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Excitations thermiques propagatives dans une couche de fluide stratifiée

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00209211

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00209211

Submitted on 1 Jan 1980

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Excitations thermiques propagatives dans une couche de fluide stratifiée

P. Lallemand, C. Allain

To cite this version:

P. Lallemand, C. Allain. Excitations thermiques propagatives dans une couche de fluide stratifiée.

Journal de Physique, 1980, 41 (1), pp.1-17. �10.1051/jphys:019800041010100�. �jpa-00209211�

(2)

LE JOURNAL DE PHYSIQUE

Excitations thermiques

propagatives

dans une couche de fluide stratifiée

P. Lallemand et C. Allain

Laboratoire de Spectroscopie Hertzienne de l’E.N.S.

24, rue Lhomond, 75231 Paris Cedex 05, France (Rep le 19 juillet 1979, accepté le 14 septembre 1979)

Résumé. 2014 On considère la dynamique des excitations d’une lame de liquide horizontale soumise à un gradient

de température vertical et placée entre deux plaques rigides parfaitement conductrices. Après avoir rappelé les équations du mouvement et étendu les méthodes classiques de résolution, on montre que l’on peut étendre les résultats simples qui s’appliquent dans le cas de surfaces libres à condition de multiplier la viscosité cinématique

par un coefficient qui ne dépend que de la géométrie du système. On montre ensuite que les modes deviennent

propagatifs : ondes thermoconvectives, lorsque le gradient stabilisant dépasse un certain seuil. On présente ensuite

divers résultats expérimentaux obtenus à l’aide de la technique de la diffusion Rayleigh forcée en vue de mettre ces

ondes thermoconvectives en évidence expérimentale. On discute les raisons pour lesquelles l’accord entre prédic-

tions et résultats expérimentaux n’est que qualitatif au voisinage du seuil.

Abstract. 2014 We consider the dynamics of the excitations of a horizontal liquid layer placed in between two per-

fectly conducting and rigid plates, in the presence of a vertical temperature gradient. After recalling the equations

of motion and extending the usual methods to solve them, we show that we can apply the results holding for

free boundaries, provided the kinematic viscosity is multiplied by a coefficient that depends only upon the geo- metry of the system. We then show that the modes can become propagative (thermoconvective waves) when a stabilizing temperature gradient is larger than a threshold. We present experimental results deduced from forced

Rayleigh scattering measurements to show the existence of the thermoconvective waves. We finally discuss the

reasons why the agreement between theory and experiment is only qualitative near threshold.

J. Physique 41 (1980) 1-17

Classification

Physics Abstracts

44.25

Introduction. - L’etude des excitations thermiques

des lames de liquide a connu un regain d’interet [1]

depuis quelques annees, en particulier grace a la

mise en place de moyens exp6rirnentaux nouveaux [2].

Lorsque le liquide est soumis a un gradient ther- mique destabilisant, suffisamment important, on sait

que le milieu devient instable. On observe alors le

phenomene de convection [3]. Pour des valeurs

encore plus fortes du gradient thermique les rouleaux convectifs deviennent instables, avec apparition de

mouvements turbulents. Ces phenomenes ont fait l’objet d’experiences variees [4]. Divers auteurs [5, 6]

se sont aussi interesses a la transition systeme stable- syst6me convectif. Pour cela ils ont etudie la dyna- mique d’excitations periodiques. C’est ainsi que Lekkerkerker et Boon [6] ont analyse les mouve-

ments du fluide en termes de modes couples de nature

mixte : onde thermique et onde de vorticite. Ils ont montre qu’un mode particulier presente un pheno-

mene de ralentissement critique a la transition convec-

tive. Ces predictions ont donne lieu a des etudes

exp6rirnentales [7, 8].

Nous nous proposons d’etendre l’analyse de Lekker-

kerker et Boon [6] au cas realiste d’une lame de

liquide comprise entre deux plaques rigides tres

bonnes conductrices de la chaleur. Pour cela nous

utiliserons une methode iterative. Nous envisagerons

ensuite le cas d’une stratification stable, c’est-a-dire que l’on chauffe la partie superieure de la lame de

liquide lorsque celui-ci a un coefficient de dilatation

thermique positif. Nous verrons que les relaxations deviennent oscillantes lorsque le gradient thermique

est suffisamment important. Ce changement de la

nature des relaxations a ete pr6dit par plusieurs

auteurs [9]. Nous presentons enfin une serie d’exp6-

riences utilisant la technique exp6rimentale de diffu-

sion Rayleigh forcee [10] de la lumiere, en vue de

mettre en evidence 1’existence d’ondes thermiques propagatives et de tester les modeles theoriques.

1. Analyse theorique. - Considerons une lame de fluide, d’epaisseur d, situee entre deux plaques horizon- tales, rigides, tres bonnes conductrices de la chaleur et maintenues respectivement aux temperatures T

et T + #d. Nous choisissons des coordonnees reduites telles que les plaques soient situees en z = + 1/2

et z = - 1/2.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019800041010100

(3)

Nous allons faire une analyse bidimensionnelle des excitations thermiques de faible amplitude, de longueur d’onde L. Nous les choisirons de la forme :

ou a = 2 nd/L est le nombre d’onde (en unites reduites) dans la direction horizontale. Comme nous

le verrons dans la parties experimentale, il est aise

de creer de telles excitations dans le fluide, puis de

detecter leur evolution temporelle est. Notre but est donc de prevoir la valeur des taux de relaxation

I s I a partir des donnees caracterisant la situation

experimentale. Notons que ce choix de solution revient a prendre une transformation de Fourier

spatiale dans la direction x et une transformation de Laplace par rapport au temps. Le systeme est

entierement defini lorsque l’on a fixe :

- les proprietes du fluide, par la diffusivit6 ther-

mique K, la viscosite cinematique v et le coefficient de dilatation thermique q a = 1 v

av

aT ;

- la geometrie du systeme, par 1’epaisseur d et

la longueur d’onde L ;

- 1’environnement, par le gradient thermique p,

l’accélération de la pesanteur g et les conditions

aux limites aux interfaces liquide-parois horizontales.

Le probleme trait6 consiste a generaliser le calcul

de 1’apparition des instabilites convectives dans lequel

on cherche les conditions pour que la fonction est devienne exponentiellement croissante. Il en resulte que l’analyse qui suit est directement inspiree des

discussions presentees de maniere didactique par Chandrasekhar [3]. Apres avoir rappele les equations

du mouvement nous presenterons diverses methodes de resolution rigoureuses puis approchees. Nous

discuterons ensuite les resultats par analogie avec

le cas d’une lame de liquide a bords libres.

1.1 EQUATIONS DU MOUVEMENT. - Bien que notre but soit de determiner uniquement la dependance spatio-temporelle de la temperature du milieu, le

fait que nous considerions un fluide incompressible

nous oblige a envisager en meme temps la vorticite du milieu.

Nous representons :

- la temperature par F(z) e iax est

- la derivee selon x de la composante horizontale de la vorticite par G(z) eiax e st

- la composante verticale de la vitesse par

W(z) e’ax est

avec :

Les equations de 1’hydrodynamique linearisees

appliquees a un fluide stratifi6 tel qu’on ait au repos

F(z) = To + flz, conduisent, dans 1’approximation

de Boussinesq, aux equations couplees :

Nous avons introduit les nombres sans dimensions usuels : nombre de Prandtl p = v/K et nombre de Rayleigh R = grxPd4 jvK. De plus nous avons pris

comme unite de temps d2/4 n2 v.

Par ailleurs, il faut preciser les conditions aux

limites sur les plaques. Ici, en vue de decrire nos

experiences, nous avons choisi des parois rigides et parfaitement conductrices de la chaleur. Il en resulte que les fonctions F et W doivent satisfaire a :

On peut noter que les solutions du probleme vont

etre des modes couples en raison du terme R dans

1’6q. (1).

1. 2 SOLUTION EXACTE. - Partant des 6q. (1) et (2)

on trouve que W satisfait :

W se presente donc comme une somme de six fonctions exponentielles exp( ± q, z) ; exp( ± q2 z) ; exp( ± q3 z)

ou qi, q2 et q3 sont solutions de 1’equation :

On tient alors compte des conditions aux limites (3),

ce qui conduit a annuler un determinant 6 x 6.

En examinant ce determinant on trouve qu’on peut

ranger les solutions en deux classes selon la parite

de W. Les solutions paires seront obtenues en annulant

le determinant :

(4)

Tandis que les solutions impaires sont obtenues pour :

On procedera de la facon suivante pour trouver les solutions. On fixe s reel ou complexe, puis on fait

varier R. Pour chaque R on calcule d’abord qi, q2, q3 a partir de 1’eq. (5), puis on calcule Dq ou Di. La

solution R(a, s) cherchee sera obtenue lorsque Dq

ou Di sera nul.

Ce procede analogue a celui qu’on utilise pour trouver l’instabilit6 de B6nard (cas particulier s = 0)

a ete utilise par Gershuni et al. [9]. Considerons le

cas particulier R = 0 en vue de determiner les modes

non couples.

1.2.1 Mode thermique. - On l’obtiendra à partir

de 1’eq. (1) et de la condition aux limites (3c), d’ou :

On trouve donc le meme resultat que pour un mode

thermique libre de vecteur d’onde :

soit en seconde - 1 : ST = - Kqn .

1. 2. 2 Mode « vortex ». - 11 faut alors suivre la methode de resolution indiquee plus haut. On trouvera

la solution a partir des racines de 1’equation :

et

= a

coth a

pour les modes impairs. (10b)

11 est int6ressant de remarquer que le nombre de Prandtl n’intervient pas dans ces equations. On peut alors r6soudre (10a) et (lOb) une fois pour toutes

(voir plus loin les eqs. (32) a (35)) et exprimer le resultat (en unites reduites) sous la forme :

soit en seconde - ’

On trouve donc le meme taux de relaxation que celui de la vorticite a condition de remplacer la vis-

cosit6 cinematique v par vf,,(a).

Nous pouvons indiquer qu’on peut aisement resoudre le probleme dans le cas d’une lame de

liquide a bords libres. En effet, dans ce cas la condi- tion aux limites (3b) est remplacee par

Cela permet de choisir :

ou

Dans ces conditions 1’eq. (5) devient :

ou n = 2 m dans le cas impair et n = 2 m + 1 dans

le cas pair.

On obtient donc immediatement deux solutions du probleme en resolvant cette equation du second degre. Notons que lorsque R = 0 ces solutions sont

simplement .

On verra plus loin que la solution exacte differe peu de celle qu’on obtient simplement dans le cas

des bords libres a condition d’introduire le facteur

correctif fn(a) dans la racine SV.

(5)

1. 3 MTTHODE DE RESOLUTION APPROCHEE. - En vue

de diminuer la quantite des calculs num6riques à

faire et d’obtenir une meilleure idee physique sur

les excitations, nous avons adapt6 a notre situation

la methode variationnelle discut6e par Chandra- sekhar [3]. Le principe consiste a d6composer F(z)

sur une base de fonctions simples satisfaisant la condition aux limites (3c), en particulier les fonctions

cos (2 m + 1) 7z ou sin 2 m7rz. Elles permettent d’in- troduire naturellement les vecteurs d’onde qm discutes plus haut (eq. (9)).

Avant d’entrer dans le detail des calculs, nous allons etendre le principe variationnel discute par Chandrasekhar.

1.3.1 Expression de R à partir des fonctions F, G et W. - Partant de 1’eq. (1), nous avons :

ou l’on a pose D = d/dz.

Nous effectuons alors une serie d’integrations

par partie, en tenant compte des conditions aux

limites (3) pour z = ± 1/2. Cela permet d’exprimer

R sous la forme :

Cette expression constitue la generalisation de 1’ex- pression de Rc, obtenue pour s = 0.

1. 3 . 2 Principe variationnel. - Nous allons montrer que l’on peut obtenir R en minimisant 1’expression (14)

par rapport a de petites variations 6F, bG et 8 W qui

satisfont aux equations du mouvement (1) et (2)

et aux conditions aux limites (3). Pour cela nous

ecrivons (14) sous la forme :

Calculons les variations de R, soit :

En effectuant une serie d’integrations par parties, on

trouve que l’on peut exprimer 6R sous deux formes differentes :

ou

Cela montre que R est extremum par rapport a de petites variations 6F ou 6W si les fonctions F et W satisfont aux equations du mouvement. Cela va nous

permettre de determiner F et W en essayant de mini- miser la valeur de R calcul6e avec 1’expression (14).

En pratique il vaut mieux minimiser une quantite

différente que l’on obtient en utilisant le raisonnement suivant.

Si R est extremum par rapport aux variations 6F, 6G et 6 W, il en sera de meme pour U a condition que Z soit maintenu constant. On peut alors tenir compte de cette condition sur Z a 1’aide d’un multi-

plicateur de Lagrange. Ceci nous conduit a considerer

la quantite :

On peut pour cela exprimer J de deux manieres differentes :

a) Premier énoncé. - En procédant d’une mani6re

analogue a celle qui a conduit a (14), on peut montrer

que :

Cherchons a minimiser J. Pour cela nous calculons la variation de J, soit :

Nous trouvons donc que la condition necessaire et suffisante pour que J soit extremum est que 1’equa-

tion du mouvement (1) soit satisfaite par F et W.

fl) Deuxième énoncé. - Partant de la m8me expres- sion (14) que precedemment, on peut aussi considerer

1’expression :

Calculons les variations de K. On trouve :

(6)

Cela montre qu’on pourra remplacer 1’equation

du mouvement (2) par la condition que l’expression K

est extremum. Notons pour les applications ulterieures que l’on peut transformer K et l’ecrire sous la forme :

On va maintenant exploiter ces deux enonces du

principe variationnel. Partant de fonctions satis- faisant les conditions aux limites (3) et 1’equation

du mouvement (2) nous nous servirons de J pour tenir compte de l’equation du mouvement (1). Au contraire partant de l’equation du mouvement (1), K nous

servira pour tenir compte de l’equation du mouve-

ment (2).

Ces principes variationnels s’averent tres utiles

car ils vont nous permettre de calculer R(a, s) par

approximations successives.

1.3.3 Utilisation de 1’expression J (mgthode T).

- Nous allons considerer une fonction d’essai F

dependant lin6airernent de N parametres, telle que F satisfasse les conditions aux limites (3c). A partir

de IA nous determinerons W a l’aide de 1’6quation

du mouvement (2) et des conditions aux limites (3a)

et (3b). On essaiera de tenir compte de 1’equation du

mouvement (1) en minimisant J donne par 1’eq. (20) (premier enonce) par rapport aux N parametres.

Comme nous partons de F qui represente la temp6-

rature, nous appellerons ce procede la methode T.

Une fagon simple de tenir compte des conditions (3c)

consiste a prendre :

dans le cas pair et :

dans le cas impair.

Le calcul des fonctions W correspondantes puis

de Jest donne dans 1’appendice I. Fdependant lin6aire-

ment des N parametres Ai, la minimisation de J est obtenue en annulant un determinant N x N :

dont les elements sont donnes dans 1’appendice I.

Avant de presenter quelques resultats nous allons developper une autre methode approchee.

1. 3 . 4 Utilisation de 1’expression K (methode W). -

La demarche va etre semblable a celle du paragraphe precedent, mais en echangeant les roles de F et de W.

Nous partirons donc de W, si bien que nous appelle-

rons cette fagon de proceder : la methode W.

Il s’agit donc de considerer des fonctions W satis- faisant les conditions aux limites (3a) et (3b). Comme

nous avons deux conditions sur chaque paroi, le

choix de W est plus delicat que dans la methode T.

Nous avons opte pour les fonctions considerees par Chandrasekhar [3] qui les obtient a partir des solutions de 1’equation :

avec :

Ceci conduit a une serie discrete de solutions :

en se limitant aux fonctions paires en z.

Ici Å.m est solution de 1’6quation : -,--

-_

"

En suivant les raisonnements de la methode T,

on aboutit a la solution R(s, a) en annulant le deter-

minant :

dont les elements sont explicites dans 1’appendice II.

1.4 EVALUATION DES MTTHODES DE RESOLUTION APPROCHTE. - Nous avons fait une etude assez

detaillee de la validite des methodes T et W en utilisant

comme test la convergence des racines R pour a et s donnes en fonction de la dimension N de la base de fonctions d’essais.

1.4.1 Détermination du nombre de Rayleigh critique. - Nous ne reviendrons pas ici sur la methode T qui est discutee par Chandrasekhar,

mais considerons uniquement la methode W. Nous donnons dans le tableau I, les valeurs de Rc(a) pour le premier mode pair pour diverses valeurs de Lid,

obtenues pour N = 1, 2, 3 et 4. On voit que la conver- gence vers la valeur exacte est tres satisfaisante, quoique moins rapide que ce qu’on trouve avec la

methode T.

1. 4. 2 Détermination de fn(a). - Nous avons défini fn(a) plus haut a partir des racines des equations

transcendantes (l0a) ou (lOb). En pratique on cherche

les racines successives des equations

(7)

Tableau I. - Evolution du nombre de Rayleigh critique calcul£ par la methode W en fonction de l’ordre d’approxi-

mation.

[Test of the W method : evolution of the critical Rayleigh number with the order of approximation.]

d’of :

pour les modes pairs et :

pour les modes impairs.

On donne dans le tableau II quelques valeurs

de fo, fl, f2 d6terrnin6es exactement et determinees par la methode W au 1 er ordre a l’aide de 1’expression (A 2.2) ou (A 2.3). On voit que la methode W donne des resultats satisfaisants.

Tableau II. - Valeurs des coefficients fn(a). Valeur

exacte et valeur calculée par la méthode W au premier

ordre.

[Values of the coefficients f.(a). Exact value and approximate value calculated with the W method limited to the first order of iteration.] ]

1. 4. 3 Cas général. - L’etude d’un grand nombre

de situations nous a conduit aux conclusions sui- vantes :

- la methode T converge tres rapidement sauf

dans certains cas exceptionnels ou il y a couplage

entre modes d’ordres differents ;

- la methode W donne elle aussi des resultats tres satisfaisants, bien que la convergence soit moins

rapide.

11 en resulte que cette methode W ne parait pas tres interessante car, a resultats comparables, elle

est plus lourde a manipuler que la methode T.

On a trouve que l’on pouvait calculer une valeur

tres satisfaisante de R(s, a) a l’aide d’equations beaucoup plus simples a partir de la seule connais-

sance de fn(a) et de Rc(a).

En effet pour un mode donne, il suffit de considerer le couplage entre le mode thermique et le mode vortex

sous la forme simple proposee par Lekkerkerker et Boon [6], a savoir que

DI ro -,

OÙ ST et Sv sont donnes par les eqs. (8) et (11).

Cette forme, exacte pour le cas de conditions aux

limites de bords libres peut donc etre etendue au cas

des bords rigides a condition d’introduire le facteur correctif f (a). Les valeurs approchees fournies par

(36) different en g6n6ral de moins de 1 % de la valeur

exacte. Il existe cependant des situations ou il semble

qu’il y ait des diff6rences tres importantes entre les predictions foumies par (36) et les resultats exacts,

comme on peut le voir sur la figure 1. En realite cela est du au fait qu’il y a couplage entre modes d’ordres diff6rents. Ainsi sur la figure 1, on a couplage entre

les modes pairs n = 0 et n = 2. On peut s’en apercevoir

en observant la convergence de la methode T. On trouve en effet de tres grandes diff6rences entre les valeurs de R calculees au 1, 2 et 3e ordres.

Le fait que 1’on puisse representer les valeurs

de R(s, a) a partir de 1’eq. (36) constitue le resultat le plus utile de 1’analyse theorique presentee ici.

II suffira donc de determiner les deux grandeurs Rc(a)

et fn(a) dont nous avons parl6 en d6tail plus haut.

Cela justifie les affirmations donnees dans le premier rapport sur ces travaux [7, 11].

1.4.4 Cas de stratification stabilisantes. - Si l’on prend un fluide normal (a > 0) la stratification

thermique sera stabilisante si l’on chauffe la plaque superieure. Nous considerons alors les predictions

de 1’6q. (36) dans ces conditions.

Pour R donne, l’eq. (36) admet deux solutions

qui seront complexes conjuguees si :

(8)

Fig. 1. - Racines reelles de 1’equation de dispersion : (. ) obtenues a 1’aide de la methode T ; (- - - -) approximation para- bolique (6q. 36) - s est exprime en unites reduites. Calcul effectu6

pour d = 2,9 mm, L = 2,5 mm ; p = 3,9.

[Real roots of the dispersion equation : (. ) obtained using

the T method; (- - - -) parabolic approximation (equ. (36)).

Here - ,s is in reduced units, d = 2.9 mm, L = 2.5 mm and p = 3.9.]

donc si :

On trouve alors que :

avec :

Cela montre que pour R Rk(a) la relaxation prend

un caractere oscillatoire amorti. On peut aussi dire

que le couplage entre excitations thermique et vortex

conduit a des modes propagatifs.

Cette prediction faite a partir de l’equation simple (36) a ete confirmee en utilisant soit le calcul exact, soit la methode T. On trouve que les predictions (40)

et (41) sont tres satisfaisantes en ce qui concerne

la partie imaginaire y, mais moins bonnes pour la

partie r6elle x au voisinage de Rk. On compare dans le tableau III les resultats obtenus par les différentes methodes dans le cas particulier d’une cellule de 2,9 mm d’epaisseur, un liquide de nombre de Prandtl p = 3,9 et une longueur d’onde de 2,5 mm. La figure 2 presente un exemple de predictions. Notons que dans ces conditions Rc(a) = 5 495,4, fo(a) = 1,1214

et donc Rk(a) = - 3 575.

Lorsque y # 0, nous sommes en presence d’ondes progressives de longueur d’onde L de pulsation y

et de constante d’amortissement x. On peut d6finir

une vitesse de phase en unites reduites.

La relation de dispersion est assez compliquee.

On pourrait 1’exploiter mais comme nous n’avons fait des mesures que sur les excitations periodiques

dans l’espace, nous n’avons pas calcule la vitesse de groupe correspondante.

Le caractere oscillatoire qu’on a ainsi mis en evi-

dence ressemble au modele simple d’une couche stable stratifi6e consideree en Physique atmosph6- rique [12]. On montre qu’il existe des modes de relaxation oscillant a la frequence de Brunt-Vaisala.

11 existe cependant des differences importantes entre

, ce modele et ce que nous discutons ici. En effet ici le caractere periodique de l’excitation provient du couplage entre modes de natures diff6rentes : on

pourrait parler d’ondes thermoconvectives alors que

Tableau III. - Taux de relaxation complexe - s = x + iy du premier mode pair et valeurs de R correspondantes

calculées pour le Cll.’ d = 2,9 mm, L = 2,5 mm, p = 3,9 par diverses méthodes.

[Complex relaxation rate - s = x + iy for the first even mode and corresponding values of R calculated for the case d = 2.9 mm, L = 2.5 mm, p = 3.9 using various methods.]

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