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Efficacité de l’intervention brève prodiguée par du personnel non médecin dans le cadre de la médecine de premier recours

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Academic year: 2022

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Revue Médicale Suisse

www.revmed.ch

21 novembre 2012

2245

dépendances en bref

La meilleure preuve de l’efficacité d’une intervention brève (IB) pour un consommateur d’alcool à risque se constate dans le cadre de la médecine de premier re­

cours. Toutefois, est­ce impératif qu’elle soit prodiguée par un mé­

decin ? Des chercheurs ont conduit plusieurs recherches systé matiques d’interventions mené es par du personnel non méde cin (celles prodiguées par des infirmiers de pratique avan­

cée, infirmiers, éducateurs de santé, intervenants sociaux spé­

cialisés, psychologues, théra­

peutes) dans le cadre de la méde­

cine de premier recours. Treize recherches de qualité moyenne à passable répondaient aux critères d’inclusion.

• Dans trois études, comparant les IB des médecins à celles du personnel non médecin, aucune différence n’a été constatée au nive au de la baisse de la consom­

mation d’alcool des patients.

• Dans deux études, comparant l’IB de personnel non médecin ajoutée à celle d’un médecin, la première étude n’a constaté aucu ne différence au niveau de la consommation d’alcool des patien ts, alors que la seconde a

conclu à une baisse de la con­

sommation d’alcool (5,8 contre 3,4 verres de moins par semaine).

• Dans sept études de 2210 pa­

tients, la consommation d’alcool des patients était inférieure de 1,7 verre par semaine pour le groupe IB du personnel non médecin par rapport aux soins standards (pas d’IB).

Commentaires : ces résultats conduisent au mieux à de simples hypothèses et ceci pour plusieurs raisons. Aucune de ces études n’était conçue pour évaluer l’équi­

valence des interventions selon le type de personnes qui les dis­

pense. De plus, infirmiers de pra­

tique avancée et médecins assis­

tants ont parfois été comptés dans la catégorie des médecins (d’autres fois non). Bien que, clini­

quement, nous puissions souhaiter continuer avec des modèles de soins qui incluent du personnel

non médecin pour les IB, nous ne pouvons pas affirmer que les résul tats seraient similaires. A l’in­

verse, nous ne pouvons pas non plus dire qu’ils seraient différents.

Il semble donc raisonnable d’ac­

cepter que tout professionnel qua­

lifié et compétent puisse pratiquer l’IB en attendant que les cher­

cheurs aient éluci dé la question.

Dr Thomas Siegrist Service d’alcoologie du CHUV (traduction française) Richard Saitz, MD, MPH (version originale anglaise)

Sullivan LE, Tetrault JM, Braithwaite RS, et al. A meta­analysis of the efficacy of non physician brief interventions for unhealthy alcohol use : Implications for the patient­

centered medical home. Am J Addict 2011;

20:343­56.

Lien vers la version intégrale de la lettre d’in­

formation : www.alcoologie.ch/alc_home/

alc_documents/alc­lettreinformation­2.htm

Efficacité de l’intervention brève prodiguée par du personnel non médecin dans le cadre de la médecine de premier recours

Service d’alcoologie, CHUV, Lausanne

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