J
OURNAL DE
T
HÉORIE DES
N
OMBRES DE
B
ORDEAUX
D
AVID
-O
LIVIER
J
AQUET
-C
HIFFELLE
Trois théorèmes de finitude pour les G-formes
Journal de Théorie des Nombres de Bordeaux, tome
7, n
o1 (1995),
p. 165-176
<http://www.numdam.org/item?id=JTNB_1995__7_1_165_0>
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Trois théorèmes de finitude
pourles G-formes
par David-Olivier
JAQUET-CHIFFELLE*
RÉSUMÉ - Dans cet article, nous allons démontrer qu’étant donné G, un
sous-groupe fini de
Gln(Z),
il n’y a, à G-équivalence près, qu’un nombrefini de formes G-parfaites (resp. G-eutactiques,
G-extrêmes).
ABSTRACT - In this paper, we want to prove that, given G, a finite subgroup
of Gln
(Z),
there is, up to G-equivalence, only a finite number of G-perfect(resp. G-eutactic, G-extreme) forms.
1.
Rappels
Soit n, un entier
positif
et q, une formequadratique
réelle définieposi-tive à n variables. On associe à q, de
façon
canonique,
une matrice réellesymétrique
définiepositive
Aq
E telle que dx Eq{x)
=xtAqx.
Plus
généralement,
cettecorrespondance
permet
d’identifierl’espace
vec-toriel des formesquadratiques
sur àl’espace
vèctoriel des matricessymétriques
réelles. On rend cet espace euclidien via leproduit
scalaire induit par la trace :A 1 B
>=Trace(AB) .
On
appelle
minimum de q, notém(q)
oum(Aq),
le nombrepositif
suivant :Les vecteurs minimaux
de q
(ou
deAq)
sont les vecteurs x E znqui
vérifientq(x)
=m(q).
On noteM(q) (ou
M(Aq))
l’ensemble des vecteurs minimauxde q.
L’invariant d’Hermite de q, noté
’Yn(q),
est défini par= m(Ag ) .
Les formesqui
réalisent un maximum local de l’invariant d’Hermite sont ditesextrêmes.
Manuscrit reçu le 25 janvier 1994, version corrigée le 7 mai 1994.
*
L’auteur remercie le "Fonds national suisse de la recherche scientifique" pour son
soutien financier, ainsi que le rapporteur pour sa lecture attentive de la version initiale, ses remarques et ses suggestions.
Dans
Symn(IR),
regardons
lespoints
xxt, x
EM (q).
L’enveloppe
convexe des demi-droites fermées issues del’origine
etpassant
par cespoints
estappelée
domaine de horonoï de la forme q, notéDq
ouDA,.
Si À eR+,
ilest clair que
Daq
=Dq.
Uneforme q
est diteparfaites
si son domaine est de dimensionmaximale,
c’est-à-dire sidimDA
=9.
On dit
qu’une
forme q esteutactique
si la matrice inverse deAq,
estun
point
intérieur deDq.
*Voron6i relie ces définitions dans un théorème maintenant
classique
(Cf
[9]) :
THÉORÈME
1.1(VORONOÏ).
Uneforme quadratique
réelledéfinie
positive
est extrême si et seulement si elle est
parfaite
eteutactique.
2. Trois actions de
GIn(Z)
Considérons les trois actions suivantes :
1)
ai : action deGln(Z)
surSymn(IR).
Pour 9
EGln (Z)
et X ESymn(JR),
on définit :2)
a2 : action de sur l’ensemble des domaines de Voron6i.Pour g
E et D un domaine deVoron6i,
on définit :3)
a3 : action de parconjugaison,
sur l’ensemble de ses sous-groupes.Pour g
E et H un sous-groupe deGln(Z),
on définit :DÉFINITION
2.1. Onappelle
groupe desautomorphismes
deA,
notéAut(A),
le stabilisateur de A sous al.DÉFINITION 2.2. On
appelle
groupe dessymétries
d’un domaineD,
notéS(D),
le stabilisateur de V sous (}:2.Les actions et a3 sont
compatibles
entre elles. Eneffet,
considéronsX =
A,
la matrice d’une formequadratique
réelle définiepositive,
D =
DA,
le domaine de Vorondi associé àA,
’
Aut(A)
le groupe desautomorphismes
deA,
S(DA)
Gln(’Z),
le groupe dessymétries
deVA.
On vérifie sanspeine
que :(compatibilité
de ai eta2)
(compatibilité
de al eta3)
(compatibilité
de a2 eta3)
On dira que deux formes
(dont
les matricesrespectives
sont)
A et B sontéquivalentes
si elles sontpositivement
proportionnelles
à deux formesqui
appartiennent
à la même orbite sous a,. Donc A et B sontéquivalentes
siet seulement si .
L’invariant d’Hermite est constant sur les classes
d’équivalence.
On dira que deux domaines sont
équivalents
s’ilsappartiennent
à la même orbite sous cx2 . Lacompatibilité
des actions al et a2 nouspermet
de vérifier sanspeine
qu’à
deux formeséquivalentes
correspondent
deux domaineséquivalents
(la
réciproque
est fausse~) ;
si g - A =aB, alors 9 DA
---.-. DB .
3. G-formes
3.1 Résultats
classiques
àgénéraliser
Vorondi a montré que pour n
fixé,
iln’existe,
àéquivalence près,
qu’un
nombre fini de formesparfaites.
Par1.1,
on conclutqu’à équivalence
près
toujours,
il n’existequ’un
nombre fini de formes extrêmes. Ash dans[1]
montrequ’à équivalence près,
iln’y
aqu’un
nombre fini de formeseutac-tiques.
Le but de notre article est de
généraliser
ces résultats dans le cas des G-formes.3.2 Définitions et
propriétés
fondamentalesSoit
G,
un sous-groupe fini de On dira d’une formequadratique
réelle définiepositive
qqu’elle
est une si GAut(Aq).
L’action a, induit une action de G sur
Sym,,(R).
L’ensemble despoints
fixes par cette action est un sous-espace vectoriel de notéT(G).
En
particulier,
toute G-formeappartient
àT(G).
On définit le groupe de Bravais de G
(Cf,
parexemple,
[7]
et[8]),
noté13(G),
comme étant le fixateur deT(G)
sous ai.Remarques :
(i)
G est un sous-groupe deB(G) ,
(ii)
toute G-forme est uneB(G)-forme
(et
réciproquement
!),
(iv)
lacorrespondance
G -T(G)
n’est pasbiunivoque.
Eneffet,
plusieurs
groupes Gpeuvent
définir le même espaceT(G).
Parcontre,
la
correspondance
B(G) H T (G),
elle,
estbiunivoque.
Une
forme q
est dite G-extrême si elle réalise dansT(G)
un maximum local de l’invariant d’Hermite.On
appelle
G-domaine d’une G-forme q, laprojection
orthogonale
de son domaine usuelDq
surT(G).
Une
forme q
est diteG-parfaite
si q est une G-forme dont le G-domaine estde dimension maximale dans
T(G).
On voit facilement que toute G-formeparfaite
estG-parfaite
(la
réciproque
est fausse!).
Une
forme q
est diteG-eutactique
si q
est une G-formeeutactique
et s’il existe des coefficients d’eutaxie constants sur les orbites de vecteurs mini-maux sous G. Il est facile devoir,
enprenant
les moyennes sur lesorbites,
qu’une
G-formeeutactique
esttoujours
G-eutactique
(Cf,
parexemple,
[3]).
On a, pour les
G-formes,
un théorèmeanalogue
au théorème 1.1.THÉORÈME
3.1(BERGÉ- MARTINET).
UneG-forme
est G-extrême si et seulement si elle estG-parfaite
et(G-)
eutactique.
On dira
qu’une
matrice h E est une matrice deG-équivalence
siht
T (G) h
CT (G).
Il est facile de voir que cette conditionéquivaut
àht
T(G) h
--T’(G~.
L’ensembleN(G)
des matrices deG-équivalence
est leplus
grand
sous-groupe de pourlequel
onpeut
définir une action surT(G)
par restriction de 0~1.On dira que deux G-formes A et B sont
G-équivalentes
s’il existeet h,
une matrice deG-équivalence,
telsque h -
A = AB. La notion deG-équivalence
estplus
forte que la notiond’équivalence.
Deux G-formesG-équivalentes
sontéquivalentes ;
parcontre,
il arrive que deux G-formeséquivalentes
ne soient pasG-équivalentes.
LEMME 3.2. Le groupe est le
normalisateur,
dans du groupe de Bravais~’3(G),
c’est-à-direPreuve : Soit h E les énoncés suivants
équivalent
à direque h
estune matrice de
G-équivalence.
-4
Quelques exemples
4.1 G = ou
Lorsque
G ={Idn}
ou =Symn(R)
et l’on retrouve lesno-tions habituelles de formes
parfaites,
eutactiques,
extrêmes et de domaines de Vorondi. Dans cetexemple,
les notionsd’équivalence
et deG-équivalence
coïncident. En
effet,
B(G) =
(+Idn)
etN(G)
=Il y a une infinité de formes
parfaites
(resp.
eutactiques,
extrêmes).
Mais,
nous savonsqu’il
y aqu’un
nombre fini de classes de formesparfaites
(resp.
eutactiques,
extrêmes).
4.2 G =Aut(An),
Aut(E6),
Aut(E7),
Aut(Es),
etc.Lorsque
G est le groupe desautomorphismes
d’une formeparfaite
q et que Gagit
transitivement sur les vecteurs minimauxde q
(une
seuleorbite),
De
façon
générale,
deux vecteurs minimauxqui
sont dans la même orbite sous G définissent deux arêtes dansqui
ont mêmeprojection
sur~(G) .
On en conclut que, dans le casqui
nousintéresse,
la dimension de laprojection
deDq
surT(G)
est auplus
1. Comme q est une G-formeparfaite,
elle estG-parfaite
et la dimension de laprojection
deDq
sur?’(G)
estégale
à la dimension de?’(G).
Mais cette dernière esttoujours
supérieure
ouégale
à 1(A
= est une matricesymétrique
réelledéfinie
positive qui appartient toujours
à?r{G) ) .
Ainsi,
la dimension devaut 1 et on conclut en
remarquant
que la matrice de Gram associéeà q
est un élément non-nul deT(G).
Dans cet
exemple,
il y adonc,
à homothétieprès,
une seule G-forme. Elleest par
conséquent,
G-extrême etG-eutactique,
donceutactique.
Il est clair que G est
égal
à son groupe de Bravais : cela est vrai dès que G est le groupe desautomorphismes
d’une formequadratique
réelle définiepositive.
Maisici,
on amieux ;
du fait que la dimension deT( G)
vaut1,
on déduit facilement que G est aussiégal
aunormalisateur,
dans de son groupe de Bravais.Ainsi,
on a dans cetexemple
G =B(G)
=N(G) .
5 Théorèmes de finitude à
G-équivalence près
.Nous allons maintenant démontrer trois théorèmes de finitude pour les
G-formes,
à savoir :’
THÉORÈME
5.1. 1
AG-équ2valence près, 2l n’y
aqu’un
nombre ,fin2
deformes G-parfaites.
THÉORÈME 5.2. A
G-équivalence près, il n’y
aqu’un
nombrefini
deG-f ormes
eutactiques.
THÉORÈME
5.3. AG-équiualence près, il
n’y
aqu’un
nombrefini
deformes
G-extrêmes.
Le théorème 5.3 est une
conséquence
directe des théorèmes 3.1 et 5.1 ou 5.2. Pour démontrer les théorèmes 5.1 et5.2,
nous avons besoin de certains résultats intermédiaires.LEMME 5.4. Soit
A, ta
matrice d’uneforme quadratiques
réelledéfinies
posi-tive ;
est un sous-groupe deS (DA ) .
1 Dans
(3~,
A.-M. Bergé et J. Martinet énoncent que l’ensemble des classes de simi-litudes de réseau G-parfaits est finie (Prop. 3.12). Le théorème 5.1 est plus fort que cette proposition puisqu’il montre la finitude du nombre de classes de formes G-parfaitesà G-équivalence près (et non pas seulement à équivalence près). De plus, comme les
auteurs me l’ont signalé, la démonstration qu’ils donnent de leur proposition 3.12 n’est pas correcte.
Preuve : Dire que g
appartient
àAut(A)
revient à dire que g - A = A. Parcompatibilité
des actions al et G2,9.VA
= =DA;
celaéquivaut
àdire que g
appartient
au groupe dessymétries
deDA.
Il En
général, S(DA)
estplus grand
queAut(A) ;
il arrive même queS(DA)
soit infini. Mais :LEMME 5.5. Si A est la matrice d’une
forme parfaite,
Aut(A)
etS(DA)
çoïncident.Preuve :
Soit 9
ES(DA) ;
DA
=9-DA
=Dg . A .
On en conclutque A et g~A
ont les mêmes vecteurs minimaux. Comme il est clair que
m(A)
=m(g ~ A),
la
perfection
de Aimplique
l’égalité
A = g .A ;
d’où,
g EAut(A).
Il LEMME 5.6
(VORONOÏ).
Tout domaine de Voronoï est soit le domaine d’uneforme
parfaite,
soit unefacette
de codimension > 1 d’un ted domaine. On endéduit,
LEMME 5.7
(VORONOÏ).
Aéquivalence près, il n’y
aqu’un
nombresfini
dedomaines de Voronoï.
,
On a vu dans la démonstration du lemme 5.5 que deux formes
parfaites
de même minimum et de même domaine sontégales.
Cettepropriété
classique
reste vraie pour les G-formes. Plus exactement :
PROPOSITION 5.8. Deux
formes G-parfaites
de même minimum et de même G-dorraaine sontégales.
Cette
proposition
est uneconséquence
immédiate du lemme 2.7 dans[4].
Engénéral,
DA
et il sepeut
qu’un
domaine D ne contienneau-cune forme
quadratique
définiepositive.
Les domainesqui
contiennent des formesquadratiques
réelles définiespositives
ont despropriétés
parti-culières.
LEMME 5.9
{VoR,orroï).
SoitD,
un domaine contenantf,
uneforme
quadratique
réelledéfinie
positive.
Le domaine V n’est contenu que dans un nombrefini
de domaines deformes
parfaites.
Preuve : Il suffit de constater que si A est une forme
parfaite
dont le domaine contient D(donc f ),
Si l’on fixe le
minimum,
disonsm(A)
=l,
on saitque le nombre de formes
parfaites
A vérifiant >= À estfini ;
cettepropriété,
énoncée dans[9],
est démontrée defaçon
détaillée dans[5]
(p. 39).
Il PROPOSITION 5.10. Soit
D,
un domainecontenant f,
uneforme
quadra-tique
réelledéfinie
positive.
S(D),
le groupe dessymétries
de D est un sous-groupe cni deGln
(Z).
Preuve : Soit
V(D),
l’ensemble des domaines de formesparfaites
contenantD. Le lemme 5.9 montre que
V(D)
est un ensemble fini.S(D)
agit
surV(D)
par restriction de a2. Le fixateur deV(D)
esttoujours
fini. Eneffet,
Comme X est une forme
parfaite,
le lemme 5.5 montre queS(Vx) =
Aut(X) ;
enparticulier,
c’est un groupe fini.Du fait que
V(D)
et son fixateur sont tous deuxfinis,
on déduit queS(D)
est, dans ce cas, un groupe fini.
, . LEMME 5.11. Soit
G,
un sous-groupefini
de eth,
un élément deUne
forme
A estG-parfaite
si et seulement si(h -
A)
est(h -
G)-parfaite.
Preuve : Il suffit de montrer
l’implication
dans un sens.La
compatibilité
des actions al et a3 montre que si A est uneG-forme,
(h - A)
est stable par(h - G).
Cela a donc un sens de vérifier la(h -
G)-perfection
de(hA).
Remarquons
(h-1)t
T(G)h-1 ;
sifl
={Tl, T2, ..., Td}
forme une base deT(G’),~={(~~~ri~B(~-~)~T2~~
...,
(h-i)t
forme une base deT(h ~ G)
T(G)
etT(h - G)
ont doncla même dimension. Si v est un vecteur minimal de
A,
hv est un vecteur minimal de h - A =(h-1)tAh-1.
Calculons laprojection
orthogonale
de(hv)(hv)t
surT(h. G),
exprimée
dans la base duale de h .Q.
La i-ème coordonnée est donnée parOn retrouve la i-ème coordonnée de la
projection
orthogonale
devvt
surAinsi,
la dimension du G-domaine de A et celle du( h ~ G)-domaine
de h - Apeuvent
se calculer via le rang de la même matrice. Ces dimensionssont donc
égales.
Parconséquent,
si A estG-parfaite,
c’est-à-dire si ce rangest
maximal, h -
A est(h - G)-parfaite.
Il La
proposition
suivante décrit unepropriété
fondamentale des formesG-parfaites,
propriété
qui joue
un rôle essentiel dans la démonstration du théorème 5.1.PROPOSITION 5.12. Soit
G,
un sons-groupefini
de et q, uneforme
G-parfaite.
Al ors,
S (Dq )
estfini ;
enparticulier,
S(Dq)
ne contientqu’un
nombre ,fini
de sous-groupesconjugués,
par un élément deGln
{7~),
au groupe de BravaisB(G).
Preuve : Dans
[3],
laproposition
2.8 montre que si q est une formeG-parfaite,
les vecteurs minimauxde q engendrent
Par laproposition
2.3 de[4],
on sait queDq
contient alors au moins une formequadratique
réelle définiepositive.
Par laproposition 5.10,
on en déduit queS(Dq)
est un groupe fini.Il Soit
Gi,G2
etG3,
trois groupes tels queGi
G2
G3.
On noteraG ( G1, G2, G3 ) ,
l’ensemble des sous-groupes deG2 ,
conjugués
àGi
par un élément deG3 .
Le groupeG2 agit
naturellement surC (Gi ,
G2,
G3 )
parcon-jugaison.
On notera/C(G1,
G2,
G3),
le nombre d’orbites pour cette action. PROPOSITION 5.13. SoitG,
un sous-groupefini
deGln(71)
et q, uneforme
G-parfaite. R y
a auplus
JC(B(G),S(Vq),
oo classes deG-équivalence
deformes G-parfaites
dont les domaines sonte"quz*valents
àDq.
1Preuve : La
proposition
5.12 montre que est unensemble
fini ;
afortiori,
J’C{13{G), S(Dq), Gln(Z»
est fini.Soit ql et q2 , deux formes
G-parfaites
dont les domaines usuels sontéquivalents
àDq .
Il existe g, et g2 dansGln(71)
tels queDq
=Dq,, (i
=1, 2) .
Onpeut
supposer, sansperdre
degénéralité,
que q1 et q2 ont le même minimum. Parcompatibilité
des actions cx2 et a3 ,Les gi -
Ii(G)
sont des sous-groupes deconjugués,
par un élément de groupe de Bravais,t3(G).
On
peut
montrer que les formes ci et q2 sontG-équivalentes
si etseule-ment si
91.B(G)
etg2~,t3(G)
sont dans la même orbite deS(Dq),
sous l’action deS(D.)
parconjugaison.
Pour achever la démonstration denotre
proposition,
seul un sens de cetteéquivalence
nousimporte,
àsavoir,
si 91 -t3(G)
et 92 -13(G)
sont dans la même orbite alors ci et q2 sont dans la même classe deG-équivalence.
Dire que g, - et 92 - sont dans la même orbite
équivaut
à direqu’il
exite 9 ES(Vq)
tel que g -(gi -
B(G))
=92 -
B(G).
Comme(991 ) ’
Dq~
= 9 - = g -Dq
=Dq,
onpeut
supposer,quitte
àremplacer
91 par 99u que gi . = p2 -
B(G) .
Posons
Comme
les
(i
=1, 2)
sontG-parfaites,
le lemme 5.11 affirme que lesqi
(i
=1, 2)
sontH-parfaites.
Elles ont le même domaineDq,
donc le même H-domaine(projection
deDq
surT’(H~)
et le même minimum. Par laproposition 5.8,
on conclut queLa relation
(2)
montreque 92 lg,
fournit uneéquivalence
entre ql et q2.La relation
(1)
montre que c’est uneG-équivalence ;
eneffet,
cette rela-tionéquivaut
à dire queg2 lgl
appartient
au normalisateur deB(G)
dans Il Preuve du Théorème 5.1 : A toute G-formecorrespond
un domaineclas-sique
de Vorondi. Le lemme 5.7garantit qu’il
n’existequ’un
nombre fini de domainesinéquivalents.
Afortiori,
l’ensemble des domainesDq,
où qest une forme
G-parfaite,
sedécompose
aussi en un nombre fini de classesd’équivalence.
La
proposition
5.13 montrequ’à
G-équivalence
près,
iln’y
aqu’un
nom-bre fini de formesG-parfaites
dont les domaines usuels sontéquivalents.
Ensemble,
ces deux résultats de finitude montrentqu’à G-équivalence
près,
iln’y
aqu’un
nombre fini de formesG-parfaites.
Il PROPOSITION 5.14. Soit
G,
un sous-groupefini
de et q, uneG-forme.
Il y a auplus
Aut(q), Gln(Z))
oo classes deG-équivalence
deG formes équivalentes
à q.Preuve : La finitude de
Gln(71))
découle de la finitude deAut(q) .
Les énoncés des
propositions
5.13 et 5.14présentent
unegrande
simili-tude. Cetteanalogie
se retrouvepartiellement
dans la démonstration. Encette
fois-ci) ;
onpeut
reprendre
lapremière
partie
de la preuve de 5.13 en faisantjouer
à q(resp.
q1, q2 )
le rôle deDq (resp.
Defaçon
naturelle,
ils’agit
deremplacer
(resp.
S(D.1),
parAut(q)
(resp.
Aut ( q2 ) ) .
On conclut toutefois
plus rapidement
queprécédemment puisque l’égalité
entre domaines 92 -Dq2 - Dq -
dans la preuve de 5.13 - setraduit, ici,
directement par uneégalité
entre formesquadratigues :
ql =
92 - q2 --- q. La matrice est une matrice de
G-équivalence
qui
envoie 91 sur q2.
8 Preuve du théorème 5.2 : Ash dans
[1]
montrequ’à
équivalence près,
iln’y
aqu’un
nombre fini de formeseutactiques.
Laproposition
5.14 prouveque
chaque
classe de formeseutactiques
ne contient auplus qu’un
nombre fini de classes deG-équivalence
de G-formeseutactiques.
8 6. Conclusion
Dans
[4],
les auteurs définissent aussi les notionsplus
générales
de formesT-parfaites, T-extrêmes,
etc. où T est un sous-espacequelconque
de(R) .
Le cas des G-formescorrespond
au casparticulier
où T =T(G) .
Les résultats de finitude de cet article ne sont
plus
toujours
vrais dans le cas des 7-formes. Eneffet,
François Sigrist
et moi-même venons deconstruire,
en dimension2,
unexemple
pourlequel
il y a, àT-équivalence près,
une infinité de formesT-parfaites
(Cf
[6]).
Cela
souligne
l’intérêt des trois théorèmesprécédents
de finitude pour le cas desG-réseaux,
c’est-à-direlorsque
T =T(G)
provient
d’unsous-groupe fini de
RÉFÉRENCES
[1]
A. Ash, On eutatic forms, Can. J. Math., Vol. XXIX, No. 5 (1977), 1040-1054.[2] A. Ash, On the existence of eutactic forms, Bull. London Math. Soc. 12 (1980), 192-196.
[3]
A.-M. Bergé et J. Martinet, Réseaux extrêmes pour un groupe d’automorphismes,Astérisque ** 200
(1991), 41-66.
[4]
A.-M. Bergé, J. Martinet et F. Sigrist, Une généralisation de l’algorithme de Voronoï,Astérisque 209
(1992),
137-158.[5]
D.-O. Jaquet-Chiffelle, Enumération complète des classes de formes parfaites endimension 7, Thèse de doctorat, Annales de l’Institut Fourier Tome 43, Fasc. 1
[6]
D.-O. Jaquet-Chiffelle et F. Sigrist, Classification des formes quadratiques réelles :un contre-exemple à la finitude, Acta Arithmetica LXVIII.3
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