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Revue Médicale Suisse–
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24 février 2010actualité, info
revue de presse
Nouvelles cartes d’assuré : quelques couacs
Toutes les personnes affiliées auprès d’une caisse- maladie reçoivent ces jours leur nouvelle carte d’assuré. Du format d’une carte de crédit et dotée d’une puce électronique, elle contient des infor- mations administratives et, sur demande de l’as- suré uniquement, des données médica les.
Ces informations, comme le groupe sanguin ou les éventuelles allergies, ne peuvent être enregistrées que par un médecin, un dentiste ou un chiroprati- cien. Or malgré ses efforts, les outils informati ques nécessaires ne sont pas encore à disposition, af- firme la Fédération des médecins suisses (FMH), contactée par l’ATS.
Plus d’un tiers des médecins travail lant avec des patients, ont déjà reçu une Health Professional Card (HPC), explique Judith Wagner, responsa ble eHealth à la FMH.
Cette carte électronique leur est indispensable pour avoir accès aux données médicales sur les cartes d’assurés. Or la carte d’assuré éditée pour la plupart des caisses-maladie par Sasis SA, une société affiliée à santésuisse, a un problème de compatibilité avec la HPC car le stan dard tech- nique prescrit par l’OFSP n’est pas respecté, af- firme Judith Wagner. La FMH a donc demandé à la faîtière des assureurs de prendre en charge le surcoût qu’engendre une mise à niveau.
Santésuisse estime n’avoir pas fait de faute, ré- pond son porte-parole Felix Schneuwly : c’est à la HPC de s’adap ter à la carte d’assuré et pas le con- traire. «Mais nous allons discuter et trouver une solution», assure-t-il.
Autre problème relevé par la responsable FMH, «il n’existe pour l’instant aucun programme informa- tique con cret dans les cabinets et les hôpitaux qui permettent de gérer les données médicales sur les cartes d’assuré». Seules des versions de dé-
monstration sont disponibles. (…)
L’introduction de la carte d’assuré devrait coûter environ 25 millions de francs, soit trois francs par assuré au cours des trois prochaines années. Les investissements de départ sont à la charge des assureurs de même que les coûts récurrents an- nuels. Mais ils n’entrent pas en compte pour le calcul des primes, selon l’OFSP.
Les médecins devront également s’équiper à leurs frais. Quant au temps qu’ils passeront à enregis- trer des données sur la carte, ils pourront l’inscrire sur leur facture selon la tarification Tarmed, pré- cise Daniel Dauwalder.
ATS/Le Courrier du 19 février 2010
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