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Gestion de l eau par bassin en France : savoir d où l on vient pour préparer l avenir.

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

NOM de l’ATELIER

Titre de l’Intervention

Patrick Laigneau

Docteur en Anthropologie Sociale (UFRGS-Brésil) et en Sciences de l’Environnement (AgroParisTech)

Consultant et chercheur en gestion intégrée de l’eau

Congrès ANEB du 20 au 22 octobre 2021

CLIMAT : Mettons les pieds dans l’eau !

Solutions pour une gestion locale de l’eau à la hauteur des enjeux climatiques sur nos bassins

Gestion de l’eau par bassin en France :

savoir d’où l’on vient pour préparer l’avenir.

La gestion de l’eau « en commun » : une nécessité au regard des enjeux

environnementaux, économiques et sociétaux

(2)

Les 8 principes de conception des institutions de gestion des ressources en bien commun (E. Ostrom, 1990)

1. frontières bien définies

2. règles adaptées aux conditions locales

3. participation des usagers à la définition et la modification des règles 4. dispositif de contrôle des usagers et des ressources

5. système de sanction gradué de ceux qui violent les règles 6. dispositifs de résolution des conflits, à faibles coûts

7. reconnaissance par les pouvoirs publics du droit du collectif à s’auto-organiser

8. système à plusieurs niveaux emboîtés lorsque les ressources sont intégrées dans un

système plus large

(3)

4 grandes périodes sous le prisme de la gestion en bien commun

• 1964 – 1974: l’agence et le comité Seine-Normandie,

des exemples d’organismes de gestion de l’eau en bien commun

• 1975-1991 : un fonctionnement de l’agence et du comité de bassin qui s’écarte d’une gestion de l’eau en bien commun

• 1992-2005: vers une gestion locale et concertée

• Depuis 2006: vers un système de gouvernance

polycentrique?

(4)

1964 – 1974: l’agence et le comité Seine-Normandie,

des exemples d’organismes de gestion de l’eau en bien commun

1. usagers = les usagers de l’eau du district hydrographique

2. programme d’intervention élaboré à partir des enjeux du district hydrographique

3. programme d’intervention approuvé par les représentants des usagers 4. suivi de la ressource et des usages grâce aux réseaux de mesure et aux

redevances

5. redevances = système de sanctions graduées au sens d’E Ostrom 6. conflits pour la détermination des redevances facilement résolus 7. avis conforme du comité de bassin sur les montants des redevances

8. établissements publics de bassin à l’échelle locale prévus par la loi de 1964,

mais aucun n’a été mis en place

(5)

1975-1991 : un fonctionnement de l’agence et du comité de bassin qui s’écarte d’une gestion de l’eau en bien commun

1. paiement des redevances pour pollution domestique par les abonnés aux services d’eau à la place des communes

2. tendance à l’uniformisation des règles entre les 6 agences françaises

3. faible participation des usagers domestiques à l’élaboration et la révision des programmes d’intervention

4. réseaux de mesure renforcés

5. communes qui échappent partiellement au système de sanctions graduées 6. conflits en général évités

7. censure par l’Etat de l’augmentations des redevances au nom de l’austérité budgétaire

8. groupes d’études par sous bassin

(6)

1992-2005 : vers une gestion locale et concertée

Redevances et aides financières Planification (SDAGE et SAGE)

1 communauté des usagers inchangée frontière des « ressources communes » étendue aux milieux aquatiques

2 redevances et aides répondant aux directives européennes règles de planification adaptées aux conditions locales

3 usagers domestiques et associations de protection de l’environnement se sentent exclus des décisions

participation de tous les usagers

4 suivi de la ressource davantage développé que suivi des usages

5 redevances à vocation financière plutôt qu’incitative pas de système de sanctions graduées

6 conflits évités par la recherche du consensus

7 redevances considérées comme des impôts par le Conseil Constitutionnel

règles définies localement imposées à l’administration

8 articulation entre échelles géographiques (SAGE et SDAGE)

(7)

Depuis 2006 : vers un système de gouvernance polycentrique?

Echelle des districts hydrographiques Echelle des “bassins opérationnels”

1 • frontière des « ressources communes » étendue à la biodiversité et au littoral

• frontière des usagers ajustée à la marge

• frontière des « ressources communes » étendue aux risques

• frontière des usagers étendue aux acteurs de l’aménagement du territoire

2 redevances et aides encadrées par l’Etat règles adaptées aux conditions locales (SAGE, PTGE, PLUi..)

3 modalités de participation mises en question participation de tous les usagers et des citoyens

4 suivi de la ressource souvent orienté par la DCE

5 pas de système de sanctions graduées

6 conflits rarement abordés

7 agences devenues opérateurs de l’Etat EPTB, EPAGE etc. financièrement dépendants des niveaux supérieurs

8 agences et comités de bassin jouent un rôle d’institutions passerelles

répartition et articulation des compétences en cours de définition

(8)

NOM de l’ATELIER

Merci de votre attention

Congrès ANEB du 20 au 22 octobre 2021

CLIMAT : Mettons les pieds dans l’eau !

Solutions pour une gestion locale de l’eau à la hauteur des enjeux climatiques sur nos bassins

https://bassinversant.org/congres-de-laneb-2021

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