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A r t u s f t M t passions et traditions

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Academic year: 2023

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It

A r t u s f t M t

passions et traditions

en Basse-Normandie

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A r t i s a n a t

p a s s i o n s e t t r a d i t i o n s

Philippe BERTIN

Photographies

Hervé H U G H E S

en B a s s e - N o r m a n d i e

ÉDITIONS OUEST-FRANCE

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4 8 9 6 4L'artisanat, une chance

pour la Basse-Normandie de demain

L

artisanat est un secteur économique en plein essor en Basse-Normandie. Notre région a en effet la double particularité de compter plus d'artisans que la moyenne nationale et d'avoir une meilleure répartition spatiale de ce type d'entreprises. L'artisanat est une chance pour notre région. Parce

qu'il participe à l'animation de l'ensemble du territoire régional. Parce qu'avec plus de 80 000 actifs et un nombre de salariés en forte croissance, l'artisanat crée beaucoup plus d'emplois que tous les autres employeurs. Enfin, parce que ces petites structures confrontées en permanence à la concurrence ont une capacité d'adaptation et d'innovation souvent insoupçonnée. Combien de PME régionales sont ainsi nées de petites structures artisanales particulièrement inventives? Cela dit, l'artisanat souffre également des défauts des petites structures. Sous-encadrement, difficulté de financement, poids croissant de la comptabilité et de toutes les procédures administratives qui s'accumulent sur une personne seule. Conscient de ces difficultés mais aussi des opportunités de croissance de ce secteur, le Conseil régional de Basse-Normandie et l'Etat se sont entendus pour financer à hauteur de 30 millions de francs chacun un plan spécifique de 60 millions de francs destiné à muscler ce secteur économique. Etendu sur toute la période 2000-2006 du nouveau Contrat de Plan Etat-Région, ce dispositif comprend deux volets : des aides directes aux entreprises et un accompa- gnement des actions collectives.

Les aides aux entreprises concernent quatre points :

• Un fonds régional d'aide au conseil pour permettre aux artisans de recourir à un service extérieur capable de les accompagner lors des phases critiques de leur développement.

• Un fonds d'aide à la modernisation pour financer l'acquisition de nouveaux matériels ou la mise aux normes de l'appareil de production.

• Un fonds d'incitation aux actions collectives afin de permettre aux artisans regroupés de mutualiser leurs moyens et leurs besoins.

• L'aide à la commercialisation, notamment la participation à des salons destinés à l'exportation.

L'accompagnement des actions collectives se décompose en trois types d'actions : . L'aide à l'organisation de stands collectifs dans les salons avec l'appui

spécifique d'un conseiller export « artisanat ».

• L'accompagnement collectif et individuel pour les transferts de technologie, les politiques de qualité, la transmission ou la reprise d'entreprises.

• L'élaboration d'un tableau de bord annuel du secteur artisanal de façon à disposer d'informations actualisées sur les évolutions du secteur.

D'autres interventions sont financées hors contrat de Plan, sur de seuls crédits régionaux, notamment le Fonds régional d'aide à l'artisanat (FRAA). Comme on peut le constater, les mots clés de ces dispositifs sont soutien et accompagnement. Il ne s'agit nullement d'intervenir dans la marche des entreprises, démarche qui à mon avis serait contraire à l'esprit d'indépendance des artisans et affaiblirait même ce qui fait aujourd'hui leur point fort. Bien au contraire, notre objectif est de faciliter l'accomplissement d'initiatives individuelles et collectives qui bénéficieront au final à l'ensemble de notre économie et à l'aménagement du territoire.

René GARREC

Président du Conseil régional de Basse-Normandie

CONSEIL REGIONAL

BASSE-NORMANDIE

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G

tre aux côtés de ceux qui vont jusqu'au bout de leur projet, tel est l'engagement des Banques Populaires auprès de leurs 300 000 clients artisans.

En 1999, elles ont ainsi distribué 6,3 milliards de francs aux entreprises artisanales, contribuant à

leur mise aux normes européennes et au financement de leurs investissements pour le passage à 1 euro et à l'an 2000. Plus de 10 000 dossiers de créations ou de reprises d'entreprise ont également trouvé grâce à elles une solution de financement.

Afin de faciliter la mise en place des crédits, les Banques Populaires ont recours à u n systè- me original : les Sociétés de Caution Mutuelle Artisanale (SOCAMA).

Véritables relais dans le secteur des métiers, ces dernières ont garanti 3,4 milliards de francs de prêts accordés en 1999 par les Banques Populaires.

En Basse-Normandie, les conseillers de la Banque Populaire de l'Ouest (Orne et Manche) et de la BRED Banque Populaire (Calvados), véritables spécialistes du monde des professionnels, sont à l'écoute des artisans pour les accompagner dans leurs projets.

Groupe Banques Populaires, Premier banquier de « la première entreprise de France »

Nous ne sommes pas populaires sans raisons

t rav;

I est I que

ravailler « à son compte », comme on dit, demande un courage et une énergie peu communs et il est bon de se sentir compris et épaulé par les caisses et organisations professionnelles et sociales aux- quelles on est affilié.

Depuis plus de cinquante ans, la MUTI a permis aux professions indépendantes de s'appuyer sur une orga- nisation mutualiste qui comprend et défend les intérêts dans tous les domaines de la protection sociale : régi- me obligatoire de sécurité sociale, mutuelle complémentaire santé, prévoyance, épargne et retraite.

La MUTI garantit aujourd'hui à ce titre près de 20 000 artisans et commerçants et leurs familles en Basse- Normandie. C'est ainsi la première Mutuelle des professions indépendantes de notre région.

Dans le même esprit de solidarité et de protection efficace des personnes, la MUTI s'est donnée les moyens de poursuivre les efforts menés pour les professions indépendantes : garanties adaptées, écoute attentive, ser- vices et suivi personnalisés, gestion optimisée.

Aujourd'hui plus que jamais, la MUTI s'engage aux côtés des artisans et commerçants de la région. Elle sou- tient tout particulièrement l'édition de cet ouvrage de référence sur l'artisanat en Basse-Normandie, qui per- met de mieux mesurer l'extraordinaire vitalité et la diversité de cette profession.

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D

epuis plus d ' u n siècle en Basse-Normandie, le Crédit Lyonnais est aux côtés des artisans. A l'écoute des femmes et des hommes qui décident de vivre passionnément leur métier, le Crédit Lyonnais soutient la création

des entreprises artisanales et accompagne leur développement.

Métiers de tradition et d'évolution, l'Artisanat est souvent un mélange harmonieux de transmission de savoir-faire par des hommes d'expérience et d'apprentissage de technologies nouvelles.

Pour encourgager cette précieuse transmission des savoirs entre les générations, le Crédit Lyonnais, en partenariat avec la Chambre Régionale de Métiers de Basse- Normandie, récompense chaque année des apprentis lauréats dans leur branche d'activité.

Le Crédit Lyonnais de Basse-Normandie est heureux et fier d'être associé à la réalisa- tion de cet ouvrage, hommage aux artisans de notre Région.

CREDIT LYONNAIS

i a r c e q u e n o u s v o u s d e v o n s p l u s q u e l a l u m i è r e . . . EDF est au service des artisans.

Parce que nous vous devons plus que la lumière, Electricité de France a mis en œuvre deux services nouveaux qui contribuent au développement des Petites et Moyennes Entreprises et de l'Artisanat en Basse-Normandie.

Depuis 1998, un partenariat lie les services de la Chambre Régionale de Métiers à ceux d'EDF Basse- Normandie. L'objet est d'offrir aux Artisans une formation continue sur le cycle technique des matériaux.

Cette formation apporte un soutien à l'artisan dans son souci de développement, dans sa démarche économique.

Récemment aussi, EDF a mis en œuvre un nouveau service de proximité à destination des professionnels.

« Accès Professionnel » est une ligne ouverte, vingt-quatre heures sur vingt-quatre aux entrepreneurs, artisans, chefs d'entreprises... C'est simple comme un coup de fil : pour régler tous les problèmes liés à la maîtrise des dépenses d'énergie, connaître les tarifs, les modes de règlement, obtenir des conseils avisés sur les solutions énergétiques, l'éclairage, la climatisation... « Accès Professionnel » a réponse à tout. Tous les jours, toutes les nuits, un conseiller EDF est à l'écoute et au service de la clientèle des professionnels. Depuis sa mise en œuvre, ce nouveau service connaît un engouement croissant. Chaque jour, plus de 7 000 profession- nels en France font appel à « Accès Professionnel » au 0 810 220 210.

EDF Basse-Normandie est heureux et fier de s'associer à cet ouvrage, hommage aux artisans, à leur savoir- faire et à leur grande passion. Chaque jour, nous sommes aux côtés des artisans... « parce que nous leur devons plus que la lumière »...

Olivier CARRET

Délégué Régional EDF Basse-Normandie

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1949-2000 : le temps des bâtisseurs

Les AVA ont plus d'un demi-siècle d'existence. Fidèles à leur indépendance, les Artisants, Pionniers élus, ont su créer un modèle de Protection Sociale original : retraite de base - retraite complémentaire sur une formule inédite - une protection invalidité et décès - un complément retraite par capitalisation ARIA - une assurance décès supplémentaire A R T M E .

21e siècle : le temps de l'innovation

La concertation avec les organisations professionnelles de l'Artisanat et les élus des AVA reste une priorité.

Vivre avec son temps et s'adapter aux mutations de la société : c'est l'idée force des AVA. La réflexion est engagée pour proposer tout un éventail de services simplifiés aux Artisans.

3e millénaire et AVA : la protection des hommes

AVA, véritable groupe d'assurances vieillesse des Artisans, premier du genre à conjuguer protection collective, répartition inter-générations, et protection individuelle préfigure la Protection Sociale du 3e millénaire.

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L ' a r t i s a n a t

Ces gestes q u i s o n t la vie e t l' histoire des hommes...

Il était une fois... L'artisanat se raconte comme une belle histoire. Elle est celle de la vie des hommes, du temps qui passe, des gestes d 'autrefois, de ceux d 'aujourd 'hui et des nouveaux métiers de demain.

e

Ile est nos paysages, le savoir-faire de ceux qui l'habitent. Elle est autant de regards et de métiers qui se conjuguent. Amour du métier, passion des

objets, des matériaux, gestes mille fois répétés et transmis et qui dessinent à leur façon une certaine idée de la vie.

Nous avons tous en tête une certaine image de l'artisan, de l'artisanat, des métiers d'art, des métiers

« nobles ». Sait-on ce qui se cache derrière le savoir-faire de quelques-uns, figures emblématiques d ' u n monde à part qui marque le temps, génération, après génération et le dessine? Que sait-on de ces artisans devenus « indus- triels »? Que sait-on des bouleversements technologiques qui puisent leur « richesse » dans un patrimoine tradition- nel et ancestral? Que sait-on, enfin, des matériaux qui font la vie des hommes qui travaillent la pierre, le bois, le cuivre, l'étain, le cuir, le papier, la terre?

Artisan, c'est un destin et tout une histoire.

C'est un rêve de gosse, une farouche passion.

Aujourd'hui l'artisanat représente en Basse-Normandie, tous secteurs confondus, 80 000 emplois.

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Il y a u n m o n d e q u ' o n d é c o u v r e et r e d é c o u v r e : u n m o n d e fait d ' h i s t o i r e s et d e gestes a u x q u a t r e coins d e la B a s s e - N o r m a n d i e . U n m o n d e , u n e histoire e t le siècle q u i va avec. P r o m e n a d e a u c œ u r d e l'artisanat, des m é t i e r s et des h o m m e s : p r o m e n a d e qui se veut affective, p é d a g o g i q u e , é c o n o m i q u e et h u m a i n e . . . P r o m e n a d e q u i v e u t d i r e le travail des h o m m e s , leurs passions mais aussi leurs combats.

A u f o n d d ' u n p e t i t atelier p o u s s i é r e u x , q u e l q u e p a r t s u r u n c h a n t i e r , a u p i e d d ' u n m u r , a u c h e v e t d ' u n v i e u x livre, à l ' o m b r e d ' u n b e l o r g u e , q u e l q u e p a r t d a n s ce m o n d e q u i d i t les c h o s e s s i m p l e m e n t e t r a c o n t e l ' h i s t o i r e d u t e m p s q u i passe, q u e l q u e p a r t les m o t s s o n t les m ê m e s . I d é e s d e b e a u t é et d ' i n d é p e n d a n c e , p a r o l e s d ' a r t i s a n s q u i v e u l e n t c r o i r e a u m e r v e i l l e u x , à cette p a r t d ' u n rêve q u i est le leur. N o u s e n avons r e n c o n t r é q u e l q u e s - u n s : ils n o u s o n t parlé d e l e u r métier, des gestes accomplis, répétés, a p p r i s a u p r è s des autres. Ils n o u s o n t p a r l é d e ce q u i les fait vivre, avancer, d u p o u r q u o i des choses e t d e l e u r s éter- nelles r e c h e r c h e s .

Artisan, c'est u n destin et t o u t e u n e histoire. C ' e s t u n rêve d e gosse, u n e f a r o u c h e passion. C ' e s t la vie d e t o u s les j o u r s avec ses h a u t s e t ses bas, c'est vivre d e s o n art, d e ses mains, d e ses rêves et d ' u n savoir-faire puisé aux racines des traditions. C ' e s t se d é b r o u i l l e r avec le t e m p s q u i passe, s u r n a g e r d a n s les tracas, l ' A d m i n i s t r a t i o n , les règles strictes : c ' e s t ê t r e seul, e n famille, face à son devenir, c ' e s t j o u e r d e la c o r d e r a i d e à c h a q u e o u v r a g e , à c h a q u e

n o u v e a u client.

Ce livre-album l e u r est d é d i é . P o u r r e n d r e h o m m a g e à ces h o m m e s e t ces femmes, artisans d e Basse-Normandie : ils sont les t é m o i n s d u t e m p s , a c t e u r s d ' u n m o n d e sans cesse e n m o u v e m e n t , h é r i t i e r s p o u r t a n t d e t r a d i t i o n s séculaires. Ils s o n t à la c r o i s é e d e s c h e m i n s . E n t r e ce q u i se faisait h i e r et ce q u i se f e r a d e m a i n . E n t r e les gestes d ' a u t r e f o i s et les m é t i e r s à venir : luthiers, facteurs d'orgues, maçons, ébénistes, horlogers, f o n d e u r s d e cloches, d i n a n - diers, b o u l a n g e r s , charcutiers, pâtissiers, p h o t o g r a p h e s . . . Vous êtes la m é m o i r e d u futur.

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T r a d i t i o n e t m o d e r n i t é Artisans du... futur

Les apparences sont parfois trompeuses.

On donne trop souvent à l'artisanat une image ancrée dans le passé d'une tradition, d 'un savoir-faire transmis de génération en génération sans regard sur le futur.

Méfions-nous des apparences : la domotique, les nouvelles technologies, l'électronique, Internet, l'innovation haut de gamme

sont aujourd 'hui le quotidien des artisans...

du futur.

c

est l'histoire d'un « petit » artisan dont l'atelier, au beau milieu du pays d'Auge, est spécialisé dans la fabrication traditionnelle d'objets d'art. C'est l'histoire du même artisan qui jongle chaque matin sur le Net pour satisfaire ses clients et décrocher de nouveaux marchés. Le même artisan qui, pour améliorer sa production, fait appel aux techniques les plus pointues de la plasturgie.

C'est l'histoire d ' u n horticulteur-pépiniériste devenu en quelques années concepteur d'aménagements paysagers pour le compte de ses clients. Il lui arrive de temps à autre de planter les arbustes qui deviendront grands mais l'essentiel de son temps, il le passe les yeux rivés sur un ordinateur. Son logiciel de dessin lui fait faire des merveilles : il peaufine les contours d'un jardin, calcule les volumes de terre à déplacer, imagine, à partir de techniques pointues de géométrie, ce que pourrait être demain le parc de verdure dont rêve son client.

C'est l'histoire d'un pâtissier qui surfe sur le Net : ses choux à la crème et ses tartes aux pommes sont sur le Web et il décroche de nouveaux marchés qu'il n'osait pas espérer il y a encore de cela quelques mois.

C'est l'histoire d'artisans qui refusent l'image qu'on leur donne. Parce que tradition et modernité ne sont pas incompatibles, l'artisanat est, chaque jour, l'illustration vivante d ' u n pont jeté entre deux rives. Entre un savoir- faire traditionnel transmis souvent de génération en géné- ration et l'idée qu'aujourd'hui comme hier l'artisanat n'est pas synonyme de « réserve d'Indiens », encore moins d'activité passéiste.

En Basse-Normandie, chaque année, plus d'une centaine d'entreprises artisanales mettent en place une nouvelle organisation du travail au travers de la démarche Qualité propre à leur secteur : il s'agit, pour beaucoup, d'être à la hauteur des « exigences » de leurs donneurs d'ordres mais pas seulement : il s'agit aussi de mettre en place de nouveaux outils de production, de gestion et de commu- nication. Savoir faire, le faire savoir et mettre la nouvelle technologie au service de la créativité.

Les exemples sont légion : un fabricant de voiles, dans le Cotentin, s'est associé à un spécialiste du collage pour mettre au point un nouveau produit parfaitement inno- vant dans le secteur de la voilerie à grande échelle et répondant à la demande de sa clientèle : pour y parvenir, l'artisan a fait appel aux services du réseau des Chambres de

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Métiers de Basse-Normandie et aux conseils du Critt de Basse-Normandie, le Centre Régional d'Innovation et de Transferts de Technologies, s'appuyant dans le même temps sur une étude de marché approfondie dans le secteur du nautisme. Résultat : le nouveau procédé mis en œuvre pour le collage des voiles représente une valeur ajoutée significative pour l'entreprise : les produits ainsi finis représentent plus du tiers du chiffre d'affaires annuel de la société artisanale.

Ailleurs, dans l'Orne, un artisan spécialisé dans la fabrication de portes automatiques pour manutention industrielle s'est associé à l'Anvar et à l'Institut Supérieur de Plasturgie d'Alençon pour la mise au point de nouveaux produits à partir de composants innovants. L'artisan a conçu un nouveau type de portail fait de polyester renforcé de fibres de verre. Dans le même temps, son entreprise s'est engagée dans une démarche Qualité visant à court terme à obtenir la certification ISO 9002.

En parallèle, Internet a fait son entrée dans... l'atelier de fabrication : l'artisan s'est doté d'un serveur pour présenter ses nouveaux produits, les vendre en France et à l'étranger et proposer à sa clientèle des prédevis sur le Net.

L'artisanat est ainsi fait. Métiers d'hier qui, chaque j o u r que Dieu fait, s'adaptent à l'environnement, au pay- sage économique et se transforment. De très nombreux secteurs d'activité ont été par le passé à l'origine d'une industrialisation à grande échelle. C'est toujours vrai aujourd'hui, avec l'apparition, en prime, de nouvelles technologies, de nouvelles techniques de production et de gestion : fier de ses racines, d'un savoir-faire parfois ancestral, l'artisanat est créateur de richesses nouvelles et de valeurs ajoutées.

L'artisanat évolue, les hommes aussi. L'artisan bouge avec son temps : de nouveaux métiers apparus sur le marché ont donné naissance à de nouveaux profils : dans certaines branches, les artisans sont ingénieurs, techniciens supé- rieurs... Ils sont aussi précurseurs, inventeurs, créateurs de valeur ajoutée. Le réseau des Chambres de Métiers de Basse-Normandie aide à cette « révolution » : « L'évolution qu'a connue la mécanique agricole à travers le temps, des vieilles et anciennes charrues aux engins d'aujourd'hui, se retrouve ailleurs dans de nombreux autres métiers. Qui est capable de dire aujour- d'hui ce que fera l'im- primeur demain ?

C est un exemple parmi d'autres. Dans les secteurs traditionnels de l'artisanat, certains

métiers ont dû évoluer, poussés par les nouvelles techno- logies apparues sur le marché. C'est parfois une question de vie ou de mort. Si l'artisan n'est pas capable de s'adapter, d'intégrer ces nouvelles donnes technologiques dans son travail de tous les jours, il est condamné à disparaître. »

Aujourd'hui, les artisans bas-normands sont sur le Net.

Un répertoire collectif les regroupe pour aider à percer de nouveaux marchés, échanger avec leurs clients, répondre aux donneurs d'ordres. Qu'il soit pâtissier, pho- tographe, fleuriste, mécanicien, électricien, chauffagiste, prothésiste dentaire, facteur d'orgues, le défi est le même : comment, aujourd'hui, intégrer un savoir-faire parfois ancestral dans le paysage d'une économie sans cesse en mouvement. Comment, sans renier le passé, la richesse de traditions artisanales, les gestes d'autrefois bien souvent appris des autres générations, se préparer au futur et bien souvent anticiper sur les marchés de demain ?

L'artisan n'est pas le dernier à relever le défi : on l'imagine encore trop souvent esseulé dans son atelier, coupé des réalités, penché sur le rétroviseur de valeurs passées... Il est bien souvent le premier à s'adapter, innover, se doter d'outils modernes de production et de gestion.

Un électricien n'est plus aujourd'hui ce qu'il était hier, un chauffagiste doit s'adapter aux nouvelles normes, aux nouvelles techniques dont certaines sont particulière- ment pointues, un pâtissier, un fleuriste, un mécanicien...

et tant d'autres mettent à profit les nouvelles technologies, les nouveaux outils de gestion et de communication, pour développer leurs activités.

Une belle histoire résume d'un trait ce que veut dire

« tradition et modernité » : à Villedieu-les-Poêles, la fon- derie de cloches en est l'illustration vivante. Pour soigner la qualité acoustique de ses cloches et les problèmes de vibration qu'elles peuvent engendrer, l'artisan-fondeur, héritier d'une tradition née ici au XVIe siècle, a fait appel au Centre d'essais techniques de la Direction des constructions navales de Cherbourg qui dispose d'outils performants en la matière : l'association a été soutenue par l'Anvar par le biais d'une Prestation Technologique Réseau. Dans le m ê m e temps, et

^ aujourd'hui, la fonderie de Villedieu est la première à modéliser ses tracés de cloches sur ordina- teur. Rien ne change et tout bouge : l'arti- san est la mémoire du futur...

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