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La réouverture du Musée cantonal des Beaux-Arts

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Feuilleton de la T rib u n» de G enève.

LE LOUVETEAU

PAR 72

P a u l B E R T N A Y

— Oh ! oui. Calcul et intérêt, sa liai­ son avec C yrille... Calcul, la captation morale par laquelle elle a su l'am ener à l’idée d ’un invraisemblable m ariage... Calcul, j ’en répondrais, sa vie de re­ traite...

— Un calcul au moins qui aura rendu mon projet réalisable. E h bien, si elle est la femme que tu affirmes, elle n ’en résistera que moins aux offres brillantes, opulentes que je lui ferai, moi... La for­ tune, elle l ’aura. . une grande fortune... oui, ce sera la rançon de cet enfant...

— E t si, abusant ensuite de ce que vous ne pourrez plus lui reprendre cette fortune que vous lui aurez donnée, si elle émet alors la prétention de reparaî­ tre... de revenir... d ’imposer ici sa pré­ sence. .

— Tu oublies, Arm and, que tu ne

peux adopter légalement — irrévocable­ m ent — cet enfant que dans six ans...

...E lle est bonne m ère... j ’en ai la con­ viction... J ’en ai l ’ard en t... le suprême espoir... car toute l ’entreprise à laquelle je vais me vouer est basée sur cette fer­ me espérance — elle est bonne mère. Elle ne voudra pas risquer de compro­ m ettre l ’avenir encore chanceux de son enfant... N on... elle ne le voudra pas...

...E t puis, ajoutait-elle avec une som­ bre ardeur, et puis, c’est ma tâche à moi de te délivrer de Koberte A ubray... je t ’en délivrerai... Tu n ’auras ni à la voir, ni à entendre parler d ’elle... Je m ’y en­ gage dès à p résent...

...M ais toi... t ’engages-tu alors à ac­ cepter cet enfant auprès de toi... à être bon... très bon pour lu i... à lui donner loyalement affection, secours, ap p u i... à l ’aim er, Armand, comme le fils de ton frère... Comme mon petit-ils ù m oi... Comme ton enfant ? ...

i — Mon enfant !... soupira-t-il, dou­ loureusement.

— Va, fit-elle avec mélancolie, le pau­ vre petit disparu ne sera pas jaloux de cette affection nouvelle...

E t si, dans l ’autre vie, il y a des lueurs m ystérieuses qui éclairent les morts su r les choses des vivants, son âme se réjouira du sacrifice qui t ’aura purifié comme une expiation...

Elle hochait m aintenant sa tête blan­

che où les rides, hélas ! se creusaient si profondes !

— E t pu is... sera-ce seulement un sa­ crifice?... Il est beau, il est généreux... il a la hauteur de l ’âme, puisqu’il a la noblesse du cœ u r... tu ne vois donc pas mon pauvre enfant, que c’est la conso­ lation... peut-être le sourire de tes vieux jours que je t ’apporte...

E t le comte Armand m urm ura encore une fois :

— Faites comme vous voudrez, ma mère. Ce que vous ferez sera bien fait.

C’est peu après l ’entretien où elle avait été victorieuse de la résistance de son fils, que la comtesse de Châtel-Ar- naud faisait de nouveau appeler le no­ taire A uthouard.

Elle s’était d ’abord demandé si elle hasarderait elle-même cette démarche.

Mais elle avait réfléchi q u ’en face de cette jeune femme, son attitude ne pour­ rait être que fausse et em barrassée...

H y avait déjà eu, entre elles, des pa­ roles cruelles... inoubliables...

Roberte A ubray ne l ’écouterait pas aver-. le sang-froid dont il y avait besoin pour que leur entretien p û t se poursui­

v re ... .

Elle-même n ’aurait pas le calme, la présence d ’esprit nécessaires au succès de sa délicate négociation.

E t puis cette entrevue — ce rappro­

chement qni la m ettrait en contact, elle, Colette de Châtel-Arnaud, avec une femme qui avait été la m aîtresse de son fils... avec une fille de th é â tre ... une Roberte Aubray !... Ah ! tout cela répu­ gnait tellem ent aux instincts, aux idées, aux intransigeances de la comtesse...

E t puis, il y avait la question d ’ar­ gent, plus délicate encore, peut-être... e t pour laquelle un interm édiaire s ’im­ posait presque...

E t la douairière B’était dit :

— A uthouard est avisé... p ru d en t... je pourrai lu i en dire assez pour le m et­ tre au courant des choses q u ’il faut q u ’il sache... Je n ’aurai pas besoin de lu i en dire plus q u ’il n ’en doit savoir...

E t elle l ’avait envoyé chercher. Aussitôt il accourait...

E t, cette fois — enfermés tous deux dans la chambre de la -comtesse Colette — ils avaient un interm inable entre­

tie n ... , .

C’est seulement au bout de plusieurs heures que le notaire prenait congé de sa noble cliente en lu i répétant, pendant q u ’il la saluait profondém ent:

— Fiez-vons tV moi, madame la com­ tesse... Il me semble que j'a i mené à bien des négociations encore plus dures que celle-là...

...E t puis, avec la royale rançon que j ’apporte avec moi... quelque chose que je pourrais com patar au m ulet chargé

d ’or dont on nous parlait au collège... je réussirai, madame la comtesse... Je réus­ sirai certainem ent.

— Que Dieu vous entende, mon vieil ami.

E t, pour la prem ière fois de sa vie, la douairière tendit la main à son notaire, qui la p rit avec un respect ébahi.

Mais ce notaire... ne venait-il pas d ’être promu au rang d ’am bassadeur...

N ’allait-il pas être un peu, lui aussi, le sauveur !...

IX

Un

a m b a ssa d eu r

Roberte Aubray était, cet après-midi, tranquillem ent occupée à copier un ma­ nuscrit.

Cette journée d ’automne était belle. Le soleil en trait à pleins rayons dans la salle à m anger...

Là-bas, devant, dans le jard in , quel­ ques feuilles de la vigne vierge commen­ çaient à prendre des tons rouillés,..

Et, comme elle n ’attendait : pas Marc avant le crépuscule, Roberte travaillait paisiblement.

Elle était, du reste, confiante et heu­ reuse. Sa modeste destinée s ’annonçait m aintenant, si paisible... si douce... si

exempte de nouveaux chagrins et de nouveaux soucis...

Le p etit homme achevait ses éludes du cours supérieur. Dans un an — peut- être plus tôt, s’il obtenait une dispense — il prendrait son brevet... car il tra ­ vaillait bien et, intelligent comme il était, cet examen-lù, pour lui, ne pour­ rait êtro q u ’un jeu.

Du reste, en ce moment, il était à l ’école.

Quand il en sortirait, il passerait chez monsieur Ricbault, pour dire bonjour à Jeanine... pour l ’amener avec lui, pefit- être.

Car, c’était une joie pour la fillette quand elle venait passer quelques ins­ tants rue de la Félicité,., quand elle ve­ nait se faire un peu cajoler par Ro­

berte... ‘

Ah ! oui... elle adorait cela... ces ca­ resses m aternelles... ces caresses fémi­ nines dont, pauvre petite, depuis l ’âge de deux ans, elle avait été sevrée...

E t c’était une joie aussi pour Roberte do prendre dans ses mains cette déli­ cieuse tête blonde... de caresser ces che­ veux d ’o r... de m ettre de bons baisers su r le satin de ces paupières soyenses... et de dire, par avance, à celle qui serait la femme de Marc : « Ma p etite... »

Elle s’était prise pour Jean in ed ’une af­ fection qui était déjà de la tendresse...

" . m itk f et Jeanine aussi l ’aim aitde tout soneœfflP’

de fillette. V

... Réservant pour un autre son cœur naissant de petite amoureuse... son cœur a rd e n t... son cœur jaloux... son cœur de femme qui était tout à Marc.

Oui, il y avait pour Roberte un grand charme à savourer cette am itié d ’en­ fants instinctivem ent devenue déjà de l ’am our... un réel, un grand am our... et qui, depuis leurs fiançailles, — un peu prém aturées peut-être, un peu bizarres, — avait grandi encore — joyeux, con­ fiant, protecteur chez Marc, plus tendre et plus doucement pensif chez la petite

Jeanine. 1

Il y avait — sans q u ’elle s’en rendit bien compte elle-même, — un grand re­ pos de son esprit, une grande quiétude de son cœur à se sentir m aintenant ap­ puyée sur la discrète am itié d’un homme qui ne s ’était jamais posé q u ’en dévoué, q u ’en sincère am i... qui, pour ne pa3

l ’effaroucher, se taxait de vieillard, mal­ gré le démenti de ses yeux étincelants et de son sourire encore tout plein de jeu­ nesse...

Pierre R ichault... Elle ne voulait voii en lui que le père de cette Jeanine don! elle serait aussi la mère un jo u r...

( A su iv re .)

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Chronique vaudoise

(Corretp. part, de la Tribune de Genève)

Lausanne, 17 juillet.

La réouverture du Musée cantoual des B ea u x-A rts. — Une rapide prom enade à travers lu salle. — Une esquisse biogra­ phique: M. E m ile B onjour, conservateur du Musée.

Comme vous l ’avez annoncé, le Musée cantoual des Beaux-A rts, formé depuis de longs mois à cause de son transfert au Palais de Rumine, a rouvort cet après-midi ses por­ tes au public. L'organisation on est l’une des plus libérales qui existent : l'en trée en est gratuite eu tout temps ; g ratu it aussi le vestiaire, ot il est intordit au personnel d ’ac­ cepter dos pourboires. Au bas de chaque ta ­ bleau se trouvo uno étiquette m entionnant le nom de l'au to u r, le titre de l’œuvre, le nom du donateur ou du déposant, — ot quand il s'a g it d’artistes décédés, la date de la nais­ sance ot celle du dôcè3. Lg grand public, qui géiiôiii.ement dédaigne de se serv ir du cata­ logue, a ainsi devant lui, sans fatigue ot sans frais, toutes los données nécessaires pour s’orienter ot s ’instruire. C’ost encore une disposition que l'on ne sau rait trop louer, dont le m érite rovient à M. Bonjour, et qui lui a donné fort à fairp. '

Disons à co propos que lo gros, im portant et délicat travail de remiso on état des col­ lections du Musée: décrassage, dovornissage, rentoilage, restauration des toiles anciennes, nettoyage des toiles modernes, surveillance du redorage dos cadres, pose dos clefs et des glaces, encadrago des œuvres de la collection David, — a été fait par M. Joseph V uiller- met, avec une sflroté de main, un tact et une conscience artistique dignes do tous élo­ ges. Le Musée et son conservateur ont pu, à ju ste titro, se féliciter d 'av o ir trouvé un col­

laborateur aussi précieux; ils espèrent que grâco à ses soins notre petite collection na­ tionale résistora m ieux aux atteintes du tem ps. L’effet produit par ce trav ail d ’en­ semble ost m erveilleux. C’est pour beaucoup de toiles, réellem ent, uno résu rrectio n : on a peine à reconnaître nombre do tableaux con­ nus de l'ancien Musée. Des trésors o n t.é té remis en lum ière...

Franchissons la belle grille en fer forgé qui on forme l’entrée. Nous voici dans la pre­ mière sallo. C’est la c Sallo A rlaud » ; elle contient un groupem ent des œ uvres de Marc- Louis Arlaud (1772-1845), lo fondateur du muséo, les portraits dos patriotos vandois, quelquos toilos des précurseurs do l'école suisse, la belle série des Largillière ot des Rigaud, un baron Oérard, un chef-d’œ uvre d ’un m aître inconnu; la « Saint-Baithélem y» de Dubois d’Amiens, un petit Mignard, un authentique Jouvonet, des Hollandais, Fla­ mands ot Italiens.

La sallo Arlaud donne accès dans la cSalle Verte » ou do 1’« Ecole m oderne». Ello reu- ferme quatre grandes toilos de M. Eugène Burnand : lo «Taureau », lo c Paysan », la Ferme vaudoise» et la « Prière sacerdotale »; puis les « A nim aux à l'ab reu v o ir» , l ’une des meilleures œuvres do R. K oller; lo «B ûche­ ron », lo « Chamois » et 1’« Enfant dos Bois» de Frédéric Rongo; lo «D evant d 'E g lise» , de Biélor; « Paysans ot Paysage» et lo m a­ gnifique po rtrait du « Dr César Roux s, do M. Ch. Giron ; trois portraits ot deux paysa- gos do Ch. V uillerinet ; les « Quatre Frères» de AV. B alm er; « Forgerons et Fortifs », de Th.-A. Steinlon ; le « Silence dans la Forêt », do Jeanm aire; la « R ein eBerthe » et lo «Nou­ veau-né», d’Ankor; deux toiles de Baud- B ovy; 1’« Harmonie », do Blancpain ; des paysages de Sandréuter, Hodler, H erm enjat, Bischolï, Gaulig ; les portraits do W olti,Bros- lau etR œ derstein ; enliu les meilleures œuvres de F . Bocion, auquel est consacrée uns paroi complète.

* * * .

Poursuivant notre promenade, nous péné­ trons ensuito dans la » Sallo Gloyre », où sont réunies les célèbres toiles du maître, avoc los paysagas do Diday, Calame, Veillon, Ch. H um bert, Mend, G irardet, Chavannes; le « N égrier », de Mörel-Fatio, un petit Léopold Robert, deux A. van Muyden et uue sério im portante de Benjam in V autier.

La « Salle Gloyre » nous conduit dans le blanc et clair « H all de sculpture » ; nous y trouvons, à l'entrée, les bustes de Charles Gleyre et de Louis Vulliemin (ce dernier aura prochainement un beau socle en m arbre). Dans cotte sallo se retrouvent los anciens moulages du musée Arlaud qui ont pu êtro rostaurés, ainsi quo divers bronzes et m ar­ bres; 1’« Id y lle » , de Reymond-Gunthert (do Vevoy) ; 1’ « A bel», do Zimmermann ; c Daus l'atelier », de L ugeon’; le « F u tu r capitaine de vaisseau», do Bernasconi ; la « Jeu n e fille », de D unand; 1’« Inspiration », de Mau­ rice Roy mond; lo « Printem ps », do Niedor- häusorn. Deux vitrines contiennent do pré­ cieux ém aux, m iniatures, plaquettes, auto­ graphes, oto.

A ux doux oxtrém ités de là salle, daus des tourniquets, ou pourra feuilloter des illu stra­ tions originales d 'E rn est Vulliemin, los por­ traits lausannois (1840) de A. van Muyden, des photographies, des œ uvres de Gleyre ot diverses autres planches. Les m urs des peti­ tes travées ont reçu ce q u 'il y a de m eilleur dans la belle série des aquarelles de Duoroz, «t a jü il» 9 r , si au

point de vue archéologique et architectural, ainsi que divers portraits d’H ervieu.

Dans la galerie ou salle Etnile-David amé­ nagé on épis, c’est-à-dire en petitos cabines par le moyen do parois latérales se détachant de la paroi du fond — sont exposées plu­ sieurs toiles qui n 'ont pu trouver placo au centre, des Hodler, Estoppey. B. Berthond, Beaumout, Koella, etc., des aquarelles de Re- nevier, V uillerm et, E. V ulliemin, une im­ portante collection d’études et de dessins d6 Bocion .la sério du « V ieux Lausanne» créée par M. Emile Bonjour, le conservateur ac­ tuel du musée, les études de divers peintres, la superbe suite de dessins de B. V autier et une paroi entière d’esquisses et de mines do plomb de Charles Gleyre.

L 'extrém ité do la sallo est consacrée à la belle donation de Mines David-Mercier ot Bovet-David (17 toiles dont un « Castel- Tusano donné par M. J .- J . Mercier, 48 étu­ des peintos et 39 dessins d ’Emile David). Quelques sièges anciens et des tapis d’Orient, légués par Mme D av il, complètent la collec- tisn de cet « épi :>. M m o B o v e t a prêté, en outre, pour quelques sem aines, divers bustes de son frère, lo jeune sculpteur Théodore David, m ort on 1902.

LeR salies du nouveau mtisé9 contiennent un grand nombre d’œ uvres nouvelles ou in­ connues à Lausanne, sans com pter les toiles anciennes, q u i , grâce aux soins précieux de M. Joseph V u i l l e r m e t , ont trouvé une secon­ de jeunesse. i ■

■ Le grand tableau de M. Eugène B urnand, la « Fuite de Charles-le-Téméraire », a été placé dans l ’Aula de l ’U niversité, où il est visible aux mêmes heures quo le Muséo des Beaux-A rts.

L ’arrangem ent du Musée fait lo plus grand honneur au savoir, à l'intelligence, au goût éclairé et sû f, à l’esprit de suite et au dé­ vouement do M. Emile Bonjour, qui, depuis les douze ans q u ’il préside aux destinées de notre Musée, l ’a complètement transform é et lui a infusé une vio nouvelle.

• * *

C 'est le moment d ’esquisser le p o rtrait du conservateur hors ligDO, l’un des plus émi­ nents que notre Muséo a it eus à sa tête, qu’est M. Emile Bonjour.

Bourgeois de Blonay s u r Vevoy, né à Ve­ vey le 25 novembre 18(32, M. Einile-Henri B onjour est le fils de Louis Bonjour qui fut avocat, député au Grand Conseil, conseiller d’E tat, député aux E tats, puis do nouveau avocat et, pendant quelques mois, receveur du district dé Vevoy, et qui m ourut en 1875, à P u lly . Il a fait de solides études classiquos au collège cantonal do Lausanne, au collège royal de Torre-Pellice (valléos vaudoises du Piém ont), puis, do nouveau, à Lausanne au collège cantonal et au gymnase. Des circons­ tances da famille l ’eneagèrout à accepter, en 1880, uue petite situation à la rédaction do la R evu e; dès lors, il n’a cessé de collaborer à ce jo u rn al et l’an dernier, il a pu fêter sou ju b ilé do vingt-cinq années do journalism e.

Eu 1887, pendant l'année troublée qui faillit voir uno guerro outre l’Allemagne et la France, il représenta à Berlin la Républi­

que française, le Voltaire et la R e n te . Il

passa ensuite Uno année à Berne comme cor­ respondant do la Revue et . fut p en d an t.e e temps en rapports quotidiens avec Louis Ru- ohonnet. R entré à Lausanne à la fin de 1888, il fonda la Revue du D im anche, dont il a oto ju s q u ’à ce jo u r lo soul rédacteur et qu’il di­ rige avec un goût littéraire parfait ot très écloctiquo. Il a en outre collaboré à la N ou­

velle R evue, do P aris, au Jo u rn a l des écono­ m istes (Paris), au Voltaire, à la P etite R é ­ publique (direction O. Ordinaire), à la R épu­ blique fra n ça ise, au Courrier de l'A r t et à V A rt, à la Revue de Genève (direction Ducho-

sal), à la Sem aine littéraire, de Geuève, au

Foyer rom and, au Conteur vauddis ot à un

grand nombre de jo u rn au x romands. On lui doit divorses publications : lo catalogue du musée A rlaud (18SG), Le Musée A rlaud, une substantielle ot très intéressante étude his­ torique (1905) ; uno curieuse otudo biogra­ phique su r lo Colonel Borgeaud. En collabo­ ration avec M. Louis D upraz, directeur de la Bibliolbèquo cantonale, il a publié un Livre

de lecture pour le degré supérieur dos écoles

prim aires, un L ivre de lecture p our le degré moyen. De lui va encore so rtir de presse un

Catalogue raisonné du m usée des Beaux- A rts. Il a fait partie du conseil communal de

Lausanne de 1896 à 1905, où il a décliné uue réélection certaine. Il s ’y est signalé p ar plu­ sieurs utiles initiatives. Il a ôté lo conscien­ cieux rapporteur du budget en 1899, des deux em prunts, des préavis su r l’école mé­ nagère ot la Grando Salle. Il est l’auteur d ’u­ ne motion s u r la création de bibliothèques populaires municipales, etc.

Sous le rapport des Boaux-Arts, nous le trouvons membre do la Commission fédéralo des Beaux-A rts de 1902 à 1905 ; et commo tel, il a pris l’initiative du Salon suisse do Lausanne.

j^ Il a fait partie du comité de la Société vaudoise des B eaux-A rts, dont il a rédigé los nouveaux statu ts. Il a été appelé par M. Ru cliet, en 1894, conservateur du Musée central dos Beaux-A rts. C’est lui qui, comme je l ’ai dit, a réorganisé cotte collection. Ajoutons q u ’il a été l ’un des fondateurs de l'A ssocia tion de la prosse suisse, on 1883, qu’il on fut le prem ier vice-président, ot q u 'il est de nouveau vico-président ; q u ’il fu t membre du comité central des monuments Davel et du comité central du Festival vaudofs, et l ’on aura une Idée dos nombreuses directions où s'e st oxorcée sa féconde activité.

C'est un homme très informé, & l'esprit

très ouvert, qui a beaucoup vu. beaucoup lu, beaucoup retenu, très sérieux, très dé­ voué, avec qui il y a plaisir et profit à tra­ vailler. Puisse notre Musée cantonal des Beaux-Arts le conserver à sa tète longtemps!

*

. * Je

On a rectifié en co sons mon information relative à l’élection complémentaire dn 29 juillet à Lausanne : M. Joseph Couchopin n ’a pas été officiellement désigné par une as­ semblée du P arti. Or je n ’ai- pas dit qu’il l ’eût été. Je savais parfaitem ent qu’il n ’y avait pas eu d’assemblée, encore moins de décision... Mais le bruit a couru et court en­ core que le choix se portera su r lui. L 'a v e ­ n ir prouvera ce qui en est. Pour le moment, je ne fais qu’enregistrer ce qui se dit.

l i a f ê t e d e m u s i q u e d e F r i b o u r g j â S - S l j H i l l e t ) . — La can­ tine fournie par la maison Strom eyer et Cie, à K renzîingen, se compose de trois nefs parallèles, dont deux sont égales, tandis que celle du milieu est plus éle­ vée de deux mètres. La cantine complète mesure 72 m. de long sur 48 mètres de large ; elle contiendra un nombre suffi­ sant de tables pour q u ’à cliaquo banquet il puisse ÿ avoir aisém ent une participa­ tion minima de 3800 personnes.

Au fond de la cantine, a ôté aménagé un podium de concert, m esurant 180

m ètres carrés et vis-à-vis de l ’entrée principale, une estrade pouvant conte­ n ir 80 musiciens environ. La cuisine est également très spacieuse et mesure avec ses dépendances 48 m ètres de long sur

13 m. 50 de large. Le tout couvert de bâches et fermé par des rideaux mobiles

Les plans de l ’entrée monumentale que l ’on est en train d ’achever ont été élaborés par MM. Broillet et Wulflleff.

Cette entrée représente un tronçon des vieux rem parts, flanqué de deux grandes tours de 18 me! .es de haut.

Le service des cantines a été adjugé à M. Sotta?, de Neuchâtel, dont on connaît les hautes compétences de restaurateur. Chaque jo u r on servira des déjeuners chauds, dès 5 h. du m atin ; à midi, ban­ quet à 2 fr. 50, vin compris; le soir ban­ quet à 2 fr. vin compris ; à toute heure, restauration chaude ou froide, à la carte

C h e z l e s z o n l o u s . — Il existe dans l ’Afrique du Sud, au N atal, un vil­ lage du nom de Eoinach, fondé par un Argovien, Hediger, originaire de Rei- nach, en Argovie. La colonie se trouve située dans le Chakus Kraal, où le fonda­ teur cultive du tabac et fabrique des ci­ gares, à la tête de trente noirs. On sait q u ’uD soulèvement im portant a éclaté contre les Anglais. Tous les blancs ont pris les armes ; H ediger s’est jo in t à eux dernièrem ent, presque tous ses nègres ayant disparu. E crivant une carte à ses amis argoviens, il leu r annonçait en effet, il y a une quinzaine de jours q u ’il allait e n trer en campagne contre les Zoulous.

B E R ? k r E . — I . e L œ t s c l i b e i 'g . — Les actions de subvention, du Lœtsch- berg se souscrivent, paraît-il, très rapi­ dement. Les demandes des particuliers et des sociétés industrielles sont nombreu­ ses. Les communes ne restent pas en ar­ rière. La compagnie des bateaux à va- veur des lac de Thouue et de Brienz a voté une souscription de 200 actions, soit

1 0 0 ,0 0 0 fr. L ’assemblée communale de Spiez a voté une subvention de 5 0 ,0 0 0

francs, sur la proposition de M. R. d ’Er- lach, député.

Les délégués des communes des dis­ tricts de Ivonolfingen et de Signau se sont réunis et out donné l ’assurance q u 'u n nombre im portant d ’actions se­ raient souscrites dans ces districts.

Les comités régionaux sont partout très actifs dans l ’ancien canton. Le Ju ra ne restera pas en arrière.

F i H c o r e 1-a l c o o l . — L undi matin, vers 4- heures, on a trouvé dans le sen­ tier reliant la propriété de Waldeck à la route cantonale, près de P orrentruy, le cadavre d ’un domestique de la dite ferme, le nommé Camille-François Nicomette, âgé de 55 ans, originaire de Bonfol. Cet individu était adonné à la boisson. Di­ manche après midi, il avait passable­ m ent absorbé d ’alcool ; mais la dose lui p arut sans doute insufflante, car il des­ cendit en ville dans la soirée et acheta un dem i-litre d ’eau-de-vie q u ’il a bu en rem ontant le sentier de la ferme. Cet excès, croit-on, est cause de sa mort. Le m alheureux ne portait aucune trace de blessure.

V o l e u r d e v i t r a u x . — On a enlevé, du 26 ju in au 3 juillet, quatre vitraux de l'église de W alpersvil ; ces vitraux, de l ’année 1G78, sont évalués à 700 ou 800 francs. Les vitraux qui con­ tiennent des armoiries très bien exécu­ tées de la ville de Berne, avec inscrip­ tions, sont assez grands (95 cm. sur 80), ont été détachés de l ’ogive des fênôtres de l ’église. Ils prendront, sans doute, le chemin de l ’antiquaire, aussi exerce-t-on une surveillance active chez les m ar­ chanda de bric-à-brac.

V i e i l l e h i s t o i r e .

— Une fillette

de neuf ans, occupée à faire

du

feu en

l’absence de ses parents, à Berthoud,

s’étant trop approchée

du

foyer,

se

vit

soudain entourée

de

flammes. Elle se

précipita du

deq&ièaie

éjjgge

su r

rj&

où un passant put heureusem ent lui por. ter secours. Les habits ôtaient déjà com plètement brûlés sur le corps de la m al' heureuse qui a été transportée immédia' tem ent à l ’hôpital.

I l a im e m ie u x les chèvres.

— Lors du cortège officiel au tir canto­ nal de Langnau, uu petit vacher figurait accompagné d ’une petite vachère. Quand on eut mis sa petite compagne à côté de lui, le petit homme m urm ura irrévéren­ cieusement et d ’un air fort mécontent : « J ’aurais mieux aimé conduire une chè­ vre ! »

S A I X T - r . A L L . — C on certs

de q u a rtie rs .

— On est, à Saint- Gall, absolument démocrate. Les choses se font en famille.

Deux fois par semaine, quand il fait beau, il y a ce q u ’on appelle des con­ certs de quartiers. Une trentaine de membres de la Stadtm usik se déplacent et vont s ’installer gentim ent en une rue quelconque où la circulation n ’est point trop fiévreuse et là, donnent aux habi­ tants du secteur privilégié un concert aussi aimable que délicat. La ville toute entière peut jo u ir ainsi, à son tour, de quelques morceaux de musique ‘ choisis, sans peine ni dérangem ent.

Avouons que c ’est là une excellente habitude, sans compter les concerts ré­ guliers qui se donnent officiellement dans le grand Parc.

Z U R I C H . — M aiso n d ’a r t et

m aiso n d u peuple.

— E x tra it d ’une lettre de Zurich au N a tio n a l :

Sans faire trêve un moment à la grève, nous avons eu dimanche une double votation su r la création d'un Musée des beaux-arts et. sur celle d ’une Maison du peuple. On pou-i vait craindre, étant donnée l'agitation des esprits dans les deux cam ps, que les projets fussent compromis. Il n ’on a rien été : le prem ier a passé avec 11,610 voix contre 4,045; et l’au tre aveo 10,110 voix contra 5,458.

Ce résu ltat ost réjouissant, car il montra que le fossé que les agitateurs s ’efforcent d8 creuser entre socialistes et bourgeois esl moins profond qu’on ne serait tenté de I< supposer. Les socialistes ne se sont poinf vengés su r les bourgeois, en refusant la Mai. son d ’art, et les bourgeois, qui auraient pu user de représailles en raison des troubles récents, ont su faire taire leurs rancunes et accepter la Maison du peuple.

Car les deux projets étaient liés, grâce à un accord conclu il y a quelques mois entre les deux fractions politiques opposées de no­ tre ville. Vous vous souvenez que, ju sq u ’à présent, tous les efforts tentés pour créer un Musée des beaux-arts digne de la ville de Zurich avaient échoué. Toutes les fois qu’on soum ettait la chose à la sanction populaire, lo peuple disait non.

Tandis que, à A ussorsihl e t dans d’autrea quartiers, on construit des écoles prim aires luxueuses, qui ont l ’air de palais, on ne vou­ lait rien entendre d’une maison d’a rt. Nos collections de tableaux et de sculptures, qui sont plus riches qu’on ne le croit — faute de place on a dû laisser dans des caisses sous les combles beaucoup d ’objets d’a r t — devaient se contenter du petit édicnle du K iinstlergütli qui se dresse près du Polytechniouin

... P o u r l’acquisition du terrain, la cons­ truction et l ’aménagement de la Maison du Pouple, la ville ne demande qu’un crédit de 250,000 francs ; pour le Musée, 100,000 fr. seulement, la Société des beaux-arts faisant lo reste. En tout autre temps, l'acceptation dos projets n’aurait fait aucun pli ; mais, en raison do l ’excitation dos esprits causés par la grève, on om ettait los pronostics les plus pessimistes. On entendait de bons bourgeois dire : « Alors, vous croyez que nous allons donner notre argout pour en fairo un centra d ’agitation contre nous, comme celle qui so manifeste aujourd’hui ? Allons d o n c!» Les socialistes, do leur côté, disaiont : « Si nous n’obtenons pas satisfaction dans la question do la grève, nous ferons sauter la Maison d’art I »

Heureusem ent que cos paroles n’ont point oto suivios d'effet, co qui prouve entre paren­ thèse que notre population sait se m aîtriser et surm onter sa mauvaise hum eur. Tous nos journaux, du reste, ont fait entendre des pa­ roles de conciliation.

l i a grève.

— La police zuricoise s’attendait mardi soir à de nouvelles scènes de tum ulte à Albisrieden, aussi ayait-elle ôté considérablement renforcée. La fabrique d ’automobiies Arbenz & Cie ôtait étroitem ent surveillée et complète­ ment isolée. Lundi soir une assemblée a été tenue dans un estam inet italien ; le Dr Brupacher fit comme d ’habitude de la propagande anti-m ilitariste. On parlait d ’une démonstration pour m ardi. P ar bonheur toutes ces prévisions ne se sont pas réalisées et tout est resté dans le calme. A Albisrieden, la population très hostile aux grévistes é ta it prête à tout», éventualité.

F ia n c é e én e rg iq u e .

— Lundi, dans le 4me arrondissement de Zurich, un vannier et sa fiancée se prenaient da querelle. On en vint aux coups. Dans 1«

corps à corps qui s ’engagea, la « douce » fiancée appliqua à son promis un dange* reux coup de couteau dans le poumon. Grièvement blessé, le vannier dut être transporté à l ’hôpital cantonal, tandis q u ’on procédait à l ’arrestation de sa fiancée. Espérons que les amoureux 3$ réconcilieront, à moins que le vannie^ ne considère les dangers de partager sa, vie avec une aussi... énergique moitié, i F R I B O U R G . — C J o n s e r n w

tofre.

— Le Conservatoire de Fribourf a clôturé jft a t m d e Winôe scolaire papL *

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» *

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