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Digitized by the Internet Archive
in 2010 with funding from University of Ottawa
http://www.archive.org/details/pourquoilecomitOOhano
?
Pourquoi le Comité France-Amérique
A ÉTÉ FONDÉ ?
Les premiers résultats
ET L'ACTIVITÉ DU COMITÉ DE 1910 à 1913
Éditions
**France- Amérique "
F. X. Garneau.
— HISTOIRE DU CANADA,
tome P"" (l'ouvrage seracompleten2volumes), grand in-8°, de 000 pages environ, a'"" c'dition revue, annotéeetmise à jourpar M.Hector Garneau, professeur à l'Université Laval, préface de M. Gabriel Hanolaux, de l'Académie française, 1913 {Bibliothèque"France-Amérique") 10 fr.(Prix pour nos
membres:
7fr.50,augmenté
des frais d'envoi:0,10pourParis;0,50pour la province; 1 fr.pourl'étranger.)Prof. Croly.
— LES PROMESSES DE LA VIE AMÉRICAINE,
1 volume m-8°,traduction deMM.
Firniin Roz et Féuard, avec introduction de M. Firmin Rpz, 1913 {Bibliothèque**France-Amérique") 3 fr. 50
(Prixpournos
membres
: 2fr. 60,augmenté
des frais d'envoi: 0,10pourParis;0,50 pour la province ; 1 fr.pourl'étranger.)BouTROUx, de l'Académiefrançaise, P.-W. Bartlett, J.-M. Baldwin, correspondants del'Institut, BÉNÉDiTE,
W.
V.-R. Berrv, d'Estournelles de Constant, LouisGillet,AmbassadeurD.-J.IIill, J.-H. Hyde, Morton-Fullerion.— LES ÉTATS-UNIS ET LA FRANCE,
leurs rapports HISTORIQUES, ARTISTIQUES ET SOCIAUX, i vol. grand in-8°, avec 20 gravures hors texte, 19Î3 {Bibliothèque'•France-Amérique ",pourparaltrre enjuin 1913 5 fr.(Prixpournos
membres
:3fr.75,augmenté
des frais d'envoi:0,10pourParis;0,50pour laprovince; 1 fr.pourl'étranger.)L'ARGENTINE ÉCONOMIQUE
(Bibliothèque " France-Amérique'"),pourparaîtreen 1913.FRANCE-AMÉRIQUE,
A.nnée 1910, i vol.de 784pagesavec40 cartesou gravures, S'5 fr.(Prixpournos
membres
: 20fr.,augmenté
desfraisd'envoi: 0,25pourParis; 1 fr.pour laprovince; 2 fr.pourl'étranger).Année 1911, l^"^ semestre, 1 vol. de
408+72
pages avec 14planches hors texte... 12 fr.50
Année 1911, 2» semestre, » 388-|-72 » 12 » « ... 12 fr. 50 Année 1912, l^' semestre, » 4084-72 » 12 » » ... 12 fr.50
Année 1912, 2» semestre, »432+72
» 11 » » ... 12 fr.50
(Prixpournosmembres
: 10fr.,augmenté
des frais d'envoi:0,25
pourParis;0,50 pour la province; 1 fr.pourrétrangerl.G. Hanotaux, R. Dandurand, R. de Caix, Salone, J. Bartii, etc.
— FRANCE ET CANADA,
1 broch. in-12, illustréede56 pages, 3™* édition, 1910 1 fr.
(Prixpournos
membres
: 0,75,augmenté
desfrais d'envoi: 0,05 pour Paris,province et étranger).Lepère.
— LA FRANCE,
de Rodin, gravée sur bois en deux couleurs, tirage sur chine à 130 exemplaires numérotés,montés sur bristol (le tiragede ces bois, qui appartiennent à" France-Amérique", est presqueépuisé.) 100 fr.
(Prixpournos
membres
: 80 fr., frais d'envoi compris.)Lesmembresde France-Amériquen'ontdroit qu'àun exemplaire à prix réduit dechaque édition.
Pourprofilerde cetteréduction, lescommandesdoivent être faites
DIRECTEMENT au
siège social deFrance- Amérique,
il, rue Cassette, eten touscas accompagnéesde leurmontant en argent, bons deposte ou clièquesde Paris.Ilnepourraêtretenuaucun compte des commandesnon accompagnéesd'unenvoi d'argent.Comme
lesmaisonsd'éditionsfont parvenir directementtesvolume^à nos membres, ceux-cine peuventveniren chercherun exemplaireau Comité.
Pourquoi le Comité France-Amérique a été fondé ?
Le devoir de la France.
Cest à la fin de 1909 quele ComitéFrance-Amérique aétéfondé:c'est versla
même
dateque Vhistorien de Vavenir remarquera lespremiers prodromes accusés du réveil français qui s'est depuis nettement affirméetque tousles observateurs étrangers notentaujourd'hui;la fondation du Comitédécouledumême
état d'esprit;ilfaut que la France dans lavieaméricaine nesoitpas absente, maissoit « La Francevivante ». Voici enquels termes M. Hanotaux expose lapensée profonde quiadicte lacréation du Comité etledevoirde la France.Développer
les relations entre laFrance
etl'Amérique
: tel est lebut que
s'est
proposé
leComité France-Amérique. Pourquoi
s'est-ilfondé?
Dès que
laFrance
se fut relevée,après
laguerre de
1870, plusieursdevoirs urgents s'imposaient
àelleau
dehors.Tout d'abord
elle devaitreprendre son rang de grande puissance
eten
finiravec
cetteespècede
discrédit entretenu,depuis
ses défaites,par
le travailper-sévérant de
ses adversaires.Qu'on
sesouvienne
des parolesprononcées par M.
Tisza,quand
il exposait,devant
les délégations, les raisonspour
lesquellesl'Autriche-Hongrie
refusaitde
participer officiellement à l'Expositionde
1889.La
reconstitutionde son armée
etFaction de
sa diplomatie, quiamena
l'alliance franco-russe, rétablirent l'équilibre : les puissances,
même
les plus fières,comprirent
qu'il fallaitcompter désormais avec
laFrance. Le dénigre- ment systématique
pritfin.Vers
lemême temps,
laplanète,découverte pour
ainsi direune seconde
foisdepuis Vasco de Gama
etChristophe Colomb,
s'ouvrait à l'expansion colo- niale.La question
qui seposait étaitde
savoir si laFrance
assisteraitimpuis-
santeau partage de
l'Universou
si elley réclamerait son
lot.Dès 1881-85, un
premier
pas avait été faitpar
l'occupationde
laTunisie
:mais
JulesFerry
n'avaitpu achever son œuvre au Tonkin,
àMadagascar, au
Niger,au Congo,
_
i_
Si la
France
voulait semaintenir an
ranp^ desgrandes puissances mondiales,
il fallait qu'elle prît
un
parti etque, malgré
les difficultésinhérentes à de
sivastes entreprises,
malgré
l'opposition déclaréede
ses concurrents, elle sût agir par ladiplomatie
etpar
lesarmes. Le
dessein fut arrêté etexécuté avec une vigueur
etune promptitude
qui surprirent lespuissances
rivales et lepays lui-même. L'Indochine
portéejusqu'au Mékong; Madagascar conquis
; la coloniedu Congo étendue dans
toute la largeurdu continent
africainjusqu'au
bassindu
Nil ; la coloniedu Sénégal rejoignant
cellede
laCôte
d'Ivoire et,par
le Niger,couvrant
les territoiresdu
lacTchad;
lemodeste
point d'atter-rissement d'Obock devenant
la portede
l'Abyssinie; laTunisie
délivréedu demi-internationalisme que
luiimposaient
les traitéssignésparles
Beys, telles furent les réalisations, quifirent,décidément, de
laFrance une
« plusgrande France
».L'Empire
colonial africain futconstituépar
lesconventions de 1889
etde
1898. Il enserraitleMaroc qui
devait infailliblementsuccomber
: ce fut laseconde
éia.i^e.Il
en
restaitune
troisième à parcourir.La France, absorbée par
cesgrandes
tâches, s'était tropdétachée de
ses contacts antérieursavec
lespeuples jeunes auxquels
l'avenir appartient :l'Amérique, notamment, après
avoirgardé
silongtemps
lamémoire
deslongues
amitiés fidèles,s'accoutumait
à l'oubli.Une abondante émigration venue des
diverspays européens
fondait des coloniesnombreuses, entretenant
le cultede
leursmères
patries.Là
aussi,une
polé-mique savamment entretenue ne manquait
nulleoccasion de
cultiver le pré-jugé
anti-français.L'heure
étaitvenue de
réagir.Telle fut la raison
de
lacréationdu Comité France-Amérique. On trouvera
plus loin le tableaude
safondation
etde
sespremières
initiatives. Il est,maintenant, en
pleineactivité,en
pleine prospérité.Développer
les relations cordiales entre lenouveau continent
et laFrance,
tel était
son programme. L'Amérique joue un
rôle siconsidérable dans
les affairesdu monde
;après l'achèvement du
canalde Panama,
ce rôleprendra une
telleimportance,
qu'il faudraitun
véritableaveuglement pour ne
pas lui réserverune
placeéminente dans
lespréoccupations d'un grand
peuple.Auprès
desdémocraties américaines, un noble passé
plaidepour
laFrance.
Mais, si
on envisage
l'avenir, quellespréparations
étaientamorcées? Aucune.
Le canal de Panama
aétéarraché
à sespremiers constructeurs par
lacompli-
citédes passions et des fautes.En perçant
lesdeux isthmes de
l'Afrique etde l'Amérique,
laFrance
atransformé
la cartedu monde pour
qu'il luiéchappe.
Combien de conceptions grandioses ou
ingénieuses,nées chez nous,
ont, ainsi, profitéà d'autres : Sic vosnon
vobis... L'idéede Ghamplain,
qui rêvaitd'une
—
5—
grande domination
française reliant les lacsau
Mississipi,a étérepriseetdéve- loppée par
lapersévérance anglo-saxonne
eta donné
lejour aux États-Unis d'Amérique.
Cetteadmirable
colonie françaisedu Canada
vit etprospère sous un
autre drapeau...
Les
faitssont accomplis
:nous n'avons
pas ày revenir
:mais
il reste,sur
lecontinent américain,
assezde semences
françaisespour que nous
puissionsen espérer encore d'abondantes moissons.
Là
aussi, il faut parer, d'abord,au
discrédit; il faut plaider,devant
cespeuples
jeunes,impétueux, péremptoires,
lacause de
laFrance. La France a
laissé,sur
leurs esprits,des empreintes
assezfortespour
qu'elles soient facilesà
raviver.La France ne perd
rienà se faireconnaître
: ilsuffitqu'elle s'expose,comme
laPhryné
antique,dans
sabeauté nue, aux yeux de
ses juges.Gabriel Hanotaux,
del'AcadémieFrançaise, présidentdu Comité France-Amérique.
—
6—
Le Comité France-Amérique aux Etats-Unis et au Canada.
Les premiers résultats (1910-1913).
Letravail du comité France-Amérique està la fois idéaletpratique; il n'oublie jamais ces
deuxfacesde son activité,qui luiparaissent aussi capitales Vune que l'autrepour Vavenir des relations françaisesen Amérique. VoicicommentM, G. llanotaux trace le tableau despremiers résultatsobtenusparVactivitéduComitéentroisannées(1910-1913)auxEtats-UnisetauCanada:
C'est la renaissance des amitiés françaisesdans VAmériqueduNord.
N'aurions-nous, en
trois ans,que donné
àlaFrance
etaux deux Amériques une conscience
plus nette et plus activede
leurbonne volonté
réciproque, n'au-rions-nous pu que
relever les vestigesdu passé
et planter des jalonspour
l'avenir, notre
œuvre
auraitprouvé son
utilité.La
cordialité quirègne dans nos réunions,
le prixqu'on veut bien
attacher ànos
publications, ànos con-
férences, ànos
initiatives, lesconcours dévoués
et inlassablesqui nous viennent de
toutes parts,notre prospérité croissante, toutprouve
àquel
pointla créationdu Comité France-Amérique répondait
àun
besoin, àun mouvement spontané des
esprits et descœurs.
]\Iais ces
sentiments provoquent chaque jour
des réalisations et c'est ceque
jevoudrais
préciserpar
desfaits :A
ladernière de nos réunions, en quelque
sorte officielles,nous
recevions,sous
laprésidence de M.
R.Poincaré, quatre ministres canadiens, dont
lechef du
cabinet,M. Borden.
Nos
hôtes d'alors, lesministres canadiens, ne nous ont
pas oubliés, et,sans pénétrer dans un champ qui ne nous
appartient pas, ilnous
estbien permis de
constaterque
leurvoyage
àLondres
et à Parisa
créé, entreleCanada
et sesdeux mères
patries,des
relations plusintimes
etquiont eu dans
les faits poli- tiquesun grand
retentissement.Pour
ce quinous touche
particulièrement,nous avons vu
se fonder,au Ca-
nada,
et sedévelopper depuis un
an,un Comité France-Amérique avec un
—
7—
bureau
spécial àMontréal,
le toutsous lahaute présidence de notre
excellentami
lesénateur Dandurand,
etce futune
joienouvelle pour nous de
relierentreeux
tous cessouvenirs
ettoutes cesœuvres, en
saluant laprésence en France del'éminent homme
d'Etat,de
l'excellentetillustreami,
SirLomerGouin,
pre-mier ministre de
laprovince de Québec
qui, après avoir été déjàune
foisnotre
hôte ici,nous
afait, àQuébec, un
accueil inoubliable. Ilnous
aapporté, àpeine débarqué,
les fraîchessenteurs de
l'hivercanadien vêtu de neige
etde lumière.
Qu'il
éprouve, dans
l'accueilqui
lui fut réservé, lachaude amitié de notre
belle
France.
Je
viens d'annoncer
l'essordu Comité France-Amérique au Canada. Nous sommes heureux de
célébrer aussila créationd'un Comité France-Amérique à New- York.
Ilestplacésous
lahaute présidence de
notrehonorable ami M. Bacon,
hierencore ambassadeur des Etat-Unis en France. Les anciens ambassadeurs
legénéral
Porter,M. White, en
font partie et lalistede
sesmembres
estcom- posée
desnoms
lesplus honorables
et lesplus
respectésde
lagrande démo-
cratie
américaine.
Dans
lamagnifique
réceptionque New-York
fità
la délégationChamplain,
s'il est
une heure qui
soit restéeprésente
ànotre mémoire,
c'est celle oîinous fûmes
les hôtesde
laChambre de Commerce de
l'Étatde New- York. La compa- gnie nous
fitl'honneur de nous
ouvrir la sallede
ses délibérations etde nous
offrir
séance parmi
sesmembres. Nous pûmes
alors saisir,pour
ainsi dire sur le fait, lefonctionnement de
cetorganisme qui
estcomme
legrand
ressortdu commerce américain
etun des
pluspuissants
leviersdu commerce du monde.
Nous nous souvenons du déjeuner
tout fraternelqui
suivit;nous revoyons, autour de
latablepresque
familialeà
forcede
cordialité,Fempressement deces
hommes
actifs, considérables,échangeant avec nous
despropos
siimportants pour
l'avenirde
notreComité
et des relations entre lesdeux pays? Nous
leuradressâmes un pressant appel pour
ledéveloppement
desamitiés
françaises etnotamment de
la culture françaiseen Amérique? Un homme nous encoura-
geait, stimulaitnotre
confiance,avec un charme
etune douceur de pensée
et d'expression quinous
frappa. C'étaitleprésident
sortant,M. Barton Hepburn.
C'est alors
que
leComité France-Amérique de New- York
fut créé etles pre-mières
listes établies :mais un
acted'une haute
générosité devait bientôt le consacrer.Au début de
1913,un ami de
laFrance
faisaitdon
à l'UniversitéColumbia d'un immeuble
destiné àdevenir une Maison française, une maison
quisera,en même temps,
le siègedu Comité France-Amérique de New- York
et quideviendra
lecentrede
laculture françaiseaux États-Unis
;de
làrayonnera une expansion
toujours croissantedans
les relations entre lesdeux pays
:l'amitié
franco-américaine aura désormais un
foyer.Or, le fontlateur
de
lamaison
françaisede New- York
estM. Barton Hepburn,
le président
de
laChambre de Commerce,
l'amidont nous avions remarqué
la cordialité, l'aménité, lecharme doux
et persuasif.Que notre
gratitude aille vers lui. Qu'ilsache
àquel
point notreComité
et laFrance
tout entièresont touchés de son beau
geste, qu'ilsache combien nous sommes émus de
lacon-
fiance qu'ilnous
fait. Cette confiance,nous
lajustifieronspar
lesoinque nous mettrons
àexécuter
leprogramme à
la fois idéal etpratique qu'ilnous a
tracé.De
l'uniondes deux
cultures, l'américaine et lafrançaise, toutnous
fait pré- voirqu'il résultera,un
jour,quelque chose de grand.
Ellessecomplètent
pré-cisément parce que
plusieursde
leurs caractères distinctifs s'opposent. N'est-il pasd'un heureux augure de
voir, cetteannée,
le prixNobel pour
la sciencedécerné
àun
Français, directeurd'un
laboratoireaméricain,
ledocteur
Carrel?Si la science a
jamais
faitune conquête sur
leredoutable problème de
la vie etde
lamort,
c'estdans
lesexpériences de
notrecompatriote, jeune
et déjàil- lustre.Nous
l'avonsreçu
ici,nous
l'avonsrevu
àNew- York. Que
notre pensée,anxieuse de son
succès définitif, se porte vers lui etl'encourage dans des
tra-vaux, par
lesquelsla science françaiseferarayonner sur l'humanité un
bienfaitnouveau, digne du pays de
Pasteur.Mais
la F'rance est aussiune mère
patriepour
l'art.Un Comité
s'estfondé
àNew-York sous
lesauspices de
laNumismatic
Society etdu Muséum
ofFrench Art pour préparer une
expositionde
l'Iconographiede Jeanne
d'Arc,avec
l'intention d'éleverune
statuede notre héroïne
àNew- York. Ce
seraun
despremiers monuments
àJeanne d'Arc
élevéssur
la terrenord-améri-
caine. Ily
aquelques années, quand
je signalaisl'expansion
futureau
delà desOcéans, du
cultede Jeanne
d'Arc,mes amis
lesmeilleurs
plaisantaient les téméritésde
ce qu'ilsappelaient
«mon imagination
».Et
voilàque
la
prévision
se réalise! C'estque
lesurhumain
intéresse toutel'humanité
: c'estque
leshautes vertus dont Jeanne d'Arc
fut l'expression sonten exemple à
l'admirationde
tous. C'estque
lerayonnement de
cette gloire nationale 3s universel,précisément parce
qu'elle est française.Et
puis, le patriotisme n'intéresse-t-il pas toutes les patries?C'estpar
milliersque
l'on verra,un
jour, s'élever,
dans
toutes les partiesdu monde, de
pareillesimages; l'huma-
nité tout entière s'appliquera àréparer un des
plusgrands crimes qui
aient souillél'humanité. Quand
ladélégationChamplain
portaiten Amérique l'image de
laFrance par Rodin,
la presciencedu génie ne
lui avait-ellepas donné
les traitsd'une Jeanne d'Arc?
Ces
«premiers
résultats » sontconsidérables
; ilsne sont pas
les seuls.La
«littérature »
que
l'initiativedu Comité France-Amérique a
suscitée, soit àla suitedu voyage de
lamission Champlain,
soitpar
la sériede nos
conférences,—
9—
soit
par
lafondation de
labibliothèque France-Amérique, répand
etpropage
partoutnos
idées.Giterai-je les discours et les articles
de M.
E.Lamy,
surtoutlabelle apologiede
notrelangue
qu'il aprononcée au congrès du
Parlerfrançais,rappellerai-je lesétudes de M.
R.Bazin parues dans
laRevue des Deux Mondes
etdans son
livreNord-Sud^
la lecturede M. Vidal de
laBlache devant
l'Institut, les articles sipleinsde
sens etde charme de M. Gaston Deschamps, de M. Muret, de M. Gignoux?
Je
ne
puisnon
plus passersous
silence laprochaine apparition des
livresqui
figurenten
têtesur
la listede
laBibliothèque France-Amérique,
L'Histoiredu Canada de Garneau
estun monument; nous en publions une cinquième
éditionentièrement revue
etmise au courant de
la sciencemoderne par
les soinsdu
petit-iîlsde Fauteur, M. Hector Garneau.
C'estune conquête pour
la littérature historiquede langue
française et c'estune douceur, dans
la tristessedes séparations,de pouvoir
revivre,du moins,
les fastesglorieux de notre chère
et toujours fidèle «Nouvelle France
».En même temps,
labibliothèque publiera
l'ouvragedu
professeur Groly,Les promesses de
la vieaméricaine^
traduitpar Firmin Roz, qui
aobtenu en 1912
le prixannuel du concours Hyde.
Le
vice-présidentde
notre section des Etats-Unis,un de nos
fidèlesamis, M. Ed. Tuck, évoquant
l'impressiondu voyage de
lamission Ghamplain en Amérique
voulaitbien nous remercier
des initiatives prisespar
leComité
etil ajoutait
—
ce sont sespropres
expressions,— que
le caractèrematériel de
la civilisation desEtats-Unis
étaiten
voie d'évolution et qu'il pensaitque
l'action
du Comité
etde
sesœuvres
aurait sa partdans
cettetransformation.
Si
une
telle parole se réalisait, sisur
tout lenouveau continent en Amérique du Nord,
oii laFrance a
été silongtemps méconnue [comme en Amérique du Sud que
tantde
liensrattachent à notre patrie
etou
leComité France-Amérique poursuit
lemême
travail)^une même conviction
serépan-
daitque
notre belle etantique
civilisation estencore
pleinede
vie, pleine d'aveniretque
ce peuple,qui
arépandu
tant d'idées, tantd'exemples
et tantde sang pour
lanoblesse
et la libertédu monde
esttoujours digne de
lui-même, digne de
la confiance etde
l'amitiéde
sesamis,
alorsnos vœux
serontcomblés
etnous
ressentirions la fiertéde
n'avoirpas
travailléen
vain, puis-que nous aurions
ajoutéquelque chose au patrimoine commun de
notre patrie etde l'humanité.
Gabriel Hanotaux.
10
—
L'activité du Comité France-Amérique
de 1910 à I9I3.
Nous voulons dans
les lignesqui vont
suivredresser seulement
leprocès- verbal du
travailpratique accompli par
leComité en
troisannées, depuis sa fondation.
C'est lebilan de son
activité :I.
— A
la finde
i909, rienn
existaitencore;
lemouvement
étaità
créer;un premier
effort réussità réunir
lesconcours des personnes qui forment notre
Conseilde
Direction et notreComité de patronage.
II.
— Un second
effortde propagande considérable a eu pour
objet etpour
résultatde grouper des adhérents à l'œuvre nouvelle
etde trouver ainsi des
cotisations.Ces
souscriptions,nos
seules ressources, étaient lamesure de notre
action.m. — En
1910,un
centre d'action fûtassuré au Comité; son
siège social futtransporté
21rue
Cassette, etlàfurent
installés ses services,ses archives,sa
bibliothèque, etc.En même temps sa Revue
naissait : lepremier numéro de France-Amé-
riqueparut
le i^\janvier 1910. Ellea depuis
étéaméliorée d'année en année.
Cest aujourd'hui une revue mensuelle considérable paraissant sur 92 pages de grand format, publiant chaque mois des gravures ou
cartesen planches hors
texte. Elle étudied'une façon
suivie la viedes nations américaines dans
toutes leursmanifestations,
nationales,économiques,
financières, sociales, intellectuelles, artistiques, etc. Ellea publié notamment des
séries d'articles trèsremarqués sur
: lesChemins de
ferd'Amérique, —
les rela- tionsdes ports
etcentrescommerciaux de
laFrance avec V Amérique, —
lesquestions
actuellesde politique étrangère dans V Amérique du Nord, — VAr-
gentine,—
leMexique, — V Amérique
Centrale,—
lesproduits
d'Amérique, —
les
finances des
étatsaméricains, —
lesquestions douanières, —
lesrapports commerciaux avec
lesÉtats-Unis, —
lesrapports
artistiques etsociaux de
laFrance
etdes Etats-Unis, —
lapropriété
industrielle, littéraire et artis- tiquedans
lesEtats d'Amérique, — V œuvre de
lamission
militairefrançaise
du Pérou,
etc., etc.Les milieux compétents savent aujourd'hui que
toutepersonne ayant
V Amérique comme
objetde
sesétudes ou ayant des
intérêtsdans
lespays
d'Amérique, sous une forme quelconque (valeurs mobilières
, relationscom-
merciales, immeubles,
etc.)trouve
leplus sérieux
profità
lireFrance-Amé-
rique.Les
lecteurssont sûrs d'y trouver
espritd'indépendance
etétudes
désintéressées,puisque
laRevue
est lapropriété du Comité; on
s'explique—
Il—
que
lenombre de
ses lecteurs s'accroissechaque Jour
ainsique son
influence.Le
servicede
laRevue
estassuré à tous
lesmembres de France- Amérique.
La Revue va
êtreencore perfectionnée sur plusieurs
points^notamment en
cequi concerne
leservicedes correspondances envoyées directement d'Amé-
rique.IV.
— La publication de
laRevue
estcomplétée depuis 1913 par V
édi- tionde
livres. C'est ^« BibliothèqueFrance-Amérique, /roy^We^e
cZaComité.
Elle est
publiée chez un grand
éditeurde Paris
et lesmembres de France-
kTQ.év'mvi^jouissent
seulsdune réduction de 23 % sur
leprix de
cesouvrages.
Ses premiers ouvrages ont rencontré
toutde
suite lafaveur du public, par
leur
valeur
et leurprésentation
élégante.V. — Après V action
intellectuelle, ledéveloppement des rapports personnels
directs. //a paru d'une importance
capitalede nouer des
relationsperson-
nellesavec
leshommes d'Etat
dvuNouveau Monde, de
se faireconnaître aux
opinions publiques américaines
,de prendre contact avec
lesuns
etavec
lesautres
et enfind'assurer
leplus possible
lacontinuité de
ce contact. Siun commerçant
veut réussirune
affaire, ilcommence par
voir etpar causer. Si Von
veutdévelopper
lesrapports de
toutenature de
laFranceavec
lesnations d'Amérique,
ilfaut avant
tout venir, voir,causer
etcomprendre.
De
là l'effortconsidérable
faiten 1911
et\^\2 pour
entreren contact avec
l'opinionpublique
d'Amérique
et leshommes d'Etat du Nord, puisque
c'estpar
lespays
lesplus rapprochés de nous que nous commencions
ce travail;pour
le tricentenairede Champlain,
lesEtats de New-York
etde Vermont
éle- vaientun monument à
lamémoire de
notre illustrecompatriote
;au nom de notre pays,
leComité
offrit « laFrance
»de Rodin. Une
souscriptionpublique
fut lancée,des
articlesécrits,des brochures répandues. Le mouvement
d'opi-nion
fut crééen France; aux États-Unis
etau Canada,
la réussite futcom-
plèteetéclatante. Elle fut
assurée par
Z'org-anisation et lamise à exécution du voyage de
ladélégation française aux États-Unis
etau Canada;
lecontact
étaitpris. Il fallaitlegarder. Pour
faireporter
tous leurs fruitsà
cesinitia- tives, ilfallaitcréeren Amérique des Comités permanents correspondants du Comité
central,ayant
leurorganisation,
leurs ressources,leur
influence.VI.
— Pour
l'organisationde Comités France-Amérique correspondants,
leComité
centrala
suiviune politique
très nette :ce sont,non des Comités
fran- çais,mais des Comités américains
; le conseilde
directionde
cesComités
estdonc composé de personnalités jouant dans
la viedes pays d'Amérique un
rôle
analogue à
celuijoué en France par
lesmembres de nos
conseils etpou-
vant y exercer
lamême
influence. Ilimportait
d'ailleurs d'évitertoutdouble
emploi
: laplupart des
coloniesfrançaises d'Amérique ont déjà des
sociétésrépondant à
leurs besoins,chambres de commerce,
sociétés mutuelles, sociétés françaises, etc.;aussi
est-celegroupement des Américains amis de
laFrance
que nous voulions avant
tout créer.Ces Comités
sesont fondés à Montréal
— li-
sons
laprésidence
effectivede M.
lesénateur Daîidurand, ancien président du Sénat canadien; — à New-York sous
cellede M. Bacon, ancien ambassa- deur à Paris, — à Rio de Janeiro sous
celledu
vice-présidentdu sénat Bocayuva, mort depuis, — à Sao Paulo sous
cellede M.
Tibirira,ancien pré-
sidentde VEtat, — à Santiago du
Chili,sous
celledu vénéré M. Martial Mar-
tinez,
— à Montevideo sous
cellede M. Zorilla de San Martin, ancien ministre de V Uruguay à
Paris.Plusieurs autres sont en
voiede
création.VII.
— Après
le travailde création de
cesComités
vint le travailde
colla-boration
entreleComité
central et lesComités d'Amérique
: il estimmense
etcommence à peine;
lesComités sont nés
d'hier. Voici leurspremières
réali-sations
:à
.Montréal,fondation d\in bureau
spécial,avec une permanence
;un
secrétairey
esten
relations continuellesavec
leComité
central; leComité de Montréal a mis à
l'étudeplusieurs projets de première importance. A
New-York, fondation de
la.Maison française. A Sao Paulo, organisation d'une exposition
d'artfrançais
etd'arts décoratifsen
1913,dotée à
cet effetparle gouvernement pauliste d'une subvention de 150.000
francs.A Santiago, exposition dart,
etc.fin. — Mais à
côtéde
ce travail extérieur, visible, toutun
travail inté-rieur
est effectué,non moins important. Nous ne voulons pas parler
seule-ment de démarches
discrètes etd
interventionsamicales à propos de ques-
tions intéressantsérieusement
lesrapports des nations américaines
etde
laFrance.
Entre
cesComités
etnous,
lecontact
estassuré;
lespersonnalités fran-
çaisessont reçues par eux,
lesFrançais y trouvent un appui;
lespersonna-
lités
américaines annoncées de
là-bassont
accueillies ici.Pour comprendre
ia
portée de
cetravailqu'on
veuillebien
réfléchiraux indications suivantes
:premier
fait: tellespersonnalités (nous pourrions mettre plusieurs noms) sont reçues avec
fastequand
ellesvont en Allemagne
et souvent,par
Vern-pereur Guillaume
IIlui-même
;en France
tout lemonde
les ignorait; la différence d'accueil entraînaitsouvent une
différenced impression avec
sesconséquences politiques
etéconomiques. Autre
fait : lebaron de Rio Branco, ministre des
Affairesétrangères du
Brésil, avaitpromis à l'empereur Guil- laume l'engagement d'une mission
militaireallemande pour l'armée
brési- lienne.Malgré
cettepromesse,
lamission
n'estpas venue; au Sénat, notam- ment,
l'opposition fut dirigéepar M. Azeredo,
vice-présidentde
notreComité de
Rio.Aussi avons-nous en
toutecirconstance reçu à Paris
lesplus hautes per- sonnalités américaines
: leprésident de
laRépublique du
Brésil,maréchal daFonseca;
leministre des
Affairesétrangères de
cepays, M. Lauro Muller;
le
président de
laRépublique de
l'Argentine,Dr. Saenz Pena;
leministre
des
Affairesétrangères
d^Argentine, M. Bosch; Sir Laird Borden, premier
ministre du Canada
et lesministres fédéraux des
Postes,de
laMarine
etde
—
13—
laJustice; Sir
Lomer
Gouiii,premier ministre de
laprovince de Québec:
M. de
laBarra, aujourd'hui premier ministre du Mexique; M. Baron^ alors ambassadeur des États-Unis à Paris;
leprésident Diaz, ancien président du Mexique
;legénéral Rey
es,ancien président de
laRépublique de Colombie;
M, Manini-Rios, ministre de V
Intérieurde V Uruguay, M. Albuquerque Lins
^
ancien président de VÉtat de Saint-Paul; M. N.-M.
Buttler,président de r
UniversitéColumbia de New-York,
etc., etc.Qu'il soit utile
de prendre contact avec
cespersonnes, de
leur laisserde
notrepays
lesouvenir quil
mérite, etde
les entretenirdes questions opportunes, qui ne
lesent?IX.
— Le Comité voulut
ensuite créerune
sectionfrançaise
spécialesous
le
nom de Ligue française de propagande, Ligue pour
ladéfense des
intérêts françaisen Amérique, présidée par M. Heurteau, délégué général du Conseil d'administration de V Orléans, en vue de grouper en France
lespersonnes
intéresséesdirectement aux rapports économiques
et intellectuelsde
notrepays avec VAmérique. Le Conseil de
laLigue a réuni non des personnes^
mais des
institutionscommercicdes,
intellectuelles, artistiquesettouristiques; lesplus importantes de
ces institutionsont
étéappelées à envoyer un délégué à
ceconseilqui
s'est divisé aussitôten quatre commissions en vue d'un
tra- vailefficace.La Commission de /'enseignement, sous
laprésidence de M.
Appell,a publié en décembre
1912, la1"
éditiond'une brochure sur
lesgrands
éta-blissements
d'enseignement de France qui a
été tiréeen quatre langues
{fran- çais,anglais, espagnol, portugais) à 10.000 exemplaires
et distribuéedans tous
lespays d'Amérique avec
leconcours d'un grand nombre de personna-
lités et
de correspondants résidant sur place. Nous avons
étéheureux de
recevoird'Amérique
lesplus
vivesmarques d'approbation pour
cettebro- chure.
La Commission des beaux-arts, sous
laprésidence de M. Carnot, a
étudié-les projets d'
exposition dart français au Brésil
eta concouru à
labonne exécution de
cetteimportante manifestation.
La Commission
«^'industrie etcommerce, sous
laprésidence de M. de Ribes-
Christofle,a étudié
lapublicité
collectiveà
faireen Amérique;
lapremière campagne a
été faiteen 1913
[janvier, février)dans dix-sept journaux des États-Unis par
lesmembres du Comité, sous nos auspices
etd'après nos
études.Au même ordre didées
serattache un
servicede bureaux de
rensei-gnements gratuits aux Etats-Unis, annexe au
servicede publicité
etun
servicede renseignements commerciaux pour nos membres. Nous indiquons, sous
lesréservesd'usage
etd'après nos correspondants,
lesoccasions de débouchés en Amérique ou
lesreprésentants ou maisons dont on nous demande
ladésignation; de même en France pour nos membres d'Amérique.
Dans un dessein analogue, nous avons créé notre Comité de
contentieux.—
14—
composé de MM.
Dcfcrt, Ilaniiotin.,avocats au Conseil d'État
età
laCour de cassation; Audoin, avoué; Jacques Barth, Chabaud., GalLand,
Saint-Cirons, avocats à
laCour
d'appel,qui étudient ou font étudier
lesquestions soumises par nos membres, en
cequi concerne
lesquestions
litigieusessou-
levéespar
les industriels etcommerçants français en
relationsavec
les Etats- Unis, leCanada,
l'Argentine.En
cequi concerne
lesquestions douanières en ^Amérique, nos
relationsnous permettent également de donner
d'utilesrenseignements à nos membres.
La Commission du Tourisme, sous
laprésidence de M. Chaix, a
étudié lacomposition
et la distributiond albums sur
laFrance;
leplan général,
les devis, lesquestions de
publicitéetde subvention ont permis de mettre
leprO'
jeten bonne
voie.X. — Pour
établirdes
relationspersonnelles
entrenos membres
et lesper- sonnes venant ou revenant
d''Amérique,
etpour
faire profiternos adhérents des expériences
etdes observations de
celles-ci,nous avons
créénos
dinersmensuels
âJ7?Y'ce/-,auxquels ont parlé tour à
tour,MM. Lamy
,Sharkey
,Tar- dieu; MM. Alexis Rostand, Philippe Roy, Kleczkowski; MM. Doumer, Paul Adam, Georges Dumas, Bouvard, de Magalhaes
;MM. Barthou, Hanotaux, Gouin, Uerrick, Boutroux,
Hill;MM. Liard, Bergson, Doumic.
L'influence et ladistinctiondes
convives,parmi
lesquels setrouvaient beaucoup de dames, nous
estun témoignage du succès de
cette initiative.XI.
— Des
sections nationalesont
étéformées à Paris pour
resserrernos rapports avec
certainesnations d Amérique
etnous avons
^intention,au fur
et
à mesure des
possibilités,den former de
tellespour
leplus grand nombre possible de pays.
Avec un bureau composé de V ambassadeur des Etats-Unis, du général Bru-
gère,de MM. Tuck
et leprésident de
laChambre de commerce américaine
{M^. Shoiiinger),
MM. Boutroux
etdEstournelles de Constant,
la sectiondes
Etats-Unisa déjà
faitun
utile travail',une comjnission a préparé une
sériede dix conférences sur
lesEtats-Unis
et laFrance dans
leursrapports
histo- riques, artistiquesetsociaux]
ellesont
été faitesau
théâtreMichel pendant
l'hiver id\2-i\)['S,
cinq en français par M. Emile Boutroux, sur
laPensée américaine
et laPensée française
;M. Bénédite, sur
laPeinture française
et lesEtats-Unis
;Paul W.
Bartlett,sur
lasculpture américaine
et laFrance;
M. James H. Hyde, sur
lesRapports
historiquesdes États-Unis
etde
laFrance; M. Louis
Gillet,sur V Architecture aux États-Unis
etV
influence française.Cinq en anglais par VHon. David
Hill,sur
laPolitiquedes États- Unis
et lapolitique française
;M. Walter
V.R. Berry, sur
la Sociétéamé- ricaine
et la Sociétéfrançaise;
lebaron d Estournelles de Constant, sur
la Viepublique
etsocialeaux États-Unis
;M. Morton
Fullerton,sur l Avenir des
relations entre lesEtats-Unis
et lecanal de Panama;
et leprofesseur
J.-M.Baldwin, sur
l'Idéalaméricain
et l idéalfrançais. V ensemble a
été ensuite—
15—
Vréuni en un
livrefrançais
et lesera peut-être en un ouvrage à Nev^-York.
Une autre commission a
étudié leplan d'un ouvrage
etd'une enquête sur
les Universités
aux États-Unis; V avant-projet en a
étésoumis à
notreComité de New-York.
Se rattachant au même
travail,nous devons signaler
leprix annuel fondé par M. James H. Hyde, dont
leconcours a
étédepuis longtemps assuré aux œuvres de
cettenature;
ceprix de 1.000 francs
estdécerné par un jury à Vœuvre qui a
fait lemieux connaître
lesÉtats-Unis en France. En
1912, ila
étédécerné à M. Firmin Roz, pour V ensemble de
sestravaux,
traductions,collaborations
etlivres relatifsaux Etats-Unis.
D'autres
sectionsnationales sont en
voiede formation.
Telest,
en un bref résumé,
leplan de
notre activitéen
troisans.On voudra
bienreconnaître que
celle-cia
étéconsidérable
etque
leComité a largement répondu à
laconfiance qui
luia
étéaccordée sous
lesformes
lesplus
diverses,depuis
lesdonations qui nous ont
été assurées,jusqu'aux
collabo-rations
désintéressées,que nous avons rencontrées
sinombreuses.
Mais
sigrand que
soit celabeur,
siimportantes
Cjue soient ces réalisa- tions, sipleins de promesses que
soient cespremiers
résultats, ilna
étéfaitqu'une infime partie de
cequi
doitêtre fait.Plusieurs
projetsconsidérables sont à V étude
età peu près mis au point;
pour ne parler que de ceux du Comité
central,signalons d'un molles
réalisa- tionsqui importeraient
leplus
:1*
Faire connaître en Amérique
laFrance sous tous
ses aspects^ la vie, l'art et les richessesde
laFrance
et la terrede France;
le fairepar des publications en français
eten langue du pays, dans des revues ou des bro- chures
Cl faire iciou dans des organes
existantlà-bas
;2°
Organiser une Maison américaine à Paris, bureau
d'accueil etbureau de renseignements pour
lesAméricains venant en Europe;
3°
Rappeler
ceque
laFrance a
faiten Amérique par des manifestations mémorables, comme naguère pour Champlain, comme demain pour
l'ouver-ture
du canal de Panama.
Pour mener à bien
ces projets et notre travailpratique,
leconcours de tous nous
estindispensable;
ilfaut pour de
telles initiativesdes appuis de plus en plus nombreux. Nos
seulesressources sont
lescontributions volon-
tairesdes amis de
notreœuvre.
C'està eux que nous faisons appel en termi- nant, aux anciens toujours plus
fidèles,aux nouveaux toujours plus
noiii-breux
(1);qu'ilsserendent compte par
tout cequi a
été faitde
ce qui,grâce à eux, pourrait
être faitdans
l'avenir.1
une
IG
—
Quelques-uns des articles
publiés en 1910, 1911 et 1912 par France^ Amérique
{Demander
latahle complète del91
et191
1quiestenvoyéegratuitement avecla listedes cartesinéditesdressées svécialement
mur France-Amérique,
desgravures, portraits, diagrammes,etc...)GÉNÉRALITÉS
L'œuvre du Comité France-Amérique, par Gabriel Hanotaux,de l'Académie française.
Lesintérêtsdesauteurs dramatiquesetdes gens delettresen Amérique.
I. La protectiondos auteurs dramatiques, par Paul Hervieu, del'Académie française.
II. La protection des œuvres littéraires,par René Doumic, de V Académie française.
Les Questionsactuelles depolitique étrangère dans l'Amériquedu Nord,par le comteL. de Sartiges.
Les relations desports etcentres commerciaux de France avec l'Amérique.
I. Bayoune et lepays basque, parHenriLorin,prof,àlaFae.desLettresdeBordeaux.
II. Bordeaux,par DanielGuestier,président delaCUara])rede
Commerce
de Bordeaux,III. Cherbourg, par A. Langlois, prés, dela
Chambre
decommerce
deCherbourg.IV. Saint-Nazaire, par G. Unsworth,capitaineau long cours.
V. Boulogne-sur-Mer, par F. Farjon, président dela
Chambre
decommerce
deBoulogne.Les chemins de feren Amérique.
I. Les chemins de fer d'Amérique et la géographie, par P. Vidal de laBlache, del'Ins- titut,professeur à l'Université de Paris.
II. Le développementgéographique deschemins deferauxEtats-Unis et au Canada, par Henri Baulig, assistantde géographieàlaSorbonne.
III. Les chemins de ferde l'Amériquedu Sud, par Pierre Denis, prof, à l'Univ. de Bue- nos-Aires.
L'exportationducapital françaisen Amérique, en 1911,par François Lefort.
La
délégationfrançaise au 3®centenaire deChamplain,par G. Hanotaux, de l'Acad.fr.La Franceen Amérique, par G. Hanotaux.
En l'honneur dela délégationfrançaiseenAmérique.Discours de
MM.
G. Hanotaux, président du Comité France-Amé ique; Louis Barthou, député, ancien ministre; HaoulDandurand, sénateur canadien, présidentdu ComitéFrance-Amérique de Montréal; Puga-Borne, ministre du Chili; T. Herrick, ambassadeur des Etats-Unis;Raymond
Poincaré, président du Conseil.Les ministres canadiens et le Comité France-Amérique. Discours de
MM.
Gabriel Hanotaux, présidentduComité F.-A.;duTrès Honor.R
-L. Borden, premier ministre du Canada: de l'Hon. L.-P. Pelletier, ministre des Postesdu Canada; de M.Raymond
Poincaré, président duConseil.Chroniquecommerciale.
—
Produits, changesetfrets d'Amérique (Pierre Guébhard).Finances puhliqxœsaméricaines (François Lefort).
Lavie intellectuelle. artistiqueet sociale.
—
Propriété industrielle, littéraire etartistique—
(G. Chaband, avocat à lacour deParis).CANADA
Lanouvelle convention de
Commerce
entre la France et leCanada, parAndré
Siegfried.L'avenir des relations franco-canadiennes, par Raoul Dandurand, sénateur.
Enquête sur les relations franco-canadiennes, par Jacques Barth :Entretiens avec le vi- comte de Caixde Saint-Aymour;
Mgr
Baudrillart; M.A.-D. de Celles;M.J. Lionnet; M.J.de Loynes; M. Charles Marcil; M. A. Poindron;
un
diplomate.Les problèmes actuelsde limpérialisme britannique au Canada.
1. Discours deM. Denys Cochin, de l'Académie française.
II. Conférence de M. André Siegfried, professeur à l'Ecoledes sciences politiques.
Surla colonisation françaiseau Canada : vues pratiques, par Louis Arnould, professeur à l'UniversitédePoitiers.
Les poètes canadiens etlesdeuxFrances,par EmileSalone.prof. agrégé del'Université Lenationalisme canadien et le
programme
naval, par Jacques Bardoux, prof, à VEcole dessciences politiques
.
—
17—
La réciprocité douanièreentre lesEtats-Uniset leCanada, parAndréSiegfried.
La
« Forêt canadienne » :la récolte dusucred'érable,parLouis Ârnould.Un
projet deMusée àMontréal(LouisGillet, critiqued'art, ancien prof,à l'UniversitédeLaval).Irlandais etCanadiens français : l'attitnde duclergé irlandais (L. Leau).
Sir
Lomer
Gouin, par Gabriel Louis-Jaray.Avantlesélections canadiennes, par Gabriel Louis-Jaray.
SirWilfridLaurieret laquestion de réciprocité, par A. Kleczkowski,ministre plénipot Montréaletson régime municipal, parM. Guénard.
La
loi descompagnies etsociétésanonymes
(M. Guénard).Le
système d'enseignement primaire de laprovince deQuébec (L.Leau).Les
Œuvres
américaines de Paris. Lasection canadienne de laChambre
decommerce
bri- tannique de Paris, parJacquesBarth.RobertLairdBorden, lenouveauPremier canadien, par
Un
Diplomate.SamuelChamplain, par GabrielHanotaux, de l'Académie française.
Les cheminsdefer au Canada: leur histoire,par M. Guénard.
Les banques canadiennes etle contrôle,parJ. Corréard, inspecteur desfinances.
L'industrie minière, par J. Obalski.
Le Canada et la délégation Champlain, par Edouard Montpetit, professeur à l'Université Laval.
Lavente des produits canadiens en France : pourles consommateurs et lesimportateursfran- çais (A.-F. Révol, ancien président dela
Chambre
deCommerce
française deMontréal).Lettresdu Canada : le Congrès du Parler français (Edouard Fabre-Surveyer, présidentdu Comité régional d'organisation du Congrès à Montréal).
Chroniques,par R. deCaix.
Lesfaits dumois,par M.Guénard.
ETATS-UNIS
La
puissanceéconomiquedes Etats-Unis, par Raphaël-Georges Lévy, professeurà l'Ecole de Sciencespolitiques.Enquêtesur lesrelations commerciales de îaFrance et des Etats-Unis.
1. Introduction.
La
politiquecommercialedesEtats-Unis, parAchille Viallate,II. Opinion deM. Viger,président delà CommissiondesdouanesauSénat
.
IV. Opinion de M. Shoninger,président de laChambredeCommerceaméricainede Paris.
V. Opinion de M. Ctut^t^ï,ancienministredu Commeî'ce,recueillieparAug. Pawlowski.
VI. L'industrielyonnaise dessoieries,parA. I.
Vil. Les nouveauxtarifsaméricains et te
commerce
de Bordeaux, par DanielGaestier.VUÏ. Opinion de M.Levasseur,membre deVlnstitut, recueillieparAug. Pawlowski.
X. Laquestion desœuvres d'art,parAug.Pawlowski.
Xn.
Conclusion del'enquête, par GabrielHanotaux,de VAcadémiefrançaise.
Remarques
sur la Pensée et l'ArtauxEtats-Unis, parFirmin Roz.LeprésidentRoosevelt, par Firmin Rcz.
Souvenirs d'Amérique, par Anatole Le Braz,professeurà VUniversitéde Rennes.
La
France, d'après M. Barrett-Wendell, parEmile Faguet, de VAcadémie française.LesAméricainsau Salon, par Louis Gillet.
La
psychologie sociale destrusts, d'après leroman
de M. PaulAdam,
parFirminRoz.M. Rooseveltet l'avenir, par Paul
Adam.
Entretien sur les banques d'émission entre
MM.
G. Pallain et le sénateurAldrich.L'ouvrierauxEtats Unis : sa condition matérielle etsociale,par Louis Cons.
Lettre desEtats-Unis.Le développement desprincipalesvillesdu Texas, par
XXX.
Le
musée
Rodin àNew-York, par Louis Gillet, ancien professeurà l'Université de Laval.The Heart of America, par JohnH. Finley, président du Collègede la ville deNew-York.
1. Texte anglais. II. Traduction française.
Les Etats-Unis etla crise des partis.
i. Conférence de M. Firmin Roz.
2. Discours de M. legéuéral Brugère, ancien chef de mission françaiseauxEtats-Unis.
Ladoctrine de
Monroe
et le Pan-Américanisme.I. Allocution de iVI.Paul Deschanel, de l'Académie française.
II. Conférence de M. AndréTardieu, prof, à l'Ecole desSciences Politiques.
Chemins
defer etvoiesnavigablesauxEtats-Unis :le transport des denréespérissableset ledéveloppementdelaproduction,parA.Pawlowski.rédacteureuchefdu/owrna/rfesTranspor/s.
Lettredes Etats-Unis : Seattleet l'EtatdeWashington, par leRotaryClub.
Une
histoire dela littérature américaine,par FirminRoz.La
médecine auxEtats-Uniset lesintérêts français, parle D'" O.-L. Mulot.Les œuvres américaines de Paris: la
Chambre
decommerce
américaine, parJ. Barth.Pour un grandFrançais,par GabrielHanotaux. de l'Académie française.
LesEtats-Unis et laFrance, par GabrielHanotaux, de l'Académie française.
—
18—
La luttepolitique pourla toute puissance populaire, par F.Larnaude,professeur à l'Univer- sité de Paris.
Les candidatsprésidentielsetlesélections auxlîtats-Unis. Discours de M. EtienneLamy, de l'Acadi-niie l'rauc;aise; causerie de
MM.
Joseph-E. Sharkey et André Tardieu; discours de M. G. Hanotaux,présidentdu Comité F.-A.MEXIQUE
Le Mexique et laFrance, par Paul Lefaivre,ministre de FranceauMexique.
Le Centenaire do rindcpendanccduMexique.
Enquêtesurles relationsfranco-mexicaines
I. IintreticaavecS. E. donJosé Yves Limantour, ministre des Finances.
II. Entretien avec M. de Mier,mini.^treplénipotentiairedu Mexique à Paris.
m.
Les relations maritimes entre la France et le Mexique, lilntretien avec M. Dal Piaz, directeur de la Compagnie Transatlantique, recueilli parRaymond
Perraud.IV. Les relations économiques : 1" Uneexploitation agricole française au Mexique. Entre- tien avec M.J. Derbanne, adm.de laOrilla, recueillipar Jacques Barth.
2° Atïaires industrielles etminières. Entretienavec M. Lafargue, administrateur délégué duBoléo, recueillipar JacquesBarth.
3° Lesrelations commerciales franco-mexicaines, parJacques Barth.
4° Lecapital françaisauMexique, parJacques Barth.
V. La propriétélittéraire et artistique des étrangers au Mexique. Entretiensavec
MM.
Jean Lobel, Bloch ellecomtedeLarmandie, recueillis parRaymond
Perraud.VI. Relations intellectuelles et artistiques entre la France etle Mexique. Entretiens avec M. Ernest Marlinercheet VictorLaloux. del'Institut.
Les financespubliques desEtats-Unis duMexique, par François Lefort.
Les cheminsde ferduMexique, par Raoul Bigot, ingénieur des artset manufactures.
La Colonie françaisedu Mexique, parMaurice de Périgny, chargéde mission.
Les mines auMexique. Passé, présentet avenir, par Louis Lejeune.
Les cheminsde fer duMexique, par RaoulBigot,ingénieur des Arts etManufactures.
La vie sociale au Mexique, parAugusteGénin.
Le Mexique et son développement contemporain.
i. Conférence du comte M. de Périgny, chargé démission.
2. Discours duprince Roland Bonaparte, del'Institut.
Les ports duMexique, parM. Vaccina.
AMÉRIQUE CENTRALE
L'évolution des cinq républiques de l'Amérique Centrale (Costa-Rica, Guatemala, Honduras, Nicaragua et Salvador),par Désiré Pector, consul général du Honduras.
L'Amérique Centrale et la France : relations diplomatiques et commerciales, par lecomte Mauricede Périgny, chargéde mission.
Yankees etGermains dans le Centre-Amérique, par
Raymond
Perraud.Laville de Guatemala, parJoseph Counord, conseiller du commerce extérieur.
PANAMA
Laquestionducanal de
Panama.
I. Conférence deM. Paul de Rousiers, professeuràl'Ecole des Sciences pohtiques, secré- taire généralduComité desArmateursde France.
II. Discours duvice-amiralFournier.
Où
en estlecanal dePanama, par François LefortetCharles de Tinseau.^
Le régimeducanal de
Panama
etsa portéepratique, parPaul de Rousiers,secrétairegênerai du Comité desArmateurs de France.ANTILLES
Uneexpérienceà Cuba, parF. Garcia-Calderon, secrétairedela légationduPérou.
Chroniques, parCh.Mourey,chefde serviceàl'Office Colonial.
COLONIES FRANÇAISES
L'évolution industrielledela
Guyane
française,parLéonDelvaux
ingénieur.Notre régime douaniercolonial et les colonies françaises d'Amérique.
La
Guyaneen péril,parHonoréPaulin, ingénieur au ministère desColonies.^ ^
Les cheminsde fer de la
Guyane
française, par Honoré Paulin,ingénieur au mmistere des Colonies.COLOMBIE ET VENEZUELA
Les cheminsdefer enColombieetau Venezuela, par JulesHumbert, D"es lettres.
Chroniques, parJulesHumbert, agrégé d'histoire et de géographie.