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chez la ch•vre

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

(1) INRA-SEIA, 86480 RouillŽ

(2) INRA Station dÕAmŽlioration GŽnŽtique des Animaux, BP 27, Castanet-Tolosan Cedex

(3) Capri-IA

(4) Caprig•ne-France, Agropole, 86550 Mignaloux-Beauvoir (5) Institut de lÕElevage, 149, rue de Bercy, 75595 Paris Cedex 12

(6) INRA-PRMD, 37380 Nouzilly

(7) UNCEIA, 13, rue Jouet, BP 65, 94703 Maisons-Alfort

artificielle

et lÕamŽlioration gŽnŽtique

chez la ch•vre

laiti•re en France

En France, lÕinsŽmination artificielle (IA) a ŽtŽ dŽveloppŽe rŽcemment chez la ch•vre avec deux principaux objectifs, dÕune part contribuer ˆ lÕoptimisation des schŽmas de sŽlection des races laiti•res, lÕAlpine et la Saanen, dÕautre part mieux ma”triser la reproduction pour contr™ler la pŽriode de mise bas et donc la pŽriode de production laiti•re, afin de satisfaire la demande du marchŽ en fromages de ch•vre.

Ce contexte a conduit ˆ dŽvelopper lÕIA ˆ partir de semence produite en saison sexuelle et conservŽe congelŽe pour lÕinsŽmination des ch•vres, apr•s induction de lÕÏstrus et de lÕovulation par traitement hormonal, le plus souvent en dehors de la saison sexuelle.

RŽsumŽ

En France, lÕinsŽmination artificielle caprine (IA) joue un r™le important dans les syst•mes intensifs de production laiti•re, pour la ma”trise de la reproduction et en relation avec le schŽma national dÕamŽlioration gŽnŽtique de la production lai- ti•re. Environ 60 000 ch•vres ont ŽtŽ insŽminŽes en 1996, apr•s induction hormo- nale de lÕÏstrus et de lÕovulation, avec de la semence conservŽe congelŽe. 95 % des IA ont ŽtŽ rŽalisŽes avant la saison sexuelle. LÕefficacitŽ de cette mŽthode de reproduction est dÕenviron 65 % de mise bas. En 1996, les rŽsultats de 290 000 lac- tations de ch•vres ont ŽtŽ enregistrŽs par le contr™le laitier officiel. Le principal objectif du schŽma de sŽlection, qui inclut la sŽlection des meilleures boucs et ch•vres comme parents des futurs boucs dÕIA, concerne lÕamŽlioration de la teneur en mati•res protŽiques et le taux protŽique du lait. LÕIA permet une forte intensitŽ de sŽlection des m‰les, une Žvaluation gŽnŽtique convenable ˆ travers les Žlevages connectŽs gŽnŽtiquement et la sŽlection des boucs porteurs de g•nes majeurs comme celui de la casŽine alpha S1. Depuis 1992, un Groupe National de Reproduction Caprine, incluant tous les partenaires de la fili•re caprine, est actuellement focalisŽ sur lÕŽtude des facteurs de variations de la fertilitŽ apr•s IA afin de poursuivre le dŽveloppement de cette technique.

Apr•s un rappel des conditions de produc- tion du lait de ch•vre en France qui ont conduit ˆ lÕutilisation de la semence congelŽe en dehors de la saison sexuelle, lÕarticle fait le point des connaissances sur certains aspects de la physiologie de la reproduction tels que la production de semence, le contr™le des cycles sexuels et les facteurs de varia-

tions de la fertilitŽ apr•s IA. LÕintŽr•t de lÕIA est ensuite discutŽ dans le contexte de lÕamŽ- lioration gŽnŽtique de la production laiti•re caprine.

1 / SaisonnalitŽ

de la reproduction et

consŽquences Žconomiques

LÕŽlevage caprin fran•ais est orientŽ essen- tiellement vers la production de lait destinŽe ˆ la fabrication fromag•re. La reproduction des ch•vres a lieu naturellement en automne, de septembre ˆ novembre, et la lactation dure environ 250 jours. La production laiti•re est tr•s inŽgalement rŽpartie durant lÕannŽe (figure 1), alors que la demande en fromages est relativement constante. LÕexcŽdent de lait au printemps et en ŽtŽ, et son dŽficit durant lÕhiver conduisent les transformateurs froma- gers au report dÕune partie du lait produit au premier semestre sous forme de caillŽ congelŽ, afin quÕelle soit transformŽe en fromage en pŽriode de faible production laiti•re (automne/hiver). Cette situation entra”ne de lourdes charges financi•res pour les transfor- mateurs et la qualitŽ du fromage ainsi obtenu

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est moindre. Pour inciter les Žleveurs ˆ dŽsai- sonner la reproduction de leurs ch•vres, et donc Žtaler la pŽriode de mise bas, les trans- formateurs laitiers proposent des prix du lait diffŽrents au cours de lÕannŽe (figure 1). Cette situation, cožteuse pour les transformateurs, est lÕun des probl•mes majeurs de la fili•re caprine fran•aise.

Cette variation dans la production laiti•re caprine est la consŽquence du rythme saison- nier de la reproduction, qui est tr•s marquŽ pour les ch•vres et les m‰les des principales races fran•aises (Alpine et Saanen). LÕactivitŽ sexuelle des caprins nÕest pas uniforme au cours de lÕannŽe, elle dŽbute en fin dÕŽtŽ et est

maximale ˆ lÕautomne (figure 2). Chez les caprins, comme chez les ovins, esp•ces dites de Ç jours courts È ou ˆ photopŽriode dŽcrois- sante, la variation de la durŽe du jour est le principal facteur responsable des variations saisonni•res de la reproduction (Chemineau 1989).

2 / Ma”trise de la reproduction des caprins

2

.1

/ Chez le m‰le

Nous aborderons la ma”trise de la reproduc- tion du m‰le pour lÕinsŽmination artificielle par une description des techniques de cryo- conservation de la semence, des tests dÕapti- tudes pour la production et la conservation de la semence et des traitements photopŽrio- diques pour accro”tre lÕefficacitŽ de la produc- tion de semence.

a / Cryoconservation des spermatozo•des

Les techniques de production et de conserva- tion de la semence ont ŽtŽ mises au point chez le bouc avec lÕobjectif de dissocier dans le temps la pŽriode de production (saison sexuelle) et dÕutilisation de la semence (princi- palement en dehors de la saison sexuelle), gr‰ce ˆ la cryoconservation des spermatozo•des (Corteel 1974). Dans ces conditions, la fŽcon- dance des spermatozo•des produits et congelŽs en saison sexuelle pour •tre utilisŽs par IA au cours de lÕÏstrus induit par traitement hormo- nal, en dehors de la saison sexuelle, est supŽ- Figure 1. Evolution mensuelle de la collecte

et du prix moyen du lait de chèvre en 1996/1997 (Sources : Onilait et Institut de l’élevage).

2,6 2,8 3,0 3,2 3,4

10 20 30 40 50

Quantité (milliers de l)) Prix (F/l)

O N D J F M A M J J A S

Mois

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M

% de chèvres oestrus ovulation

Mois

Figure 2. Variations saisonnières du comportement d’œstrus et de l’ovulation chez la chèvre Alpine en France (adapté de Chemineau et al 1992).

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rieure ˆ celle obtenue avec du sperme frais col- lectŽ et utilisŽ ˆ la m•me pŽriode (56,7 %, n = 6 240 vs52,1 %, n = 4 505 ; P < 0,01 ; Corteel et al1988). Ainsi, en France, 85 % des IA (67 577 IA totales en 1997) sont rŽalisŽes en dehors de la saison sexuelle, avec de la semence conser- vŽe ˆ lÕŽtat congelŽ (n = 61 329 en 1997), ˆ par- tir de m‰les entretenus en centres de produc- tion de semence.

Une des particularitŽs de la conservation de la semence dans lÕesp•ce caprine rŽside dans la nŽcessitŽ de sŽparer le plasma sŽminal des spermatozo•des d•s la rŽcolte de la semence.

En effet, des enzymes du plasma sŽminal agissent sur certains composants du dilueur ˆ base de lait, tels que les casŽines, les lactoglo- bulines et les triglycŽrides, pour libŽrer des composŽs toxiques pour les spermatozo•des.

Une lipase sŽcrŽtŽe par les glandes bulbo-urŽ- trales est responsable de lÕaltŽration de la sur- vie des spermatozo•des diluŽs dans le lait (Pellicer 1996).

Au moment de la collecte, la sŽparation du plasma sŽminal et des spermatozo•des est rŽalisŽe en diluant le sperme dans une solu- tion physiologique Krebs-Ringer-Glucose (Corteel 1974). Les spermatozo•des sont ensuite diluŽs, ˆ une concentration de 1 mil- liard par ml, dans une solution ˆ base de lait ŽcrŽmŽ puis refroidis ˆ + 4 oC. Une fois cette tempŽrature atteinte, une seconde dilution est opŽrŽe avec le dilueur au lait contenant du glycŽrol (7 %), pour obtenir une concentration finale de 500 millions de spermatozo•des par ml. Apr•s cette opŽration, la semence est conditionnŽe en paillettes de 0,2 ml contenant chacune 100 millions de spermatozo•des. La congŽlation des paillettes est rŽalisŽe par abaissement progressif de la tempŽrature de + 4 oC ˆ Ð 196 oC, en 5 minutes, en les pla•ant dans des vapeurs dÕazote liquide, avant de les immerger dans celles-ci.

La qualitŽ des spermatozo•des est apprŽciŽe in vitroen mesurant le pourcentage de survie et la motilitŽ individuelle des spermatozo•des apr•s dŽgel ˆ + 37 oC dÕune paillette de chaque Žjaculat congelŽ. Seuls sont retenus les Žjaculats prŽsentant apr•s dŽgel au moins 30 % de spermatozo•des mobiles et une moti- litŽ individuelle au moins Žgale ˆ 3,0 sur une Žchelle allant de 0 ˆ 5,0. En moyenne 70 % des Žjaculats ainsi traitŽs sont conservŽs pour

•tre utilisŽs par IA.

b / SŽlection des m‰les sur leur aptitude

ˆ la production de semence

Tous les m‰les qui entrent en centre de pro- duction de semence sont issus du schŽma de sŽlection pour lÕamŽlioration de la production laiti•re. Ils sont testŽs pour leur valeur lai- ti•re sur leur descendance gr‰ce ˆ lÕIA de ch•vres dans les troupeaux de la base de sŽlection. LÕorganisme de sŽlection, Capri- g•ne, dŽtermine les r•gles gŽnŽtiques pour que ces jeunes m‰les soient candidats ˆ lÕen- trŽe en centre dÕIA (voir chapitre 3).

LÕaptitude reproductrice de ces jeunes m‰les est apprŽciŽe apr•s regroupement des animaux en centre dÕŽlevage, ˆ partir de lÕ‰ge de 3 mois. La premi•re Žtape dans le choix des m‰les concerne leurs caractŽristiques phŽnotypiques : sont ŽliminŽs les animaux prŽsentant des dŽfauts dÕaplombs, des anoma- lies du tractus gŽnital ou une croissance insuffisante au cours de la pŽriode 3 ˆ 7 mois.

Lors de la seconde Žtape, les m‰les sont sŽlectionnŽs sur leur aptitude ˆ produire de la semence en grande quantitŽ et prŽsentant une bonne qualitŽ suite aux opŽrations de congŽlation/dŽcongŽlation. LÕapprŽciation de la fonction de reproduction des jeunes m‰les

‰gŽs de 7 ˆ 9 mois, et entretenus en cases individuelles, est rŽalisŽe ˆ partir des 15 pre- mi•res sollicitations ˆ la collecte au dŽbut de la premi•re saison sexuelle. Au cours de cette pŽriode, les m‰les sont sollicitŽs ˆ la collecte seulement 2 fois par semaine, alors que les adultes sont soumis ˆ un rythme plus intensif de 3 ˆ 5 collectes hebdomadaires.

Les principales causes dÕŽlimination concer- nent lÕinaptitude ˆ la collecte via le vagin arti- ficiel (10 % des animaux), la production dÕŽja- culats de faibles volumes (moins de 0,2 ml) ou dont la concentration est infŽrieure ˆ un mil- liard de spermatozo•des/ml (15 % des ani- maux) et lÕincapacitŽ ˆ supporter les proces- sus de congŽlation/dŽcongŽlation (25 % des animaux ; Corteel et al1987).

Par la suite, les m‰les retenus sont collec- tŽs, soit chaque semaine pendant la saison sexuelle, de septembre ˆ fŽvrier, soit soumis ˆ un traitement photopŽriodique pour produire de la semence sans interruption pendant les 3 premi•res annŽes de leur vie sexuelle.

c / Traitements photopŽriodiques La saisonnalitŽ de lÕactivitŽ sexuelle des boucs Alpins et Saanen, qui a pour consŽ- quence la limitation de la pŽriode de produc- tion de semence de qualitŽ ˆ 6 mois par an (saison sexuelle), est un facteur limitant du nombre de doses produites par ces animaux au cours de leur carri•re de reproducteur.

LÕutilisation de cycles photopŽriodiques arti- ficiels, initialement mise au point chez le bŽlier (Pelletier et al1988) a montrŽ quÕil Žtait possible de manipuler lÕactivitŽ sexuelle des boucs de races saisonnŽes. Une alternance rapide entre 1 ou 2 mois de jours longs (16 h de lumi•re et 8 h de nuit), et 1 ou 2 mois de jours courts (8 h de lumi•re et 16 h de nuit), diminue lÕamplitude des variations saison- ni•res de lÕactivitŽ sexuelle de boucs Alpins et Saanen comparativement ˆ celles des boucs tŽmoins. Chez des animaux exposŽs ˆ ces trai- tements photopŽriodiques pendant 3 annŽes consŽcutives et collectŽs rŽguli•rement 2 fois par semaine, le nombre total de spermato- zo•des a ŽtŽ de 61 % plus ŽlevŽ et la fertilitŽ apr•s IA identique ˆ ceux des animaux tŽmoins (505 doses) collectŽs au m•me rythme (figure 3, Delgadillo et al1991). Dans un autre essai, avec un rythme de collecte plus intensif (4 collectes par semaine tout au long de lÕan- nŽe), la production de doses dÕIA par des boucs

La congŽlation de la semence l•ve la contrainte de l'activitŽ sexuelle saisonni•re des boucs. L'utilisation de traitements photopŽriodiques permet d'allonger la pŽriode de collecte.

(4)

soumis ˆ lÕalternance deux mois jours longs/deux mois jours courts pendant 2 annŽes consŽcutives, a ŽtŽ de 41 % supŽrieure ˆ celle des boucs maintenus en photopŽriode natu- relle et collectŽs au m•me rythme seulement pendant la saison sexuelle (3 111 vs 2 212 doses). Ce traitement photopŽriodique est actuellement utilisŽ en France par Capri-IA (Union de CoopŽratives dÕInsŽmination), pour prolonger la collecte au-delˆ de la fin de la pre- mi•re saison sexuelle des jeunes m‰les mis en testage. Au cours de la premi•re annŽe de pro- duction, le nombre de doses utilisables en IA a ŽtŽ respectivement de 1 010 et 1 297 doses par m‰le collectŽs 3 ou 4 fois par semaine, com- parŽ aux 500 doses en moyenne produites par m‰le au cours de la premi•re saison sexuelle (Capri-IA 1997). Ainsi, un stock important de semence peut •tre constituŽ en dŽbut de car- ri•re des animaux, avant la diminution du comportement sexuel et de la qualitŽ de la semence dus au vieillissement des m‰les.

2

.2

/ Chez la femelle

En France, les traitements hormonaux sont utilisŽs chez les ch•vres afin dÕavancer la pŽriode de mise bas pour produire du lait aux pŽriodes o• son prix est le plus ŽlevŽ et de synchroniser les Ïstrus dans les lots de ch•vres pour permettre les opŽrations dÕIA simultanŽment sur un nombre important de femelles. La mŽthode de reproduction asso- ciant traitement hormonal et IA est principa- lement dŽveloppŽe dans les Žlevages du pro- gramme de sŽlection, qui reprŽsentent 82 % du nombre total annuel des IA.

Induction-synchronisation de lÕÏstrus par traitement hormonal

Principe du traitement hormonal

Le traitement consiste ˆ mimer certains ŽvŽnements endocriniens qui contr™lent le cycle sexuel, afin dÕinduire lÕÏstrus et lÕovula-

tion ˆ un moment prŽdŽterminŽ. La mise en place dÕune Žponge vaginale imprŽgnŽe dÕun analogue de la progestŽrone (FGA : acŽtate de fluorogestone) simule la phase lutŽale du cycle sexuel, durant laquelle la forte concen- tration de progestŽrone inhibe la sŽcrŽtion pulsatile de gonadolibŽrine par lÕhypothala- mus, bloquant ainsi lÕovulation jusquÕˆ la lutŽolyse suivante.

LÕadministration de PMSG (Pregnant Mare Serum Gonadotropin) qui prŽsente une acti- vitŽ FSH (Follicle Stimulating hormone) et LH (Luteinizing hormone), 48 heures avant le retrait de lÕŽponge vaginale, permet de stimu- ler la croissance folliculaire. LÕinjection au m•me moment dÕun analogue de prostaglan- dine F2α (cloprostŽnol) provoque la lutŽolyse chez les femelles qui prŽsentent un corps jaune, encore fonctionnel en fin de traitement.

Enfin, le retrait de lÕŽponge, entra”nant une chute de la concentration de FGA dans la cir- culation sanguine, provoque lÕarr•t de lÕinhibi- tion de lÕaxe hypothalamo-hypophysaire, puis lÕapparition des ŽvŽnements endocriniens induisant lÕÏstrus et lÕovulation.

Le traitement progestatif

La dose de FGA contenue dans lÕŽponge vaginale est de 45 mg pour la ch•vre primi- pare ou multipare, elle est de seulement 40 mg (Žponge agnelles) pour les nullipares (Corteel et al1988).

Initialement, la durŽe du traitement pro- gestatif Žtait de 18 ˆ 21 jours, cÕest-ˆ-dire la durŽe du cycle sexuel. Quinlivan et Robinson (1969) ayant montrŽ que la remontŽe des spermatozo•des dans les voies gŽnitales de la brebis Žtait perturbŽe par lÕadministration prolongŽe de progestag•ne, la durŽe du traite- ment chez les caprins a donc ŽtŽ rŽduite ˆ 11

± 1 j. Ce raccourcissement du traitement a permis dÕamŽliorer le taux de mise bas apr•s IA (traitement 11 jours : 61 % vs traitement 18-21 jours : 57 % ; Corteel et al1988).

Plus de 90 % des insŽminations artificielles ont lieu en dehors de la saison sexuelle, apr•s un traitement hormonal d'induction de l'Ïstrus.

Figure 3. Nombre total de spermatozoïdes par éjaculat chez les boucs Alpin et Saanen soumis à des modifications de la photopériode (adapté de Delgadillo et al 1991).

J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D 2

3 4 5 6 7 8 9 10 11

Témoins Spermatozoides par éjaculat (x 10 9)

1ère année 2ème année 3ème année

Traités

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IntŽr•t de lÕinjection dÕun analogue de PGF2α (cloprostŽnol)

Lorsque les traitements sont appliquŽs en dehors de la saison sexuelle, une faible pro- portion de ch•vres prŽsente malgrŽ tout une activitŽ ovulatoire. La durŽe du traitement progestatif (11 jours) Žtant infŽrieure ˆ celle de la phase lutŽale (16 jours), les venues en Ïstrus et les ovulations peuvent •tre retar- dŽes, voire bloquŽes, par une progestŽronŽmie ŽlevŽe, due ˆ la prŽsence dÕun corps jaune encore fonctionnel apr•s lÕarr•t du traitement progestatif.

Au moment de la stimulation de lÕovaire par PMSG, une injection intramusculaire de clo- prostŽnol est rŽalisŽe pour provoquer la lutŽo- lyse. Plusieurs doses de cloprostŽnol ont ŽtŽ testŽes (200 µg ˆ 0 g), et la meilleure fertilitŽ apr•s IA a ŽtŽ obtenue avec une injection de 50 µg (Corteel et LebÏuf 1990).

Moment et doses dÕadministration de PMSG La fertilitŽ apr•s IA est plus ŽlevŽe quand lÕinjection de PMSG est rŽalisŽe 48 heures avant le retrait de lÕŽponge, que lorsquÕelle a lieu au m•me moment, respectivement 53 % et 45 % (Corteel et al1968).

La dose de PMSG est dŽterminŽe pour chaque ch•vre en tenant compte de la pŽriode de traitement, de la paritŽ de la ch•vre et de la production laiti•re quotidienne durant le mois qui prŽc•de le dŽbut du traitement hor- monal. Chez la ch•vre primipare ou multi- pare, la dose courante de 400 UI de PMSG est augmentŽe de 100 UI pour des insŽminations avant le 15 juin. Une dose supplŽmentaire de 100 UI est administrŽe aux ch•vres produi- sant plus de 3,5 kg/j de lait quelle que soit la pŽriode dÕIA (LebÏuf 1992). Chez les nulli- pares, une dose de 300 UI est injectŽe a chaque femelle traitŽe et insŽminŽe avant le 15 juin et une dose de 250 UI est administrŽe ˆ celles insŽminŽes au-delˆ du 15 juin.

Moment de lÕIA

Les ch•vres Alpines et Saanen, primipares et multipares, sont insŽminŽes une seule fois, par voie exocervicale, au cours de lÕÏstrus induit, respectivement ˆ 43 ± 2 heures et 45 ± 2 heures apr•s le retrait de lÕŽponge vaginale (Corteel et LebÏuf 1990). Les ch•vres nulli- pares des 2 races sont toutes insŽminŽes 45 ± 2 heures apr•s le retrait de lÕŽponge vaginale (Corteel et al 1993). Chaque dose dÕIA contient 100 millions de spermatozo•des totaux, conservŽs congelŽs dans une paillette de 0,2 ml. La mise au point progressive du traitement hormonal (traitement progestatif de 11 jours, dose de cloprostŽnol de 50 µg) a permis de passer de deux ˆ une seule IA au cours de lÕÏstrus induit sans diminution significative de la fertilitŽ, respectivement 61,1 % et 63,0 %. Elle a Žgalement permis de diminuer significativement le nombre de sper- matozo•des par dose, de 200 ˆ 100 millions (Corteel et LebÏuf 1990).

Actuellement le protocole dÕIA est encore sujet ˆ expŽrimentation, certains param•tres comme le moment dÕIA sont suceptibles dÕ•tre modifiŽs dans lÕavenir. Une simplification est

en cours pour rapprocher le protocole du moment de lÕIA entre les Alpines et les Saa- nen (43 heures pour les 2 races).

2

.3

/ Principaux facteurs de variation de la fertilitŽ apr•s traitement hormonal et IA

Dans les conditions fran•aises dÕutilisation de lÕIA caprine, principalement en dehors de la saison sexuelle (91 % des IA avant le 31 aožt en 1997), la fertilitŽ apr•s IA peut

•tre un facteur limitant pour le dŽveloppe- ment de cette mŽthode de reproduction. En effet, le traitement hormonal nÕinduit pas la cyclicitŽ des animaux, les ch•vres non fŽcon- dŽes ˆ lÕÏstrus induit en dehors de la saison sexuelle peuvent parfois nÕ•tre fŽcondŽes que plusieurs mois plus tard, lorsquÕelles devien- nent cycliques ˆ lÕentrŽe de la saison sexuelle.

La mŽthode de reproduction par IA dŽcrite ci-dessus a donnŽ pour les ch•vres primipares et multipares, une fertilitŽ moyenne apr•s IA de 62,4 % (n = 17 438, LebÏuf 1992). Cepen- dant, la variabilitŽ inter-troupeaux Žtait tr•s importante : dans 25 % des lots insŽminŽs la fertilitŽ Žtait infŽrieure ˆ 50 %, et dans 20 % des lots, elle Žtait supŽrieure ˆ 70 %. Un pro- gramme dÕŽtudes en Žlevages a ŽtŽ conduit pour identifier les causes de cette variabilitŽ.

a / LÕŽtat de pseudogestation

Le dŽveloppement de lÕŽchographie, essen- tiellement pratiquŽe dans les troupeaux caprins fran•ais qui utilisent lÕinduction et la synchronisation des Ïstrus, a permis de mettre en Žvidence quÕil existe des femelles Ç pseudogestantes È dans plus de 50 % des Žle- vages. La pseudogestation est observŽe en moyenne chez 3 ˆ 4 % des femelles, mais sa frŽquence varie dÕun Žlevage ˆ lÕautre et dÕune annŽe ˆ lÕautre pour un m•me Žlevage. Dans certains lots, le taux de pseudogestation peut atteindre 20 % (LebÏuf et al1994).

La pseudogestation, dont le mŽcanisme nÕest pas encore connu, se caractŽrise par la prŽsence dÕun corps jaune persistant et une accumulation de fluide dans lÕutŽrus (Pieterse et Taverne 1986).

Les femelles en Žtat de pseudogestation ne peuvent •tre fŽcondŽes apr•s traitement hormonal car lÕinjection du cloprostŽnol 48 heures avant le retrait de lÕŽponge induit la lutŽolyse du corps jaune persistant et lÕex- pulsion du liquide utŽrin. Dans le but de ne pas Žcarter les ch•vres pseudogestantes de la mise ˆ la reproduction par IA, un traitement lutŽolytique a ŽtŽ testŽ. Des ch•vres pseudo- gestantes ont re•u soit une seule injection de 100 µg de cloprostŽnol 20 jours avant la pose de lÕŽponge vaginale, soit 2 injections de 100 µg chacune, 20 jours et 10 jours avant la pose de lÕŽponge vaginale. Le traitement a permis de supprimer la pseudogestation chez 94 % des femelles traitŽes (n = 286) avant leur mise ˆ la reproduction, mais 14 % dÕentre elles Žtaient encore en Žtat de pseudogestation 40 ˆ

La fertilitŽ

moyenne apr•s IA est de 60-65 %, mais les rŽsultats sont variables selon les troupeaux.

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45 jours apr•s lÕIA. La fertilitŽ de lÕensemble des ch•vres apr•s traitement de la pseudoges- tation puis traitement hormonal dÕinduction et de synchronisation de lÕÏstrus suivi de lÕIA a ŽtŽ en moyenne de 45,5 % (n = 286). La 2e injection de cloprostŽnol nÕa pas amŽliorŽ lÕef- ficacitŽ du traitement. Dans une autre Žtude, apr•s traitement de la pseudogestation et IA ˆ lÕÏstrus induit, la fertilitŽ est demeurŽe infŽrieure ˆ celles de ch•vres tŽmoins prŽ- sentes dans les m•mes troupeaux, respective- ment 48,0 % (n = 93) et 72,6 % (n = 194, P <

0,06). Ce traitement de la pseudogestation ne permet pas de restaurer la fertilitŽ ˆ un niveau suffisant pour le gŽnŽraliser dans le cadre de la reproduction par IA.

b / RŽponse de lÕovaire au traitement hormonal (progestag•ne + PMSG) Une Žtude rŽalisŽe dans 21 Žlevages dans lesquels lÕIA est pratiquŽe apr•s traitement hormonal, montre que le pourcentage de femelles qui ne prŽsentaient pas dÕŽlŽvation de la progestŽronŽmie mesurŽe 6 et 12 jours apr•s la fin du traitement hormonal, et donc vraisemblablement pas dÕovulation, a ŽtŽ de 4,3 % (n = 466), avec une tr•s faible variabi- litŽ entre Žlevages. Toutefois chez 25 % des femelles, la progestŽronŽmie a augmentŽ au- delˆ du 6e jour apr•s le retrait de lÕŽponge vaginale. Cela laisse supposer que ces femelles ont ovulŽ tardivement ou ont eu une lutŽolyse prŽmaturŽe suivie dÕune nouvelle ovulation. Leur fertilitŽ apr•s IA (64,4 %, n = 118) nÕa pas ŽtŽ significativement diffŽrente de celles des femelles qui prŽsentaient une ŽlŽvation de la progestŽronŽmie d•s le 6ejour (74,5 %, n = 326). Ce rŽsultat sugg•re que la plupart de ces femelles ont ovulŽ tardi- vement mais ˆ un moment encore compatible avec celui de lÕIA pour •tre fŽcondŽes.

c / Moment de lÕovulation apr•s traitement hormonal

Le moment dÕovulation a ŽtŽ ŽtudiŽ dans 4 Žlevages, par des observations rŽpŽtŽes des ovaires par endoscopie. Au cours de cette Žtude diffŽrentes mŽthodes dÕestimation du moment dÕovulation ont ŽtŽ testŽes. Parmi les mŽthodes moins invasives que lÕendoscopie, le pic prŽovulatoire de LH permet une bonne estimation du moment de lÕovulation, la corrŽ- lation entre le moment du pic prŽovulatoire de LH et celui de lÕovulation est de 0,82.

LÕovulation mesurŽe par observation endo- scopique des ovaires, intervient en moyenne 52,5 ± 4,5 heures apr•s de retrait de lÕŽponge vaginale (n = 119). Cependant elle peut se pro- duire entre 44 heures et plus de 68 heures apr•s lÕarr•t du traitement (LebÏuf et al1996).

Dans le cas de lÕIA rŽalisŽe ˆ un moment prŽdŽterminŽ par rapport ˆ la fin du traite- ment hormonal, une mauvaise synchronisa- tion des moments des ovulations conduit ˆ des intervalles de durŽes variables entre IA et ovulation. Cela pourrait expliquer la variabi- litŽ de la fertilitŽ observŽe apr•s IA (Maurel et al1992).

d / La rŽpŽtition des traitements et lÕapparition des anticorps anti-PMSG

La rŽpŽtition des traitements par de la PMSG entra”ne chez certaines ch•vres lÕappa- rition dÕanticorps qui rŽduisent, voire neutra- lisent, les effets dÕune nouvelle administration de cette hormone.

Une Žtude rŽalisŽe dans 19 Žlevages a mon- trŽ que le moment du dŽbut de lÕÏstrus Žtait affectŽ par le nombre de traitements re•us au prŽalable par les femelles (Baril et al1993).

Chez les ch•vres ‰gŽes de plus de 3 ans et ayant re•u au moins 3 ˆ 5 traitements (n = 113), la frŽquence des venues en chaleur tar- dives (au-delˆ de la 30e heure apr•s le retrait de lÕŽponge) est de 31 % alors quÕelle est de 16,7 % chez les ch•vres de m•me ‰ge mais ayant re•u moins de 3 traitements (n = 203).

De plus, suite ˆ lÕIA rŽalisŽe ˆ un moment prŽdŽterminŽ apr•s la fin du traitement hor- monal, le taux de mise bas des femelles venues en Ïstrus plus de 30 heures apr•s la fin du traitement (33 %, n = 108), est infŽrieur (P < 0,01) ˆ celui observŽ chez les ch•vres venues en Ïstrus avant 30 heures (65

%, n = 520, figure 4). Le retard de lÕapparition de lÕÏstrus est associŽ ˆ un retard du pic prŽ- ovulatoire de LH (Maurel et al1992).

LÕimmunisation de certaines ch•vres contre la PMSG, consŽcutive ˆ son utilisation rŽpŽ- tŽe, semble •tre la principale explication ˆ lÕapparition des Ïstrus tardifs. En effet, la prŽsence dÕanticorps anti-PMSG augmente avec la rŽpŽtition des traitements et, pour les ch•vres ayant un taux de liaison de PMSG supŽrieur ˆ 5 % (n = 166) avant traitement hormonal, 37,9 % prŽsentent un Ïstrus tar- dif, contre 7,4 % seulement pour les femelles dont le taux de liaison de PMSG est infŽrieur ˆ 5 % (Baril et al1996, figure 5). Le taux de La rŽpŽtition de

traitements hormonaux peut provoquer l'apparition d'anticorps anti- PMSG qui entra”nent une ovulation plus tardive et une baisse de fertilitŽ par augmentation de l'intervalle

IA-ovulation. Figure 4. Fertilité (pourcentage de chèvres

mettant bas) après IA selon l’intervalle entre le retrait de l’éponge vaginale et le début de l’œstrus.

a1 vs b et a2 vs c : P < 0,01 - a2 vs d : P < 0,05 Fertilité (%)

0 10 20 30 40 50 60 70

sans oestrus 0-24 25-30 31-36 37-48 49-72

Heures après le retrait de l'éponge a1

a2

b

c d

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liaison de PMSG (dŽterminŽ par dosage RIA), permet dÕŽvaluer la capacitŽ du sŽrum ˆ inhi- ber lÕactivitŽ biologique de la gonadotropine injectŽe (Baril et al 1992). Il a ŽtŽ dŽmontrŽ que lÕaugmentation de ce taux de liaison est due ˆ lÕapparition dÕanticorps anti-PMSG consŽcutif ˆ lÕadministration rŽpŽtŽe de cette gonadotrophine (Maurel et al1994).

Actuellement, en lÕabsence dÕalternative ˆ lÕutilisation de la PMSG et pour limiter les Žchecs de fertilitŽ liŽs ˆ ce probl•me, il est recommandŽ aux Žleveurs de ne traiter les ch•vres quÕune seule fois par an, et de prati- quer une dŽtection dÕÏstrus 30 heures apr•s la fin du traitement hormonal pour Žcarter de la mise ˆ la reproduction les femelles qui ne sont pas en Ïstrus lors de cette dŽtection.

e / La paritŽ des femelles insŽminŽes

LÕIA des ch•vres nullipares est peu dŽvelop- pŽe en France malgrŽ lÕintŽr•t gŽnŽtique potentiel quÕil y aurait ˆ inclure ces animaux dans le renouvellement des troupeaux.

Chez la chevrette, lÕIA est rŽalisŽe le plus souvent en dehors de la saison sexuelle, avant lÕinstallation de la cyclicitŽ. Le taux de ferti- litŽ apr•s IA demeure faible et infŽrieur ˆ ceux obtenus chez la ch•vre adulte (LebÏuf 1992). Les causes dÕŽchecs de la fertilitŽ apr•s IA sont en cours dÕŽtude. Elles peuvent •tre liŽes aux conditions dÕŽlevage (‰ge au sevrage, vitesse de croissance, Žtat dÕengraissement,

‰ge ˆ la mise ˆ la reproduction, etc.).

La fertilitŽ apr•s IA tend ˆ sÕamŽliorer pour les chevrettes de race Alpine ‰gŽes de plus de 240 jours au moment de lÕIA, quel que soit le poids corporel (tableau 1).

3 / Contribution de lÕIA au programme

dÕamŽlioration gŽnŽtique

LÕinsŽmination artificielle est un outil puis- sant pour adapter la production ˆ la demande du marchŽ. Deux centres dÕIA, celui de lÕINRA ˆ RouillŽ et celui de la structure profession- nelle Capri-IA, regroupent tous les boucs, les jeunes en testage et les adultes Ç amŽliora- teurs È, dans des conditions tr•s contr™lŽes aux plans sanitaire et zootechnique. Les mesures sanitaires en vigueur pour la rentrŽe des m‰les reproducteurs en Centre de Produc- tion de Semence et leur suivi sanitaire rŽgu- lier au cours de leur carri•re diminuent consi- dŽrablement les risques de dissŽmination des maladies infectieuses. Cependant des recherches complŽmentaires sur ce sujet sont encore nŽcessaires pour conna”tre les risques rŽels de transmission par le sperme de cer- taines maladies comme le CAEV. AujourdÕhui lÕamŽlioration gŽnŽtique de la production lai- ti•re en quantitŽ et qualitŽ est la principale justification de lÕutilisation de lÕIA, qui permet de produire beaucoup de descendants par m‰le dans des environnements variŽs. Cette possibilitŽ offerte par lÕinsŽmination artifi- cielle permet la crŽation et la diffusion du pro- gr•s gŽnŽtique ainsi que lÕintroduction des techniques rŽcentes de gŽnŽtique molŽculaire dans les schŽmas de sŽlection.

La population de ch•vres en France (envi- ron 1 million de t•tes) reprŽsente 9 % du trou- peau europŽen et 28 % de la production de lait de ch•vre en Europe (Le Jaouen et Toussaint 1993). Le nombre de ch•vres soumises au contr™le laitier officiel est de 250 000, rŽpar- ties dans 2 500 Žlevages, avec 2 races domi- nantes, lÕAlpine (52 %) et la Saanen (42 %) (Sigwald 1996). Pour ces 2 races, lÕobjectif est la production de lait pour la transformation fromag•re. Cela a conduit lÕassociation des sŽlectionneurs fran•ais Caprig•ne-France ˆ adopter comme principaux crit•res de sŽlec- tion le taux protŽique (TP) et la quantitŽ de protŽines (MP) par lactation. Les reproduc- teurs sont ŽvaluŽs par utilisation dÕun mod•le animal unicaract•re (Boichard et al 1992) et les rŽsultats sont combinŽs dans un index glo- bal I = MP + 0,4 ITP (Piac•re et al1997). Pour les deux races, le schŽma de sŽlection inclut la

< 5 5-10 11-15 16-20 21-25 > 25 0

10 20 30 40 50 60 70

a b

c

c c

d 52,2 % c

Liaison de PMSG (%)

Nb de

chèvres 353 74 29 17 15 31

Oestrus tardifs (%)

Figure 5. Taux de liaison de la PMSG (voir texte) au moment de la pose de l’éponge vaginale et pourcentage d’œstrus tardifs.

a vs b et b vs d : P < 0,01 - b vs c : P < 0,05

Age (j) Poids (kg) Alpine Saanen

< 240 24 - 32 54,3 % (127) 37,1 % (70)

< 240 33 - 50 51,3 % (113) 36,5 % (63)

³ 240 24 - 32 65,3 % (95) 44,1 % (34)

³ 240 33 - 50 61,2 % (134) 53,6 % (112)

Total* 57,8 % (469) 44,4 % (279)

Tableau 1. Taux de fertilité (expulsions constatées = mise bas + avortements) des chevrettes Alpines et Saanen en fonction de leur âge et de leur poids au moment de l’IA.

* Ecart entre les races significatif ˆ P < 0,06.

( ) nombre de femelles.

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sŽlection des meilleurs boucs et ch•vres comme parents des futurs boucs dÕIA, les accouplements raisonnŽs (par IA) entre ces reproducteurs, puis la prŽsŽlection des jeunes boucs sur leur gŽnotype pour le locus de la casŽine alpha S1, et enfin lÕŽvaluation sur descendance de ces m‰les.

3

.1

/ Evaluation gŽnŽtique

Depuis 1992, les reproducteurs sont ŽvaluŽs par le mod•le animal BLUP (Boichard et al 1992). Cette approche statistique donne en thŽorie des prŽdictions non biaisŽes des valeurs gŽnŽtiques, mais des biais peuvent se produire en pratique quand les donnŽes ne sont pas ou sont insuffisamment connectŽes entre Žlevages. La dŽconnexion induit une confusion entre les effets gŽnŽtiques et les effets dus ˆ lÕenvironnement, nommŽs effets troupeaux. LÕIA apporte une importante contribution aux schŽmas de sŽlection par la crŽation de connexions entre les troupeaux, gr‰ce ˆ la procrŽation de nombreuses demi- sÏurs de p•re dans les diffŽrents Žlevages qui participent au programme dÕŽvaluation des boucs. La saillie naturelle par lÕutilisation pla- nifiŽe des m•mes boucs dans diffŽrents trou- peaux pourrait assurer des connexions gŽnŽ- tiques, mais avec un cožt, une difficultŽ de mise en Ïuvre et des risques sanitaires beau- coup plus ŽlevŽs. Les Žchanges commerciaux dÕanimaux entre Žlevages ne sont pas suffi- sants pour Žtablir une connexion efficace dans la plupart des situations.

3

.2

/ SŽlection des boucs

sur index de valeur laiti•re

Chaque annŽe, environ 30 ˆ 40 jeunes m‰les par race sont soumis au testage sur descendance. Leur diffusion par IA permet une rŽpartition de la semence des jeunes m‰les en testage dans un grand nombre dÕŽle- vages ainsi que la procrŽation dÕun nombre suffisant de descendantes par m‰le. LÕestima- tion de leurs valeurs gŽnŽtiques est basŽe sur les performances dÕenviron 40 filles dans un minimum de 10 Žlevages connectŽs. Les ani- maux apparentŽs sont aussi pris en compte dans le calcul de la valeur gŽnŽtique par le mod•le animal. A lÕissue de ce testage, les meilleurs m‰les sur lÕindex global sont agrŽŽs pour une utilisation en tant que boucs amŽlio- rateurs, et leur semence sera proposŽe aux Žleveurs, tant quÕun stock existe et que leurs index (qui sont rŽŽvaluŽs deux fois par an) restent dÕun niveau intŽressant.

La moitiŽ environ des boucs dÕIA (les meilleurs sur index global) sera utilisŽe en outre comme p•res ˆ boucs pour procrŽer la gŽnŽration suivante des m‰les dÕIA.

3

.3

/ SŽlection des ch•vres

Les m•res ˆ boucs (environ 400 femelles par race et par an) sont choisies dans la base de sŽlection. Celle-ci est constituŽe de lÕensemble des troupeaux qui adh•rent au Contr™le de performance officiel et qui sont connectŽs

gr‰ce ˆ la prŽsence dÕau moins 20 % de filles dÕinsŽmination dans leur effectif. Actuelle- ment, la base de sŽlection compte plus de 600 troupeaux de races Alpine et/ou Saanen.

Dans ces troupeaux les meilleures femelles sur lÕindex combinŽ sont repŽrŽes, et si possible insŽminŽes avec la semence des m‰les retenus comme p•res ˆ boucs.

3

.4

/ Plans dÕaccouplements

La mise en place des plans dÕaccouplement est facilitŽe par lÕutilisation de la semence congelŽe qui permet le choix du p•re ˆ bouc quÕil soit mort ou vivant, quelle que soit la rŽgion o• sont situŽes les m•res ˆ boucs. Les accouplements entre les p•res ˆ bouc et les m•res ˆ bouc sont traditionnellement dŽter- minŽs en tenant compte des liens de parentŽs pour Žviter la consanguinitŽ.

Depuis environ 10 ans, tous les boucs sont typŽs pour le g•ne de la casŽine alpha S1 et une partie des femelles sont typŽes depuis 1995. Ainsi, depuis 1996, les plans dÕaccouple- ments tiennent compte Žgalement des gŽno- types au locus de la casŽine alpha S1 des p•res et m•res ˆ boucs. Les gŽnotypes AA ˆ ce locus, dits Ç forts È, surpassent les gŽnotypes FF dits Ç faibles È en termes de quantitŽ de protŽines et de taux de protŽines (+ 16 % pour la quantitŽ de protŽines, MahŽ et al 1993, Barbieri et al 1995) et en termes de rende- ment en fromage (+ 18 %, Vassal et Manfredi 1994). La forte influence de ce g•ne sur les performances des femelles se traduit dans les index gŽnŽtiques des m‰les et par la faible proportion de m‰les conservŽs ˆ lÕissu du tes- tage dans le groupe de ceux porteurs des all•les faibles (Manfredi et al 1995). Aussi les plans dÕaccouplements sont orientŽs pour Žvi- ter la procrŽation de jeunes m‰les FF, particu- li•rement en race Alpine dans laquelle cet all•le nÕa plus quÕune frŽquence minime (Man- fredi et al1994, Piac•re et al1997).

3

.5

/ PrŽsŽlection gŽnotypique des jeunes m‰les

En pratique, en dŽpit de lÕintroduction dÕin- formations gŽnotypiques dans les plans dÕac- couplement, certains accouplements entre parents hŽtŽrozygotes donnent des fils de dif- fŽrents gŽnotypes de casŽine alpha S1, par exemple AFxAF r fils AA, AF et FF. Une sŽlection gŽnotypique intra-famille est prati- quŽe pour Žviter la mise en testage de m‰les de gŽnotypes dŽfavorables, et ceci sans altŽra- tion du contexte polygŽnique.

DÕune mani•re gŽnŽrale, lorsque des g•nes majeurs sont identifiŽs et les techniques de typage gŽnotypique disponibles, lÕIA permet la mise en place rapide de plans dÕaccouplement spŽcifiques ou la production de gam•tes de m‰les particuliers.

3

.6

/ Diffusion de lÕamŽlioration gŽnŽtique

Les cinq stades dŽcrits ci-dessus reprŽsen- tent une part importante de la crŽation du Dans les races

Alpine et Saanen, les reproducteurs sont sŽlectionnŽs sur la quantitŽ de protŽines sŽcrŽtŽes et le taux protŽique par lactation.

Depuis plusieurs annŽes, ils sont Žgalement typŽs pour le g•ne de la casŽine alphaS1.

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progr•s gŽnŽtique. Une autre prioritŽ de Caprig•ne est dÕamŽliorer la diffusion du pro- gr•s gŽnŽtique, du noyau de sŽlection vers la totalitŽ de la population de ch•vres laiti•res.

Bien que cela puisse •tre partiellement rŽa- lisŽ par saillie naturelle, lÕIA permet de diffu- ser plus rapidement le progr•s gŽnŽtique vers le reste des Žlevages du contr™le laitier. Pour cela il est important de faire la dŽmonstration de la contribution Žconomique apportŽe par la gŽnŽtique aux Žleveurs laitiers. La supŽrioritŽ des troupeaux du noyau de sŽlection sur les autres troupeaux du contr™le laitier est Žva- luŽe ˆ + 81 kg, + 1 g/kg et + 0,6 g/kg pour la quantitŽ de lait, le taux de mati•res grasses et le taux protŽique respectivement (Piac•re et al1997). Cette supŽrioritŽ brute regroupant les aspects gŽnŽtiques mais aussi des diffŽ- rences de conduites dÕŽlevages entre les deux populations, est confirmŽe par les donnŽes (non publiŽes) de la station expŽrimentale de lÕINRA de Bourges. Ces rŽsultats indiquent que la supŽrioritŽ des filles issues dÕIA sur leurs contemporaines est de + 89 kg pour le lait, + 1,1 et + 0,4 g/kg pour la mati•re grasse et la mati•re protŽique, respectivement.

La diffusion du progr•s gŽnŽtique peut •tre Žtendue ˆ dÕautres populations de ch•vres dans dÕautres pays, apr•s des prŽcautions dÕŽvaluation du potentiel des races locales et exotiques. Lˆ aussi lÕIA est un outil puissant pour un Žchange de matŽriel gŽnŽtique entre les diffŽrentes populations de ch•vres.

La contribution actuelle de la semence congelŽe aux programmes de sŽlection caprins pourra •tre amŽliorŽe ˆ court terme. Les actions de conservation de races incluant la semence et les embryons dŽmarrent chez la ch•vre. Il est probable que les programmes de recherche de QTL, cÕest-ˆ-dire des rŽgions chromosomiques impliquŽes dans lÕexpression des caract•res quantitatifs, auront besoin de la constitution de familles informatives de tailles adŽquates et dont les individus seront typŽs ˆ partir dÕanimaux dŽcŽdŽs mais dont la semence est disponible sous forme congelŽe.

Conclusion

Des progr•s importants ont ŽtŽ rŽalisŽs chez la ch•vre, pour le contr™le de lÕÏstrus et de lÕovulation par traitements hormonaux associŽs ˆ lÕIA, et une grande expŽrience a ŽtŽ acquise dans les mŽthodes de production et de conservation de la semence.

Les travaux de recherche en cours portent sur des alternatives ˆ la PMSG pour la stimu- lation ovarienne. Les mŽthodes de cryoconser- vation de la semence et dÕutilisation de la semence fra”che doivent faire lÕobjet dÕŽtudes complŽmentaires pour augmenter lÕefficacitŽ de la production de semence par une rŽduc- tion du nombre de m‰les ou de la proportion dÕŽjaculats ŽliminŽs pour inaptitude ˆ la conservation.

Dans le m•me temps, des Žtudes complŽ- mentaires sur les mŽthodes alternatives au contr™le hormonal de la reproduction, comme les traitements lumineux ou Ç lÕeffet m‰le È, doivent •tre rŽalisŽes pour rŽpondre ˆ des situations particuli•res o• les traitements hormonaux apparaissent non adaptŽs ou quand les objectifs sont de concilier la repro- duction en dehors de la saison sexuelle et lÕinstallation de la cyclicitŽ.

En relation avec le contr™le laitier et le tes- tage sur descendance, lÕIA est une mŽthode essentielle de reproduction pour des objectifs gŽnŽtiques incluant la crŽation, la diffusion du progr•s gŽnŽtique et la conservation des ressources gŽnŽtiques. De plus, lÕIA restera la mŽthode de reproduction de choix des futurs programmes gŽnŽtiques incluant les informa- tions de gŽnŽtique molŽculaire. Des efforts sont encore nŽcessaires pour amŽliorer la dif- fusion du noyau de sŽlection vers la popula- tion de base.

RŽcemment un Groupe National de Repro- duction Caprine a ŽtŽ constituŽ, incluant tous les partenaires de la fili•re caprine, notam- ment Capri-IA, lÕInstitut de lÕŽlevage, lÕUN- CEIA, lÕINRA, le Contr™le Laitier, Caprig•ne- France. Les principaux objectifs de ce groupe concernent les aspects appliquŽs de la ma”- trise de la reproduction de la ch•vre, principa- lement lÕIA. Son programme de travail est actuellement focalisŽ sur lÕŽtude des facteurs de variations de la fertilitŽ apr•s IA, afin de faciliter le dŽveloppement de cette technique.

En ce moment, les perspectives, incluant lÕutilisation de lÕIA dans les syst•mes pasto- raux, sont partagŽes par 4 pays (France, Gr•ce, Italie et Portugal) regroupŽs pour joindre leurs efforts dans un projet de pro- gramme europŽen (CRAFT : CoopŽrative Research Action For Technology).

Remerciements

Ces Žtudes ont bŽnŽficiŽ dÕune aide financi•re du minis- t•re de lÕAgriculture et de lÕOnilait.

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Abstract

Artificial insemination and breeding in the goat in France.

In France, goat artificial insemination (AI) plays an important role in the milk intensive production system to control reproduction and, in conjunc- tion with progeny testing, to improve milk produc- tion. About 60 000 goats were inseminated in 1996 with deep frozen semen after induction of oestrus and ovulation by hormonal treatment. 95 % of AI was performed before the sexual season. Effi- ciency of this method was about 65 % of kidding rate. In 1996, 290 000 lactating goats were officially recorded. The selection schema, aiming to improve protein yield and protein content, bene- fits from an AI young buck sampling program. AI allows higher selection intensities for male selec-

tion, adequate genetic evaluations through geneti- cally connected herds, and monitoring and selec- tion of bucks for major genes like the alpha s1- casein gene. In order to further develop AI, a cooperative action between the partners of the dairy goat industry (research, agricultural exten- sion and farmer organizations) is operating since 1992 to reduce the variability of fertility rates.

This program includes improvement of the control of reproduction by hormonal treatments, AI condi- tions, embryonic mortality and pseudopregnancy.

LebÏuf B., Manfredi E., Boue P., Piac•re A., Brice G., Baril G., Broqua C., Humblot P., Terqui M., 1998.

LÕinsŽmination artificielle et lÕamŽlioration gŽnŽ- tique chez la ch•vre laiti•re en France. INRA Prod.

Anim., 11, 171-181.

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