• Aucun résultat trouvé

UNITE NATIONALE DE MISE EN OEUVRE DU PROJET (UMOP)

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "UNITE NATIONALE DE MISE EN OEUVRE DU PROJET (UMOP)"

Copied!
14
0
0

Texte intégral

(1)

LOT 1_PRAE_EIES_VF

1

CEDA

C O N S U L T

CEDA

C O N S U L T

---

UNITE NATIONALE DE MISE EN OEUVRE DU PROJET (UMOP)

---

PROJET REGIONAL D’ACCES A L’ELECTRICITE DE LA CEDEAO (PRAE-CEDEAO)

--- Phase 1 - P164044

---

Septembre 2020

MINISTERE DE

L’ENERGIE ET DE L’EAU

ENERGIE DU MALI - SA

Composante 1:

CONCEPTION, FOURNITURE ET INSTALLATION

D’INFRASTRUCTURES DE DISTRIBUTION D’ELECTRICITE

*******************

PROJET DE CONSTRUCTION D'ENVIRON 2.000 KM DE LIGNES MOYENNE TENSION (MT) DE 33 KV, D'ENVIRON 400 POSTES DE

DISTRIBUTION DE 33 KV/400 V À KAYES, MANANTALI, KITA, ET KODIALANI ET D'ENVIRON 1.800 KM DE LIGNES BASSE

TENSION (BT) DE 400 V.

**************************

RAPPORT DETUDE D’IMPACTS ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (EIES)

RESUME EXECUTIF

LOT1 : KAYES Version finale

(2)

LOT 1_PRAE_EIES_VF

2

RESUME EXECUTIF

Introduction

En dépit des énormes potentialités énergétiques dont regorge l’espace CEDEAO, l’accès à l’électricité constitue l’un des principaux défis auxquels la région s’attèle à faire face. Ainsi, dans le cadre des différentes politiques et programmes régionaux concernant le secteur de l'énergie, la Commission de la CEDEAO et la Banque mondiale ont initié le Projet Régional d'Accès à l'Électricité de la CEDEAO (PRAE-CEDEAO).

L’objectif du projet est de contribuer à améliorer les revenus des communautés locales et leur cadre de vie, à travers la réduction des coûts d’accès au service public de l’électricité, afin de réduire l’exode rural et surtout l’immigration des jeunes locaux vers d’autres pays ou continents.

La phase 1 de ce projet qui a reçu l’approbation du Conseil d’Administration de la Banque mondiale en décembre 2018, concerne le Mali, la Guinée Bissau et la Gambie pour un montant de 225 millions USD.

La phase 1 du PRAE-CEDEAO, comporte trois (3) composantes :

1) Conception et construction d’infrastructures de distribution d’électricité (moyenne tension - MT et basse tension - BT) ;

2) Supervision de la construction et conseil technique ; 3) Assistance technique et gestion de projet.

La Composante 1 du PRAE-CEDEAO au Mali, est spécifiquement dédiée à la conception détaillée, la fourniture et l’installation de réseaux de distribution à partir de sous-stations de l’Organisation pour la Mise en valeur du Fleuve Sénégal (OMVS) de 225 / 33 KV, à travers la mise en œuvre entre-autres des sous-projets suivants :

(i) Construction d'environ 2.000 km de lignes Moyenne Tension (MT) de 33 kV à Kayes, Manantali, Kita, et Kodialani ;

(ii) Construction d'environ 400 postes de distribution de 33 kV/400 V à Kayes, Manantali, Kita et Kodialani ;

(iii)Construction d'environ 1.800 km de lignes Basse Tension (BT) de 400 V ;

(iv) Fourniture et installation du matériel de raccordement du dernier kilomètre pour desservir environ 100.000 ménages, tous sélectionnés selon des modalités et des critères acceptables par la Banque mondiale.

Mais, ces activités sont susceptibles d’avoir des impacts sur les composantes environnementales et sociales des localités qui seront traversées par les différentes lignes de transport d’énergie. En effet, les travaux de construction, de transport de matériels, de fouille et d’installation des lignes auront des impacts potentiels sur l’environnement et sur le cadre social des populations des localités traversées. Pour atténuer ces impacts, le projet s’est doté d’un Cadre de Gestion Environnementale et Sociale qui définit les règlements à l’échelle du Mali et les politiques opérationnelles de la Banque mondiale qui s’appliquent ainsi que les

(3)

LOT 1_PRAE_EIES_VF

3 mesures d’atténuation nécessaires. Les dispositions règlementaires exigent l’élaboration des études d’impacts environnemental et social avant le démarrage des travaux de construction des diverses lignes. Le présent rapport porte sur l’EIES du lot 1 de la région de Kayes sur un linéaire total de 528 km.

Approche méthodologique

La démarche méthodologique utilisée a consisté à la délimitation des zones d’influence du projet en fonction des composantes physique, biologique et sociale ainsi que des patrimoines culturels en présence. Suite à cela, il a été fait une analyse des variantes en vue de choisir les variantes reliant les aspects socio-environnemental, technique et financier. Ainsi, des investigations poussées d’inventaire et de caractérisation ont été faites par les équipes en fonction des composantes pour les variantes choisies. L’identification des impacts de cette variante affectant les composantes environnementales et sociales dans les différentes phases du projet (préparation, construction, exploitation et fermeture) a été fait à l’aide d’une matrice d’identification. En ce qui concerne l'évaluation de l’importance de ces impacts, elle a été faite en comparant l'état d’une composante environnementale, exprimé en termes de sensibilité, avec les facteurs d'impact pertinents, quantifiés selon les critères suivants : durée (permanente, temporaire) ; étendue (ponctuelle, locale, régionale) ; intensité (faible, moyenne, élevée). Il est à noter que l’impact résiduel a été évalué à chaque fois pour mettre en exergue l’efficacité des mesures d’atténuation. En plus de ces investigations de terrain, des enquêtes socioéconomiques ont été menées d’Avril à Mai 2020 et des consultations du public ont été menées. Ces consultations ont été menées en respectant les dispositions sanitaires de l’Etat malien pour la prévention de la contamination du COVID 19. L’application de ces dispositions ont conduit à mener les consultations à l’échelle des villages et non par rassemblement de villages dans la perspective de limiter le nombre de participants à chaque séance.

Analyse des variantes

L’analyse des variantes a concerné le choix de passer soit dans la ville de Kayes soit la contourner pour joindre les axes sachant que les lignes MT et BT sont déjà présentes dans la ville. Elle a été faite par axe en vue de mettre en exergue les impacts de chaque choix.

Axe Kayes –Sadiola

Sur cet axe, deux variantes ont été analysées : variante 1 : Traversée en plein centre-ville de Kayes, variante 2 : Contournement du centre-ville par la gauche (suivre la limite du couloir de la ligne 225 kV Kayes –Bakel (Dakar)).

La variante 1 débute par le poste de transformation SOGEM de Kayes Médine qui se situe à environ 8 km du centre-ville. Du poste, la ligne traverse le centre-ville pour ensuite longer la RN21 (route de Sadiola). La largeur des rues traversées varie entre 15 et 22 m, ce tronçon urbain est très encombré par des installations commerciales, le trafic urbain, des poteaux électriques et téléphoniques. Dans la variante 2, la ligne contourne le centre-ville de Kayes par la gauche pour suivre le corridor de la ligne 225 kV Kayes –Bakel (Dakar) d’une largeur de 40 m. Il longe le corridor de la ligne 225 km sur environ 9 km qui est libre de toute occupation, puis croise la

(4)

LOT 1_PRAE_EIES_VF

4 RN21 (route de Sadiola). Cette variante n’affectera pas les populations, ni de patrimoines culturels car utilisera le corridor libre de la ligne 225 km. Le choix a donc été porté sur cette variante 2 dans la conduite de la présente étude.

Axe Kayes -Ambidedi-Gouthioube et dérivation Diboli

Sur cet axe, deux variantes ont aussi été analysées : Variante 1 : Traversée en plein centre-ville de Kayes et la Variante 2 : Contournement du centre-ville par la gauche (suivre le couloir de la ligne 225 kV Kayes –Bakel (Dakar)). La variante 1, longe la route et traverse le centre-ville (Kamakolé et la zone industrielle) pour longer ensuite la RN1 (route de Diboli). La largeur des rues traversées varie entre 15 et 30 m, ce tronçon urbain est très encombré à cause de la zone industrielle, des poteaux électriques (MT et BT) et téléphoniques. Il est aussi occupé par plusieurs installations humaines dont quatre (04) stations-services de carburant. La variante 2, contourne le centre-ville de Kayes par la gauche pour suivre le corridor de la ligne 225 kV Kayes –Bakel (Dakar) d’une largeur de 40 m. Il longe le corridor de la ligne 225 kV sur environ 25 km, puis il croise la RN1 (route de Diboli). Après le contournement de la ville, le tracé de ligne suit le côté droit de la RN1 en allant vers Gouthioube (la majorité des localités se trouvent à droite au bord du fleuve). Sur la dérivation Diboli, la ligne longe aussi le côté droit à cause de la forêt classée de Falemé (son évitement) à l’entrée de la ville de Diboli. Le corridor de cette variante étant libre de toute occupation, le choix y a été porté pour la conduite de l’étude.

Axes Kayes Yélimané et Kayes-Sandaré

Sur ce troisième et dernier axe, deux variantes ont été aussi analysées. La première variante consiste à traverser le centre-ville de Kayes et la seconde à contourner ce centre-ville par la droite. Pour la variante 1, Le tracé des deux lignes parallèles longe la route et passe devant le poste 30/15 kV EDM-SA pour longer la corniche du fleuve. Sur ce parcours, la largeur des rues traversées varie entre 15 et 20 m, les deux lignes traversent le pont qui relie Kayes DI et BA pour longer respectivement la RN1 et la RN23. Ce tronçon urbain est très encombré par des poteaux électriques (MT et BT) et la traversée du pont de Kayes (vétuste et sans tablier) et des installations humaines comme des centaines de kiosques et des habitations. Alors que sur le tracé de la variante 2, les deux lignes parallèles contournent le centre-ville de Kayes par la droite pour traverser le fleuve Sénégal à Kegnou RD sur 170 m et le marigot de Kersignane sur 80 m.

Ce tracé permettra d’alimenter les localités de Kegnou RD et Kouloun et n’engendrera pas d’autres impacts spécifiques. Toutefois, il nécessitera des mesures spécifiques lors des travaux au niveau notamment du fleuve Sénégal et du marigot Kersignane. Etant plus avantageuse, le choix a été porté sur cette variante pour la conduite de l’étude.

Présentation et description du projet

Le présent sous projet dans sa variante validée ayant fait l’objet de cette évaluation environnementale est situé dans la région de Kayes. Les tracés retenus traversent vingt-six (26) communes de trois (03) cercles (Kayes, Nioro et Yélimané) et 126 villages bénéficiaires.

Les localités à électrifier dans le cadre de projet sont situées d’une part sur le long de la RN1 notamment du poste OMVS Kayes jusqu’à Gouthioube - Axe de dérivation-Diboli (sur Dorsale principale Gouthioube) à partir de Ambedebi et du poste OMVS Kayes jusqu’à Sandaré et

(5)

LOT 1_PRAE_EIES_VF

5 d’autre part sur le long des RN 21 et 23 notamment du Poste OMVS Kayes jusqu’à Sadiola (RN21) et du Poste OMVS Kayes jusqu’à Yélimané (RN23).

Les lignes de raccordement seront en moyenne tension (30 kV) et seront construites à partir de ces postes afin d’alimenter les localités identifiées sur son rayon d’action respectif. Les lignes font un cumul de 528 km pour une section de 228 mm2 sauf pour l’axe dérivation-Diboli (sur Dorsale principale Gouthioube) qui fait 117 mm2.

Cadre Politique, Institutionnel et Règlementaire applicable au Projet

Le cadre politique, juridique et institutionnel est varié et multiple. La faune, la flore, le foncier, le cadre de vie, les ressources en eau, etc. ; le législatif et l’exécutif ont presque couvert tous les domaines pour la gouvernance environnementale au Mali.

Face aux défis liés à la dégradation de l’environnement et des ressources naturelles, la réduction brutale du potentiel des ressources en eau, aux sécheresses récurrentes, les pouvoirs publics maliens ont adopté des mesures pour la sauvegarde de l’environnement: la Politique Nationale de Protection de l’Environnement, les stratégies en matière d’assainissement, la Politique Nationale de l’Aménagement du Territoire, le Cadre Stratégique pour la Relance Economique et le Développement Durable, l’Étude Nationale Prospective « Mali 2025 », la Politique Nationale de l’Eau, la Stratégie Nationale de développement de l’alimentation en eau potable au Mali, la Politique Nationale de la Ville et la Politique Nationale Genre.

Pour le plan juridique, les textes juridiques suivants sont pertinents à savoir : la Constitution, la loi N°01-020 du 30 mai 2001 relative aux pollutions et aux nuisances, le décret N°2018-0991/P- RM du 31 décembre 2018 relatif à l’Etude et à la Notice d’Impacts Environnemental et Social, l’Ordonnance N°00-027 du 22 mars 2000 portant Code domanial et foncier (modifié en 2002), le Code de l’eau, la Loi n°85-40/ AN-RM relative à la protection et à la promotion du patrimoine culturel.

Sur le plan institutionnel, le Ministère de l’Energie et de l’Eau et le Ministère de l’Environnement et de l’Assainissement et du Développement Durable (MEADD) sont les principaux ministères impliqués dans la prise en compte des aspects environnementaux du projet à travers leurs services compétents notamment la CEDEAO, l’EDM SA et la Direction Nationale de l’Assainissement, du Contrôle des Pollutions et Nuisances (DNACPN) et ses démembrements ainsi que la Direction Nationale des Eaux et Forêts et ses démembrements.

En plus de ces services techniques de l’Etat, les collectivités territoriales des zones du projet, des associations et Organisations Non Gouvernementales (ONG) sont susceptibles de s’intéresser à la problématique environnementale et sociale du présent projet.

A cela, il faut noter la politique environnementale de la Banque mondiale ainsi que ses directives générales environnementale, sanitaires et sécuritaires en plus des conventions internationales en vigueur au Mali.

Les politiques de sauvegarde environnementale et sociale qui seront déclenchées sont les suivantes :

 PO 4.01 - Evaluation environnementale et sociale ;

(6)

LOT 1_PRAE_EIES_VF

6

 PO 4.11 -Ressources Culturelles Physiques ;

 PO/PB 4.12 - Réinstallation involontaire ;

 OP/BP -4.36 Forêt

Le respect des directives environnementales, sanitaires et sécuritaires (EHS) (World Bank Group EHS guidelines, 2007) permet de répondre aux critères portant notamment sur l’utilisation rationnelle des ressources et la prévention de la pollution. Ainsi ces directives peuvent s’appliquer au présent projet : 1. Environnement, 2. Hygiène, santé et sécurité au travail, 3. Santé et sécurité des communautés, 4. Construction et démantèlement. Elles présentent des recommandations globales qui peuvent être appliquées à une grande variabilité de projets.

Impacts environnementaux et sociaux du projet Impacts négatifs

 Destruction d’environ 16 300 pieds d’arbres dénombrés sur l’ensemble des cinq (05) axes dont :

Axe 1 : Kayes -Yélimané (154 km) : le nombre total de sujets avec ou sans statut est de 2 975 pieds dont 21 espèces intégralement protégées ;

Axe 2 : Kayes-Sandaré (140 km) : le nombre total d’espèces recensées et qui pourra être touché est de 8 059 pieds ;

Axe 4 : Dérivation - Diboli (sur dorsale principale Gouthioube, 33 km) : le nombre total de sujets recensés qui pourrait être affecté est estimé à 880 pieds.

Axe 5 : Kayes - Gouthioubé (118 km) : ce sont 4 386 pieds d’arbres dont 141 pieds de Accacia senegal (EIP) et 83 pieds de Anogeissus leiocarpus (EPP) qui seront affectés.

 Risque de perturbation de l’habitat faunique ;

 Risque de perturbation de la faune aquatique et de la qualité de l’eau au niveau des plans d’eau traversés dont le fleuve Sénégal, le marigot Kersignane et d’autres cours d’eau temporaires ;

 Altération temporaire de la qualité de l’air par le soulèvement de poussière ;

 Détérioration de la qualité et encombrement du sol, détérioration de la qualité des eaux de surface ;;

 Altération de l’ambiance sonore ;

 Risques d’accidents pour les ouvriers ;

 Perturbation temporaire de la circulation routière ;

 Risque de propagation de maladies sexuellement transmissibles ;

 Risque de violence basée sur le genre ;

 Risque de tension sociale.

Les mesures de mitigations proposées permettront d’atténuer les impacts ci-dessus identifiés.

(7)

LOT 1_PRAE_EIES_VF

7 Impacts Positifs

 Electrification des 126 villages bénéficiaires ;

 Création d’emplois temporaires par le recrutement d’ouvriers pour les travaux de construction et d’entretien dans les localités traversées ;

 Augmentation du revenu des travailleurs locaux ;

 Opportunité d’affaires pour les fournisseurs locaux (petit commerce, sable, gravier, moellon, petits équipements...) ;

 Nouvelle habilité pour les femmes dans les localités riveraines qui seront employées au niveau des chantiers pour des tâches comme la gestion de la circulation entre autres ;

 Meilleure capacité de réflexion pour l’optimisation d’AGR (Activité Génératrice de Revenus) à travers les formations ;

 Développement induit grâce au désenclavement énergétique.

Impacts cumulatifs

L’évaluation des impacts cumulatifs dans la présente étude a consisté à identifier et évaluer les effets de la construction de la ligne moyenne et basse tension dans les localités traversées en tenant compte des impacts induits par les activités d’autres interventions dans le secteur du projet.

Il faut noter que le caractère linéaire du projet induit un étalement des impacts de nature similaire dans plusieurs localités. En effet, dans les 126 villages qui seront traversés par chacune des lignes des cinq axes du lot 1, les enjeux environnementaux et sociaux ne sont pas de même importance d’une localité à une autre. L’autre facteur important à noter est que les variantes retenues longent les routes qui font déjà objet de divers trafics routiers et d’aménagement de réseau d’eau potable, de ligne téléphonique ou fibre optique, ou d’autres aménagements.

Les quatre différents axes du lot 1 tous prennent départ de Kayes et prennent des directions diverses pour atteindre des destinations diverses. Les impacts suivant chaque axe tel qu’indiqués ci-dessus sont d’importance variante entre faible et moyenne. Une très faible proportion de ces impacts est de forte importance. Mais cumulés, sur les trois axes ceci augmente leur importance. Par exemple, 16 300 pieds d’arbres d’espèces floristiques qui seront impactés correspondent au cumul des pieds de chaque axe : Axe 1 : Kayes -Yélimané (154 km) ; axe 2 : Kayes-Sandaré (140 km) ; Axe 4 : Dérivation - Diboli (sur dorsale principale Gouthioube, 33 km) ; Axe 5 : Kayes - Gouthioubé (118 km). Il en est de même pour les autres formes d’impact qui se cumulent d’un axe à un autre dans un même environnement géographique.

En dehors de ce type d’impact cumulatif, les investigations de terrain d’avril-mai 2020 conduites dans toutes les localités traversées par la ligne de chaque axe ont permis de constater qu’aucune intervention d’envergure n’est en cours dans la zone du projet.

Ainsi, un démarrage différé des travaux de chaque axe et des lignes « moyenne tension » sera la principale mesure pour atténuer les impacts cumulatifs du projet.

Mesures d’atténuation et de bonification

(8)

LOT 1_PRAE_EIES_VF

8 Les mesures environnementales et sociales requises pour supprimer, atténuer et/ou compenser les impacts négatifs et bonifier les impacts positifs sur l’environnement sont entre autres : i) faire le reboisement compensatoire sur la base des espèces locales à valeur économique et culturelle des 16 300 pieds ; le payement des taxes de défrichement ; ii) interdire toute manipulation ou entretien des véhicules et engins à côté des cours d’eau et application d’un système de monitoring avant et après passage au droit des cours d’eau ; iii) mettre en place une gestion adéquate des déchets de chantier et produit dangereux (hydrocarbures) ; iv) mettre en place un système de santé et sécurité au travail adéquat à travers entre autres le comité de santé et sécurité ; v) sensibiliser les employés par rapport au respect des Us et Coutumes et de la VBG (Violence Basée sur le Genre) ; vi) encourager l’emploi local surtout les PAP et les femmes ; vii) maintenir un système de suivi-évaluation du PGES ; viii) mettre en place une procédure de lutte contre la VBG contenant entre autres l’accès aux services médicaux, psychosociaux et légaux ainsi que l’application de code de bonne conduite VBG ; ix) appliquer convenablement le PAR ; x) faire un démarrage différé dans le temps des axes en vue de diminuer l’ampleur des impacts ; xi) élaborer un plan de prévention et d’urgence COVID lors de la phase de construction.

Clauses environnementales et sociales :

De façon générale, les entreprises chargées des travaux devront aussi respecter les directives environnementales et sociales suivantes :

- sensibiliser du personnel de chantier sur les comportements responsables contre les cas de VGB, l’application de Code de Conduite ainsi que les dispositions pour le suivi par les différents acteurs concernés et l’orientation des survivant(s) vers les structures adaptées (voir annexe 2) ;

- faire une convention avec une entité spécialisée dans les questions de lutte contre VBG à partir de Kayes ;

- exiger à tous ceux présents physiquement sur le site du projet la signature du code conduite anti-VBG ;

- assurer que les exigences du code de conduite sont bien comprises par les signataires ; - disséminer les codes de conduite (y compris avec des illustrations visuelles) et en parler

avec les employés et les communautés locales ;

- appliquer de la procédure de gestion des découvertes fortuites de ressources culturelles physiques (artéfacts archéologiques, bosquets sacrés, etc.). En effet, elle consiste à alerter la Direction Générale du Patrimoine Culturel en cas de découvertes fortuites pendant la phase de travaux mais aussi, informer et sensibiliser les populations riveraines ;

- appliquer de mesures spécifiques notamment les mesures de gestion des déchets, de respects de circulation pour protéger les zones sensibles comme les plans d’eau même temporaire, les zones de passage des animaux ;

- appliquer le Mécanisme de Gestion des Plaintes –MGP) en vue de prendre en compte les griefs des parties prenantes notamment les populations riveraines, les travailleurs et les autorités locales ainsi que les organisations non gouvernementales

En tout état de cause, l’entreprise est tenue d’élaborer un PGES-chantier validé par la Mission

(9)

LOT 1_PRAE_EIES_VF

9 de Contrôle (MDC), le PRAE et le comité interministériel de validation. Son Ordre de Service sera lié à la validation de ce plan.

(10)

LOT 1_PRAE_EIES_VF

10

Mécanisme de Gestion des Plaintes (MGP)

Plusieurs types de conflits sont susceptibles de surgir dans le cadre de la mise en œuvre de ce Projet de ligne. Pour prévenir et parvenir à la gestion efficace des plaintes et doléances en matière de gestion environnementale et sociale du Projet, un mécanisme transparent et accessible sera mis en place. Ce mécanisme, traitera principalement les plaintes et doléances relatives entre autres aux :

- erreurs dans l'identification des PAP et l'évaluation des biens ;

- conflits sur la propriété d’un bien ou sur le titre de succession, à l’issue d’un divorce, conflits entre héritiers ;

- divergences dans l’acquisition et l’occupation des terres ; - atteintes à une activité commerciale d’un riverain ; - dégradation des ressources naturelles ;

- protestations contre les procédures de recrutements ;

- nuisances et perturbations permanentes des riverains par les travaux ; - mesures compensatoires jugées inadéquates par les PAP ;

- griefs potentiels des victimes de violences basées sur le genre ; - plaintes des travailleurs des différentes entreprises ;

- Etc.

Au titre de la gestion des plaintes, il est prévu un mécanisme de gestion des plaintes en cas de conflit entre le projet et les populations locales d’une part et en cas de griefs entre les travailleurs et leur entreprise d’autre part. Ce mécanisme privilégie les modes de résolution des différents conflits à l’amiable en donnant la primeur de la médiation au Comité de gestion des plaintes composé du chef de village, chef religieux, notable, représentant des organisations féminines et représentant de jeunes. Le dispositif prévoit deux échelons de résolution des plaintes à savoir le niveau local et le niveau du projet.

Il est à noter qu’il est envisagé un partenariat avec un centre spécialisé sur la gestion des cas de VBG qui sera mobilisé si le MGP enregistre un cas de VBG et aidera à traiter directement ou en renvoyant les victimes à d'autres prestataires de services.

Dialogue avec les parties prenantes

Le dialogue avec les parties prenantes s’est effectué sous forme de consultation des parties prenantes : i) Assemblée Générale et ii) Entretien. Il a été fait conformément au calendrier de consultation validé antérieurement par les parties prenantes.

Au total cent vingt-six (126) villages représentant la totalité des villages bénéficiaires ont été consultés à travers les chefs de villages et conseils, les femmes, les hommes.

Au vu de la situation sanitaire, il a été fait des consultations par village donc le rassemblement de villages dans le chef-lieu de commune n’a pas été adopté conformément aux consignes de l’Etat malien sur les mesures de prévention du COVID 19. Cent-douze (112) villages ont bénéficié de consultation sous forme d’AG et quatorze (14) sous forme de focus group avec des discussions détaillées sur les impacts, les mesures, les recommandations et les avis.

(11)

LOT 1_PRAE_EIES_VF

11 Il a été enregistré la participation de 804 participants dont les femmes représentent 14% et les hommes 86% lors de ces consultations.

Les consultés ont affirmé leurs adhésions et leurs accompagnements à l’ensemble des activités prévues dans le cadre de la réalisation de ce projet et ce, au compte des populations qu’elles représentent. Cependant, les populations consultées ont exprimé leurs préoccupations/doléances et propositions d’éradication ou d’atténuation des impacts liés aux projets. Il s’agit entre autres : (i) création d’emplois locaux à travers la promotion de l’emploi des jeunes et l’encouragement de la main d’œuvre féminine ; (ii) branchements promotionnels au réseau d’électricité ; (iii) mise en œuvre des actions de reboisement compensatoire ; (iv) indemnisation des biens qui seront affectés par le projet ; (v) autre vague d’information avant le début des travaux pour donner les dates clés, les enjeux et rappeler les dispositions de sauvegardes environnementales et sociales.

Au regard de ces préoccupations, en vue d’une bonne mise en œuvre de ce projet , le Consultant recommande la prise en compte des points suivants : (i) Promouvoir l’emploi des jeunes, des entreprises et des fournisseurs de matériau des localités traversées ; (ii) S’assurer pendant les projets que les plaques signalétiques régulant la circulation sont mises en place au droit des zones en chantier; (iii) Impliquer les acteurs locaux (chefs de village, les femmes, les jeunes, les administrations locales...) à la réalisation du projet à travers la mise en place d’un cadre de concertation représentatif, qui sera l’interlocuteur prioritaire du maitre d’ouvrage et de l’Entreprise de construction pendant et après les travaux. Ce, à travers la mise en place du Mécanisme de Gestion des Griefs et des cas de VBG ; (iv) Appuyer et/ou former les femmes dans la création des AGR (Activité Génératrice de Revenus) ; (v) associer la DNEF/DREF de Kayes et la DNACPN dans toutes les phases du projet.

Programme de surveillance et de suivi environnemental Surveillance environnementale

La surveillance des travaux de construction et d’exploitation ainsi que la démolition (fermeture) permet de contrôler la bonne exécution des actions d’ordre environnemental et social et portera essentiellement sur les aspects suivants :

- la mise en place des mesures environnementales et sociales prévues;

- le respect des engagements de l’Entreprise, basé sur la vérification des clauses environnementales et sociales du marché des travaux de construction et sur le Cahier des Spécifications Environnementales et Sociales (CSES);

- le respect des législations et réglementations nationales et internationales en vigueur ; - le respect des politiques de sauvegarde de la Banque mondiale déclenchées dans le cadre

du projet

- la surveillance environnementale devra être assurée régulièrement par la mission de contrôle, le comité Interministériel de validation (sous le leadership de la DNACPN), la Direction des Eaux et Forêts et l’Agence en charge du fleuve Sénégal au Mali.

Suivi environnemental

Le suivi concerne l’évolution de certains récepteurs d’impacts affectés par la construction et l’exploitation ainsi que la démolition (fermeture). Les récepteurs concernés sont : le sol à

(12)

LOT 1_PRAE_EIES_VF

12 travers la lutte contre l’érosion ; suivi des ressources en eaux à travers le monitoring de la qualité des eaux avant et après intervention au droit du fleuve Sénégal surtout ; biodiversité à travers l’application des mesures de reboisement compensatoire, le payement des taxes ; la santé et la sécurité à travers l’évaluation du taux d’accident, le suivi de l’évolution des maladies hydriques et transmissibles, le suivi du taux de Griefs et VBG. Ces suivis seront assurés par le Comité interministériel de validation, la Direction des Eaux et Forêts, le projet/EDM en fonction des phases du projet car la phase de fermeture est postérieure à la durée de vie du projet.

Il est à noter qu’il est prévu la réalisation de deux audits de conformité environnementale et sociale soit an +2 et an+4 en vue d’évaluer la mise en œuvre des actions et de faire des propositions d’amélioration.

Coût :

Le tableau ci-dessous donne la synthèse des coûts de mise en œuvre du PGES Tableau : Récapitulatif des coûts estimatifs du PGES des 05 tronçons du lot 11

Designation Coûts des mesures

environnementales (F CFA) 1 Recrutement de deux Responsables de Sauvegardes

Environnementales et sociales pour la mise en œuvre efficace des mesures du PGES pendant 5 ans

PM

2 Mesures de préservation de la qualité de l’air et mesures de protection

6 000 000

3 Préservation du sol contre la dégradation et la Pollution 11 000 000

4 Mesures de protection des ressources en eau Et Gestion des déchets solides et liquides

12 000 000

5 Cartographie de bruit et mesures de réduction du niveau sonore sur les chantiers

10 000 000

6 Mise en œuvre des mesures de santé et sécurité sur les différents chantiers et achat d’EPI adaptés

17 000 000

7 Acquisition de panneaux signalétiques et sensibilisation sur la sécurité routière

3 000 000

8 Sensibilisation pour la promotion des emplois locaux à travers les affichages, communiqués, le phasage des travaux, les risques liés à la réalisation du projet et les mesures de mitigation

PM (à réaliser par l’expert HSE de l’entreprise)

9 Application des mesures de VBG (sensibilisation contre les VBG et fonctionnement du comité de gestion) et d’IST-MST

12 000 000

10 Mesures de protection du Patrimoine culturel local (sensibilisation et fixation des panneaux d’indication)

7 000 000

11 Renforcement de capacité du PRAE et la DNACPN pour la mise en œuvre du PGES sous forme de formation sur 15 jours à l’endroit du

PM (pris en compte dans la cotation du lot 2)

1 Le détail des coûts des mesures est en annexe A0

(13)

LOT 1_PRAE_EIES_VF

13

Designation Coûts des mesures

environnementales (F CFA) PRAE(5 personnes) et de la DNACPN2 et ses démembrements (18

personnes dont 2 par services) dans la zone du projet (prise en charge des formateurs notamment un expert environnementaliste et social sur les 15 et de la logistique de la formation)

12 Taxe d'abattage des essences forestières protégées

PM (non-prise en compte pour les projets d’utilité publique)

13 Taxe de défrichement de la superficie concernée qui fait 264 ha soit

5m d’emprise considérée à cause de la présence de la route 3 960 000 14 -Faire un reboisement compensatoire en plantation d'alignement,

bosquet pour 20.0000 pieds qui fait 20 ha dont 2 ha font 4 544 9323

-Prise en charge des agents des Eaux et Forêts pour le suivi des activités (FF)

45 449 320 15

16 -Mesure de dispositifs de restauration des sols et de conservation

des eaux et des sols 3 000 000

17 Mesure de protection de la faune PM

18

Recrutement d’un consultant pour la réalisation d’un audit de conformité environnementale et sociale (An +2ans du projet et An +4ans du projet) soit 30 000 000 par audit

PM (prise en charge dans le lot2 de cette phase du

projet)

19

Suivi externe du projet par la DNACPN (autorité compétente de suivi) et ses démembrements ainsi que les membres du comité de suivi

22 680 000

19.1

Cercle de Nioro avec une équipe comprenant la

DNACPN/SACPN, collectivité, le service local de l’EDM SA, le service local des domaines, le service local de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille pour 3 jours de mission et 2 jours de rapportage pendant chaque mois.

Prise en charge : 35 000 FCFA X 6 agents X 3 jours de terrain X 12 mois 4: 7 560 000 FCFA

7 560 000

19.2

Cercle de Kayes avec une équipe comprenant la

DNACPN/SACPN, collectivité, le service local de l’EDM SA, le service local des domaines, le service local de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille pour 3 jours de mission et 2 jours de rapportage pendant chaque mois.

Prise en charge : 35 000 FCFA X 6 agents X 3 jours de terrain X 12 mois : 7 560 000 FCFA

7 560 000

19.3 Cercle de Yelimané avec une équipe comprenant la

DNACPN/SACPN, collectivité, le service local de l’EDM SA, le

7 560 000

2 Autorité compétente pour le suivi du PGES

3 Information mise à disposition par la DREF de Kayes lors de leur consultation. Le détail est en annexe 0

4 Le temps de la construction. La suite du suivi sera assurée par la DNACPN à partir des frais de procédure payé par le projet pour cela conformément à la règlementation en vigueur

(14)

LOT 1_PRAE_EIES_VF

14

Designation Coûts des mesures

environnementales (F CFA) service local des domaines, le service local de la promotion de la

femme, de l’enfant et de la famille pour 3 jours de mission et 2 jours de rapportage pendant chaque mois.

Prise en charge : 35 000 FCFA X 6 agents X 3 jours de terrain X 12 mois : 7 560 000 FCFA

TOTAL (FCFA) 153 089 320

Le montant total de ce PGES est estimé à la somme de Cent cinquante-trois millions quatre- vingt-neuf mille trois cent vingt Franc CFA (153 089 320 FCFA) » soit « Deux cent soixante- quatorze mille trois cent cinquante-trois virgule soixante-deux (274 353,625) dollars » Il intègre spécifiquement le coût des mesures institutionnelles, de compensation pour la réalisation d’activités de plantation, des mesures d’information, de sensibilisation et de formation, de suivi environnemental et social, et d’appui institutionnel destinés aux acteurs de mise en œuvre pendant les phases de préparation, construction, exploitation et fermeture. Au terme de cette étude, il est recommandé la mise en œuvre de ce projet compte tenu de sa faisabilité environnementale et sociale.

5 Pour 1 dollar fait 558 XOF

Références

Documents relatifs

La capacité du sol à fournir de nombreux services écosystémiques dépend de propriétés qui évoluent en permanence sous l’effet de multiples processus. Or, malgré leur

La Charte pour la promotion de l’égalité et la lutte contre les discriminations dans la fonction publique, signée le 17 décembre 2013, réaffirme la

6. La Conférence des Parties accorde aux Parties figurant àl'annexe I qui sont en transition vers une économie de marché, pour les mettre mieux à même de faire face aux

Elles peuvent se traduire, comme en Rhône- Alpes, par un offre de formation à destination des référents professionnels, financée par la DRJSCS (en complément de celle proposée

Dans le présent mémoire, le Conseil régional de l’environnement et du développement durable du Saguenay-Lac-Saint-Jean (CREDD) a présenté ses principales préoccupations par

En effet, non seulement l’”Essai sur les éléments de philosophie” n’est pas un ouvrage à proprement parler, puisqu’il constitue le quatrième volume

L’ensemble des dermatoses professionnelles dues aux contacts avec les colles sont indemnisables selon le tableau 65 du régime général d’assurance maladie pour les allergies à

Dans notre travail, nous essaierons, dans un premier temps de voir comment l’espace est représenté dans chacun de ces deux romans et comment ces espaces