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Communiquer avec les patients intubés : un défi pour les soignants aux soins intensifs

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Academic year: 2021

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(1)CHLOÉ BABEL & ELENA ZAMPIERI. Volée 2012. Communiquer avec les patients intubés : un défi pour les soignants aux soins intensifs. Repéré à http://moneynomad.com/. Travail de Bachelor Haute Ecole de la Santé La Source Lausanne - 2015. Directrice de Travail : Béatrice Posse.    .

(2) C. BABEL & E. ZAMPIERI. TRAVAIL DE BACHELOR 2015. MERCI À Mme Posse pour l’encadrement et le soutien qu’elle nous a offert tout au long de ce travail M. Scolari, praticien formateur des soins intensifs du CHUV, pour sa disponibilité en tant qu’expert du terrain Mme et M. Babel pour la relecture de ce travail Mme Brien, responsable du cours soins critiques de l’Université de Montréal.

(3) C. BABEL & E. ZAMPIERI. TRAVAIL DE BACHELOR 2015. RÉSUMÉ Contexte: plusieurs études faites au cours des dernières années ont montré que les infirmières1 travaillant aux soins intensifs sont confrontées à des difficultés de communication avec les patients intubés. Ces études démontrent l’efficacité des outils complémentaires de communication destinés à améliorer la communication avec les patients2 non-communicants, cependant peu sont mises en place sur le terrain des soins intensifs. But & Question de Recherche: identifier et décrire les outils efficaces dont disposent les infirmières aux soins intensifs pour favoriser la communication avec les patients intubés. Méthode: revue de littérature basée sur plus de quinze articles publiés sur PubMed, CINAHL et Atrium. Nous avons analysé les résultats des huit articles les plus pertinents en lien avec notre thème de recherche. Résultats: nous avons principalement identifié deux stratégies d’interventions efficientes dont dispose l’infirmière travaillant aux soins intensifs et qui ont été validées par les différentes études analysées: les techniques d’AAC3 non-assistées et assistées. Discussion: notre travail a mené principalement à quelques pistes de propositions utiles pour la pratique. Par la mise en œuvre de l’une ou l’autre de celles-ci, une amélioration dans la communication patient-infirmière a été relevée. Lien avec la pratique: nous avons trouvé plusieurs pistes d’interventions utiles pour la mise en œuvre pratique. Mots-clés: communication infirmière-patient - patient intubé - stratégies de communication communication non-verbale - outils de communication.. Auteurs Chloé Babel & Elena Zampieri, étudiantes en 3ème année Bachelor en soins infirmiers à la Haute Ecole de la Santé La Source.                                                                                                                        . 1. Le terme infirmière sera utilisé tout au long du travail au féminin, mais il inclut également le masculin. Tout au long de cette recherche, lorsque nous utiliserons le terme patient, il s’agira des patients ventilés mécaniquement. 3 Ce concept sera approfondi dans le chapitre Méthode sous l’onglet Le concept de la communication de ce travail. 2.

(4) TABLE DES MATIÉRES INTRODUCTION. 2. PROBLÉMATIQUE. 3. MÉTHODE. 6. APPROCHE DE RECHERCHE. 6. CONSTRUCTION DE LA PROBLÉMATIQUE. 6. RÉSULTATS DE RECHERCHE. 7. LE CONCEPT DE LA COMMUNICATION. 9. ANALYSE CRITIQUE DES ARTICLES. 12. RÉSULTATS DE L’ANALYSE CRITIQUE DES ARTICLES SÉLÉCTIONNÉS RÉSULTATS DE RECHERCHE. 12 22. TABLEAU DES RÉSULTATS DE RECHERCHE. 22. TABLEAU COMPARATIF. 24. DISCUSSION. 26. CONCLUSION. 33. BIBLIOGRAPHIE. 34. LISTE DE RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES. 34. LISTE BIBLIOGRAPHIQUE. 36. ANNEXES. 37. GRILLE PERSONNALISÉE D’ANALYSE DES ARTICLES. 37. LISTING DES 10 FACTEURS CARATIFS DE LA THÉORIE DE JEAN WATSON. 38. EXEMPLES DE VOCAS. 39. REVUE DE DIRECTION DU SMIA-CHUV 2014. 40.    .

(5) C. BABEL & E. ZAMPIERI. TRAVAIL DE BACHELOR 2015. INTRODUCTION Avez-vous déjà fait l’expérience de communiquer sans faire usage de la parole ? Lorsqu’il n’est plus possible de communiquer par la parole et avec une gestuelle diminuée, l’échange se complique et la communication devient tout de suite plus difficile. Pour illustrer la problématique, imaginez-vous être en train de faire de la plongée et que vous ne vous sentiez pas bien, comment feriez-vous pour faire comprendre ce mal-être ? Nous avons ciblé une problématique importante et pourtant, à notre connaissance, encore peu reconnue dans le milieu des soins intensifs où encore peu de protocoles en lien avec la communication, avec les patients présentant des troubles de la locution, ne sont mis en place. C’est alors que durant une année, nous effectuerons des recherches pour arriver à l’aboutissement de notre travail de Bachelor. Nous avons établi la question de recherche selon une méthode précise. Nous l’avons revue et précisée du mieux possible dans le but d’arriver à une problématique ciblée et pertinente. Après avoir réfléchi aux différents enjeux, nous avons décidé de ne pas choisir un modèle conceptuel pour la réalisation de ce travail. Cependant, nous avons utilisé la théorie du caring de Jean Watson, afin d’analyser de manière critique et constructive nos résultats globaux. Selon une méthodologie établie de manière rigoureuse, nous avons récolté de nombreux articles, afin de sélectionner les plus appropriés à notre problématique. Nous avons discuté ces résultats en fonction de leur pertinence et redondance dans les huit différents articles analysés. Enfin, nous avons établi des recommandations pour la pratique dans le but que ces dernières puissent enrichir la pratique clinique aux soins intensifs avec des patients intubés. Notre but ultime est de contribuer à améliorer la qualité et l’efficience des soins infirmiers..  . 2  .

(6) C. BABEL & E. ZAMPIERI. TRAVAIL DE BACHELOR 2015. PROBLÉMATIQUE QUESTION DE RECHERCHE : Quels sont les outils de communication probants dont dispose l’infirmière aux soins intensifs pour favoriser la qualité de la prise en soins du patient intubé ? La question de recherche abordée dans notre travail utilise la méthode PICO. Cette technique permet de développer une approche de recherche complète et pertinente avec la thématique que l’on désire analyser. La méthode PICO4 tient compte des facteurs suivants : population, intervention, contexte et résultats (outcomes). En lien avec le vocabulaire de la question de recherche, la population identifiée est celle d’adultes. Une population qui est ventilée mécaniquement, c'est-à-dire qui dispose d’un appareil « ventilatoire » permettant d’assister la respiration spontanée. Les patients sont légèrement sédatés, c'est-à-dire qu’ils ont reçu une administration légère d’un sédatif pouvant induire les effets suivants : apaisement, relaxation, réduction de l'anxiété, somnolence, ralentissement de la respiration et diminution des réflexes. Les interventions recherchées dans cette étude sont des interventions infirmières avec l’utilisation d’outils permettant de favoriser la communication. Ces outils présentent toutes les méthodes qui peuvent permettre l’échange entre deux individus et comprenant la communication verbale et non verbale (gestes, toucher, mimiques, gestuelle corporelle), ainsi que l’utilisation de tout matériel favorisant l’échange (crayon, alphabet, tablette, prothèse vocale). Le contexte choisi est celui des soins intensifs « généraux ». Nous avons choisi ce contexte, car l’unité des soins intensifs est un milieu dans lequel les problèmes de communication sont élevés. Les résultats (outcomes) recherchés pour ce travail sont les différents types d’outils de communication, mis en place par les infirmières, démontrant l’amélioration de la communication avec les patients intubés. En lien avec la question de recherche, la notion de prise en soin de qualité selon l’institut de médecine des Etats-Unis (1990, cité dans Hurlimann, 2001, p.24), est défini comme : « capacité des services de santé destinés aux individus et aux populations à augmenter la probabilité d’atteindre les résultats de santé souhaités, en conformité avec les connaissances professionnelles du moment. » Le choix de cette thématique et de cette question de recherche a pour origine notre semestre au Québec dans le cadre de notre troisième année Bachelor en soins infirmiers. Pendant ce semestre d’automne 2014, nous avons eu la chance d’effectuer un échange avec l’Université de Montréal. Cet échange nous a permis de suivre un module exclusivement de soins critiques comprenant des cours théoriques et pratiques dans ce domaine, ainsi qu’un stage aux soins intensifs. Cette expérience nous a aussi donné l’envie de nous spécialiser par la suite dans ce domaine, un intérêt que nous partageons toutes les deux. Chloé a effectué un stage à l’hôpital Notre Dame à Montréal et Elena à l’hôpital pédiatrique Sainte Justine à Montréal. Grâce à ces stages nous avons pu avoir une vision plus globale de la prise en charge de patients intubés dans ce type d’unités. Cela nous a aussi permis de vivre de plus près les différentes problématiques rencontrées aux soins aigus et que nous ignorions. Dans le contexte de ce stage nous avons été confrontées toutes les deux à des problèmes de communication. Il était parfois difficile d’expliquer au patient tous les actes et gestes qui lui étaient prodigués. Chloé s’est rendue compte que dans la situation d’un patient qui n’avait                                                                                                                        . 4. Méthode qui permet de décomposer le sujet d’une question clinique en quatre dimensions : patient ou population ciblée, intervention(s), contexte et résultats (outcomes).  .  . 3  .

(7) C. BABEL & E. ZAMPIERI. TRAVAIL DE BACHELOR 2015. pas la capacité de répondre, elle avait tendance à plus se focaliser sur le côté technique du métier et moins sur le côté relationnel dans lequel nous sommes très impliquées normalement. A un niveau de troisième année, les compétences acquises dans la communication ne suffisent pas dans une unité aussi spécifique comme celle des soins intensifs. Nous avions peu de moyens et stratégies apprise face à un patient qui ne peut pas communiquer verbalement. Pour Elena, la première confrontation avec un patient intubé a été assez difficile à vivre. Le simple fait de savoir que la personne était intubée représentait une source de préoccupation et elle se demandait : « Comment puis-je comprendre ce dont il a besoin, s’il a mal, s’il veut changer de position etc.? ». Dès le début, elle sentait qu’elle manquait des moyens pour assurer une bonne prise en soins : « je me suis sentie frustrée et insatisfaite en regard de ma prise en soin, je regardais comment l’infirmière référente s’y prenait et j’essayais de l’imiter ». Le fait de suivre le même patient sur plusieurs jours a été un élément qui l’a aidée à renforcer la confiance en ses capacités de communication et à améliorer ainsi la relation. A partir du moment où nous connaissions un peu plus la personne et que nous trouvions le canal de communication adéquat, la communication devenait plus fluide et satisfaisante, tant pour le soignant que pour le patient. Elena avait le sentiment que la communication était souvent considérée comme un problème secondaire et que les techniques de communication, comme l’importance donnée à celles-ci, changeait beaucoup entre les différentes infirmières. Tant au Canada qu’en Suisse, elle a eu l’impression d’un manque de moyens et de stratégie visant à favoriser la communication avec les patients. C’est ainsi qu’au cours de notre séjour à Montréal nous nous sommes rendues compte qu’il serait intéressant de réaliser un travail de Bachelor sur un thème concernant les soins intensifs et la communication avec des patients intubés. En plus de cette expérience au Canada, nous avons eu l’opportunité de réaliser d’autres stages dans une unité de soins intensifs en Suisse. Chloé a réalisé un stage dans le cadre de sa première année Bachelor à l’hôpital de Nyon et Elena a effectué son dernier stage aux soins intensifs du Centre Hospitalier Universitaire Vaudois (CHUV). Durant notre formation, nous avons eu des cours sur la relation thérapeutique de base, qui sont définis selon le guide des compétences de la communication en soins infirmiers de la Haute Ecole Spécialisée de Suisse Occidentale (HESSO, 2013, p.5). Cependant, sur le terrain, la réalité n’est pas toujours si évidente. Aux soins intensifs, la communication peut prendre différentes formes et, en conséquence, les stratégies et les méthodes de communication sont d’une plus grande complexité. Selon les articles scientifiques consultés, il semble que ces éléments sont aussi manquants pour les infirmiers spécialisés travaillant aux soins intensifs. La communication aux soins intensifs est limitée par différents facteurs comme la médication, la sédation et l’impact de différents appareillages, notamment celui de la ventilation mécanique qui empêche la locution normale. Les patients sont conscients de ce problème et ne peuvent exprimer leur besoin ni leur ressenti. La communication est de fait réduite au minimum. Plusieurs articles mentionnent aussi les difficultés de communication liées au manque de moyen mis en place. Des efforts importants sont demandés au personnel soignant pour faciliter ou remédier à l’échec de la communication avec les patients selon Magnus & Turkington (2005, p.177). Il y a aussi d’autres facteurs qui limitent les difficultés de communication comme : la lourde charge de travail, le degré de sévérité de l’atteinte des patients, la difficulté de lecture du langage labiale, l’incapacité d’écrire des patients, les préoccupations en lien avec l’état physique ou technique (appareillages) dus aux soins, la personnalité du patient selon Happ (2001, p. 251). De ce fait, l’utilisation d’outils de communication mieux ciblés serait pertinent dans un milieu de soins intensifs mais, à ce jour, peu de choses sont mises en place selon Jill, Tate & Happ (2011, p.17). Il a été relevé que les compétences de communication aux soins intensifs s’acquièrent principalement par l’observation des autres professionnels et avec l’expérience  . 4  .

(8) C. BABEL & E. ZAMPIERI. TRAVAIL DE BACHELOR 2015. propre de chaque infirmière qui utilise les moyens qu’elle juge les plus pertinents, sans avoir une technique, ni un protocole propre à l’institution. Selon la théorie des 14 besoins fondamentaux de Virginia Henderson (2003) la communication fait partie des nécessités de base de l’être humain et elle est définie de la manière suivante : « La finalité du besoin correspond à la nécessité, pour chaque individu, de transmettre et de percevoir des messages cognitifs ou affectifs, conscients ou inconscients et d’établir des relations avec autrui par la transmission ou la perception d’attitudes, de croyances et d’intentions » (p. 2). L’élaboration d’outils de communication spécifiques permettrait d’adapter un système qui soit accessible tant au patient qu’au soignant et qui pourrait favoriser une prise en soins de meilleure qualité. En Suisse, nous avons des centres de médecine intensive de haute qualité et qui ont la réputation d’offrir des soins renommés au niveau mondial. Nous avons consulté la Revue de Direction du CHUV (2014)5 afin d’essayer d’avoir une estimation de l’amplitude de la problématique que nous allons élaborée au cours de ce travail. En recherchant des données concernant les soins intensifs au niveau Suisse, nous nous sommes rendues compte qu’aucune donnée au niveau national n’était disponible. Nous avons trouvé des informations provenant du CHUV, afin d’avoir une vision d’ensemble de la situation en Suisse romande. Voici quelques données cliniques concernant le service de soins intensifs du CHUV (SMIA6), qui accueille en moyenne7 2150 patients par année et dont la durée moyenne du séjour est de 5.9 jours. L’équipe est composée en moyenne par 68 infirmières, dont le 55% en moyenne ont effectué une spécialisation en soins intensifs. En 2013, le coût de l’hospitalisation d’une journée aux SMIA était évalué à 3300 francs. Le taux de satisfaction des patients et des familles se situe en moyenne à 95%. Au niveau de la ventilation nous sommes référées aux données de 2013 : - 4309 jours de ventilation invasive (pour 1828 hospitalisations/séjours) - 956 jours de ventilation sur trachéostomie - 568 jours de ventilation non-invasive (VNI) Nous pouvons bien constater l’importance de la problématique au niveau d’un tel service, raison pour laquelle le thème de la communication mérite d’être étudié et discuté dans le cadre de notre travail de Bachelor..                                                                                                                        . 5. En annexe. SMIA : Service de Médecine Intensive Adulte. 7 Moyenne des années 2008 à 2013. 6.  . 5  .

(9) C. BABEL & E. ZAMPIERI. TRAVAIL DE BACHELOR 2015. MÉTHODE APPROCHE DE RECHERCHE Dans cette partie, nous allons aborder la méthodologie employée dans la construction de notre travail de Bachelor. Nous avons recherché et relevé nos articles au cours de notre semestre à Montréal en utilisant une base de données de l’université nommée Atrium8, puis en Suisse avec CINHAL et PubMed. Nous avons aussi utilisé Google Scholar comme support de recherche, lorsque nous ne trouvions pas d’articles sur une de ces bases de données. Les descripteurs que nous avons utilisés étaient principalement communication et intubated patients. Rapidement nous avons remarqué qu’un grand nombre d’études concernant ce thème avait été écrit. Au cours de notre travail, en affinant notre question de recherche, nous avons pu mieux cibler la problématique et ainsi ajouter des descripteurs, comme par exemple communication strategies ou communication methods, afin de trouver des articles les plus pertinents possibles en lien avec la question de recherche. CONSTRUCTION DE LA PROBLÉMATIQUE D’un commun accord, nous avons décidé de centrer ce travail de fin d’études sur la communication avec les patients intubés des soins intensifs. Notre choix est lié à la réalisation de stages dans des services de soins intensifs dans différents pays et en raison de l’intérêt personnel que nous partageons toutes les deux. Avec une idée assez claire de ce que représentait le milieu des soins aigus, la construction de la problématique a été facilitée. Nous l’avons ensuite affinée en utilisant la méthode PICO. Dans le tableau suivant, nous avons inséré les différents Descripteurs Mesh9, en français et respectivement en anglais, que nous avons utilisé lors de nos recherches dans les différentes bases de données. Descripteurs Mesh en français Soins infirmiers Infirmier(ère) Adulte Communication Barrière Expériences Maladie grave Intubation Patients intubés Respiration artificielle Ventilation mécanique Capacité de communication Stratégies de communication Méthodes de communication Méthodes Outils de communication Unité des soins Intensifs Communication non-verbale Interaction Qualité des soins Relations infirmière-patient. Descripteurs Mesh en anglais Nursing Nurse Adult Communication Barrier Experiences Critical illness Intubation Intubated patients Artificial respiration Mechanical ventilation Communication skills Communication strategies Communication methods Methods Communication tools Intensive care unit (ICU) Non verbal communication Interaction Nursing quality Nurse-patient relations.                                                                                                                         8 9.  . Base de données de l’Université de Montréal. Mesh: Medical Subject Headings. 6  .

(10) C. BABEL & E. ZAMPIERI. TRAVAIL DE BACHELOR 2015. CRITERES D’INCLUSION ET D’EXCLUSION Afin d’effectuer des recherches les plus pertinentes possibles, nous avons établi au préalable des critères d’inclusion et exclusion des articles tels que présentés dans le tableau ci-dessous. Critères d’inclusion. Adultes Période de publication ≥ 2000 Langue de publication: français ou anglais Unité des soins intensifs Articles infirmiers ou médicaux Pays développés (selon OCDE10 2015) Patients intubés Communication infirmière-patient Stratégies/outils/méthodes de communication. Critères d’exclusion. Pédiatrie Période de publication < 2000 Langue de publication autre que le français ou l’anglais Pays non développés (selon OCDE 2015) Patients avec trachéotomie Communication famille-patient. RÉSULTATS DE RECHERCHE Dans cette partie de chapitre, nous allons lister les différents résultats de recherche que nous avons obtenus en entrant nos descripteurs dans le moteur de recherche boléen, CINHAL11 et PubMed12. CINHAL Descripteurs Mesh Nurse AND communication AND intubated patient. Entrées 20. Articles trouvés Determining the effectiveness of illustrated communication material for communication with intubated patients at an intensive care unit, (2013). Effect of a multi-level intervention on nurse– patient communication in the intensive care unit: Results of the SPEACS trial, (2013). Communication skills AND methods AND nurse AND ICU. 14. Nurses perception of communication training in the ICU Communication between nurse and patient during ventilator treatment: patient reports and RN evaluations, (2001)..                                                                                                                         10. OCED: Organisation de Coopération Economique et de Développement. CINAHL: Cumulative Index to Nursing and Allied Health Litterature: base de données qui regroupe des articles de soins infirmiers et de la littérature liée à la santé, faisant référence à plus de 2500 périodiques en sciences infirmières (Loiselle, 2007, p.141). 12 Base de données bibliographiques gratuite, développée et maintenue par le National Center for Biotechnology Information (NCBI), à la National Library of Medecin (NLM) et donnant accès à la base des données MEDLINE (http://www.nlm.nih.gov/pubs/factsheets/pubmed.html). 11.  . 7  .

(11) C. BABEL & E. ZAMPIERI. Communication AND experiences AND ICU AND mechanical ventilation Communication AND patient AND ICU. Limiters: Meta-Synthesis Communication AND intensive care unit. TRAVAIL DE BACHELOR 2015. 8 439. 1. The lived experience of adult ICU patients who were conscious during mechanical ventilation: a phenomenological-hermeneutic study, (2011). Risvegliarsi in terapia intensiva. La comunicazione, benessere per il paziente e competenza per l'infermiere. Waking up in an ICU. Communication, well-being for the patient and nurse's competence [italien], (2013). Patient’s experience of being mechanically ventilated in an ICU: a qualitative metasynthesis, (2015).. PUBMED Descripteurs Mesh Critical care AND intubation AND communication AND barriers Nurse AND communication AND intubated patient. Nurse AND patient AND interactions AND ICU. Entrées 5. Articles trouvés Impaired verbal communication during short-term oral intubation, (1997).. 33. Effect of a multi-level intervention on nursepatient communication in the intensive care unit: results of the SPEACS13 trial, (2013).. 1248. Determining the effectiveness of illustrated communication material for communication with intubated patients at an intensive care unit, (2013). Nurse-Patient Communication Interactions in the Intensive Care Unit, (2011). Nurse and Patient Interaction Behaviours Effects on Nursing Care Quality for Mechanically Ventilated, Older Adults in the ICU (2014).. Communication AND methods AND nurse-patient relations AND Intensive Care Units. 98. Adult AND critical illness AND communication AND respiration Nonverbal communication AND intensive care units AND nurse-patient relations Communication and patient AND intubation AND ICU. 46 15 43. Effect of a multi-level intervention on nursepatient communication in the intensive care unit: Results of the SPEACS trial, (2013). Communication, Ability, Method, and content among non speaking non-surviving patients treated with mechanical ventilation in the ICU, (2004). Communication difficulties and psychoemotional distress in patients receiving mechanical ventilation, (2011). Communicating With Mechanically Ventilated Patients: State of the Science, (2001). Communication interaction in ICU-Patient and staff experiences and perceptions, (2006). Electronic voice-output communication aids for temporarily nonspeaking patients in a medical intensive care unit: a feasibility study, (2004)..                                                                                                                         13.  . SPEACS: Study of patient-nurse effectiveness with assisted communication strategies.   8  .

(12) C. BABEL & E. ZAMPIERI. Artificial respiration AND communication AND intensive care unit. TRAVAIL DE BACHELOR 2015. 210. The number of mechanically ventilated ICU patients meeting communication criteria, (2015).. Observation: nous avons trouvé plusieurs articles que nous n’avons pas retenus pour différentes raisons : articles ne rentrent pas dans nos critères d’inclusions, échantillons pas représentatifs, résultats pas en lien avec notre question de recherche, mais ce travail nous a permis de cibler les articles pertinents en lien avec notre question de recherche. LE CONCEPT DE LA COMMUNICATION Pour comprendre les différentes méthodes de communication utilisées auprès de patients intubés aux soins intensifs, il est important avant tout d’approfondir le concept de la communication, de définir son mécanisme, l’impact et les facteurs influençant celle-ci. Tout d’abord, définissons la communication de base. Bien qu’il existe des centaines de définitions plus au moins générales de la communication, nous avons choisi celle-ci : « La parole est l’un des principaux canaux de l’échange dʼinformations. La communication est bien plus qu’un simple échange dʼinformations : c’est une relation, c’est de lʼinformation connotée, subjectivée par les mimiques, lʼallure, les gestes, le ton de la voix... Autant d’éléments qui viennent compléter, confirmer ou infirmer, corriger ou affiner, augmenter la valeur des mots. » (Gaudeul, 2005, p.4). La communication se transmet de manière consciente et inconsciente par le comportement verbal et non verbal et, de manière globale, par la manière d’agir des intervenants. Les principes généraux de la communication peuvent se résumer par les points suivants selon le cours de D. Hicklin (concepts de la communication [Présentation PowerPoint], 2012): -­‐ Elle se trouve partout -­‐ La communication se situe sur les plans cognitifs (intelligence) et affectifs (émotion) -­‐ La communication peut être intentionnelle ou accidentelle -­‐ Si les messages verbaux et non verbaux sont contradictoires, la signification du message non verbal est retenue -­‐ Elle est irréversible -­‐ Les premières minutes donnent le ton de la relation -­‐ Il est impossible de ne pas communiquer Selon D. Hicklin (2012), la communication verbale est définie la plupart du temps par l’usage de la parole. Elle est consciente, c'est-à-dire que nous choisissons nos mots avant de parler. La communication non-verbale, elle, représente la part la plus importante de la communication. Elle se définit comme une expression de messages transmis par des procédés autres que la parole : les gestes, les mimiques, les postures, les codes vestimentaires, les cris, les peurs, le silence, le toucher. Le non-verbal est en partie le résultat de notre inconscient. Il a pour but d’exprimer des sensations, des émotions et des sentiments. Néanmoins les communications verbales et non-verbales interagissent ensemble. Mais alors, comment le processus de communication se passe-t-il ? Afin de répondre à cette question, nous nous sommes appuyées sur l’ouvrage « La communication efficace » (Arcand & Bourbeau, 1998, pp. 13-15). La transmission de la communication s’exerce entre un émetteur et un récepteur et a comme but de transmettre un message et d’obtenir une réponse, aboutissant à un échange et à la communication. L'émetteur est celui qui va coder, produire un message par la traduction de la pensée et des sentiments. Il est l’encodeur, c'est-à-dire qu’il utilise différents codes pour faire passer un message comme les signes et les symboles..  . 9  .

(13) C. BABEL & E. ZAMPIERI. TRAVAIL DE BACHELOR 2015. Le récepteur, de son coté, traite l'information par le décodage du message. Il reçoit et interprète le message en le décodant. Le décodeur ne peut être passif, car après cette action de décodage, le mécanisme de l’inter-échange s’engage en produisant une réponse. Cela schématise le processus de la communication. En réalité, plusieurs facteurs peuvent entraver la communication comme: les déficits sensoriels (basse-vision, surdité), la langue parlée, les valeurs, la religion, la spiritualité, les différences d’âge, les perceptions, les préjugés, les stéréotypes, les différences culturelles (conception de la santé, de la maladie, de la mort), le jugement de valeur, l’absence d’écoute ou encore l’absence de remise en question de soi. Dans un service de soins intensifs, nous pouvons retenir la ventilation comme un obstacle supplémentaire, suffisant à influencer la communication. Cela entraine l’absence de parole et la gestuelle limitée chez un des deux interlocuteurs. Les yeux peuvent montrer la volonté d’échanger, « mais comment faire passer un message quand on se trouve dans une telle situation et comment déchiffrer un message émis sans parole ? Si les deux personnes cherchant à échanger ne sont pas touchées par la déficience, elles sont bien toutes les deux en situation de handicap quand elles veulent communiquer ! L’une cherche à émettre et l’autre cherche à comprendre... voilà l’enjeu » (Gaudeul, 2005, p.4). Cependant, il existe différentes méthodes de communication permettant de faciliter la communication avec une personne non-communicante. Après avoir défini le thème de notre étude et après plusieurs recherches en lien avec cette problématique, nous sommes rendues compte qu’au niveau scientifique les techniques de communication employées par les différents professionnels, afin de communiquer avec les patients, peuvent être regroupées en deux grandes catégories : - Communication augmentée et alternative14 non-assistées/naturelles (AAC naturelle) - Communication augmentée et alternative assistée (AAC assistée) Afin d’approfondir le concept d’AAC, nous nous sommes appuyés sur les données de l’American Speech-Language-Hearing Association (2015). L’acronyme AAC est traduit en français de la manière suivante: communication alternative et augmentée. Ce sont des stratégies de suppléance à la communication, qui comprennent différentes stratégies afin d’améliorer la communication. Les AAC comprennent toutes les formes de communication autres que le discours oral utilisé pour exprimer des pensées, besoins, désirs et idées par des expressions faciales, des gestes, le langage du corps, des signes, des symboles, l’usage d’images, l’écriture, des outils électroniques etc. Toutes ces techniques d’AAC peuvent être naturelles ou assistées. La communication par les méthodes AAC dites naturelles correspond à toutes les techniques de communication qui font recours au langage du corps et non à la parole. Elles ne reposent pas sur des mots, mais sur des gestes (actions et réactions), des signes, le toucher, des expressions faciales, des attitudes, des mouvements de la tête ou encore le regard. La communication par les méthodes AAC dites assistées correspond à tous les supports de communication, tels que le papier-crayon, les tableaux d'images, les symboles et les appareils comme les prothèses vocales (dispositifs de production de la parole) ou d’autres outils technologiques pouvant aider les personnes à s’exprimer autrement que par l’usage de la parole. Les systèmes de communication assistés nécessitent souvent l'utilisation complémentaire des AAC naturelles. Toutes ces techniques ont pour but de faciliter la communication et d’améliorer ainsi la compréhension des messages entre l’émetteur et le receveur. Voilà quelques exemples des AAC assistées, afin de mieux comprendre leurs caractéristiques :.                                                                                                                         14.  . Augementative and alternative unassisted communication. 10  .

(14) C. BABEL & E. ZAMPIERI. -. -. -. TRAVAIL DE BACHELOR 2015. Les pictogrammes standards: Les pictogrammes désignent les schémas identifiés par un texte, comme par exemple le schéma dʼune assiette remplie d’aliments avec en dessous un mot décrivant cette image (repas, manger ou encore faim). L’alphabet ESARIN (E S A R I N T U L O M D P C E F B V H G J Q Z Y X K W ): Les articles ne mentionnent pas l’alphabet utilisé, mais il existe différents alphabets comme l’alphabet linaire qui utilise toutes les lettres ou celui d’ESARIN qui est fondé sur l’ordre de fréquence d’apparition des lettres dans la langue française. Cet alphabet a été utilisé, par exemple, dans le livre “Le scaphandre et le papillon” de Jean-Dominique BAUBY (Gaudeul, 2005, p.10). Les VOCAs: Les Voice Output Communication Aids permettent la production d’une voix électronique pour communiquer. Ils peuvent être utilisés par des personnes qui ne peuvent pas parler ou dont l’expression est incompréhensible.. L’utilisation des divers outils décrits plus haut est prouvée comme améliorant la communication, et c’est un point important à prendre en compte lors de leur utilisation, ils nécessitent des compétences spécifiques de la part de leur utilisateur. Le rôle de communicateur comprend différentes dimensions : la relation professionnelle, la transmission des informations, la compréhension partagée et les techniques de l’information et de la communication. Selon le cadre de formation HESSO (2012, pp. 24-25) le rôle de communicateur de l’infirmière dans un service non spécifique est évalué selon quatre compétences principales qui peuvent être résumées de la manière suivante : 1. Etablir une relation d’aide ciblée avec le patient et son entourage, en favorisant la prise de décision partagée 2. Contribuer, au niveau de l’équipe interdisciplinaire, à la compréhension partagée des situations de soins et, au besoin, participer à la gestion des conflits 3. Favoriser la traçabilité de la démarche de soins pour toutes les données pertinentes, afin d’assurer la continuité des soins, tout en tenant compte des aspects légaux des transmissions écrites 4. Communiquer avec le patient et son entourage et apporter son avis clinique au niveau de l’équipe pluridisciplinaire Comme nous l’avons mentionné auparavant, l’environnement des soins intensifs est un milieu hautement technologique et complexe. Les compétences du rôle de communicateur des infirmières aux soins intensifs peuvent ainsi s’avérer difficiles. La première compétence (1) requise de la part du soignant est la capacité de « maîtriser les attitudes et les outils de communication spécifiques aux différentes problématiques et situations », selon la référence HESSO (2012, p.24) des compétences en soins infirmiers. C’est un élément clé au niveau de notre problématique. Cette compétence nécessite la capacité de cibler les besoins du patient concernant la communication et ensuite de mettre en place des stratégies de communication adéquates. Cette démarche n’est pas une tâche facile à réaliser car elle demande de l’expérience, de la créativité et des compétences formelles. Ainsi, le rôle de communicateur n’est pas aussi simple que ce que nous pouvons l’imaginer. C’est un rôle complexe, qui comprend de multiples facettes, surtout en ce qui concerne la communication non-verbale qui représente la plus grande partie de ce que l’on entend comme communication. NOTA BENE : Nous aimerions encore clarifier quelques éléments qui reviennent au cours du travail et susceptibles d’être difficiles à comprendre : les critères de communication de base, les comportements positifs et les dispositifs d’AAC simples (low technology aids) et élaborés (high technology aids). La communication de base est définie dans un des articles analysés (Happ, 2015, p.46) pour les patients répondant aux critères d’être : éveillé, alerte, capable de répondre à la.  . 11  .

(15) C. BABEL & E. ZAMPIERI. TRAVAIL DE BACHELOR 2015. communication verbale des soignants. Ces critères correspondent aux patients potentiellement aptes à utiliser des outils d’AAC. Les comportements positifs désignent : la répétition des phrases, parler lentement, saluer le patient par son nom, proposer différentes réponses à une question, sourire, manifester une reconnaissance, proposer des outils de communication. Ces différents comportements positifs sont mentionnés dans plusieurs des études. La grille Communication Interaction Behaviour Instrument15 est un instrument réalisé par les chercheurs d’une des études analysée (Nilson et al., 2014, p.116) au cours de ce travail et qui regroupe entre autres les comportements positifs des infirmières et des patients. Les dispositifs d’AAC simples (low technology aids) et élaborés (high technology aids) reviennent souvent et ils se différencient par le fait que les low technology aids sont tous les outils ne nécessitant pas de batterie pour être fonctionnel et comprennent: crayon-papier, alphabet et les mots planches. Les high technology aids comprennent tous les appareils avec une batterie comme par exemple : tablette, ordinateur portable, appareils mobiles.. ANALYSE CRITIQUE DES ARTICLES Pour cette partie du travail, nous allons présenter une analyse critique des huit articles retenus, afin d’en croiser les résultats et d’essayer de répondre à la question de recherche. Les articles scientifiques ont été analysés de manière approfondie avec une grille d’analyses que nous avons personnalisée en nous appuyant sur une grille de lecture de l’Université de Laval et avec les conseils de notre directrice de travail. Nous avons donc procédé de la manière suivante: chacune a choisi quatre articles de manière aléatoire et a rempli la grille d’analyse. Nous avons ensuite échangé les articles et les grilles d’analyse, afin de les revoir et les compléter. Nous avons discuté de certains éléments plus en détail lors de divergences. Enfin, nous avons fait des revues systématiques, afin de déterminer la version finale. RÉSULTATS DE L’ANALYSE CRITIQUE DES ARTICLES SÉLÉCTIONNÉS. 1. NURSE-PATIENT COMMUNICATION INTERACTIONS IN THE INTENSIVE CARE UNIT Happ, Garrett, DiVirgilio-Thomas, Tate, George, Houze, Radtke & Sereika, 2011. Il s’agit d’une étude quantitative observationnelle descriptive basée sur la méthode SPEACS16 qui a pour but de décrire les facilité-difficulté, fréquence, réussite-échec et qualité des interactions pendant la communication, ainsi que les méthodes et les techniques d'assistance utilisées entre les infirmières et les patients non-communicants au sein de l'unité de soins intensifs. L’échantillon comprend 10 infirmières avec une expérience d’au moins une année et parlant anglais. L’échantillon des patients comprend 30 adultes âgés d’au moins 18 ans, incapables de parler en raison de l'intubation, intubés pour les prochaines 48 heures, avec une échelle de Glasgow17 ≥ 13 et comprenant l’anglais. L’analyse de la communication a été faite à partir d’enregistrements vidéo. Les actes de communications sont pour la majorité des situations initiées par les infirmières (85%). Le contact visuel, les questions fermées, saluer le patient par son nom propre ou par le toucher et l’utilisation des gestes sont les comportements positifs les plus utilisés par les                                                                                                                         15. CIBI: Communication Interaction Behaviour Instrument. SPEACS: Study of Patient-nurse Effectiveness with Assisted Communication Strategies: étude sur l’efficacité de la communication, utilisant des stratégies de communication assisté (Happ et al. 2011, traduction libre, p.30). 17 Echelle qui permet d’évaluer l’état de conscience d’un patient selon 3 critères : l’ouverture des yeux, la réponse verbale et la réponse motrice (évalué entre 0 et 15 ; 15 correspond à un état de conscience normal). 16.  . 12  .

(16) C. BABEL & E. ZAMPIERI. TRAVAIL DE BACHELOR 2015. infirmières. La méthode infirmière relevée comme acte positif le plus fréquent était le contact visuel avec le patient. Les comportements négatifs étaient l’absence du contact visuel avec le patient, la rapidité du discours et le monologue/marmonnement. Les méthodes de communication les plus utilisées par les patients étaient le hochement de tête, les signes de oui / non, le mouthing word18, les actions de communication non verbale (qui tiennent compte du regard et serrement de main) et les gestes. L'écriture et le dessin font partie des méthodes les moins utilisées parmi celles relevées. La difficulté de communication est évaluée comme difficile par le 60% des patients et très difficile par le 40% des patients. Cette étude a été limitée à deux unités de soins intensifs dans un hôpital et cela ne suffit pas pour généraliser la performance de communication entre infirmière-patient. Seule la moitié des patients était intubée. Les patients et les infirmières peuvent avoir été influencés par la caméra et la présence d'observateur, appelé effet Hawthorne, ce qui a pu augmenter les comportements meilleurs et donc pas naturels des participants à l’étude. De plus, la majorité des échanges ont été initié par les infirmières ce qui présente une limite. Les infirmières ont alors un rôle de leader dans la communication, ce qui donne peu de place à la libre expression du patient. Cet article est pertinent par sa date de publication récente. Cette étude a été menée aux Etats-Unis par des auteurs qualifiés, tous actifs dans le domaine de la recherche, comme Mary Beth Happ qui est un professeur expérimenté dans le domaine de la recherche sur la communication des soins intensifs et qui a réalisé de nombreuses études sur ce thème. La méthode est précise, le but de l’étude aussi et ils sont repris lors de la discussion. Les auteurs ont pu appuyer leur recherche sur de nombreuses études précédentes. Bien que seule la moitié des patients était intubée, nous avons décidé de garder l’article car il mène à différentes pistes de réponses intéressantes. L’article permet de mettre en avant la responsabilité unique de l’infirmière et l’importance qu’elle joue au niveau de la communication avec le patient. L’article mène à plusieurs pistes pour la pratique comme, par exemple, le besoin d’améliorer l’utilisation et l’accès aux outils de communication assisté, encourager les infirmières à adopter des stratégies plus ciblées et fréquentes, ainsi que certains comportements positifs comme favoriser des apprentissages ciblés sur les AAC ou encore améliorer la compréhension des signes non verbaux du patient. Enfin, l’étude a été approuvée par l’Institution Review Board, comité indépendant d'éthique de l'Université de Pittsburgh (USA).. 2. COMMUNICATION ABILITY, METHOD, AND CONTENT AMONG NONSPEAKING NONSURVIVING PATIENTS TREATED WITH MECHANICAL VENTILATION IN THE INTENSIVE CARE UNIT Happ, Tuite, Dobbin, DiVirgilio-Thomas & Kitutu, 2004. Cette étude est rétrospective et descriptive. Elle a comme objectif de décrire la capacité, les méthodes et le contenu de la communication chez les patients non survivants et noncommunicants, disposant d’une ventilation mécanique, hospitalisés dans une unité de soins intensifs. L’échantillon comprend 50 patients qui ont reçu une ventilation mécanique et qui sont décédés pendant l'hospitalisation. Les participants à l’étude ont été choisis de manière aléatoire parmi 396 adultes traités dans 8 unités de soins intensifs à Pittsburgh aux USA. Les types d’échanges les plus documentés étaient entre les patients et les infirmières. Les principales méthodes de communication étaient l’acquiescement, le hochement de tête, le mouthing word, les gestes et l'écriture. Les patients utilisent de une à trois méthodes différentes de communication par épisode. Le contenu de la communication est                                                                                                                        . 18. Mouthing word est une expression anglophone difficile à traduire en français, aucune description n’étant apportée dans les articles. Cependant, grâce à la lecture des articles et à l’emploi de cette expression dans les textes originaux anglophones, nous sommes arrivées à la conclusion que ce mot peut se définir probablement par le fait que les patients articulent les mots souhaités avec les lèvres.  .  . 13  .

(17) C. BABEL & E. ZAMPIERI. TRAVAIL DE BACHELOR 2015. principalement lié à la douleur, aux sentiments et aux besoins physiques. La majorité des communications documentées consiste en une réponse de la part du patient à une question du soignant. Les infirmières ont indiqué que la capacité des patients à utiliser des dispositifs de communication d'assistance était un facteur clé pour faciliter la communication sous ventilation mécanique. Parmi les limitations on peut relever qu’un cinquième de la documentation relative à la communication ne précise pas le mode employé. L'utilisation des dossiers cliniques comme sources de données primaires est un élément limitant, car souvent ces dernières sont incomplètes, incompatibles ou erronées. Une autre limite est que les cliniciens n’enregistrent pas tous les échanges de communication avec les patients. Une grande partie des interactions de communication entre les patients et leur famille, par exemple, ne sont pas documentées dans le dossier clinique. Les données sont issues d’un seul centre médical. Cet article a été relevé en raison des auteurs qui sont connus pour leurs nombreuses recherches, notamment Mary Beth Happ, connue pour élaborer ses travaux sur le thème de la communication dans le domaine des soins intensifs. L’étude fait aussi référence de nombreuses études antérieures et elle confirme les résultats des études précédentes. Enfin, l’échantillon est vaste, il représente plusieurs types de services de soins intensifs et les résultats sont donc plus facilement généralisables à un plus large éventail.. 3. COMMUNICATION BETWEEN NURSE AND PATIENT DURING VENTILATOR TREATMENT: PATIENT REPORTS AND RN EVALUATIONS Wojnicki-Johansson, 2001. Cette étude, descriptive qualitative et quantitative, a été réalisée en Suède. Les questions de recherche sont les suivantes: Comment les infirmières et les patients évaluent-ils la communication établie au cours du traitement sous ventilation ? Comment les patients évaluent-ils la communication fonctionnelle ? Quelles sont les méthodes de communication employées par des infirmières pour établir une communication fonctionnelle ? Quelles sont les méthodes de communication préférées des patients ? Est-ce que les conclusions sur la communication chez les patients et les infirmières se rejoignent ? L’échantillon comprend 19 patients traités dans une unité de soins intensifs, interrogés à trois reprises sur une période de deux mois au sujet de leurs expériences de communication pendant le traitement sous ventilation. Des questionnaires structurés et des questions ouvertes ont été utilisés lors de chaque séance d’observation. Les critères d'inclusion pour les patients sont les suivants: être conscients et éveillés pendant au moins quatre heures pendant le traitement avec le ventilateur, pour un minimum total de six heures. Concernant les infirmières, les critères d’inclusion veulent que les 22 infirmières sélectionnées ne s’occupent que d’un patient et qu’elles soient expérimentées. Douze infirmières sur 22, soit plus de la moitié, évaluent la communication comme fonctionnelle/efficace. Une communication fonctionnelle est généralement liée à l'utilisation de méthodes de communication efficaces, tandis qu'un manque de communication a été associé à l'état de santé des patients. La communication fonctionnelle est décrite comme la facilité de lecture labiale et la capacité d’emploi de la gestuelle. Les méthodes utilisées par les infirmières pour établir une communication fonctionnelle avec les patients intubés sont: le langage du corps et contact physique, la lecture labiale et mime, les questions fermées, l’utilisation du papier-crayon, le contact avec les yeux et l’écran alphabétique. Les méthodes préférées par le patients afin de communiquer avec les soignants sont: le langage du corps et le toucher (54%), la méthode papier-crayon (32%) et les questions fermées (23%). 73% des patients jugent la communication avec les infirmières fonctionnelle, alors que 27% la jugent non fonctionnelle. L’étude présente cependant des limites. Tout d'abord elle a été réalisée dans une unité de soins intensifs non spécialisée, ce qui restreint le nombre de patients avec des difficultés potentielles pour la communication. Une autre limitation est due au nombre limité de patients  . 14  .

(18) C. BABEL & E. ZAMPIERI. TRAVAIL DE BACHELOR 2015. (dont un mineur de huit ans). Nous avons néanmoins décidé de garder cette étude vu son intérêt. Malgré la participation d’un mineur à l’étude, nous avons quand même relevé cet article pour différentes raisons. Dans le pays de publication, la Suède, l’étude fait référence à de nombreuses études antérieures, la méthode présentée est rigoureuse et l’auteure G. Wojnicki-Johansson est une infirmière spécialisée dans le domaine des soins intensifs. De plus, les résultats sont susceptibles d'être pertinents à un plus large éventail de patients qui sont ventilés mécaniquement. Cet article est aussi intéressant en raison de l’évaluation de la communication de la part des patients et des infirmières. Il permet ainsi de voir si les avis sont similaires et met en évidence les différentes perceptions vécues entre le patient et l’infirmière dans les interactions de communication. L’étude donne des pistes pour la pratique, comme le fait que les infirmières devraient être plus entraînées à communiquer les messages et à interpréter le feedback des patients, le besoin d’évaluer leurs propres capacités de communication ainsi que l’efficacité des méthodes qu’elles utilisent pour rendre la communication efficace. Enfin, l’étude a été approuvée par le comité éthique de l’université de Linköping en Suède. Les patients et leur famille ont été informés sur la globalité de l’étude.. 4. EFFECT OF A MULTI-LEVEL INTERVENTION ON NURSE–PATIENT COMMUNICATION IN THE INTENSIVE CARE UNIT: RESULTS OF THE SPEACS19 TRIAL Happ, Garret, Tate, DiVirgilio, Houze, Demirici, Jill, George & Sereika, 2014. L’étude SPEACS est une étude qualitative. Elle a été réalisée à partir de la question de recherche suivante: « est-ce que la fréquence, la qualité, la réussite et l’aisance de communication vont s’améliorer dans les différentes phases de l’étude, au fur et à mesure que le nombre et le type d’interventions augmente ?» (Happ et al., 2014, traduction libre, p.90). Le processus SPEACS vise à tester l'impact de deux niveaux d’interventions sur la fréquence, la qualité, le succès et la facilité de communication entre les infirmières et les patients intubés dans une unité de soins intensifs. Les patients sélectionnés font partie de deux unités de soins intensifs de deux centres médicaux dans une université aux Etats-Unis. L’étude a porté sur 89 personnes intubées, éveillées, sensibles, mais incapables de parler et 30 infirmières travaillant aux soins intensifs. Cette étude utilise une méthode séquentielle de cohorte20 quasi-expérimentale, structurée en trois phases distinctes. Au niveau de chacune des phases, les infirmières reçoivent des instruments, des outils et des méthodes de communication supplémentaire par rapport à la phase précédente. Lors de la 1ère phase (groupe de soin), les infirmières ne font pas usage d’autres moyens de communication que les méthodes de communication naturelle et ont juste de quoi écrire. Dans la 2ème phase (groupe d’intervention 1) les infirmières reçoivent quatre heures de formation CE21 concernant la communication avec les patients intubés (telle que l’utilisation de stratégies d’AAC). Elles sont équipées d’outils de communication avec une technologie simple22 comme des cahiers, des crayons, des images, des batteries pour les appareils acoustiques, des instruments qui facilitent la prise des stylos etc. Dans la 3ème phase (groupe d’intervention 2), les infirmières reçoivent quatre heures de formation CE et deux heures sur les supports électroniques. Les infirmières bénéficient aussi d’une évaluation de 45 à 60 minutes avec l’aide d’une logopédiste spécialisée (SLP23), au niveau des AAC, des cartes de communication, des outils de communication électroniques et des instruments simples ciblés                                                                                                                         19. SPEACS: Study of Patient-Nurse Effectiveness with Assisted Communication Strategies. Etude de type longitudinale basée sur la comparaison de plusieurs populations. 21 CE: Continuous Education. 22 Low technology aids. 23 SLP: speech language therapist (logopédiste). 20.  . 15  .

(19) C. BABEL & E. ZAMPIERI. TRAVAIL DE BACHELOR 2015. aux besoins du patient. Pour chaque échange infirmière-patient, quatre observations ont été enregistrées deux fois par jour, pendant deux jours consécutifs. Le pourcentage d’échanges de communication réussie concernant la douleur est meilleur pour les deux groupes d’intervention que pour le groupe de soins. Il y avait plus de sessions réussies concernant la douleur et les autres symptômes d’état de santé. Les patients faisant partie du groupe d’intervention AAC et SLP utilisaient de plus les techniques d’AAC et considéraient moins souvent la communication comme très difficile. Fréquence : le pourcentage d'actes par échange utilisés pour la clarification était significativement plus élevé au niveau des groupes d'intervention 2 et 3 (respectivement 15,3% et 12,5%) par rapport au groupe de contrôle de la phase 1 (9,3%). Succès : le pourcentage des échanges réussis (notes entre 4 ou 5 sur 5) était généralement élevé dans tous les groupes (environ 75%). Il n'y avait pas de différence notable entre les groupes dans le pourcentage moyens d'échanges de communication réussie. Qualité des échanges: les comportements positifs des infirmières augmentent de la phase 1 à la phase 2. Ces comportements positifs augmentent aussi avec des patients présentant les critères du delirium et lors de l’interaction avec des patients sédatés. L’emploi des techniques d’AAC était très faible dans la phase 1, un peu plus élevé dans la phase 2 et nettement plus au niveau de la phase 3. Aisance de communication : 27% des patients de la phase 1 définissent comme difficiles les interactions avec les soignants, contre 31% de ceux de la phase 2 et 11% de ceux de la phase 3. Les résultats obtenus montrent que l’intervention SPEACS a des effets positifs, notamment par l’augmentation de la durée des interactions infirmière-patients. De plus, la difficulté de communication était réduite en utilisant de manière ciblée les interventions SLP et AAC. Les limites de l’étude sont surtout liées aux différentes attitudes culturelles qui peuvent avoir un impact sur les comportements adoptés par l’infirmière, ainsi que le risque de Hawthorne, c’est-à-dire le risque de comportement positif en raison de l’observation faite. A noter enfin les différences d’expérience professionnelle entre les infirmières. Nous avons choisi cet article, car il est récent et parce que les auteurs sont connus comme Mary Bett Happ. La méthode est aussi très claire et l’article est élaboré de manière rigoureuse. L’étude étaye de manière précise l’impact des différents outils de communication au cours des trois phases et notamment au niveau de l’amélioration de la communication infirmière-patient intubé. Cette étude démontre la fiabilité de l’utilisation des interventions multidisciplinaires et multi-interventionnelles qui tiennent compte de l’utilisation des techniques d’AAC, comme aussi des évaluations par les logopédistes, ainsi que des formations spécifiques destinées à améliorer la communication. Ainsi l’étude confirme l'utilité et l'efficacité de l’intervention élaborée sur plusieurs niveaux, de la formation, des compétences de communication, des stratégies d’intervention et de la consultation des logopédistes. Malgré la complexité de l’analyse des données, l’étude présente une méthode structurée et précise qui permet de suivre toutes les étapes de la recherche et de comprendre, grâce à différents tableaux, les résultats de recherche de manière claire. L’étude met aussi en évidence le lien avec les considérations éthiques liées à cette recherche. Les auteurs précisent que les procédures utilisées ont été approuvées par l’University Institutional Review Board et que les infirmières et les patients ou leurs tuteurs ont signé une attestation de consentement à la participation à l’étude.. 5. NURSE AND PATIENT INTERACION BEHAVIOURS’EFFECTS ON NURSING CARE QUALITY FOR MECHANICALLY VENTILATES OLDER ADULTS Nilsen, Sereika, Hoffmann, Barnato, Donovan & Happ, 2014. Cette étude basée sur des données SPEACS a pour but de décrire les interactions infirmière-patient et les facteurs qui peuvent influencer de manière positive ou négative la communication entre les infirmières et des patients âgés de plus de 60 ans non communicants, en situation de santé critique, hospitalisés dans une unité de soins intensifs. L’étude veut aussi explorer les interactions positives entre les comportements infirmièrepatient et les indicateurs de qualité de la prise en charge infirmière. A partir de différentes  . 16  .

(20) C. BABEL & E. ZAMPIERI. TRAVAIL DE BACHELOR 2015. observations, les auteurs mettent en évidence que le comportement des infirmières et des patients influence la communication et pourrait être associé à une meilleure qualité des soins. L’étude a été réalisée dans une unité de soins intensifs comprenant 32 places ainsi que dans une autre institution spécialisée en soins intensifs cardio-thoraciques, comprenant 22 places, au sein d’un hôpital de Pittsburgh (USA). L’échantillon est composé de patients ventilés mécaniquement et d’infirmières travaillant dans l’unité des soins intensifs. Les critères d’inclusion pour les patients sont les suivants: patients sous ventilation mécanique, intubation depuis plus de 48 heures et prévue pour au moins deux autres jours, éveillés, répondant aux commandes et comprenant l’anglais. Le recueil des données était organisé avec des séances d’interaction infirmière-patient. Lors de chaque séance, qui était enregistrée par vidéo, les infirmières et les patients démontraient des comportements positifs ou négatifs (répertoriés selon la grille CIBI24). Globalement les stratégies avec les AAC non assistées sont plus utilisées que celles assistées. Les stratégies de communication sans aide les plus fréquentes sont: le hochement de tête, les actions de communication non verbales (regard déterminé, serrement déterminé) et les gestes. Les stratégies de communication avec une faible teneur technologique (simple) les plus fréquentes sont l’écriture et le tableau alphabétique. Enfin, les méthodes les plus utilisées sont les méthodes naturelles, puis viennent ensuite les méthodes avec dispositifs d’AAC simples (low technology aids) et en dernier les technologies élaborées (high technology aids). La communication des patients avec l’utilisation des AAC naturelles tendent à apparaître avec les comportements infirmiers positifs. Le comportement positif du patient est associé avec un état de calme. Les patients considérés comme calmes tendent à plus utiliser les techniques AAC. Les limites de la recherche sont abordées lors de la discussion des résultats en détaillant les différentes raisons. Il est indiqué, par exemple, l’âge avancé des patients participant à l’étude, une étude représentative principalement pour les patients chroniquement malades, hospitalisés aux soins intensifs et la sous-évaluation de la douleur lors des séances. Bien que tous les patients pouvaient utiliser des stratégies d'AAC non assitées (unaided), pas tous les patients avaient accès aux dispositifs d’AAC simples (low technology aids) et élaborés (high technology aids). Enfin, les données étaient limitées aux dossiers médicaux. Nous avons retenu cet article en raison des nombreux liens que font les auteurs entre leur étude et différentes recherches antérieurs. L’article est récent (2014) et a été élaboré par des auteurs expérimentés dans le domaine des soins intensifs et de la communication. Enfin, cet article reflète l’importance des comportements infirmiers qui influencent directement la communication avec les patients. L’étude a reçu l’approbation du Institutional Review Board et les auteurs ont reçu le consentement de diffuser les résultats obtenus par le Health Insurance Portability and Accuntability Act. Tous les intervenants ont consenti à leur participation à l’étude et à l’enregistrement vidéo. Des mesures pertinentes ont été prises pour les patients qui n’étaient pas capables, pour différentes raisons (sédation, état clinique, etc.), de donner leur consentement. Les auteurs affirment aussi le fait que les patients étaient conscients d’être enregistrés par vidéo et que le consentement à cela était revérifié lors de chaque nouvelle séance..                                                                                                                         24.  . CIBI: Communication Interaction Behaviour Instrument. 17  .

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