PISA
Snes - Article paru dans l’US mag 641, septembre 2006
Le Programme International de l’OCDE pour le suivi des acquis des élèves (PISA) est un test standardisé réalisé sur des échantillons d’élèves de 15 ans, organisé tous les trois ans dans les 30 pays membres de l’OCDE et un certain nombre de pays partenaires. Ainsi la dernière campagne (2006) concernait 56 pays.
Le comité directeur de PISA, où chaque pays est représenté, détermine les priorités politiques du programme. Un consortium international est responsable de la conception et la mise en œuvre des évaluations.
Qu’évalue PISA ?
Selon ses propres mots PISA évalue « dans quelle mesure les étudiants de 15 ans ont acquis les connaissances et les compétences nécessaires pour participer pleinement à la société ». Les prototypes d’item dont nous avons eu connaissance favorisent une approche très pragmatique des connaissances. La conception des savoirs et des compétences est tout à fait orientée vers « l’utilité pratique dans la vie » et ne recouvre donc pas toutes les dimensions de la formation d’un citoyen libre, critique et cultivé.
A chaque cycle les trois grands domaines que sont la lecture, les mathématiques et les sciences sont couverts.
PISA 2003 a introduit un nouveau champ : la « résolution de problèmes ». Mais chaque cycle met le phare sur l’un de ces trois domaines. Le dernier cycle (PISA 2006) a ainsi mis l’accent sur la culture scientifique.
Ses résultats seront disponibles en décembre 2007.
Résultats de PISA
Les résultats de PISA sont régulièrement analysés par les services statistiques au Ministère. Le Snes les a commenté à plusieurs reprises (voir US et site www.snes.edu/observ/spip notamment nos actes du colloque
« Difficultés scolaires »). En compréhension de l’écrit, les résultats des jeunes français se situaient dans la moyenne OCDE (et nettement au dessus pour la compétence « Interpréter »). En Culture Mathématique ils se situaient au-dessus de la moyenne et avec un score très nettement supérieur pour « Résolution de problème ». En Culture Scientifique ces résultats sont au dessus de la moyenne notamment pour les items relevant de
« interpréter des faits et des conclusions », mais moins à l’aise pour effectuer des analyses quantitatives.
Ces résultats sont donc loin de constituer un portrait apocalyptique. Mais leur analyse détaillée peut aider à tracer des pistes pour l’amélioration des programmes et impulser la réflexion collective sur les pratiques
d’enseignement.
Sylvie Nony