R EVUE DE STATISTIQUE APPLIQUÉE
F RANCESCO G OTTARDI A URELIO P ALAZZI
Comparaison de trois réfractaires pour plaques de coulées du point de vue de leur comportement en service
Revue de statistique appliquée, tome 3, n
o3 (1955), p. 23-38
<
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COMPARAISON DE TROIS RÉFRACTAIRES
POUR PLAQUES DE COULÉES DU POINT DE VUE DE LEUR COMPORTEMENT EN SERVICE
par
Francesco GOTTARDI
et
Aurelio PALAZZI
Pour di f f érencier des réfractaires de trois provenances dif f érentes destinées à la coulée en source de l’acier, une expérience planifiée à grande échelle a été organisée,
sans déranger la
production.
On a mesuré des grandeurs empiriques, telles que l’érôsion et le pourcentage des queues (1) de coulée défectueuses qui sont en relation avec la qualité de l’acier produit.
Les conclusions ont été testées chaque lois par des méthodes statistiques.
Deux marques de briques examinées, du type semiréfractaire, ont donné des résultats nettement inférieurs à la troisième du type classique pour fosse de coulée.
INTRODUCTION - BUT DE
L’ÉTUDE
Les réfractaires des
plaques
sont desproduits auxquels
on ne demande pas d’habitude descaractéristiques
dequalité
trèsélevées, puisque
toutes lespièces qui composent
laplaque
ne sontemployées qu’une
seule fois. Lesbriques
doiventpratiquement
résisterpendant
unecoulée
aux sollicitationschimiques
et thermi-ques
qui accompagnent
le passage de l’acier. Elles doivent parconséquent possé-
der essentiellement :
a - une bonne résistance àl’abrasion
chimico-mécanique provoquée
par lemétal
liquide
pour que desparcelles, qui
constitueraient ensuite des inclusionsnon
métalliques,
ne se forment ou ne se détachent pas.b - une bonne résistance auxécarts
thermiques
pour résister à l’élévation subite de latempérature
au passage dumétal, qui
détermine des fêluresprofon-
des entrainant des
pertes plus ou’moins grandes
d’acier dans la fosse.Pour satisfaire à ces
exigences
assez modestes les réfractaires desplaques
sont constitués d’une matière silico-alumineuse à faible teneur en
Al203 ;
mais,dans les
Aciéries,
on a souventl’impression
que, pour réaliser unepetite
écono- mie,qui
se révèle souventillusoire,
on est enclin àexagérer lorsque
l’on consi- dère les réfractaires desplaques
etparticulièrement
les canaux,produits
à laqualité desquels
il ne vautguère
lapeine
de faire attention.Dans cette
étude,
nous nous proposons de comparer trois marques commer- ciales de réfractaires deplaques (pour
canaux etcolonnes);
ces marques diffèrentremarquablement
entre elles quant à leurcomposition
et leurspropriétés
conven-tionnelles ; le tableau 1 contient les
caractéristiques
lesplus importantes,
sensi-TABLEAU 1 - CARACTERISTIQUES CHIMIQUES ET PHYSIQUES DE TROIS MAR- QUES DE REFRACTAIRES DE PLAQUES EXAMINEES DANS CETTE ETUDE
On observera avant tout que la
composition
des marques A et B est très dif- férentequant
à la teneur enAl,03,
de celle desbriques
canaux habituelles. Les marques A et Bprésentent
même des valeurslégèrement
faibles de laporosité apparente
et dupoids spécifique apparent ;
en outre, leséprouvettes
se courbentà l’essai de dilatation à une
température
assez basse(ceci
est vrai surtout pour la marqueB).
La
figure
1rapporte
ces courbes de dilatation pour les trois marques exami-nées ;
la situation seprésente
assez normalement. Dans la courbe de la marque Bon remarque une
perturbation
évidente due à l’effet de la silice libre.Les résultats des essais conventionnels
indiquent
que lesbriques
des mar-ques A et B doivent être considérées comme des
semi-réfractaires,
tandis que celles de lamarque
C sont des réfractaires deplaques
dutype classique.
La
comparaison
entrequalités
a été effectuée en se basant sur des essaisempiriques
et sur des données sur lecomportement
en service(érosion
et pour-centage
de queuesdéfectueuses) ;
même si cesgrandeurs
n’ont aucune valeur ab- solue, la substitution de ces essais à d’autres de caractèreplus
obiectif est toutà fait valable pour des conditions
expérimentales identiques,
que lesbriques
desqualités
à comparer soient ou nonprésentes
ensemble dans la mêmeplaque.
La- validité de la
comparaison
estassurée,
ainsiqu’il
arrive dans les cas dece genre, par la
multiplicité
des essais, par unplan
de rechercheopportun
etenfin parce que les conclusions sont confirmées par des tests de
signification
sta-tistique.
DISPOSITION DES
BRIQUES
DANS LA FOSSE DECOULÉE a) Briques
de canauxLa
comparaison
desbriques
des canaux des marques A, B et C a été faite pour desplaques
à 8lingots
de 170kg disposés
selon le schéma de lafigure
2.Pour 20 coulées d’acier au carbone, du même
type,
destinées à laproduction
commerciale, on apréparé
uneplaque expérimentale qui
atoujours occupé
le se-cond rang dans l’ordre de la coulée afin
qu’elle
se trouve dans des conditions de sollicitationthermique poussées
au maximum.Il avait été
possible
d’établir aupréalable
que les effets d’érosion et d’usure des canaux étaient souventindépendants,
soit de laposition
dans lesquatre
bran-ches de la
plaque
soit de laposition
danschaque branche, qui
a son tour enpré-
sente quatre, J numérotées de 1 à 4
(fig.2).
Pour caractériser les
briques
des canauxd’après l’érosion,
on a donc décidé d’en contrôler une dechaque
marque danschaque plaque,
attribuant à chacune uneposition
au hasard dans les branches et dans les 4positions
dechaque
branche.Pour l’évaluation des défauts il n’était pas nécessaire de
projeter
les essaisavec des
précautions
excessives, étant donné leur caractèrequalitatif,
et l’onFig. 1. -
Courbes de dilatation pour les 3 marques examinéesFig.2 . - Plaque
à 8lingots
de 170
Kg
s’est .servi d’autres
branches,
et d’autrespositions
dans les branches que cellesqui
ont servi à lacomparaison
des troisréfractaires.
Sur l’ensemble des tubes on a pu, par
conséquent,
déterminer la relation en- tre défauts et marques sans que d’autresprécautions
fussent nécessaires.b)
Viroles des colonnesLes colonnes
préparées
contenaient chacune sixviroles de la mê-me marque et sont
représentées
par le schéma de lafigure
3 ; ellesont été numérotées à
partir
du bas de 1 à 6.Les colonnes étaient destinées à la coulée d’acier au carbone sur
des plaques
à 4lingots (1.300 kg).
Pour 20 coulées d’acier du même
type (différentes
de cellesqui
ont
permis
lacomparaison
desbriques
decanaux)
on apréparé
troisplaques expérimentales, première,
deuxième ettroisième,
J chacuneayant
une colonne constituée de viroles d’une des trois marques.Les trois marques étaient donc
présentes
danschaque coulée,
dans un ordre au hasard.
Pour évaluer l’érosion et le
pourcentage
debriques
endomma-gées,
on n’aemployé
que celles des colonnesexpérimentales,
lesdistinguant selon leur position dans la colonne.
Fig.3. - Type
de colonne
expérimentale
ÉROSION
Il est très commode
d’exprimer
lapartie
de réfractaireemportée chimique-
ment ou
mécaniquement pendant
le passage del’acier,
par la différence entre le diamètre final et le diamètre initial du tube, ou encore par la différence entre le diamètre de la queue de coulée et le diamètre initial dutube, puisqu’il
existe dansces deux cas, des relations de
proportionnalité
entre les deuxgrandeurs.
Pour comparer les
qualités d’emploi
des différentstypes
de réfractaires nous nous sommes basés surtout sur la différence entre le diamètre moyen de la queue mesurée à froid et le diamètre initial du tube réfractairecorrespondant.
Nous avons convenu
d’appeler
érosion cettedifférence;
enréalité,
cette gran- deur n’a aucunesignification
absolue,particulièrement
parce que lesjeux
desdilatations et des contractions
qui
ont lieu, dans labrique
et dans la queue sontnégligés,
tandis que latempérature varie pendant
le passage du métal et son re- froidissement ;cependant
ces variations sont sans aucun doutesystématiques
etn’influencent pas l’évaluation relative.
Dans le cas des colonnes, les
jeux
de dilatation et de contraction sont très sensibles, surtout à cause del’importance
des masses d’acier et de réfractaire ; les valeurs de l’érosion sont alors enpartie négatives,
etparfois
même nulles,tandis que pour les canaux, toutes les valeurs sont
positives.
En
réalité,
pour une recherchetechnologique
il estcependant
suffisant de sup- poser que des variations de l’érosion ainsi définiecorrespondent
à des variations concomitantes de laquantité
de réfractaireemportée.
a) Briques
des canauxPour la
comparaison
des canaux des trois marques A, B et C le tableau 2rapporte
les donnéesoriginales
d’érosion(mm),
les moyennes parcoulée,
les moyennes par marque et la moyennegénérale.
TABLEAU 2 - DONNEES D’EROSION DES CANAUX DE PLAQUES A 8 LINGOTS -
Lorsque
l’on effectuel’analyse
de la variance, dont les détails sont rappor- tés dans le tableau 3, on trouve que l’érosion varie pour les trois marques ; pour la marque C(moyenne 0, 52 mm)
l’érosion est bienplus
faible que pour les deux autres A(moyenne
0,99mm)
et B(moyenne
1,00mm) qui
ne différent pas entre elles.Entre les différentes
coulées,
il existe aussi des différences nonnégligeables;
tandis que la moyenne
générale
est 0,83 mm, les moyennes extrêmes par coulée sont 0,33 et1,37 mm,
cequi
prouvequ’il
est nécessaire d’éliminer l’effet de coulée si l’on veut une bonne estimation de la différence decomportement
des marques.TABLEAU 3 - ANALYSE DE LA VARIANCE POUR LES DONNEES DU TABLEAU 2-
lui S
z
0
E-4
1
3
0
H H
z
z w 0z z
0
a 0 0
M
0 03
s
w
Q
03
H H z z
z z w
z
0 E-4 M
0
Au
point
de vueméthodologique, l’analyse
des données aurait dû être faite, à larigueur
non sur les différences entre diamètres de la queue et du trou, maissur la mesure de la queue
corrigée
par celle du trou au moyen del’analyse
de lacovariance. Dans notre cas,
cependant,
cette deuxième méthode a donné les mê-mes résultats et pour
simplifier
nous avons parconséquent exposé l’analyse
desdonnées d’érosion.
L’érosion la
plus
forte a étéobtenue,
comme il fallaits’y attendre,
pour les deux marques caractérisées par de faibles teneurs en alumine et par desproprié-
tés réfractaires moins
marquées.
b)
ColonnesPour la
comparaison
des viroles des trois marquesA,
B et C le tableau 4rapporte
les donnéesoriginales
d’érosion(mm),
les moyennes parcoulée,
lesmoyennes par
position
et par marque, les moyennes parposition,
les moyennes par marque et la moyennegénérale.
L’analyse
de la variance(tableau 5)
est naturellement dutype
à deux erreurspuisque
les sixpositions
dechaque
colonne sontoccupées
par desbriques
de lamême marque ; la
comparaison
entre les différentes marques est basée sur unnombre de
degrés
de liberté bienplus petit
que celuiqui correspond
à la compa- raison entre les différentespositions.
Après
avoir effectué les calculs et vérifié si les différences sontsignificati-
ves on trouve que l’érosion est différentes selon la marque ; pour la
marque G
l’érosion(moyenne 0,1 Omm)
estplus faible que
pour la marque A(moyenne 0,76mm)
tandis que la marque B
(moyenne 0,51mm)
ne diffère pas des deuxprécédentes ;
àcause de la
grande dispersion
des données les différences sont àpeine
au-dessous(P
est environ0, 02)
du niveau designification
habituel.Le facteur
position
estsignificatif
parsa composante
linéaire c’est-à-dire que de bas en haut de la colonne, il y a une diminution linéaire de l’érosion(moyennes
TABLEAU 5 -ANALYSE DE LA VARIANCE POUR LES DONNEES DU TABLEAU 4
extrêmes : en bas
0, 93,
en haut0,16 mm) ;
les viroles inférieures de la colonne sont donc bienplus exposés
que lessupérieures
à l’influencechimique
et thermi-que du métal.
L’interaction entre marques et
positions
étantsignificative,
l’effet décrit n’est pas le même pour toutes les marques ; si l’on divisel’expérience
en troisparties correspondant
àchaque
marque et que l’on effectue de nouveau lesanalyses
de lavariance
(tableau 6),
on en déduit en effet que, pour les marques A et B, la dimi-nution
de l’érosion est linéaire de bas en haut tandis que cela ne se vérifieplus
pour la marque C
(voir
legraphique
de lafigure 4).
Fig. 4. - Variation de l’érosion selon la position dans la colonne
Ce
phénomène peut
être attribué à une sensibilité différentielleplus
élevéedes tubes de
qualité
inférieure aux sollicitationschimico-thermiques.
La différence entre les coulées est elle-même
remarquable (tableau 4a);
tan-dis que la moyenne
générale
de l’érosion est 0,45mm,les
moyennes extrêmes de coulée valent 1, 78 et -1,16
mm.Si l’on observe les sections transversales des viroles des colonnes usées et
fendues,
on remarque une zonealtérée,
de couleur claire,concentrique
au trou inférieur. Pourchaque
coulée on a examiné des viroles des trois marques et achaque
marque a été attribué un numéro d’ordre croissant avecl’épaisseur
de lazone
altérée ;
parexemple (tableau 7)
pour la coulée2, l’épaisseur
de la zonealtérée a été évaluée
qualitativement
décroissante dans le sens A, B, C et l’on a attribué aux trois marques les rangs n" 3,2,
1.Il y a
parfois
des coincidences des numéros d’ordre(par exemple
dans la cou-lée 1, A et C ont le même
numéro) ;
le tableau 5 donne les rangs obtenusqui
peu- vent êtreanalysés,
au moyen de la méthode del’analyse
de la variance des rangs, afin de trouver si les différences entre les marques sontsignificatives.
Pour fai-re cette
analyse
de la variance on effectue la somme des rangs S dechaque série, puis
la somme des carrés de cesquantités E s 2 ;
ce nombre estcomparé
-avecles valeurs du tableau 8
correspondant
à différents niveaux deprobabilité
et s’ils’avère
supérieur,
les différences sont considérées commesignificatives
selonle
procédé
habituel.Comme cela est
prouvé
parl’analyse
del’expérience
3 x 20 et del’expéri-
ence 2 x 20 avec les deux séries les
plus proches (la
A et laB),
toutes les sériesprésentent
entre elles des différencessignificatives,
onpeut
parconséquent
enconclure que
l’épaisseur
de la zone altérée diminue sûrement dans le sens A, Bet C et que l’on obtient à nouveau des résultats
qualitativement analogues
à ceuxque l’on a
déjà
trouvés pour la variationde
l’érosion.Mais dans ce cas, l’érosion est d’autant
plus
élevée que la teneur en alumine et lespropriétés
réfractaires nominales des trois marques sontplus
faibles.TABLEAU 6 - ANALYSE DE LA VARIANCE POUR LES DONNEES DU TABLEAU 4 SUBDIVISEES PAR MARQUE -
a) Marque
A -b) Marque
B -c) Marque
C -TABLEAU 7 - EPAISSEURS DE LA ZONE ALTEREE
(RANGS).).DANS
CHAQUECOULEE LE RANG PLUS ELEVE CORRESPOND A L’EPAISSEUR LA PLUS GRANDE
TABLEAU 8 - VALEURS DE LA SOMME DES CARRES DES TOTAUX DE RANGS EN FONCTION DE LA PROBABILITE DE LES OBTENIR PAR L’ACTION du HASARD
(Expérience
2 x 20 et 3 x20)
DÉFAUTS
DESQUEUES
DECOULÉES
Les différents
types
de réfractaires ont étécomparés
dupoint
de vue de leurtendance
plus
ou moinsmarquée
à provoquer des défauts dans les queues de cou-lée ;
ces défauts ne sont pas directement intéressantspuisque
les queues retour- nent à laferraille,
mais ils révèlentl’aptitude
du réfractaire à ne pas donner lieu à despertes
de métalliquide
dans laplaque (résistance
aux écartsthermiques)
ou à ne pas le souiller par des inclusions.
Naturellement,
les défauts ont été évalués d’une manièrequalitative
soit par leurtype,
soit par leur intensité :toutefois,
onpeut
facilement définir les caslimite :
"bavures" ou infiltrations de métal dans la zone de fracture du
tuyau qui
d’habitude se fend
pendant
lacoulée,
selon unplan passant
par l’axe du trou etparallèle
à la base de laplaque.
"gales"
ou défautslocalisés,
en forme decratères,
dûs à la scorification de certaines zones du canalqui
se sont détachéespendant
la coulée.L’association entre les marques et les
défauts, exprimée
par l’alternative racine défectueuse - racine nondéfectueuse,
a été établie au moyen du critère du -x.’l sur des tableaux 3x2.a) Briques
des canauxComme nous l’avons
déjà
dit audébut, pour
caractériser les différentes mar-ques
selon leur tendance à donner les défautsdécrits,
on aemployé
unplus grand
nombre de
briques-canaux, groupées
surplusieurs plaques
des mêmes coulées.Le tableau 9
rapporte
larépartition
des queues en défectueuses et non défec- tueuses pour bavures selon la marqueA,
B ou C. On a trouvé en tout44,1 %
dequeues défectueuses tandis que pour les trois marques
A,
B et C ou a trouvé res-pectivement 51,2,- 51,2
et22, 5 %.
LeX2
calculé vaut20, 068
cequi indique
une différence trèssignificative
ducomportement
des trois marques : C secomporte
bien mieux que les deux autresqui
ne différent pas entre elles à cetégard.
Le tableau 10
rapporte
larépartition analogue
des queues défectueuses ou non pour"gales" ;
on a trouvé en tout68,8 %
dedéfectueuses,
tandis que pour les trois marquesA,
B et C on a trouvérespectivement 97,5 -81,9
et 13,8%.
LeX2
calculé vaut156,247
pour le tableau 3 x 2 et10,001
pour le tableau 2 x2, A,
B inférieur auprécédent.
Ces deuxvaleursindiquent
que les différences de compor- tement des troistypes
debriques
sont trèssignificatives :
la marque C se com-porte
mieux encore que la Bqui
a son tour vaut mieux que la A.TABLEAU 9 - DISTRIBUTION DES QUEUES DE COULEE DES CANAUX EN DE- FECTUEUSES ET NON-DEFECTUEUSES
(POUR BAVURES),
SELON LA MARQUE
TABLEAU 10 - DISTRIBUTION DES QUEUES DE COULEE DE CANAUX NON- DEFECTUEUSES ET DEFECTUEUSES
(POUR GALES)
SELON LA MARQUE
b)
Viroles des colonnesD’une manière
analogue à
cequi
a été fait pour les canaux, on acomparé
lesviroles des trois marques pour leur tendance
plus
ou moinsmarquée à
s’endom-mager pour la coulée et à donner, par
conséquent,
des queuesdéfectueuses.
Pour classer les défauts on s’est servi des tubes dont on avait
déjà
observél’érosion.
Le tableau 11
rapporte
la distribution entre les marquesA, B,
C des queues de colonnes défectueuses et non-défectueuses pour cause de "bavures".On a trouvé en tout
12, 5 %,
les marquesA,
B et C enprésentant respective-
ment
16, 7 ; 20, 0
et0, 8 % ;
on a calculéX/
=23, 092
cequi indique qu’il
existe une différence biensignificative
dans lecomportement
des troistypes
de tubes. La marque C secomporte
bien mieux que les deux autresqui
ne diffèrent pas entre elles à cetégard.
TABLEAU 11 - REPARTITION DES QUEUES DE COLONNES BAVUREES ET NON BAVUREES SELON LES TROIS MARQUES EXAMINEES
Le tableau 12
rapporte
la distribution des"gales".
On en a trouvé en tout36,9 %
les trois marquesA,
B et C enayant présenté respectivement 68,8 - 34,2
et 15,8
%.
On a calculéX2 = 53,738
pour le tableau 3 x2, ~2
=17,097
etX2
=10, 729
pour les tableaux 2 X 2A,
B et C intérieurs auxprécédents.
Toutes les valeurs
indiquent
des différences trèssignificatives,
la marque Cse
comportant
mieux que B et celle-ci à son tour mieux que A.Pour voir si les tubes étaient différemment
endommagés
dans les sixposi-
tions de la
colonne,
on a classé selon les sixpositions
et les deux défauts "bavu- res" et"gales"
les queues défectueusesqui
avaient étédéjà réparties
selon lestrois marques.
TABLEAU 12 - DISTRIBUTION DES QUEUES DE COLONNES EN NON-DEFEC- TUEUSES ET DEFECTUEUSES POUR "GALES"
SELON LES TROIS MARQUES EXAMINEES -
Les tableaux 13 et 14
rapportent
dans le même ordre le nombre de queues défectueuses selonqu’il s’agit
des "bavures" ou des"gales".
Chaque
nombre du tableaureprésente
le nombre debriques
défectueuses sur20
briques essayées
etchaque
total parligne représente
le nombre debriques
défectueuses sur60.
TABLEAU 13 - DISTRIBUTION DES QUEUES DE COLONNE BAVUREES SELON LES MARQUES ET LES POSITIONS DANS LA COLONNE -
TABLEAU 14 - DISTRIBUTION DES QUEUES DE COLONNE GALEUSES SELON .LES MARQUES ET LES POSITIONS DANS LA COLONNE -
Au bas de
chaque
colonne des tableaux 13 et 14figurent
les valeurs calculéesde
X2 ;
de la colonne "total" il résulte que les sixpositions
ont, dansl’ensemble,
déterminé des défauts dans différentes mesures, surtout en cequi
concerneles piqûres ;
les différences s’atténuentcependant jusqu’à disparaître
si l’on détailleles totaux selon les différentes marques.
Le test effectué ne tient pas
compte
de l’ordre despositions ;
si l’on examine les nombres detuyaux
défectueux dans la colonne "total" on observequ’il
y a une diminution de laposition
n° 1(en bas)
à laposition
n° 6(en haut),
c’est-à-dire que lespositions supérieures
tendent à donner un nombreplus petit
detuyaux
défec-tueux.
Pour le
démontrer,
du moins de manièresemi-quantitative,
on a effectué surles
données,
des tests de corrélation entre les rangsoccupés
par les différentespositions
dans la colonne, et les rangs de ces mêmespositions
ordonnées en unesuite
unique
selon lesproportions
de queues défectueusesqui
y ont étérelevées.
Les résultats en sont
rapportés
au bas dechaque
colonne dans les tableaux 13 et 14 par desastérisques
selon la manière habituelle(*
P0,05 - **
P0,01).
Il est ainsi confirmé que les
positions supérieures
donnent moins de bavureset de
gales ;
ceci est vrai, même pour les marques dequalité
inférieure A et Bqui
sont lesplus
sensibles auxdéfauts.
On retrouve donc la même situation que pour lesérosions :
l’influence de laposition
est sensible pour lesbriques
lesplus
mauvaises .
Pour le
pourcentage
de queues de colonne défectueuses lecomportement
lemoins satisfaisant est, comme il fallait
s’y
attendre, celui des marques à teneurplus
faible en alumine et àpropriétés
réfractaires moinsmarquées.
CONCLUSIONS
Les marques A et B
(semi-réfractaires) présentent
sans aucun doute des ré- fractaires dont lescaractéristiques
usuellesd’emploi
sont nettement inférieures à celles de la marque C.La mesure de
l’érosion,
la mesure del’épaisseur
altérée et lepourcentage
de queues de coulée
défectueuses,
relatifs auxbriques
A et B sont enpratique toujours plus
élevés que pour lesbriques C,
soit pour les canaux, soit pour les colonnes.La
figure
5 illustregraphiquement
la situation.Le fait que des
caractéristiques d’emploi inférieures,
parexemple
l’érosionplus élevée,
soient associées aux marques dont lescaractéristiques
convention -nelles d’essai sont
inférieures,
parexemple
la faible teneur enalumine,
ne constituepas une preuve de l’association réelle entre ces deux éléments. Cette association,
tout en étant conforme à l’attente des techniciens devrait être démontrée par une
recherche d’un autre
type proietée
à cette fin.Fig.5. - Comparaison graphique de l’érosion et du pourcentage de queues de coulée défectueuses.
L’examen du
comportement
des viroles des colonnes a montré que laposition
dans la colonne a une influence sensible sur l’érosion et sur lepourcentage
desqueues de coulée défectueuses. Ces
grandeurs
diminuent de bas en haut de la co-lonne. La
partie supérieure
de la colonne, est moinslongtemps
en contact avecl’acier
liquide,
la diffusion de la chaleur estplus grande
et parconséquent
les sol-licitations
chimico-mécaniques plus
faibles. Cela n’est vrai que pour les deux marques les moins bonnes A et B, tandis que pour la marque C la résistanceplus
élevée aux sollicitations atténue l’influence de laposition jusqu’à
la fairedispa-
raitre.
D’un
point
de vue tout à faitgénéral nous
pensonsqu’une comparaison
dutype
décrit ici, basée sur des essais decomportement
en service effectuées selon un.REMERCIEMENTS
Les Auteurs remercient vivement l’Instituto Siderurico FINSIDER
qui
a auto-risé la
publication
de cetteétude,
la Direction de la Société IL VA et la Direction de l’Usine ILVA de Lovere danslaquelle
on a effectué lapartie expérimentale
decette recherche.
Les Auteurs remercient M. BASTENAIRE
qui
asoigné
la révision du textefrançais.
BIBLIOGRAPHIE
CHESTERS J.H. -
Steelpiant
Refractories - Sheffield1946,
p. 434 e seg.FERRO L. - Notizie sui mattoni per
placca -
Met. Ital. 45(1953) -
Atti enotizie, n° 8 pp.
247/249 -
Questa notacontiene
una biblio-grafia generale
sui refrattari perplacca.
PALAZZI A. - La
progettazione
fattoriale delle ricercheindustriali ; esempi
di
applicazione.
Met. Ital. 44(1952)
pp.215/220.
Questo ar-ticolo contiene una
bibliografia generale
sullaprogettazione
della ricerche industriali e la loro valutazione mediante me-
todi statistici.