorphisme de (IR,×) sur (IR− {1}, ?). Ainsi (IR− {1}, ?) est un groupe ab´elien.

3. On sait qu’on a l’´egalit´e 1−x ? y = (1−x)(1−y) c’est-`a-direϕ(x ? y) =ϕ(x)ϕ(y).

On en d´eduit ϕ(x(n)) = (ϕ(x))n (r´ecurrence ´evidente).

Autrement dit : ∀x∈IR,∀n∈IN,1−x(n) = (1−x)n. Conclusion : ∀x∈IR,∀n∈IN, x(n) = 1−(1−x)n.

(29)

Corrig´e de l’exercice 4.2.13

Remarquons que x ? y est d´efini pour tous x, y de ]−1,1[, car 1 +xy >0.

Il faut cependant v´erifier quex ? y est encore un ´el´ement de ]−1,1[. Or :





1−x ? y = 1 +xy−x−y

1 +xy = (1−x)(1−y) 1 +xy >0 1 +x ? y = 1 +xy+x+y

1 +xy = (1 +x)(1 +y) 1 +xy >0 En en d´eduit l’encadrement : −1< x ? y <1.

Il est clair que la loi ? est commutative et que 0 est ´el´ement neutre.

Soient x, y, z trois ´el´ements de ]−1,1[.

On a : x ?(y ? z) = x+y ? z 1 +x(y ? z) =

x+ y+z 1 +yz 1 +x y+z 1 +yz

= x+y+z+xyz 1 +xy+xz+yz. En utilisant la commutativit´e, (x ? y)? z=z ?(y ? x).

or l’expression donnant x ?(y ? z) est inchang´ee quand on permute xet z.

On en d´eduit quex ?(y ? z) = (x ? y)? z : la loi ?est associative.

Enfin, il est clair que l’inverse de tout x de ]−1,1[ est −x.

Conclusion : (]−1,1[, ?) est un groupe ab´elien.

Remarque :

On peut connaˆıtre l’application th (tangente hyperbolique), bijective de IR sur ]−1,1[.

On sait que pour tous r´eels x, y on a : th (x+y) = th (x) + th (y)

1 + th (x)th (y) = th (x)?th (y).

L’application th est donc un isomorphisme du groupe (IR,+) sur le groupe (]−1,1[, ?).

Corrig´e de l’exercice 4.2.14

Soient x et y deux ´el´ements quelconques de G.

Il s’agit de prouver xn−1y=yxn−1.

Par hypoth`ese, il existe un ´el´ement z de G tel que y=zn. On a alors les ´egalit´es :

xn−1y =x−1xny =x−1xnzn

=x−1(xz)n (en utilisant le morphismet7→tn)

=x−1x(zx)n−1z = (zx)n−1z = (zx)nx−1

=znxnx−1 (en utilisant encore le morphisme t7→tn)

=znxn−1 =yxn−1

Ce qui ´etablit le r´esultat demand´e.

(30)

Corrig´e de l’exercice 4.2.15 On a les ´egalit´es :

ab3 = (ab)b2 = (b4a)b2 =b4(ab)b=b4(b4a)b=b2b6(ab) = b2(b4a) =b6a=a.

On en d´eduitb3 =e apr`es simplification par a (on est dans un groupe.) Il en d´ecoule ab=b4a=b3(ba) =ba.

Autre m´ethode : l’hypoth`eseab=b4a s’´ecrit b=a−1b4a et donne b3 = (a−1b4a)3 =a−1(b4)3a=a−1(b3)4a=a−1ea=a−1a=e Corrig´e de l’exercice 4.2.16

Remarque : cet ´enonc´e est tr`es proche de l’exercice 4.2.5.

L’hypoth`ese dit que pour touta deG, les applicationsx7→x ? aetx7→a ? xsont injectives.

Puisque G est fini ces applications sont donc bijectives.

On peut alors terminer la d´emonstration comme dans 4.2.5.

Corrig´e de l’exercice 4.2.17

Cet exercice peut ˆetre consid´er´e comme une question de cours.

Soit a un ´el´ement de G, distinct du neutre e (card(G)≥2).

L’ensemble (a) ={an, n∈ZZ} des puissances enti`eres de a est un sous-groupe de G.

On sait que l’ordre (le cardinal) d’un sous-groupe d’un groupe fini divise l’ordre de ce groupe.

On en d´eduit que l’ordre de (a) (qui est au moins ´egal `a 2, car il contient e =a0 et a=a1) divise l’ordre p (premier) deG et est donc ´egal `ap.

Ainsi (a) =G, ce qui signifie effectivement queGest cyclique (et qu’il est d’ailleurs engendr´e par chacun de ses ´el´ements diff´erent du neutre.)

Corrig´e de l’exercice 4.2.18

Soient x, y deux ´el´ements de G. On ae= (xy)2 =xyxy.

On multiplie cette ´egalit´e `a gauche parx puis `a droite par y.

On en d´eduitx=x2yxy=yxy, puis xy =yxy2 =yx : le groupe Gest donc commutatif.

Corrig´e de l’exercice 4.2.19

Soient x, y deux ´el´ements de G. On a (xy)2 =x2y2 donc xyxy=xxyy.

On simplifie par x `a gauche et on obtient : yxy=xyy.

On simplifie par y `a droite et on obtient : yx=xy : le groupe G est donc commutatif.

(31)

Corrig´e de l’exercice 4.2.20

1. Cette question a d´ej`a fait l’objet de l’exercice 4.2.18.

2. Il est clair que tout x deG appartient `a x : la relationR est r´eflexive.

Soient x, y dans G tel que yRx c’est-`a-dire y=xou y=ax.

Siy=ax alors ay =a2x=x. Dans tous les cas, on a donc x=y oux=ay.

AinsiyRx ⇔ xRy : la relationR est sym´etrique.

Soient x, y, z trois ´el´ements de G tels que xRy etyRz.

On a donc (x=y oux=ay) et (y =z ouy =az).

Dans tous les cas, sachant quea2 =e, on trouvex=z oux=az c’est-`a-dire xRz.

On en d´eduit que R est transitive. C’est donc une relation d’´equivalence.

3. On sait que les diff´erentes classes d’´equivalence xforment une partition de G.

Or chacune de ces classes est de cardinal 2 : en effet a6=e ⇒ x6=ax.

Il s’ensuit que Card(G) est pair et que Card(H) = 1

2Card(G).

4. Soient α et β deux ´el´ements de H.

Il existe doncx, y dans G tels que α=x=x0 et β =y=y0 avec x0 =ax ety0 =ay.

On constate que les ´el´ements xy, x0y,xy0 etx0y0 sont en relation par R.

En effet chacun d’eux vaut xy ouaxy (cons´equence de la commutativit´e et dea2 =e.) La d´efinition α ? β =xy ne d´epend donc pas du choix de x dans α et y dans β.

L’applicationϕ :x7→xest une surjection de G surH.

De plus elle v´erifie : ∀(x, y)∈G2, ϕ(xy) =ϕ(x)? ϕ(y).

ϕ est donc un morphisme surjectif du groupe (G,·) sur (H, ?).

Il en d´ecoule que (H, ?) est un groupe commutatif (r´esultat classique).

Plus pr´ecis´ement, le neutre est e={e, a}et le sym´etrique de x estx−1. Enfin on contaste que : ∀x∈G, x ? x =x2 =e (le neutre deH).

Le groupeH satisfait donc aux mˆemes hypoth`eses que G(tout ´el´ement estinvolutif).

5. Si G est r´eduit `a son neutre {e}, alors son cardinal est 1 = 20. Sinon, avec les notations pr´ec´edentes, Card(G) = 2Card(H).

SiH se r´eduit `a son neutre, alors Card(G) = 2.

Sinon on construit un groupe K `a partir deH comme on a construit H `a partir de G.

Ce proc´ed´e peut continuer tant que le groupe obtenu est de cardinal ≥2.

Puisque les cardinaux diminuent de moiti´e `a chaque ´etape, le proc´ed´e est fini.

On forme donc une suite finie de groupesG0 =G,G1, G2, . . ., Gn−1, Gn avec `a chaque

´etape Card(Gk) = 2Card(Gk+1) et finalement Card(Gn) = 1.

Il en d´ecoule Card(Gn) = 2n.

Le cardinal de G est donc bien une puissance de 2.

(32)

Corrig´e de l’exercice 4.2.21 Montrons que e est neutre dans G.

Pour cela, soit x dans G. Il faut prouver ex=x.

On sait qu’il existe x0 tel que xx0 =e.

De mˆeme, il existe x00 tel x0x00=e.

On peut alors ´ecrire : ex= (ex)(x0x00

|{z}=e

) =e(xx0

|{z}=e

)x00 =ex00.

On en d´eduit : x0(ex) = x0(ex00) puis (x0e)x= (x0e)x00 ou encore x0x=x0x00 =e.

Il en d´ecoule x(x0x) =xe =e puis (xx0)x=e c’est-`a-dire ex=e.

On voit donc que e est neutre dans G, et que x0 est l’inverse de x car x0x=xx0 =e.

Conclusion : Gest muni d’une structure de groupe.

Corrig´e de l’exercice 4.2.22

Soient x, y deux ´el´ements quelconques de G.

Par hypoth`ese, on a l’´egalit´e (xy)k+1 =xk+1yk+1. Mais cette ´egalit´e s’´ecrit aussi x(yx)ky=x(xkyk)y.

On simplifie par x `a gauche et pary `a droite : (yx)k =xkyk donc (yx)k= (xy)k. Le mˆeme raisonnement (remplacer k par k−1) conduit `a (yx)k−1 = (xy)k−1. Par passage aux inverses, on en d´eduit (yx)1−k= (xy)1−k.

Par produit terme `a terme les ´egalit´es

(yx)k = (xy)k

(yx)1−k= (xy)1−k donnent yx=xy.

Le groupe Gest donc ab´elien.

Corrig´e de l’exercice 4.2.23

Il suffit de montrer que l’inverse d’un ´el´ement x deH est encore dans H.

Puisque H est stable, la suite des puissances (xn)n≥0 est incluse dans H.

Mais puisque H est fini, l’application n 7→xn ne peut pas ˆetre injective.

Il existe donc deux entiers n, p, avec p > n, tels que xn =xp. On simplifie par xn (dans le groupe G) et on trouve xp−n=e.

Il en d´ecoule que e est dansH et que xp−n−1 (qui est lui aussi dansH) est l’inverse de x.

Conclusion : H est un sous-groupe de G.

(33)

Corrig´e de l’exercice 4.2.24

1. Il est clair que chacune des applicationsfkest une bijection de (IR−{0,1}) sur lui-mˆeme.

On forme la table des fi◦fj. La plupart des r´esultats ci-dessous sont ´evidents.

◦ f1 f2 f3 f4 f5 f6 f1 f1 f2 f3 f4 f5 f6

f2 f2 f3 f1 f6 f4 f5 f3 f3 f1 f2 f5 f6 f4 f4 f4 f5 f6 f1 f2 f3

f5 f5 f6 f4 f3 f1 f2 f6 f6 f4 f5 f2 f3 f1

On constate que G est stable pour la loi◦.

Enfin tout ´el´ement de Ga un sym´etrique dansG. Plus pr´ecis´ement, les applications f1, f4, f5 etf6 sont involutives et sont donc leur propre inverse, alors que les applications f2 et f3 sont inverses l’une de l’autre.

Gest donc un sous-groupe du groupe des bijections de IR− {0,1} dans lui-mˆeme.

2. Les sous-groupes de G sont n´ecessairement d’ordre 1, 2, 3 ou 6.

Le seul sous-groupe d’ordre 1 est{f1}.

Le seul sous-groupe d’ordre 6 estG lui-mˆeme.

Les sous-groupes d’ordre 2 sont{f1, f4},{f1, f5}et {f1, f6}.

Le seul sous-groupe d’ordre 3 est{f1, f2, f3 =f22}.

Corrig´e de l’exercice 4.2.25

Il est ´evident que siH ⊂K ou K ⊂H, alors H∪K est un sous-groupe de G.

R´eciproquement, on suppose que H∪K est un sous-groupe de G.

Supposons de plus H 6⊂K. Alors on doit montrer K ⊂H.

Par hypoth`ese il existe un ´el´ement a tel que a∈H, a /∈K.

Soit x un ´el´ement quelconque de K.

Puisque x et a sont dans le sous-groupeH∪K, il en est de mˆeme de xa.

Or xa ∈K impliquerait a=x−1(xa)∈K, ce qui n’est pas.

Ainsi xa∈H, ce qui prouvex= (xa)a−1 ∈H.

On a donc l’inclusion K ⊂H, ce qui ach`eve la d´emonstration.

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