C OMPOSITIO M ATHEMATICA
S. S TOÏLOW
Sur les surfaces de Riemann normalement exhaustibles et sur le théorème des disques pour ces surfaces
Compositio Mathematica, tome 7 (1940), p. 428-435
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exhaustibles et
surle théorème des
disques pour
cessurfaces
par
S. Stoïlow
Bucarest
1. Dans la théorie
générale
du recouvrement de M. Ahlfors.les
propriétés
des fonctionsméromorphes dans 1 z 1
R oo et,en
particulier
cellesqui
concernent larépartition
desvaleurs, apparaissent
comme desconséquences
de l’étudemétrico-topo- logique
des surfaces de Riemanncorrespondantes.
Le faitcapital,
dans cet ordre d’idées
(fait
dont découle toute la théorie des fonctionsméromorphes
dans leplan)
est, comme onsait,
lapossi-
bilité d’une exhaustion
régulière (regulâre Ausschôpfung)
pour les surfaces de Riemann des inverses de cesfonctions;
les extensionsanalogues
à des classesplus générales
de fonctionssemblent,
dèslors,
liées à cette mêmepossibilité.
En
prenant
ici pourpoint
dedépart
la définitiongénérale
dessurfaces de recouvrement riemannien que
j’ai exposée
et utiliséeailleurs 1), je
me propose de montrer comment lespropriétés topologiques
seules de ces surfaces conduisent à considérer uneexhaustion que
j’ai appelée
normale2 ),
caractérisant une classequi comprend plusieurs types
connus defonctions,
etqui permet
de retrouver et de
compléter
par des méthodespurement topo- logiques,
pour cetteclasse,
despropositions importantes
de lathéorie de la
répartition
des valeurs.On remarquera que la classe des surfaces normalement exhausti- bles définie
plus
loin necomprend
ni n’estcomprise
dans celle des surfacesrégulièrement
exhaustibles de M. Ahlfors. Sans atteindre donc toutes les fonctionsauxquelles s’applique
lathéorie de M.
Ahlfors,
lès résultats obtenus ici serontvalables,
1) Leçons sur les principes topologiques de la théorie des fonctions analytiques [Paris, Gauthier-Villars, 1938]. Cet ouvrage sera cité dans la suite sous le nom
abrégé de Principes.
2) Comptes Rendus 207 (1938), 5172013519. Le présent travail est un développe-
ment des résultats énoncés dans cette Note.
429
au
contraire,
pour certaines fonctionsengendrant
des surfacesnon
régulièrement
exhaustibles. Celatient,
enpremier lieu,
au caractèretopologique
de la notion d’exhaustionnormale,
tandisque l’exhaustion
régulière
est unepropriété métrique.
2. Considérons une variété
topologique
V à deux dimensions et une transformation continueunivoque f
de V en unerégion
ouverte
f(V)
de lasphère
euclidienne à deux dimensions. Sif
est une
transformation
intérieure de V enf(V),
lescouples [ x, f(x)
où x est un
point
deV,
forment unesurface
de Riemann-(R)
recouvrant,
partiellement
outotalement,
lasphère
et cescouples
sont les
points
de la surface de Riemann3).
Rappelons
que la transformation continuef
est dite intérieuresi elle a pour invariants l’ensemble ouvert et le continu
compact.
On démontre alors
que f
est localementbiunivoque
sauf en despoints
isolés où elle secomporte
comme Z = z(n
== entierpositif > 2)
autour de z = 0. Il résulte encore de là que V esttriangulable
et orientable4)
et cespropriétés justifient
entièrement la définitionadoptée
pour(R).
Une surface de Riemann ainsi définie reste la même si on
déforme V
topologiquement.
Lespropriétés topologiques
de(R)
sont celles de V et le rôle de
f
est detransporter
sur V lamétrique
naturelle de la
sphère
euclidienne.Lorsque
Tj estclose,
les transformations intérieuresf
se con-fondent avec les involutions
topologiques
introduites par M.Brouwer,
dès 1919; c’est-à-dire que la transformationmultivoque
inverse
f -1
def
estcomplètement continue 5) (et
non pas seini continue seulement comme dans le cas def
continuequelconque).
Il en est encore ainsi si
V,
au lieu d’être unevariété,
est, parexemple,
un domaine fermé etcompact
d’une variété. Mais si V est une variété ouverte, la transformationmultivoque f-1
n’estplus,
engénéral, complètement
continue.Nous dirons
qu’une
surface de Riemann(R) ouverte,
définiepar V et
f,
est normalernent exhaustible s’il existe sur V une suite de domainespolyédriques 6) Di
tels que: 1°.Di
CDi,,
au sensstrict,
2°.Di
= V et que: 3°. surchaque Di
latransformation f,
i
3) Principes, chap. II, p. 31, et chap. V, p. 119 et 120.
4) Principes, chap. V, p. 116 et p. 119.
6 ) C’est-à-dire que si yn (points de la sphère) tend vers yo, f-1(Yn) tend vers f-l(yo) chaque point de ce dernier ensemble étant limite de points de f-1(Yn).
6) C’est-à-dire domaines fermés limités par un nombre fini de courbes de Jordan
disjointes.
considérée comme
transformation
deDi
enf(Di) seulement,
a pourf-1
une transformationcomplètement
continue.La condition 3° est
équivalente
à celle-ci: la transformation deDi en f(D, )
estintérieure;
c’est-à-dire que tout ensemble ouvert dansDi
a pourimage
un ensemble ouvert dansf(Di).
Lapropriété
fondamentale concernant l’inversion de
f
sur Tlrappelée plus haut,
montre alors immédiatement queDi
est un domainenormal 7)
de V pourf,
c’est-à-dire que les intérieurs et les fron- tières deDi
etf(Di)
secorrespondent respectivement
parf.
Réciproquement:
tout domainepolyédrique
normal en ce senspour
f,
soitD,
est tel que, entre D etf(D), f
est transformation intérieure.Il résulte de là facilement que l’ensemble lacunaire de
(R) [c’est-à-dire
l’ensemble despoints
de lasphère qui
ne sont couvertspar aucun feuillet de
(R)]
contient au moins unpoint
etqu’il
est
toujours fernié.
Eneffet, (R)
étant ouverte, lesDi
sont ennombre infini et,
puisque
l’inclusionf(Di) C f(Di+1)
est stricte(tout
comme celle desDi
dans la condition1° ),
aucun des ensem-bles fermés
f(Di)
ne couvre entièrement lasphère.
3. Un
premier exemple
de surfaces de Riemann normalement exhaustibles est fourni par les fonctions entières d’ordreEn
effet, d’après
un théorème de M. Wiman8), g(z)
étant unetelle
fonction,
onpeut toujours
trouver une suite croissante de nombrespositifs
ri, tels que ri - oo et que, sur1 z 1
- ri, on aitoù
M(ri)
est le maximumde 1 g(z) sur
le cercle ri et a un nombrepositif
donné convenable.Il
suffit,
pour nos besoinsici,
de retenir de ceremarquable
théorème
que 1 g(z) 1 augmente
indéfiniment avec i sur les cir- conférences de ri. Considéronsalors,
sur leplan complexe
Z surlequel
est étalée la surface de Riemann de l’inverse de Z =g(z),
le cercle
I’i
défini par,
Soit
Di
la fermeture de larégion
ouverte duplan (z )
constituéepar tous les
points
que l’onpeut
atteindre par des chemins continus 7) Principes, Chap. V, p. 108.8 ) A. WIMAN [Arkiv fôr math., Astr. och Fys. 2 (1905), Nr. 14, et Mathem.
Annalen 76 (1915), 197-211]. Voir aussi: E. LINDELÔF [Rend. circolo matem.
di Palermo 25 (1908), 228-234].
431
dans
(N ) partant
de z = 0 et tels que lesimages
de ces cheminsrestent à l’intérieur de
ri.
Cette fermeture est un domaine ferméqu’on appelle
le domaines maximum deFi
àpartir
de z = 0pour la transformation intérieure Z =
g(z).
CommeDi
estcompris
à l’intérieur du
cercle r2
il estcompact
dans(z)
et, parconséquent (comme
il est facile de levoir),
normal au sensrappelé plus
haut.D’après
cequi
a été dit à la fin duparagraphe précédent, Di
satisfait donc à la condition 3°. D’autre
part
il est évident quepour i
croissant lesDi
sont deplus
enplus
étendus etqu’ils
couvrent entièrement
(z).
Les conditions 1° et 2° sont doncégalement
satisfaites et lesDú
déterminés comme on vient de levoir,
donnent une exhaustion normale de la surface de Riemannengendrée par [(z, g(z)].
4. Les surfaces
(R)
normalement exhaustibles obtenues auparagraphe précédent
sont dutype parabolique.
Il existe aussi de telles surfaces dutype hyperbolique.
Comme
exemple
considérons la fonction de M. M. Lusin et Priwaloff définie paroù a est un entier
positif
Cette fonction est
holomorphe dans 1
pour elle une
ligne singulière.
M. M. Lusin et Priwaloff ontmontré
9)
que, dans les couronnes circulairesle module
1 cp(z) 1
tenduniforrrtément
vers oo avec n.Cette
propriété
suffit pourl’application
du raisonnementprécédent:
la surface de Riemann définie par[z, cp(z)]
est doncnormalement exhaustible.
Remarquons
encore que toute fonctiong( cp(z)),
parexemple,
où g
désigne
commeplus
haut une fonction entière d’ordreengendre également
une surface normalement exhaustible.5. Le cas des
surfaces
de Riemannsimplement
connexes. Lesexemples
desparagraphes précedents
fournissent des surfacessimplement
connexes. Il serait aisé de construire des surfaces8) LUSIN et PRIWALOFF [Annales Ecole Norm. (3) 42 { 1925 ),-143 -191],150.
normalement exhaustibles d’un ordre de connexion
quelconque;
mais nous allons nous borner ici aux
(R) simplement
connexes,ce
qui
revient à dire que V sera dorénavantsupposée
satisfaireà cette
hypothèse.
Dans ces conditions il est
toujours
loisible de supposer que lesDi
d’exhaustion normale ont été choisis eux-mêmessimplement
connexes: il
suffit,
eneffet,
deremplacer chaque
domaine d’unesuite
quelconque
d’exhaustion normale par le domaine obtenuen y
ajoutant
celles desrégions complémentaires
sur Tlqui
sontcompactes
dans V. Celaétant,
lesf(Di)
seront encoresimplement
connexes.
Il résulte de là que l’ensemble lacunaire est un continu ou se
réduit à un
point unique.
Les surfaces de Riemann normalement exhaustibles
simplement
connexes seront
appelées
depremière
ou de secondeespèce,
suivantque l’ensemble lacunaire est formé par un seul
point
ou par un continu.Si l’on effectue la
représentation
conforme d’une telle(R)
sur le
plan
ou sur un cercle(suivant
letype)
la fonction carac-téristique T (r )
de la fonctioncorrespondante
sera non bornée oubornée suivant que
(R)
sera depremière
ou de secondeespèce.
Eneffet il résulte immédiatement d’un théorème de M. Rolf Nevant linna
1° )
que siT(r)
est non bornée l’ensemble lacunaire ne peu- contenir un continu. D’autrepart
le théorème des frères Riesz étendu par M. Nevanlinna11 )
aux fonctions dont leT(r)
estborné,
montre que ces fonctions ne
peuvent
avoir une valeur asymp-totique unique.
Or les fonctionscorrespondant
aux surfacesayant
un seulpoint
lacunaire nepeuvent,
comme il résulte des conditions de l’exhaustionnormale,
avoir que cepoint
pour valeurasymptotique.
6. Exhaustion
régulière
et exhaustion normale. Il est clair d’abord que les surfaces de secondeespèce
ne sont pasrégulière-
ment exhaustibles: on sait en effet que l’exhaustion
régulière implique
laprésence
de deuxpoints
lacunaires auplus.
D’autre
part,
nous allons faire voir que les surfaces depremière espèce
sont, aucontraire,
toutesrégulièrement
exhaustibles.Envisageons
pour cela sur lasphère
une suite de cerclesCi ayant
tous pour centre lepoint
lacunaireunique
de( R )
et dont10) R. NEVANLINNA, Eindeutige analytische Funktionen [Berlin, J. Springer, 1936], 202.
11) Ouvrage cité, p. 198.
433
les rayons tendent vers zéro. Soit
ri
le cerclecomplémentaire
de
Ci
sur lasphère.
Onpeut prendre
pour domainesDi
d’exhaus-tion normale les domaines maxima
(au
sensprécisé plus haut)
des
ri
pour la transformationf qui
définit(R)
et àpartir
d’unpoint
fixe choisi sur V. Toutpoint
deri
=:f(Di)
seral’image
deni
points
deDi
exactement(distincts
ouconfondus)
le nombreni ne
dépendant
quede f
et deDi.
Si l’onprend
pour rayon de lasphère
l’unité et que l’ondésigne
les aires desCi
par ces mêmessymboles,
on aura, pour aire du morceauRi
de( R ) qui correspond à Di la
valeurni(4n-Ci).
Demême,
lalongueur
de la circon-férence de
Ci
étantLi,
lalongueur
totale du bord deRi
seraniLi.
SiSi désigne
le nombre moyen des feuillets pourRi,
onaura donc
quantité qui
tend évidemment vers zéro pour i -> oo, cequi
démontre que
(R)
estrégulièrement
exhaustible.7. Théorème des
disques.
M. Ahlfors a démontré que si l’onconsidère,
dans leplan
surlequel
est étalée la surface de Riemann de l’inverse d’une fonctionentière,
trois domaines de Jordan finisquelconques disjoints (disques),
l’un au moins de ces domainesest couvert par un feuillet
simple
de cette surface.M. Ahlfors a déduit cette
proposition
d’un théorèmeplus général (Scheibensatz) 12) qui
résulte lui même de lapossibilité
d’une exhaustion
régulière
pour la surface de Riemann considérée.Des
exemples simples
montrent d’autrepart
que l’on nepeut,
engénéral,
abaisser le nombre desdisques envisagés
dans cette pro-position.
Nous verrons
cependant
que, dans le cas de l’exhaustionnormale,
laproposition peut
êtreprécisée
en ce sens que le nombre trois desdisques peut
êtreremplacé
par deux. Deplus,
ce faitrésultant,
comme nous allons levoir,
des caractèrespurement topologiques
de l’exhaustionnormale,
il sera valable indifférem- ment pour les surfaces depremière
comme de secondeespèce lesquelles,
de cepoint
de vue, nepeuvent
être considérées commedistinctes.
Soient
Ai
etA2
deux domaines de Jordandisjoints
situés surla
sphère
et ne contenant aucunpoint
de l’ensemble lacunaire 12) Voir par exemple l’ouvrage de 31. R. NEVANLINNA cité plus haut.28
de
(R).
Il existe un domaineDi
d’exhaustion normale de(R),
soit
D,
tel queA,
et’j 2
sont entièrement intérieursà f(D).
Dans.D le nombre n des
points (distincts
ouconfondus) qui
ont pourimage
unpoint
donnéquelconque
def(D)
esttoujours
le mêmequel
que soit ce dernier. Ce nombre n est ledegré
def
dans D.Les ensembles D
f-1(L1I}
et Df-1(L12)
sontformés, chacun,
d’un nombre fini de domaines
Ôh
et cesôh
sont toussimplement
connexes. Ceci résulte facilement de ce que
D,
ainsi queA,
etL12,
sontsimplement
connexes. Soit alors mh ledegré
def
dansôh.
Comme chacun des
dh
est domaine normal pourf,
la formule deHurwitz montre de suite que
dh comprend
exactement mh - 1points
de ramification13).
Soit v le nombre desdh.
Dans l’en-semble de ces
ôh
il y a alors exactementpoints
de ramification.Or,
il y a, dansD, d’après
la même formulen - 1 tels
points.
Doncc’est-à-dire que
Au moins deux
ôh
ne contiennent donc aucunpoint
de ramifi-cation. Comme les
bh
sont toussimplement
connexes, dans cesdeux
ôh
la transformationf
esttopologique
et les feuilletscorrespondants
de(R)
sontsimples.
Notre
proposition
se trouve ainsi démontrée. Il en résulte immédiatement que toute surface de Riemannsimplement
connexe et normalement exhaustible ne
peut
avoirqu’un
seulpoint
de ramificationcomplète,
auplus.
Un telpoint peut
effec- tivement exister comme le montre la surfaceengendrée
par[g(Z)]2,
oùg(z)
est une fonction entière d’ordre2 1
et où leszéros de g sont tous
points
de ramification.S. Si de la surface de Riemann de l’inverse d’un
polynôme
on exclut le
point
oo, on obtient une surface normalement ex-haustible ouverte
n’ayant qu’un
nombre fini de feuillets. Mais si l’on suppose apriori
que( R ) possède
un nombre infini defeuillets,
il est aisé decompléter
laproposition
duparagraphe précedent
en montrant que l’un au moins desdisques
est couvert par un nombresinfini
de feuilletssimples.
Si
(R)
nepossède
pas seulement un nombre fini defeuillets,
tout
point
A de lasphère,
non lacunaire pour(R),
donne lieu àun ensemble
f-’(A)
infini sur V.13) Principes, chap. VI, p. 132.
435
Autrement,
eneffet,
il y aurait un N tel quepour i
>N,
l’ensembleB2
=D+l - Di
serait vide depoints
def-’(A).
Orquand i
- 00, la frontièrede f(Bi)
tend vers l’ensemble lacunaire de(R).
SiA f(Bi)
- 0pour i > N,
tout l’ensemblef(Bi)
tenddonc vers l’ensemble
laçunaire
et, dans ce cas, un raisonnementassez
simple
quej’ai
utilisé ailleurs14)
montre que(R)
nepeut
avoirqu’un
nombre fini defeuillets,
contrairement àl’hypothèse
admise ici.
Considérons alors un domaine de Jordan J sur la
sphère,
domaine
comprenant d 1
etd 2
à son intérieur et ne contenantaucun
point
lacunaire de(R).
Soit A unpoint
intérieur de J.Pour i aussi
grand
que l’onvoudra,
on aura,d’après
cequ’on
vient de
voir,
unpoint
def-’(A)
dansBi. Il y
auradonc,
àl’intérieur
15)
deBi,
un domaine maximum B de J etqui
serasimplement
connexepuisque
V et J le sont. Ce domaine est normal etf(B)
se confond avec J. On pourra doncappliquer
à B le raisonnement fait au
paragraphe précédent
pour D et on trouvera dans B CBi
un domaine couvrantsimplement A,
oud 2.
Onpeut
donc énoncer laproposition
suivante:Etant donnée une surface de Riemann
simplement
connexe etnormalement
exhaustible, considérons,
sur lasphère
surlaquelle
elle est
étalée,
deux domaines de Jordandisjoints
sanspoint
commun avec l’ensemble lacunaire de
(R) :
l’un au moins de cesdomaines est alors couvert par un
feuillet simple
de(R)
et mêmepar une
infinité
de telsfeuillets
si(R)
n’a pas seulement un nombrefini
defeuillets.
Ce dernier cas se
présente,
enparticulier, quand ( R )
est lasurface de Riemann
engendrée
par une fonction entière d’ordre2 ,
ou bien par la fonction99(z)
de M. M. Lusin et Priwaloff mentionnéeplus
haut.(Reçu le 24 j uillet 1939.) 14) Principes, chap. VI, p. 126.
15) Ce domaine ne pourra pas, en effet, sortir de B i, car l’image de la frontière
de Bi tend vers l’ensemble lacunaire; elle est donc hors de J pour i assez grand.