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Parc Brot: ancienne maison Rochette, étude historique

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Parc Brot: ancienne maison Rochette, étude historique

EL-WAKIL, Leïla

EL-WAKIL, Leïla. Parc Brot: ancienne maison Rochette, étude historique. Genève : 1986

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http://archive-ouverte.unige.ch/unige:102297

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VILLE D'ONEX

Par rot

ANCIENNE MAISON ROCHETTE ETUDE HISTDRICIUE

SEPTEMBRE 1986

Madame Leila EL-WAKIL. historienne de l'art,

architecte EPFL, maftre-assistante au Département d'Histoire de 1 'Art de la Faculté des Lettres de Genève

DEPARTEMENT DES TRAVAUX PUBLICS DE GENEVE

SERVICE DES MONUMENTS, DE LA NATURE ET DES SITES

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PARC BROT. ANCIENNE MAISON ROCHETTE ETUDE HISTORIQUE

Préambule

Par Leïla EL-WAKIL historienne de l'art, architecte EPLF,

maître-assistante au

Département d'Histoire de l'Art de la Faculté des Lettres

de Genève

La présente étude, mandatée par le Service des Monuments et des Sites du Département des Travaux Publics de Genève en

mars 1986, a pour but d'éclairer sous le point de vue historique le développement architectural du complexe (c'est à dessein

que nous employons ce terme) qui abrite actuellement le manège d'Onex. C'est avec beaucoup d'enthousiasme que nous avons entre- pris cette recherche à propos d'un objet qui à plusieurs égards s'est immédiatement signalé à notre attention de "spécialiste".

1) L'histoire de cette construction - telle qu'elle transparaît en première lecture - est celle d'une architecture qui ~ tenir tête au temps. Résultat d'adaptations successives, effec- tuées au gré des siècles et des affectations, elle consiste d'additions, de juxtapositions, de superpositions, autant de si- gnes d'évolutions et de transformations qui se sont mariées avec bonheur. En cela, le bâtiment tel qu'il se présente aujourd'hui est un rare exemple d'échantillonnagetypologique et morpholo- gique - on pourrait même ajouter d'éclectisme stylistique - résultant de la nature changeante des programmes et des goûts.

Architecture ouverte, peut-être jamais destinée à être un jour

"finie", le manège d'Onex est en lui seul un objet multiple ou une multitude d'objets. On pourrait, le cas échéant, imaginer une intervention de plus, de notre siècle, marquant à son tour sa trace sur le destin d'une telle construction; ajout d'une strate exigée de nos jours et reflétant le travail du temps

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sur l'ouvrage architectural. Pour peu que ceci respecte l'esprit du vécu antérieur.

2) Au premier regard, l'observateur décèle le charme de cette architecture modeste, aux antipodes de la "grande architecture", de l'architecture totalitaire qui ne supporte aucun retrait, ni

aucun rajout (ou qui les supporte mal). Ici la veine est pittoresque:

priorité à l'anicroche, à l'anecdote, à l'imprévu, voire même au défaut. Humour et jeu l'emportent sur la beauté classique. Les qualités esthétiques résident dans l'irrégularité, l'asymétrie,

le "gadget", non sans une certaine facilité peut-être. L'intervention contemporaine saura surenchérir; se faufiler subrepticement dans

de telles promiscuités et avec légèreté ...

3) Complexe pittoresque, l'actuel manège d'Onex présente enfin la rare qualité de s'intégrer merveilleusement en son s i t e - au

demeurant encore splendide. Dans l'éternel débat architecture/nature, le présent objet illustre le thème de la fusion : l'architecture

tient compte de la nature, s'y fond, s'y camoufle même. Cette sym- biose résulte essentiellement de l'intervention "à l'anglaise" de la seconde moitié du XIXe siècle. Par bonheur sauvegardés jusqu'à présent, le somptueux parc arborisé, les vignes vierges et autres glycines sont devenus parties intégrantes ~u tout architectural,

et leur maintien (voire leur restitution, dans certains cas délicats) va de soi.

Ainsi donc, touchés de prime abord par la complexité de ce "complexe artistique", nous avons cherché à en connaître

l'évolution. L'analyse s'est toutefois avérée difficile; nous avons dû déplorer une absence de documents et un manque d'informations écrites ou iconographiques susceptibles d'élucider indiscutablement les origines de la construction. Dès lors l'analyse, étayée par

l'étude dendrochronologique s'est substituée à la recherche purement historique. Plusieurs inconnues subsistent toutefois que d'autres sondages (une analyse des matériaux pierreux?) ou - plus vraisembla- blement - le chantier de rénovation dissiperont peut-être.

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Historique

Du domaine des champs à la résidence de campagne l'ère Saladin et avant (1628-1740).

"Messieurs ( . . . ) , i l y a quantité d'ivraie dans les blés surtout à Onex où j'ai ennui de changer les semences pour tâcher de détruire cette mauvaise herbe." (AEG, Archives Saladin, Carton 271 (2), lettre du 3 juillet 1715).

Tels sont les propos adressés en 1715 par l'intendant A. Beaumont- Galland, le "très humble et très obéissant Beaumont", à Messieurs

Jacques André et Jean Daniel Saladin à Paris. Dans cette correspondance Beaumont fait état des nombreux domaines agricoles aux mains de ses patrons, à savoir la Gradelle, Châtelaine, Frontenex, "Confignon &

Lully", enfin Onex. De cet échange épistolaire, on retiendra que

l'exploitation agricole d'Onex est très vaste, essentiellement plantée en grains et en vignes. Le "granger Pierre" auquel fait allusion

Beaumont dans une comptabilité (AEG, Archives Saladin, Carton 271 (2), lettre du 15 9bre 1715) semble résider sur place. Il habite probable- ment ce premier corps de bâtiment que les analyses dendrochronologi- ques (si l'on exclut l'hypothèse de tout remploi) font remonter

jusqu'en 1628 et qui constitue le noyau à partir duquel s'est ensuite développée la construction.

Les documents historiques ne nous permettent pas de trouver la trace du premier propriétaire d'Onex, ou, plus précisément, celle du constructeur de ce premier corps de bâtiment. La tradition, fixée par Edmond Barde (AEG, Papiers 319/3, n° 314) veut qu'Antoine Saladin- Andrion (1638-1709) ait été le créateur du domaine d'Onex. Celui-ci toutefois naît dix ans après l'édification du noyau architectural de la propriété. Il faut donc supposer qu'à une date indéterminée Antoine Saladin se rend acquéreur (ou hérite) de cette terre avec sa construc- tion. Celle-ci, rapidement agrandie en 1638, puis en 1645 (peut-être seulement d'un couvert de bois au nord mais qui double sa superficie)

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consiste, selon toutes probabilités, d'une ferme de type tripartite, non excavée, à caractère purement rural, conforme au modèle alors en usage à Genève. Le plan comme l'élévation intérieure montrent qu'il s'agissait déjà d'une construction de vastes dimensions comprise entre la façade sud, le présent 11mur de refend" au nord, les écuries à l'ouest et la maison d'habitation à l'est. Conçue avec soin cette architecture de boulets fut couverte d'une remarquable charpente de ch@ne, selon le type ''ferme à poteaux". Malheureusement le bâtiment sous cette forme primitive n'est illustré nulle part, la première représentation iconographique datant de 1724 seulement et faisant probablement déjà état d'une phase de développement ultérieure. En

1709 Antoine Saladin lègue le domaine à ses deux fils, Jacques André et Jean Daniel, sans y avoir vraisemblablement jamais résidé lui-m@me.

De ce que nous savons de la correspondance échangée entre les deux frères Saladin et l'intendant Beaumont entre 1714 et 1716, i l n'apparaît pas que les bâtiments d'Onex offrent quelque asile que ce soit à leurs illustres propriétaires. D'ailleurs ces messieurs ont chacun leur résidence d'hiver en ville et un pied à terre estival commun à Frontenex. Beaumont nous apprend en effet que Jacques André fait en 1715 transformer les bâtiments de ce domaine par le célèbre arçhitecte français Joseph Abeille, alors établi à Genève : "Nous venons avec Mr. \Albe ille ( ... ) de votre domaine de Frontenay oil continuent vos réparations (AEG, Archives Saladin, Carton 271 (2), lettre du 20 janvier 1715). Par la suite les Saladin amodient le

domaine à David Girard de Freminy demeurant à Onex, ceci à 2 reprises et pour 9 ans chaque fois (de 1730 à 1748). Le domaine est amodié à bas prix moyennant quoi le fermier devra améliorer et retablir

généralement toutes les terres dudit domaine, devra enter et planter tous les arbres nécessaires à ses frais ( . . . )" (AEG, Notaires,

G. Grosjean, 29/11/1728, vol. VI, f0 432-434). Chaque année Girard fournira aux Saladin "quatre chappons gras, quatre corbeillées de raisins, une charretée de farines et une charretée de serments".

En outre "concernant les vins qui se recueilleront auxdits fonds, ledit Girard promet de remettre tous les blancs et Salvagnins auxdits Nobles Saladin qui lui en tiendront compte à 2 florins par septier

( . . . )" (AEG, Notaires, G. Grosjean, ibid.).

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La première "image'' de la construction apparait sur la carte Micheli du Crest dressée en 1724. Légèrement à l'écart du village d'Onex, le bâtiment se distingue déjà de tous ses voisins par son importante superficie au sol. Il semble composé de deux parties, à en croire le léger trait blanc qui le traverse du nord au sud par le milieu (semblable aux traits qui indiquent la mitoyenneté des maisons contigu~s du villag~~ Ce trait marque peut-être l'allée traversant de part en part la grange. C'est sous cette forme ou en

tou~ cas sans changement notable que le corps de bâtiment central réapparait dans toutes les représentations du XVIIIe siècle; on y a cependant ajouté au nord une nouvelle aile de dépendances disparue depuis. La surface occupée au sol est alors de 85 toises et 4 pieds de Savoie.

Bien que la dendrochronologie ne relève pas de traces de transformations au niveau des poteaux et des poutres sur plus d'un siècle, soit entre 1645 et 1750, force est de constater que le bâti- ment a pris avant 1749 déjà(date à laquelle le domaine passe en d'au- tres mains que celles de la famille Saladin) un caractère "résiden- tiel". Plusieurs indices nous le signalent au nombre desquels le fait que les registres accompagnant les mappes indiquent un bâtiment

entouré non seulement d'une cour et d'un verger, mais aussi d'un jardin. L'argument majeur réside cependant surtout dans le surnom de Saladin d'Onex donné à Jean-Louis Saladin (1701-1784). Tout porte à croire que Jean-Louis, neveu de Jacques André et de Jean Daniel, ait séjourné au moins saisonnièrement sur le domaine, à la faveur d'un accord familial tacite, sans en avoir jamais été le propriétaire officiel. De là un surnom que rien autrement ne saurait légitimer.

Campagnard dans l'âme Jean-Louis constituera par la suite le domaine de Malagny, après avoir épousé la fortunée Louise Rilliet; i l fera construire la résidence dite du Grand Malagny par l'architecte Jean-Louis Bovet dès 1752.

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Des Saladin aux Rochette succession de propriétaires (1749-1823).

En 1749 les Saladin se débarrassent donc du domaine d'Onex - un domaine alliant déjà la fonction agricole à celle de plaisance - au profit de Jean Henri Cathelaz (alias Cathal~ (1713-1774) originai- re de Castres, époux de Julie Labat, négociant et bourgeois de

Genève, qui possède par ailleurs une maison de ville à la Cité.

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L'année suivante Cathelaz entreprend de gros travaux de surélévation du corps central du bâtiment et d'agrandissement en direction de

l'ouest : on lui doit, notamment, comme le confirme la dendrochrono- logie, 1) l'extension qui se trouve à l'emplacement des actuelles écuries, que la mappe de 1760/1762 ne signale toutefois pas, 2) la réfection du versant nord de la charpente du corps central, 3) le mur très homogène de la façade nord et le réalignement de cette partie du bâtiment parallèlement à la voirie alors existant.

A dater de ce moment, les bâtiments couvrent déjà à peu près la surface actuelle, sauf peut-être vers l'est, à l'emplacement de la maison d'habitation. Ces travaux ont pour but de renforcer l'exploi- tation agricole : on ignore cependant ce qu'il a pu faire de la

partie résidentielle déjà vraisemblablement située à l'est, celle-ci ayant subi de profonds remaniements dans la seconde moitié du XIXe siècle. En 1770 i l vend le domaine à Albert Villard, négociant orfèvre à Lyon. A ce moment la propriété a un caractère résidentiel bien affirmé puisqu'on peut lire dans le Tabellion de Saint-Julien

(vol. 96, f 0 1) que le propriétaire a décidé de "faire acquisition de quelque bien de campagne pour s'y retirer avec sa famille et y passer tranquillement le reste de ses jours". Ce qui signifierait que l'acquéreur a désormais l'intention d'y résider à l'année. Dans

l'acte de vente i l est clairement stipulé que le domaine comporte une "maison morative" (soit maison de villégiature) en plus des granges, bouvées, pressoirs et autres caves. Un fermier du nom de Richeval exploitera le domaine agricole.

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Durant l'époque troublée de l'agitation révolutionnaire puis de l'annexion, la propriété change plusieurs fois de mains.

En 1790, à la mort de leur père, les deux fils d'Albert Villard, Jean François et Charles vendent à Bernard Françoi~ Roch de Morillon

(canton de Samoëns) habitant Bonneville. Villard lui cède un domaine qui comporte une vraie résidence de maître où l'on trouve "deux lits garnis", du linge, "trois tableaux", des glaces (AEG, Notaires , Chaulmontet, 1790/2/8, vol. 8, n° 39). Roch revend en 1797 à Jean

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Baptiste Fournier, natif de Bernex, agriculteur : le domaine consiste en "bâtiments moratifs, granges, écuries, pressoir, four, jardin, vignes, verger, prés, terres, bois & autres" (AEG, Notaires, Claude François Lafontaine, an V (7/7/1797), vol. XIII, n° 134). Celui-ci s'en sépare à son tour en 1807 au profit de Jean Samuel Veyrassat, de Vevey, cultivateur également. Il n'apparaît pas qu'aucun de ces divers propriétaires ait apporté de modification notable aux

constructions.

L'ère Rochette ou la constitution d'une campagne romantique (1823-1941).

C'est l'être Rochette qui va fixer la propriété dans son

~tat actuel et donner aux bâtiments le caractère qu'ils affichent encore aujourd'hui. Jean François Samuel Antoine Rochette (178~--::1856).,

originaire d • Avignonl( époux de Charlotte Séchaux, ma.i:r.e ~~'.de la commune de Bernex de 1827 à 1830,se porte acquéreur du domaine en 1823, qui comporte alors 29 ha. L'acte notarié (AEG, Notaires,

Jacog Vignier, 25/3/1823), vol. 47, f 0 192) stipule que "le domaine n'a subi de changement depuis l'acquisition qu'en a faite le Sieur Veyrassat que ceux résultant de quelque échange de terrain et ali- gnement avec des particuliers''. Le texte fait état d'une "maison d'habitation" et de "bâtiments rustiques, pressoir, cour, four et

jardin". Selon l'"Etat des propriétés de Veyrassat Samuel . . . " (AEG, Notaires, Jacob Vignier, 25/3/1823, vol. 47, f 0 192) la maison (n°4) mesure alors 143 toises (et non plus 85 toises 4 pieds comme avant 1750).

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En 1826 Jean François Rochette apporte des transformations à ses écuries (AEG, Assurances, B 9 /Bernex-Onex-Confignon); ces dernières - peut-être remaniées par les entrepreneurs onésiens Brolliet- prennent sans doute l'aspect qu'elles ont encore aujour- d'hui. De cette intervention date la façade sud traitée en bois avec volets à lames obliques, cintre des ouvertures à motif rayonnant en "coquille" à l'étage et vastes portes cochères au rez-de-cpaussée.

Ce tr~itement s'apparente à celui d'un des bâtiments de dépendances du domaine Voisin de Belle-Cour, propriété de la famille Brolliet, remaniée en 1825.

A la mort de Jean-François le domaine passe entre les mains de Gustave Rochette ( 1825-1895) (qui réside au village à la maison Lambert) avant d'échoir à son frère Jules Rochette de Fernex (1827- 1901) qui lui donnera son visage définitif, imprégnant sa marque tant a~x bâtiments qu'au parc. Jules Rochette réside sur le domaine dès 1859. Il surveille l'exploitation de sa propriété confiée à un fermier. L. De Candolle, dans la notice nécrologique qu'il lui consacre (Bulletin annuel de la Société des Arts, 1909, pp. 482-487) affirme qu'il "l'améliore en campagne d'agrément" et que "l'art des

jardins n'a pas de secret pour lui". Immédiatement après être effec- tivement devenu propriétaire du domaine, J.ules Rochette fait exécuter de grands travaux sur le bâtiment - ce que confirme l'analyse

dendrochronologique qui date plusieurs interventions de 1876.

C'est alors que la construction reçoit son apparence de décor de rêve Troubadour. En rassemblant les vestiges de cette

romanticisation architecturale, le spectateur parvient à recréer les heures glorieuses et colorées de ce Neuenschwanstein agreste (il en a même le mur d'enceinte avec tourelle d'angle-pigeonnier!) La demeure désormais nettement dissociée des bâtiments ruraux -

comme une maison venue se greffer sur une autre construction- s'est augmentée d'un pavillon chinois en fonte, verre et ferblanc,

variation exotique sur le thème de la véranda chère au milieu du XIXe siècle. Une tourelle en bois découpé en hors d'oeuvre, formant balcon à l'étage, s'est ajoutée à la façade méridionale de la maison, marquant symboliquement la limite entre les communs et la résidence.

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Cette structure rare est dans la lignée du prototype circulaire créé par Jules Pictet de Sergy au château de Sergy une quarantaine d'années auparavant.

La présence pittoresque d'éléments de bois ponctue le bâtiment d'accents multiples : c'est [sur la façade sud] le balcon des dépendances, la vaste lucarne traitée en manière d'encorbelle- ment briques/bois; sur la façade nord la vaste ouverture de la

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fenière (qui a nécessité la réfection de tout le versant de charpente) . Ce sont aussi les corbeaux moulurés de la façade est qui soutiennent une toiture bordée d'arceaux. Ce sont encore les claies auxquelles s'agrippent les plantes grimpantes.

A la multiplicité des matériaux (bois, métal, briques) i..ntro duite dans ·1 '·intervention de 187 6 s' ajj1_oute l!!le note: .polychrome dans le traitement de certains détails de façades. L'encadrement des ouver- tures (lunettes du pignon ouest du corps central par ex.), les piliers soutenant des pièces de charpente sont exécutés en briques alternativement jaunes et rouges; le même motif bicolore est peint en trompe l'oeil pour dissimuler un canal de cheminée sur la façade nord de la maison.

Très personnalisée, cette opération de transformation menée par Rochette mérite l'attention : elle a procuré à l'ensemble ce caractère pittoresque qui par-dessus toutes les couches d'histoire est venu "unifier" la construction.

Conclusion

Tel qu'il se présente aujourd'hui l'actuel manège d'Onex souffre d'altérations dues au manque d'entretien et aux adjonctions récentes non cadastrées (de triste qualité) venues encombrer sa cour ou s'appuyer sur des façades anciennes. Toutefois, sous l'état

d'"abandon" son caractère unique transparaît aussitôt. La commune d'Onex se félicitera de posséder sur son territoire un objet

architectural tout à fait exceptionnel; l'historien d'art pour sa part ne peut que se réjouir de la récente détermination de tout mettre en oeuvre pour réhabiliter de façon convenable un semblable témoin architectural.

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La présente étude ne constitue que le résultat intermédiaire d'une première phase de recherche. Nous souhaitons vivement avoir par la suite l'occasion de mener plus loin cette enquête.

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