HAL Id: tel-01232508
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Romain Kervarc
To cite this version:
Romain Kervarc. Systèmes de types purs et substitutions explicites. Logique en informatique [cs.LO].
École normale supérieure de Lyon, 2007. Français. �tel-01232508�
These
envued'obtenirlegradede
Do teur de l'É olenormalesupérieurede Lyon
danslaspé ialité informatique
préparéeauLaboratoiredel'InformatiqueetduParallélisme
autitredel'é oledo toraledeMathématiquesetInformatiquefondamentale
présentéeetsoutenuepubliquementle15février2007
parRomain CyrilKervar
Syst
emes de types purs
et substitutions expli ites
sousladire tiondeM.PierreLes anne,
aprèsavisdeM me
DeliaKesner&M.RalphMatthes,rapporteurs,
devantla ommissiond'examenforméede:
M me
DeliaKesner, professeurdesuniversités, rapporteur,
MM.RalphMatthes, hargédere her heshabilité, rapporteur,
MM.RenéDavid, professeurdesuniversités, examinateur(président),
SYSTÈMESDETYPESPURSETSUBSTITUTIONSEXPLICITES
Systèmes de types purs
et substitutions expli ites
Thèse de do torat
Ratioetoratio...
RCM.TulliusCi ero
Ilestd'usagedepla erentêted'unethèsequelqueslignesdestinéesàmanifesteraux
diversespersonnesde sonentouragesa re onnaissan e, sous une forme parfois légère,
parfois ryptique,maissin ère.Voi idon ,dansunsemblantd'ordren'ayantrienàvoir
ave eluidu ur,quelquesdédi a es.
Unenvironnementdetravailplaisantestd'ungrandse oursaulongd'unethèse,etje
souhaite remer ierà eproposledire teurduLaboratoire d'Informatique etdu
Parallé-lisme,Jean-Mi helMuller,toujoursaimableeta essible;lesse rétairessi ompétentes,
souriantes,eÆ a eset ompréhensives,enparti ulierCorinneIafrateetSylvieBoyer.
Ensuiteviennentlesdiérents obureaux,égalementdo torantsaulip,quej'aieuau
oursde es années de thèse, etque je remer ietous pour leur présen eami ale etles
dis ussions variées que nous avons pu avoir ensemble: David Teller,Étienne Lozes,
DamienPous,StéphaneLeRoux,AurélienPardon.
Nombreuxsontlesmembresdulipquimériteraientd'êtrementionnési i,etjelesprie
dem'ex userdenepouvoirtousles iter.Jenommerai ependantlesmembresdel'équipe
de re her he plume,dont je faisais partie, etqui, par leurs ommentaires en groupe de
travailetlesdis ussionsplusinformellesouami alesque nousavonspuavoir,ontbien
gagnémesremer iements:JeanDuprat,TomHirs howitz,etsurtoutDanielHirs hkoff,
àquij'adressetoutemagratitudepoursonsoutienetsagrandegentillesse.
Àproposdel'ouv ertureauxautresdis iplines,toujoursenri hissante,jesouhaite
re-mer ierSa haBourgeois-Girondedem'avoirpermisdesuivresonséminairede
philoso-phieanalytiqueetdemonterunséminaire ommunentrenosdeuxunités.
Pour on lure ettepartiedesremer iements on ernantlare her he,toutema
grati-tudevaégalementauxmembresdemonjurydesoutenan e:RenéDavid,quiabienvoulu
leprésider, PhilippeDeGroote, quia a eptéd'enfaire partie,ettoutparti ulièrement
Delia Kesner et Ralph Matthesqui, ayanta eptéd'être rapporteurs, ont rempli ette
fon tionave une ons ien e professionnelledigned'élogesetunesprit onstru tif;
en-n,lederniermembre demonjury,mondire teur dethèse,PierreLes anne,méritetout
naturellementsapartderemer iementspouravoira eptéd'en adrermathèse.
Mathèseayantéténan éeparuneallo ation ouplée,j'aieuleprivilèged'enseigner
duranttroisansentantquemoniteurnormalienàl'É olenormalesupérieuredeLyon,au
départementdemathématiquesetinformatique.Mespenséesvontdon toutnaturellement
àSimoneDurand,l'indispensablese rétairededépartement,auxpersonnesave quij'ai
travaillépourles oursquimesonté hus,enparti ulierSylvieBoldo,etàtouslesélèv es
despromotions2002à2004del'É oleàquij'aieul'o asiond'enseignerquelque hose,
ave un lind'ilémuàlapromotion2003, elleàquij'aidonnémontoutpremier ours,
travail,ainsiqueleur ontenu,prisdansmesdis iplinesfavorites,enontfaitdesmoments
inoubliablespourmoi,etjeremer iemesélèv espourl'assiduitéetl'intelligen edontils
faisaientmontre(mêmelevendredimatinàhuitheures),pouravoirpubliédanslejournal
desélèv esmonsujetde partielde ré riture( hoseinédite,età l'honneurde laquelle je
suissensible),etpourd'autres hosesen orebref,pourleurbonesprit.
Par ailleurs, en tant ette fois- i qu'étudiant, je souhaite remer ier les enseignants
del'ÉNSdont j'aipusuivreles oursaulongde mas olarité etdemathèse,ave une
mentionspé ialepourledépartementdeslanguesdirigéparM me
Ran urel,dontj'aisuivi
ave plaisirles oursdelittératureanglaise;pourlesautres langues,mesremer iements
vont à Pierre Deshusses et Frau Renz pour elle de Goethe, à la SignoraMiliti et au
SignorePinnapour elledeDante,àJenn yJofferpourlesuédois,ettoutparti ulièrement
àTerada-senseietOno-sensei,dontles oursnousontfaitdé ouvrirtantlalanguequela
ulture,toutesdeuxpassionnantes,duPaysduSoleillevant.
Si je n'ai jamais édé à la lassitude qui guette parfois le do torant, 'est sans nul
douteave l'aidede eux quime font lagrâ e de ompterau nombrede mes amis. Je
ommen erai par deux dèles parmi les dèles, que je onnais depuis le ollège et le
ly ée,SimonCaubetetAnneLe a heux,dontlaprésen erégulièreàmes tésmalgré
ladistan equinousséparedepuis desannées estpourmoi inestimable;etpar Vin ent
Langlois,quifutmon olo atairedurantnotres olaritéàl'ÉNSLyon,etquej'aitoujours
grandplaisiràretrouver,ainsiquesasurAline.
Lalogique estune dis iplineissuede laphilosophie,etj'aieu l'avantage d'avoirà
mes tés,pendanttouteladuréedemathèse,unedèleamiepourreprésenter ettealma
parensave autantd'éruditionque depétillan e:AudeBandini.Parmimes ondis iples
àl'ÉNS, ertains sonttout ommemoi restésàLyonpouryfaireleur do torat,etnotre
petite so iété fut durant es années un havre de ré onfort au milieu des grains que le
do torant ne manque pasd'essuyer, e quifait qu'il serait trop longd'énumérer toutes
les raisons que j'ai de remer ier Jérme Joubert et Nathalie Blan , Vin entMirabet,
FrançoisLux etCarolineGenre (ave une mentionparti ulièrede ettedernière);sans
oublierlarelève:JohannesHagmann.
Ladistan en'ea epasles liens d'amitié,n'empê hepasmêmede dis uter autour
d'une tasse de thé, boisson pour laquelle Jérme H´enin partage ma vénération,ou
en- ore de se retrouverà l'o ation entre an iens lyonnais, omme Olivier Lafon, Alexis
Peau elle etCharlotte Labalette (sans oublierleur petite Sophie), Jill Avazeri, Claire
deBro heDes Combes etAnne Artero. J'ai également une petite pensée pourla
mé-moiredeBrunoReyssat.
Parailleurs,despresques ondis iples,jeunesmaisintrépidesfa eaux aïmans,
mé-ritentleurpartderemer iementspourleuramitiérafraî hissante:DavidLefran ,Étienne
Du hesne,SattisvarTandabany,JulienSein,CélineColson,CamilleHo hedez.
Le passage à Lyon lors de ma soutenan e de Lu a Marsella, que j'avais onnu à
mesamisErasmusde equ'ilsm'ontapporté:SilvioPirandello,KatiaRunser,Ni olas
de Saint-Romain, Anne-LaureChartier,Carole Chomelde Varagnes,Kathrin Pfl¨uger,
ClaudiaSilvestriDemandt,Lu reziaGorini,MariaErlandsson,JorgeGar ´iaOn ins.À
tous,dankes hön,graziemille,thankyou,ta k,gra ias,danku,gratias.
L'ÉNS permet également à ses étudiants de seretrouver dans de nombreux lubs,
dans mon asliés àlamusiqueetau spe ta le, permettantde se hangeragréablement
lesidéesunsoirparsemaine,etj'enremer ieleursmembres,outre euxmentionnésplus
hautpourd'autresraisons.L'Or hestrerassembledesétudiantsdel'ÉNS,deCentraleet
deSupdeCo,etje iteraiplusparti ulièrementAntoninFradin,SylvainLatour,
Anne-LiseRi hard,maisaussiCyrilPeters hmitt,Vin entDu ros,SébastienAeberli,Gaëlle
Guignard,Cé ileLavergne,SéverinTreille.LaFanfaredel'ÉNSpermetégalementde
libérer ertainsinstin ts hezlemusi ien, equerésumesonmotto:«plusdebruit!»,et
jenommeraispé ialementS ooby,Jésus,Simoun,GrandLaurent,Élise,Marge.La
Cho-rale est un plaisirhebdomadaire,partagé ave de nombreusespersonnes,dont son hef
Jean-FrançoisLeMar´e hal,EudesHartemann,Jean-Claude Didelot,Marie-Madeleine
Fiers,JulieVermeille,MarieDevautour.LeClubThéâtre donnel'o asion de monter
surs ènedevantsesélèvesailleursqu'ensallede ours,etjeremer iespé ialementJulie
Denud,MaximeFeyeux,GuillaumeDumazer,CélineBerni,MartinVallon,Sarah
Jas-sionnesse,JorisMithalal,etnosmetteursens ène,NadineDouriaudetSéverinePuel.
Durantlandemathèse,unpré ieuxsoutienmefutapportéparBruno,Jean-Baptiste,
Xavier,JérémyetleP.Mi helCa aud,etjelesassurei idetoutemagratitude.
Enn,je on lurai esremer iementsen onsa rantunparagrapheàmafamille,dont
les membresm'onttoujoursentouréetsoutenu,eten premierlieumes parents,àquije
doistantquejenepeuxdireque esimplemot,multapau is:mer i.
J'adresseégalementmesremer iementsàmes ousinsgermains:Gaëlle,Yann,Pierre,
Thomas,François,ainsiqu'àtousmes on les,tantes,et ousins,etenparti ulierau Dr
Rolf et ChristianaS hmidt-Seyfangpour leurs en ouragements età ma ousineKaren,
dontlavenueàLyonfutunrayondesoleilpendantlandemaréda tiondethèse.
Enn,jeremer ie vivementpour leur soutienmoral mes deuxgrand-mères :Rosa,
ferv enteépistolièredequij'aireçudenombreuseslettresd'en ouragement,etMi heline,
dontlegrand ouragedevantlesépreuvesmefutunexempleàsuivre,etj'adresseave
une pensée émue une dédi a eparti ulière à mes deux grands-pères, qui m'ont quitté
avantl'aboutissementde ettethèse.
Introdu tion 1
Chap. premier Généralités 7
1. - al ul 9
1.1. Dénition . . . 9
1.2. Expli itationdeméta-opérations . . . 15
1.3. Ordreré ursifde hemin . . . 21
2.
- al ultypé 22
2.1. TypageàlaCurryouàlaChur h. . . 23
2.2. Le- ube . . . 26
2.3. Typespourles al ulsàsubstitutionsexpli ites . . . 28
3. Systèmesdetypespurs 29
3.1. Dénitionet ara téristiques. . . 30
3.2. Propriétésgénérales . . . 34
3.3. Constru tiondu- ubeensystèmesdetypespurs . . . 36
Chap. ii Systèmesdetypespursexpli ites 41
1. Dénition 43
1.1. Historique . . . 43
1.2. Syntaxeetrédu tion . . . 44
1.3. Typage . . . 59
2. Parti ularitésremarquables 72
2.1. Lagured'inféren ed'expansion . . . 72
2.2. Leprédi at«pseudo-sorte» . . . 79
3.2. Rédu tiondusujet . . . 95
3.3. Conservationdelanormalisationforte . . . 123
Chap. iii Systèmesdetypespursetséquents lassiques 129
1. Le ¯ ¯ ¯ - al ul 131 1.1. Historique . . . 131 1.2. Syntaxeetrédu tion . . . 132 1.3. Séquentsettypage . . . 134
2. Systèmesdetypespurspourle ¯ ¯ ¯ - al ul 137 2.1. Syntaxeetrédu tion . . . 137 2.2. Typage . . . 142
2.3. Corre tiondestypes . . . 145
3. Propriétésremarquables 146
3.1. Lemmesd'inféren edetypes . . . 147
3.2. Rédu tiondusujet . . . 149
3.3. Normalisationforte . . . 151
Con lusion 159
Annexe a Index 165
Indexdesgures,tablesetdérivations . . . 167
Indexdesdénitions . . . 168
Indexdesénon és . . . 170
Annexe b Glossaire 173
Annexe Bibliographie 177
Introdu tion
R
Lathéorie destypes esta tuellement onsidérée ommeun outil
fondamen-tal en informatique, arelle établit unlien entrela logique d'unepart et la
pro-grammationd'autrepart, equipermetdeproduiredeslangagesde
programma-tionparti ulièrementintéressants,quiallientlapuissan ede al uld'unlangage
Turing- ompletàlarigueurdelalogique,laquellepermetvialestypesasso iésà
haqueprogrammed'assurerque elui- ivérie ertainespropriétés.
Ainsi,si l'on onsidèrepar exemple des langagesfon tionnels de la famille
ml,onpeutgarantirgrâ eautypage ertainespropriétés:sil'onaunefon tionu
detypeint!bool,onestassuréquesi ettefon tionestappliquéeàunargument
n de type int, l'évaluation de l'expression u(n) s'a hèvera en un temps ni, et
produiraunevaleurdetypebool.Legrandavantagede etteappro heestque ette
propriétépeutêtrevériéelorsdutypage,don avantd'exé uterleprogramme.
Danstous eslangagesdeprogrammation,ilexisteuneséparationnetteentre
l'univers destermes ( 'estainsique l'onnommelesprogrammes enthéoriedes
types) etl'univers destypes : es derniersformentune atégoriesyntaxique
au-tonome, onstruite à partir de types élémentaires (les entiers, les booléens, les
ottants, et .)etde onstru teurs(typesfon tionnels,typesproduits,listes,et .),
et ils se pla ent au-dessus des termes. Dans es langages, être un type est une
simplepropriétésyntaxique.
En e qui on erne les termes, en revan he, bien que eux- i soient dénis de
manière assez analogue aux types au moyen de termes élémentaires (variables,
onstantes, listevide, et .) etde onstru teurs(abstra tionfon tionnelle, ajoutà
uneliste,appli ation,et .),ainsique,dans ertainssystèmes,detypes,lasimple
orre tionsyntaxiquenesuÆtpas:ilfautégalementunevéri ationdetype,qui
assure que lesdiérents élémentsdu programme respe tentbien les ontraintes
de types qui leur sont asso iées, et qui, en outre, produit également le type du
programme.
Onsetrouvealorsengénéral onfrontéàdeuxproblèmesalgorithmiques
prin- ipaux :la véri ationdetype etl'inféren e detype, quipeuvents'énon er
res-pe tivement ommesuit:
étantdonnésuntermeMetuntypeT,Ma-t-illetypeT?
étantdonnéuntermeM,Ma-t-iluntype,et,sioui,quelest-il?
Ces deux problèmessont en général dé idablesdans les langages ee tivement
implantés.Toutefois,ilexistediverssystèmesdetypesoù elan'estpasle as.
Onpeutnaturellementsedemanderpourquoi onsidérerdetelssystèmes,où
permettradon devérierdespropriétésplusnes:eneet,ilestpatentqueplus
lathéorielogiquesous-ja enteàunsystèmedetypesestpuissante,pluslavariété
des propriétés que l'on pourra vérier syntaxiquement au moyen du typage est
grandeet,malheureusement,plusles han esd'indé idabilitéaugmentent.
Pour revenir à l'exemple des langages de la famille ml, ertaines propriétés
nepeuventpas êtrevériéesau moyendetypes. Ainsi,sil'on onsidèreun
pro-grammemanipulantdeslistesd'entiers,ilexisteradesprogrammesbientypésqui
sur ertainesdonnéesproduirontuneerreur: sifestune fon tionquiàune liste
asso ielavaleurdeson12 e
élément,etsis estunelistedetaillei<12,
l'expres-sionf(s)serabientypée,etpourtantsonexé utionaboutiraàuneerreur.Celaest
dûaufaitquelorsquel'ontypes,onsaitquel'onaaaireàuneliste,maisonne
disposed'au uneinformationsursataille.
Uneidéenaturellepourrésoudre eproblèmeestl'adjon tiond'une
informa-tionautypedes:aulieudese ontenterd'indiquerquesestunelisted'entiers,
onindique que s estune liste denentiers, où nest une expression àvaleur
en-tière, et l'on obtient ainsi e que l'on appelle un type dépendant d'un terme. Il
apperttoutdesuiteque,sil'onimposepas, omme 'estle asi i,quensoitune
onstante,labarrière syntaxique entretermesettypes s'eondre,etilest
né es-saired'introduiredanslestypes unevéri ationdetype:êtreun typen'estplus
unesimple propriétésyntaxique, ar ilfaut vérierque haque dépendan ea le
typeadéquat.
Unefois estypesdépendantsintroduits,l'onserend omptequela
onstru -tionfon tionnellehabituelle ! n'estplus suÆsante. Eneet, sil'on dispose de
telstypes,onpeutvouloirquelafon tionkquiànasso ieunelistedenéléments
initialisésà0soitdotéed'untypeindiquantquek(n)estunelistedenentiers, e
qui,à yregarderde plusprès,impose quelavaleur del'argument(etnon
seule-mentsontype)interviennedansletypedurésultat, equenepermetpaslaè he.
Onajoute don une onstru tion appeléeproduitdépendant, sous laforme d'un
quanti ateurquel'onnote.
Intuitivement,sifestdetypea:U:V(a)(oné ritV(a)pourindiquerque ette
expressionpeutdépendredea),etsixestdetypeU,alorsf(x)seradetypeV(x) .La
fon tionk i-dessuspourradon avoirpourtypen:int:(intlist n
).Naturellement,
dansle asoùleproduitdépendantestdelaformex:A:B, ave Bnedépendant
pasde x, on retrouvele type ! habituel. D'unpoint de vue logique,le produit
Comme on l'a mentionné plus haut, il onvient, dans un système de types
dépendants,devérierlabonneformationdestypes,aumoyend'unjugementde
typageanalogueà eluid'unterme. L'idéepeutalorssemblernaturelled'ajouter
une onstantedetypetype:demêmequ'avantuntermeMpouvaitêtreunentier
(«Mestdetypeint»),unelistedeottants(«Mestdetypeoat»),unefon tion
des booléens dans eux-mêmes (« M est de type bool!bool »), un terme peut
maintenant de sur roît être un type (« M est de type type »). En outre, il faut
donneruntypeàtype,etl'onpeutalorsdé réterquetypeestdetypetype.Untel
systèmefutintroduitparP.Martin-L¨ofen1971. Malheureusement,ils'estavéré
que e système était in ohérent (i.e. on pouvait y trouver un programme ayant
pourtypel'absurde 1
), ommel'amontréJ.-Y.Girarddans[45℄.
Pourpallier e problème,quiest liéà la ir ularitédel'assertionque «type
est detype type »,il suÆtenfait d'introduireplusieurs onstantes detypes. En
général,onenintroduitdeux:l'une,,tientlerledetype i-dessus,( 'estletype
destermestypes,i.e.destermesquitypentdestermes)tandisquel'autre,,sertà
typer( 'estletypedestermesquitypentdestermestypes),etestelle-mêmenon
typable.Parlasuite,onpeututiliser es onstantes,quel'onnommesortes,pour
déterminer lesdiérentes dépendan esque l'onsouhaitepermettre entretermes
ettypes,etl'onpeutenintroduireplusdedeux.Lesdiérentssystèmesdetypes
pouvant être ainsi obtenus sont groupés au sein d'un mêmeformalisme sous le
nomgénériquedesystèmesdetypespurs.
L'élégan e et la sobriété desdits formalismes étant grandes, et leur pouvoir
d'expressivité élevé, vient alors naturellement l'idée d'étendre es systèmes à
d'autres al uls que le - al ul usuel. On peut envisager diérents types
d'ex-tensionpossible:uneextensionàunevariantesyntaxiquedu- al ul,lebutétant
alorsd'obtenirunethéoriedestypesidentiqueà elledessystèmesdetypespurs,
i.e.s'interprétantenlogiqueintuitionnisted'ordresupérieur,pourle al ul
onsi-déré; ou en ore une extension à un al ul autre que le - al ul, présentant des
mé anismesdetypagediérents,pourobtenirdessystèmesdetypespursdansun
autre adrelogique,parexemplelalogique lassique.
Cettethèseétudiediérentesextensionsde ettenotiondesystèmesdetypes
purs, prin ipalement à des al uls à substitutions expli ites, et à des al uls de
séquents lassiques, en s'intéressant parti ulièrement à la préservation des
pro-priétésde essystèmes.
1
Le premier hapitre, essentiellement historique, présente tout d'abord le
- al uldanssagénéralité,laquestiondel'expli itationdesméta-opérations,etdes
outilsusuels.Iltraiteensuitedu- al ultypédefaçongénéraleetdesappro hes
usuellesdu- ubeetdestypespourles al ulsàsubstitutionsexpli ites.
Ledeuxième hapitreprésenteun extensiondes systèmes detypespursà un
al ulà substitutions expli ites inspiré du x- al ul. Dans un premier temps,il
présentelesdiérentesappro hesexistantdanslalittératurepourlessystèmesde
typespursave substitutionexpli ite,ainsiquele al ulsurlequelonvasebaser
(quiest uneextensionde xreposant surun al ulintroduit dans[30℄, mais
ré-solvantleproblèmeposépar edernier,quin'estpasunsystèmederé riture)et
dénitlesnouveauxsystèmesfaisantl'objetde ettepartie.Leséléments
remar-quablesde es systèmessont ensuite dis utés, parmi lesquelson peut
essentiel-lement itertrois hoses:unmé anismedere onnaissan edesortes,permettant
de larier la question de la orre tion des types rendue plus omplexe du fait
del'expli itationdelasubstitution;uneguredetypageréalisantuneexpansion
ontrléeissue d'uneappro he du typagedes substitutionsdans une optique de
synthèse de type où la substitution est onsidérée omme une opération
pares-seuse,etenn unordresurlesdérivationspermettantde raisonnerparindu tion
nonplusseulementsurdessous-arbresréelsd'unedérivation,maiségalementsur
despseudo-sous-arbresre onstruitsparl'appli ationd'unlemme(i.e.permettant
de onsidérernonladérivationee tive,maisunedérivationplus ommodeparmi
ellespossibles).Enn,onymontre ertainespropriétésde essystèmes,en
par-ti ulierlarédu tiondu sujet,toujours déli atedansle ontextedes substitutions
expli ites,etd'ailleursnonvériéedansdiverssystèmes,enparti ulierdans[9℄.
Letroisième hapitreprésentetoutd'abordunhistoriquedu ¯
- al ul, dont
les jugements de type s'interprètent omme un al ul des séquents lassiques,
puisétend e al ulàunformalismeinspirédessystèmesdetypespurs,dansune
appro herésolumentsyntaxique.Onydénitdesnotionsde orre tiondestypes
etdebonne formationdes ontextesdetypage, quisont renduesdéli atespar le
fait quel'on a deux ontextes ave desdépendan es imbriquées. On étudie
en-suite ertaines propriétés usuellesdes systèmes de typespurs. Enn, on montre
unrésultatdenormalisationfortepourlestypessimples,pouvantsansdouteêtre
étenduauxtypespolymorphesetautypesd'ordresupérieur,etl'onprésenteune
te hniquepossiblepourobtenirdes résultatsdenormalisationfortepar un
en o-dagedanslesystèmedetypepurintuitionniste,lanon- onuen edu al ulinitial
étant ompenséeparl'apparitionde ontextesautourdestradu tions,laprésen e
parti u-Chapitre premier Généralités SOMMAIRE 1. - al ul 9 1.1. Dénition . . . 9 1.2. Expli itationdeméta-opérations . . . 15
1.3. Ordreré ursifde hemin . . . 21
2. - al ultypé 22
2.1. TypageàlaCurryouàlaChur h. . . 23
2.2. Le- ube . . . 26
2.3. Typespourles al ulsàsubstitutionsexpli ites . . . 28
3. Systèmesdetypespurs 29
3.1. Dénitionet ara téristiques. . . 30
3.2. Propriétésgénérales . . . 34
1.
- al ul
Dans ette partie, l'on va ee tuer un bref rappelhistorique des on eptset
des problématiques liées au - al ul, et l'on dis utera les diérents aspe tsdes
questionssyntaxiquesouopérationnellesliéesà e al ul.
1.1. Dénition
Le - al ul, inventé par A.Chur h vers 1930 ( f. [18, 17℄), pro ède d'une
volonté d'abolir la distin tion entre objets, fon tions, fon teurs, et ., et de les
onsidérertous ommedesobjetsdepremière lasse.
Syntaxe
Les termes de e al ul 2
sont dénis à partir d'un ensembleinni X de
va-riablesparlagrammairealgébriquesuivante:
M;M 0
::= x (letermeestunevariable)
j (x:M) (letermeestuneabstra tion)
j (MM 0
) (letermeestuneappli ation)
And'éviterlefastidieuxusagesystématiquedesparenthèses,on hoisit
d'adop-terles onventionsd'é rituresuivantes:
l'appli ationestasso iativeàgau he,
R e.g.:ABCdésigne((AB)C);
l'appli ationestprioritairesurl'abstra tion,
R e.g.:x:ABdésigne(x:(AB)); lesabstra tionspeuventêtregroupées,
R e.g.:xyz:Cdésigne(x:(y:(z:C))).
Il existe également une autre onvention de parenthésage des -termes,
in-troduite par J.-L.Krivine ( f. e.g.[65℄), etprésentant prin ipalementl'avantage
d'êtreunivoque: M;M 0 ::= x j x:M j (M)M 0 :
Toutefois,l'autre onventionétantplususuelle,etpluspro hedel'intuition
ou-rante, 'est ellequiseraadoptéei i.
2
On peut naturellement dénir formellement une notion de sous-terme et de
sous-termepropre:
Mestunsous-termedeM;
Mestunsous-termepropredex:M,AMetMB;
siMestunsous-termepropredeN,alors 'estunsous-termedeN.
Onadopteengénérallanotation M N(respe tivementM N) pourindiquer
queMestunsous-terme(respe tivementunsous-termepropre)deN.
Le- al ulestunparadigmedeslangagesfon tionnels,etsesdeuxopérations
élémentaires,l'abstra tionetl'appli ation,dont onvadétaillerdans equi vient
lasyntaxeetlasémantique,s'interprètententermesfon tionnels.
L'abstra tion
L'abstra tionparrapportàlavariable xpermetdepasserdel'expression f(x)
àla fon tion f.C'est l'opérationqui permetde onsidérerlesfon tions omme
desobjetsdepremière lasse: onpeutainsié rire f = x:A,oùAestun terme
représentantlavaleurde f(x)entoutegénéralité,aulieudese ontenterdedénir
lesfon tionsenextension(i.e.enlesidentiantàleurgraphe).
Onvoitainsiparexemplequex:xreprésentelafon tionidentité, etilappert
que y:y représente la même fon tion. Une telle variable située sous la portée
d'uneabstra tionestditeliée, equis'opposeauxvariableslibres.Untermesans
variablelibreestdit los.
Lestermesobtenusparrenommaged'unevariableliéesontdits- onvertibles.
La relationd'- onversion est une relation d'équivalen esur l'ensemble des
-termes,etelleestune ongruen epourl'abstra tionetl'appli ation.Ilest
né es-sairedeprendreen ompte ette onversion, equel'onpeutfairepardiérents
moyens,dontlesdeuxplususuelssont:
a. On onsidère omme termes du - al ul non les termes dénis supra,
maisleurs lassesd'équivalen epourl'- onversion,auxquelless'étendent
anoniquement l'abstra tion et l'appli ation, es opérations étant
ompa-tiblesave l'- onversion.
b. On onsidère l'- onversion omme une opération « administrative »,
qu'ilestparfoisné essaired'ee tuer«àlavolée».
Lapremièreappro heprésentel'avantaged'êtreplusformelle,tandisquela
sui-vanteseperçoitpeut-êtredefaçonplusintuitive.Danslesdeux as,l'- onversion
L'appli ation
L'appli ation, omme sonnom l'indique, permet d'appliquerune fon tionà
son argument.Toutefois, l'onpeutremarquerqu'usuellement,enmathématique,
il onvient de distinguer l'appli ation purement syntaxique d'unefon tion à un
argumentetlavaleurdel'imaged'unargumentparunefon tione.g.,sil'ona
f :n7!n 2
,un al ulestné essairepourpasserde f(3)à9.Cetypede al ulsera
génériquementappeléunerédu tion.
Cettequestionlatenteenmathématiqueseposenaturellementdefaçon
parti- ulièrement aiguë dansle adre du - al ul, qui,étant un al ulformel, se doit
de traiter ave la plusgrande rigueur lesmé anismes de rédu tion: il n'estpas
questiond'identierdeuxtermesdistin ts(respe tivement,letermeappliquant f
à xet eluireprésentantl'imagedexpar f),etlarelationderédu tionpermettant
depasserl'argumentdanslafon tion,i.e.permettantd'allerdutermeoùl'on
ap-plique f à xi.e.oùl'oné rit f(x)autermevalant f(x)i.e.oùl'ona al ulé
f(x)doitêtredé rite, equi onféreraau- al ulunesémantiqueopérationnelle
derédu tion.
L'opérationquiee tue epassaged'argumentestla-rédu tion,induitepar
l'axiomesuivant:
(x:M)N
! Mfx Ng
où Mfx Ngdésignele termeMoùtoutesles o urren es libres( f.supra)de x
ontétérempla éesparunsous-termeN.
Cettesubstitutionestuneopérationdénieauniveauduméta-langage
indu -tivement ommesuit:
xfx Ng=N;
yfx Ng=y(ave y, x);
(y:A)fx Ng=y:(Afx Ng)(ave y<fv(N),y, x);
(AB) fx Ng=(Afx Ng)(Bfx Ng).
Onremarquequ'ilmanqueun asdans ettedénition:le as(x:A)fx Ng.Ce
asestproblématique, arilposelaquestiondela apturedesvariables.Onvoit
fa ilement eproblèmedansunexemple.Sil'on onsidèree.g.K= u:v:u,l'on
voitque etermeestlaversion urryéedelapremièreproje tion anonique,i.e.
qu'ilreprésenteunefon tionprenantsu essivementdeuxarguments,etgardant
lepremier.Sil'onapplique etermeàunevariable,ons'attendà equelerésultat
de etteappli ationsoitunefon tion onstanteégaleàladitevariable.Maissil'on
abstra tion,seretrouvantliéeparlui:elleaété« apturée»par e;etlerésultat
delasubstitutionestl'identitéetnonlafon tion onstanteattendue.Maissil'on
avait onsidéréunterme- onvertibleàu:v:u,parexempleu:w:u,l'onaurait
évité eproblème.
And'éviterles apturesdé ritesi i,l'onemploiediérentsmoyens,suivant
lafaçondonton onsidèrel'- onversion. Sil'onsepla edansle asa. évoqué
supra,on peutsimplementdireque pourtrouverunreprésentantde la lasse du
termeissudelarédu tion,ilfautappliquer elle- iàunreprésentantbien hoisi
dela lassedutermequel'onréduit, etpar«bien hoisi»,onpeutparexemple
entendrequelereprésentantdoitrespe terla onventiondeBarendregt,quiveut
qu'unevariablelibre n'apparaissepas liée, et que deuxvariablesliées aient des
nomsdistin ts.Sil'onsepla edansle asb.,onditengénéralquel'onee tue
impli itement les - onversions requisespour éviter la apture en même temps
quel'onee tuela-rédu tion.Lesproblèmesliésà etteappro heseront
évo-quésinfra.
Propriétésdela -rédu tion
Lorsquel'onétudieunerelation ommela-rédu tion,ilestnaturelde
s'in-téresserà ertainesdesespropriétés,dontlesprin ipalesserépartissenten deux
atégories:
1°) lespropriétésde onuen epermettentde loredesdiagrammes:
la propriétédu losange : 8x8y8z(x !y ^x !z ) 9t(y !t^z !t))
( equirevientàdirequelarelation ommuteave elle-même),
la onuen e : 8x8y8z(x !y ^ x !z ) 9t(y !t ^ z !t)), ou
en- ore( esdeuxénon éssontéquivalents)lapropriétédeChur h-Rosser:
8u8v(u ! v) 9w(u !w^v !w)),
la onuen elo ale:8x8y8z(x !y^x !z)9t(y
!t^z
!t));
2°) lespropriétédenormalisationpermettentd'assureruneterminaison:
lanormalisationforteassurequ'au untermen'admetdesuiteinniede
rédu tion,
la normalisation faible assure que tout terme admet une suite nie de
rédu tionseterminantsuruntermeirrédu tible.
Cha unedespropriétésde haque atégorieestplusfortequelasuivante, etl'on
peutmontrerlelemmedeNewman,quiassurequ'unerelationfortement
norma-lisanteestlo alement onuentesi,etseulementsi,elleest onuente.
pro-U
!V = ((y:y)a)((y:y)a) etU
!W = (y:xx)a,maisVnepeutseréduireen
un pas qu'en a((y:y)a)ou (y:y)a)a, tandis que W nepeut se réduire qu'enun
seulterme,quiestaa.
Par ailleurs, la -rédu tion n'est pasnormalisante, ne fût- e quefaiblement,
ommeonlevoitave leterme=(x:xx)(x:xx),quise-réduituniquementà
lui-même.
La
- onversion
La -rédu tion induit une relation d'équivalen e, la - onversion, notée
,
dénie ommela ltureréexive, symétriqueettransitivedela-rédu tion.Du
fait dela onuen ede ette dernière, ette onversionest enfaitidentique àla
-joignabilité# ,déniepar:A#
Bs'ilexisteCtelqueA !CetB !C.
La - onversion représente uneégalité au sens de l'appro he mathématique
du- al ul:eneet,elleidentieletermeappliquantunefon tionàunargument
et letermereprésentantl'imagede etargumentpar ettefon tion, tout omme,
pourreprendrel'exemplepré édentoù f : x7! x 2
,oné ritenmathématiqueque
f(3)=9.
Dans ette optique, il arrive que l'on onsidère le - al ul non omme un
al ulde pro essus,mais ommeunethéorieéquationnelledontla- onversion
onstituel'égalitédémontrable.
Extensionnalité
Une autre rédu tion, dite -rédu tion, permet de simplier les expressions
fon tionnelles.Elleestinduiteparl'axiomesuivant:
x:Mx
! M si xn'estpaslibredansM
etl'onpeutmontrerqu'ellerendlathéoriedu- al ulextensionnelle,i.e.que:
si 8x(Mx
Nx), alors M
N
equiestfauxave laseule-équivalen e:u:yuetynesontpas- onvertibles,
étant irrédu tibles don injoignables, et ils sont néanmoins extensionnellement
égaux, arpourtoutx,(u:yu)x
yx.
Onpeutnoterquel'extensionnalitéenquestionn'estquepurementsyntaxique:
le- al ulpeutêtreemployépourimplanterdivers al uls, ommel'arithmétique,
maisdans e as-là, ommetouslestermesnereprésententpasdesentiers,ilpeut
au-Lesindi esdeDeBruijn
L'- onversion est une méta-opération, i.e. une opération dé rite dans une
méta-théorie. Cette parti ularité fait que ette opération é happe au langage, et
s'ee tue d'une façon non ontrlée. En parti ulier, ela inue sur les résultats
quel'onmontre:ainsi,lorsqu'onénon ela onuen e(lo ale)dela-rédu tion,
l'onnemontrepasvraimentlapropriétéquel'onaentête(àgau hesurlagure
infra)maispluttuneautre(àdroitesur ettemêmegure).
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β
β
β
β
*
*
*
*
αβ
αβ
*
α
α
*
β
β
*
*
Fig.1Conuen edeave - onversionimpli iteetexpli ite
Enoutre, dansle - al ul ànoms,seuleune référen e ommune àun même
nom établit une onnexion entre une variable et le la liant, e qui n'est pas
satisfaisant dans une optique d'implantation du - al ul, où, pour ee tuer les
opérationsdesubstitution,ilestné essairededéterminersiunevariableestliée,
don detrouver,étantdonnéeunevariable,s'ilexisteunlaliant.
And'éviter eproblème,N.DeBruijnaproposé( f.e.g.[27℄)unevariante
du- al ul,oùlesvariablesnesontplusindiquéesparunnom,maisparunsimple
indi eindiquant le rangdu la liantlorsqu'on remonte dansl'arbre syntaxique
duterme.Ainsi,x:(y:z:yz)xsenotera(21)1.
On supprime ainsi les diÆ ultés liées à l'- onversion en supprimant
pure-mentetsimplement ettedernière, aronintroduitunefaçon anoniquede
dési-gnerles variables. Toutefois, leprix àpayer enest élevé. D'unepart, les termes
Eneet,sil'on onsidèreparexemplelarédu tion: w:(y:z:yz)(x:w(wx)) ! w:z:(x:w(wx))z ! w:z:w(wz)
dont les termes se transposent en al ul à indi es de DeBruijn respe tivement
omme suit(onadopte i iuneprésentationsous formed'arbres, arellepermet
de lireplus aisémentles indi es: poursavoirpar quelils sontliés,il suÆtde
remonterdansl'arbreenpartantdesfeuillesunefeuilled'indi enétantliéepar
len e
ren ontréenremontantverslara ine):
2
1
1
@
3
1
@
@
1
@
λ
2
λ
λ
λ
λ
@
@
2
@
λ
3
@
2
1
λ
@
λ
λ
2
Onvoitbiensurlaguresupraquel'indi ereprésentantlavariablewdansle
sous-terme w:w(wz)estau départ2,puis,suiteau passagesousun ,est misà
jourà3,puis,suiteàl'éliminationparune-rédu tiondud'unrédexsituéplus
hautdansl'arbre,à2.
Enoutre, laquestiondel'indi eàdonneràdesvariableslibresest
1.2. Expli itationde méta-opérations
Comme on l'a vu pré édemment ave l'- onversion, les méta-opérations
posent problème ar elles é happent au ontrle du langage, tandis qu'il serait
souhaitableparexempledansuneoptiqued'implantationdu- al ul,laquelle,
est-ilbesoindele rappeler,estd'ungrand intérêt,ne serait- equedansle adre
desassistants automatiques dedémonstration depouvoir expli iter es
opéra-tions,i.e.lesintroduiredansle al ul.
Lasubstitution
Uneméta-opérationd'uneimportan eprimordialeestlasubstitution.Ilest
in-téressantdenoterque ettequestiondel'expli itationdelasubstitutions'estposée
trèstt, aronpeut déjàliredans l'introdu tiondulivre[22℄delogique
ombi-natoirede1958 deH.CurryetR.Feys quelasubstitutionest unsujet d'intérêt
majeurenlogique,etquele- al ulneletraitepas onvenablement arles
sub-stitutionsn'yfontpaspartiedu al ul.Depuis, ettequestionaétéabondamment
traitée.
L'unedespremièresétudesre ensantlesdiérents al ulsàsubstitutions
ex-pli itesproposésdanslalittératureest elledeP.Les anne,[70℄,datantde1994.
D'autressystèmesontvulejourdepuis,maisonpeuttrouverdans etteréféren e
suÆsammentdediérents al ulspourpouvoirsefaireuneidéedeleurvariété.
Les al ulsàsubstitutionsexpli itessedivisentendeuxfamillesprin ipales,
tout ommele- al ul:les al ulsàindi esdeDeBruijn,danslamouvan ede
[1,2℄ouen ore[96℄,etles al ulsànoms,dans ellede[14℄.
Naturellement, tous es al uls vérient des propriétés diérentes au
détri-ment d'autres, selon la mouvan e dans laquelle ils s'ins rivent. Il est fréquent
qu'ilfaille ainsirenon er à ertainespropriétés pourtantimportantes, omme la
simulation pas à pas de la -rédu tion, la onuen e sur les termes ave
méta-variables,lanormalisationfortedu al uldesubstitutionsetlapréservationdela
normalisation forte. On peut i i noter les travaux de R. David et B. Guillaume,
qui,dans [24, 25℄, fournissent et étudient un al ul ayant toutes es propriétés.
L'ons'intéresserai iplusparti ulièrementaux al uls onservantdespropriétés
liéesàlanormalisationforte,àproposdesquelsonpourrasereporterà[39℄.
Dans tous es al uls, on partdu onstat quela -rédu tion telle qu'elle est
habituellementprésentée:
n'est pas satisfaisante ar d'unepart, d'un pointde vue pratique, la substitution
doit bien être implantée d'une façon ou d'une autre, et d'autre part, d'un point
devuealgorithmique,larèglesupranepeutpasservirdemesureélémentairede
omplexitéd'unerédu tion, arlasubstitutionpeutêtreaussifa ilequediÆ ile,
suivantlenombred'o urren es libresdexdansB.
Ainsisurvient naturellementl'idée de dé omposerla -rédu tion en une
ré-du tion produisantunesubstitution« paresseuse»,devantêtreensuite propagée
dansletermeaumoyend'un ertainnombredepasderédu tion.
Diérents al ulsexistent, dontbeau oupsontàindi esdeDeBruijndans
e as, on expli ite également en général la mise à jour des indi es. On pourra
iter,parexemple,s,tet.Unautre al uls'inspirantdesindi esdeDeBruijn
estle al ul,quel'onvaexposerbrièvementi i.
Par ailleurs, il existe des al uls à noms à substitutions expli ites. Le plus
onnu, sur lequel on s'appuiera beau oup dans la suite, est le al ul x, et sa
variantex ,quiferaaprèsl'objetd'uneprésentationdétaillée.
Le- al ul
Ce al ulaétéintroduitparP.Les anne .Ilnes'agitpas d'un al ulànoms,
maisiln'emploiepasexa tementlesindi esdeDeBruijnusuels.L'undesgrands
avantagesde e al ulestlalimpiditédesasyntaxeetdesasémantique.Enoutre,
l'indispensablemiseàjourdesindi esyestee tuéeave unegrandesimpli ité.
Le al ulprésentedesur roîtl'intérêtd'êtreunsystèmederé ritureorthogonal,
e qui,sans rentrer dans des onsidérations de ré riture 3
superuesi i, est une
propriétéintéressantedans e adre.
Lasyntaxedu al ulestlasuivante:
A;B ::= n j A j AB j A[s℄
s ::= A= j *(s) j "
n 2 Nnf0g
Tout ommedansles al ulsàindi esdeDeBruijn,lesvariablessont
représen-téespardesentiers,maisau ontrairedesdits al uls,l'indi e1estliénonparle
premiersetrouvantau-dessusdelui,maisparlepremierdel'arbreenpartant
delara ine.
Lasémantiquedu- al ulestdonnéepar:
(Bêta) (A)B ! A[B=℄
(App) (AB)[s℄ ! A[s℄B[s℄
(Lambda) (A)[s℄ ! A[*(s)℄
(F-Var) 1[A=℄ ! A
(R-Var) n+1[A=℄ ! n
(F-Lift 1[*(s)℄ ! 1
(R-Lift) n+ 1[*(s)℄ ! n[s℄[" ℄
(Shift) n["℄ ! n+1
On voit que le mé anisme de miseà jour des indi es est intégré au al ulsous
laforme de deuxopérations simples, respe tivement le lifting *et leshifting ",
quipermettentde dé alerles rangsd'indi esde manièreque lasubstitution soit
orre tementpropagée.L'onpeut montrerque e systèmeest onuent, et qu'il
simule orre tementla-rédu tion.
Lexxx-etlexxx - al ul
Lex- al uletlex - al uls'appuientsurlamêmesyntaxe, quiétend elle
du- al ulparunenouvelle onstru tion:
M;N ::= x (variable)
j x:N (abstra tion)
j MN (appli ation)
j Mhx Ni (substitution)
Intuitivement, ette nouvelle onstru tion,Mhx Ni, représenteletermeM dans
lequelonsouhaiterempla erleso urren esdexparN,maisoù ettesubstitution
n'apasen oreétéee tuée.
La notion de -rédu tion est rempla ée dans es deux systèmes par la
no-tion de x-rédu tion, qui omprendun premier axiome représentant la
ontra -tiond'un-rédex(ditB),etdiversaxiomestraitantdessubstitutions,formantune
sous-notionderédu tionditex -rédu tion:
(x:A)B B ! Bhx Ai (x:A)hy Ci X ! x:(Ahy Ci ) (AB)hy Ci X ! (Ahy Ci)(B hy Ci ) yhy Ci X ! C xhy Ci X ! x
Lanotionderédu tiondansx omprendunaxiomesupplémentaire:
Mhy Ci
X
! M siyn'estpaslibredansM.
Cet axiomenepeutpasêtresimulé parlesautresaxiomesdelax-rédu tion, ar
il peutarriver qu'unesubstitutionsoitbloquée paruneautre :ainsi,siy
n'appa-raît paslibre dansAhx B i, larédu tion Ahx Bihy C i
x
!Ahx B iestpossible
dans x,mais dans x ,on ne peut paspropager lasubstitution h y C i à
l'inté-rieur du terme Ahx B i. En eet, e i requerrait un axiomede rédu tion dit de
omposition:
Ahx B ihy Ci ! Ahy C ihx Bh y C ii,
mais en général, on é arte etaxiome, aril pose de nombreuxproblèmes, que
l'onvaaborder.
Laquestiondela ompositiondesubstitutions
L'undesproblèmesprin ipauxsoulevéparl'expli itationdessubstitutionsest
eluideleur omposition.Eneet,lessubstitutionsimpli itessont
omposition-nelles,i.e.:
Afx Bgfy Cg= Afy Cgfx Bfy Cgg
e qui est unepropriété parti ulièrementintéressante, arelle permet de hoisir
l'ordredanslequellessubsitutionssontee tuées.
Dansle asdessubstitutionsexpli ites,onn'anaturellementpaségalitéentre
Ahx Bi hy CietAhy Cihx Bhy Cii .Cesdeuxtermessont ertes onvertibles,
maislorsquel'onévaluel'und'eux,onnepeutpas hoisirl'ordredanslequelon
ee tuelessubstitutions,etonnepeutpasdé iderderetarderl'unepourfavoriser
l'autre e qui peut d'ailleurs sembler ontraire à la per eption intuitive de la
substitutionexpli ite ommeuneopération«paresseuse».
Lesproblèmesposésparl'introdu tiond'unaxiomederédu tion permettant
d'ee tuer ette omposition sont multiples. D'une part, le al ul obtenu serait
fortement divergeant, puisqu'un tel axiome hange un rédex en un autre rédex.
D'autre part, suivant les al uls, il fait apparaîtred'autres diÆ ultés, omme la
non- onuen esurlestermesouverts,oulanon-préservationdelanormalisation.
C'estpourquoiilfautengénéralse ontenterd'unesimple onvertibilitéentre
On peut i i mentionner ertaines variantes de x introduites pour essayer
de traiter un peu mieux e problème de la omposition, à savoir x et x==
( f.[11℄). Lasyntaxedex== estlasuivante:
M;M 1 ;:::;M k ::= x (variable) j x:M (abstra tion) j MM 1 (appli ation) j Mhx 1 ;:::;x k M 1 ;:::;M k i (substitutionparallèle) pourk> 0,lesx i
étantdeuxàdeuxdistin ts.
Sasémantique opérationnellede rédu tion
x==
! onsiste enl'union de
x== ! et de
==
!, respe tivement dénies omme les ltures ontextuelles des axiomes de
rédu tionsuivants: B ! (x:A)B Ahx Bi X== ! (y:A)h ~x Mi y:(Ah ~x Mi ) X== ! (AB)hx Ci Ah ~x MiB h ~x Mi X== ! x i h ~x Mi M i X== ! vh ~x Mi v sipourtouti,v, x i ==C ! Ah ~x Mih~y Ni Ah ~x;~y Mh~y Ni; Ni
Quant à x , il s'agit d'une tentative pour débarasser x== de son
parallé-lisme.Sasyntaxeestlamêmeque elledex,etsasémantiqueopérationnellede
rédu tion
x
!estdénie ommel'unionde
x !et
!, ettedernièreétantdénie
ommela lture ontextuelledel'axiomesuivant:
Ahx Xihy Yi
C
! Ahx Xhy Yi i siy<fv(A).
Ces al ulsnepréserventmalheureusementpaslanormalisationforte,puisque
l'axiomede rédu tion==C (respe tivement C)transforme un rédex en unrédex.
C'estpourquoil'onpréféreras'enteniràx,quineprésentepas edéfaut.
Expli itationd'autresopérations
L'unedesautresopérationsquel'onpeutsongeràempli iterestl'-rédu tion,
ande s'attaqueraux problèmes poséspar ette opération, quel'on a présentés
au paragraphe pré édent. Comme l'a indiqué K.H.Rose dans sa thèse [83℄, la
Siles al ulsàindi esdeDeBruijntraitentsymptomatiquementleproblème
de l'- onversion impli ite, ils demeurent imparfaits,du fait d'une part de leur
lisibilité moindre (et 'est làun fa teur qu'ilfaut prendreen ompte, armême
lesassistantsautomatiquesdedémonstrationsupposentuneintera tionave
l'hu-main)etd'autrepartdufaitdulourdformalismequ'ilestné essairedemettreen
uvrepourlamiseàjourdesindi eslequel, sil'onveutl'expli iter,né essite
l'introdu tion d'un système de ré riture souvent omplexe, et présente
l'in on-vénient de devoir ee tuer des remises à jour d'indi es lors du pla ementd'un
termeauseind'un ontexte.Unesolutionrésidepeut-êtredansles al uls omme
, que l'on a présenté plus haut, qui sont des al uls à indi es, don sans
- onversionimpli ite,maisrestenttoutefoissimplesetlisibles.
D'autresappro hes, où l'on expli itel'- onversion dansun al ul à noms,
ommen ent àapparaître;on pourraentreautres sereporterprin ipalementaux
travauxdeM.GabbayetA.Pitts , etaussi,plusré emment,deR.Vestergaard.
Ungrandintérêtde es al ulsestqu'ilsdonnentuneidéepluspré isede eque
l'onmontreexa tementdansle adrehabituelave - onversionimpli ite,etl'on
peut ainsise rendre ompteque l'omniprésen ede l'- onversionest tellequ'il
n'est ertespassuperudesepen hersurleproblèmedesonimplantation.
Par ailleurs,on peutégalementsongerà rendreexpli itel'- onversion(que
l'on aintroduite supra). Ceproblèmeaétéétudiépar D.Briauddans[15℄,mais
esthorsdeproposi i.
1.3. Ordreré ursifde hemin
Les ordres ré ursifs de hemin (en anglais, Re ursive Path Order) sont une
lasse d'ordres bien fondés très utiles pour le raisonnement sur la
normalisa-tion forte. Introduitsdans [29℄ par N.Ders howitz et développés dans [59℄par
S.KaminetJ.-J.L´evy, ils se dénissent sur les termes de langages du premier
ordre.
Avantdeles dénir,onrappelledeux lassesd'ordressouventutiliséespour
omparerdessuitesniesd'élémentsd'unmêmeensemble:
Dénition1.1:ordrelexi ographique,ordremulti-ensemble
Soit (E;<) un ensemble partiellement stri tement ordonné. L'on note E
l'en-semble dessuites niesd'éléments deE, et l'ondésigne par"la suitevide, par
unevirgulela on aténationdedeuxsuites.Enoutre,siw¯ 2E
,ondénoteparjwj¯
le nombredeses éléments,et, poure 2 E, l'ondénotepar e p
lasuitede taille p
L'ondénitsurE
deuxordresstri tspartiels, respe tivement,l'ordre
lexi ogra-phique,noté< lex
etdéniindu tivement ommesuit:
¯ w, " "< le x ¯ w a<b a;u¯ < le x b;v¯ ¯ u< lex ¯ v a;u¯< lex a;v¯
etl'ordremulti-ensemble,noté< mult
etdéniindu tivement ommesuit:
a< b p2N ¯ u;a p ;v¯ < mult ¯ u;b;v¯ ¯ u< mult ¯ v 2S j¯uj ;2S j¯vj (u)¯ < mult (v)¯ ¯ u< mult ¯ v v¯< mult ¯ w ¯ u< mult ¯ w oùS n
désignelegroupesymétriqued'ordren.
Proposition1.1:Bonnefondationdesordresdesuitesnies
Soit (E;<) unensemble partiellement stri tement ordonné. Si < est bien fondé,
alors< le x
et< mult
sontbienfondéssurE
.
Cettepropriétéétantnotoire,onn'endonnepasi idedémonstration.
Dénition1.2:ordreré ursifde hemin
Soit un ensemble(possiblement inni) de symboles de fon tions (d'arités
di-verses)nommésignature.Onsupposequeestmunid'unordrepartiel.nommé
préséan e et d'une appli ation totale & : ! flex;multg nommée statut. On
noteT
l'algèbredestermesforméssurlasignature.
Ondénitalorslesrelationsbinaires> rpo
et> rpo
indu tivement ommesuit:
s> rpo s 9i2[[1;m℄℄(s i > rpo t) f(s 1 ;:::;s m )> rpo t f .g 8 j2[[1;n℄℄(f(s 1 ;:::;s m )> rpo t j ) f(s 1 ;:::;s m )> rpo g(t 1 ;:::;t n ) s> rpo t s> rpo t f=g 8 j2[[1;n℄℄(f(s 1 ;:::;s m )> rpo t j ) (s 1 ;:::;s m )> &(f) rpo (t 1 ;:::;t n ) f(s 1 ;:::;s m )> rpo g(t 1 ;:::;t n )
Proposition1.2:Bonnefondationdel'ordreré ursifde hemin
Soientunesignatureet.unepréséan esur.Si.estbienfondé,alors> rpo
est
bienfondésurT
.
Cettepropriétéétantnotoire,onn'endonnepasi idedémonstration.
2.
- al ul typé
une sour e de paradoxes l'un des plus élèbres étant le paradoxe du barbier,
dé ouverten1901parB.Russell.
Uneméthode lassiquepouréviter egenredeparadoxesestl'ajoutdetypes,
théoriequeB.Russellintroduisitdans[84℄en1903,etdéveloppadansles
Prin i-piaMathemati a[85℄,ouvragequ'ilé riviten1910ave A.Whitehead,et
onsi-déré depuis, tant par les logi iens que par les philosophes, omme un ouvrage
majeurdansledéveloppementdelapenséelogique.
Le - al ul a été, au ours de son histoire, muni de nombreux systèmes de
types,quel'onpeutessentiellementdiviserendeuxgrandesfamilles:lessystèmes
àlaCurryetlessystèmesàlaChur h, equiferal'objetdupremierparagraphe.
Ledeuxièmeparagraphetraiterad'unrésultatdethéoriedeladémonstration
fon-damental dans le adre de ladémonstration automatique, qui établit une
orres-pondan eentretypageetdémonstration.Letroisième montreraune présentation
des systèmesàlaChur hlesplus onnus, où eux- isontvus omme membres
d'une hiérar hie ubique ulminantà unsystèmeparti ulièrementri he: le
al- uldes onstru tions( f.[20℄).Lele teurdésireuxdeplusamplesdétailspourra
onsulterlaprésentationgénéraleee tuéeparH.Barendregtdans[6℄àpropos
desdiérentssystèmesdetypesexistantpourle- al ul.
2.1. TypageàlaCurryouà laChur h
Ondistinguehabituellementdeuxfaçonsde donnerdestypesaux-termes :
les systèmes de types à la Curry et les systèmes de types à la Chur h. La
dif-féren e estd'ordresyntaxique:danslessystèmesà laCurry,onse ontentede
donner à un terme un type dans un ontexte assignant des types aux variables
libres,tandisquedanslessystèmesàlaChur h,onmodielasyntaxedu- al ul
enannotantlesvariablesliéesparuneabstra tionave letypeattendu.
Pourillustrer ettediéren e,onvaprésenterlesystèmedetypesleplus
élé-mentairedu- al ul,lestypessimples( f.[16℄),dansleursdeuxversions:
; ::= j ! [Curry℄ [Chur h℄ M;N ::= x x j x:M x::M j MN MM 0
Les jugements de typages sont ensuite onstruits au moyen de gures
d'in-féren e 4
. Ces gures sont dans haque système au nombre de trois. Deux sont
ommunesauxdeuxsystèmes:
;x:` x:
(variable)
`M:! `N:
`MN:
(appli ation)
tandisquelatroisièmeestspé iqueà ha un:
;x:`M: `x:M:! (abstra tion-Curry) ;x:`M: `x::M : ! (abstra tion-Chur h).
LessystèmesàlaCurryprésententl'avantagedepouvoirdonnerplusdetypes
auxtermesreprésentantdesfon tionspolymorphes, tandisquelessystèmesà la
Chur hontpouratoutquelavéri ationdetypeyestdé idable.
Cependant, si les types simples, du fait de leur grande sobriété, peuvent se
dénirindiéremmentdanslesdeuxfamillesdesystèmes, en'estpasle asen
général,dufaitdesparti ularitésde ertainssystèmes.
SystèmesàlaCurry
Le plus usuel des systèmes n'existant a priori qu'en version de Curry est
le système des types à interse tion, dont la prin ipale diéren e ave les types
simples onsisteenl'adjon tiond'un onne teurbinairedanslelangagedestypes:
; ::= j ! j ^,
ledit onne teurs'interprétant ommeune onjon tion 5
aumoyendesguresde
typagesuivantes: `M: `M: `M:^ (^-I) `M:^ `M: (^-É-1) `M:^ `M: (^-É-2)
Puisqu'ilestpossiblededonnerplusieurstypesàuntermeparexemple,onpeut
dériver `x:x : ( ! )^( ! ) et que 'est là l'intérêt de e système
parrapport auxtypes simples,il appertqu'il seraitdépourvu d'intérêt, sinon de
sens,d'annoter lesabstra tionsparle typedela variableabstraite,réduisantpar
là-mêmelesystèmeàunsystèmedégénéréetpro hedestypessimples(où
sim-plementlesvariablespourraientavoirplusieurstypes).
4
Onn'utiliserapasi ilevo abulaireplususuelderèglesd'inféren epouréviterla onfusion
ave uneautrea eptionde eterme,quiseraintroduitparlasuitepourdésignerl'undeséléments
ara téristiquesdessystèmesdetypespurs.CenomdeguresestinspirédeG.Gentzen,qui,dans
sestravaux,emploieà etusagelemotS hlußguren,quel'ontraduitainsi.
SystèmesàlaChur h
LessystèmesnepouvantêtredénisquedanslaversiondeChur hsont
typi-quementdessystèmesin luantdestypesditsdépendantsi.e.destypespouvant
dépendredetermes equiestenparti ulierle asdu al uldes onstru tions.
Dans essystèmes, ilestimpossibledetenirtermeset typesséparés:ils
ap-partiennent à unmême monde, et l'onajoute à lasyntaxe une onstru tion
per-mettantde onstruiredestypesproduits(quisontunegénéralisationdelaè he
etd'uneformedequanti ation).Ainsi,lestermessontdénisparlagrammaire
algébriquesuivante:
A;M;N ::= x
j x:A:M
j MN
j x:A:M
etletypex:A:BreprésenteletypedestermesquiàuntermeNdetypeA
asso- ient untermedetypeBfx Ng. Naturellement,si x nesurvientpasdansB, e i
équivautau type fon tionnel A!B. Par ailleurs, suivant la forme de B, on voit
bienqu'uneformedequanti ationsurxpeutseproduire.
Cessystèmesserontabordésplusparti ulièrementau§2.2,lequelsera
onsa- réau- ube.
Correspondan edeCurry-Howard(-DeBruijn)
La orrespondan edeCurry-Howard-(DeBruijn)estunrésultatfondamental
dethéoriedestypes, arelleétablitlelienentretypageetdémonstration:lestypes
sont identiésàdesformules logiques, tandis qu'untermeest onsidéré omme
unedémonstrationdesontype.
Ainsi,sil'on onsidèrelesguresdetypagedonnéesdans equipré ède,on
peut,enomettantlestermes,re onnaîtredesrèglesdelogique.
On peut ainsi établir un parallèle entre le typage d'une variable et l'emploi
d'unaxiome:
ainsiqu'entrelestypesè hesetlesappli ations: ;x:`M : `M:! ℄ ;` ;! `M:! `N: `MN: ℄ `! ` ` .
Quantau onne teur^destypesàinterse tion,ils'interprèteenpremière
ap-proximation ommeune onjon tionlogique.Toutefois, etteinterprétationn'est
pastotalementexa te, ommel'amontréentreautresJ.Hindleydans[57℄.
2.2. Le
- ube
Le- ube,représentésurlaguresuivante:
λ
2
λ
F
λ
P 2
λ ω
λ
F
ω
λ
P
ω λ
C
=
=
=
λ
λ
P
λ ω
λ
P
ω
Fig.2Le- ubedeBARENDREGT
est une appro he du al ul des onstru tions où elui- i n'est plus vu omme
uneentitéindivisible,mais ommeunempilementdediérentessortesde
dépen-dan es,organisantdiérentssous-systèmesremarquablesdu al uldes
onstru -tions dans une hiérar hie tridimensionnelle formant un ube ayant à sa base le
- al ul simplement typé et à son sommet le al ul des onstru tions, que l'on
va don i iprésenter à travers le - ube,et non ommeon peut le voir souvent
ommeun al ulmonolithique.
Comme on le disait, à la basede e ube se trouvent les types simples, qui
Selon equel'onajoute,onobtientlessous-systèmesremarquablessuivants:
lesystème2,appelé- al ulàtypesduse ondordreouen ore- al ulà
typespolymorphes, n'estenfaitautrequelesystèmeFdeJ.-Y.Girard ,et
lesystème!sonsystèmeF!,tousdeuxdatantde1972( f.[45,47℄);
le système P peut être vu àpeu près omme l'un des systèmes de la
fa-milledeslangagesautomathdeN.DeBruijn ,datantde1980,ou ommele
systèmeLFdeR.Harper,F.HonselletG.Plotkin( f.[52℄)en1987;
lesystèmeP2aétéétudiésous enomen1988parG.LongoetE.Moggi
dans[71℄;
le système P! s'apparenteà un système introduit dans [82℄ en 1991par
G.R.RenardeldeLavalette;
lesystème!n'aguèredepré édenthistorique.
et ausommetde tous essystèmes ulmine le al ul omplet, ombinantles
di-verses onstru tionsde ha un : le al uldes onstru tions,étudié en 1988par
T.CoquandetG.Huetdans[20℄.
Lessystèmes!et2peuventaussiêtredonnésenleurversionàlaCurry,et
ilexistedans[44℄uneversionàlaCurryparP.GianninietS.Ron hiDellaRo a
de !,datantde 1988.S'ilsembleégalement possiblededonner desversionsà
la Curryde !,enrevan he, il paraîtné essaired'avoir untypageà laChur h
dèsl'instantoùl'onaletypededépendan esintroduitdansPet,naturellement,
dansles al ulsle ontenant,i.e.P2,P!,etle al uldes onstru tions.
Lesquatreespè esdedépendan esdontonvientdeparlersontlessuivantes:
lestermesdépendantdetermes;
lestermesdépendantdetypes;
lestypesdépendantdetypes;
lestypesdépendantdetermes.
Les termes dépendantde termes sont à la base du systèmede typage; 'est
l'unique espè e de dépendan e existant dans !, et on la trouve dans tous les
systèmes. Ainsi, lorsque l'on déduit de F : ! et M : que FM : , on a
onstruituntermedépendantd'unterme:letermeFMdépenddutermeM.
Lestermesdépendantde typessetrouventdansle systèmeF(ou2): ainsi,
dans esystème,onpeut onstruiredestermesdelasorte:G:8().Cestermes
vérientquelorsqu'onlesappliqueàuntypeA,letermeobtenuestGA:f Ag,
etl'onpeutainsi onstruiredestermesdépendantdetypes:letermeGAdépend
dutypeA.
obser-semblent être l'image par une même fon tion de, respe tivement, et . Pour
pouvoirformaliser etypededépendan e,ilsuÆtd'introduiredesfon tions
pou-vant abstrairenonplusdes variables determesmaisaussi desvariabledetypes,
equefaitlesystème!.Dansdetelssystèmes,lestypesnesontplusdesimples
onstru tions d'unméta-langageinformel, maisbelet biendes onstru tions du
systèmelui-même,etl'ondisposed'untypespé ial(quel'onappeleraparlasuite
unesorte), noté,pour lesre onnaître.Les fon tionsmanipulant estypes sont
appelées onstru teurs,etl'onpeutleurdonnerdes«types»induitsparla
gram-maireK::=jK!K,quisontidentiésdanslesystèmeaumoyend'unnouveau
symbole de onstante, noté . Pour revenir au petit exemple supra, la fon tion
serait f = ::!,et fseraituntypedépendantdutype.
Enn, les types dépendant de termes sont en fait intuitivement assez fa iles
àsaisir,maissonttoutefoisdiÆ ilesàformaliser.Unexemple simple estletype
A N
!B,oùAetBsontdestypesetNestuntermereprésentantunentiernaturel.
Onintroduit ettepossibilitéenétendantlagrammairevuesuprapourles«types»
de onstru teursparK ::= jK!K jN!K,oùNestunterme.Sil'onaensuite
F : A!, et N : A un terme de type A, on obtient don en FN : un type
dépendant du terme N. Cette dépendan e est liée à l'idée de produit artésien
pourlestypes :eneet, sipour touttermea : Aon peutformerun typeB a
,on
peutvouloir réerlafon tiona:A:B a
.Cettefon tiondevraitavoirpourtype le
produit artésien de tous les B a
.Cette notion permet d'étendre le as des types
! des termesdépendant de termes : en eet, on peutles onsidérer omme un
produit artésien où B ne dépendrait pas de a. Cette présentation intuitive des
typesdépendantsayant déjàété abordéedansl'introdu tion,l'on nes'y étendra
pasdavantage.
2.3. Typespour les al uls àsubstitutions expli ites
Une fois le al ul étendu par les substitutions expli ites, il est intéressant
d'étendreégalement lesystème detypes pour traiterlesdites substitutions. Pour
donneri iune idéede lamanièredont elaestfait,l'onvaemployerla syntaxe
dux- al ulpourluiétendrelestypessimples.
Pour des raisons de ohéren e, ons'attend à e que le terme Ahx Bi ait le
mêmetypequeletermex-équivalent(x:A)B.Or, etermesetype ommesuit:
;x:`A: `x:A:! (abs) R `B: (app)
etilsemblenatureld'introduireen onséquen elaguredetypagesuivantepour
typerlestermes ommençantparunesubstitutionexpli ite:
;x:`A: `B:
`(x:A)B :
(substitution).
Si l'on essaye de voir à quoi e typage est asso ié via la orrespondan e
de Curry-Howard(-De Bruijn), on peutobserver qu'entant la dé oration
syn-taxique,ilserévèleêtreessentiellementlarègledelogiquesuivante:
;` `
`
enlaquelleonre onnaîtune oupureendédu tionnaturelle.
De nombreux travaux sont présents dans la littérature à propos de
l'adjon -tion de la oupure aux systèmes de types du - al ul en relation à l'adjon tion
à lasyntaxe dela substitution expli ite. Onpourraentre au iter prin ipalement
lesarti les[31℄deR.DiCosmoetD.Kesneret[32℄deR.DiCosmo, D.Kesner
etE.Polonovski,ainsiquelestravauxdeR.VerstergaardetJ.Wellsdans[96℄
ou en ore de H.Herbelindans [54℄. Ces appro hes onsidèrent toutes des
par-ties du - ube,et, pour laplupart, se pla entdans le adre des al uls àindi es
deDeBruijn.Onpeutégalement iter[77,78,7℄,C.MunozetN.Bjrner
intro-duisentlesystème L
,quiétendlestypesdépendantsàun al uldesubstitutions
expli itesàindi esdeDeBruijn.Parailleurs,dans[30℄,S.Lengrand,P.Les anne,
D.Dougherty,M.Dezani-Cian aglinietS.VanBakelétendentlestypesà
inter-se tionàunevariantedux- al ul.
Onpeut par ailleursmentionner que la oupure n'est passeulement une
ad-jon tionque l'onsouhaitefaireadho aux systèmesdetypespurspour prendre
en harge la substitution expli ite, elle présente un intérêt per se, et l'on peut
d'ailleurs iter à et eet [50℄, où F.Guti´errezetB. Ruiz proposent un al ul
ave oupuredansle adredessystèmesdetypespurs,maisleurpointdevueest
i iquelquepeuéloignéduntre, arleur al uln'estpasàsubstitutionsexpli ites,
maisun al uldeséquents.
3. Systèmes de types purs
S.BerardietJ.Terlouw ont, indépendamment l'un de l'autre, fourni dans
leurstravauxen1989desméthodesgénéralespermettantd'engendrerdemanière
systématique dessystèmesde typesàla Chur hpour le- al ul.Ces méthodes
ontaboutiaux systèmesde typespurs,qui sontun formalismesimpleet élégant
permettantdedé riredenombreuxsystèmesdetypes, parmilesquelsen
parti u-lier euxditsdu- ube, ettedé ompositionhiérar hiquedu al uldes
onstru -tionsquel'onvientdeprésenter.Commeonl'amentionné, ettedé ompositiona
étéintroduiteparH.Barendregt,lequeladonnéultérieurementdans[6℄une
pré-sentationformelleetsystématiquedessystèmesdetypespurs, ainsiquedeleurs
prin ipalespropriétés.
Dans ettepartie,lele teurtrouveraunedénitiondessystèmesdetypespurs,
ainsiquela manièred'y onstruirele - ube,et enn,les propriétéslesplus
re-marquablesde essystèmes.
3.1. Dénitionet ara téristiques
Demanièreformelle,lessystèmesdetypespurssontdénis ommesuit:
Dénition1.3:systèmedetypespur;sorte,axiome,règle
Parsystèmedetypespur,onentenduntripletT=(S; A; R )vériantqueA S 2
etRS 3
.LesélémentsdeS,AetRsontrespe tivementappeléssortes,axiomes
etrèglesdusystèmedetypespurT.
Lessortes d'unsystèmedetypes pursonten faitsestypes «élémentaires»,
tandisquelesaxiomesindiquentlesrelationsexistantentre essortes. Ainsi,on
peutdistinguerdeux atégoriesdesortes:
Dénition1.4:sortestypables/terminales
SoitT=(S; A; R )unsystèmedetypespur.SoitunesortedeT.Cettesorteest
diteterminalesifgS\A= ;.Dansle as ontraire(i.e.siapparaît omme
sujetdansunaxiome),elleestditetypable.
Ladénition 1.3 ara tériseun systèmedetypes parses typesélémentaires,
lessortes,lesrelationsexistantentre estypes,lesaxiomes,etenndesrèglesqui
prendrontleur sens plus tard puisqu'elles intéressent le al ul, en imposant des
ontraintessurlesdépendan esautoriséesdanslestypes omposés.
Naturellement,à ettedénitionformelle, qui onstitue enquelquesorte une
Dénition1.5:T-expressions
Soient T = (S; A; R ) unsystème de typespur,et U un ensembleinni de
va-riables. Ondénitalorsl'ensembleE(T)desT-expressionsparlagrammaire
al-gébriquesuivante,oùlessymbolesetxdé riventrespe tivementlesensembles
dessortesetdesvariables( 2S;x 2 U):
E ::= (sorte)
j x (variable)
j EE (appli ation)
j x:E:E (abstra tion)
j x:E:E (quanti ation)
Sur estermes,ondénitusuellementlesnotionsdevariableslibresetliées:
Dénition1.6:variableslibres/liéespourlessystèmesdetypespursimpli ites
SoitTunsystèmedetypespur.SoitMuneT-expression.
Ondénitl'ensemblefv(M)desvariableslibresdeMindu tivement ommesuit:
fv()= ;;
fv(x)= fxg;
fv(x:L:M)=(fv(M)nfxg)[fv(L);
fv(x:L:M)= (fv(M)nfxg)[fv(L);
fv(MN)= fv(M)[fv(N).
Defaçonanalogue,ondénitl'ensemblebv(M)desvariablesliéesdeM:
bv()= ;;
bv(x)= ;;
bv(x:L:M)=fxg[bv(L)[bv(M);
bv(x:L:M)=fxg[bv(L)[bv(M);
bv(MN)= bv(M)[bv(N).
Ondénitégalementla lassique- onversion:
Dénition1.7:- onversion
SoitTunsystèmedetypespur.L'- onversion
estdéniesur(E(T)) 2 par: siM= x 2 U,M NsiN= x; siM= 2 S,M NsiN=; si M=x:A:P,M NsiN=y:B:R, ave A BetPfx zg Rfy zg
pourtoutzsaufunnombreni;
siM=x: A:P,M NsiN=y:B:R ,ave A BetPfx zg Rfy zg
pourtoutzsaufunnombreni;
siM=PQ,M NsiN=RSave P RetQ S .
L'- onversion étant une ongruen e, on peut onsidérer les expressions à
- onversion près on prend en eet e parti plutt que elui de la onsidérer
informellement omme une opération administrative à ee tuer à la volée. On
raisonnealorsnon plussurles expressions,mais surleurs lassesd'équivalen e
modulo- onversion,quel'onappellelestermesdu al ul:
Dénition1.8:T- al ul
On onsidèrel'ensemblequotientT =E(T)=
,dontlesélémentssontappelés
termesduT- al ul.L'- onversion
étant une ongruen e,les opérationsde
E(T)(i.e.l'abstra tion,l'appli ation,laquanti ation)s'étendent anoniquement
auxtermesdeT.
Danslasuite,onadopterapourle hoixdesreprésentantsdestermesdu al ul
la onventiondeBarendregt,quistipulequ'unevariableliéedontonpeut
tou-jourslibrement hangerle nompar- onversiondoitavoir unnomdistin t de
touteautre variable. (Enparti ulier, ela interditdefaire apparaîtreunevariable
à la fois libre et liée dans un terme, et oblige de donner à deux variables liées
distin tesdesnomsdistin ts.)
On dote ensuite le al ul sous-ja ent à un système de types pur ainsi déni
d'unesémantiqueopérationnelleparl'adjon tiondelarelationde-rédu tiondu
- al ultypéàlaChur h:
Dénition1.9:-rédu tion,- onversion
SoitTunsystèmedetypespur.La-rédu tion
!estlarelationderédu tionsur
lesT-expressionsinduiteparlarègle:
() (x:A:B)C ! Bfx Cg
où fx Cg est une substitution impli ite i.e. Bfx Cg désigne l'expression B
où haque o urren e libre de x est rempla ée par une sous-expression C. La
- onversion,notée
,estla ltureréexive,symétriqueettransitivede
!.
Lesnotionssupra onstituentl'aspe t al ulatoiredessystèmesdetypespurs.
Sur ela vientse greerun aspe t logique,parle biaisde jugementsde typage,
quipeuventêtreinterprétésviala orrespondan edeCurry-Howard(-DeBruijn)
ommedesassertionslogiques.Letypages'ee tueparlemoyensuivant:
Dénition1.10:assertion, ontexte,jugement(valide)detypage
SoitTunsystèmedetypespur.