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Observatoire de l emploi

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Avril 2010 gence

rbanisme éveloppement

et de d'

Région Saint-Omer

de

Conquérir notre avenir

O bservatoire de l’emploi

n°5 Bassin d’emploi de Saint-Omer

Sommaire :

1. Éléments de conjoncture nationale et régionale 2009 2. Situation globale de l’emploi salarié en 2008

3. Évolution et répartition de l’emploi salarié par secteur d’activité

4. Évolution et répartition de l’emploi salarié au sein du Pays de Saint-Omer 5. Éléments de rétrospective économique locale en 2009

6. Témoignage d’acteur et zoom sur l’industrie papetière

7. Synthèse de l’étude sur la vulnérabilité du territoire face aux aléas économiques 8. Retour sur les besoins de recrutement en 2009

9. Demande et offre d’emplois en 2009 dans la zone d’emploi de Saint-Omer

p. 1p. 2 p. 4p. 6 p. 9p. 10 p. 13 p. 15 p. 17

2008, un recul de l’emploi imputable

à la poursuite de la restructuration d’Arc International

1. Éléments de conjoncture nationale et régionale 2009 Synthèse régionale de l’année 2009 réalisée par l’INSEE

« Au troisième trimestre 2009, la sortie de récession s’est précisée dans la plupart des pays avancés, bénéficiant des plans de relance mis en œuvre au cours de l’année.

La demande des ménages a été soutenue, quand celle des entreprises s’est stabilisée. Toutefois, cette reprise n’est pas homogène : si la croissance a été franche aux États-Unis, en Allemagne, en Italie et au Japon, l’Espagne et le Royaume-Uni ne sont toujours

pas sortis de récession. En France, l’économie se redresse à un rythme modéré : au troisième trimestre 2009, le PIB augmente de +0,3 %, au même rythme qu’au trimestre précédent. Si le climat des affaires s’améliore nettement dans les services, il marque le pas dans l’industrie et reste déprimé dans la construction. L’économie française pourrait connaître une période de «croissance au ralenti», à un rythme proche de +0,4% par trimestre jusqu’à la mi-2010.

La région Nord-Pas-de-Calais s’inscrit dans le mouvement de reprise, qui concerne progressivement l’ensemble des secteurs. Dans l’industrie, les chefs d’entreprise sont de plus en plus nombreux à noter une amélioration de leur activité passée et des L’emploi salarié privé en 2008 dans

le Pays de Saint-Omer

Les emplois :

Nombre d’emplois salariés : 31 008 Évolution 2008 / 2007 : - 638 emplois (- 1,9 %)

Évolution 2008 / 2000 : - 795 emplois (-2,5 %)

Les établissements :

Nombre d’établissements: 2 294

Évolution 2008 / 2007 : + 2 établissements (+ 0,1 %) Évolution 2008 / 2000 : + 151 établissements (+ 7 %)

Repères

Évolution du nombre d’emplois salariés 2008 / 2007 : France : - 0,6 %

Nord-Pas de Calais : - 1,1 % Pas-de-Calais : - 1,1 %

(2)

Agence d’Urbanisme et de Développement de la Région de Saint-Omer - Avril 2010

2

Taux de chômage au 3ème trimestre 2009

16 %

11,4 %

9,1 %

12,4 %

8,1 % 12,5 %

CALAISIS

DUNKERQUE

BERCK - MONTREUIL

SAINT - OMER BOULONNAIS

FLANDRE - LYS

BETHUNE - BRUAY

ARTOIS - TERNOIS 9,3 % 12,3 %

Taux de chômage au 3ème trimestre 2009

Source : INSEE 2009

2. Situation globale de l’emploi salarié en 2008

perspectives de production. L’embellie a été marquée dans la branche automobile, qui a bénéficié de la prime à la casse. Dans le bâtiment, la contraction semble s’atténuer, bien que les carnets de commandes restent peu étoffés.

La dégradation du marché du travail régional marque une pause. L’emploi salarié privé s’est stabilisé, après les importants reculs des premier (-1,5%) et second trimestre (-1,1%). Des divergences apparaissent toutefois entre l’essor des services et la contraction prolongée de l’emploi dans la construction, le commerce ou l’industrie.

Au 3ème trimestre, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A est resté au même niveau qu’au trimestre précédent, avec près de 209 400 inscrits, tandis que le taux de chômage régional a légèrement décru (-0,1%). Le marché du travail devrait toutefois subir les effets retardés de la récession jusqu’en milieu d’année 2010, avec une nouvelle hausse du chômage. »

Taux de chômage au 3ème trimestre 2009

Zone d’emploi de Saint-Omer : 11,4 % Pas-de-Calais : 12,5 % Nord-Pas de Calais : 12,6 % France : 9,1 %

Source : Conjoncture Profils n°25, janvier 2010

Au troisième trimestre de l’année 2009, le taux de chômage dans la zone d’emploi de Saint-Omer était de 11,4 % soit 2,3 points de plus que la moyenne nationale et 1,2 point de moins que la moyenne régionale.

Concernant l’évolution du taux de chômage en moyenne annuelle, il s’établit en 2008 à 10,1 % pour la zone d’emploi de Saint-Omer. Depuis 2000, le territoire a connu la baisse la plus faible du Nord-Pas de Calais, soit - 0,1 point.

D’autres zones d’emploi telles que la Sambre-Avesnois, Lens-Hénin, le Boulonnais, le Douaisis ont toutes enregistré une diminution d’au moins 2 points de leur taux de chômage et même de 4,5 pour celle du Valenciennois.

En 2008, 31 008 salariés étaient employés dans les 2 294 établissements privés du Pays de Saint-Omer.

C’est 613 emplois de moins qu’en 2007. Le Pays de Saint-Omer enregistre une baisse de 2 points par rapport à 2000.

Le nombre d’établissements demeure stable depuis 2007.

Remarque : jusqu’à présent l’emploi était uniquement analysé à l’échelle de la zone d’emploi qui correspond au périmètre du pays de Saint-Omer sauf la

commune d’Eperlecques. Cette légère différence a une importance sensible compte tenu du dynamisme économique de cette commune. Depuis 2000, la zone d’emploi a perdu près de 800 emplois, le Pays de Saint-Omer 600.

LES CHIFFRES

31 008 emplois 2 294 établissements 2 emplois sur 3 occupés par un homme Poids dans la région :

3,1 % de l’emploi salarié 2,9 % des établissements Poids dans le département :

9,9 % de l’emploi salarié 8,6 % des établissements

(3)

Évolution de l’emploi salarié entre 2007 et 2008

Source : Pôle Emploi

Situation de la zone d’emploi de Saint-Omer par rapport aux zones d’emploi voisines

La carte ci-contre, qui illustre l’évolution de l’emploi salarié entre 2007 et 2008, reflète la récession économique quasi-générale. Toutes les zones ont en effet connu un recul de l’emploi, sauf celle du Calaisis qui demeure stable.

La zone d’emploi de Saint-Omer enregistre 638 emplois en moins en une année. Pour rappel, il s’agit du solde entre les créations et disparitions d’emploi.

Ce chiffre peut être nuancé en raison de l’impact de la restructuration d’Arc International puisque le secteur des produits minéraux a connu à lui seul une perte de 855 emplois.

Depuis 2000, l’emploi salarié a reculé de 2,5 % sur la zone d’emploi de Saint-Omer soit 795 emplois en moins. Ce chiffre doit être interprété au regard du contexte économique local. En effet, entre 2000 et 2008, l’établissement d’Arc International à Arques est passé de 9 787 à 7 171 salariés soit plus de 2 600 salariés en moins.

En mettant « entre parenthèses » ce constat, le bilan apparaît plus patent et le solde est cette fois positif avec plus de 1 800 emplois supplémentaires.

Par ailleurs, l’analyse des Déclarations Annuelles de Données Sociales sur la période 2002-2006 témoigne du nombre plus important de personnes habitant sur le Pays

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Évolution comparée de l’emploi salarié depuis 2000

(indice base 100 en 2000)

Pays de Sain t-Omer

France Pas-de-Calais Nord-Pas de Calais

110 108 106 104 102 100 98 96 94

En 2008, 20 319 salariés étaient de sexe masculin et 10 689 de sexe féminin. Les femmes représentent ainsi un peu plus du tiers des personnes employées dans le Pays de Saint-Omer.

Leur part continue de croître, rappelons qu’en 2000, elle était inférieure à 31 %.

Cependant, l’écart avec la moyenne nationale demeure important (10 points) tout comme celui avec les valeurs régionale et départementale, respectivement de 7 et 6 points.

Femmes 34%

Hommes 66%

Source : Pôle Emploi

Répartition de l’emploi salarié

par sexe

(4)

Agence d’Urbanisme et de Développement de la Région de Saint-Omer - Avril 2010

4

Évolution de l’emploi salarié entre 2000 et 2008

Source : Pôle Emploi

de Saint-Omer et travaillant à l’extérieur. En effet, en 2006, 1 500 emplois étaient « non fournis » par le territoire contre 700 en 2002.

Le recensement de 2006 montre quant à lui une progression de la population active de près de 5 %. Les évolutions divergentes de l’emploi (-2,5 % entre 2000 et 2008) et de la population active (+ 4,9 % entre 1999 et 2006) viennent expliquer en partie cette dissociation croissante entre le lieu de résidence et le lieu de travail à l’échelle du Pays de Saint-Omer.

3. Évolution et répartition de l’emploi salarié par secteur d’activité

Le secteur de l’industrie en chiffres

12 403 emplois salariés répartis dans 225 établissements Les emplois

Évolution 2008 / 2007 : - 923 emplois (- 7 %) Évolution 2008 / 2000 : - 3 797 emplois (- 23 %)

Les établissements

Évolution 2008 / 2007 : - 3 établissements (- 1 %) Évolution 2008 / 2000 : - 34 établissements (- 13 %)

Le secteur de la construction en chiffres

2 453 emplois salariés répartis dans 325 établissements Les emplois

Évolution 2008 / 2007 : + 92 emplois (+ 4 %) Évolution 2008 / 2000 : + 691 emplois (+ 39 %)

Les établissements

Évolution 2008 / 2007 : + 4 établissements (+1 %) Évolution 2008 / 2000 : + 76 établissements (+31 %)

Si l’industrie perd en moyenne plus de 470 postes par an, il convient de différencier les situations selon les secteurs. Certains d’entre- eux connaissent des progressions importantes comme l’agro-alimentaire qui a enregistré entre 2000 et 2008 une hausse de près de 20 % de ses effectifs ou la métallurgie dont le nombre d’employés a quasiment doublé pour atteindre 440 salariés en 2008.

Représentant 8 % de l’emploi salarié, le secteur de la construction affiche une progression régulière. Avec une augmentation du nombre d’emplois de 4 % entre 2007 et 2008, ce secteur est même le plus dynamique. Cette évolution est à mettre en perspective avec la croissance du parc de logements par exemple. En effet, entre 1999 et 2007, à l’échelle du Pays de Saint-Omer, le nombre de logements a progressé de plus de 3 % (source : FILOCOM). En moyenne, près de 600 logements sont construits chaque année sur le territoire (source : SITADEL).

L’industrie, bilan mitigé selon le secteur d’activité

Le secteur de la construction poursuit sa croissance

(5)

Évolution de l’émploi salarié par secteur d’activité

Source : Pôle Emploi

Le secteur tertiaire en chiffres

16 152 emplois salariés répartis dans 1 744 établissements Les emplois

Évolution 2008 / 2007 : + 218 emplois (+ 1 %) Évolution 2008 / 2000 : + 2 501 emplois (+ 18 %)

Les établissements

Évolution 2008 / 2007 : + 1 établissement (+ 0 %) Évolution 2008 / 2000 : + 109 établissements (+ 7 %)

En 2008, le secteur tertiaire emploie 1 personne sur 2. Ce secteur poursuit sa progression spectaculaire amorcée depuis quelques années. La dynamique témoigne de la transition économique du territoire. Cette évolution est à mettre notamment à l’actif du secteur commercial qui a progressé de près de 18 % entre 2000 et 2008.

La tertiarisation de l’économie s’accom- pagne également d’un rééquilibrage entre l’emploi masculin et féminin.

Le secteur tertiaire, reflet de la mutation économique territoriale

Salariés Établissements

Libéllé NAF 38 2008 2007 2000 évol.2000/2008 2008 2007 2000 évol.2000/2008 Fabrication de produits en caoutchouc et en plastique ainsi que d’autres produits

minéraux non métalliques 7 403 8 258 10 081 - 26,6% 15 15 18 - 16,7%

Commerce, réparation d’automobiles et de motocycles 5 904 5 828 5 019 17,6% 628 625 621 1,12%

Travail du bois, industrie du papier et imprimerie 2 316 2 384 2 476 - 6,5% 23 25 29 - 20,7%

Transports et entreposage 2 054 2 023 1 857 10,6% 81 84 85 - 4,7%

Hébergement médico-social et social et action sociale sans hébergement 1 763 1 669 1 377 28% 43 46 40 7,5%

Travaux de construction spécialisés 1 689 1 632 1 443 17% 279 272 222 25,7%

Activités de services administratifs et de soutien 1 092 1 184 929 17,5% 56 57 54 3,7%

Hébergement et restauration 968 921 809 19,7% 176 178 169 4,1%

Fabrication de denrées alimentaires, de boissons et de produits à base de tabac 940 951 786 19,6% 89 90 101 - 11,9%

Construction de bâtiments et génie civil 764 729 319 139,5% 46 49 27 70,4%

Activités financières et d’assurance 740 730 576 28,5% 119 114 87 36,6%

Activités pour la santé humaine 726 715 640 13,4% 158 154 180 - 12,2%

Activités juridiques, comptables, de gestion, d’architecture, d’ingienerie, de contrôle

et d’analyses techniques 709 691 574 23,5% 97 96 81 19,8%

Autres activités de services 655 625 458 43% 168 168 131 28,2%

Autres industries manufacturières - réparation et installation de machines et

d’équipements 532 516 443 20,1% 36 36 37 - 2,7%

Enseignement 524 486 570 - 8,1% 52 50 48 8,3%

Autres activités spécialisées, scientifiques et techniques 499 504 331 50,8% 60 58 34 76,5%

Métallurgie et fabrication de produits métalliques, à l’exeption des machines et

des équipements 440 448 246 78,9% 17 17 17 -

Fabrication de textiles, industrie de l’habillement, industrie du cuir et de la

chaussure 318 332 600 - 47% 10 11 23 - 56,5%

Production et distribution d’eau - assainissement, gestion des déchets et

dépollution 298 264 222 34,2% 19 16 12 58,3%

Arts, spectacles et activités récréatives 192 200 236 - 18,6% 47 53 62 - 24,2%

Activités immobilières 162 175 132 22,7% 38 43 27 40,7%

Édition, audiovisuel et diffusion 78 73 68 14,7% 10 8 8 225%

Industrie pharmaceutique 72 61 45 60% 1 1 1 0%

Administration publique 60 63 23 160% 4 4 2 100%

Fabrication de matériels de transport 28 25 41 - 31,7% 4 4 5 - 20%

Agriculture, sylviculture et pêche 26 23 8 225% 4 3 4 0%

Télécommunications 14 37 42 - 66,7% 3 3 2 50%

Activités informatiques et services d’information 12 10 10 20% 4 2 4 0%

Fabrication de machines et équipements n.c.a 10 45 569 - 98,2% 3 4 6 - 50%

Fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques 7 7 658 - 98,9% 2 2 3 - 33,3%

Fabrication d’équipements électriques 7 7 0 - 1 1 0 -

Industries extractives 6 5 19 - 68,4% 1 1 2 - 50%

Production et distribution d’électricité, de gaz, de vapeur et d’air conditionné 0 0 6 - 100% 0 0 1 - 100%

TOTAL Pays de Saint-Omer 31 008 31 621 31 613 - 1,9% 2 294 2 243 2 143 7%

Le tertiaire est donc le secteur d’activité le plus important du territoire, il concerne 52 % des salariés ; la part de l’industrie continue de baisser mais représente encore 40 % de l’emploi total. La nouvelle nomenclature (cf information méthodologique ci-aprés) identifie un troisième secteur dans l’économie des territoires, celui de la construction qui connaît une progression constante, 8 % des salariés du Pays de Saint-Omer tra- vaillant dans ce domaine.

(6)

Agence d’Urbanisme et de Développement de la Région de Saint-Omer - Avril 2010

6

Source : Pôle Emploi

Répartition de l’emploi salarié (libellé NAF 38) depuis 2000

Source : Pôle Emploi

4. Évolution et répartition de l’emploi salarié au sein du Pays de Saint-Omer

Information méthodologique :

Depuis le 1er janvier 2008, de nouvelles nomenclatures d’activités et de pro- duits françaises, NAF rév. 2 (ou «NAF 2008»). Cette opération s’inscrit dans un processus de révision d’ensemble des nomenclatures d’activités et de pro- duits aux niveaux mondial, européen et français.

La nomenclature agrégée - NA, 2008 se substitue à la nomenclature écono- mique de synthèse (NES). La NES asso- ciée à la NAF rév. 1 disparaît en tant que telle avec le passage à la NAF rév. 2.

Autres 20 %

Commerces 19 % Construction

Travail bois, 8 % Ind. papiers et imprimeries 7 % Transport et

entreposage 7 % Hébergt.

médico-social et social et action sociale sans hébergement 6 %

Act. de services administratifs et soutien 3 %

Fabrication de denrées alimentaires, de boissons 3 % Hébergement et restauration 3 %

Fabrication de produits minéraux non métalliques 24 %

L’évolution de l’emploi salarié depuis 2000 est contrastée à la fois géographiquement et sectoriellement. Depuis 2000, seule la CASO a connu une diminution de l’emploi salarié.

Entre 2007 et 2008, les communautés de communes de la Morinie et du Pays d’Aire ont, malgré la conjoncture économique défavorable, bénéficié d’un solde positif.

Sur chacune des cinq intercommunalités, les secteurs ayant contribué à la progression de l’emploi salarié sont ceux de la construction et du commerce.

L’emploi 2008 par intercommunalité et par commune

(7)

Source : Pôle Emploi

Arques

Renty

Bomy

Aire-sur-la-Lys Éperlecques

Ecques

Delettes Thiembronne

Clairmarais

Fléchin Wismes

Laires Seninghem

Serques

Coyecques Cléty Alquines

Helfaut Elnes

Lumbres

Mametz Bléquin

Pihem Quelmes

Tilques

Coulomby

Roquetoire Esquerdes

Clarques Ledinghem

Nielles-lès-Bléquin

Avroult

Saint-Omer

Audincthun

Dohem

Febvin-Palfart Houlle

Surques

Moringhem Moulle

Blendecques Hallines

Thérouanne Acquin-

Westbécourt

Wavrans-sur-l'Aa

Enguinegatte Wizernes

Longuenesse

Merck- Saint-Liévin

Enquin- les-Mines

Wittes Zudausques

Vaudringhem Escœuilles

Tatinghem

Reclinghem Setques

Herbelles

Heuringhem

Rebecques Bouvelinghem

Wisques Haut-Loquin

Inghem Leulinghem

Fauquembergues

Racquinghem

Ouve-Wirquin

Salperwick

Remilly-Wirquin

Erny- Saint-Julien Affringues

Wardrecques

Quiestède

Dennebrœucq Saint-Martin-

d'Hardinghem Boisdinghem

Beaumetz- lès-Aire Saint-Martin-

au-Laërt Quercamps

Campagne- lès-Wardrecques Bayenghem-lès-

Seninghem

4

4 3

8

5

5 7

48

4

5 6

5

263

7 3

9

3

4

10

1 4

2 5

220

11 5

11 6

9

16 2

4 26

8 4

623

2

2 14

92

18 13

13

18

35 6

3

3

2 4

8

20 4

3 85

7 1

4

2

4 7

9

4

7 10

32 2

2 48

1

7 216

24

24 13 36

13 2 114

4

4 3

8

5

5 7

48

4

5 6

5

263

7 3

9

3

4

10

1 4

2 5

220

11 5

11 6

9

16 2

4 26

8 4

623

2

2 14

92

18 13

13

18

35 6

3

3

2 4

8

20 4

3 85

7 1

4

2

4 7

9

4

7 10

32 2

2 48

1

7 216

24

24 13 36

13 2 114

4

6

9 14

36

4

3 359

3271

10

56

65

11

31 74

44 46

24

15 2

6 13

29

12

36

77 3

79

10 015

3 34

216 178

4890

27

197 45

18 131

42

4 972

43

28

17

180

53

169 1211

56

140

172

128

7

2

3 66

4 49

178 69

65

13

50

21 3065

13 33

87 21

19

384

129 1090

13

34 547

25 1713

4

6

9 14

36

4

3 359

3271

10

56

65

11

31 74

44 46

24

15 2

6 13

29

12

36

77 3

79

10 015

3 34

216 178

4890

27

197 45

18 131

42

4 972

43

28

17

180

53

169 1211

56

140

172

128

7

2

3 66

4 49

178 69

65

13

50

21 3065

13 33

87 21

19

384

129 1090

13

34 547

25 1713

10 Nombre d'établissements 36 Nombre d'emplois

L’emploi salarié par commune en 2008

CASO CCCF CCM CCPA CCPL

NAF A16 2008 2000 Évol. 2008 2000 Évol. 2008 2000 Évol. 2008 2000 Évol. 2008 2000 Évol.

Agriculture, sylviculture, pêche 3 5 - 2 0 1 - 1 0 0 0 0 0 0 23 0 23

Industries extractives,

énergie, eau 172 115 57 2 2 40 22 18 90 100 - 10 0 2 - 2

Industries agro alimentaire 616 571 65 15 7 8 8 12 - 4 215 115 100 66 10 56

Autres produits manufacturés 9 919 12 871 -2 952 16 13 3 178 132 46 461 279 182 507 81 426

Équipements électriques,

électroniques, informatiques 22 1 057 - 1 035 0 3 - 3 0 0 0 0 167 - 167 2 596 - 594

Fabrication de matériel de

transport 24 35 - 11 0 0 0 0 0 0 0 6 - 6 4 0 4

Construction 1 338 957 381 179 164 15 164 103 61 367 192 195 385 346 39

Commerce, hébergement et

restauration 4 636 4 274 362 122 159 - 37 147 118 29 1 489 939 550 478 338 140

Transports 1 548 1 029 529 44 37 7 57 54 3 130 423 - 293 275 324 - 49

Information et communication 67 69 - 2 0 0 0 1 0 1 31 51 - 20 5 0 5

Activités financières et

d’assurance 534 419 115 11 11 0 8 8 0 146 120 26 41 18 23

Activités immobilières 145 115 30 0 0 0 2 0 2 15 16 - 1 0 1 - 1

Activités scientifiques et techniques -

Soutien et services administratifs 1 963 1 581 382 37 31 6 6 4 2 193 128 65 101 90 11

Administrations publi., enseignement, santé, action

sociale... 2 297 1 959 338 35 25 10 83 84 - 1 345 324 21 313 218 95

Autres activités de services 594 525 69 25 24 1 16 29 - 13 142 77 65 70 39 31

TOTAL

23 898 25 572 - 1 674 486 475 11 710 566 144 3 644 2 937 707 2 270 2 063 207

La carte ci-dessous illustre la concentration de l’emploi dans quelques communes.

Plus de 2 emplois sur 3 se situent dans les communes d’Arques, Saint-Omer, Aire-sur- la-Lys et Longuenesse. Si Arques accueille

le plus grand nombre d’emplois, la com- mune de Saint-Omer est celle où la

concentration en établissements est la plus importante.

Répartition de l’emploi par secteur d’activité et par EPCI

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Agence d’Urbanisme et de Développement de la Région de Saint-Omer - Avril 2010

8

L’évolution de l’emploi salarié par commune entre 2000 et 2008

(en valeur absolue)

Saint-Omer et Aire-sur-la-Lys connaissent les plus fortes progressions du nombre d’emplois entre 2000 et 2008 en valeur absolue. Sur ces deux communes, plus de 950 salariés supplémentaires sont dénombrés.

Deux centres-bourgs ont enregistré une baisse de l’emploi salarié : Thérouanne dont plus de la moitié des 32 emplois perdus est liée à l’arrêt de l’exploitation d’une carrière au milieu des années 2000 et Fauquembergues où l’activité d’hébergement et de restauration est passée de 8 employés en 2008 à un seul actuellement, le commerce de détail a également baissé (10 emplois en moins).

NB : Il est important de rappeler qu’il s’agit ici d’un solde. Ainsi, certaines communes ont pu connaître des créations d’emplois mais lorsque nous faisons la différence avec les disparitions d’emplois, le solde peut être négatif et donc masque les emplois créés.

Ceci s’explique notamment par la diversité et la richesse du secteur commercial de Saint-Omer (167 établissements) et également en raison du fait que plus de 70 % des emplois de la ville d’Arques sont le fait d’un seul établissement, en l’occurrence Arc International.

Certaines communes ont pour particularité d’avoir un établissement concentrant un grand nombre d’emplois sur un secteur d’activité particulier comme celle de Dohem où près d’1 emploi sur 2 concerne la maison d’enfants, structure accueillant les enfants en difficultés, où celle d’Eperlecques où plus de 60 salariés travaillent dans la Maison d’Accueil Spécialisée « Le Domaine de Rachel ». A Ecques, 1 personne sur 4 est employée dans la maison de retraite Sainte-Marie ; à Tatinghem, 1 emploi sur 5 est dû à l’entre- prise Audo-Express spécialisée dans le transport routier de proximité…

3 communes sont dépourvues d’emplois salariés en 2008 (Boisdinghem, Remilly-Wirquin, Bléquin) contre 8 en 2000.

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t

Terre des Lys, entreprise produisant des plats cuisinés surgelés haut de gamme, basée sur la Communauté de Communes du Pays d’Aire poursuit son développement. La société, qui emploie une centaine de personnes a un projet d’extension qui devrait aboutir en 2011. Thierry Landron, gérant de Terre des Lys se fixe pour objectif la création de quarante emplois et un chiffre d’affaires de 20 millions d’euros d’ici 2015 (11 millions d’euros en 2009).

t

Au mois de septembre 2009 a été inauguré le nouveau site de l’entreprise Les Fromagers de Saint-Omer qui s’est installée dans la zone d’activité de la porte multimodale de l’Aa à Campagne-lès- Wardrecques. Avec près de 7 millions d’euros d’investissement, la société souhaite à terme développer la production de fromage en plus des activités de râpage et de découpage. De 28 employés en 2006, le nombre salariés devait s’établir pour la fin de l’année 2009 à 48.

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En mai 2009 a eu lieu l’inauguration de l’entrepôt multi-température de TransGourmet. Implantée sur un terrain de 60 000 m² au sein de la porte multimodale de l’Aa, 156 salariés travaillent dans les 18 000 m² de zones de stockage, quais réfrigérés et bureaux.

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Installé à la fin de l’année 2008 sur le campus de la Malassise à Longuenesse, le centre de contacts Camaris, appartenant au groupe Arvato, a embauché au cours de l’année 2009 226 employés supplémentaires, rejoignant les 84 salariés recrutés au moment de la création.

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L’entreprise tatinghémoise d’agencement et de décoration Sadéco a recruté 17 personnes issues du département peinture et menuiserie d’Arc International. L’effectif total est dorénavant de 35 personnes.

La société élargit ses activités et peut désormais intervenir sur des chantiers de peintures en bâtiment, de pose de cloison… Pour cela, Sadéco a aménagé un nouveau local de 600 m² et a investi dans cinq véhicules supplémentaires.

t

Ouverture de 16 enseignes réparties sur 22 000 m² de surfaces commerciales dans la zone des Frais Fonds, sur les communes d’Arques, de Blendecques et de Longuenesse.

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Sur le parc d’activités Saint-Martin situé à l’entrée d’Aire-sur-la- Lys, plusieurs magasins ont vu le jour au cours de l’année 2009 : OneCap, commerce de meubles, Toutou Minou, pour les accessoires et l’alimentation des animaux domestiques. D’autres projets d’implantation sont prévus pour 2010 : un centre de contrôle technique, un hôtel, un magasin de décoration pour la maison…

t

Sur le territoire de la communauté de communes de la Morinie, le parc d’activités des Escardalles a vu l’arrivée d’une plateforme logistique du groupe Kuehne-Nagel où une vingtaine de personnes est employée dans les 4 150 m² du bâtiment.

La menuiserie Dominique May d’Audincthun et ses 20 salariés va prochainement déménager sur une parcelle de 7 850 m² dans ce parc d’activité.

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Inauguré en septembre 2009, le parc d’activités du Pré Maréchal à Fauquembergues accueille un supermarché Aldi et un hôtel d’entreprises sur ses 7 hectares.

5. Éléments de rétrospective économique locale en 2009

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Agence d’Urbanisme et de Développement de la Région de Saint-Omer - Avril 2010

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Poursuite de la restructuration d’Arc International. Si jusqu’àlors, le leader mondial des arts de la table n’a pas eu recours aux licenciements, de grosses inquiétudes concernent la fin de l’année 2010 marquant le terme du plan de sauvegarde de l’emploi.

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La société Artex implantée à Arques a été placée en liquidation judiciaire au cours du mois de septembre 2009, les 160 employées ont été licenciées.

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Fermeture de Mr Bricolage à Saint-Martin-au-Laërt. Les 14 personnes composant l’équipe du magasin de bricolage auraient a priori la possibilité de rejoindre d’autres enseignes ou de continuer sur ce site mais alors dans un autre secteur commercial.

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Depuis la fin du mois d’octobre 2009, le service clients de GDF-SUEZ a annoncé sa prochaine fermeture de son site de Saint-Omer. Les 21 salariés devraient conserver leur emploi sur d’autres sites en dehors du Pays de Saint-Omer (Douai, Dunkerque…).

6. Témoignage d’acteur et Zoom sur l’industrie papetière

Dominique Brument

Directeur général de la SICAL à Lumbres

Président du syndicat régional des fabricants de papier, cartons et pâtes du Nord de la France

Pourriez-vous résumer brièvement l’histoire de l’industrie papetière et sa place actuelle au sein du Pays de Saint-Omer ?

L’industrie-papetière est présente depuis le début du XIXème siècle, les papeteries se sont installées le long de la vallée de l’Aa, fleuve qui fournit à la fois l’eau et l’énergie nécessaires au fonctionnement de l’activité.

L’industrie papetière constitue aujourd’hui le second secteur industriel du Pays de Saint-Omer après la fabrication de produits minéraux. Deux activités sont présentes localement : la production et la transformation de papier-carton.

Aujourd’hui, les cinq principales entreprises sont sur des produits spécifiques et des marchés complémentaires, par exemple Arjo Wiggins est sur le secteur des arts graphiques et des produits techniques, Cascades sur le carton plat, Norampac sur le papier blanc, les Cartonneries de Gondardennes sur les plaques de carton ondulé et SICAL sur les emballages pour les consommateurs. Elles peuvent ainsi être fournisseurs et clients pour certaines d’entre-elles, et cela sans logique concurrentielle…

Vous êtes directeur général de la société SICAL, appartenant au groupe Rossmann, quelques mots sur votre entreprise ?

La première papeterie date de 1826, l’usine a ensuite été détruite pendant la seconde guerre mondiale puis reconstruite quelques années plus tard. Le site dans sa configuration actuelle a célébré ses 50 ans, de carton ondulé, en 2008.

Sur le site de Lumbres, près de 330 personnes travaillent. SICAL a également une filiale à Saint-Matin-au-Laërt, « Nord-Carton », qui emploie 30 personnes pour la transformation du carton ondulé, ainsi que des exploitations à Chanteloup les Vignes (78) et Meaux (77).

En 2009, le chiffre d’affaires de SICAL Lumbres avoisinait les 70 millions d’euros. Au total près de 100 000 tonnes de carton et papier sont produits chaque année.

SICAL compte parmi ses principaux clients : Perrier, Coca-Cola, Tropicana, Bonduelle, Arc International, Valvert, Lesieur…

Le Groupe Rossmann est devenu le 1er groupe français en Europe et en Afrique dans le domaine de l’emballage en carton ondulé. 2 800 personnes sont employées sur 24 sites industriels dont 16 en France (3 en Afrique et 5 en Europe hors France).

(11)

Quelle est la situation actuelle du secteur du papier-carton en France et dans l’Audomarois ?

Les années 2008 et 2009 ont été particulièrement difficiles notamment en raison de la hausse du coût de l’énergie, de la baisse de la consommation d’emballages et de celle du secteur de l’édition. En 2009, certains segments ont connu des baisses de marché de 10 à 20 %.

Les vieux papiers qui sont aussi notre matière première ont vu leur coût augmenter.

La Chine qui connaît une croissance rapide a des besoins de plus en plus importants en papier et en vieux papiers, et maintenant l’Inde et le Vietnam, ce qui fait augmenter leurs coûts. Toutefois, celui-ci pourrait être régulé quelque peu si les acteurs locaux « jouaient le jeu » en intégrant des clauses de proximité dans leurs appels d’offres où actuellement seul le montant du rachat compte. Ceci a pour conséquence de voir des situations aberrantes où du papier à recycler est acheté par des entreprises pour être envoyé en Chine, en Inde ou au Vietnam au lieu d’être vendu aux entreprises locales qui en ont besoin, et qui si rien n’est fait, vont manquer de matière première.

Concernant l’emploi, l’intérim est souvent utilisé comme le baromètre de la conjoncture économique. Pour illustrer les difficultés actuelles, il suffit de regarder le nombre d’intérimaires employés par nos entreprises dernièrement.

Si en moyenne, 150-200 personnes sont embauchées de manière ponctuelle, ce nombre est quasi-nul en ce moment.

Quelles sont les perspectives à moyen et court terme du secteur du papier-carton sur l’Audomarois ?

Les papeteries audomaroises ont des débouchés à proximité pour celles de l’emballage et à l’exportation pour celles du papier. Pour l’emballage, aussi longtemps qu’une demande importante sera présente à cette échelle

« régionale », les entreprises resteront. Cette limite géographique constitue également un avantage et une protection pour limiter la pénétration du marché par des concurrents d’autres régions.

Pour le papier, les conditions économiques permettent aux entreprises de s’accrocher, mais l’allègement des taxes, dont la taxe professionnelle, sera essentiel pour notre avenir.

Au niveau de l’emploi, les effectifs vont diminuer progressivement. Face à la concurrence, les papetiers doivent accroître leur productivité par l’automatisation de leurs processus de fabrication. Ceci a pour contrepartie positive l’amélioration du niveau de qualification des employés. Autre exemple illustrant la situation en cours, à l’échelle de la SICAL, un départ en retraite sur deux n’est pas remplacé.

Pour faire face aux difficultés, plusieurs projets sont en cours sur le territoire du Pays de Saint-Omer et à l’échelle régionale. Il y a par exemple la volonté de fédérer les producteurs, transformateurs et revendeurs en créant un pôle du papier- carton. Les acteurs travaillent ensemble dans le domaine de la recherche et du développement avec par exemple le pôle de compétitivité MAUD pour des matériaux innovants.

Il faut également poursuivre le travail de communication et de promotion à la fois de notre secteur d’activité et de l’Audomarois. A l’heure du Grenelle de l’Environnement, l’industrie papetière peut être citée en exemple. La quasi- totalité de la production de papier-carton est issue du recyclage et 100 % est recyclable. Le secteur du papier-carton a également investi pour la préservation de l’environnement ces dernières années notamment dans le domaine de l’eau, pour une tonne de papier il faut environ 8 à 10 tonnes d’eau contre le double il y a 20 ans, la gestion de cette ressource constitue donc un enjeu.

Dans une autre mesure, la gestion des risques d’inondations est essentielle en raison de l’implantation des papetiers historiquement le long de l’Aa. Nous attendons beaucoup des collectivités locales et du SMAGEAa pour nous protéger.

Enfin, il existe un réel savoir-faire local d’une grande qualité avec une main d’œuvre qualifiée, attachée à son métier et à son territoire. Il convient de communiquer sur ce point également pour attirer de nouveaux investisseurs.

(12)

Agence d’Urbanisme et de Développement de la Région de Saint-Omer - Avril 2010

12

11 523

6 186

2 129 2 201

Nord-Pas-de-Calais ZE Saint-Omer

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Évolution de l’emploi salarié dans l’industrie papetière

Salariés 14 000 12 000 10 000 8 000 6 000 4 000 2 000 0

Avec plus de 6 000 salariés en 2008, l’industrie du papier-carton en Nord-Pas de calais se situe au 2ème rang national, après la région Rhône-Alpes. Plus d’1 emploi sur 3 dans ce secteur se situe dans la zone d’emploi de Saint-Omer.

Depuis le milieu des années 1990, les effectifs de l’industrie papetière ont diminué faiblement (-3,3 %) dans la zone d’emploi de Saint-Omer comparativement à ceux de la région Nord-Pas de Calais qui ont diminué de plus de 45 % soit 5 337 emplois en moins. Le poids de la zone d’emploi de Saint-Omer s’est donc accru passant de 19 % en 1995 à 34 % en 2008.

Le secteur connaît actuellement un effet ciseau, les coûts de production sont en hausse (énergie, transport, matières premières) alors que dans le même temps les prix baissent. Certains sites connaissent ou ont connu des difficultés. Localement, l’arrêt d’une machine de l’usine Cascades à Blendecques, appartenant au groupe Reno de Medici, témoigne de la fragilité du secteur ; près de 80 personnes avaient été licenciées en 2008.

Si jusqu’à présent, l’emploi dans ce domaine est resté quasiment stable sur le territoire, cela s’explique en partie par la « proximité » des centres de décision qui sont situés en France pour la plupart des papetiers audomarois.

Autre impact potentiel pour certaines entreprises, la restructuration d’Arc International qui oblige à diversifier les débouchés et les clients. Pour certains producteurs, la part de marché d’Arc International diminue de 5 à 10 % par an du fait de la baisse d’activité du leader mondial des arts de la table.

L’industrie papetière dans le Pays de Saint-Omer

Les principaux établissements de l’industrie papetière dans la zone d’emploi de Saint-Omer

Source : DREAL 2009 - Enjeux 2009 pour l’Industrie Nord-Pas-de-Calais / Agence d’Urbanisme

Établissement Nationalité(s) Ville Effectif 2007 Produit

Cartonneries de Gondardennes Française Wardrecques 435 Carton ondulé

Arjo Wiggins Française Wizernes 390 Papiers couchés

SICAL, groupe Rossmann Française Lumbres 347 Carton ondulé

SA Cascades Canadienne Blendecques 200 Carton plat

Cartons et plastiques Française Arques 312 Transformation de cartons

Synthèse stratégique de l’industrie papetière en Nord-Pas-de-Calais Forces

• Marchés importants de proximité

• Productivité et performance environnementale des sites de production

• Main d’œuvre qualifiée attachée à l’outil de production

• Qualité des produits

Faiblesses

• Coût élevé des matières premières et de l’énergie

• Centres de décision souvent hors région

• Gestion de l’image de la filière

• Pas toujours de lien direct avec le client final

• Gestion des capacités (surcapacités)

Opportunités

• R&D ; présence du pôle de compétitivité MAUD et du Centre Technique du Papier

• Développement de l’économie verte

Menaces

• Augmentation du coût de l’énergie et du transport

• Conséquences des réglementations issues de la problématique du climat (diminution du poids des emballages, taxation carbone)

• Disponibilité des matières premières (collecte/

exportation, utilisation à des fins énergétiques)

• Disponibilité de la main d’œuvre

Source : DREAL 2009 - Enjeux 2009 pour l’Industrie Nord-Pas-de-Calais

Source : Pôle Emploi

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7. Synthèse de l’étude sur la vulnérabilité économique de la zone d’emploi de Saint-Omer

Part de la sphère non présentielle dans la masse salariale totale

2. Profil INSEE n°66, décembre 2009, Spécificités des territoires du Nord-Pas-de-Calais face aux aléas économiques

Les éléments présentés ci-après sont issus de l’étude2 réalisée conjointement par l’INSEE, la préfecture de Région et le Conseil Régional du Nord-Pas de Calais.

La zone d’emploi de Saint-Omer a été identifiée comme la plus vulnérable en cas de conjoncture économique difficile.

Pour déterminer la vulnérabilité des différents territoires, plusieurs indicateurs socio-économiques ont été retenus : part dans l’emploi local des dix principaux établissements, degré de spécialisation du tissu productif, part des 18-29 ans sans diplôme et part des cadres dans la population active occupée.

Pour cela, les activités économiques ont été séparées en deux sphères : la sphère présentielle et la sphère non présentielle.

« La sphère présentielle à la production de biens et de services destinés à la satisfaction des besoins de personnes présentes dans un territoire. Concrètement, la construction, les activités financières, l’éducation, la santé, l’action sociale, l’administration, le commerce de détail (hors VPC), les transports de voyageurs ou encore l’hôtellerie restauration relèvent de la sphère présentielle. L’essentiel des effectifs salariés d’un territoire est employé dans cette sphère, avec une part de 64% du total, en région Nord-Pas-de-Calais comme en moyenne nationale.

La sphère non présentielle reprend les activités économiques qui sont mises en œuvre pour la production de biens et services majoritairement consommés hors du territoire étudié ainsi que des activités de services tournées principalement vers les entreprises.

Concrètement, l’agriculture, les services aux entreprises, le transport de marchandises et la logistique, le commerce de gros, la vente par correspondance et l’industrie relèvent de cette sphère qui représente, de fait, 36% des postes de travail salariés en Nord-Pas-de-Calais comme en moyenne nationale. »

Source : INSEE - CLAP au 31 décembre 2007 / Recensement 2006 Saint-Omer

Roubaix-Tourcoing Dunkerque Béthune-Bruay Valenciennes Douaisis Flandre-Lys Sambre-Avesnois Calaisis Lille Lens-Hénin Artois-Ternois

Berck-Montreuil Moyenne régionale

20 25 30 35 40 45 50 55 %

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Comme en témoigne le graphique ci-dessus, la zone d’emploi de Saint-Omer présente la double spécificité d’être à la fois la plus spécialisée (indice supérieur à 75 %) et la plus « concentrée » (indice de proche de 96 %).

Toutefois, comme le souligne l’étude, la zone d’emploi de Saint-Omer n’est pas celle ayant connu les plus grandes difficultés durant le deuxième semestre 2008. Le taux de chômage demeure inférieur à la moyenne régionale et son évolution (+1,3 pt entre le 3ème trimestre 2008 et le 3ème trimestre 2009) n’est pas la plus importante de la Région. Cependant, entre 2007 et 2008, l’emploi salarié a reculé de 2 %, diminution plus élevée que les moyennes régionale et départementale. Seule la zone d’emploi du Cambrésis a enregistré dans le Pas-de-Calais un recul de l’emploi salarié plus important (-2,7 %) durant cette période.

Si l’étude met en avant la relative adaptation de la zone d’emploi de Saint-Omer face aux difficultés conjoncturelles des derniers semestres, cela ne doit pas occulter les changements structurels en cours ou à venir, qui nécessiteront de poursuivre la dynamique de diversification des secteurs d’activités du Pays de Saint-Omer.

Indices de spécialisation et de concentration calculés au sein de la sphère non présentielle

Source : INSEE - CLAP au 31 décembre 2007 / Recensement 2006 97

96 95 94 93 92 91 90 89

8835 40 45 50 55 60 65 70 75 80 Spécialisation (%)

Concentration (%)

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