G UIDE D ’ ACCOMPAGNEMENT A LA GPEC
(Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences)
P ARTIE 2 : C AHIERS THEMATIQUES
Ces CAHIERS THEMATIQUES vous apportent des éclairages et conseils particuliers sur :
des leviers particuliers de la GPEC :
‐ La gestion de la mobilité : polyvalence et parcours professionnels
‐ La formation
‐ Le recrutement et l’intégration
un relais essentiel pour sa mise en œuvre :
‐ L’encadrement intermédiaire
un outil privilégié pour l’analyse des besoins et la mobilisation des salariés :
‐ L’entretien annuel d’évaluation
des thématiques spécifiques :
‐ Les seniors et le contrat de génération (seniors, jeunes, tutorat)
‐ L’égalité homme‐femme
Chacun de ces cahiers s’organise autour de :
une fiche méthodologique synthétique de 2 pages, vous donnant quelques points de repères, des conseils méthodologiques et incluant un (des) témoignages/exemples d’expériences réussies
1 ou 2 outils pratiques que vous pouvez utiliser dans votre entreprise ou dont vous pouvez vous inspirer pour adapter vos outils
Quelques exemples de bonnes pratiques repérées
C AHIER 1 : L A GESTION DE LA MOBILITE :
POLYVALENCE ET PARCOURS PROFESSIONNELS
Actions qui me seront nécessaires pour consolider les compétences : Fiche n°1 : ORGANISER LA MOBILITE PROFESSIONNELLE INTERNE
M
ES QUESTIONS> Qu’entend‐on par mobilité interne ?
> En quoi la mobilité est‐elle un outil de GPEC ?
> Quelles sont les formes de mobilité interne ?
> …
U
NE DEFINITIONChangement non volontaire ou volontaire de poste ou de métier dans la même entreprise.
Q
UELS SONT DIFFERENTS TYPES DE MOBILITE?
La mobilité verticale :
Le collaborateur change d’emploi d’un niveau de responsabilité donnée vers un emploi d’un niveau de responsabilité supérieur. C’est le cas d’une promotion vers un poste d’encadrement.
La mobilité horizontale :
Le collaborateur change de métier, d’emploi, de services dans un même niveau de responsabilité, ou élargit le champ de ses responsabilités à partir de son métier initial (polyvalence).
La mobilité mixte :
Le collaborateur prend un niveau de responsabilité supérieur dans un nouveau service.
Q
UELS SONT LES EFFETS ATTENDUS D’
UNE MOBILITE INTERNE?
a) Pour l’entreprise :
> Favorise la créativité et le dynamisme
> Décloisonne les services par un brassage des expériences
> Permet la construction d’une culture commune
> Facilite le recrutement de collaborateurs directement opérationnels dans la structure, et
qui connaissent l’environnement
b) Pour le collaborateur motivé
> Ouverture d’esprit
> Adaptabilité
> Nouvelles compétences
> Globalement, meilleure employabilité
c) Pour les managers responsables
> Efficacité et sang neuf pour le bénéficiaire
> Risque de déséquilibre du service pour celui qui voit partir son collaborateur
Q
UI EST CONCERNE PAR LA MOBILITE INTERNE?
Longtemps, la mobilité a été ouverte essentiellement au personnel encadrant ou aux managers ; désormais, elle peut s’adresser à l’ensemble du personnel et à l’ensemble des postes.
C
OMMENT PROCEDER?
La cartographie des métiers :
> Le recensement et la liste exhaustive de l’ensemble des métiers de l’entreprise.
> Cette liste doit être un véritable outil de carrière pour le personnel.
Un outil incontournable : la fiche de poste
La fiche de poste est un outil adapté pour travailler sur les compétences du personnel. Elle définit :
> Les missions
> Les tâches à accomplir
> Les compétences requises
> Les qualités indispensables
Ce travail sur les compétences mises en œuvre dans un poste permettra de repérer des compétences communes à différents métiers de l’entreprise.
C
OMMENT ORGANISER LA MOBILITE INTERNE?
Les prérequis et les clés de la réussite
a) La motivation du dirigeant : la réussite d’un tel dispositif est liée tout d’abord à la réelle volonté du dirigeant. Celui‐ci doit être moteur et convaincu pour l’entreprise de l’importance : d’une part de développer ses compétences, et d’autre part de fidéliser son personnel.
b) L’implication de l’encadrement.
c) La qualité du climat de confiance qui doit être instauré entre les différents interlocuteurs :
> Entre les collaborateurs et la hiérarchie.
> Entre les collaborateurs et les ressources humaines.
d) Une organisation des ressources humaines adaptée pour animer cette mobilité interne.
La mobilité interne s’inscrit et se réalise comme un véritable projet d’entreprise ; pour cela elle doit s’appuyer sur les autres fonctions du service R.H. lors de l’accompagnement :
a) des personnels
> A la prise de poste
> Tout au long de leur carrière
b) des directions opérationnelles
> En tant qu’acteur du dispositif
> En tant que moteur du dispositif
Et surtout…….
Il est nécessaire de faire évoluer la mobilité interne en passant d’un système où l’entreprise ouvre les postes aux salariés et où la fonction RH gère les offres et les demandes, à un parcours individualisé pour chaque collaborateur au sein de l’entreprise.
Outil : Mettre en place une démarche de mobilité interne dans mon entreprise
Les questions et les étapes
Quoi ? Qui associer à la mise en œuvre ?
Dans quels délais ? Quelles étapes ?
Observations
Quels sont les objectifs que je souhaite
atteindre ?
Quel périmètre ? Quels
postes ? quel niveau ?
Quelles règles établir ?
Quelle communication ? (supports, rythme,…)
Comment évaluer
l’efficience du dispositif ? Composition de l’équipe projet
C AHIER 2 : LA FORMATION
Actions qui me seront nécessaires pour consolider les compétences : Fiche n°2 : METTRE EN PLACE LA POLITIQUE FORMATION
M
ES QUESTIONS> En quoi la formation est aussi essentielle qu’une activité de production pour l’entreprise ?
> La formation demande‐t‐elle un investissement considérable de moyens ?
> Comment identifier les plus‐values de la formation ?
> En quoi la formation est un outil privilégié de la GPEC ?
> …
L
A FORMATION COMME SYSTEME D’
EFFICACITE CHOISIELa formation est un élément important du développement des personnes et des organisations. Elle doit être reconnue comme apportant une contribution spécifique :
a) à la professionnalisation des personnes :
> Elle produit des ressources (en termes de connaissances, de savoir‐faire, ….) pour les
compétences.
> Elle contribue au développement du savoir‐faire en entrainant les apprenants à
sélectionner, combiner et mobiliser des ressources par rapport à des situations.
> Elle contribue à la construction d’une identité professionnelle.
> Elle facilite l’évolution des représentations.
> Elle entraine à la prise de recul.
> Elle constitue une occasion de créer des réseaux d’échange et d’appui mutuels.
b) à la compétitivité des entreprises :
> Elle permet d’anticiper et accompagner les mutations et les réorientations imposées par
l’évolution des technologies, des règlementations, des marchés et de la concurrence.
> Elle accompagne le développement des compétences clés de l’entreprise pour en faire un
avantage concurrentiel.
> Elle génère une dynamique d’implication des salariés.
> Elle favorise le dialogue social.
FOCUS : les obligations de l’employeur
> Assurer l’adaptation des salariés à leur poste de travail
> Veiller au maintien de leurs capacités à occuper un emploi, notamment au regard des évolutions
> Assurer le reclassement des salariés en cas de suppression d’emploi
> Permettre l’accès à la formation :
‒ dans le cas d’un contrat de travail en alternance,
‒ lorsqu’un accord ou la convention collective prévoit des périodes de formation obligatoires
‒ si le contrat de travail contient l’engagement de l’employeur de le former
> S’acquitter de la contribution à la formation continue
L
ES DIFFERENTES FONCTIONS DE LA FORMATION DANS LE CADRE DE LAGPEC
La formation est un levier essentiel pour répondre aux enjeux de GPEC de l’entreprise :
> Qualification (diplôme, titre pro, CQP…)
> Développement des compétences clés (techniques, savoirs de base, savoirs‐êtres…)
> Développement personnel, développement des compétences « transversales »
> Développement de la polyvalence
> Evolution du salarié (parcours, mobilité)
> Compétences nécessaire à la mise en place d’un projet structurant de l’entreprise
D
U REPERAGE DES BESOINS DE FORMATION A LA MOBILISATION DES DISPOSITIFS DE FORMATION Etape 1 : Identifier les besoins de formationL’identification des besoins de formation résulte de la confrontation : a) des besoins en compétences et du projet de l’entreprise
b) de l’évaluation des compétences restant à acquérir/renforcer, réalisée notamment lors des entretiens professionnels avec le salarié
c) des aspirations et appétences des salariés
Développement des compétences clés
Promotion interne
Lutte contre l’illettrisme,…
Il convient donc tout d’abord de définir dans quel cadre, dans quelles visées la formation est mobilisée par l’entreprise : c’est là la politique de formation de l’entreprise, directement reliée à la stratégie et au projet d’entreprise. Ces visées doivent être affichées et expliquées, pour faciliter l’émergence de projets de formation de la part des salariés et leur permettre de comprendre dans quel cadre s’inscrit leur formation.
L’évaluation de l’état des compétences des salariés au regard des compétences attendues, le recueil des souhaits de formation des salariés et la "négociation" de la formation se font annuellement dans le cadre d’entretiens individuels avec les salariés :
> dans le cadre des entretiens professionnels
> dans le cadre d’entretiens spécifiques, venant compléter les entretiens professionnels
Stratégie / politique de l’entreprise
Appétences des salariés
Besoins et actions de formation Compétences restant à acquérir
par les salariés
Etape 2 : Identifier la modalité de formation la plus adaptée Il convient de distinguer dans la formation :
a) L’organisation pédagogique
> Sur le temps de travail / hors temps de travail
> Dans l’entreprise / hors de l’entreprise
b) Le contenu de la formation, le cas échéant la qualification visée
> Modules / méthodes pédagogiques
> Durée
> Type et mode de validation éventuelle des acquis : évaluation, certification,…
BON A SAVOIR
L’entreprise peut définir elle‐même son besoin de formation et négocier avec un organisme une formation « sur mesure » (cf. outil "Elaboration d’un cahier des charges de formation")
c) Le dispositif financier (si l’entreprise mobilise un dispositif ou une action déjà financée)
> Fonds OPCA : vos contributions propres ainsi que les fonds mutualisés
> Fonds publics
> Fonds propres de l’entreprise (en dernier recours !)
d) L’opérateur qui réalise la formation
> Organisme externe
> Organisme interne
> Formation interne non formalisée
BON A SAVOIR
La mobilisation d’une offre de formation extérieure n’est pas toujours la réponse la plus adaptée. La formation interne, notamment via le biais du tutorat, est un levier efficace. ATTENTION cependant que tous les dispositifs ne permettent pas de financer une formation interne si votre entreprise n’est pas elle‐même reconnue comme organisme de formation (agrément auprès de la Direccte1).
Etape 3 : Mobiliser les dispositifs et identifier les sources possibles de financement de la formation L’entreprise verse plusieurs contributions au financement de la formation professionnelle :
> Contribution au titre du plan de formation, versée à un OPCA2, sur laquelle elle peut
financer :
‒ son plan de formation
‒ les DIF portant sur des formations jugées non prioritaires par la branche professionnelle
> Contribution au titre de la professionnalisation, versée à un OPCA, permettant de financer :
‒ le temps de formation des contrats de professionnalisation
‒ les périodes de professionnalisation
‒ les DIF « prioritaires », c’est‐à‐dire portant sur des formations jugées prioritaires par la branche professionnelle
> La taxe d’apprentissage, qui sert à financer la formation contrats d’apprentissage [pour une
part, l’entreprise peut choisir l’organisme/les organismes à qui elle verse cette taxe]
> La contribution au titre du CIF, collectée par le FONGECIF ou un autre OPACIF, permettant de
financer les CIF sur demande des salariés
1 Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi
Aux formations finançables par les OPCA dans le cadre de ces dispositifs s’ajoutent :
> Les formations « subventionnées » sur
des fonds de l’Etat, des OPCA (comme les actions collectives, financées sur les fonds mutualisés), du FPSPP3, du FSE4,…
> Les dispositifs de formation au bénéfice
des demandeurs d’emplois et des jeunes, qui peuvent bénéficier à l’entreprise lors de ses recrutements : Préparation opérationnelle à l’emploi (POE), actions de formation préalables au recrutement (AFPR), formations qualifiantes financées par la Région ou Pôle emploi, contrats en alternance
Les étapes 2 et 3 ci‐dessus sont à articuler : l’utilisation d’un dispositif donné laisse une marge de manœuvre plus ou moins grande quant
à l’organisation pédagogique, le contenu de la formation et l’opérateur choisi pour réaliser la formation. Certaines actions de formation (actions collectives des OPCA, actions subventionnées,…) sont des solutions « clé en main » pour l’entreprise : le contenu et l’opérateur sont identifiés directement par l’institution finançant la formation. Sans compter que le financement de la formation au titre d’un dispositif de formation continue est soumis Il conditionne donc les modalités de mise en œuvre de la formation.
Et surtout…….
La formation constitue un des moteurs essentiels de l’efficacité professionnelle. Elle est un outil qui permet d’agir sur les compétences individuelles et collectives, de les développer, de les renforcer.
3 Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels
4 Fonds social européen
FOCUS : Les dispositifs de formation mobilisables
FOCUS : Le plan de formation Les salariés concernés
Les salariés en CDI, CDD, intérimaires.
Le choix des salariés appelés à suivre les actions figurant dans le plan appartient à l’employeur.
La rémunération pendant la formation
> Pendant le temps de travail : maintien de la rémunération.
> Hors temps de travail : versement d’une allocation de formation égale à 50% du salaire net de référence.
Les étapes incontournables
Pour les entreprises d'au moins 50 salariés, le comité d’entreprise (CE) doit être consulté sur les orientations de formation puis pour la validation du plan de formation.
Outil : Grille de recueil des besoins de formation
Modalité : entretien individuel
Nom / Prénom : Intitulé du poste :
Responsable hiérarchique : Date de l’entretien :
Type de compétence :
« J’ai besoin d’être capable de …
Formation envisagée et modalités d’apprentissage
Période, durée et délai indicatifs
Ordre de priorité
Avis argumenté du supérieur hiérarchique
Besoins individuels
de
formation liés à des projets
de l’entreprise ou d’une équipe
Préciser le projet concerné, l’évolution souhaitée ; quelles compétences seront nécessaires à la mise en œuvre du projet.
Quelles compétences le salarié concerné devrait acquérir dans ce cadre ?
Est‐ce une formation collective ? Est‐ce une formation en présentiel (stage), une formation pratique ou à distance ? Une formation qui peut être effectuée par un formateur interne ?
Quelle serait la durée de la formation ? Envisager son adéquation avec le planning du projet
Quel est le degré d’urgence de la
formation ?
Besoins de formation liés à la tenue du poste :
‐ compétences à acquérir
‐ compétences à développer
A partir de la fiche de poste (si elle existe), préciser les compétences nécessaires aux activités menées à acquérir ou consolider.
Si la fiche de poste n’existe pas, en profiter pour réfléchir aux compétences nécessaires à la tenue du poste.
Est‐ce une formation en présentiel (stage), une formation pratique ou à distance, en alternance ?
Précisez si cette formation existe dans un catalogue, son éventuel coût.
Dans ce dernier cas, indiquer le titre du stage.
‐ année en cours ou n+1, n+2
‐ période de l’année (notamment pour des problèmes de
permanence de service)
Si plusieurs formations souhaitées, précisez un ordre de priorité.
Finalités visées Formation envisagée et modalités d’apprentissage
Période, durée et délai indicatifs
Ordre de priorité
Avis argumenté du supérieur hiérarchique
Demandes
individuelles des salariés
‐ promotion interne
‐ formation dans le cadre d’une VAE
‐ souhait d’évolution vers un autre métier
‐acquisition des connaissances de base Préciser le but de cette demande.
Préciser le titre et le type de formation. Par exemple :
‐ formation à distance
‐ remise à niveau des connaissances
‐ stage théorique «introduction bâtiment »
‐ formation en alternance
‐ année en cours ou n+1, n+2
‐ période de l’année Indiquer la durée indicative et dans le cas du DIF, la durée prise à ce titre
Si plusieurs formations souhaitées, précisez un ordre de priorité.
Pour vous aider à exprimer les besoins, voici quelques exemples de réflexion :
‐ Acquérir des connaissances : marchés publics, normes environnementales, paie, législation ,…
‐ Améliorer ses pratiques professionnelles : techniques rédactionnelles, accueil des personnes handicapées, maintenance du petit matériel, tableaux de bord financiers, application spécifique en traitement de texte…
‐ Respecter les règles d’hygiène et de sécurité : habilitation électrique, premiers secours…
‐ Améliorer ses aptitudes professionnelles : animer une réunion, encadrer une équipe,
‐ Mieux gérer son temps, acquérir des connaissances de base en langue française…
‐ Accompagner son évolution de carrière : CQP, validation des acquis de l’expérience, reconnaissance de l’expérience professionnelle…
Outil : Elaboration d’un cahier des charges de formation
Exprimer les besoins de formation et rédiger le cahier des charges : étape essentielle qui pose les attentes vis‐à‐vis de l’organisme de formation.
1. PRÉSENTATION DE L’ENTREPRISE
2. PROJET DE FORMATION Le contexte de la demande
Le projet
Le lien avec les orientations de l’entreprise
Présentation de l’entreprise
Les attendus de la formation
Contribution à la réalisation d’un projet
Contribution à la résolution d’un problème
Accompagnement de l’évolution des métiers ou des emplois
Le public concerné
Nombre, âge, qualification, ancienneté
Activités actuelles, futures
3. LA FORMATION Les objectifs
Compétences visées (qu’est ce que le stagiaire devra être capable de faire à l’issue de la formation)
Les effets attendus
L’organisation de la formation
Durée de la formation et rythme de réalisation
Mode d’organisation ( alternance, continu,…)
Type de matériel pédagogique
L’intervenant
Profil, type d’animation déployé, ….
Modalités de suivi et d’évaluation
Rôle et responsabilité des acteurs
Evaluation de la conformité du déroulement de la formation
Evaluation des résultats obtenus en situation de travail
Evaluation des effets de la formation sur les conditions d’exploitation
4. LE BUDGET Coût de la formation
Conditions d’annulation
C AHIER 3 : L E RECRUTEMENT ET L ’ INTEGRATION
Actions qui me seront nécessaires pour consolider les compétences : Fiche n°2 : OPTIMISER LE RECRUTEMENT
M
ES QUESTIONS> Quel profil recruter ?
> Comment bien recruter ?
> Comment optimiser le coût d’un recrutement ?
> Comment intégrer le nouvel arrivant ?
> …
L
ES ETAPES DU PROCESSUS DE RECRUTEMENT ET LES OUTILS
1. Définition de l’emploi et des compétences associées
Il s’agit d’identifier le besoin de recrutement et de le qualifier
Qu’il s’agisse de pallier un poste vacant ou d’un recrutement sur une création de poste, la définition des caractéristiques de l’emploi et des conditions d’exercice s’impose :
> Caractérisation de l’emploi en termes de fonctions, d’activités clés structurantes de l’emploi
> Identification de la mission attendue de l’emploi
> Repérage des compétences clés à mettre en œuvre en termes de connaissances, savoir‐faire,
aptitudes et qualités
> Définition claire des conditions d’exercice de l’emploi : environnement relationnel,
hiérarchique, degré d’autonomie, complexité de l’information à traiter, …….
Cette étape est essentielle : elle donne lieu à la définition d’un certain nombre de critères de sélection qui serviront de filtres successifs lors de la sélection. De ces critères dépend l’efficacité du recrutement ; il convient donc de prendre le temps de définir le besoin réel de l’entreprise.
Le recrutement est également l’occasion d’adapter le contenu des emplois aux besoins de l’entreprise : y a‐t‐il nécessité, intérêt, à faire évoluer l’organisation actuelle ? Quels seraient les impacts sur l’emploi en termes de polyvalence, de nouvelles activités, de conditions d’exercice ?
Définition du profil de poste et des compétences
attendues
Recherche de
candidats Sélection
Intégration et validation du recrutement
Phase préalable Phases actives Phase aval
‐Annonce
‐Viviers, partenariats et parcours d’entrée
‐Entretien
‐Outils de repérage des compétences
‐Profil de poste : fonction et activités
‐Compétences recherchées
‐Processus d’accueil
‐Outils de découverte de l’entreprise
‐Dispositifs de formation au recrutement
‐"Checklist" des points à vérifier pour valider le recrutement
2. La recherche de candidats :
Deux voix de recherche sont possibles :
> la recherche de candidatures en interne de
l’entreprise, en favorisant la mobilité professionnelle des collaborateurs, qui ont l’avantage de déjà connaître l’entreprise et ses métiers
> La recherche de candidatures externes
L’activation du réseau (structures partenaires emploi‐formation‐insertion locales et réseau des collaborateurs) contribue à :
> Renforcer l’adéquation entre les
compétences recherchées par l’entreprise et les compétences du candidat en amont du recrutement
> Sécuriser et partager le travail de sélection
3. Sélection du candidat
Que la recherche ait été sous‐traitée à un cabinet spécialisé ou engagée en interne, il est évident que l’entretien reste le moyen privilégié pour approfondir les appréciations (faites en amont) relatives à l’adéquation entre le profil du poste et celui d’un‐e candidat‐e.
S’il permet souvent de se faire une première idée de la personnalité de celui ou celle qui postule, et de mieux comprendre son parcours, donc de mieux cerner les compétences maîtrisées, il n’existe cependant pas de « recette » pour garantir l’infaillibilité de la sélection Néanmoins, le « balayage » avec le‐la candidat‐e des compétences attendues, au minimum en faisant expliquer en quoi elles ont pu déjà être mises en œuvre, quand c’est possible en testant certaines de ces compétences primordiales dans des mises en situation contribue à mesurer le degré d’adéquation.
FOCUS : Les viviers
Les viviers « déjà constitués »
> Pôle emploi, Mission(s) locale(s), APEC, Cap emploi
> Interim
> Groupement d’employeurs
> Sites internet (plateformes de mise en relation, site entreprise)
Les autres vecteurs à exploiter
> Presse locale et/ou professionnelle
> Réseaux sociaux
> Le réseau des collaborateurs (famille, connaissances)
> Le réseau de l’entreprise (clubs, Cluster, fédération professionnelle,…)
> Communication interne du profil recherché (affichage, réunion d’équipe,…)
> Politique de cooptation
Les partenariats à développer
> Centres de formation : mise en place de stages, contrats d’apprentissage et de professionnalisation
> Structures d’insertion : définition des parcours de formation, présélection de candidats, mise à disposition
FOCUS : L’annonce
Les rubriques de l’annonce
> Description de l’entreprise ("mini CV")
> Description de l’emploi (fonction, activités)
> Conditions d’exercice
> Compétences recherchées / compétences appréciées
> Salaires et autres avantages
> Perspectives d’évolution
> Disponibilité
Les questions à se poser
> Comment rendre mon entreprise attractive (histoire, spécificités, activité, conditions d’exercice de l’emploi, salaire et avantages, perspectives d’évolution/de professionnalisation) ?
> Quel style pour l’annonce (l’entreprise s’adresse au candidat : « vous ») ?
4. Intégration et validation du recrutement
a) Intégration
Elle constitue le temps de l’apprentissage et de la familiarisation avec l’ensemble des activités à assurer, des procédures à utiliser, des relations à maîtriser. Cette phase d’intégration ne recouvre pas nécessairement la période d’essai, qui est une disposition d’ordre juridique permettant aux salariés et l’employeur de confirmer ou non leurs engagements respectifs au regard du contrat de travail.
> Accueil : Présentation de l’entreprise
(avec visite si possible, et films s’il en existe), remise de documents présentant l’entreprise (livret d’accueil s’il existe), présentation aux autres salariés
> Présentation au manager direct
> Présentation du poste (avec fiche de
poste intégrant les compétences, si elle existe)
> Présentation des procédures et des
règles de sécurité
> Premières instructions techniques
> Eventuellement, désignation d’un
référent (autre que le manager direct) susceptible de « tutorer » l’arrivant
> Institution de points réguliers avec le
nouveau salarié (de plus en plus espacés à mesure que le temps passe), pour s’assurer de la bonne appropriation par ce dernier de son poste, et repérer d’éventuelles préoccupations
A contrario, une intégration précipitée, peu
« soignée », est toujours synonyme de perte d’efficacité, voire d’une désillusion dont les effets perdureront souvent longtemps.
b) Validation du recrutement
L’entretien de fin de période d’essai doit permettre de valider un certains nombres de point, pas seulement du point de vue des compétences. Et un certain nombre de points doivent être examinés très vite :
> Respect des règles de sécurité de l’entreprise
> Certaines compétences : compétences attendues, travail en équipe, capacité d’apprendre à
apprendre
> Cohésion de l’équipe : acceptation par l’équipe
> …
Et surtout …….
Le processus de recrutement est un élément clé de la gestion des ressources humaines, puisqu’il constitue l’un des principaux leviers pour alimenter l’entreprise en compétences nouvelles dont elle a besoin.
Pensez‐y !
Les outils de sélection utiles
> Les mises en situation pendant l’entretien (par des questions ciblées)
> La méthode de recrutement par simulation (MRS) de Pôle Emploi, qui s’appuie sur la détection d’habiletés fondamentales pour les métiers concernés
> L’évaluation en milieu de travail (EMT) de Pôle emploi qui permet une véritable mise en situation du candidat dans le poste visé
> Les entretiens collectifs
Les outils de formation au recrutement
L’intégration d’un nouvel arrivant comprend une dimension formation, sur le poste et le fonctionnement de l’entreprise. Par ailleurs, il n’est pas toujours aisé de trouver sur le marché de l’emploi un profil adapté aux compétences recherchées. Des outils existent pour professionnaliser la personne recrutée, pensez à les mobiliser !
> En interne : le tutorat !
> Les dispositifs de formation préalables au recrutement pour les demandeurs d’emploi : action de formation préalable au recrutement (AFPR) financée par Pôle emploi ou la préparation opérationnelle à l’emploi (POE), financée par Pôle emploi et votre OPCA – de 400h max. tous les deux
> Les contrats en alternance, permettant une montée en compétence progressive et adaptée au besoin de l’entreprise
Outil : Grilles de compétences attendues
Emploi :
COMPETENCES (RESSOURCES INCORPORÉES) Modalités d’acquisition Niveau d’importance dans le recrutement
Définitions Compétences
Connaissances et savoirs de base
Savoir‐faire professionnels
Aptitudes et qualités personnelles
Ressources physiologiques et émotionnelles
Moyen d’acquisition
> Inné ou formation initiale
> Formation interne
> Formation externe
> Tutorat
> Expérience (nombre d’années)
Niveau d’importance dans le recrutement
> Indispensable
> Très recherchée (niveau de maîtrise ou d’expertise)
> Recherchée (niveau de maîtrise)
> Notions appréciées
> Pas d’exigence particulière (dans ce cas, retirer cette compétence de la liste !)
Outil : Grille d’entretien individuel de recrutement
Date de l’entretien :
Nom et prénom :
P
RECISIONS FICHE DE CANDIDATUREExpérience 0 1 2 3
Que faisiez‐vous dans votre dernier emploi ?
Pourquoi avez‐vous arrêté tel travail ?
Disponibilité / mobilité 0 1 2 3
Acceptation des contraintes horaires du poste
Comment êtes‐vous organisé(e) pour la garde de vos enfants ?
Comment vous déplacez‐vous ?
Aptitudes physiques
Avez‐vous des problèmes de santé ou d’allergie ?
Qu’est‐ce que vous pouvez faire et ne pas faire dans votre travail?
C
OMPETENCES ETA
PTITUDE RECHERCHESCompétence 1 : 0 1 2 3
Questions à poser :
Mise en situation
Compétence 2 : 0 1 2 3
Questions à poser
Mise en situation
Compétence 3 : 0 1 2 3
Questions à poser
Mise en situation
Compétence 4 : 0 1 2 3
Questions à poser
Mise en situation
Compréhension et expression françaises 0 1 2 3
Lecture et écriture message simple 0 1 2 3
Autres compétences utiles repérées 0 1 2 3
S
YNTHESE DE LA CANDIDATUREA l’entretien de recrutement Fin de période d’essai Points forts
(2 ou 3)
Points à surveiller
(0 ou 1)
Points forts (2 ou 3)
Points à surveiller
(0 ou 1)
Expérience
Disponibilité / mobilité
Compétences comportementales
Ponctualité/assiduité
Compétences techniques (test)
Compréhension/expression français
Observations :
Outil : « Cheklist » intégration et validation du recrutement
Compétences
A l’entretien de recrutement Fin de période d’essai
Points forts (2 ou 3)
Points à surveiller (0 ou 1)
Points forts (2 ou 3)
Points à surveiller (0 ou 1)
Compétences comportementales
Ponctualité/assiduité
Compétences techniques (retour
Compréhension/expression françaises
Autres points à observer
Points à contrôler/observer Quand ? Par qui ? Quelles mesures prendre ?
Respect des règles
Acceptation par l’équipe
Autres points
Outil : Contrat d’apprentissage ou de professionnalisation : comment choisir ?
La loi Cherpion, adoptée en Juillet 2011, définit que le renouvellement d’un contrat de professionnalisation en CDD, peut se faire dans les deux cas suivants :
> L’alternant après avoir obtenu son titre, diplôme, vise une qualification supérieure
> En cas d’échec aux épreuves de la formation suivie, de maternité, de maladie, accident du travail, maladie
professionnelle ou défaillance de l’organisme de formation.
Contrat d'apprentissage Critères de préférence Contrat de professionnalisation CDD de 1 à 3 ans à temps plein Nature et durée de contrat
CDI ou CDD, de 6, 12, et 24 mois à temps plein ou partiel
Un contrat en CDD peut être renouvelé *
Diplôme ou titre uniquement (du niveau CAP au Bac +5)
Qualification obtenue à l'issue
Diplôme, titre, CQP, ou formation non certifiante
(du niveau CAP au Bac + 5)
Dans un CFA Lieu de formation
Dans un organisme de formation (CFA compris) ou en interne au sein de l’entreprise
Minimum de 400 h
Représente classiquement entre 25% et 40%
du temps de travail
Temps passé en formation
Minimum de 150 h
Représente classiquement :
‐ entre 15 et 25% de la durée du contrat pour les formations non diplômantes
‐ entre 25% et 40% pour les formations diplômantes et pour certains publics (bénéficiaires du RSA, de l’ASS, de l’AAH) Selon âge, progression dans la formation et
convention collective, de 25% à 78% du SMIC
[voir détail dans la section suivante] Rémunération
Selon âge, niveau de qualification, progression du contrat et convention collective, de 55% à 100% du SMIC [voir détail dans la section suivante]
‐ Exonérations de charges sociales
‐ Aides et primes allant de 1200€ à 3500 € (hors l’aide à l'embauche d'un apprenti de moins de 26 ans pour un contrat signé entre le 1er mars et 31 décembre 2011)
‐ Aides spécifiques pour les travailleurs handicapés (jusqu'à 5600 €)
[voir détail dans la section suivante]
Financement, aides et exonérations
‐Allégementsde cotisation ou exonérations
‐ Aides allant de 0 € à 2000 € (hors l'aide à l'embauche d'un alternant de moins de 26 ans pour un contrat signé entre le 1er mars et le 31 décembre 2011)
‐ Aides spécifiques pour les travailleurs handicapés (jusqu'à 5000€)
[voir détail dans la section suivante]
‐ Prise en charge des coûts de la formation par l'OPCA (sur la base d'un forfait de 9,15 € par heure de formation ou plus selon votre branche, soumis à accord de prise en charge de l'OPCA)
Jeune de 16 à 25 ans ou quel soit l'âge si
travailleur handicapé Accessible à
Jeune de 16 à 25 ans, ou quel que soit l'âge si demandeur d'emploi inscrit, handicapé ou pas
Le contrat d’apprentissage est en général moins coûteux que le contrat de professionnalisation pour l’entreprise. En contrepartie, le temps passé en formation au centre de formation (CFA) est relativement élevé (la formation suivie étant nécessairement diplômante) ; ce temps de formation n’est pas pris en charge par votre OPCA mais il par la Région et la taxe d’apprentissage. Vous bénéficiez d’aides avantageuses. Par ailleurs, les profils de candidats sont moins variés, sachant que le contrat d’apprentissage n’est pas accessible aux plus de 25 ans (sauf pour les personnes handicapées).
Attention aux idées reçues ! Si le contrat d’apprentissage est financièrement attractif pour l’employeur, le coût salarial est à rapporter au temps effectif passé en entreprise (à évaluer lors du recrutement) et à l’investissement important que suppose l’encadrement du jeune pour que l’expérience soit un succès. Par ailleurs, selon l’âge et l’année d’exécution du contrat, la rémunération peut se situer entre 60% et 78% du SMIC.
A l’inverse, le contrat de professionnalisation, souvent plus onéreux, offre davantage de souplesse au niveau de la forme, de la durée du contrat et de la formation suivie (le temps passé en formation peut être moindre, la formation n’est pas nécessairement diplômante et peut être internalisée si l’entreprise dispose d’un agrément). Par ailleurs, le temps passé en formation peut être financé par l’OPCA (sous réserve d’accord de prise en charge). Il est ainsi souvent privilégié dans une logique de pré‐recrutement (le contrat peut d’ailleurs être signé dès le départ en CDI) par des employeurs qui connaissent des difficultés de recrutement ou qui souhaitent transmettre un savoir‐faire spécifique à leur futur salarié. Il est par exemple mobilisé régulièrement pour le recrutement de personnes en reconversion ou sans qualification, dans une logique d’adaptation des compétences et, selon le cas de certification de ces compétences (par exemple par l’obtention d’un CQP).
Ainsi, les deux critères centraux permettant de départager les deux contrats sont :
> le coût
> l’objectif de la formation, en fonction de vos besoins en compétences actuels et futurs.
C AHIER 4 : L’ ENCADREMENT INTERMEDIAIRE
Actions qui me seront nécessaires pour consolider les compétences : Fiche n°4 : AGIR SUR L’ENCADREMENT INTERMEDIAIRE (ENCADREMENT DE PROXIMITE)
(Chefs d’équipes, chefs de service, chefs d’atelier, contremaitres, …)
M
ES QUESTIONS> Comment mettre en œuvre les conditions favorables à l’efficacité d’un encadrement de
proximité ?
> Quelle est la fonction de l’encadrement de proximité et quelles sont les conditions pour qu’il
soit performant ?
E
N QUOI UN ENCADREMENT DE PROXIMITE EST IMPORTANT?
Le dirigeant ne peut pas faire tout, tout seul,…, il a besoin de relais dans son entreprise.
L
E ROLE DE L’
ENCADREMENT DE PROXIMITEL’encadrement de proximité a un rôle primordial d’interface entre la direction de l’entreprise et les équipes de production, un rôle qu’il ne peut remplir qu’à condition de :
> partager le projet de l'entreprise (donc bien l'identifier),
> d’être pleinement associé aux transformations,
> et d'être formé au management et à l'animation d'équipes.
L’encadrement de proximité est crucial car:
> il fournit le cadre de l’activité,
> il permet le développement de repères professionnels communs entre les salariés,
> il gère des relations inter‐individuelles,
> il comprend ce qui se joue dans la relation au travail.
Il est l’ultime relais de la transmission au terrain de la stratégie et des objectifs de l’entreprise ; il doit en assurer la diffusion, l’explication, et l’appropriation par les collaborateurs.
Premier niveau de veille et d’alerte sur le climat social et « l’état des troupes », il est le plus à même d’en percevoir les signaux faibles.
L
ES DIFFICULTES QU’
IL PEUT RENCONTRER> Difficultés à se positionner face à ses anciens collègues : pas toujours préparé à cette
nouvelle fonction, il est souvent amené à composer (seul) entre 2 extrêmes :
‒ trop de proximité avec les équipes au risque de ne plus pouvoir assurer son rôle de management,
‒ trop de distance au risque de ne plus « sentir » les mouvements du terrain et d’agir dans un isolement de plus en plus grand, voire d’entrer en opposition plus ou moins frontale avec les équipes.
> Il est celui sur lequel se concentrent les contradictions et les forces antagonistes :
‒ Le développement et la continuité,
‒ La pression des objectifs et le souci du climat social,
‒ La qualité due aux clients et la profitabilité.
L
ES CONDITIONS DE LA REUSSITEPOUR UN ENCADREMENT DE PROXIMITE PERFORMANT
a) Choisir les "bonnes" personnes
> Déterminer les conditions du « repérage », les critères selon lesquels on finalisera notre
choix, ainsi que les compétences qui nous semblent incontournables (managériales, techniques, …).
> Il convient également de définir les conditions de la rétribution salariale qui
accompagneront ces nouvelles fonctions.
b) Définir et délimiter les fonctions et les activités : formaliser la fiche métier et la fiche compétences
Fiche métiers : pour s’assurer que l’encadrant identifie bien le périmètre de ses activités : où elles commencent et où elles s’arrêtent.
Fiche compétences (pour repérer les compétences maîtrisées et celles à renforcer). Elle peut notamment faire apparaitre les points suivants (non exhaustif) :
Le cadre de travail et les attitudes attendues : donner du sens à son travail.
La capacité à organiser son propre travail et à répartir le travail et les responsabilités au sein de l’équipe.
La capacité à encourager l’expression des problèmes par les salariés.
Les conditions du suivi et du contrôle du travail de son équipe.
…
c) Formaliser une fiche de délégation
Permet de délimiter les responsabilités de l’encadrant au regard de celles du dirigeant (ou du manager intermédiaire). Il s’agira ici de déterminer les tâches susceptibles d’être déléguées et les tâches qu’il n’est pas souhaitable de déléguer. (cf. modèle de grille de délégation jointe)
d) Développer les compétences de management : Evaluer et former Evaluer
> Les compétences managériales attendues des encadrants de proximité sont‐elles
définies ?
> Les collaborateurs susceptibles de devenir encadrants de proximité sont‐ils évalués sur
ces compétences ?
> Les encadrants de proximité sont‐ils évalués sur ces compétences ? Par qui ? Comment ?
Former
> Les encadrants sont‐ils amenés à exprimer leurs difficultés et leurs besoins de
professionnalisation ? Quelles réponses sont proposées ?
> Tutorat ? (accompagnement par un chef d'équipe plus ancien)
> Formation ?
Outil : Tâches à déléguer / à ne pas déléguer
Vous souhaitez délimiter les responsabilités de l’encadrant au regard de celles du dirigeant ; voici une classification pour vous aider….
L
ES TACHES SUSCEPTIBLES D’
ETRE DELEGUEES> Celles qui prennent du temps
> Celles qui permettent de développer les compétences des collaborateurs
> Celles que les collaborateurs sont capables de bien effectuer
> Celles qui sont suffisamment difficiles pour stimuler le collaborateur
> Celles pour lesquelles le supérieur est le moins qualifié
> Celles qui mettront de la variété dans la routine
> Celles qui viennent en complément du cœur de métier
> Celles qui nécessiteront le plus de collaborateurs
L
ES TACHES QU’
IL N’
EST PAS SOUHAITABLE DE DELEGUER> Celles dont l’objectif n’est pas suffisamment défini
> Celles relevant de la gestion
> Celles dont la responsabilité est partagée avec le supérieur (impression de faire le travail du
cadre)
> Celles assorties d’un pouvoir disciplinaire
> Celles qui sont décisionnelles
Outil : Grille de délégation à l’encadrement intermédiaire
Domaines Ce que l’encadrement de proximité fait aujourd’hui Ce que l’encadrement de proximité pourrait faire demain Organisation et gestion de la
production
‐ Réguler les flux de production
‐ Proposer des améliorations d’organisation, de processus
… Maintenance du matériel et des
engins
‐ Définir et mettre en œuvre les actions de maintenance de premier niveau sur le parc machine‐engins
‐ Gérer les relations avec les prestataires de maintenance externe
…
Management ‐ Gérer les conflits
‐ Animer les réunions d’équipe
…
Gestion des ressources humaines ‐ Gérer les plannings
‐ Gérer les remplacements
‐ Participer à la réalisation et à l’analyse des entretiens individuels
‐ Participer à l’élaboration des plans de formation
…
Achats – Investissements ‐ Gérer les relations avec les fournisseurs
…
Commercial – Relation clients ‐ Gérer la relation client sur les contrats existants
‐ Participer à l’élaboration de la stratégie commerciale (cibles, offre de services,…)
Stratégie – Projet d’entreprise ‐ Participer à l’élaboration du projet d’entreprise
‐ Proposer des diversifications/évolutions d’activités
…
Politique Qualité – Sécurité ‐ S’assurer du respect des consignes de sécurité
‐ Rapporter au dirigeant/manager intermédiaire les risques identifiés ou les manquements aux règles d’hygiène et de sécurité
‐ Etre responsable de la qualité de la production
…
C AHIER 5 : L’ ENTRETIEN ANNUEL D ’ EVALUATION
Actions qui me seront nécessaires pour consolider les compétences : Fiche n°5 : METTRE EN PLACE L’ENTRETIEN ANNUEL D’EVALUATION
M
ES QUESTIONS> Pourquoi mettre en place un entretien individuel d’évaluation ? Quelle est l’importance pour
l’entreprise, pour le manager, pour le collaborateur ?
> Comment réussir un entretien individuel d’évaluation ? Comment optimiser ce moment
privilégié entre le manager et son collaborateur ?
> Quelles sont les erreurs à ne pas commettre ?
> Comment préparer les conditions favorables et propices à l’échange ?
> ….
Q
UELS SONT LES ENJEUX?
a) Pour le salarié
> Expliquer ses difficultés et ses réussites sur l’année écoulée.
> Identifier les actions à mener, les obstacles et les solutions pour atteindre les objectifs.
b) Pour le manager
> Mesurer les réalisations, analyser les écarts entre les besoins et le travail réalisé.
> Evaluer les potentiels d’évolution de ses collaborateurs et l’intégrer dans une analyse globale
de son service ou de l’entreprise.
> Convenir des objectifs et des moyens à mettre en œuvre pour l’année à venir.
Q
UELLES SONT LES CONDITIONS INCONTOURNABLES POUR LA REUSSITE DE L’
ENTRETIEN?
> Se doter d’un guide d’entretien.
> Sensibiliser les collaborateurs : informer, rassurer, transmettre la trame vierge du guide.
> Prévoir à l’avance la date de l’entretien, si possible en la fixant d’un commun accord.
> Préparer l’entretien.
> Se donner du temps pour l’entretien.
> S’organiser pour ne pas être dérangé.
L
ES DIFFERENTES PHASES D’
UN ENTRETIEN D’
EVALUATIONPhase 1 : La préparation
La préparation, une des clés de la réussite d’un entretien d’évaluation :
> L’entretien est un moment fort de dialogue qui doit être préparé.
> Responsables et collaborateurs doivent impérativement s'investir dans la préparation, en
s’appuyant sur le guide d’entretien, et en réunissant des données précises, concrètes, objectives.
Phase 2 : L’entretien
> Soigner l’accueil
> Organiser l’espace
> Mettre en confiance
> Encourager l’expression des salariés (accorder 70% du temps de parole au salarié)
> Assurer la confidentialité
> Être à l’écoute
> Être factuel
> Conserver à l’esprit les objectifs de l’entreprise
> Laisser le temps au salarié de compléter la partie « commentaires du salarié »
Phase 3 : Le suivi
> Élaborer et finaliser le plan d'actions ensemble :
Rédiger le document d'engagement à conserver par chacun des deux.
> Définir un plan d'action de soutien et de suivi :
Définir les moyens que vous allez mettre en place pour soutenir cet accompagnement (actions, formations, dates ou fréquence)
> Prévoir si possible une brève analyse de l’état d’avancement en milieu d’année.
Q
UELQUES ASTUCES ISSUES D’
EXPERIENCES POUR OPTIMISER VOTRE FUTURE DEMARCHETout d’abord, Il est préférable d’éviter de faire réaliser cet entretien par une autre personne. C’est une des tâches que le manager ne peut et ne doit pas déléguer. Cela peut être très mal vécu par Le collaborateur. C’est l’un des rares moments privilégiés où vous pourrez « vous poser » pour échanger dans des conditions optimales.
Il est souhaitable de valoriser cet entretien auprès de votre collaborateur et expliquez quels sont les intérêts et les enjeux pour lui, pour vous et pour l’entreprise. (Comprendre, c’est limiter les craintes). De plus, vous devez lui faire admettre que dans l’intérêt commun, la réussite de cette démarche ne peut passer que par une préparation de sa part (« éviter ce jour‐là, de venir les mains dans les poches »).
Ensuite, si cela est possible, privilégiez un environnement autre que votre bureau, plus neutre, peut‐être plus convivial (exemple : une salle de réunion ou une salle à l’extérieur de l’établissement).
Proposez à votre collaborateur une boisson afin de créer un climat propice et favorable aux échanges et lever ainsi des freins.
Donnez des consignes à votre assistante ou à toutes autres personnes pour ne pas être dérangé, coupez votre portable, débranchez votre téléphone, évitez de regarder vos mails pendant cette période et « laisser devant la porte d’entrée de la salle ou du bureau » toutes les autres contraintes et problématiques.
Enfin évitez le monologue, laissez votre collaborateur s’exprimer librement sans lui couper la parole, sans anticiper ses réponses ou répondre à sa place. Vous devez optimiser votre écoute (Ne dit‐on pas que : « si nous avons 2 oreilles et 1 bouche, c’est pour écouter 2 fois plus qu’on ne parle »).
Et surtout…..
Faites en sorte que cela ne devienne pas un « règlement de compte à O.K Corral ».