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Premières observations sur la spécificité de la résistance du pêcher à la transmission aphidienne du virus de la Sharka

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Academic year: 2021

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Premières observations sur la spécificité de la résistance du pêcher à la transmission aphidienne du virus de la

Sharka

Pierre Maison

To cite this version:

Pierre Maison. Premières observations sur la spécificité de la résistance du pêcher à la transmission

aphidienne du virus de la Sharka. Agronomie, EDP Sciences, 1982, 2 (7), pp.681-683. �hal-02724092�

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Premières observations sur la spécificité de la résistance du pêcher à la transmission aphidienne du virus de la Sharka

Pierre MAISON Georges MASSONIÉ

l.N.R.A., Station de Zoologie, Centre de Recherches de Bordeaux, F33140 Pont-de-la-Maye.

RÉSUMÉ Myzus persicae Sulz. et Brachycaudus helichrysi Kltb. transmettent très efficacement le virus de la Sharka à

une variété de pêcher sensible à M. persicae. Par contre, lorsque la variété à inoculer est résistante à lnsecta, M. persicae, ce puceron transmet très difficilement le virus, contrairement à B. helichrysi qui reste un vecteur Homoptera très efficace.

Aphididae, La relation entre les caractères « résistance à M. persicae » et « résistance à la transmission du virus par

Myzus persicae Sulz., M. persicae », les possibilités d’application à la protection du verger demeurent à préciser.

Brachycaudus helichrysi Kltb.,

Prunus persica (L.) Batsch,

Virus de la Sharka, Résistance de la plante.

SUMMARY First observations on specific resistance to aphid transmission of plum box virus in peach

! Myzus persicae Sulz. and Brachycaudus helichrysi Kltb. are efficient vectors of plum pox virus if the peach

Homo p tera

, seedling inoculated is susceptible to M. persicae. But when the peach variety inoculated is resistant to

Ho mopter a

, M . persicae , this aphid becomes a poor vector, while B. helichrysi remains an efficient vector.

pnidtdae

, ! ! The relationship between « resistance to virus transmission by M. persicae » and « resistance to M. persicae »,

Myzus persicae Sutz .,

.

remains unknown, as does the practical value for plant protection of peach resistance to virus transmission by Brachycaudus heliehrysi M. persicae.

Kltb.,

Prunus persica (L.) Batsch,

Plum pox virus, Plant resistance.

I. INTRODUCTION

Le virus de la Sharka est transmis suivant le mode non

persistant (KASS,aNIS & SuTIC, 1965 ; K R CZAL & K UNZE , 1972) par plusieurs pucerons vivant ou non sur les arbres fruitiers (L E C LANT , 1973 ; O.E.P.P., 1974 ; M A S SONI É,

1976). Des semis de variétés de pêcher résistantes à Myzus persicae Sulzer sont également résistants à la transmission du virus par ce puceron (MASSO N IÉ & MAISON, 1980 ;

MAISON & M A SSONIÉ, 1981). Dans cette note, nous mon- trons que cette résistance à la transmission n’est pas efficace

lorsque le vecteur utilisé est Brachycaudus helichrysi Kltb.,

vecteur non inféodé au pêcher.

II. MATÉRIEL ET MÉTHODES

A. Pucerons

Les transmissions sont assurées par des adultes :

-

virginapares aptères de M. persicae, prélevés dans un élevage de masse maintenu sur radis et navets, en chambre

climatisée : température 20 ± 1 °C, 16 h de jour et 8 h de nuit, humidité relative 65 ± 5 p. 100.

-

fondatrigènes aptères de B. helichrysi, prélevés en

verger de prunier non contaminé par la Sharka.

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B. Pêchers

Les semis sont cultivés en pots dans les conditions d’une

serre chauffée (20 °C) et éclairée 16 h par jour. Ils sont

inoculés lorsqu’ils présentent de 10 à 15 étages foliaires. Ils

appartiennent à la descendance, provenant de fécondations libres, des variétés de Prunus persica (L.) Batsch « GF 305 »

et « S 2678 ». Les semis de la variété « GF 305 » sont sen-

sibles, ceux de la variété « S 2678 » sont résistants à M. persicae.

C. Virus

Nous avons utilisé l’isolat grec « Marcus », en raison de

son caractère particulièrement pathogène sur pêcher et de

l’efficacité de sa transmission en conditions de laboratoire par M. persicae (M ARENA U D & M A SSO NI É, 1977). La

source d’inoculum est constituée par les feuilles malades de la zone apicale des semis d’âge identique de la variété

« GF 305 ».

D. Techniques de transmission

La partie apicale du semis sain est enfermée dans un tube de plastique. Une feuille excisée présentant les symptômes typiques de la maladie est introduite dans le tube au contact des jeunes feuilles saines. Les pucerons sont mis dans le tube, puis traités par un aphicide de contact 24 h plus tard.

Les transmissions par M. persicae et B. helichrysi aux

variétés « GF 305 » et « S 2678 » sont effectuées simultané- ment. Des travaux antérieurs ont établi que le nombre des

piqûres d’épreuve effectué par M. persicae sur « S 2678 »

était au moins égal à celui effectué sur « GF 305 » (MAS-

so NI

É & MAISON, 1980). Le comportement de B. helichrysi

en fonction des variétés demeure à préciser.

La réussite des contaminations est appréciée au vu des symptômes foliaires. A leur apparition, ceux-ci se manifes-

tent souvent assez discrètement par un éclaircissement localisé des nervures des feuilles en voie de croissance. Ce

symptôme tend à s’accentuer progressivement puis à se généraliser à toute la feuille. A cette phase succèdent des déformations et rétrécissements des feuilles dé la zone

apicale, qu’il s’agisse de « GF 305 » ou de « S 2678 ». Au-

delà d’un mois d’observations, les plantes ayant subi une

inoculation apicale sont éliminées car l’expérience a montré

que, dans nos conditions de travail, les symptômes apparais-

sent dans le mois (MASSOrri! et al., 1976).

III. RÉSULTATS

Le tableau 1 regroupe les résultats de 2 essais effectués

en avril et mai 1981.

D’après ce tableau :

1) La proportion des semis présentant les symptômes de

la maladie augmente, quel que soit le cas considéré, avec le nombre des vecteurs.

2) après contamination par M. persicae, la proportion

des semis présentant les symptômes de la maladie est faible

ou nulle avec « S 2678 », forte avec « GF 305 ».

3) après contamination par B. helichrysi, la proportion

des semis présentant les symptômes de la maladie est forte

avec « S 2678 », moyenne avec « GF 305 ».

D’après l’ensemble des résultats, B. helichrysi serait un

vecteur efficace pour « S 2678 », moyen pour « GF 305 » ;

M. persicae serait un vecteur efficace pour « GF 305 »,

faible ou nul pour « S 2678 ». Les résultats concernant B. helichrysi demeurent à préciser en fonction du comporte-

ment de piqûre d’épreuve de l’insecte sur les 2 variétés de

pêchers.

Les symptômes foliaires sont apparus dans un délai com-

pris entre 10 et 20 j après l’inoculation.

IV. DISCUSSION ET CONCLUSION

La plupart des semis de la variété « S 2678 » présentent

les symptômes de la maladie après inoculation par B. heli-

chrysi, tandis qu’après inoculation par M. persicae, peu d’entre eux extériorisent de tels symptômes. La résistance à la transmission du virus est donc spécifique du vecteur et les mécanismes de la résistance de la variété « S 2678 » à la transmission de l’isolat « Marcus » par M. persicae ont leur origine dans une interaction particulière entre la plante et

l’insecte. Cette conclusion demeure néanmoins à confirmer

avec d’autres isolats du virus et d’autres espèces aphidiennes (L

ECOQ et al., 1980 ; L ECOQ et al., 1981).

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La mise en évidence de la résistance à la transmission de la Sharka par M. persicae repose sur des essais de labora- toire concernant plusieurs lignées de virginopares de

l’insecte (MAISON & M ASSONI É, 1981). La valeur du carac-

tère résistance à la transmission du virus de la Sharka demeure donc à préciser en fonction des morphes (virgino-

pares et fondatrigènes) et de la variabilité génétique du

puceron.

Tous les semis prélevés dans les descendances de

« S 2678 » obtenus par fécondation libre sont résistants à M. persicae (M ASSONI É, 1979) mais tous ne sont pas résis- tants à la transmission de la Sharka par ce vecteur. Des travaux antérieurs ont établi que le nombre de semis

présentant des symptômes augmente avec le nombre de vecteurs, bien que certains n’aient pu être contaminés

(MAISON & M A S SONI É, 1981). Ces observations sont diffici- les à interpréter. Le mécanisme de résistance à la transmis- sion n’est peut-être pas suffisamment efficace, ce qui expliquerait le caractère aléatoire de la réussite des trans-

missions et l’influence du nombre des vecteurs (L ECOQ et

al., 1979). Ce mécanisme pourrait être quantitatif, à

contrôle polygénique. La relation entre les deux caractères de résistance demeure donc à préciser. Notons que chez le melon, les caractères de résistance à Aphis gossypü Glover

et au virus de la mosaïque du concombre semblent être liés

(P

ITRAT & L E COQ, 1981).

Plusieurs vecteurs de la Sharka ont été identifiés au

laboratoire (MASSONIÉ, 1976). Le caractère spécifique de la

résistance de « S 2678 » à la transmission aphidienne du

virus pourrait en restreindre les possibilités d’application à

la protection des cultures. L’intérêt de cette résistance

dépendra de l’activité des vecteurs potentiels dans l’épidé- miologie de la maladie. Toutefois le caractère résistance à la transmission par M. persicae pourrait s’avérer utile puisque

les vecteurs inféodés à la culture semblent jouer un rôle

déterminant dans la propagation de la maladie (JO RD O V IC, 1965 ; M l rrolu, 1973).

Reçu le 30 novembre 1981.

Accepté le 19 avril 1982.

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