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QUE S A I S - J E ?

Les groupes économiques japonais

MAURICE MOREAU

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DU MÊME AUTEUR Abrégés de géographie, Paris, Roudil, 1957.

Le Japon, Paris, Hachette, 1964.

L'aventure humaine, t. II (en collaboration), Paris, Ed. Grange-Batelière,

1967. ;v

Les pays de l'Ouest, Paris, 1969, Collection économique Havas.

Centre-Loire. Le défi à l'équilibre, Paris, 1970, Collection économique Havas.

Le Japon, Collection Le Million (en collaboration), Paris, Ed. Alpha, 1972.

Le Japon d'aujourd'hui, Paris, A. Colin, 1973 ; 2e éd. 1976.

Tokyo, Presses Universitaires de France, coll. « Que sais-je ? », 1976.

L'économie du Japon, Paris, Presses Universitaires de France, coll. « Que sais-je ? », na 811, 1959, 10e éd., 1993.

L'âge d'or de Kyoto, 1660-1860, Office franco-japonais, 1989.

Le Japon et le Pacifique, 1868-1988, Japon. Economie, Société, Paris, 1989.

Mitsubishi, Japon. Economie, Société, Paris, 1989.

Mitsui, Japon. Economie, Société, Paris, 1990.

Les compagnies de production électrique, Japon. Economie, Société, Paris, 1990.

Le marché de l'estampe japonaise à Paris, Japon. Economie, Société, Paris, 1991.

Les ponts japonais, Japon. Economie, Société, 1991.

Les forêts japonaises, Japon. Economie, Société, 1993.

Le Japon et les Quatre Dragons, Japon. Economie, Société, 1993.

ISBN 2 13 046022 4

Dépôt légal — lrc édition : 1994, février (Ç;) Presses Universitaires de France, 1994 108, boulevard Saint-Germain, 75006 Paris . .

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INTRODUCTION

Dans le monde entier, les groupes économiques japo- nais sont identifiés par leur nom, leur puissance, leur richesse. Il y a :

— les grands anciens : Mitsui, Mitsubishi, Sumitomo... ;

— les jeunes loups Sony, Matsushita, Honda, Nissan... ;

— les banques et les maisons de titres : Nomura, Nikko... ;

— les spécialistes : Kyocera (céramiques)...

Le Japon. — Comment faire un bilan de ce pays exigu

— trois cinquièmes de la surface française, dont 20 % seulement utilisables — 125 millions d'habitants où les jeunes arrivent, au prix d'un combat acharné, à une for- mation supérieure. Le pays le plus mal connu à l'exté- rieur, qui n'est ni occidental, ni asiatique, déformé par les clichés, aujourd'hui seconde puissance économique du monde, première puissance financière. Derrière cette fabuleuse renaissance d'un pays écrasé il y a un demi- siècle, trois ressorts :

— l'unité profonde d'un peuple attaché au travail ;

— l'obligation absolue de surmonter les obstacles naturels ;

— le rôle déterminant des groupes économiques, qui constituent le thème de cette étude.

L'affirmation de cette prépondérance industrielle, com- merciale, monétaire domine actuellement les relations internationales. Que trouve-t-on à l'origine de cette expansion? Sans aucun doute, les groupes économiques, quel que soit leur nom : autrefois : Zaibatsu, avec une

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connotation péjorative : cliques de l'argent ; aujourd'hui : Keiretsu, concentrations verticales, monde des affaires.

Le projet de ce livre est de présenter les forces économi- ques qui sont à l'origine de cette hégémonie, leurs liens mutuels, d'une extrême complexité, leur influence sur la conception du monde du travail, leurs objectifs à moyen et long terme et la symbiose qu'elles ont réalisée entre les souvenirs d'un Japon féodal et les innovations liées au monde moderne. Nous ne voulons pas faire un catalogue des firmes et encore moins un répertoire publicitaire, seu- lement chercher les clés d'une ascension qui fait du Japon non plus le « troisième grand » (R. Guillain), mais le second.

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PREMIÈRE PARTIE

LES GROUPES

ÉCONOMIQUES JAPONAIS

L'histoire et l'analyse des groupes économiques du Japon permettent de distinguer entre eux :

— les six grands conglomérats, Mitsubishi, Sumitomo, Mitsui, Fuyo, Sanwa, Dai Ichi Kangyo, inséparables de l'établissement de la puissance japonaise, héritiers des anciens « Zaibatsu » (clique de l'argent) ;

— les nouvelles concentrations verticales, ou Keiretsu

— électroniques, automobiles —, présentées sous le nom de Zakai, ou monde des affaires ;

— les institutions financières et les maisons de commerce (sogo shosha).

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Chapitre 1

LES SIX GRANDS CONGLOMÉRATS 1. — Mitsubishi

Le fondateur de la dynastie est Yotaro Iwasaki, né en 1834, d'une famille modeste de samouraï d'Ichinomya, près de Nagoya. Petit employé aux écritures, il découvre à Nagasaki les premiers bateaux étrangers admis au Japon après 1854 et bientôt gère une compagnie de navi- gation, la Tsukumo Shokai, qui devient en 1873 la Mitsu- bishi Shokai. C'est la première fois que l'appellation Mit- subishi apparaît. Soulignons qu'il ne s'agit pas d'un nom de famille, comme Mitsui, mais de deux idéogrammes japonais : mitsu (trois) bishi (diamants) qui frappaient de leurs trois losanges le pavillon des navires de la Tsukumo.

Iwasaki fonde en 1885 la Nippon Yusen Kaisha qui assure bientôt la moitié du transport maritime japonais.

Le groupe Mitsubishi se développe rapidement dès la fin du XIXe siècle ; il intervient dans tous les domaines indus- triels, la banque, les assurances, la construction. Cet énorme empire sera disloqué en 1946 par les lois antitrusts, mais rapidement reconstitué quelques années plus tard.

1. Les trois leaders du groupe.

A) Mitsubishi Bank. — Elle est créée en 1919 sous ce nom et le retrouve après la guerre en 1953. La composi- tion de l'actionnariat regroupe les grandes sociétés japo- naises (55 %), les institutions financières (37 %). Le reste se partage entre les actionnaires privés. La MB1 Bank

1. MB : Mitsubishi.

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assure toutes les fonctions de son état : dépôts à vue et à terme — deux tiers à terme en 1991 ; crédits ouverts aux particuliers et sociétés : respectivement 10 et 90 % des lignes de crédits. Sur le marché obligataire, souscription des titres d'Etat ; sur le marché commercial, crédits pour l'import-export et, à l'extérieur, financement d'opérations montées par MB Corporation pour des échanges entre pays développés et/ou pays en voie de développement, entre eux ou avec d'autres partenaires. En février 1989, les actions MB Bank ont été introduites en bourse à Paris.

On peut également mentionner dans ce secteur finan- cier MB Trust & Banking, banque de dépôts, où la part des filiales est considérable : sur les dix plus forts actionnaires, 95,6 % des capitaux viennent du groupe Mitsubishi.

A l'étranger, les Mitsubishi Banks se retrouvent en Cali- fornie, New York, Vancouver, Bruxelles, Paris, Zurich, Londres, Panama, Sào Paulo, Sydney... au total 33 établis- sements dans le monde, où le pourcentage du capital contrôlé par la MB Bank de Tokyo va de 45 à 100 %.

B) Mitsubishi Corporation. — Fondée en 1893, cette maison de commerce retrouve son appellation en 1954 et son titre actuel apparaît en 1971. Elle joue le rôle des autres maisons de commerce (sogoshosha) : marché domestique, importation, exportation et commerce exté- rieur. MB Corporation facilite l'installation des firmes étrangères au Japon et inversement l'implantation de sociétés japonaises à l'extérieur. Elle procure les crédits et les financements nécessaires.

C) Mitsubishi Heavy Industries. — La firme apparaît en 1870 et sera réorganisée en 1964, recouvrant un grand nombre d'activités, dispersées sur 14 vastes implantations industrielles et 5 centres de recherche. On peut énumé- rer : les constructions maritimes (Tokyo, Kobe) ; l'auto- mobile. Sur ce plan : MB Motors (1970) est le quatrième constructeur japonais : 50 % des ventes en tourisme, 23 % en camions, autocars, 6 % en minicars ; le reste, en

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pièces détachées. Les usines sont à Nagoya, Aichi, Kyoto et Tokyo, pour 1 million de véhicules.

L'aéronautique est lancée avec les commandes mili- taires entre les deux guerres (Kamikase, Zero, Asahi...).

Reconstituée en 1952, Mitsubishi construit les séries YS II, reprises après 1954 en avion commercial ; sur les commandes de l'Agence de défense, la firme lance les F 104 J en 1962, les turbopropulseurs MU 2 et CT 63, les supersoniques en 1971 et les chaînes des F 15, F 4, F 150... avec des programmes d'hélicop- tères de missiles et de fusées : J 1 et H 2.

Cette division de MBH est en relation avec le marché américain : construction du Diamond IA (réacteur Pratt

& Whitney), le « Marquise » construit par MB. Aircraft International au Texas ; accord de réparation avec Boeing et de cofabrication du B 777, et ultérieurement du B 7 J 7 et d'un supersonique.

Dans un domaine voisin, l'espace. L'Agence nationale pour le développement spatial date de 1969, avec un pro- gramme de lancements de navettes et la mise sur orbite de satellites. MH Inds assure la majeure partie des plans de charge, en accord avec les autres firmes du trust.

Sous l'autorité de la Commission de l'énergie atomique et de l'Institut de recherche atomique, Mitsubishi inter- vient par une filiale : MB Atomic Industry. La production de combustibles destinés aux centrales PWR — réacteurs à eau sous pression — est assurée par MB Nuclear Fuel. Les grandes sociétés du groupe font partie de l'Institut japo- nais de recherche atomique : JEARI, avec MH Inds, MB Electric, MB Nuclear.

Mitsubishi est encore présent dans la Biotechnologie : sciences et vie, génétique humaine et végétale, le cancer, les mondes sous-marins, flore et faunes terrestres... avec le concours de centres de recherche universitaires ou indus- triels de haut niveau : les Technopoles, reliées au MB Re- search Institute.

Les industries électriques sont peut-être les plus connues à l'étranger : MB Electric, MB Precision et Nippon

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Kogaku, sous le nom de Nikon, pour l'optique. Ces sociétés assurent toute la gamme des produits à haute technologie : radio, récepteurs TV, magnétoscopes, tran- sistors, composants, ordinateurs — bureaux et grand public — appareils photo, caméras, scanners, micro- scopes électroniques... Au plus élevé de la technique, les ordinateurs intelligents, dits de la « cinquième généra- tion » capables de reproduire les mécanismes du cerveau humain. On le retrouve encore dans le secteur Robots : MB Heavy Inds reste leader de la Japan Industrial Robot Assoc. qui regroupe une vingtaine de sociétés considérées comme les plus performantes du monde.

D) Mitsubishi, c 'est encore :

a) Les industries chimiques. La première société est MB Chemical Inds, où figurent à la hauteur de 19 % du capital, 4 filiales de Mitsubishi.

Les implantations d'usines sont autour de la baie de Tokyo, Nagoya, le complexe Osaka-Kobe, dans Kyushu, Nagasaki et l'ancienne zone minière de Fukuoka. On retrouve ces mêmes localisations pour les autres firmes : MB Petrochemical ; MB Gas Chemical, respectivement 2e et 3e sociétés du département des ventes « chimie ». Le secteur hydrocarbures est représenté par MB Oil ; le groupe a récemment repris les parts détenues autrefois par la société Getty. Dans la MB Petrochemical, déjà noté, la Shell Petroleum contrôle 12,6 % des actions, contre 38,5 % à MB. La MB Oil exploite deux raffineries : Kawasaki et Mizushima, la deuxième raffinerie du pays, à l'ouest de Kobe, sur la mer Intérieure. Mitsubishi est éga- lement présent dans des secteurs voisins : ciment, car- bone, fibres de verre, céramiques. L'industrie du verre est assurée (plat, emballage) par une des plus grandes com- pagnies du groupe, Asahi Glass, dont les usines se trou- vent dans tous les ports de la côte sud.

Moins spectaculaires, les industries textiles figurent néanmoins dans les activités avec MB Rayon et MB Ace- tate qui disposent d'établissements très modernes dans la

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région de Tokyo et Osaka. Il faut aussi mentionner la brasserie (Kirin Brewery), 1er rang au Japon et la part considérable de la MB Corporation dans le commerce des produits alimentaires. b) Dans le domaine des services, la branche assurances est présente avec deux grandes firmes : la Meiji Mutual Life Ins. et Tokio Marine & Fire Ins. Avant-guerre, elles étaient déjà parmi les cinq plus grandes compagnies pour : incen- die, vol, vie, transport et risques maritimes. La construc- tion n'apparaît que récemment dans le bilan Mitsubishi.

On peut citer l'acquisition de terrains de Marunouchi, quartier des affaires à Tokyo — le mètre carré le plus cher du monde —, dès 1919, qu'il va doter d'un ensemble impressionnant d'immeubles et buildings. MB Estate repré- sente maintenant un énorme service de réalisation de loge- ments (individuels, collectifs) de bureaux ou implantations commerciales, y compris les entrepôts avec sa filiale : MB Warehouse & Transportation. S'y ajoutent les organi- sations de loisirs : parcs de sports, salles de jeux et specta- cles, bibliothèques et discothèques... ou les services annexes : accueil, santé, drugstores, informations.

Il est presque impossible de faire un recensement satis- faisant, dans ces quelques lignes, d'activités aussi variées et qui semblent surtout concerner la capitale japonaise.

Mais c'est quand même près de vingt millions de per- sonnes : 1/6e du pays. Nous avons laissé le côté un peu folklorique, cependant réel et respectable, du groupe : l'hymne matinal à sa gloire, les promesses d'allégeance du personnel. Un sentiment profond d'appartenance envers l'entreprise motive sincèrement les « hommes de Mitsubi- shi ». Par la multiplicité de ses interventions, c'est un cas unique dans son pays. Mitsubishi fait à peu près de tout dans l'archipel. C'est un Japon dans le Japon.

II. — Sumitomo

La première référence au patronyme de la dynastie se place à la fin du xvie siècle, avec l'apparition de Masatomo

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Sumitomo (1585-1652) fils de samouraï, et sa création d'un magasin de livres à Kyoto. A la même époque, un de ses parents ouvre une usine pour extraire de l'argent, métal rare, en utilisant pour le raffinage, des fours au charbon de bois. La fortune, un siècle plus tard (1690), avec la décou- verte de Besshi (Shikoku) ; pendant presque deux siècles, les Sumitomo furent fondeurs de cuivre, frappeurs de pièces, bailleurs de fonds ou commerçants. Le clan Sumi- tomo reste étranger à la Restauration Meiji et ne prend pas part directement à la transformation de l'Empire rénové.

En 1885 apparaît la Banque d'Osaka, dont la famille est le premier actionnaire. Osaka restera, notons-le en pas- sant, le principal foyer du groupe ; de même est fondée la Osaka Shozen Kaisha, compagnie de navigation. Sumi- tomo étend en priorité ses entreprises métallurgiques, soit au Japon, soit à l'extérieur, participe à l'exploitation de la Mandchourie après 1931 : South Manchuria Railways, de Formose annexée : Taïwan Electric Power (1895). Le groupe intervient aussi dans le secteur bancaire, les assu- rances, l'appareillage électrique, la chimie, etc.

Il sera assimilé aux Zaibatsu responsables de la poli- tique expansionniste et, à ce titre, décartellisé par les Etats-Unis en 1946. Le groupe, reconstitué en 1951 retrouve son importance autour d'un noyau central : une banque, des instituts financiers, une société commerciale et un secteur industriel.

Le Hakusui Kai, 20 membres, constitue le Conseil des présidents, de même que le Hakusen Kai, discussion écono- mique générale et Itsuka Kai, conseil des directeurs.

1. Les instituts financiers.

A) Sumitomo Bank. — Création ancienne, elle apparaît en 1895. Direction double, Osaka et Tokyo. Elle remplit toutes les fonctions d'un institut privé, pour les sociétés commerciales, industrielles, la clientèle particulière, les associations, les caisses de retraite. Ses interventions se sont multipliées dans le domaine international : prêts, cré- dits, garanties, change, informations... Sumitomo Bank

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dispose de 250 agences au Japon — 80 % dans Honshu — et de 41 bureaux ou représentations à l'étranger. Deuxième banque mondiale et deuxième banque japonaise, après Dai-Ichi-Kangyo Bank, elle est au 3e rang des sociétés japonaises.

B) Sumitomo Trust & Banking (1925). — Son rôle commercial se développe après la guerre, avec accès au grand public et intervention dans le programme d'expan- sion. Les principales fonctions de cette seconde Trust Bank du Japon sont la gestion des fonds en dépôt, parti- culier ou entreprises, celle de plus de 2 000 caisses de retraite (plus de 11 milliards de dollars en valeur) ; le financement des programmes immobiliers ou de leur acti- vité. L'ouverture des agences extérieures : 15 au total, dont 3 en Amérique du Nord, 4 en Europe ; en Asie : Singapour, Pékin, Jakarta et Hong-Kong, a facilité les transactions internationales avec possibilité de change pour les principales devises mondiales convertibles en yen, sous le contrôle des instituts japonais spécialisés.

C) Les assurances.

— Sumitomo Marine & Fire Insurance est la plus ancienne (1893) et l'une des plus développées au Japon. La garantie des biens, l'assurance des navires et des véhicules, l'automobile au premier rang, des cargaisons et tous les ris- ques inhérents à l'incendie. A l'extérieur, 24 bureaux, 10 agences à clientèle internationale et plusieurs filiales indépendantes : Londres, Hong-Kong, etc. Les contrats se répartissent ainsi : incendie : 18 % ; sinistres maritimes : 6 % ; accidents divers : 14 % ; automobile : 39 %.

— Sumitomo Life Ins. (1907) est de nos jours une des plus importantes de ce genre. Outre les risques des parti- culiers, des sociétés, il faut citer la gestion des portefeuilles de titres, les prêts aux entreprises. Sumitomo Life est devenue l'un des principaux promoteurs des grands pro- grammes d'équipements et d'habitations, pour les firmes, les banques publiques ou privées, les gouvernements. Les prêts sont libellés en yen, sous contrôle de la Banque du

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Japon ; 7 agences, dont 2 en Europe : Paris, Francfort.

Sièges à Osaka et à Tokyo.

2. Sumitomo Corporation. — Fondée en 1919, la Sumitomo Corp. contrôle 45 établissements au Japon, 132 à l'étranger dans 83 pays différents. Cette maison de commerce (sogo shosha) assure les opérations du négoce : importation de produits bruts ou élaborés pour le marché intérieur ou la réexportation ; l'exportation de produits finis ; la distribution sur le marché japonais ; les études de marché, d'évolution des clientèles, de publi- cité ; un rôle d'intermédiaire entre deux pays non japo- nais. La Corporation a des fonctions paracommerciales : fourniture de moyens de transport, aériens, maritimes, terrestres ; l'entreposage (Sumitomo Warehouse) ; un service de contenairs.

Elle fournit un réseau mondial de télécommunications pour la transmission des ordres et informations, et a en charge la formation des cadres japonais ou étrangers. Sa compétence s'étend aux opérations bancaires ou de change, crédits, courtage, prêts ; participe aux travaux d'équipement à l'étranger. Sumitomo Corp. finance des installations médicales, des centres de recherche, des hôpitaux, des campagnes contre les endémies : la malaria depuis 1988. Elle est présente au centre de Tsukuba avec ses laboratoires de biologie, biotechnologie végétale, sans oublier les matériaux nouveaux, l'électronique. Outre le secteur loisirs, elle se retrouve dans les grands chantiers qui préparent le Japon du xxie siècle : baie de Tokyo, baie d'Osaka, réseau ferré Osaka Monorail depuis le futur aéroport international jusqu'à la terre ferme (13,6 km) ; réseau Newtram à guidage électronique.

Le commerce intérieur représente 49 % des activités ; l'exportation : 20 % ; l'importation : 18 % ; le commerce extérieur : 13 %.

Par type de produits : métallurgie : 29 % ; machines : 38 % ; chimique et fuel : 15 % ; alimentaires : 6,5 % ; textiles : 2,8 % (1993).

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COLLECTION ENCYCLOPÉDIQUE fondée par Paul Angoulvent

Derniers titres parus

2812 Le métier de médecin G. TCHoBROt'TSKY et 0. WONG 2813 L'après-guerre froide en Europe

C. ZORGBIBE

2814 La politique de santé en France B. BONNICI

2815 L'économie de l'Indonésie B. DORLÉANS

2816 L'administration de la justice en France

T.-S. RENOUX et A. R o u x 2817 La philosophie cognitive

A. KREMER-MARIETTI 2818 La ponctuation

N. CATACH 2819 L'Académie Goncourt

M. CAFFIER 2820 Le sperme

G. TrxiER 2821 Histoire de l'Asie centrale

V. FOURNIAU

2822 Histoire des forces nucléaires françaises

M. DUVAL et D. MONGIN 2823 Histoire de l'enfer

G. MINOIS 2824 L'art naïf C. SCHAETTEL

2825 Les groupes économiques ja- ponais

M. MOREAU

2826 L'équipement médico-social de la France

M. TIIÉVENET 2827 Les dinosaures E. BI'FFETAUT 2828 Les options négociables

,1. BERTON et G. G ALLAIS- HAMONNO

2829 Le scepticisme F. COSSUTTA

2830 Les juifs hassidiques J. BAVER

2831 Histoire du droit sanitaire en France

V.-P. COMITI

2832 Les grandes compagnies des Indes orientales M. MORINEAU

2833 Histoire de la littérature catalane J. BONELLS

2834 La pensée éthique contemporaine J. Russ

2835 La psychologie fondamentale C. PRÉVOST

2836 Les Conseils économiques et sociaux

P. BODINEAU 2837 La peine et le droit

F.-J. PANSIER 2838 Les hérésies

R. VANEIGEM

2839 Les nouvelles politiques urbaines J.-P. GAUDIN

2840 Epistémologie du droit C. ATIAS 2841 L'histoire immédiate

J.-F. SOULET 2842 Population et développement

J. VÉRON 2843 Les jumeaux

J.-C. PONS et R. FRYDMAN

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