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Dégradation mécanique des chaînettes élastomériques et ses effets biologiques en orthodontie : Études in-vitro

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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ANNEE 2014

THESE N° : 07/13 CSVS

 

FACULTE  DE  MEDECINE  DENTAIRE  DE  RABAT  

CENTRE D’ETUDES DOCTORALES DES SCIENCES DE LA VIE ET DE LA SANTE  

THESE DE DOCTORAT

 

 

Présenté et soutenu Par HALIMI Abdelali

Le

Formation doctorale : Sciences odontologiques

Structure de recherche accréditée : Biotechnologie et Biomateriaux

en Milieu Buccal (Biotech.M.M.B)

Mr A. BOUKLOUZE

Professeur de l’Enseignement Supérieur en Applications Pharmaceutiques, Faculté de Médecine et Pharmacie, Rabat

Président

Mme F. ZAOUI

Professeur de l’Enseignement Supérieur en Orthopédie Dento-Faciale, Faculté de Médecine Dentaire, Rabat

Directeur

Mme N. MERZOUK

Professeur de l’Enseignement Supérieur en Prothèse Adjointe, Faculté de Médecine Dentaire, Rabat

Mr M. EBN TOUHAMI

Professeur de l’Enseignement Supérieur en Matériaux-Electrochimie, Faculté des Sciences Ibn Tofaïl, Kenitra Mr M-F AZAROUAL

Professeur de l’Enseignement Supérieur en Orthopédie Dento-faciale, Faculté de Médecine Dentaire, Rabat

Mr Y. BAKRI

Professeur Habilité en Immunologie-Cancérologie,

Rapporteur Rapporteur Rapporteur Examinateur

Dégradation mécanique des chaînettes élastomériques et

ses effets biologiques en orthodontie : Études in-vitro

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DEDICACES

ET

(4)

DEDICACES

A mes parents, mes beaux-parents, mes sœurs, mes frères, mes beaux-frères, ma femme et mes trois enfants. Je vous remercie pour votre compréhension et votre soutien sans faille tout au long de ces années.

A toutes les personnes qui comptent pour moi.

REMERCIEMENTS

Je tiens à remercier tous mes professeurs qui, de par leur expérience, m’ont prodigué des conseils permettant l’élaboration de ce travail.

Je resterai toujours admiratif et impressionné devant la sagesse et le savoir de mon directeur, le Pr ZAOUI Fatima. J’espère que ce travail sera une occasion de lui adresser mes sincères remerciements pour m’avoir guidé, encouragé, accompagné tout au long de mon parcours de doctorant. Je lui suis particulièrement reconnaissant de m’avoir enseigné la rigueur et la méthode de travail qui m’a permis de mener à bien ce projet, et surtout de sa confiance et sa disponibilité. Merci beaucoup Mme ZAOUI.

Je remercie également les membres de jury : Mr le professeur Bakri Youssef,

Mme le professeur Merzouk Nadia, Mr le professeur Bouklouze Aziz,

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Je souhaite remercier chaleureusement le Pr Y. Bakri, directeur du laboratoire de Biochimie-Immunologie, à l’Université Mohammed V-Agdal (UM5A), Faculté des Sciences de Rabat et Mr Khalil El Mabrouk, directeur du Centre d'Appui Technologique, Institut de Nanomateriels et Nanotechnologie, MASCIR, Rabat, de m’avoir accepté à bras ouvert dans leurs unités de recherche. Ils m’ont aimablement acceptés et m’ont accueillis avec enthousiasme dans leurs unités de recherche.

Je ne cesserai jamais de remercier très chaleureusement Dr A. Natiq de tous ses efforts déployés, de ses conseils vitaux qui m’ont été très bénéfiques, et surtout de son soutien permanent qui m’a permis de mener à terme ce projet. Un grand Merci à Mr A. Natiq.

Je serai toujours reconnaissant à notre cher directeur du CeDoc, le Pr Jamal Taoufik, pour tous les efforts déployés pour une organisation bien structurée qui nous a permis d’acquérir une formation de qualité. Ses compétences, son savoir-faire, sa coordination référentielle et surtout son infatigabilité professionnelle nous ont énormément apportés, restent très appréciables et référentiels. Aucun mot n’égalera ma reconnaissance envers lui. Un grand Merci à Mr le Pr Jamal Taoufik.

Je tiens également à remercier le Pr FM. Azaroual, Dr H. Benyahia et Dr L. Bahije pour leur soutien moral et surtout leurs encouragements permanents.

Je fermerai la page en remerciant tous ceux qui de près ou de loin m’ont soutenu moralement, physiquement durant ces longues années estudiantines.

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SOMMAIRE

Dédicace et Remerciements ……….3

Liste des tableaux…………...………….…...10

Liste des figures………...……...12

Liste des sigles et abréviations………...16

Nomenclature des dents permanentes………..……...18

Résumés.………...20

Introduction générale...24

CHAPITRE I. Généralités : Appareillage orthodontique et Ecosystème buccal………..26

I.1. Appareillage orthodontique ...27

I.1.1. Attaches, bagues et arcs orthodontiques...28

I.1.2. Auxiliaires et accessoires orthodontiques...29

I.2. Ecosystème buccal ………...30

I.2.1. La salive...30

I.2.1.1. Composition de la salive...30

I.2.1.2. Acidité du milieu salivaire...31

I.2.2. Le biofilm dentaire...32

I.2.2.1. Définition...32

I.2.2.2. Formation du biofilm…...…...32

I.2.2.3. Composition du biofilm dentaire...33

CHAPITRE II. La chaînette élastomérique et ses applications en orthodontie...36

II.1. La chaînette élastomérique...37

II.1.1. Généralités...37

II.1.2. Avantages de la chaînette...37

(8)

II.1.4. Formes des chaînettes...37

II.1.5. Composition de la chaînette...38

II.1.6. Méthode de fabrication de la chaînette...40

II.2. Applications de la chaînette élastomérique en orthodontie...40

II.2.1. Nivellement et dérotation………...40

II.2.2. Rétraction canine et incisive………...41

II.2.3. Mésialisation des molaires………...41

II.2.4. Fermeture des espaces………...42

II.2.5. Traction des dents incluses………...42

II.2.6. Correction des médianes incisives...43

II.2.7. Maintien des dents entre elles...43

II.2.8. Ingression des dents...44

CHAPITRE III. Etude systématique de la dégradation de la force libérée par la chaînette dans le temps…...45

III.1. Introduction...46

III.2. Matériels et méthodes...51

III.2.1. Stratégie de recherche ………..51

III.2.2. Critère d’inclusion……….51

III.3. Résultats et discussion...51

III.3.1. Dégradation de la force dans le temps…...55

III.3.2. Méthode de fabrication de la chaînette...57

(9)

CHAPITRE IV. Etude in-vitro de la dégradation de la chaînette élastomérique dans la

salive artificielle………...63

IV.1. Introduction...64

IV.2. Matériels et Méthodes………...65

IV.3. Résultats……...68

IV.4. Discussion...73

IV.5. Conclusion...74

CHAPITRE V. Etude in-vitro de la cytotoxicité des chaînettes élastomériques...75

V.1. Introduction………...76

V.2. Matériels et méthodes...77

V.2.1. Groupes contrôles...79

V.2.2. Évaluation de la cytotoxicité des chaînettes...79

V.2.2.1. Principe ...79 V.2.2.2. Protocole ...79 V.2.3. Analyse statistique...80 V.3. Résultats...80 V.4. Discussion...83 V.5. Conclusion...85 Conclusion générale...86 REFERENCES...89

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau I: Valeurs de la force libérée par la chaînette grise et la chaînette Fluor-I.

Tableau II: Liste des études qui s’intéressent à la dégradation de la force libérée dans le temps.

Tableau III: Liste des études qui rapportent l’effet du pré-étirement sur la chaînette élastomérique.

Tableau IV:Liste des études qui s’intéressent à l’effet de l’environnementsur la force libérée par lachaînette élastomérique.

Tableau V:Liste des études qui rapportent l’efficacité clinique de la chaînette élastomérique. Tableau VI:Les abréviations des références bibliographiques et leurscorrespondances. Tableau VII:Différentes chaînettes évaluées dans l’étude.

Tableau VIII:Formule de la saliveze: composition empruntée à Preetha etBanerjee, 2005. Tableau IX: Description des différents groupes évalués dans la présente étude.

Tableau X: Description statistique de la densité optique (DO) et pourcentage des cellules

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LISTE DES FIGURES

Figure 1: a: Photographies intra-buccales avant, b: en cours et c: 2ans après traitement orthodontique.

Figure 2: Bagues, bracket, ligatures élastomériques et fil orthodontique ligaturé.

Figure 3: a: Bagues scellées, b: Brackets métaliques avec fil en place, c: Brackets céramiques, d: Brackets linguaux.

Figure 4: Etapes de formation du biofilm.

Figure 5: Différents types de chaînettes élastomériques: a: chaînettes élastomériques de couleurs et dimensions variées découpées en segments, b: chaînettes de même dimension et de couleur variées avant découpage (bobines).

Figure 6: Schéma synthétique de la préparation des polyurétanes (méthylène diphénylique

di-isocyanate [MDI], polycaprolactone [PCL] 530, MIDE ou N, N-bis [2-acide hydorxyethyl]-2-aminoethanesulfonic [BES]). L’extension de la chaîne a été modifiée pour obtenir différentes fonctionnalités du même matériel.

Figure 7: Application clinique de la chaînette élastomérique en orthodontie pour l’alignement/nivellement et correction des médianes incisives: a: photo de début de traitement; b et c: alignement/nivellement dentaire par l’utilisation d’un arc souple et une chaînette élastomérique. La chaînette est tendue entre la 11 et le secteur controlatéral pour fermer l’espace existant entre 11 et 21 tout en corrigeant la médiane incisive; d: photo de fin de traitement.

Figure 8: Utilisation de la chaînette élastomérique pour reculer les canines et incisives: a: photo de début de traitement; bet c: la mise en place d’une chaînette élastomérique entre la canine et l’unité d’ancrage a permis la rétraction canine. Après recul canin, la chaînette élastomérique peut a été utilisée pour le recul des incisives; d: photo de fin de traitement. Figure 9: Utilisation de la chaînette élastomérique pour la mésialisation de la 47 et 48: a: photo de début de traitement; b, c et d: la mise en place d’une chaînette entre la 47 et l’unité d’ancrage antérieur permet l’avancée de la 47. La même biomécanique est appliquée pour avancer la 48; e: photo de fin de traitement.

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Figure 10: Utilisation de la chaînette élastomérique pour la fermeture des espaces antérieurs : a: photo de début de traitement; b et c: la mise en place d’une chaînette élastomérique (après nivellement et extraction de la 41) entre la 42 et l’unité d’ancrage (antérolatéral dans ce cas) permet la fermeture de l’espace antérieur par déplacement de la 42 vers la 31; d: photo de fin de traitement.

Figure 11: Utilisation de la chaînette élastomérique pour traction de la 11 et 21 : a: photo de début de traitement; b: radiographie panoramique montrant les deux obstacles bloquant l’éruption de la 11 et 21, c et d: la traction de la 11 et 21 avec une chaînette élastomérique tendue entre le toron et l’unité d’ancrage permet la mise en place de la 11 et 21; e: photo en cours de traitement.

Figure 12: Utilisation de la chaînette élastomérique pour maintenir les dents entre elles: a, b: photo de début de traitement; c, d: la mise en place d’une chaînette élastomérique lâche entre les brackets des dents sur un arc acier rigide (019 ×025), permet un maintien des dents entre elles; e, f: photo de fin de traitement.

Figure 13: Utilisation clinique de la chaînette élastomérique pour l’ingression des dents postérieures: a: photo de début de traitement; b, c et d: la mise en place d’une chaînette élastomérique après nivellement entre la minivis et la 18 et 15 d’un coté, la minivis et la 25 de l’autre coté permet l’ingression de la 18, 15 et 25 et par conséquent la correction de la béance antérieure; e: photo de fin de traitement.

Figure 14: a: Images en lumière polarisée pour une chaînette étirée à 50 % pendant 24 h; b: après dépose. Noter la direction des franges (zones sombres) au milieu de l’espace intermodulaire et à la liaison avec la zone des anneaux. Grossissement × 2,5 d’après Eliades et Brawtley.

Figure 15: a et b: Courbes de dégradation de la force libérée par la chaînette grise et la chaînette Fluor-I d’après Kovatch et al, 1976.

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Figure 19: a-c: Kit d’étirement réglable, la distance entre crochets est fixée à 35 mm; d: Instron 88512.

Figure 20:Comparaison des effets du milieu sur la dégradation de la chaînette.

Figure 21: Comparaison de la dégradation des chaînettes grise et transparente dans la salive 37°, et à pH7.

Figure 22: Comparaison de la dégradation des chaînettes serrée et espacée dans la salive 37°, et à pH 7.

Figure 23: Comparaison de la dégradation de la force des 5 types de chaînettes dans la salive 37°, et à pH7.

Figure 24:Analyse microscopique du type V, et du type I à l’état initial.

Figure 25: Analyse microscopique du type V à l’état initial et après 6 semaines d’étirement dans l’air et dans la salive artificielle à 37°, et pH4.

Figure 26: Analyse microscopique du type I à l’état initial et après 6 semaines d’étirement dans l’air et dans la salive artificielle à 37°, et pH4.

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LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS

Ni: Nickel

NiTi: Fil ou alliage de nickel-titane

MEB: Microscope électronique à balayage TMA: Fil ou alliage de titane-molybdène Syn: Synonyme Fig.: Figure Tab.: Tableau Réf.: Référence N°: n°: Numéro N: Nbre: n: Nombre VI: Verre-ionomère

PU: Polyuréthanes biodégradables

MDI: Méthylène diphénylique di-isocyanate PCL: Polycaprolactone

BES: N, N-bis (2-acide hydorxyethyl)-2-aminoethane-sulfonic AO: Angle Orthodontist

AJO: American Journal of Orthodontists

AJO-DO: American Journal of Orthodontics and Dentofacial Orthopaedics BJO: British Journal of Orthodontics

BOR: Braz Oral Res

EJO: European Journal of Orthodontics HOR: Hellenic Orthodontic Review IO: International Orthodontics

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PC: Personnel Communication

PNSCRC: Proc Natl Sci Counc Repub China PO: Progress in Orthodontics

SKQYX: Shanghai Kou Qiang Yi uXe C-: Groupe contrôle négatif

C+: Groupe contrôle positif CC: Groupe contrôle de la cellule

MTT: Bromure de 3-(4,5-dimethylthiazol-2-yl)-2,5-diphenyl tetrazolium DO: Densité optique

CV: Pourcentage des cellules vivantes RD: Lignée cellulaire type RD

MEM: Eagle Essential Minimum FBS: Sérum fœtal bovin

SPSS: Statistical Package for Social Sciences P: Seuil de significativité est fixé a priori à 0,05 KW: Test de Kruskal Wallis

MW: Test de Mann-Whitney NS: Non significatif

%: Pourcentage

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RÉSUMÉ

Introduction  :   La  chaînette  élastomérique  est  l’un  des  moyens  assurant  la  force  

du   déplacement   orthodontique.   Cependant,   cette   force   n’est   pas   stable   dans   le   temps,  ce  qui  engendre  un  problème  de  contrôle  de  la  force  exercée  sur  la  dent  et   susceptible   d’entrainer   en   conséquence,   le   changement   des   propriétés   biologiques  des  composantes  de  ce  matériau  en  augmentant  sa  toxicité.    

 

Matériels  et  Méthodes  :  Nous  avons  réalisé  une  étude  systématique  sur  la  base  

d’une   recherche   électronique   entre   1970   et   2011,   puis   une   étude   de   la   dégradation   de   cinq   marques   de   chaînettes   élastomériques   fabriquées   par   des   sociétés  différentes,  et  finalement  une  analyse  de  la  cytotoxicité  de  deux  marques   parmi  les  cinq.    

 

Résultats  :   La   force   libérée   par   la   chaînette   a   subit   une   dégradation   rapide   et  

variable  avec  le  temps;  cela  a  affecté  ses  propriétés  mécaniques  et  son  efficacité   clinique,  mais  n’a  pas  influencé  sa  cytotoxicité  vis  à  vis  les  cellules  RD.  

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ABSTRACT

Introduction : Elastomeric chains are one of several devices used to provide force for

orthodontic tooth movement, but the force they exert diminishes over time and can thus be difficult to control and may thus, change the biological properties of the components of this material by increasing its toxicity.

Materials and methods:We conducted a systematic review of publications pertinent

to force decay in orthodontic elastomeric chains on the basis of an electronic research between 1970 and 2011, and a study of the degradation of five elastomeric chain brands manufactured by different companies, and finally an analysis of the cytotoxicity of two brands among the five.

Results : The force delivered by the elastomeric chains decayed rapidly and

differently over time, and this has affected its mechanical properties and its clinical efficacy, but did not influence its cytotoxicity against RD cells.

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INTRODUCTION

GENERALE

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INTRODUCTION GENERALE

La chaînette élastomérique est apparue en orthodontie au début du XXe siècle. Dans les années soixante, son amélioration industrielle a permis sa fréquente intégration dans la biomécanique orthodontique. Les chaînettes élastomériques existent sous différentes formes et différentes couleurs.

La chaînette élastomérique assure la force d’alignement/nivellement dentaire, la correction des rotations, la rétraction canine et incisive après extraction, la fermeture des espaces, la correction des médianes, le maintien des dents entre elles, la mésialisation des secteurs postérieurs, la traction des dents incluses. Cependant, en milieu buccal, son comportement diffère selon les situations. L’instabilité de la force qu’elle libère dans le temps engendre des problèmes du contrôle thérapeutique de son efficacité et son efficience clinique. La diversité de l’offre commerciale engendre un problème de choix judicieux de cet outil.

Plusieurs études rapportent que la chaînette pourrait perdre 50 % à 75 % de sa force initiale pendant le premier jour d’application, puis continue à se dégrader d’une façon exponentielle. Cette dégradation s’explique par l’exposition intra orale, l’effet de la mastication, l’hygiène orale, les enzymes salivaires et la variation de la température buccale qui pourrait accélérer le vieillissement in-vivo de la chaînette.

La détérioration des propriétés physiques et mécaniques de cet outil est susceptible d’entrainer en conséquence selon le degré d’interaction, le changement des propriétés biologiques et chimiques des composantes de ce matériau. Ceci peut conduire à une augmentation de leur cytotoxicité et peut causer des phénomènes d’allergie. L’écosystème buccal subit des modifications chaque fois qu’un nouveau matériau est mis en bouche. Cet effet est potentialisé par l’étirement de la chaînette qui en plus de compromet ces propriétés mécaniques, est susceptible de compromettre ces propriétés biologiques. Le présent travail vise à réétudier in-vivo les propriétés physiques et mécaniques des chaînettes élastomériques utilisées en pratique orthodontique et analyser la cytotoxicité de cet outil indispensable. Pour répondre à ces objectifs, notre travail a traité les chapitres suivants. Après introduction et généralités sur le sujet, nous avons traité les trois études suivantes: étude systématique de la dégradation de la force libérée par la chaînette dans le temps, puis une étude in-vitro de la dégradation de la chaînette élastomérique dans la salive artificielle et finalement étude in-vitro de la cytotoxicité des chaînettes élastomériques.

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Chapitre I :

Généralités : Appareillage orthodontique et

Ecosystème buccal

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I.1. Appareillage orthodontique (Généralités)

L’Orthodontie est la partie de la médecine qui étudie la forme, la position et le fonctionnement des dents et des arcades dentaires et qui les modifie pour assurer leur santé, embellir leur apparence et améliorer leurs fonctions (Barat et al, 2007).

Elle est possible à tout âge et se fait au moyen d'appareils fixes. Les appareils fixes encore appelés « multi-attaches », sont collés sur les dents pendant toute la durée du traitement (Fig.1). Il s’agit d’un dispositif orthodontique fixe développant des forces extrinsèques à l'aide d'arcs ou de ressorts adaptés sur des bagues ou des attaches fixées sur chaque dent. Ces dispositifs permettent d'effectuer des déplacements contrôlés dans les trois sens de l'espace, donc de déplacer les apex (Bassigny & Canal, 1983). Ceci en faisant appel aux propriétés élastiques et à la mémoire de forme de nouveaux alliages issus notamment de la recherche spatiale. Toutefois un traitement comporte le plus souvent au moins une phase orthodontique avec un appareil fixe afin de corriger la position des dents permanentes dans les trois sens de l’espace.

Figure 1: a:  Photographies  intra-­‐buccales  avant  traitement,  b:  en  cours  et  c:  2ans  après  traitement   orthodontique.  (CCTD,  Rabat)  

a

b

(28)

Les dents sont amenées à la position voulue, en exerçant sur elles des forces pendant plusieurs mois, voire plusieurs années. Ces traitements se font par l’intermédiaire d’un dispositif orthodontique fixe composé de brackets, bagues, fils, et d’autres accessoires (Fig.2).

Figure 2: a: Bagues, b: Bracket autoligaturant, c: Ligatures élastomériques de couleur variées et d: Appareillage orthodontique en bouche.  (CCTD,  Rabat)

Le déplacement des dents au cours des différentes phases d’un traitement orthodontique nécessite l’utilisation des moyens libérant la force de déplacement, ce déplacement peut être assuré par différents moyens, qui sont les chaînettes élastomériques, les ressorts, les boucles, et les élastiques. Les chaînettes élastomériques reste le moyen le plus populaire en pratique.  

I.1.1. Attaches, bagues et arcs orthodontiques

Ces appareillages multi-attaches, initialement conçu comme des bagues scellées sur toutes les dents (Fig.3a), puis miniaturisées sous formes de tubes et brackets collés sur les faces externes

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Dans ces brackets s'ajustent des arcs, soit continus -de molaire à molaire- soit segmentés. Ces fils sont fabriqués à l'aide soit d'un alliage à base d'acier inoxydable (Stainless Steel), soit d'alliages spéciaux (Nickel titane ou NiTi, en TMA…). Leur section peut être ronde, carrée, ou rectangulaire.

Ces arcs sont solidarisés aux brackets à l'aide de ligatures ou d'anneaux d'élastomère.

(Bassigny & Canal, 1983). La ligature peut être individuelle métallique (Fig.3a) ou

élastomérique (Fig.3b); comme on peut distinguer des ligatures intégrées, on parle dans ce cas de brackets autoligaturants (Fig.2b).

Figure 3: a: Bagues scellées avec fil ligaturé, b: Brackets métalliques, c: Brackets céramiques, d: Brackets linguaux. (CCTD,  Rabat)

I.1.2. Auxiliaires et accessoires orthodontiques

Les techniques multi-attaches impliquent également le port par le patient de dispositifs ou d'appareils auxiliaires :

ü Forces extra-buccales sur bagues (syn. : forces extra-orales ou tractions péricrâniennes) ;

ü Tractions intermaxillaires, à l'aide d'élastiques intrabuccaux ;

ü Appareils linguaux ou palatins, actifs ou passifs, fixes ou amovibles et réglés par le praticien (Bassigny & Canal, 1983). On peut citer l’arc transpalatin, le quad’helix, l’arc de Nance, et l’arc linguale.

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I.2. Ecosystème buccal

Le milieu buccal se caractérise par sa complexité. Trois grands facteurs expliquent que la bouche soit un habitat varié : le temps, les sites anatomiques et les conditions physiques. Le milieu buccal se modifie au cours de la vie, donc en fonction du temps.

En effet, la bouche d’un individu est différente à la naissance par l’absence des dents de ce qu’elle devient à l’adolescence par l’apport des hormones puis à l’âge adulte par le cumul des caries et des parodontites et à un âge avancé avec un éventuel édentement partiel ou total. Le milieu buccal varie aussi en fonction des sites anatomiques (divers tissus tels que les dents, la langue et les muqueuses). Des facteurs physiques, par exemple la température et l’humidité, qui varient à l’intérieur d’une même bouche contribuent également à faire de la cavité buccale un habitat extrêmement varié (Filoch et al, 2010).

A l’état sain, le milieu buccal présente des conditions physico-chimiques et nutritionnelles favorables à l’établissement d’une flore bactérienne abondante (1010 à 1011 bactéries /ml de salive); très hétérogène (bactéries gram positives, gram négatives, aérobies, anaérobies facultatives, anaérobies strictes….) et très polymorphe (cocci, bâtonnets, bacilles, fusobactéries, bactéries mobiles…). A l’état pathologique, ces bactéries peuvent « se transformer » en bactéries pathogènes opportunistes qui vont alors intervenir dans la pathogenèse de la maladie carieuse et parodontale.

I.2.1. La salive

La salive est un liquide acellulaire avec un pH compris entre 6,75 et 7,25 formée essentiellement de constituants organiques (protéines et glycoprotéines) et inorganiques (calcium, phosphate, bicarbonates et fluor) (Marsh, 2006).

(31)

- Des protéines: enzymes (α-amylase), immunoglobulines et autres facteurs antimicrobiens (thiocyanate SCN-, peroxyde d’hydrogène H2O2), glycoprotéines muqueuses, albumine,

polypeptides et oligopeptides;

- Du glucose et des composés nitrés: ammonium NH+4/ (NH2)2 CO urée.

Ces composants interagissent et sont à l’origine des fonctions salivaires (goût, La protection et lubrification, dilution et nettoyage, capacité tampon et la participation au biofilm grâce à ses protéines riches en proline, cystatines, histatines, et l’agglutinine salivaire... (Gendron et

al, 2000).

I.2.1.2. Acidité du milieu salivaire (concentration en ions hydrogène)

Le pH de la salive humaine est compris entre 6,2 et 7,6 (6,7 en moyenne). Au moment des repas le pH de la salive diminue; une étude a montré que le pH salivaire descendait à 4 après ingestion de sucrose. Le pH de la plaque dentaire est de 6,7 (en moyenne) 2h à 2,5h après la prise alimentaire (carbohydrates), et s'élève à 7 ou 8 dans la plaque 8h à l2h après la consommation de carbohydrates.

Le pH des aliments et boissons que nous avalons varie de 2 à 10 (Mac, 1990). La réduction post-prandiale du pH n'est que passagère grâce à l'effet tampon des composants de la salive et de la plaque dentaire. Cependant à chaque ingestion d'aliments ou de boisson ce phénomène se réitère, donc si des habitudes de grignotage sont prises le pH n'a pas toujours le temps de remonter entre les pics d'acidité, d'où un pH buccal acide en permanence et une susceptibilité à la carie accrue. Les métaux utilisés en odontologie sont donc soumis à des variations importantes de pH au cours de la journée.

Plusieurs facteurs induisent la diminution du pH buccal: les boissons gazeuses, l'alcool, le grignotage excessif, l’ajout du citron à l’eau potable, la sécheresse buccale, le tabac (Li et

Liu, 2004), et les bactéries dites acidogènes, en présence de sucres fermentescibles,

produisent de grandes quantités d’acide qui vont abaisser le pH (pH 4 à 5,5).

Dans le milieu acide ainsi obtenu, seules certaines bactéries dites aciduriques sont capables de survivre (Ahn et al, 2006).

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I.2.2. Le biofilm dentaire I.2.2.1. Définition

Les biofilms sont en général des structures complexes, avec une épaisseur non uniforme, constituées par des cellules, des microorganismes morts ou vivants, des substances polymériques extracellulaires et des produits organiques et inorganiques issus de leur activité biologique.

I.2.2.2. Formation du biofilm

Toute structure organique ou inorganique exposée à des conditions non-stériles peut être colonisée par des microorganismes qui peuvent former un biofilm. La formation du biofilm suit différentes étapes (Fig.4) :

Figure 4: Etapes de formation du biofilm

1. Conditionnement: des molécules organiques adhèrent à la surface propre du substrat modifiant ses caractéristiques initiales.

2. Adhésion: des micro-organismes adhèrent à la surface conditionnée.

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Le biofilm offre des avantages aux microbes qui le forment. Il offre une protection contre les substances toxiques dans le milieu et contre la déshydratation, il peut stocker des nutriments et facilite l’interaction symbiotique entre différentes espèces de micro-organismes.

Le biofilm peut accumuler les substances issues de l’activité microbienne dans son sein. Parmi ces substances, il peut y avoir des acides aminés, des acides organiques, des enzymes, des sucres, des alcools, etc. Certaines de ces substances peuvent être à l'origine des problèmes de corrosion (Heitz et al, 1996).

I.2.2.3. Composition du biofilm dentaire

La composante cellulaire, majoritairement bactérienne, constitue la fraction principale du biofilm, le reste étant formé d’eau, de polysaccharides, de lipides et d’acides nucléiques

(Lazarevic et al, 2010).

Les bactéries constituent l’élément prépondérant des biofilms dentaires. Il existe environ cent millions à un milliard de bactéries par milligramme de pellicule biologique acquise.

Environ trois cents espèces bactériennes ont été identifiées dans la cavité buccale; cette population microbienne est complexe, hétérogène, et changeante, car elle évolue quantitativement et qualitativement lors des phases de maturation de la plaque dentaire. De nombreuses espèces bactériens aérobies sont décrites, entre autres, Corynébacterium,

Neisseria, Pseudomonas aeruginosa, et les staphylocoques. Le nombre d’espèces au potentiel

cariogène est restreint, il s’agit principalement des streptocoques, actinomyces et lactobacilles.

En effet, les bactéries doivent, d’une part, être capables de synthétiser, en anaérobiose, des acides organiques à partir du saccharose, elles sont dites acidogènes, et, d’autre part, résister, se développer dans un milieu acide, elles sont dites aciduriques.

Les conditions de développement du biofilm oral sont étroitement liées à la santé globale et à la biologie de l'hôte, et vice versa. Dans les conditions de santé, il y a un équilibre écologique entre l'hôte humain et les micro-organismes indigènes.

La plaque dentaire joue un rôle essentiel dans le mécanisme de défense de l'hôte, elle est également un agent étiologique associé à la carie dentaire et à la parodontite.

(34)

La carie dentaire, mesurée cliniquement par une déminéralisation des tissus dentaires durs, reflète la réponse de la dent à un défi microbien. La cause directe de la carie dentaire est la plaque cariogène.

La plaque cariogène résulte de l’augmentation de populations d’espèces bactériennes acidogènes et aciduriques, normalement faible et en équilibre avec l’environnement buccal, suite à l’exposition à une haute teneur en glucide.

Le métabolisme des hydrates de carbone par le microbiote induit l'acidification de la plaque (pH <5) et par conséquent la déminéralisation de l’email et de la dentine.

La cavitation est un événement tardif dans la pathogénie de la carie. La plaque cariogène est composée de nombreuses espèces microbiennes différentes, principalement S. mutans.

(Marsh, 2006).

Le genre Streptococcus est constitué de petits cocci, de forme sphérique ou ovoïde dont le diamètre varie entre 0,5 et 2µm. Ils sont immobiles, asporulés et à Gram positif et se retrouvent en paires (culture en boîte de Pétri) ou en chaînettes (milieu liquide).

Ce sont des bactéries anaérobies facultatives qui nécessitent un milieu de croissance enrichi (gélose Columbia), additionné de sang de mouton à 5% et une atmosphère avec 10% de CO2.

Leur métabolisme est de type fermentatif (Schlegel et Bouvet, 2000).

Les streptocoques mutans jouent un rôle prépondérant non seulement dans l’initiation de la carie mais aussi dans la progression de l’attaque carieuse (Whiley & Beighton, 1998;

Barsotti et al, 2000).

Les streptocoques mutans sont les bactéries prédominantes de la plaque cariogène, car elles sont les mieux armées pour utiliser les glucides fermentescibles, en particulier, le saccharose de l’alimentation.

(35)

- Ils synthétisent des polysaccharides extracellulaires (PSEC), produits à partir du saccharose de l’alimentation. Ces PSEC jouent un rôle prépondérant dans la cohésion des bactéries entre elles et dans leur adhérence à la surface de l’émail.

- Ils accumulent des réserves glucidiques intracellulaires, de type glycogène, lorsqu’il y a abondance de glucides dans l’alimentation et utilisent ces réserves en période de carence alimentaire.

- Ils possèdent de nombreuses adhésines, permettant une meilleure fixation aux surfaces dentaires et aux autres espèces / genres bactériens.

L’adhérence des streptocoques mutans aux surfaces dentaires est à la fois saccharose-dépendante et saccharose-insaccharose-dépendante.

         

(36)

Chapitre II :

La chaînette élastomérique et ses applications en

orthodontie

(37)

II.1. La chaînette élastomérique II.1.1. Généralités

La chaînette élastomérique est apparue en orthodontie au début du XXe siècle. Dans les années soixante, son amélioration industrielle a permis sa fréquente intégration dans la biomécanique orthodontique. Elle présente des avantages et des inconvénients (Ash &

Nikolai, 1978 ; Billmeyer, 1984). II.1.2. Avantages de la chaînette

La chaînette élastomérique présente l’avantage d’être : - Peu couteuse

- Hygiénique

- Facilement manipulable

- Ne nécessite pas la coopération du patient

II.1.3. Inconvénients de la chaînette

La chaînette élastomérique présente les inconvénients suivants : - Absorbe la salive, les tâches

- Se déforme en bouche

II.1.4. Formes des chaînettes

Les chaînettes élastomériques existent sous différentes formes: chaînette à modules serrés, chaînette à modules rapprochés et chaînette à modules espacés. Elles peuvent être transparentes, grises, ou de différentes couleurs (Fig.5).

(38)

Figure 5:  Différents  types  de  chaînettes  élastomériques  :    a:  chaînettes  élastomériques  de  couleur  et   dimensions  variées  découpées  en  segments,  b:  chaînettes  de  même  dimension  et  de  couleur  variées  avant  

découpage  (bobines).  (CCTD,  Rabat)  

II.1.5. Composition de la chaînette

La composition exacte des chaînettes est gardée secrète par les différents fabricants de matériel orthodontique (Happer, 1975 ; Parrie & Spence, 1973 ; Pic, 2009). La chaînette peut être fabriquée à partir des résines claires ou des polyuréthanes qui constituent le composant principal. Le polyuréthane caoutchoutique est un générique fabriqué à partir de polyester ou polyéther glycol ou polyhydrocarbon diol avec a di-isocyante.

Les polyuréthanes biodégradables (PU) ont été synthétisés à partir du méthylène diphénylique di-isocyanate (MDI), polycaprolactone diol (PCL-diol) et N, N-bis (2-acide hydorxyethyl)-2-aminoethane-sulfonic (BES) (Zhang &Wen, 2008) (Fig.6).

(39)

Figure 6: Schéma  synthétique  de  la  préparation  des  polyurétanes  (méthylène  diphénylique  di-­‐isocyanate   [MDI],  polycaprolactone  [PCL]  530,  MIDE  ou  N,  N-­‐bis  [2-­‐acide  hydorxyethyl]-­‐2-­‐aminoethanesulfonic   [BES]).  L’extension  de  la  chaîne  a  été  modifiée  pour  obtenir  différentes  fonctionnalités  du  même  matériel.  

(Zhang &Wen, 2008)   CH2 OCN NCO (CH2)2 C CH2 O O HO n N (CH2)2 SO3H (CH2)2 HO OH (CH2)2 N CH3 (CH2)2 HO OH + CH2 OH CH2 NH NH C O C (CH2)2 CH2 O O n CH2 C O O C NH CH2 NH O O C O O (CH2)2 N SO3H (CH2)2 O CH2 NH NH C O C (CH2)2 CH2 O O n CH2 C O O C NH CH2 NH O O C O O (CH2)2 N CH3 (CH2)2 O n n (PCL530) (MDI) (MDSO, 60°C, 2-3h) Stannous octoate

DMSO, room temperature, 12h

(MP530B) (MP530B)

2

(MP530M)

(40)

II.1.6. Méthode de fabrication de la chaînette

Il existe deux méthodes de fabrication de la chaînette (Kim et al, 2005; Eliades et al, 2005): la technique de moulage et la technique de matriçage.

La technique de moulage est appelée chez les anglo-saxonnes « injection-molded technique ». Dans cette technique, on utilise des moules spéciaux dans lesquelles on injecte les polyurethanes pour avoir la forme définitive de la chaînette.

La technique de matriçage appelée en anglais « die-cut stamped », dans laquelle on utilise des matrices adaptées pour découper les chaînettes.

II.2. Applications de la chaînette élastomérique en orthodontie

La chaînette élastomérique assure la force d’alignement/nivellement dentaire, la correction des rotations, la rétraction canine et incisive après extraction, la fermeture des espaces, la correction des médianes, le maintien des dents entre elles, la mésialisation des secteurs postérieurs, la traction des dents incluses (Ash & Nikolai, 1978; Parrie & Spence, 1973;

Zhang et al, 2008; Kim et al, 2005). II.2.1. Nivellement et dérotation

La chaînette élastomérique assure la force du déplacement dentaire pendant la phase d’alignement/nivellement, et la correction des rotations, ci-dessous une application clinique (Fig.7).

(41)

II.2.2. Rétraction canine et incisive

La chaînette élastomérique libère la force nécessaire pour la rétraction canine. Après extraction des prémolaires, la mise en place d’une chaînette élastomérique entre la canine et l’unité d’ancrage (les molaires par exemple) permet un recul canin. Le recul est réalisé généralement sur un arc acier suffisamment rigide 017×025. La chaînette élastomérique libère aussi la force nécessaire pour la rétraction incisive. Après recul canin, la chaînette peut être utilisée à la place d’une boucle de fermeture d’espaces pour la rétraction des incisives. La chaînette est tendue dans ce cas entre le secteur d’ancrage et un crochet clippé sur l’arc en distal de la 12 et la 22 ; ci-dessous une application clinique (Fig.8).

Figure 8:  Utilisation  de  la  chaînette  élastomérique  pour  reculer  des  canines  et  incisives:  a:  photo  de  début   de  traitement;  b:  la  mise  en  place  d’une  chaînette  entre  la  canine  et  l’unité  d’ancrage  a  permis  la  rétraction   canine;  c:  Après  recul  canin,  la  chaînette  a  été  utilisée  pour  le  recul  des  incisives  supérieures;  d:  photo  de  

fin  de  traitement.  (CCTD,  Rabat)  

II.2.3. Mésialisation des molaires

La chaînette élastomérique assure la force nécessaire pour la mésialisation des molaires. Après alignement/nivellement dentaire, la mise en place d’une chaînette élastomérique entre la molaire et l’unité d’ancrage antérieur (plusieurs dents solidarisées entre elles ou minivis) permet l’avancée de cette molaire. L’avancée molaire est réalisée généralement sur un arc suffisamment rigide 018 ×025; ci-dessous une application clinique (Fig.9).

Figure 9:  Utilisation  de  la  chaînette  élastomérique  pour  la  mésialisation  de  la  47  et  48:  a:  photo  de  début  de   traitement;  b, c  et  d:  la  mise  en  place  d’une  chaînette  entre  la  47  et  l’unité  d’ancrage  antérieur  permet  

a b c d

(42)

II.2.4. Fermeture des espaces

La chaînette élastomérique libère la force nécessaire pour la fermeture des espaces antérieurs et latéraux. Par exemple, dans le cas ci-dessous, nous avons décidé d’extraire la 41 pour une raison parodontale et de fermer l’espace libéré par cette extraction, en substituant la 41 par la 42 et la 42 par 43 etc. (solution de substitution). Après alignement/nivellement, la mise en place d’une chaînette entre la 42 et l’unité d’ancrage antérolatéral (solidarisation de toutes les unités d’ancrage entre elles, de la 31 jusqu’à 37 avec une ligature métallique) permet la fermeture de l’espace antérieur par déplacement de la 42 vers la 31 solidarisée avec le bloc homolatéral (Fig.10).

Figure 10:  Utilisation  de  la  chaînette  pour  la  fermeture  des  espaces  antérieurs.  a:  photo  de  début  de   traitement;  b  et  c:  la  mise  en  place  d’une  chaînette  (après  nivellement  et  extraction  de  la  41)  entre  la  42  et   l’unité  d’ancrage  (antérolatéral  dans  ce  cas)  permet la  fermeture  de  l’espace  antérieur  par  déplacement  de  

la  42  vers  la  31;  d:  photo  de  fin  de  traitement.  (CCTD,  Rabat)  

II.2.5. Traction des dents incluses

La chaînette élastomérique libère la force nécessaire pour la traction des dents incluses. Par exemple dans le cas ci-dessous, nous avons décidé de tracter la 11 et 21 incluses après extraction des odontomes visualisés sur la radiographie panoramique. Après

(43)

Figure 11:  Utilisation  de  la  chaînette  élastomérique  pour  traction  de  la  11  et  21.  a:  photo  de  début  de   traitement;  b :  radiographie  panoramique  montrant  les  deux  obstacles  bloquant  l’éruption  de  la  11  et  21,  c

et  d:  traction  de  11  et  21  avec  une  chaînette  tendue  entre  le  toron  et  l’unité  d’ancrage  permet  la  mise  en   place  de  la  11  et  21;  e:  photo  en  cours  de  traitement.  (CCTD,  Rabat)  

II.2.6. Correction des médianes incisives

La chaînette élastomérique assure la force nécessaire pour la correction des médianes incisives. La figure 7 montre une application clinique de la chaînette pour la correction des médianes incisives (Fig.7).

II.2.7. Maintien des dents entre elles

La mise en place d’une chaînette élastomérique lâche entre les dents assure un maintien des dents entre elles (Fig.12). Attention, une chaînette mal placée peut entrainer un dénivellement des dents.

Figure 12: Utilisation  de  la  chaînette  élastomérique  pour  maintien  des  dents  entre  elles.  a, b:  photo  de   début  de  traitement;  c, d:  la  mise  en  place  d’une  chaînette  lâche  entre  les  brackets,  sur  un  arc  acier  rigide  

(019  ×025),  permet  un  maintien  des  dents  entre  elles;  e:  photo  de  fin  de  traitement.  (CCTD,  Rabat)  

a b c d e

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II.2.8. Ingression des dents

La chaînette élastomérique assure la force nécessaire pour l’ingression des dents. Par exemple dans le cas ci-dessous, la mise en place d’une chaînette élastomérique entre la minivis et la 18 et 15 d’un coté, la minivis et la 25 de l’autre coté permet l’ingression de la 18, 15 et 25 et par conséquent la correction de la béance antérieure (Fig.13).

Figure 13: Utilisation  de  la  chaînette  élastomérique  pour  ingresser  des  dents  postérieures  :  a:  photo  de   début  de  traitement;  b, c  et  d:  la  mise  en  place  d’une  chaînette  entre  la  minivis  et  la  18  et  15  d’un  coté,  la   minivis  et  la  25  de  l’autre  coté  permet  l’ingression  de  la    18,  15  et  25  et  par  conséquent  la  correction  de  la  

béance  antérieure;  e:  photo  de  fin  de  traitement.  (CCTD,  Rabat)  

   

(45)

Chapitre III :

E

tude systématique de la dégradation de la force

(46)

III.1. Introduction

La chaînette élastomérique est apparue en orthodontie au début du XXe siècle. Dans les années soixante, son amélioration industrielle a permis sa fréquente intégration dans la biomécanique orthodontique (Ash & Nikolai, 1978; Billmeyer, 1984).

Les chaînettes élastomériques existent sous différentes formes: chaînette à modules serrés, chaînette à modules rapprochés et chaînette à modules espacés. Elles peuvent être transparentes, grises, ou de différentes couleurs.

La composition exacte des chaînettes est gardée secrète par les différents fabricants de matériel orthodontique (Happer, 1975; Parrie & Spence, 1973; Pic, 2009). La chaînette peut être fabriquée à partir des résines claires ou des polyuréthanes qui constituent le composant principal. Le polyuréthane caoutchoutique est un générique fabriqué à partir de polyester ou polyéther glycol ou polyhydrocarbon diol avec a di-isocyante.

Les polyuréthanes biodégradables (PU) ont été synthétisés à partir du méthylène diphénylique di-isocyanate (MDI), polycaprolactone diol (PCL-diol) et N, N-bis (2-acide hydorxyethyl)-2-aminoethane-sulfonic (BES) (Zhang et al, 2008).

La chaînette élastomérique assure la force d’alignement/nivellement dentaire, la correction des rotations, la retraction canine et incisive après extraction, la fermeture des espaces, la correction des médianes, le maintien des dents entre elles, la mésialisation des secteurs postérieurs, la traction des dents incluses (Ash & Nikolai, 1978; Parrie & Spence, 1973;

Zhang et al, 2008; Kim et al, 2005). Mais l’instabilité de cette force dans le temps engendre

un problème de contrôle thérapeutique.

Plusieurs études rapportent que la chaînette pourrait perdre de 50 % à 75 % de sa force initiale pendant le premier jour d’application (Fig.14), puis continue à se dégrader d’une façon exponentielle (Tableau I) (Fig.15). Cette dégradation s’explique par l’exposition intra orale,

(47)

               

Figure 14: a:  Images  en  lumière  polarisée  pour  une  chaînette  étirée  à  50  %  pendant  24  h;  b:  après  dépose.  

Noter  la  direction  des  franges  (zones  sombres)  au  milieu  de  l’espace  intermodulaire  et  à  la  liaison  avec  la   zone  des  anneaux.  Grossissement  ×  2,5  d’après  Eliades,  Brawtley  (Eliades    et  al,  2005;  Sonis,  1994).

       

(48)

Tableau I:  Valeurs  de  la  force  libérée  par  la  chaînette  grise  et  la  chaînette  Fluor-­‐I.    

   

Force  délivrée  en  grammes  pour  un  étirement  de  100%  et  pourcentage  de  la  charge  initiale   Temps   0   4  heures   24  heures   7  jours   14  jours   21  jours   Fluor-­‐I  Chain   Force   316.3±25.6   188.2±4.4   122.4±2.8   43.2±2.0   26.5±1.4   20.4±1.2a   Pourcentage   100   59.5   38.7   13.7   8.4   1.2   Gray  chain   Force   279.6±18.2   164.6±5.2   127.1±4.3   106.9±3.9   101.2±4.6   97.5±4.0   Pourcentage     100   58.9   45.5   38.3   36.2   34.9   Différence  b  (p)   <0.05   <0.05   Ns   <0.05   <0.05   <0.05      

a  Moyenne  ±  standard  déviation.  

b  Signification  de  la  différence  entre  les  niveaux  de  force  moyenne  d’après  Kovatch  et  al.  (Kovatch et al, 1976).

                           

(49)

Figure 15: a  et b:  Courbes  de  dégradation  de  la  force  libérée  par  la  chaînette  grise  et  la  chaînette  Fluor-­‐I   d’après  Kovatch  et  al.  (Kovatch et al, 1976).  

(50)

                                             

Figure 16:  Image  par  contraste  des  phases  montrant  l’aspect  du  vieillissement  de  la     chaînette  élastomérique  après  trois  semaines  d’utilisation  en  bouche.    

(51)

III.2. Matériels et méthodes III.2.1. Stratégie de recherche

Nous avons réalisé une étude systématique sur la base d’une recherche électronique (entre 1970 et 2011) de plusieurs bases de données (Medline, PubMed et Cochrane Central Register of Controlled Trials).

La recherche à été limitée par l’utilisation de plusieurs mots clés spécifiques (Elastomeric chain, Polyurhetane chain, Orthodontic space closure, Orthodontics, Dental, Clinical trials, Systematic review, Meta-analysis), et cela en deux langues: l’anglais et le français.

Une consultation manuelle des cinq principales revues spécifiques (American Journal of Orthodontics and Dentofacial Orthopedics, European Journal of Orthodontics, Angle Orthodontist, British Journal of Orthodontics, Australian Journal of Orthodontics) a été faite à la recherche des études pertinentes (Prospective clinical, in-vivo and in-vitro trials) s’intéressant au sujet. Deux investigateurs ont retenu celles qui répondaient aux critères de sélection (ou d’inclusion).

III.2.2. Critères d’inclusion

L’inclusion a été limitée à des études prospectives cliniques in-vivo et des études in-vitro qui s’intéressaient à la dégradation de la force libérée par la chaînette élastomérique, ainsi qu’à l’analyse des différents facteurs qui pouvaient influencer les propriétés mécaniques et l’efficacité clinique de cet outil. La recherche a été limitée aux langues anglaise et française.

III.3. Résultats et discussion

Nous avons dénombré 52 études prospectives analysant la dégradation de la force libérée par la chaînette élastomérique, parmi ces études:

— 22 études se sont intéressées à la dégradation de la force dans le temps (Tableau II);

— 7 études ont analysé l’effet de pré-étirement sur la force libérée par la chaînette (Tableau III);

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Tableau  II: Liste  des  études  qui  s’intéressent  à  la  dégradation  de  la  force  libérée  dans  le  temps    

Nbre   1er  auteur   Année   Journal   Matériel  testé   1    

2   Andreasen    Andreasen   1970  1970   AO  AO   Unitek  C-­‐1  alastik  modules  and  latex  elastics  Unitek  C-­‐1  alastik  modules  and  latex  elastics  

3   Hershey     1975   AJO   Unitek  C-­‐1  alastik  modules,  Ormco  Power  chain,  TP  Elast-­‐O-­‐Chain  

4   Wong   1976   AO   Unitek  C-­‐1  alastik  modules,  Ormco  Power  chain  

5   Kovatch   1976   JDR   Unitek  C-­‐1  alastik  modules  

6   Ash     1978   JDR   Unitek  C-­‐1  alastik  modules  

7   Brantley   1979   AO   Unitek  C-­‐1  alastik  modules,  Ormco  Power  chain  II  

8   De  Genova   1985   AJO   Ormco  Power  chain  II,  Rocky  mountain  Energy  chain,  TP  Elast-­‐O-­‐Chain  

9   Rock   1985   BJO   13  different  types  of  chains  

10   Killiany     1985   JCO   Rocky  mountain  Energy  chain  

11   Kuster   1986   EJO   Unitek  C-­‐1  alastik  modules,  Ormco  Power  chain  II  

12   Baty   1992   IP   Unitek  C-­‐1  alastik  modules,  Ormco  Power  chain  II  and  Masel  colored  chains  

13   ELIADES   2003   HOR   Open  and  closed  types  of  elastomeric  chain  (ORMCO)  

14   Chimenti   2001   PO   Six  differents  types  of  elastomeric  chains,  total  of  312  elastomeric  chains      

15   Eliades   2005   JOR     Three  polyurethane  elastomeric  modules  (Generation  II,  Dentaurum,  Alastic).  

16   Eliades     2004   EJO   Two  types  (open  and  closed  chains,  with  and  without  link)  of  three  brands  of     elastomeric  module  

17     Storie     1994   AO   Fluor-­‐I-­‐Chain,  standard  gray  elastomeric  chain    

18   Stevenson   1993   AJO-­‐DO   Transparent  and  grey  elastomeric  chains  

19   Renick   1994   AO   Three  polyurethane-­‐based  elastomeric  chains  (Nihon,  Pellethane,  Texin)  

20   Sang   2004   AJO-­‐DO   Three  different  colored  chains  (gray,  red  and  purple)  form  3  manufacturers     (RMO,  Ormco  and  G&H)  

21  

22   Balhoff    Chau  Lu   2008  2011   SKQYX    JO   The  chains  of  different  type  of  filament  and  number  of  loops,  specified  initial    Force  Closed  (non-­‐spaced),  grey  elastomeric  chains  from  four  companies  

 

AO:   Angle   orthodontist;   AJO:   American   journal   of   orthodontists;   JCO:   Journal   of   clinical   orthodontics;   EJO:   European   journal   of   orthodontics;   BJO:   British   journal   of   orthodontics;   JDR:   Journal   dental   research;   AJO-­‐DO:   American   journal   of   orthodontics   and   dentofacial   orthopedics;   HOR:   Hellenic   orthodontic   review;   PO:   Progress   in   orthodontics;   JOR:   Journal   of   oral   rehabilitation;   JMS:   Journal  of  materials  science:  materials  in  medicine;  BOR:  Brazilian  oral  research;  OCR:  Orthodontics  &  craniofacial  research;  SKQYX:   Shanghai   Kou   Qiang   Yi   Xue;   JCDP:   The   journal   of   contemporary   dental   practice;   JCPD:   The   journal   of   clinical   pediatric   dentistry;   PNSCRC:   Proceedings   of   the   national   science   council,   Republic   of   China;   JO:   Journal   of   orthodontics;   OW:   orthodontic   waves;   PC:   personnel  communication;  IP:  in  press.  

   

(53)

Tableau III:  Liste  des  études  qui  rapportent  l’effet  du  pré-­‐étirement  sur  la  chaînette  élastomérique.    

 

Nbre   1er  auteur   Année   Journal   Matériel  testé  

1   Wong   1976   AO   Unitek  C-­‐1  alastik  modules,  Ormco  Power  chain   2   Brooks   1976   JDR   Unitek  C-­‐1  alastik  modules  

3   Brantley   1979   AO   Unitek  C-­‐1  alastik  modules,  Ormco  Power  chain  II   4   Young   1979   AO   Unitek  C-­‐1  alastik  modules,  Unitek  C-­‐2  alastik  modules   5   Kim   2005   AJO-­‐

DO  

Deux  longueurs  de  modules,  5  et  6  unités  de  chaînette  claire,   anneaux  serrés  (Generation  II,  Ormco,  Glendora,  Calif)  

6   Stevenson   1994   AO   Trois  chaînettes  élastomériques  à  base  de  polyuréthane  (Nihon,   Pellethane,  Texin)  

7   Andreasen   1970   AO   chaînettes  alastik  associées  à  une  force  élastique  intra-­‐arcade   reliant  une  molaire  à  l’autre  

     

Tableau IV:  Liste  des  études  qui  s’intéressent  à  l’effet  de  l’environnement  sur  la  force    libérée  par  la   chaînette  élastomérique.  

 

Nbre   1er  auteur   Année   Journal   Matériel  testé  

1   De  Genova   1985   AJO   Ormco  Power  chain  II,  Rocky  mountain  Energy  chain,  TP  Elast-­‐O-­‐ Chain  

2   Ferriter   1990   AJO-­‐ DO  

’A”  Company  Force  A  Chain,  American  Memory  Chain,  GAC   Chainette,  Ormco  Power  chain  II,  Rocky  mountain  Energy  chain,   TP  Elast-­‐O-­‐Chain,  Unitek  C-­‐1  alastik  modules  

3   Jefferies   1991   AO   ’A”  Company  Force  A  Chain,  American  Memory  Chain,  GAC   Chainette,  Ormco  Power  chain  II,  Rocky  mountain  Energy  chain,   TP  Elast-­‐O-­‐Chain,  Unitek  C-­‐1  alastik  modules  

4   Von  Frauhofer   1992   AO   Unitek  C-­‐1  alastik  modules,  Ormco  Generation  II  Power  chain,  TP   E-­‐Chain  

5   Eliades   2005   JOR   Trois  modules  élastomériques  en  polyuréthane  (Generation  II,   Dentaurum,  Alastic)  

6   Eliades   1999   EJO   Deux  types  de  3  marques  de  modules  élastomériques   7   Nattrass   1998   EJO   Ressorts  en  nickel-­‐titane,  chaînettes  élastomériques  

moyennement  espacée  (Durachain,  Ortho-­‐Care,  Bradford,  UK)   8   Stevenson   1995   JMS   Trois  modules  élastomériques  à  base  de  polyuréthane  

9   Casaccia   2007   AO   chaînettes  élastomériques  de  3  fournisseurs  (Ortho-­‐Organizers   Inc,  3M  Unitek,  et  Dental  Morelli)  

10   Teixeira   2008   JCDP   160  chaînettes  élastomériques  de  couleur  grise,  immergées  dans   du  Coca  Light,  de  l’acide  phosphoric,  de  l’acide  citrique  et  de  la   salive  artificielle  

11   Ramazanzadeh   2009   JCPD   American  Orthodontics  Chains,  Dentaurum  Chains,  immergées   dans  de  la  salive  artificielle,  du  NaF  à  0,05%  et  un  mélange  de   salive  artificielle  et  de  NaF  

12   Pithon   2010   OW   Trois  longueurs  de  chaînettes  élastomériques  par  7  méthodes   différentes  

       

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Tableau V:  Liste  des  études  qui  rapportent  l’efficacité  clinique  de  la  chaînette  élastomérique.    

 

Nbre   1er  auteur   Année   Journal   Matériel  testé  

1   Sonis   1986   AJO   Unitek  C-­‐1  alastik  modules,  Rocky  mountain  Energy  chain,   Unitek  nylon-­‐covered  latex  thread  

2   Huget   1990   JDR   Ormco  Power  chain  II  

3   Sonis   1994   JCO   Ressorts  en  Nitinol  par  rapport  aux  élastiques   4   Samuels   1993   AJO-­‐DO   Ressort  en  nickel-­‐titanium  et  module  élastique  

5   Samuels   1998   AJO-­‐DO   Ressort  à  spires  fermées  en  nickel-­‐titanium  et  module  élastique   6   Dixon   2002   JO   Trois  méthodes  de  fermeture  d’espaces  orthodontiques:  ressort  

Niti,  ligature  active,  chaînette  élastomérique  

7   Nightingale   2003   JO   Ressort  Ni-­‐ti,  chaînette  élastomérique  à  espaces  moyens  (Power   chain)  

8   Bokas   2006   AOJ   Ressort  Ni-­‐ti,  chaînette  élastique  

9   Bousquet   2006   AJO-­‐DO   Deux  types  de  chaînettes  élastomériques  (moulées  par  injection   et  

découpées  par  estampage)  

10   Santos   2007   BOR   Quarante  chaînettes  élastomériques  et  40  ressorts  NiTi  à  spires   fermées  de  4  fournisseurs  

11   Barlow   2008   OCR   Elastomeric  chain,  nickel-­‐titanium  coil  springs    

     

(55)

III.3.1. Dégradation de la force dans le temps

Idéalement la déperdition de la force entre deux activations est minimale et la force générée est d’intensité constante pendant cette période. D’après la présente revue de littérature, rassemblant 22 études autour de cette question (Tableau II), tous les auteurs (Ash & Nikolai,

1978; Andreasen & Bishara, 1970; Hershey & Reynolds, 1975; Wong, 1976; Kovatch, 1976; Brantley et al, 1979; De Genova et al, 1985; Rock et al, 1985; Killiany & Duplessis, 1985; Kuster et al, 1986; Baty et al, 1994; Eliades et al, 2003; Chimenti et al, 2001; Eliades et al, 2004; Storie, 1994; Lu et al, 1993; Stevenson & Kusy, 1994; Renick et al, 2004; Sang & Wu, 2008; Eliades, 2005; Balhoff, 2011)   se sont accordés pour dire que la

chaînette élastomérique était incapable de délivrer une force continue dans le temps. La déperdition de force des chaînettes était plus importante le premier jour, puis elle était ensuite régulière et beaucoup plus faible. Cette déperdition était en moyenne de 50 à 85% de la force initiale au bout de quatre semaines en fonction des différentes chaînettes et des différentes études.

Selon un consensus général, il s’est produit un déclin de la force de 40 à 50% durant les premières heures, puis la déperdition de la force a continué à un taux plus faible pendant deux à trois semaines. La plus grande partie de cette dégradation s’est produite pendant la première heure avec une intensité minimum au quatrième jour (Kuster et al, 1986). Pour compenser cette dégradation rapide, Andreasen et Bishara (Andreasen & Bishara, 1970) ont recommandé un étirement accentué de la chaînette (pour avoir une force initiale beaucoup plus importante), mais cela cause énormément d’inconfort pour le patient et peut entraîner d’autres complications telle que la résorption radiculaire (Kim et al, 2005).

Le mode de déformation a joué également un rôle très important dans cette dégradation (Fig.17), et l’étirement de la chaînette à un rythme lent ou à haute température a dévié la courbe charge–flexion de cet outil vers la ligne droite, le matériau est plus compliant. Au contraire, son étirement à un rythme rapide ou à basse température a conduit le matériau à plus se comporter comme un corps rigide, car les segments n’ont pas le temps d’être mobilisés, et il n’y a pas de glissement entre les chaînes (Renick et al, 2004).

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Plus la chaînette a été étirée, plus la force initiale délivrée a été importante et plus la force résiduelle a été faible (Andreasen & Bishara, 1970). Pour remédier à une dégradation importante, l’auteur a recommandé un étirement plus doux de la chaînette.

Figure

Figure 1: a:   Photographies   intra-­‐buccales   avant   traitement,   b:   en   cours   et   c:   2ans   après   traitement    orthodontique
Figure 2: a: Bagues, b: Bracket autoligaturant, c: Ligatures élastomériques de couleur variées et d: Appareillage  orthodontique en bouche
Figure 3: a: Bagues scellées avec fil ligaturé, b: Brackets métalliques, c: Brackets céramiques, d: Brackets  linguaux
Figure 4: Etapes de formation du biofilm
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