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Hépatite E : diagnostic, histoire naturelle et manifestations cliniques

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120 | La Lettre de l'Infectiologue • Tome XXXII - n° 3 - mai-juin 2017

DOSSIER

Actualités dans les hépatites

V. Mallet P. Sogni L. Parlati

Hépatite E : diagnostic, histoire naturelle

et manifestations cliniques

Natural history and clinical manifestations of hepatitis E virus infection

Lucia Parlati*, Philippe Sogni*, Vincent Mallet*

* Université Paris Descartes-Sorbonne Paris Cité ; Service d’hépatologie, hôpital Cochin, AP-HP, Paris ; Inserm U1223; Institut Pasteur, Paris.

Histoire de l’hépatite E

L’histoire de l’hépatite E commence en 1978 dans la vallée du Cachemire, en Inde, avec la descrip- tion d’une vaste épidémie d’hépatites (52 000 cas identifiés, 1 700 décès) suite à une baisse du niveau du fleuve Ningli Nallah. Le Dr M.S. Khuroo, gastroentéro logue en formation dans la région, fut d’emblée frappé par leur sévérité chez les femmes enceintes, dont le service d’urgences de son hôpital était plein. Il publiera ses observations dans l’Ame- rican Journal of Medicine en 1980 en évoquant d’emblée l’existence d’un autre virus des hépatites, distinct des hépatites A et B et des hépatites non A et non B post-transfusionnelles (1).

C’est en 1983 qu’une équipe de chercheurs mosco- vites identifie l’agent pathogène à l’occasion d’une épidémie dans un camp militaire basé en Afgha- nistan. L’histoire raconte que le Dr M.S. Balayan a ingéré les selles de 9 patients, qu’il a développé une hépatite 36 jours après l’ingestion, et qu’il a observé des particules sphériques de 27 à 30 nm dans ses selles, 28, 43, 44 et 45 jours après inoculation.

Il fallut 7 ans pour cloner le VHE à partir d’extraits biliaires de singes infectés, le virus étant peu présent dans les selles. On ne cesse depuis de découvrir de nouveaux aspects de ce virus, qui, on le sait aujourd’hui, concerne quasiment toutes les espèces de cette planète (2).

Épidémiologie

Chez l’homme, on estime qu’il y a chaque année 20 millions d’infections par le VHE, dont 3,3 millions de cas symptomatiques et 56 600 décès. Ces chiffres

sont des estimations, car les cartes épidémiologiques historiques reposent sur des tests sérologiques peu sensibles. Les tests modernes montrent qu’il faut, en général, multiplier les données historiques par 7 (3).

Le VHE concerne majoritairement les pays émer- gents, mais il touche également les pays industria- lisés. Les régions d’Europe les plus concernées sont la République tchèque, la France (Marseille, Toulouse et la Corse), l’Italie, dans la région des Abruzzes, et les Pays-Bas, où l’on estime que 130 000 personnes sont infectées tous les ans (4).

L’origine de la majorité des infections est fécale-orale dans les régions en développement. La consomma- tion d’aliments contaminés serait le principal mode de contamination dans les pays industrialisés, et la viande de porc insuffisamment cuite est principale- ment mise en cause. Les fruits de mer et les légumes ont également été incriminés. Les dernières cartes de prévalence réalisées en France par le groupe de Jean-Michel Mansuy et de Jacques Izopet (Toulouse) suggèrent des modes de transmission hétérogènes dans les pays industrialisés, et la seule ingestion de viande contaminée ou les transfusions sanguines n’expliquent pas tout. L’augmentation cumulative des IgG anti-VHE par tranche croissante d’âge suggère une exposition continue au cours de la vie.

Une transmission par l’eau du robinet est également suggérée dans ce dernier travail (5).

D’autres modes de transmission du VHE sont en effet possibles : interhumaine, par l’eau souillée, par un greffon à l’occasion d’une greffe d’organe ou encore par transfusion. En France, on estime que 1 don du sang sur 2 218 est positif pour l’ARN du VHE (5). Le caractère souvent asymptomatique de l’infection par le VHE explique la fréquence élevée des donneurs de sang trouvés virémiques au moment du don.

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Points forts

Taxonomie, virologie

Le VHE est un virus non intégratif de la famille des Hepeviridae du genre Orthohepevirus. Il est parfaitement distinct des autres virus hépatotropes.

Il s’agit d’un petit virus non enveloppé qui possède un génome à ARN simple brin à polarité positive comportant 3 phases ouvertes de lecture (Open Reading Frame [ORF]) qui conduisent à la traduction de seulement 3 protéines virales. Le VHE se réplique dans le cytoplasme à partir d’un brin d’ARN antisens.

Actuellement, on reconnaît 4 génotypes majeurs à tropisme humain : les VHE-1 et 2 sont restreints à l’homme et sont endémiques dans les pays en déve- loppement, alors que les VHE-3 et 4 ont la capacité de franchir les barrières d’espèces et sont surtout observés dans les pays industrialisés (6).

Clinique/histoire naturelle

Infection aiguë par le VHE

La période d’incubation après exposition au VHE va de 2 à 6 semaines. On pense que les sujets infectés commencent à excréter le virus quelques jours avant l’apparition de la maladie et continuent ensuite pendant 3 à 4 semaines. L’infection aiguë par le VHE est asymptomatique dans la majorité des cas.

Le taux d’hépatite E asymptomatique a été de 67 % à l’occasion d’une épidémie à bord d’un bateau de croisière (7).

L’infection par le VHE est le plus souvent sympto- matique chez les adultes jeunes et les femmes enceintes dans les pays en développement. Dans les pays industrialisés, elle est plus souvent sympto- matique chez les personnes d’âge mur, particulière- ment en cas de maladie du foie sous-jacente ou en présence de comorbidités (tableau I).

L’infection par le VHE est souvent occulte, masquée derrière une autre pathologie, comme une hépa- tite auto-immune, une hépatite alcoolique ou une hépatite médicamenteuse. Certaines souches de VHE semblent plus virulentes que d’autres, notam- ment le VHE-4. Aucune rechute n’a été décrite une fois l’infection résolue, même chez les personnes immunodéprimées.

La gravité de l’infection au troisième trimestre de grossesse est caractéristique des VHE-1 et 2. Il n’y a pas de cas d’hépatite grave rapporté chez la femme enceinte infectée par un VHE-3 ou 4. Le mécanisme n’est pas compris. Quelques études suggèrent une réplication du VHE dans le placenta.

Infection chronique par le VHE

C’est en 2008 que le VHE fait son entrée parmi les causes de maladie chronique du foie (8). L’infection chronique par le VHE se développe quasi exclusi- vement chez les personnes immunodéprimées. Les facteurs de risque sont la greffe d’organe solide et l’allogreffe de moelle. D’une manière plus générale, les patients sous immunodépresseurs, notamment sous tacrolimus, les patients lymphopéniques et ceux avec un taux de CD4 bas, notamment les personnes infectées par le VIH, sont à risque de passage à la chronicité. Chez l’immunodéprimé, celui-ci est de l’ordre de 47 à 83 % après une infection aiguë par VHE. Enfin, les patients immunodéprimés peuvent se réinfecter.

Le mode de présentation est aspécifique : il s’agit le plus souvent d’anomalies des tests hépatiques depuis plus de 3 mois. L’infection chronique par le VHE est caractérisée par la rapidité de la progression de la fibrose vers la cirrhose et vers la décompensation par rapport aux autres causes de maladie chronique du foie. Il n’est pas rapporté d’infection chronique par VHE-1 et VHE-2.

» Le VHE est omniprésent et hyperendémique dans de nombreuses régions du monde, y compris dans les pays industrialisés. Il est la première cause d’hépatite virale dans le monde. Son mode préférentiel de transmission est oral, par ingestion d’aliments contaminés, mais il peut également être transmis par le sang.

» L’infection par le VHE est souvent occulte. Elle est grave chez les personnes âgées, les personnes avec une cirrhose et les personnes immunodéprimées. Des manifestations extrahépatiques, potentiellement secondaires à un tropisme extrahépatique du VHE, sont de plus en plus rapportées.

» Le diagnostic repose sur la détection dans le sérum d’anticorps sériques spécifiques de type IgM chez les personnes immunocompétentes et sur la recherche d’ARN par PCR chez les personnes immunodéprimées.

» La ribavirine est un traitement (hors AMM) de l’hépatite chronique E. Son efficacité n’est pas démontrée pour les autres formes de manifestations cliniques associées à l’infection par le VHE.

Mots-clés

Hépatite chronique Infection occulte Manifestations extrahépatiques Immunodéprimés Ribavirine

Highlights

»Hepatitis E virus (HEV) is hyperendemic in many areas of the world, including indus- trialized countries. Transmission of HEV is most often oral, via contaminated water or meat.

HEV can also be transmitted by blood transfusions.

»HEV infection is often occult.

It is severe in the elderly, people with cirrhosis and immunocompromised indivi- duals. Extrahepatic manifesta- tions, potentially linked to an extrahepatic tropism of HEV, are increasingly reported.

»The diagnosis is based on the detection in the serum of specific IgM antibodies or RNA in immunocompetent and immunocompromised individuals, respectively.

»Oral ribavirin is an off-label treatment of chronic hepa- titis E. The efficacy of ribavirin is not demonstrated for other clinical forms.

Keywords

Chronic hepatitis Occult infection

Extrahepatic manifestations Immunodepressed patients Ribavirine

Tableau I. Facteurs de risque d’hépatite E grave.

Femmes enceintes

Rapportée dans les pays en développement Présence de comorbidité(s)

Cirrhose Immunodépression

Greffe d’organe solide

Greffe de cellules souches hématopoïétiques Lymphopénie

Sujets âgés

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Hépatite E : diagnostic, histoire naturelle et manifestations cliniques

DOSSIER

Actualités dans les hépatites

Un cas d’infection chronique sans immunodépression apparente a été rapporté dans la littérature. Des infections chroniques chez les singes (plus de 6 mois) sont décrites avec certaines souches de VHE-4.

Manifestations extrahépatiques

L’infection aiguë ou chronique par le VHE peut être associée à des manifestations extrahépatiques (9).

Les associations les plus solidement établies sont les atteintes neurologiques, rénales, hématologiques et pancréatiques. Le mécanisme physiopathologique n’est pas univoque. Un tropisme extrahépatique du VHE est rapporté dans des modèles animaux et dans des modèles de culture de cellules humaines in vitro. Une compartimentation du VHE dans le liquide cérébrospinal de patients virémiques est décrite. Le brin matrice du VHE est détectable dans le placenta des femmes enceintes et dans les reins des patients infectés. Une réponse immunitaire aberrante par réaction antigénique croisée est également possible, notamment au cours du syndrome de Guillain-Barré.

Une infection par le VHE doit être recherchée devant un certain nombre de manifestations neurologiques : syndrome de Guillain-Barré, paralysie de Bell, amyo- trophie névralgique (syndrome de Parsonage-Turner), myélite aiguë transverse, méningoencéphalite aiguë.

Il faut également penser au VHE devant une pancréa- tite aiguë ou une glomérulonéphrite membrano- proliférative ou extramembraneuse inexpliquée.

L’infection par le VHE peut également être associée à des manifestations hématologiques, notamment une cryoglobulinémie, une gammapathie mono- clonale bénigne, une thombopénie ou une aplasie médullaire.

Diagnostic

Il est impossible de distinguer sur le plan clinique l’hépatite E des autres hépatites virales, tant en phase aiguë que chronique. Le VHE aime se cacher, et il faut le chercher dans un contexte d’anoma- lies des tests hépatiques aiguës ou chroniques. La recherche du VHE est bien évidemment nécessaire en cas de cytolyse aiguë ou chronique, mais elle est également indiquée en cas de manifestations extrahépatiques, notamment neurologiques, inex- pliquées. La recherche systématique du VHE chez les personnes à risque d’infection chronique par celui-ci, notamment les patients greffés d’organe solide, n’est pour l’instant pas recommandée.

Le diagnostic repose sur la détection d’anticorps sériques spécifiques de type IgM. Les tests de dernière génération sont les plus sensibles. Les IgM apparaissent en général 2 semaines après le contage et persistent pendant environ 5 mois. Un test rapide très sensible et spécifique est disponible.

Le diagnostic de certitude repose sur la détection du génome du VHE par RT-PCR dans le sang et dans les selles, dans lesquelles la recherche de virus est plus sensible. Ce test est particulièrement important pour les personnes immunodéprimées, chez qui les tests sérologiques ne sont pas fiables. Les titres d’anticorps de type IgG ne persistent pas dans le temps. À l’instar des autres hépatites virales, l’infection chronique par le VHE se définit par la persistance de l’ARN pendant plus de 6 mois. Chez les personnes immuno- déprimées, la persistance de l’ARN au-delà de 3 mois est très prédictive d’une infection chronique et, pour certains, constitue une indication de traitement.

Traitement

L’histoire du traitement de l’hépatite E est singu- lière et en partie française. L’interféron et la riba- virine, seuls médicaments efficaces, ont tous deux été donnés de manière empirique. On ne connaît pas leur mode d’action. Il n’y a pas d’alternative thérapeutique en dehors de la baisse de l’immuno- dépression chez le transplanté, qui est conseillée en première intention, si le patient peut tolérer ce genre d’intervention.

L’interféron fut donné la première fois par une équipe de Groningue (Pays-Bas) à 2 patients ayant une greffe de foie et une infection chronique par le VHE. Le taux de réponse virologue prolongée (qui correspond, comme pour le virus de l’hépatite C, à une guérison virologique) à l’interféron est de l’ordre de 30 % dans de plus larges séries.

La ribavirine fut donnée la première fois à un patient avec une greffe de rein et à une patiente avec un déficit primitif en CD4, tous deux souffrant d’une infection chronique par le VHE. L’efficacité de la ribavirine fut confirmée en 2014 dans une cohorte rétrospective française (10).Elle est de l’ordre de 80 %. C’est le traitement de référence de l’hépatite E chronique (tableau II).

La ribavirine est en règle générale donnée à la dose de 10 mg/kg/jour pendant 12 semaines. La durée de traitement peut être prolongée en fonc- tion de la réponse virologique du patient. Les patients chez qui un premier traitement échoue peuvent être traités de nouveau. Des cas d’hépatite

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DOSSIER

Actualités

dans les hépatites

chronique E résistante à la ribavirine sont rapportés.

Des mutants de résistance sont décrits, mais les corrélations clinico virologiques ne sont, pour l’ins- tant, pas claires.

Le principal effet indésirable de la ribavirine est une anémie arégénérative liée à une inhibition de l’inosine monophosphate déshydrogénase (IMPDH) dans les érythroblastes. L’érythropoïétine peut être une alternative à la baisse de la dose de ribavi- rine, qui semble être associée à une moins bonne réponse virologique. La ribavirine s’accumule en cas d’insuffisance rénale chronique et, dans cette situation, des posologies inférieures à 10 mg/kg peuvent être indiquées. Il faut également se montrer vigilant vis-à-vis des interactions médicamenteuses : l’association avec les antipurines (allopurinol) est notamment contre-indiquée ; la ribavirine doit par ailleurs être prescrite avec prudence en cas d’asso- ciation avec d’autres médicaments inhibiteurs de l’IMPDH, comme le mycophénolate mofétil.

Une infection aiguë par le VHE sans facteur de mauvais pronostic ne nécessite pas de traitement spécifique. Sans pour autant avoir confirmation que la ribavirine améliore le pronostic des patients avec une infection aiguë par le VHE, on sait que les trans- aminases se normalisent plus vite sous ribavirine.

On sait que le traitement par ribavirine diminue le risque de passage à la chronicité chez les personnes à risque d’hépatite chronique. La ribavirine a été donnée à des personnes souffrant de manifestations neurologiques associées au VHE. Des cas anecdo- tiques d’amélioration des symptômes sont rapportés.

Chez la femme enceinte, la ribavirine est contre indiquée en raison de sa tératogénicité potentielle. Cependant, la surmortalité dans ce sous-groupe de patientes, notam- ment dans les pays où le VHE est endémique, doit faire discuter son indication au cas par cas.

Pour les patients avec une maladie de foie sous- jacente qui font une insuffisance hépatique aiguë sur une insuffisance hépatique chronique avec

décompensation hépatique, l’administration de ribavirine n’est pas systématique. Elle doit être discutée au cas par cas, avec le consentement du patient, que l’on a informé des risques et des effets indésirables de la ribavirine.

Deux études cliniques (source ClinicalTrials.gov) sont en cours dans le monde : l’une en Inde, sur l’intérêt de la ribavirine contre placebo au cours de l’hépatite fulminante, l’autre en Espagne, sur la durée de traitement par ribavirine au cours de l’infection chronique par le VHE.

Prévention

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimen- tation, de l’environnement et du travail recommande depuis 2009 aux personnes à risque de forme grave, et notamment les femmes enceintes, de ne pas consommer d’aliments potentiellement contaminants, notamment ceux à base de foie de porc, même cuits.

Du plasma “VHE-free” est disponible depuis 2014 pour les patients greffés, mais le risque transfusionnel persiste pour les autres produits dérivés du sang.

Enfin, un vaccin est disponible en Asie du Sud-Est, et les données post-AMM suggèrent une grande efficacité dans ces régions où le génotype 1 est prévalent (11). On ne sait pas si ce vaccin est effi- cace sur les autres souches.

Conclusion

Le VHE aura 40 ans en 2018. Il ne s’agit plus d’une maladie rare, mais de la première cause d’hépatite virale dans le monde. Le virus circule largement dans les pays industrialisés, sans que l’on comprenne vraiment comment. L’infection par le VHE est une fonction du temps : dans la région Occitanie/

Midi-Pyrénées, 70 % des donneurs de sang de la tranche 58-65 ans ont des IgG anti-VHE. Un jeune malade greffé à l’âge de 20 ans et vivant dans cette région est à haut risque de développer une infection chronique par le VHE en vieillissant. Cependant, l’infection par le VHE reste une maladie bénigne dans la majorité des cas. Certaines personnes sont néanmoins à risque de forme grave. Il faut savoir lesquelles, et chercher dans ce sous-groupe de patients une infection occulte par le VHE avec une technique sensible. Le niveau de preuve d’un tropisme extrahépatique du VHE augmente, et, pour certains neurologues, le VHE s’apparenterait plus aux virus neurotropes qu’hépatotropes. ■

L. Parlati déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.

P. Sogni déclare avoir des liens d’intérêts avec AbbVie, BMS, Genfit, Gilead, Mayoly-Spindler, MSD.

V. Mallet déclare avoir des liens d’intérêts avec BMS, Gilead, Janssen, Lingha Systems, Merck & Co., Roche, Translational Health Economics Network, sans rapport avec le sujet de cet article.

Tableau II. Indications de traitement par ribavirine*

Hépatite aiguë avec signe de gravité

Hépatite chronique chez une personne immunodéprimée Manifestation extrahépatique inexpliquée

Polyradiculonévrite Radiculonévrite Insuffisance rénale Cytopénie

* Il n’y a, à ce jour, aucune recommandation de prise en charge de l’infection par le VHE. Chaque traitement doit être discuté au cas par cas avec un expert, en prenant en compte les effets indésirables de la ribavirine.

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Références bibliographiques

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