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Fournir aux abeilles des ruches saines

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Academic year: 2021

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HAL Id: hal-02420174

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Submitted on 19 Dec 2019

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Fournir aux abeilles des ruches saines

Delphine Jullien, Anna Dupleix, Pascale Moity Maïzi

To cite this version:

Delphine Jullien, Anna Dupleix, Pascale Moity Maïzi. Fournir aux abeilles des ruches saines. Martine Regert. Abeilles – Une histoire intime avec l’humanité, Editions CNRS; Le Cherche Midi, pp.126-129, 2019, 9782749162249. �hal-02420174�

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FOURNIR AUX ABEILLES DES RUCHES SAINES

Jullien D., Dupleix A., Moity-Maizi P.

Dernière piste abordée ici : fournir aux abeilles un habitat naturellement plus sain, à partir d’essences de bois adaptées, en se basant sur les savoirs traditionnels des apiculteurs. Au regard de l’évolution de l’agriculture, la domestication en apiculture est tardive. Pendant des millénaires, l’homme reste un cueilleur de miel à partir de rayons élaborés librement par des essaims sauvages et trouvés dans la nature. C’est au XIXème siècle que l’homme élève et

domestique des colonies d’abeilles dans des conditions de production contrôlées grâce à un élément médiateur déterminant : la ruche à cadres. L’homme devient « apiculteur » – terme né en 1845 en français – et la relation qu’il entretient avec les abeilles, jusqu’alors duale, devient réellement tripartite. Les problèmes actuels de l’apiculture nous amènent à réfléchir sur la nécessité d’engager des interactions durables entre sociétés humaines et colonies d’abeilles domestiques au cœur desquelles la ruche, longtemps réduite à la fonction de simple contenant, apparaît comme un sujet d’étude.

La géométrie et le matériau de construction de la ruche conditionnent les pratiques apicoles. Les premières ruches étaient construites par des artisans dans des formes et des matériaux diversifiés : rondes, en paille ou en terre cuite, imitant les formes de ruches rencontrées dans la nature. Par exemple, les premières ruches en bois n’étaient pas faites de planches mais de troncs évidés, s’inspirant des arbres creux (châtaignier, tilleul) qui constituent l’habitat naturel de colonies sauvages. Aujourd’hui, forme et matériaux sont choisis pour leur facilité de mise en œuvre et d’utilisation au service d’une apiculture de plus en plus standardisée (transhumante, avec élevage de reines, etc.). Ainsi en France, le marché des ruches est dominé actuellement par une forme rectangulaire et des bois de résineux (pin, épicéa) choisis pour leur poids réduit et la proximité géographique de leurs lieux de fabrication, des pays européens à main d’œuvre bon marché.

Mais la standardisation des ruches est-elle conciliable avec l’ambition de promouvoir une apiculture durable et capable de s’adapter à de nouveaux risques (climatiques, pathogènes, etc.) ? C’est à cette question qu’une équipe pluridisciplinaire de chercheurs de Montpellier a décidé de répondre. Il s’agit de comprendre les caractéristiques des ruches, en partant de l’hypothèse que ces habitats ont un rôle déterminant pour la santé, le bien-être et donc pour la qualité du travail des sociétés d’abeilles. L’enjeu est aussi de montrer que la diversité des ruches et des essences de bois garantit le maintien et la transmission de savoir-faire spécifiques et localisés, reconnus pour contribuer à une meilleure adaptation des pratiques humaines aux écosystèmes.

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L’équipe de chercheurs est composée de mécaniciens du bois et d’écologues s’associant à des anthropologues pour étudier le rôle physique et chimique du bois de construction sur le climat sanitaire interne des ruches, à partir de savoirs traditionnels collectés lors d’enquêtes auprès d’apiculteurs et de mesures spécifiques. L’un des volets de leurs recherches s’intéresse aux ruches-troncs en bois de châtaignier et à l’idée répandue par certains apiculteurs du sud de la France selon laquelle ces ruches sont intimement liées à la bonne santé des abeilles. Leur forme (arrondie, à parois épaisses), les propriétés hygroscopiques et isolantes et la composition chimique du bois améliorent-elles le confort et la santé des abeilles ? On sait par exemple aujourd’hui que les parois de bois dans l’habitat humain régulent naturellement l’hygrométrie de l’air intérieur (on parle de murs « respirants »), que des planches de bois favorisent un microbiote adapté à l’élevage de fromages, ou que le bois de châtaignier est une essence répulsive des coccidies, parasites de la poule. Des études sont en cours et devraient nous aider à déterminer quels sont les habitats à même de préserver nos abeilles, et en particulier si le bois de châtaignier peut contribuer à repousser l’acarien Varroa Destructor de la famille des arachnides, comme on le dit des araignées en général, dans l’habitat humain.

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