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& Cultures maraîchères après destruction de prairie permanente

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Academic year: 2022

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Centre wallon de Recherches agronomiques

Répondre aux questions d’aujourd’hui et relever les défis de demain www.cra.wallonie.be

& Rappel de la législation bonnes pratiques agronomiques

Septembre 2018 • Fertilité des sols

Cultures maraîchères

après destruction de

prairie permanente

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De nombreux maraîchers en agriculture biologique cherchent à s’implanter sur d’anciennes prairies permanentes car elles

sont riches en matière organique, souvent épargnées par les produits phytopharma- ceutiques de l’agriculture conventionnelle

et d’un coût abordable.

Attention, cependant ! La version actuelle du PGDA1 interdit la culture de

légumes pendant les deux premières an- nées suivant la destruction d’une prairie

permanente (> 5 ans).

1 La Directive Nitrate est appliquée en Wallonie au travers du Programme de Gestion Durable de l’Azote en agriculture (PGDA) dont le troisième volet d’actions est d’application depuis le 15 juin 2014.

2 Laurent F., Kerveillant P. Besnard A., Vertès F., Mary B., Recous S. (2004) Effet de la destruction de prairies pâturées sur la minéralisation de l’azote : approche au champ et propositions de quantification. Synthèse de 7 dispositifs expérimentaux, Rapport Arvalis - INRA - Chambres d’agriculture de Bretagne, 76 p.

Pourquoi cette interdiction ?

Après destruction, une prairie permanente peut minéraliser de 150 à 500 kg d’N/ha au cours de la première année, et de 300 à 700 kg d’N/ha sur deux ans2.

En conséquence, cette situation implique un risque important de lessi- vage de nitrate. Les pertes d’N par lessivage sont délétères pour la qua- lité des eaux souterraines et de surface et représentent une perte nette de fertilité pour l’agriculteur.

La quantité d’N minéralisé tend à augmenter avec l’âge de la prairie, la présence de légumineuses dans le couvert, la charge en bétail et les fumures minérales et organiques. Au contraire, la fauche tend à diminuer la quantité d’N potentiellement minéralisable.

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Que dit la loi ?

Comment réduire les risques ?

Afin de limiter les risques environnementaux, le PGDA III :

• interdit les fumures organiques au cours des deux premières

années et les fumures minérales au cours de la première année après destruction ;

• interdit les cultures de légumes et de légumineuses au cours des deux premières années suivant la destruction ;

• restreint la période de destruction de la prairie entre le 1er février et le 31 mai.

La Cellule transversale de Recherches en Agriculture biologique

(CtRAb) du CRA-W a mené, en concertation avec le Département de l’Environnement et de l’Eau du SPW, une étude qui a permis de déter- miner les situations les plus à risques et de définir les lignes directrices d’une bonne gestion de la fertilité azotée après destruction d’une prairie permanente. Les principaux résultats de cette étude sont annexés à ce document. Attention, cette étude ne modifie en rien les interdictions en vigueur !

Les principales lignes directrices d’une bonne gestion de la fertilité azo- tée après destruction d’une prairie permanente sont (1) l’implantation de cultures gourmandes en azote et (2) une couverture complète et permanente des sols. En respectant ces deux principes, il est possible de limiter les risques environnementaux liés à la destruction d’une prairie permanente.

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Ed. resp.: CRA-W, rue de Liroux 9 - 5030 Gembloux Mise en page : B. Minnekeer

Quelques bonnes pratiques à respecter…

• L’année précédant la destruction, arrêtez la fertilisation de la prairie et favorisez la fauche.

• Détruisez la prairie permanente et implantez vos cultures de prin- temps le plus tôt possible afin que celles-ci puissent bénéficier au mieux de la libération d’N minéral.

• Prévoyez une succession culturale qui favorise l’absorption de l’N minéralisé :

• Évitez les cultures à faible enraci- nement qui n’explorent pas le sol efficacement. Au besoin, externa- lisez leur production au cours des deux premières années.

• La deuxième année, pilotez la fertilisation à l’aide d’une analyse du reliquat N minéral du sol en

sortie d’hiver et les conseils d’une structure d’encadrement (Biowal- lonie, CIM, CPL Vegemar).

• Évitez de laisser le sol à nu, notamment au cours de l’arrière- saison qui représente la période la plus à risque pour le lessivage de nitrate.

• Attention, l’obligation de détruire la prairie entre le 1er février et le 31 mai rend inefficace une destruction par bâchage. Dans ce contexte, préconisez un travail du sol suffi- samment profond (> 20 cm) qui est la seule alternative possible aux herbicides.

• Prévenez les risques de dégâts cau- sés par les larves de taupins et de tipules très présentes après prairie en augmentant le travail du sol, les densités de plantation ou par

piégeage des larves.

∙ Cultures gourmandes en N, en relai pour as- surer une couverture du sol (quasi) permanente.

∙ Culture de printemps suivie d’une culture intermédiaire piège à nitrate (CIPAN).

Attention toutefois à la compétition pour l’eau avec la culture de printemps suivante.

Contacts : Brieuc HARDY, Bernard GODDEN (CRA-W) b.hardy@cra.wallonie.be ; b.godden@cra.wallonie.be www.cra.wallonie.be ∙ celluleagribio@cra.wallonie.be Structures d’encadrement bio : Biowallonie : www.biowallonie.com CIM : www.legumeswallons.be CPL Végemar : www.provincedeliege.be/fr/agriculture Projet financé par Projet piloté par En concertation avec

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