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(1)

A NNALES SCIENTIFIQUES DE L ’É.N.S.

A. G UICHARDET

Sur les groupes EX T

n

des représentations des groupes de Lie semi-simples

Annales scientifiques de l’É.N.S. 4e série, tome 21, no3 (1988), p. 333-358

<http://www.numdam.org/item?id=ASENS_1988_4_21_3_333_0>

© Gauthier-Villars (Éditions scientifiques et médicales Elsevier), 1988, tous droits réservés.

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(2)

Ann. scient. Éc. Norm. Sup., 4e série, t. 21, 1988, p. 333 à 358.

SUR LES GROUPES EXT" DES REPRÉSENTATIONS DES GROUPES DE LIE SEMI-SIMPLES

PAR A. GUICHARDET

Introduction

Étant donnés un groupe de Lie G et une classe de représentations unitaires irréductibles 7i de G, on peut se poser des problèmes de trois types (parmi bien d'autres. . .) :

(à) déterminer les groupes Ext^ (TI, 71) et la structure d'algèbre de cohomologie (pour le cup-produit) de leur somme directe Ext^ (TI, 7i);

(b) décrire la catégorie Ext(G, 71) des G-modules de longueur finie, à sous-quotients simples isomorphes à 71;

(c) étudier la « géométrie différentielle » de ô au voisinage de 71 : algèbre des jets d'ordre infini de fonctions C°° au voisinage de 71, déformations C°° de TI, vecteurs tangents à ô en 7i, etc.

Il se trouve que ces problèmes sont assez intimement liés, comme le montrent les considérations — souvent très formelles — qui suivent.

(i) Si G est compact, les trois problèmes sont triviaux.

(ii) Prenons G=RW; alors 0=1^, Ext^(7i, 71) est l'algèbre extérieure A* C^ la catégorie Ext(G, 71) est équivalente à celle des A-modules de dimension finie à sous-quotients simples triviaux, où A est l'algèbre de polynômes C[Xi, . . ., XJ; enfin l'algèbre des jets d'ordre infini de fonctions C°° au voisinage de 71 est l'algèbre de séries formelles

C[[X,, . . . , X J ] .

(iii) Les résultats de (ii) ont été généralisés, sous une forme moins simpliste, au cas d'un groupe G niipotent simplement connexe par F. du doux ([3], [4]); dans ce cas les assertions relatives à Exte(7i, 71) et à Ext(G, 71) sont vraies « génériquement », et cela semble devoir se généraliser à tous les groupes de Lie (voir [11] et [12] pour d'autres cas).

(iv) Le groupe G étant maintenant quelconque, considérons une réalisation U de 71 dans un espace E, et une déformation C°° de U, i.e. une famille à un paramètre de représentations unitaires LJ( de G dans E telles que Uo=U et que les applications t\-^Vt(g) soient C°°; posons

<D(^)=-4

dt

u^).ufe)

o

-i.

(3)

alors <I> est un 1-cocycle sur G à valeurs dans End E; nous noterons [<D] sa classe dans le groupe Exto(7i, 71); la formule correspondante pour l'algèbre de Lie 9 est

<S>(X)=-id

dt U,(X) V X e g . o

II est clair que 0(^) et <I>(X) sont hermitiens, ce que nous écrirons [(D]eExt^(7i,7i),;

de plus [0] est de cup-carré nul, comme on le voit en dérivant deux fois la relation

Hfei^)=ufei).nfe2);

nous écrirons cela

[(D]eExt^(7î,7i)o,,.

Nous dirons qu'un tel 1-cocycle 0 « s'obtient en dérivant une déformation de U »; on a montré dans [14] que, dans le cas des groupes de déplacements, tous les éléments de Extç(7i, n)o ^ s'obtiennent par ce procédé.

A ce point il est bon de rappeler qu'en Géométrie Algébrique, on définit couramment l'espace tangent à une variété V en un point x comme étant l'espace Ext^ (x, x) où A est l'algèbre des fonctions algébriques sur V.

Revenant au cas qui nous intéresse, l'indice 0 (condition de « cup-carré nul ») indique clairement une situation non commutative; l'indice h est dû, bien entendu, au fait que l'on ne considère que des représentations unitaires. Signalons aussi un phénomène assez inattendu : il peut arriver que deux déformations équivalentes fournissent des 1-cocycles non équivalents; plus précisément il peut exister deux familles à un paramètre (H), (U^) vérifiant Uo==Uo=U, et des entrelacements A( : H-^U( n'ayant aucune limite lorsque t-»-0, si bien que les 1-cocycles obtenus 0 et 0' peuvent ne pas être équivalents; ce phénomène se produit pour le groupe niipotent €5 5, et semble être intimement lié à celui, étudié par J. Ludwig [17], des suites d'orbites dans g* qui convergent plusieurs fois vers une orbite donnée.

(v) Pour les groupes G ayant des Ext" non nuls entre représentations irréductibles distinctes, il s'avère intéressant de considérer aussi des représentations n non irréductibles, à condition de remplacer Ext^(îi, 71)0,,, par son sous-ensemble Ext^Ti, n)o^,irr formé des classes a qui sont irréductibles au sens suivant : pour tout élément q> de a, les opérateurs V(g) et ^>(g) forment un ensemble irréductible; puis de diviser ce dernier par l'action (par conjugaison) du groupe ^u des éléments unitaires du commutant ^ de U. Prenons par exemple le groupe des déplacements du plan: G=R2|xSO(2); ô est formé des caractères ^, neZ, de S0(2), et d'une famille de représentations de dimension infinie p^, reR*; Ext^(^, /„) est nul pour tout n; par contre si l'on considère la représentation

n = © Xn» un calcul direct montre que Extç (n, n)^ ^ ^u est naturellement homéomorphe à la famille des p^; celle-ci doit donc être considérée comme une déformation C°° de TC, et

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(4)

GROUPES EXT" 335

non des divers ^, bien que, pour la topologie de Fell, elle converge vers tous les 5^. On trouvera dans [13] une étude plus complète de Ext^Ti, ^o^irr/^" dans le cas des groupes de déplacements quelconques.

Le but initial du présent travail était d'examiner les problèmes ci-dessus dans le cas où G est un groupe semi-simple, et où n est un (g, K)-module « série principale généralisée » Ip.ô,v ^ es^ encore bien loin d'être atteint! Nous décrivons les espaces vectoriels Ext^ ^(Ip § Y, Ip,5,v) sans autres hypothèses, mais nous ne décrivons la structure d'algèbre de Ext^ K (Ip. s, v» IP, s. v) Q^ lorsque le groupe W^ ^ est trivial et v imaginaire pure.

Nous tenons à remercier très chaleureusement ici P. Delorme dont la compétence dans le vaste domaine « semi-simple » nous a été indispensable tout au long de l'élaboration de ce travail, ainsi que J.-B. Bâillon et J. Soto Andrade qui nous ont fourni des démonstra- tions du lemme 8.10; à la demande du rapporteur nous avons reproduit la seconde, plus intuitive et « géométrique » que la première.

1. Préliminaires

1.1. NOTATIONS GÉNÉRALES

Dans tout ce travail on note :

— G un groupe de Lie réel semi-simple connexe de centre fini;

— g son algèbre de Lie;

— K un sous-groupe compact maximal de G;

— P=MAN un sous-groupe parabolique cuspidal;

— p = m + û + n son algèbre de Lie;

— /=dimA;

— K M = K H M ;

— p la demi-somme des racines de a dans n;

— W=NG(A)/ZG(A) le groupe de Weyl de A;

— 5 un élément de M,, (série discrète de M);

— v un élément de a* avec R e v e — C p (chambre de Weyl négative fermée);

— Wg ^ le stabilisateur du couple (8, v) dans W, qu'on peut écrire comme une extension 1-W^W^R^-l

— Ip^s.v ^a sene principale correspondante, induite au sens C°° dans sa réalisation compacte, à savoir :

Ipwô.v={/eCœ(K,E5)|/(fem)=8(m)-l./(fe)VfeeK,meKM};

— 1 ou Ip ^ Y 1e (9» K)-module correspondant;

— U ou Up ^ Y ^a représentation dans ïp ^ v?

— j^=S(û^) l'algèbre symétrique de ûç;

(5)

— ^ l'ensemble des éléments de ^ invariants par W^ y;

— ^A ^a catégorie des A-modules C°°;

— Ext(A, v) sa sous-catégorie pleine formée des A-modules de longueur finie à sous- quotients simples isomorphes à C^;

— ^ K ^a catégorie des (9, K)-modules;

— Ext(g, K; I) sa sous-catégorie pleine formée des modules de longueur finie à sous- quotients simples isomorphes à 1 (lorsque celui-ci est simple);

— ^=Ext^ K(I. I) le commutant de I;

— ^* le groupe des éléments inversibles de %7;

— lorsque Re v = 0, ^u le groupe des éléments unitaires de ^;

— Ext^ ^(1, I)o le sous-ensemble de Ext^K:(I» I) formé des éléments de cup-carré nul;

— Ext^ ^(1, !),„ le sous-ensemble de Ext^ ^(1, I) formé des éléments a qui sont irréduc- tibles au sens suivant: pour tout 1-cocycle Oe a, l'ensemble des opérateurs U(X) et 0(X), où Xeg, ne laisse stable aucun sous-espace non trivial de I;

— lorsque Rev==0, Ext^ ^(1, 1)^ le sous-ensemble de Ext^ ^(1, I) formé des classes contenant au moins un cocycle hermitien;

— Ext^^d, I)o,/,,irr l'intersection des trois sous-ensembles précédents.

On fait agir ^ dans Ext^ ^(1, I) par conjugaison; plus précisément, le transformé d'un 1-cocycle 0 par un élément T de ^* est le 1-cocycle X h-^T. 0(X). T~1; de même lorsque R e v = 0 on fait agir ^" dans Ext^iJI» I)/r

1.2. STRUCTURE DE Ip^. (Voir [6], [16], [18]).

On rappelle que 1 est somme directe d'une famille finie de sous-modules indécomposa- bles, famille qui a même cardinal que R§ ^ nous noterons P ou 1^ 5 ^ avec X e R§, v» ces

sous-modules; chacun d'eux a un unique sous-module simple noté J^ ou J^ § ^ 1.3. CAS où Rev=0.

Dans ce cas les sous-modules IX=JX sont deux à deux inéquivalents; pour tout weWg ^ on notera A(w) l'opérateur d'entrelacement unitaire associé, normalisé de façon que A (w) |ii =id; alors A est un morphisme de groupes, de noyau W^ ^ ^es A (w) avec w e Rg ^ forment une base de l'espace vectoriel ^; enfin on peut choisir l'indexation P de façon que

A(w)|ix=x(w).id.

1.4. APPLICATIONS LINÉAIRES T1: A"^* -^Ext^I» !)• (Voir [10] et [12].)

On dispose d'un foncteur T: ^ ~^ ^9, K associant à tout A-module n le (g, K)-module induit au sens K-fini par le (p, K^-module ô x ^ T i x l ; il en résulte des applications linéaires

T": A-a^Ext^v, v) -^Ext^K(I, I);

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(6)

GROl PtiS EXT" 337

pour tout ÇeA^o* et tout / e R g ^ on notera T113^) la restriction de T'(i;) à Ext^(IU).

Enfin notant T* la somme directe des divers T", n ^ 0, on a (1.1) T*(Ç,A^)=T*(^)—T*(^) pour Ci, i;2eA*û*, où^^ désigne le cup-produit.

2. Énoncé des résultats

THÉORÈME 1. — Les données sont celles du 1.1; en particulier vea*.

(i) On a des isomorphismes d'espaces vectoriels

Ext^K(rM)-Ext^(v,v) V x e R ^ Ext^d I) - C ' ^ v l ® Ext^(v, v).

(ii) PoMr îoMt f;ea*, T1^) ^5t fa c(as5^ dM 1-cocycle QBX^^ Up.,,,^(X)

dt o

pour toute courbe différentiable t^->v(t) vérifiant v(0)==v, v/(0)=Ç.

(iii) Écrivons û * = V o © V \ où VQ (r^5p. Vi) est le sous-espace de a* où W^ ^ op^

trivialement (resp. la somme des sous-espaces isotypiques non triviaux), puis

n

A"a*= © (A^Vo^A^Vi);

p=o alors

KerT"'^ © (A^VoOA^Vi).

p = i N.B. - On a

Ext;(v, v) - Ext^(v, v) - A^û*

puisque ^ est, comme j?/, une algèbre de polynômes à n indéterminées; mais cet isomor- phisme n'a rien de canonique!

PROPOSITION 1. — Si R e v = 0 on a, pour tout ^eA"a* et tout weWg^, T'(w.Ç)=A(w).T"(y.A(w)-1.

(7)

THÉORÈME 2. — On suppose ici Wg ^ trivial et 1 simple, (i) T" est bijectifpour tout n ^ 0.

(ii) L'algèbre de cohomologie Ext^(I, I) esî isomorphe à l'algèbre extérieure A*û*.

(iii) Tout élément de Ext^ ^(I? I) s'obtient en dérivant une déformation de I.

(iv) Si Rev==0, tout élément de Ext^ ^(1, 1)^ s'obtient en dérivant une déformation unitaire de I.

(v) Le foncteur T, défini en 1.4, induit une équivalence de catégories de Ext(A, v) sur Ext(g, K; I).

N.B. — Les assertions (i), (ii), (v) ont déjà été démontrées dans [12], l'assertion (v) dans [7].

THÉORÈME 3. — On suppose maintenant W^={1} et Rev=0.

(i) T"'x est bijectifpour tout n ^ 0 et tout ^ e R§, v- (ii) On a

Ext^O311, P2) - (A^-^ ^i, X2^Rô.v

où l'indice xF1 X2 signifie qu'on prend le sous-espace isotypique de type xF1 /2 P0^ l'action

^Rô.v

(iii) L'algèbre de cohomologie Ext^ ^(1, I) est isomorphe au produit croisé A* a* [x R^ y.

(iv) T1 ïWuït des bijections

(û*)irr/R5.v^Ext^(I,I)o.^/^

/^

(f a^JR^ , -> Ext^ K (I, I)o. /,, irr/^"

ori (û*)irr ^st T image réciproque de Ext^ ^(1, ï)^ par T1.

(v) Tout élément de Ext^ ^(1, I)o,irr (^sp. de Ext^ ^(I» I)o,Mrr s'obtient en dérivant une déformation irréductible (resp. unitaire irréductible) de I.

N.B. — L'assertion (i) ne suppose pas Rev=0.

Remarque 1. — On sait ([5]) que les assertions suivantes sont équivalentes :

— l'une des représentations P est une limite de séries discrètes;

— toutes les P sont des limites de séries discrètes;

— (a*)i(==(û?)^v)estnul.

On retrouve donc le fait que, si V est un (9, K)-module limite de séries discrètes, Ext^ ^(V, V) est nul; en réalité les Ext^ ^(V, V) le sont aussi, d'après un résultat de Schmid et Zuckerman communiqué par D. Vogan.

Remarque 2. — Le cas où W^ est non trivial semble nettement plus difficile; nous espérons y revenir dans un travail ultérieur; signalons toutefois que, lorsque R§ v={l}, il existe une équivalence de catégories entre Ext(^, v) et Ext(g, K; I) (cf. [7], théorème 2).

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(8)

GROUPES EXT" 339

Remarque 3. — II peut être intéressant de rapprocher le théorème 3 de certains résultats connus concernant le dual réduit de G.

(a) Considérons l'ensemble des représentations unitaires obtenues par complétion des divers Ip 5 „ où P=MAN parcourt l'ensemble des sous-groupes paraboliques cuspidaux à association près, ôeM^/W, veiû*/W^ X^Rg.v; cet ensemble est celui des représenta- tions tempérées de G, et constitue le dual réduit ô, de G ([8], 2.3).

(b) Fixant P et ô on obtient un sous-ensemble Sp 5 de G,, qui est ouvert et fermé dans G,. ([8], 2.3); notons ^oO^*/^) l'algèbre des fonctions continues nulles à l'infini sur fa*/W^, et formons la C*-algèbre produit croisé ^p^^^o^^l^) ^< Rg; les représenta- tions irréductibles de cette algèbre sont en correspondance bijective avec les éléments de Sp 5, comme on le voit en appliquant la théorie de Mackey à ^p 5.

(c) La C*-algèbre réduite de G est Morita-équivalente à la somme des diverses j^p 5 ([19], théorème 9).

(d) Supposons, comme au théorème 3, que W^={1}, formons le groupe produit semi-direct H = A |x Rg ^, et notons T la représentation régulière de R§ „ considérée comme représentation de H; alors il est facile de voir que l'algèbre de cohomologie Extg(T, T) est isomorphe à A * û * ^ R 5 ^ , donc à l'algèbre de cohomologie Ë^iJIp.ô,^ Ip,s,v)-

EXEMPLE

Prenons pour G le groupe SL(2, R) et pour P le sous-groupe des matrices triangulaires supérieures; alors M est réduit à 1 et —I; on note 0 et 1 ses caractères, 0 étant le caractère trivial; on identifie a* à C en associant à tout v e û* sa valeur sur l'élément ( ).

On se place au point v=0; alors W§ v^^-

Examinons d'abord le cas 0=0. Alors R^ est trivial et W^^=Z^ le théorème 1 montre que

dimExt" ^(1, ^dimA^a*^ 1 sl n = o î !

[ 0 sinon

mais que l'application T1 est nulle; le théorème 3 ne donne évidemment rien, mais on peut montrer directement que tout élément de Ext^ ^(1, I) (resp. Ext^ ^(1, 1)^) s'obtient en dérivant une déformation (resp. une déformation unitaire) de I; mais le paramètre par rapport auquel on doit dériver est v2 et non pas v.

Examinons maintenant le cas S=l. Alors W^ est trivial, Rg ^Z^; le théorème 1 montre que

dimExt^(I,I)={2 si "= 0'1

[ 0 sinon;

le théorème 3 s'applique; (û*)^ et (fû*)^ s'identifient respectivement à C* et R*;

(a*)irr/R8,v et O^irr/^.v — à ^*/{1» —1} et R*; les déformations mentionnées au

(9)

théorème 3 (v) sont formées respectivement de « séries principales non sphériques » et de

« séries principales unitaires non sphériques ».

PRINCIPE DE LA DÉMONSTRATION DES THÉORÈMES (ajouté à la demande du rapporteur) (a) On a des isomorphismes successifs

Ext^P, ^H^Q, K; Hom(P, I))

H" (p, KM; Hom (P, 8 x (v + p) x 1))

^

H^û, Hom^(Ho(n, P)^^, ôx(v4-p)))

^ Ext^(v, v).

Ji n'est autre que l'isomorphisme de Shapiro. J^ s'obtient en écrivant la suite spectrale de Hochschild-Serre pour l'idéal n de p, puis en utilisant divers résultats de Hecht et Schmid, Vogan, Zuckerman sur la structure des m + a-modules H^(n, P), et la nullité des Ext" entre séries discrètes. Enfin 13 résulte d'un théorème de Delorme sur la structure du a-module dont on prend la cohomologie.

(b) Comme 1 est somme directe des P, on en déduit des isomorphismes B<K(U)

l

3 1

H^p, KM; Hom(I, ô x ( v + p ) x l ) )

l1 2

H^û, Hom^KM^o^ ï)8.v^ 8x(v+p))) l'3

C'^.v^Ext^v, v);

ceci démontre le théorème 1 (i).

(c) On a de plus des applications (associées au foncteur T : ^ -^ ^g J :

T" : Ext"^ (v, v) = A" a* -^ Ext^ ^ (I, I);

on a une formule explicite (3.7) pour l'application composée Ji°T1; on en déduit le théorème 1 (ii) qui affirme que T1 s'obtient en dérivant des déformations, puis l'équiva"

riance de T" relativement à Wg ^ opérant dans a* de façon naturelle, et dans I par les opérateurs d'entrelacements (prop. 1). Cette équivariance est la clef du théorème 1 (iii), si l'on se souvient en outre de ce que A(w) est scalaire si et seulement si weW^ ^ la démonstration complète du théorème 1 (iii) utilise aussi la forme explicite de l'application Js ° ^2 ° Ji ° T" donnée par (5.4).

(d) Le théorème 2 est une conséquence facile du théorème 1 et, pour l'assertion (v), d'un lemme catégoriel démontré dans [12].

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(10)

GROUPES EXT" 341

(e) Théorème 3 : (i) est une conséquence facile du théorème 1; (ii) de l'équivariance énoncée à la proposition 2; (iii) est un calcul sans mystère; (v) résulte facilement de (iv).

Dans (iv), la partie difficile est la surjectivité de l'application

(û*)irr/Rô,v-^Ext^ai)o,i^*;

le lemme 8.9 la ramène à un problème combinatoire consistant à mettre certaines fonctions sur un groupe Z^ sous une forme « canonique » — problème qui ressemble beaucoup, mais en plus difficile, à celui qui consiste à écrire un 2-cocycle sous la forme d'un cobord;

c'est l'objet du lemme 8.10.

3. Description des isomorphismes de Shapiro

(3.1) Ext^, K (PS I) ^ Ext^, KM W 8 x (v + p) x 1) (3.2) Ext^(I, I) -^ Ext^, KM (I. 8 x (v+ p) x 1).

3.1. On notera L l'application «évaluation en 1 » de I vers Eg, soit L (/)==/(!), et 1^ sa restriction à P.

3.2. LEMME. — Les applications L et L31 sont des (p, K^)-morphismes surjectifs.

Démonstration. — II est clair que ce sont des (p, K^-morphismes; pour montrer que I1 est surjectif, il suffit de vérifier qu'il est non nul. Supposons donc L(/)=0 pour tout /eP; on aura, pour tout geG

0=L(Ufe)./)=/fe-1) donc/=0, d'où contradiction.

3.3. On sait (cf. [l], III. 2.5) que l'isomorphisme de Shapiro (3.1) associe à tout n-cocycle <DeZ"(g, K; Hom(P, I)) le n-cocycle 0' défini par

(3.3) (D^X,, . . ., XJ==L"<D(Xi, . . ., X,) VX,, . . ., X ^ e p ou encore par

(3.4) O^, . . . , ^ ) = L o O ( ^ , . . . , ^ ) V^, . . . , ^ e P .

3.4. Prenons en particulier un 1-cocycle 0 « dérivée de déformation » de la forme 0^)=-^ Up,^fe).Up,^fe)-1;

dt o (3.4) donne

(3.5) (^(^-^(OUoga^L

(11)

pour/?=maneP, par suite, pour U = X + Y + Z e p = m + û + n :

(3.6) O'O^-KV^Y^L.

3 . 5. CAS OÙ <D EST DE LA FORME T1' x (Ç) AVEC Ç € A" û*.

En vertu de [12] lemme 3, on sait que, pour Ui, . . ., U^ep, U,=X^+Y^+Z^ on a (3.7) T^nU,, . . . , H . ) = < i ; ; Y , , . . . , Y ^ > . L ^ .

3 . 6. DÉMONSTRATION DU THÉORÈME 1 (ii).

Il suffit de juxtaposer (3.6) et (3.7).

3 . 7. DÉMONSTRATION DE LA PROPOSITION 1.

En vertu de (1.1) on peut supposer n= 1. Considérons une courbe v(t) vérifiant v(0) =v,

^(0)=^, introduisons les opérateurs d'entrelacement A,=Ap(w, 8, v(t)) où weW^

vérifiant

(3-8) Up.ô...v(o(X)=A,.Up,^.A,-1 V X e g

et Ao=A(w) avec les notations du n° 1.3; posons A.o=(d/dt)\Q Ap notons <D et ^ les 1- cocycles associés aux courbes v(t) et w.v(Q; dérivant (3.8) pour î=0, on obtient

<Ï)w(X)=-f.Ao.U(X).Ao-l+Ao.<D(X).Ao-l+f.Ao.U(X).Ao-l.Ao.Aol;

comme Ao permute à U(X) :

^(^Ao.^X^Ao^+ftITO.Ao.Ao-1] d'où

Tl(w.y=A(w).Tl(Ç).A(w)-l.

4. Construction (Tisomorphismes

Ext^ KM (^ 8 x (v + p) x 1) ^ H» (a, Hom,, ^ (Ho (n, P)s, ^ 5 x (v + p))).

4.1. On sait (cf. [l], 1.6.5) qu'il existe une suite spectrale (de Hochschild-Serre) vérifiant (4.1) E^'q = W (m + a, KM; W (n, Hom (P, 8 x (v + p) x 1)))

=> E x t ^ ^ ( P , ô x ( v + p ) x l ) . Comme n opère trivialement dans § x ( v + p ) x l , on a des isomorphismes de (m+û, KjJ-modules

W(n, Hom^, ô x ( v + p ) x l))=Hom(H,(n, P), 8x(v+p)).

4e SÉRIE - TOME 21 - 1988 - N° 3

(12)

GROUPES EXT" 343

En vertu de [15], formule (2.29), le a-module H^(n, P) est somme directe finie de sous- modules propres généralisés que nous noterons H^(n, P)n+p avec H eu*; si p. + v on a

?(0, Hom(H,(n, P)^p, v + p ) ) = 0 V/? ^ 0;

donc, dans l'expression (4.1), seul intervient le terme en v+p, i.e.

E^H^m+û.'KM; Hom(H,(n, P)^p, §x(v+p))).

En vertu de [15], 8.4.6 (voir aussi [6], proposition 7), on a H,(n,P)^p=0 V ^ > 0 ; donc la suite spectrale dégénère et on obtient

(4.2) Ext^KM(^ 5 x ( v + p ) x l ) -H^m+û, KM;Hom(Ho(n, P)^p, 8x(v+p))).

Ensuite le (m, K^-module Ho(n, P)y+p est somme directe de séries discrètes que nous noterons 8" (résultat de Vogan cité dans [6], proposition 6); or, en vertu d'un résultat non publié de Zuckerman et de Schmid, on a

H» (m, KM; Hom(8', 8))=0 sauf pour 8'=8 et n=0; donc (4.2) devient

(4.3) Ext^^(ï\ 8 x ( v + p ) x l ) -H"(û, Hom^^oOl, P^v-^ 8x(v+p))) où l'indice 8 indique le sous-espace isotypique de type 8.

4.2. CALCUL EXPLICITE DE L'ISOMORPHISME (4.3).

Partons d'un n-cocycle ^FeZ^p, K^; Hom(P, 8 x ( v + p ) x l ) ) ; par suite de la nullité de E^'4 pour q > 0, on peut supposer que ^(U^, . . ., UJ est nul dès que l'un des U, appartient à n; alors, du fait que ^¥ est un cocycle, pour X ^ + Y , e m + a ,

^ ( X i + Y i , . . ., X^+YJ est nul sur n.I, donc définit une application de Ho(n, P) vers 8x(v+p); enfin l'image ^ de ^F par (4.3) s'obtient en restreignant ceci, d'une part à A^û, d'autre part à Ho(n, P)5,v+p.

4.3. CAS où ^ EST DE LA FORME T"' ^Ç)' (notations (3.7)).

Le lemme 3.2 montre que I^ passe au quotient en un (m+û, K^-morphisme surjectif D : H o ( n , P ) ^ ^ p ^ 8 x ( v + p ) ;

(3.7) montre que l'image de T1'2^)' par (4.3) est donnée par

(4.4) T^UY,, . . ., Y^)=<Ç; Yi, . . ., y^.V.

5. Construction (Tisomorphismes

?(0, Hom^ KM(Ho(n, I^v+p. 8x(v+p))) -^Ex%(v, v).

(13)

Nous poserons, pour simplifier les notations :

D=Hom^KM(Ho(n, I^.v^ 8 x ( v + p ) ) E=Hom^KM(Ho(n. J^ô.v^ 8 x ( v + p ) )

F=Hom^ KM (5» ^(^ ^s. v+p)«

5.1. STRUCTURE DU Û-MODULE D.

On sait (voir [6], proposition 7) que l'application naturelle Ho^J^p^HoOU^^

est un isomorphisme; donc les a-modules D et E sont isomorphes; d'autre part on a évidemment

Ho(n,P)^p-8(g)F d'où

E-Hom(F, v+p);

en vertu de [6], théorème 2, on a

F - (^ ®^ C,) (g) Cp = (Ind^ C,) ® Cp;

donc

(5.1) D - E - Hom (Ind^ C,, C,).

5.2. ISOMORPHISME H"(û, D) -^Ext^(v, v).

La relation (5.1) entraîne

H"(a,D)-Ext^(Ind^C,,C,);

comme se est un ^-module libre, le lemme de Shapiro pour les algèbres associatives s'applique (cf. [9], proposition C.7) et donne

(5.2) H^û.D^Ext^v.v).

5.3. DÉMONSTRATION DU THÉORÈME 1 (i)

II suffit de juxtaposer les isomorphismes (3.1), (3.2), (4.3), (5.2).

5 . 4. CALCUL DE LTMAGE DE T"' x (Q" (notations (4.4)) PAR LTSOMORPHISME (5.2).

L'application L1 de la formule (4.3) est un élément û-invariant non nul de D; par (5.1) il devient un élément a-invariant non nul de Hom(Ind^Cy, C^), c'est-à-dire une forme linéaire sur se de la forme P!—^. P(v) où /(^ est un scalaire non nul; (4.4) signifie que

4e SÉRIE - TOME 21 - 1988 - N° 3

(14)

GROUPES EXT" 345

l'élément T^y, transporté dans Ext;(Ind^C^ C^), est le n-cocycle ^F suivant :

^(Yi, ...,Y,)(P)-^.<Ç;Yi, . . . , Y ^ > . P ( v )

pour Y^ea, Pej^; T se prolonge en un cocycle T'e Ext^ (Ind^ Cy, C^) donné par

^(P,, . . . , P ^ ) ( P ) = ^ . < Ç ; P i , . . . , P , > . P ( v )

où <Ç; Pi, . . . , ? „ > a le sens suivant : si i; est un tenseur décomposé ^ A . . . A Ç^, alors

(5.3) <;;; PI—— ., Pn>= E ^<WL ^ ( 1 ) > —— <(^PX ^)>.

s e S ^

L'élément y de Ext^(v, v) qui correspond à T par (5.2) est donné par r(Qi, ..^Q^^Qi, .-,QJ(l)

-^^^Qi, . . . , Q n > VQ,e^

Finalement Fimage T"'^^" de T^^Ç)" par (5.2) est donnée par (5.4) T^(Çr(Qi, . . ., Q,)^.^; Qi, . . ., Q^>.

6, Démonstratiosi du théorème 1 (iii).

Montrons d'abord que KerT"^ contient le second membre; prenons donc Ç de la forme ^ A . . . A ^ avec, par exemple, Ç,,eV\; (5.3) et (5.4) montrent que, pour Qi, . . . , Q ^ e ^ :

T^tër^Qi, ..., 0.)=^. Z £..<(rfQiL ^(D>. • • <(^QX ^(.)>;

s e S n

chacun des termes du second membre contient un facteur de la forme ((dQ,\, S^); la forme bilinéaire sur ^ x V\ :

(QpÇn)^<W»v^n>

est invariante par W^ ^ donc nulle.

Démontrons l'inclusion inverse, à savoir que si Ç appartient à A^Vo et est non nul, il existe Qi, . . ., Q^e^ vérifiant <Ç; Qi, . . ., Q^> ^ 0 (on rappelle que ^ est non nul).

Prenons une base Y i, . . ., Y^ de l'ensemble M des éléments de a invariants par W^ ^ VQ est le dual de cet espace A^o est celui de A" M, donc il existe ï\ < . . . < ^ tels que

<Ç;Y,,, . . . , Y , ^ > ^ 0 ; enfin il est clair que les Y,, appartiennent à ^.

(15)

7. Démonstration du théorème 2.

(i) L'application T1 est injective d'après le théorème 1 (iii), et donc bijective pour des raisons de dimension (théorème 1 (i) avec R§ ^={1}).

(ii) résulte de la formule (1.1).

(iii) résulte du théorème 1 (ii).

(iv) résulte de ce que Ext^ ^(1, I) est le complexifié de sa partie hermitienne.

(v) Voir [12].

8. Démonstration du théorème 3

8.1. DÉMONSTRATION DU THÉORÈME 3 (i).

L'application T1'31 est injective d'après le théorème 1 (iii), donc bijective pour des raisons de dimension (théorème 1 (i)).

8.2. DÉMONSTRATION DU THÉORÈME 3 (ii).

Fixons 5Ci e R§ ^ et écrivons

T". xi : A" a* -^ Ext^ K (l'S I) = C Ext^, „ (Pi, P2);

X2

pour tout X^s,^ tout i>e(M^Î)y et tout weRg^ on a, en vertu de la proposition 1 X (w). T"' ^ (Ç) = © (^ 1 /,) (w). T"' ^ (Q;

X2

donc T"'311 est en fait une bijection de (A"a*)^ sur le sous-espace Ext;^!^ I^1).

8.3. LEMME. — On peut identifier Ext^^I» I) à l'ensemble des familles ^=(Ç311' x2) a^c 5Ci, 72 G R^ et ^r x2e(A"a*)^^-l ^; dans cette identification le cup-produit devient

(^Tl)^' X2 = ^ ÇXS. X2 ^ ^Xl. X3;

X3

^nyîn T" est donné par

T"(Ç)xi.x2=^-^ V^A^û*.

Démonstration :

(a) Le numéro 8.2 dit que pour tout CeEx^^I311?!3'2) il existe un unique

^(A^Û*)^-!^ vérifiant T^Ç) |ixi=0; de même pour tout ^ e Ext^ K (I^, I5'3) il existe un unique ^(A^Û*)^-!^ vérifiant T(r|)|Ix2=lF; on a alors en vertu de (1.1)

T^(îi)^T^(Ç)=T^^(îiAÇ)

4e SÉRIE - TOME 21 - 1988 — N° 3

(16)

GROUPES EXT" 347

d'où

^^(S)=TP+^^ A Ç ) | i x i .

(fc) Soit maintenant 0 et ^ des éléments de Ext^ ^ (I. I) et Ext^ ^ (I. I)î o11 peut écrire

(f)= Y ^ ) X l , X 2 ^ X p ^ y XRXl, X2^

X I . X2 X l > X2

d'après (a) il leur correspond des éléments

i^,x2e(APa*)^-i^ ^^(A^*),^

auxquels il suffit d'appliquer la partie a).

8.4. DÉMONSTRATION DU THÉORÈME 3 (lit).

La famille ^ étant définie comme au lemme 8.3, il sera commode de poser

^xi=^xi,xxie(A"a*)^

puis

^ ^ ^ e A ^ * ;

x

autrement dit Ext^iJI? I) s'identifie à l'ensemble des applications de Rg „ dans A*û*, le cup-produit s'écrivant alors

(

8

-

1

) ^—^=W^\^^'

X2

D'autre part le produit croisé A* a* [x Rg ^ est l'ensemble des applications / de Rg ^ dans A* û* avec le produit

(f^§)(^)=^fW A ^(w^w);

w'

définissons une application U de ce produit croisé dans Ext^K(1» ï) P^

U(/)^=/(Xi)=Zxi(w)./(w)

soit encore

u(/)^=Exi(n')./(w),;

un calcul facile utilisant (8.1) montre que

U(/*^=(U(/)^U(^i.

(17)

8.5. LEMME. — Soient 0 un élément de Ext1 ^(1, î) et ^ la famille associée à <I> par le lemme 8.3; alors 0 appartient à Ext^ ^(1, 1)^ si ^ seulement si pour toute partie J J^ R§ ^.

distincte de 0 et de Rg ^ il existe Xi eJ et X2 e R§ ^\J vérifiant ^x1' x2 ^ 0.

Démonstration. — Comme les sous-modules simples P de 1 sont deux à deux non isomorphes, les sous-espaces de î stables par les U(X), Xeg, et non triviaux sont exactement les sommes directes © P, J ^ 0, Rg ^; si maintenant <p est un 1-cocyde de

x e J

la classe 0, ce sous-espace sera stable par les (p(X) si et seulement si (p^1'x2 est nul pour t o u s X i ^ J , X2eR5,v\J.

8.6. LEMME. — Un élément Ç de ûf appartient à (û^)^y si et seulement si,, notant Ç, la composante de Ç dans (û*)^, le sous-groupe F de R§ ^ engendré par les ^ vérifiant (^ ¥• 0 esr ^aJ d Rg,, (1).

Démonstration. — Condition nécessaire : supposons r distinct de R§ ^ prenons 5[^ 6 F,

^(=ʧ^\r; alors îcr1 ^^vX^ P111^ d'après le lemme 8.3 T1^'^^-1^0

donc

T ^ O ^ E x t ^ K a l h r r .

Condition suffisante : supposons-la réalisée et prenons J ^ 0, R§ ^; il existe xeft§. „ tel que ^.J 7^ J; par hypothèse ^ s'écrit X i - * -Xr avec Çxi ^ ^î donc il existe î tel que 5 C f . J = ^ J , donc il existe ^eJ tel que X" = Xi X'e Rg^X^ enfin

T^Q^^^^-i^-Ç^O.

8.7. LEMME. — L'application

(anirr/Rs.v-Ext^ai)»,,,,/^

ê5î injective.

Démonstration. — Prenons Ç, î]e(a*)i,.p Ue^* et supposons que l'on ait

(8.2) T^T^U.T^O.ir1;

on doit montrer que T| appartient à R§,v-Ç- L'opérateur U a des composantes u(x)eC*

dans les divers P, et on peut supposer que u (!)=!; (8.2) s'écrit Tl(r|)xl•x2==(M(Xl))-l.M(X2).Tl(9xl'x2

(1) Ou encore si et seulement si le stabilisateur de Ç dans Rgy est trivial.

4e SÉRIE - TOME 21 - 1988 - N° 3

(18)

GROUPES EXT" 349

ou encore

(

8

-

3

) ^^(xir^ocix).^

il suffit maintenant de montrer que u est un caractère, car alors il sera de la forme

u(f)Ù=<.ï, w > avec w e R g ^. Notons E l'ensemble des / vérifiant MOCi^-MOci).^) V/i;

il est immédiat que E est un sous-groupe; (8.3) montre qu'il contient les ^ pour lesquels Ç^ ^ 0; le lemme 8.6 montre enfin que E = R g ^.

8.8. DÉMONSTRATION DE LA SURJECTIVITÉ DE L'APPLICATION

(û*)irr/Rô,v^Hxt^ai)o,irr/^*.

En utilisant les notations de 8.3 on doit montrer que si une famille

^(^'^Xi, X2eRs.v, ^'^(û*)^^

vérifie les deux conditions suivantes :

(C) ^ Ç X 3 . X 2 A ^ X 3 = 0 V X l , X 2 . X3

(C) pour toute partie J de Rg ^ distincte de 0 et de Rg „, il existe ^ eJ, ^eR^ ^\J vérifiant Ç311^2 ^ 0 alors il existe des familles (Q, (Uy) telles que

^e(a*),, ^eC*, ^'^^/.^.^r1^

La démonstration de cette assertion sera divisée en deux lemmes; nous écrirons pour alléger les notations A au lieu de Rg „; a, b, c, . . ., x, ^ z, . . . au lieu de ^, ^ ^ . . . ; E au lieu de a*.

8.9. LEMME. — On se donne :

— un groupe A isomorphe à une puissance de Z^;

— un espace vectoriel complexe de dimension finie E;

— une décomposition en somme directe E = ® E^ où certains E^ peuvent être nuls;

aeA.

— une famille (x^^) avec a, fceA, x^eE^, vérifiant les conditions suivantes :

(C) pour toute partie J de A distincte de 0 et de A, il existe a e J , beA\J vérifiant

^,^0

(c/) E ^ a . f c  ^ . c "0 V a , c e A .

b

Alors il existe des éléments y^ e E^ et une fonction complexe f sur A x A vérifiant les conditions suivantes :

— ^b=f(a, b).y^

— /(a, b).f(b, c)=/(a, abc), f (abc, c) Va, A, c.

ANNALES SCIENTIFIQUES DE L'ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE

(19)

Démonstration : (a) On a :

(8-4) ^ , b A ^ , = 0 Va,fc.

En effet la condition (C) avec a = c donne ^ x^ A x^ „ = 0; mais x^ ^ et x^ ^ appartien-

b ' '

nent à E^ et la somme ^ A2 E^ est directe; d'où l'assertion.

b

(b) On a

(8-5) ^a, b A ^b, c + ^ abc A ^fcc, c = ° V 0, fc, C.

En effet si a=c cela résulte de (a); supposons donc a 7e c; dans la condition (C) on peut grouper les termes en b et en abc :

xa, b A -^b, c + xa, abc A ^abc, c e E^ A E^;

la somme ^ E^ A E^ obtenue en prenant un seul élément de chaque couple (fc, abc) est

b

directe; d'où l'assertion.

(c) On a

(8.6) xa,a=xl,l V^-

En effet notons J l'ensemble des a ayant cette propriété et supposons J + A; d'après la condition (C) il existe aeJ, ceA\J tels que x^, ^ 0; écrivons (8.5) avec b=a :

(^,a-^c,c) A ^,=0;

xa,a~xc,c et xa,c sont non T111^ et appartiennent respectivement à Ei et E^, qui ont une intersection nulle; d'où contradiction.

(S) Montrons que pour tout b + 1 les éléments x^ ^ sont tous proportionnels, et en outre tous nuls ou tous non nuls.

Montrons d'abord que x^ ^=0 pour un à implique x^ ^=0 pour tout a', notons J l'ensemble des a ayant cette propriété et supposons J ^ A; il existe aeJ et ceA\J tels que x^, ^ 0; écrivons (8.5) en remplaçant û, b, c respectivement par a, c, bc :

(8-7) ^ c A ^c, bc + x^ ab A X^ bc = 0;

comme aeJ, x^=0; comme ceA\J, x^,^0;,puis X^,€E^, x^eE^; comme

^,^=0 7e ^a,c on a c 7e afc, d'où b ^ ac, E^ et E^ ont une intersection nulle, x^ ^ A x^ ^ est non nul, ce qui contredit (8.7).

Montrons maintenant que si x^ ^ est non nul, x^ab I111 ^t proportionnel pour tout a;

notons J l'ensemble des a ayant cette propriété et supposons J ^ A; il existe aeJ et ceA\J tels que x^ ^ + 0; écrivons (8.5) en remplaçant a, fo, c respectivement

4e SÉRIE - TOME 21 - 1988 - N° 3

(20)

GROUPES EXT" 351

par a, ab, bc :

(8-8) ^ab A xab,bc=^c,bc A ^. c'->

d'après (û), x^ ^ est proportionnel à x^ ^ donc non proportionnel à x^ ^, ce qui implique c 7e ab, donc fc 7e ac; E^ et E^ ont une intersection nulle; dans la relation (8.8) x^^ et

^c.ftc sont dans E^ et non proportionnels, x^.^c et x^, sont dans E^, x^ , est non nul;

cela contredit (8.8).

(e) Posons

Ai = { a [ x ^ ^ 0 Va-

peur aeA\Ai on posera ^=0, /(&, ûA)=0 Vfc; pour a e A i on posera ^=^i.a et on définira f(b, ab) par x^^=f(b, ab).y^ il sera alors clair que / e t les y^ vérifient les conditions de l'énoncé.

8.10. LEMME. — On se donne un groupe A isomorphe à une puissance de Z^ et une fonction complexe f sur A x A vérifiant les conditions suivantes :

(C) pour toute partie J de A distincte de 0 et de A, il existe xeJ et yeA\J vérifiant f(x,y)^0

(Z) / (x, y)./ (y, z) =/ (x, xyz)./ (xyz, z) V x, y, z e A.

Ators il existe des fonctions complexes g et h sur A vérifiant

^(1)=1, g ( x ) ^ 0 Vx, /(x^^Oc)-1.^).^).

La démonstration est donnée en Appendice.

8.11. DÉMONSTRATION DE LA SURJECTIVITÉ DE L'APPLICATION

(l Û*UR^ , -^ Ext^, K (I, I)o. .. irr/^".

Du fait que T1 est C-linéaire et que T^) est hermitien lorsque Çeiû*, il résulte que l'on a

T^^T^-Ç),

puis qu'une famille Ç (avec les notations du lemme 8.3) représente un élément hermitien de Ext^ ^(1, I) si et seulement si l'on a

^ X l , X 2 = : _ ^ X 2 . X l ^

Ensuite, avec les notations du lemme 8.9, si x^^= -x^, on peut choisir les ^ dans ïû*; alors /(a, b)=f(b, a), enfin, avec les notations du lemme 8.10, il suffit de montrer que si/vérifie cette relation, g est de module 1 et h est réelle; or on a

0^f(x,y).f(y,x)=h(xy)2

(21)

d'où résulte que h est réelle; pour montrer que g est de module 1, on remarque que

\g(x)\-^\g(y)\. \h(xy)\=\ f(x,y)\=\f(y,x)\=\g(y)\-l.\g(x)\. \h(xy)\

d'où |^(x)|==|^(y)| si/(x, y) + 0; enfin on applique la condition (Cj) en prenant pour J l'ensemble des x vérifiant | g (x) \ = 1.

8.12. DÉMONSTRATION DU THÉORÈME 3 (v).

En vertu du théorème 1 (ii), tout élément de la forme T^) avec ^ea* s'obtient en dérivant une déformation Up^^; alors tout élément de la forme S.T^.S"1 avec Se^* s'obtient en dérivant la déformation S . U p g ^ . S "1. Supposons maintenant Ç e i a*; alors on peut prendre v (t) c: i a* et Up ^ ^ ^ sera unitaire; enfin on peut supposer S unitaire, alors S.Up § ^ ^ . S ~1 est aussi unitaire.

APPENDICE

Démonstration homotopique du lemme 8.10 par J. Soto-Andrade

1. TRADUCTION DU LEMME 8.10 EN TERMES DE GRAPHES DE CAYLEY

Soit/une fonction vérifiant les hypothèses du lemme 8.10.

LEMME 1. —Pour chaque ueA, posons \={(x, xu) | xeA}. Alors Supp/= U A,,,

u e S

pour une certaine partie S de A.

Démonstration. — Supposons / (xo, Xou) ^ 0. On veut montrer que f (y, yu) -^ 0 pour tout yeA.. Posons J = { z e A | /(z, ZM)=O}. Alors J ^= A car Xo<^J. Si J ^ 0, on aurait, par (C), /(x, y) -^ 0 pour x e J , ^ e A — J convenable. Mais alors, par (Z), il s'ensuit que

0 =f (x, xu) f (xu, yu) =f (x, y) f (y, yu) + 0, d'où J=0, comme voulu.

C.Q.F.D.

Notons Or le graphe d'ensemble de sommets A, dont les arêtes sont les parties à deux éléments {x, y} c= A telles que /(x, y) ^ 0. Il est alors clair que l'hypothèse (C) sur / équivaut à chacune des conditions suivantes.

(C) le graphe Gf est connexe;

(C") la partie S engendre le groupe A.

On peut donc reformuler le lemme 8.10 comme suit.

LEMME 8.10 bis. —Soit A un groupe isomorphe à une puissance de Z/2Z et S un ensemble générateur de A. Soit f une fonction complexe jamais nulle sur l'ensemble ûg des arêtes du graphe de Cayley orienté Gg de A associé à S, telle que

(Z) / (x, xu) f (xu, xuv) =f (x, xv) f (xv, xvu) (x e A, M, v e S).

4e SÉRIE - TOME 21 - 1988 - N° 3

(22)

GROUPES EXT" 353

Alors il existe une fonction complexe h sur A et une fonction complexe (jamais nulle) g sur S telles que

f^y^^hf^} ((x^)eûs).

g(x) \x/

Rappelons que le graphe de Cayley orienté Gg de A associé a S a pour ensemble de sommets, l'ensemble A, et pour ensemble ûg d'arêtes, l'ensemble des ( x , ^ ) e A x A tels que ( y / x ) e S.

Il sera commode de reformuler encore notre lemme à l'aide des notations suivantes.

Pour a=(x, .y) 6 us, on appelle type de a et l'on note r(a), l'élément ( y / x ) e S . Pour une fonction complexe jamais nulle g sur A, on pose

(^K^)-^00 (x^eA).

gW

On désigne par ^ le groupe multiplicatif de toutes les fonctions /: ûg -^ C" vérifiant (Z) et par ^ le groupe multiplicatif de toutes les fonctions complexes sur ûg qui sont de la forme (ôg).(hox), où g : A -^C^ et h: S-^C".

Il est clair que ^ c ^. J; s'^t A? démontrer que ^ c: ^, d'où ^=^.

2. SCHÉMA DE LA DÉMONSTRATION DE ^f C ^.

L'idée de la démonstration est de décomposer / e 3f en parties symétrique et antisymé- trique, au sens suivant.

Pour toute fonction complexe /jamais nulle sur ûg, on pose 7(x,^)=/<j,x) ( ^ e s } et

f^=f^r-f^

II est clair que si/e^, alors il en est de même de 7, /+, /- eif2=f+./-.

Pour/e^, on établit ci-dessous que/-", f~e^ d'où/^^. Autrement dit, on prouve que ^e^. Comme il n'est pas clair a priori que ^2=^', on remarque que, évidemment,

^^^ et donc que ^=^2. On est ainsi ramené au cas /^l, où l'on achève la démonstration par une analyse directe, en se ramenant tout d'abord au cas symétrique.

3. DÉMONSTRATION DE:/^^^/^^.

LEMME 2. — Pour toutfeZ, on a

f (x, xu) f (xu, x) =/ (y, yu) f (yu, y) (x, y e A, u e S).

Démonstration. - Pour xeA et se S quelconque, on a, par (Z), /(x, xù)f(xu, xus)=f(x, xs)f(xs, xsu)

(23)

et aussi

f(xu, xus)f(xus, xs)=f(xu, x)/(x, xs) d'où

f(x,xu) ^f(xs,xsu) ^,.,5eS), f(xsu, xs) f(xu, x)

c'est-à-dire

/(x, xù)f(xu, x)=/(x5, xsu)f(xsu, xs) (xeA, M, se S).

Comme tout y e A s'écrit y==xs^. . .s^ pour s^, . . ., s^eS convenables, le lemme s'ensuit aussitôt.

C.Q.F.D.

COROLLAIRE. — Pour tout fe^, on a

f+=hoT

pour une fonction h: S -> C x convenable. En particulier f + e ^.

4. DÉMONSTRATION DE: fe^=>f~e^.

DÉFINITION. — Si y=(xi, . . ., x^) (où (Xf, Xf+i)eûs, 1 ^ i ^ n-1) est MU chemin quel- conque dans le graphe de Cayley Gg et (p est une fonction complexe sur ûg, on pose

cp(y)=cp(xi, X2)cp(x2, ^3). . .(p(x^_i, x^).

Remarque. — Pour/e^f on a

7(x, xu, xuv)=J(x, xv, xvu) (xeA, M, ueS),

ce qui peut s'interpréter comme une propriété d'invariance par certaines déformations de chemins. Cette propriété suffit en fait à entraîner des propriétés d'invariance plus générales (cf. lemmes ci-dessous).

LEMME 3. — Soient s^, s^, . . ., s^eS tels que s: =s^. . . s^eS et soit (pe^f. Alors on a, quel que soit xeA,

(p(x, XSi, XSi52, . . ., XS, x ) = ( p ( X 5 i . . .S,, XS^. . . S f + i , . . ., XS^ . . . S , _ i )

=(p(X5, XS2. . .5^, . . ., X, XS)

/?OMr 1 ^ i ^ m.

Démonstration. — II suffit de remplacer successivement le facteur (p(xs, x, xs^) par (p(xs, xs2. . .s^, xsi), $(xs2. . .s^, xs^, xs^ «2) par $(x52. . .s^, xs3. . .s^, xSiS2), et ainsi

4e SÉRIE - TOME 21 - 1988 - N° 3

(24)

GROUPES EXT" 355

de suite, jusqu'à (p(x^, xs^. . . s^_^ xs) par (p(x^, x, xs\ à l'aide de la propriété (Z).

C.Q.F.D.

LEMME 4. — So^nî s^ . . ., s^eS tels que s:=s^ . .s^eS ^ (pe^. Ators on a

(p(x, X5i, X5iS2, . . ., XS, X)=(p(x, X5, XS^ . . . S ^ _ i , . . . . XSi, x)

^d ^M^ sofî x e A .

Démonstration. — D'après le lemme 3, on a

(p(x, X5i, . . ., X)=(()(X, XS, XS2. . .5^, . . ., XS^, x).

Or, par des applications successives de (Z), on obtient

(p(X5, XS^. . .S^, X53. . .S^, XS^, x) = (p (X5, XS^ . . . ^ _ i , XS^. . . S ^ _ i , . . ., XS^_^ x)

=$(X5, X5i. . . 5 ^ _ i , X5i. . . ^ _ 2 , X52. . .S^.^, . . ., XS^.^ x)

=$(XS, X5i. . . S ^ _ i , XSi. . . S ^ _ 2 , . . ., XSi,x).

C.Q.F.D.

LEMME 5. — Pour /e^r, /a fonction J~ vaut 1 sur ÎOMS ^s Jac^îs ^u graphe Gg ^r /?ar conséquent, pour tout x, j^eA, 7~ (Y)=7~ (y') ^^<s <?M<? sof^nî ;^ chemins y (?r ^joignant x à y dans Gg.

Démonstration. - Le lemme 4 montre que si S=(xo, x^, . . ., x^ Xo) est un lacet dans Gs, alors/(§)=/(S), où S désigne le lacet opposé à 8, autrement dit

/(^O. ^l)/(^l, X^). . ./(X,, Xo)=/(Xo, Xj. . ./(X2, X i ) / ( X i , Xo),

c'est-à-dire

7~^)=f~(xo, x0/-(xi, x^). . ./"(x^, Xo)=l,

comme voulu. Enfin, si y et y' sont deux lacets dans Gg joignant x à ^, il suffit de remarquer que 6 = Y y est un lacet en x et par conséquent

i=7~ (Yj)=7~ (Y)7~ (y)=7- (Y)(7~ (y))-

1

.

C.Q.F.D.

COROLLAIRE. — Pour f e ^, on a f ~ = 8g, où g : A -> C x est définie par gW=T~W (xeA),

où y est un chemin quelconque dans enjoignant l'élément neutre e de A à x.

En effet, il suffit de remarquer que, g étant bien définie en vertu du lemme 5, on a, pour (x, y) eus et un chemin quelconque y=(é?, . . ., x) joignant e et x dans Gg,

J~(e, . . ., x,y)=J~(x,y\

(25)

c'est-à-dire

g(y)=§(x)f-(x,y),

comme annoncé.

5. RÉDUCTION ou CAS f2^!.

Si/e^, on a, d'après les corollaires ci-dessus,

/^r.r^TM^),

pour h: S -> C x et g: A ->- C x convenables.

Comme évidemment h (resp. g) admet une racine carrée V (resp. ^/), on a f=[(h/o^.(ôg/)].s,oùs•.û^{±l}et£e^.

Pour prouver que /e^, il suffit donc de vérifier que se^. On est ainsi ramené au cas/e^/^1.

6. RÉDUCTION AU CAS f2 = 1 et /==7.

Soit /e^T, /2 = 1. D'après le lemme 2, on aura f(y,x)=^(y}f(x,y)

\x;

pour toute arête (x, ^) € a^ où le si^ £y ( y / x ) ne dépend donc que du type ( y / x ) eS de Far été (x, y).

LEMME 6. — Fixons une base B de A contenue dans S. AJors /wur chaque beB il existe une fonction (p^e^, ((p,,)2^, ^fe gu^ 6^ uauî — 1 s^r ÎOMS les éléments de S dont l'expression réduite relative à la base B contient b et vaut 1 ailleurs; en particulier

£<p, (&') = 1 /^r V ^ b (V G B).

Démonstration. — On pose (P(,:=(^).(^°T), où ^(resp. fc^) est la fonction complexe sur A (resp. S) qui vaut i sur les x e A (resp. se S) dont l'expression réduite par rapport à B contient b, et vaut 1 ailleurs.

C.Q.F.D.

LEMME 7 . — S i /e^f, /^l, ators il existe (pe^, (p^l, t^k que /':=/.(? soit symétrique.

Démonstration. — On pose (p = ]~[ (p^, où

b e B ^

B 7 = { b e B | s^.(b)=-l}.

Il est clair que e^ (fc) = £^. (b) £y (b) 6^, (fo) = e^ (fc) ]"] e^, (fc) = 1, pour tout b e B. Montrons

b' eBf

maintenant que £y/ (s) = 1 pour tout s € S.

4e SÉRIE - TOME 21 - 1988 - N° 3

(26)

GROUPES EXT" 357

Soit s = b i . . .b^eS. Considérons le lacet y=(^, fci, b^b^ . . ., b^. . .b^-i, s, è) en eeA. D'après le lemme 4, on a 7'(y) =7'(y), c'est-à-dire

r(e, b,)r(b^ Mi). . ./'(s, e)=r(e, s) /'(s, b,. . .b^.,). . ./'(fc,, ^);

comme £^(fo)==l quel que soit fceB, il s'ensuit que // (s, e)=f'(e, s), d'où Ey.(s)=l, comme voulu.

C.Q.F.D.

On est ainsi ramené au cas / e Z, f2 = 1, /=J:

7. DÉMONSTRATION DE : / e ^f, /2 = 1, /^^ / e ^.

Soit donc/G ^T, à valeurs 1 ou -1, telle que f(y, x)=f(x, y) pour tout (x, .y) eus.

Considérons le graphe de Cayley Gg de A associé à la base B de A. Des applications successives de la propriété (Z) entraînent aussitôt que, pour x, ^,eA, on a

^^(yO

quels que soient les chemins y et y' joignant x à. y dans Gg.

LEMME 8. — II existe g: A -> C" î^k gi^/. (9g) -1 uaMt 1 sur le sous-ensemble û^ de us.

Démonstration. — II suffit de poser

^)=7(V) (^eA),

où y est un chemin quelconque dans ûg joignant e à x. Alors/et ôg coïncident sur ûg.

C.Q.F.D.

On est ainsi ramené au cas où /= 1 sur ûg.

LEMME 9. — Soit f e ^ telle que /2 = 1, f=Jet f== 1 sur ÛB. Alors f= h o T, ou /î : S -^ C x. Démonstration. — Soient s e S et xe A. On a à montrer que /(^, s)=/(x, xs). Or x=b^. . .b^, pour fci, . . ., fc^eB convenables. A l'aide de (Z), on obtient

f(e, b,)f(b,, b,s)=f(e, s)f(s, sb,) f(b^ b,b^)f(b,b^ b^s)=f(b,, b,s)f(b,s, b,sb^

/ ( & ! • • - ^ m - l . ^)/(^ ^S) = / ( ^ i . . . ^ _ i , & i . . . ^ - ' i S ) / ( f c i . . . f c ^ - i S , XS),

d'où

/(ê, 5) =/(fci, fci S ) = / ( & i & 2 , & i f c 2 5 ) = . . . =/(>€, X5),

puisque /= 1 sur ÛB.

C.Q.F.D.

On a ainsi achevé la démonstration de Sf c: ^.

(27)

BIBLIOGRAPHIE

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(Manuscrit reçu le 29 mai 1987, révisé le 12 avril 1988).

A. GUICHARDET, Centre de Mathématiques,

École Polytechnique, 91128 Palaiseau.

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