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Diagnostic de la strategie de reduction de la pauvreté: la cas du Burkina Faso

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Academic year: 2022

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(1)

NaUons Unies

Commission economique pour l'Afrique

Reunion pleniere africaine sur les strategies nationales de reduction de la pauvrete et la realisation des Objectifs du Millenaire pour Ie developpement

26 au 28 mars 2006 Conrad Hotel

Le Caire (Egypte)

Diagnostic de la Strah~gie de Reduction de la Pauvrete

La cas du Burkina Faso

Marie Eugenle Malgoubri

(2)

Table des matieres

AVA.',T-PROPOS 1

\. GF.\J>RAL1TES DE LA CROISSA.,\CEECONO~IQUEEXISTA.'\TE

ET STRAThGIE DE RhDUCT10N DE LA PAliVRErt 2

I.

QueUe a ete I'experience reccote de la croissance

et

de la reduction de la pauvrete? Y a-t-it des preuves de I'impact de la SRP sur

i)

la pauVTete,

ii)

Ia croissance,

iii)

les d6penses publiques?

2 2.

Que considere-t-on commc defis majeurs lies a la mise en

ceuvre de la SRP pour Ie prochain round de SRP?

7

3.

Quel ordre de priorite Ie pays etablit-it pour 18 realisation des

OMD? QueUes questions eela

souleve+il? 8

4. Comment Ie pays aborde+illes questions relatives a

l'emploi et

a

lajeunesse? 9

5. Comment Ia SRP est-elle integreedans Ie systeme global

de planification et de budgetisation?

10

II. APPROPRIATION, LEADERSHIP ET RESPONSABILITE

EN MATIERE DE RhDUCTION DE LA PAUVRETJ>

11

I.

Quel est I'engagement des dirigeants politiques envers Ia SRP?

Comment les groupes et les forces politiques ant-its

contribue a la reduction de la pauvrete?

11

2.

Avec queUe efficacite

(i)

Ie parlement

(ii)

les groupes de la societe civile (iii) Ie secteur prive ont·ils contribue a.

la fonnulation de la SRP (notamment son contenu politique) et a son suivi? Comment cela evoluera·t·il au proehain

round de Ia SRP? 12

3.

Avec queUe effieaeite Ia SRP a-t-eUe penetre Ies ministeres coneemes

et

Ie gouvemement infranationa1? Comment eela

evoluera-t·il au prochain round?

14

4. Quel effet Ia SRP elle-meme a-t·eUe eu sur la mobilisation

du parlement et de la societe civile pour la reduction de 1a pauvrete?

14 5. Quel role Ie~"EPAD et, Ie cas

eeheant,

I'APRM a-t-iIjoue

daos la SRP? 15

6. QueUe relation Ie processus de Ia SRP a-t-il (fonnulation et suivi)

par rapport a 1a legislation nationale et aux processus de swveillance?

15

(3)

ill. ASPECTS I'\"STITL"TIOXXELS ET DE CAPAcrrts

15

I. Comment les questions de

capacites

ont-elles

ete

abordees

dansIs SRP? Comment eela evoluera-t-il au prochain round? IS 2. I.eprocessus de SRP a-t-it pennis d'etabJir les prioritcs relatives

aux besoins en capacires?

16

3.

QueI impact de la SRP a-t-elle eu sur la gestion des finances et des depenses publiques? Defa~on precise, quelle a

etc

I'experience avec les fonds de lunecontre Ia pauvrete; la reforme des depenses publiques; I'estimation ducOIitdes programmes SRP?

Comment tout eela evoluera-t-il au prochain round?

16 4.

Quelle est la situation en matiere d'information, d'analyse

et de suivi rclatifs a Ie pauvret6? Comment tout eela s'integre-t-il dans

Ie processus de planification et de suivi de la SRP?

17

IV. EFFlCACITE ET GESTION DE L' AIDE POUR LA

REDUCTION DE LA PAUVRETE

18

I. Quel progres a

ete

realise dans: i)l'alignement

des programmes

des donateurs avec 18 SRP; ii) I'harmonisation de I'assistance des donateurs avec les processus nationaux et les uns avec

les autres; iii) Ia previsibilite de I'assistance des donateurs?

18

2. Quel progres a

,he

realise pour orienter I'aide vers I'appui budgetaire?

19

3. Quels mecanismes existent pour obliger les donateurs itrendre

compte au niveau du pays?

19

4.

Comment traite·t-on la conditionnalite politique? 20

5.

Existe-t-il une strategie ou une politique particuliere

de gestion de I'aide? 20

(4)

AVANT-PROPOS

Le questionnaire national relatif au document de la CEA sur les strategies de reduction de la pauvrete sera administre soi!parun membre du personnel dela CEA, soit par un consultant qui possede une experience approfondie du processus SRP dans Ie pays, acquise grace it Ia participation it t'une des etudes nationaIes du Groupe d'echange d'expenence sur les DSRP (pRSP-LG),

a

l'une des etudes nationalcs du groupe charge de !'appui budgetaire au PSNODI.

a

l'une des

etudes

nationales OED de la Banque mandiale ou grace

a

un sejour dans l'un des pays repr6sentes

a

la reunion

plCniere

du PSA en janvier 2005.

Les

questions sont,

a

dessei~de portee generale; eIles pendront les etudes nationales disponibles comme point de depart, c'est-a.-dire, que I'objectif

general

du questionnaire consistera

a

actualiser les conclusions des etudes anteneures.

Voici Ia liste des treize paysIiccuvrir: Ie Benin, Ie Burkina Faso, l'Ethiopie, Ie

Kenya,

Ie Malawi, Ie Mali, Ia Mauritanie, Ie Mozambique, I'Ouganda, Ie Rwanda, Ie Senegal, Ia Tanzanie et la Zambie. Cette liste couvre une gamme qui

va

de ceux qui sont bien avancesdans leur deuxieme

DRSP jusqu'a ceux

qui n'ont

acheve leur

premier

DRSP

que tout recemment. En outre, des venions du questionnaire seront egalement envoyees

a

certains pays et Etats fragiles au revenu moyen (non DRSP).

Les

questionnaires seront adresses

a

une selection composee de fonctionnaires du gouvemement bien informes, de parIementaires, de groupes de Ia societe civile et de donateurs dans Ies pays concemes. L'auteur de I'etude de cas preparera un brefrapport sommaire abordant chacune des principales series de questions, base sur Ies ent:retiens.

Lequestionnaire couvrira quatre themes generaux:

1. Generalite de la croissance economique existante et strategies de reduction de Ia pauvrete;

2.

Appropriation, leadershipetresponsabilite

en

matiere de reduction de la pauvrete;

3. Aspects institutionnels et de capacites; et

4. Efficaciteetgestion de I'aidepoUTIa reduction de la pauvrete.

En outre, Ies auteurs sont invites

a

ajouter des observations et des recommandations basees sur leurs propres experiencesetetudes.

Augustin K. Fosu Directeur

Division de la politique ecoDomique etsociale (ESPD)

Elene Makonnen

Ancien premier Conseiller aupres du Secretaire Executif

(5)

I. GENERAUTES DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE EXISTANTE ET STRATEGIE DE REDUCTION DE LA PAUVRETE

1. QueUe a

ete

I'experience recente de la croissance etde la n!duction de la pauvrete7 Y a-t-i1 des preuves de I'impact de la SRP sur

i)

la pauvrete, ii) la croissance, iii) les depenses publiques7

Ala faveur de son eligibilit6 a I'initiative d'allegement de 18 dette des pays pauvres

tres

endenes (pPTE), Ie gouvemement burkinabe avec J'appui de ses panenaires techniques et financiers (PTf),a elabore au cours de I'annee 2000 un Cadre strat6gique de lutte contre 1a pauvrete (CSLP) approuve par les instances de Ja Banque mondiale (BM) et du Fonds monetaire international (B1l) respectivement Ie 30 juin et Ie 10 juillet 2000.

n

a pour ambition de centrer la strategic de developpement du pays sur un meilleur impact des politiques publiques et sur la necessite d'accroitre Ie pouvoir d'achat des populations les plus defavorisees et de leur offrir un meilleur cadre d'Cpanouissement social.

L'annee d'adoption du CSLP (2000) a coincide avec la declaration du millenaire qui consacre I'engagement mondial en faveur de la reduction de I'extreme pauvrete et de la [aim 8 l'horizon 2015 ainsi que 18promotion des secteurs sociaux essentiels (education. sante). Elle est marquee, pour Ie Burkina Faso en particulier,parI'atteinte du point d'achevement de I'initiative de base, Ia mise en muvre de la Facilite pour la reduction de Ia pauvreteet la croissance (FRPC) du Fonds monetaire international en remplacement des Facilites d'ajustement structure} renforce (FASR) et J'achevement du test sur Ia rHonne des conditionnalites qui consacre J'adhesion des bailleurs de fonds autour de la necessaire coordination des interventions et l'allegement des procooures.

L'evaluation de la mise en muvre du CSLP au cours des trois premiere annees (2000~2002)a revele que malgre Ies progres macroeconomiques notables, I'economie nationale reste handicapee par sa [aible capacite Ii repondre avec promptitude et vigueur aux chocs exteneurs en raison merne de certaines contraintes et limites intrinseques qu'il conviendra de surmonter imperativernent. II s'agit notamrnent (i) de la faiblesse des capacites nationales notamment du capital humain, (ii) de I'insuffisance des infrastructures de developpement economique, et (iii) des problemes de gouvernance. D'ou. Ia necessite de reviser Ie CSLP en 2003 pour tenir compte de I'evolution socioeconomique et politique au niveau national, sous regional et international.

(I)

Impact

de

la

SRP

sur

Ia

croissance

L'aetion du gouvemement depuis 2000, s'est inscrite dans Ia recherche d'une croissance economique de qualite, capable de

generer

des revenus pour ameliorer Ie niveau de vie des populations notamment ruraies. fondee sur I'equite

a

travers one redistribution eOnsCquente en faveur des secteurs sociaux.

Cependant, l'activite economique au cours de cette p6riode s'est exercee SOlls 1'influence de chocs exogenes particulierement defavorables (hausse du dollar et du prix du petrole. mauvaises conditions climatiques, baisse des rapatriernents d 'Cpargne et retour massif des ressortissants burkinabe residant

a

l'etranger). A ceIa.. il faut ajouter, Ies chocs climatiques (8 l'exception [aite

(6)

de l'annee 2003 qui a enregistre un fort record de production du caton) sur la penode qui ont eu pour incidence une baisse de Ia production agricole traduisant ainsi une contre perfonnance du sccteur primaire et dans une moindre mesure i'invasion acridienne dans Ie nord du pays precisement en 2004. Ce

faiS&nt,

les taux de croissance atteints n'ont pas etc

a

Ia hauteur des attentes pour impulser une amelioration sensible des revenus des populations les plus defavorisees.

Apres une progression en termes reels assez timide de 2,2% en 2000, I' economie burkinabe a enregistrC une croissance plus significative de 5,6% en 2001 dont i'elan n'a pu

etre

maintenu en 2002, 4,4% en tennes reels du fait de la situation de crise sociopolitique qui pr6vaut en Cote d'Ivoire. En 2003, e1Ie s'est hisse avec un taux de croissance du PIB reel de 8% (en raison d'une production record de coton), c'est

a

dire de 6 points superieurs

a

la moyenne communautaire encore contrariee par les contre.perfonnances de I'economie ivoirienne (~3,7%) et ce en raison d'un contexte 6conomique globalement marque par une reprise de la croissance aux plans regional et mondial. Malgre Ie contexte politique sous-regional difficile et un environnement international caractense par la chute des cours du coton et du dollar et la hausse vertigineuse du prix du baril du petrole en 2004, l'economie burkinabc est restee sur Ie sentier de la croissance (4,8%

en

2004).

L'inflation a ete maitrisee en definitive sur la periode. En eifel,

apres

les poussees observees en 2001,4,90/0 contre -1% en 2000 du fait du deficit cerealier et du renchenssement des produits petroliers, Ie niveau d'inflation a ete ramene

a

2,3% en 2002, 2% en 2003 et-0,4% en 2004 pour un objectif communautaire (UEMOA) de 3%.

(li) Impact dela SRP sur les dOpenses publiques

nest admis que la croissance economique est certainement indispensable pour relever Ie niveau de revenu general et Ie bien-en-e des populations burkinabe mais clle n'est pas suffisante pour lutter contre ia pauvrete et les inegalites. Dans Ie cadre d'one politique economique qui se veut judicieuse et efficace pour les couches Ies plus larges de la population, }'equite doit etre un objectif essentiel. Cela implique Ie recours il.divers instruments de politique budgetaire.

Dans Ie domaine des finances publiques, les efforts de mobilisation des recettes budgetaires et de rationalisation des depenses publiques ont ete constants. Lamise en ceuvre de la strategie de lune contre la pauvrete exige Ia mobilisation d'enonnes moyens financiers nonobstant la necessite d'one meilleure combinaison des ressources publiques et privCes pour Ia realisation des objectifs du CSLP.

Lacontnbution de l'Etat

a

la realisation des investissements publics sur ressources propres etablie

a

50 milliards Fefa en moyenne depuis 1998 devra

etre

au moins maintenue dans Ie cadre de

1a

mise en reuVTe de la Strategie nationale de lutte contre Ia pauvrete.

L'adoption du CSLP par I'ensemble des partenaires comme principale reference de leurs interventions a eu des incidences positives sur Ie niveau de I'aide publique au profit du Burkina Faso

(7)

En dIet, les ressources utilisees se sont etablies sur Is penode 2000·2004

a

1800,3 milliards Fefa, hors interets et amortissementde Ia dette, dont 64,6 milliards Fcfa au titre de l'initiative PPTE et 242,1 milliards Fcfa pour Ies appuis budgetaires. Elles ant connu un accroissement regulier de 5,10"10 passant de 401,4 milliards Fefa en 2000

a

421,4 milliards Fefa en 2004. Les depenses d'investissement ont absorb6 en moyenne

53.2%

des ressources contre 46,8% pour les depenses de fonctionnement. Elles ont

ete

soutenues par les efforts de l'ensemble des pa...'1:enaires techniques et financiers dans Ie cadre de I'aide publique au developpement et sont particulierement caracterisees par leur nature Iargement concessionnelle avec Ia predominance des dons.

Cet appui extmeur pour Ie financement des projets d'investissement qui a et6 fortement consacre aux 5eCteurs sociaux et au developpement

ruI1l1

pouraccelerer Is lutte contre Ia pauvrete s'est etabli en volume (Hors PPTE)

a

1800,3 milliards Fefa sur la periode 21JOO.2004. Mais ees depenses sont inferieures

a

ce qui etait initislement

prevu

d'etre mobilise. Toutefois, ce manque

a

gagner a Ole 1argemenl comb1e par les appuis budgetai",s (242, I milliards Fcfa).

eel

elan indique bien la volante des partenaires Ii faire du CSLP Ie cadre par excellence de mobilisation des ressources.

L'eligibilit6 du Burkina Faso

a

I'initiative d'allegemem de la dene des Pays pauvres tres endettes (pPTE) en 1997 lui a permis de degager entre 2000

el

2004 des ressources substantielles

a

consacrer

a

Ia reduction de Ia pauvrete.

Tableau 1. UtUlsatlon des ressources PPTE 2000-2002 (milliards de Fda)

Domalnrs prlorftalres 2000 2001 2002 2003 2004 Total

Minlsteres

Mobilisation de ressources PPTE 7,1 26,5 20,8 24,7 25,08 104,18

Depenses de ressources PPTE (base engagement)

.

6,8 28,2 29,8 43,5 108,4

1. Education 2,7 9,3 10,5 10,7 33,2

~ Ministere de l'enseignement de b... et de 33,2

l'alphabetisarion 2,7 9,3 10,5 10,7

2. Santi 1,9 10 9,5 15,3 36,7

-

Ministerede lasante) 1,9 10 9,5 15,3 36,7

3. Lutte contre Ie VIHlslda

-

PM (voir sante)

4. Eau potable

·

1,9 0,9 4,3 7,1

-

Ministm de I'agriculture, de I'hydrauliqueetdes

0,9 6,9

ressources halieuriques 1,7 4,3

- -

Minister"e de l'environnementetducadrede vie 0,2

. .

02,

5. Dtvelopptmtnt rural 2 2,5 3 5,5 13

Mmist!Te de l'agriculture, de l'hydrauliqueetdes

.

p~ p~ p~

ressoUTCes halieutiques

·

-

Ministere des ressources animales 0,1 0,7 0,7 2,2 3,7

_ ~1inis-..ere des infrastructures, des transports et de

2,06 2,1 1,9 3,3 9,36

!'hab1t.at

6. Envlronnementet cadre de vie

· .

- -

.

(8)

7. Lutte rontrt I'lnskurite

- - -

0,3 0,3

-

Ministere de 18 justice

. .

0,3 0,3

- -

8. PMEIP:\IIet petites mines 0,3 1 1,2 1,4 3,9

-

Minister'e des mines, carrieres et energie 0,1 01

- -

Ministere de I'emploi, du travail et de la secwiti 3,8

-

0,3 1 1,2 1,3

sociale

9. Renforcement descapaciteset promotion des il\TIC

- -

0,3 1 1,3

-

:\1inistere de I'infonnation 0,22 0,14 0,6 0,96

~ -

J Ministere de I'economie et du developpement -

.

- 0,4 0,4

to.

Autre!

-

3,4 4,3 4,52 12,22

J Ministere de la promotion de Ia femme 1,7 1,1 1,57 4,37

r Ministere de I'action sociale et de I. solidarite 3,07

-

0,6 1 1,47

nationale

J Depensescommunesmtmmnw.enelles 1,1 2,2 1,47 4,77

En

tennes d' execution, Ies pans des secteurs de Ia sante, de

education de base, du developpement rural ont represent6 respectivement 33,9".10, 30,7% et 12% environ de I'ensemble des depenses des ressources

PPTE

sur Ia pCriode 2000-2004. Les depenses consacries it I'eau potable

se

sont etablies8.6,6% des

ressources.

Les appuis budgetaires ont eontinuellement evolue en passant de 22,9 milliards Fefaen 2000 it 89,9 milliards Fefa en 2004, soit un quadruplement de eette aide budgetaire en quatre ans. Au total, ees appuis ont atteint 242,1 milliards Fefa pour les quatreannees representant 12,2% des financements publics de I'economie. Cette tres forte croissance demontre l'interet grandissantde l'Etatetde ses partenaires techniques et

financiers

pour ce mode de financement.

Allocation sectorielle des ressources. Afin de reussir Ies objectifs de reduction de la pauvrere, Ie budget de I'Etat doit refleter les priorires du CSLP. L'analyse des allocations sectorielles (ministere) des depenses pennet de mesurer progressivement Ie degre de satisfaction de cette exigence. Ces depenses par ministere ne prennent pas toutefois en compte I'interet et I'amortissement de la dene, les subventions sociales au titre des hydrocarbures et les exonerations accordees dans le cadre de I'execution des projets d'investissement.

L'examen du tableau ci·dessous retrac;ant la situation des ministeres depensiers, indique que trois ministeres absorbent chacun en moyenne plus de 10% des depenses publiques(MA.HRH,MEBA, MS). Quatreminister.. sont autour de 10% (MITH, MESSRS, Defense, MEF) et deux au!res en moyenne moins de 5%. Les depenses communes interministerielles et les autres categories de depenses demeurent preponderant respectivement en moyenne 15% et 14%.

(9)

Tableau 2. Principawt mini!itCres dipensiers de credits (y compris PPTE~ investissements finances sur ressources exterie-.uu, base engagement, en miliianis de Fcfa)

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~:Rapportde mise en truvre 2003 du CSLP, TOFE 2004etloidefinances 2004

Le

premier groupe de ministere connait des evolutions

tres

diversifi6es.

Le

Ministere de I'agriculture enregistre une certaine constance en valeur absolue mais sa part dans les depenses to13les s'amenuise d'ann6e en annee en passant de 17,2% environ en 2002

it.

13,6% environ en 2004. Par contre, Ics Ministeres de la sante et de l'enseignement de base voient leurs allocations croitre d'une annee a I'autre respectivement 21,6% et 35,0%1 par rapport a 2003. Toutefois,la part du Ministere de la sante dans les d6penses to13les stationne a 10,4% aIoTS que celie du Ministere de l'enseignement de base atteint 15,4% en 2004 contre 13% l'annee precedente.

Les deux autres groupes malgre quelques poussees observables

~a

et la, se caracterisent par la constance de leurs parts respectives dans les depenses globales avec cette particularite que les dq,enses du Ministere de I'environnement et du cadre de vie n'atteignent meme pas 1% des

depenses publiques totales.

(iii) En matiere de pauvrete

MaIgre des performances economiques rernarquables, Ics resultats de fa demiere enquete

prioritaire realisee par l'Instilul national de la statistique el de la demograpbie (NSD) en 2003

menent en evidence une legere accentuation de Ia pauvrete. En efret I'incidence

de

la pauvrete sur la base d'un seuil estime a 82.672 Fefa par personne et par an en 2003, a atteint 46,4% contre

45,3% en 1998 pour un seuil de 72.690 Fcraparpersonne el par an.

L'indice de Gini est reste identique entre Ies deux penodes (0,46) indiquant une stabiIite des

inegalit6s au niveau national. Toutefois, une analyse plus fine des resultats reve1e qu'en 2003

environ 50% de la population depense mnins du quart (25%) du montanl lntal des depenses landis

que moins de 25% depense plus de 500./0 du montant total. Cene situation est plus ou mains

(10)

similaire

a

celle de 1998. L'analyse selon les milieux de residence indique respectivement pour les milieux urbain etrural des valeurs de I'indice de Gini de 0,49

et

de 0,40 en 2003 alOl''S que les valeurs respectives de 1998 mient de 0,51 et 0,37 : Ce qui correspond

a

une relative stabilisation des inegalires dansces deux milieux au tout au plus

a

une legere reduction en ville (- 0,026) et a une legere aggravation en campagne (- 0,028). Ce tableau des inegalites contraste avec celui de Ia pauvrete dans ces deux milieux quant on sait que I'incidence de Ia pauvrete s'est aggravee en milieu urbain (3,4 points)etdans une proportion moindre en milieu rural (1,4 points).

2. Que considere-t-on comme defts majeurs lies is la mise en oeuvre de la SRP pour Ie prochain round de SRP?

Les defts majeurs identifies pour la mise en ceuvre de la SRP sont:

L 'acceleration etla generalisation de f'iducation primaire obligatoire de 6

a

16 ans: Le faible

niveau d'ooucation constitue des blocages structurels de I'economie burkinabC et explique en partie la pauvrete strUctureile du pays. LeGouvemement entend rendre Ia stolarite obligatoire et gratuitejusqu'a I'age de 16 ans tout en intensifiant les actions de sensibilisation, de renforcement des capacitCs du corps enseignant et de realisation des infrastructures scolaires. A cela s'ajoutent Ie dcveloppement des programmes speeifiques d'apprentissageetde formation professionnelle,et des programmes soutenus en matiere d'aIphabCtisation non [onnelle.

I.e developpement de IJapproche parlenariale en vue de relever rapidement Ie nivellll de dtveloppement humain du pays: Lamise en ccuvre du CSLP sera guidee par Ie developpement de nouvelles relations entre

l'Etat,

la societe civile et Ie secteur prive. Pour Ie partenariat entre I'Etat et ie secteur prive, Ia nouvelle approche sera fond6e sur I'idee d'un meilleur partage des roles etresponsabilites dans Ie processus d'animation et d'impulsion des activites economiques.

Cette demarche doit se traduire par des «contrats-objectifs» entre l'Etat et Ie secteur prive. Le partenariat sera negocie periodiquement pour Ies secteurs et domaines d'activites juges prioritaires dans lesquels chaque partie aura a accomplir des obligations par rapport aox objectifs definis de commun accord, selon un calendrier bien precis avec des etapes d'evaluation a mi- parcours. Concernant Ie panenariat EtatlSociete civile, I'accent sera mis sur Ie renforcement des capacites de gestion des organisations de base et leur implication dans la mise en reuvre des actions de developpement a Ia base.

La diversification des sources de revenus et ('amelioration des mecanismes de redistribution desfruits de fa croissancetitravers une politique budgitaire efficace.Lapriorite sera accordee au renforcement des capacites et des outils de programmation des investissements publics ainsi que I'amelioration de la gestion des ressources publiques en vue d'clever Ie niveau d'efficacite des investissements publics.

n

s'agit ici de travailler a reduire les inegalites et disparites de redistribution du produit social, d'une pan. entre les viBes et les eampagnes, d'une region a I'autre, et entre les coches socioprofessionnelles, En outre, Ie Gouvernement entreprendra toutes les initiatives pour promouvoir la microfmance surtout en milieu rural pour permettre aux populations pauvres de beneficier de nouvelles opportunites de creation de revenus.

L Japprofondissement de fa gouvernance politique et economique. Le Gouvernement entend renforcer Ia transparence et l'imputabilite dans Ia gestion des finances publiques. C'est du resteIi eet eifet qu'il a elabore et mis en reuvre Ie plan d'action pour Ie renforcement de Ia gestion

(11)

budgetaire. L'efficacite des politiques publiques est necessaire pour que les honnes perfonnances enregistr'6es au niveau macroeconomique se traduisent en amelioration des conditions de vie des menag . Lerenforcemen~ de Ia justice apparelt comme une condition primordialeit Ia poursuite des progres enregistres en matiere de bonne gouvemance.

Les

juridictions de contr6:e et Ies institutions charg6es de Iutter centre Ia mude et Ia corruption, devront egalement voir leurs moyens renforces. EnfiIl, en matiere de gouvernance locale, Ia decentralisation permettra de d'assurer une meilleure implication accrue des acteurs. Lasecurite des biens et des personnes fera I'objet d'nne prise en charge particuliereparIe Gouvemement en panenariat avec Ies collectivites locales.

L 'amelioration continue de la mobilisation des ressources internes. Le Gouvemement considere Ia mobilisation accrue des ressources internes comme une priorite essentielle qui conditionne la viabilit6 des politiques publiques. Elargir J'assiette de l'impet, moderniser I'administration fiscale en vue d'optimiser Ie re:couvrement, font partie des lignes d'action du Gouvemement pour consolider Ies ressources internes.

L'amelioration de l'efficacite de l'aide pubJique au diveloppement. Dans ce domaine, Ie Gouvemement veillera it accroitre la capacit6 d'absorption des ressources disponibles grace Ii I'amelioration des procedures budgetaires et des politiques sectorielles, afin de mieux assurer la visibilite et I'utilisation efficiente des fonds alloues Ii tous les secteurs en particulier pour Ies secteurs prioritaires. Le Gouvemement fera du dialogue et de la concenation avec les partenaires techniques et financiers son leittnotiv dans la coordination de I'aide publique au developpement.

n

encouragera enfin les panenaires techniques et financiers

a

renforcer autant que possible, J'hannonisation des procooures. Dans cette approche, les appuis budgetaires se revelent comme un domaine d'application par excellence de la volonte d'hannonisation.

3. Quel ordre de priorite Ie pays etablit-II pour la realisation des OMD?

Quelles questions cela souleve-t-il?

Les perspectives de developpement du Burkina Faso se fondent sur Ia vision globale en matiere de developpement, les objectifs quantitatifs poursuivisit travers Ie CSLP ainsi que leur lien avec les objectifs du millenaire pour Ie developpement et Ie Nouveau partenariat pour Ie developpement de I'Afrique (NEPAD). A ce titre, Ie Gouvernement

a

reaffinne, lors de la revision du CSLP en 2003, sa volonte de combattre la pauvrete par son engagement

a

mettre en

reuvre les Objectifs du MilIenaire pour Je developpement (OMD) en liaison avec Ie Cadre strategique de lutte contre Ia pauvrete (CSLP).

Au niveau des liens avec Ies Objectifs du miIl6naire pour Ie developpement (OMD) et Ie Nouveau partenariat pour Ie developpement de l'Afrique (NEPAD). qu'il s'agisse de la Lettre d'intention de politique de developpement durable (LlPDHD) adoptee en 1995 et qui a servi de cadre conceptueI pour l'clahoration du CSLP ou du CSLP lui-meme, 130 demarche utilisee est p~ue

comme une contribution du Burkina Faso Ii Ia realisation des engagements de Ia communaute intemationale.

S'agissant des O~, les resultats de la mise en (%uvre du CSLP ainsi que les resultats des diff6rentes enquetes sur la pauvrete indiquent que Ie Burkina ne peut aneindre I'ensemble des objectifs indiques qu'au prix d'efforts exceptionneIs notaInment dans Ie domaine de la

(12)

I

\

---

- - - -

mobilisation des ressources financieres et de I'amelioration de la capacite d'absorption au niveau national.

En effet, en depit des efforts realises ces demieres annees, des progres sont perceptibles dans l'aneinte de certains objectifs, notamment la rOOuction de la mortalite des enfants de mains de cinq ans, 1s reduction de Is mortalite maternelle, Is lune contre Ie Vlli/Sida, l'inregration des principes de d6veloppement durable dans les politiques nationales, et Ia reduction de Ia proportion de Ia population n'ayant pas acees

a

I'can potable.

Toutefois, il est necessaire que les efforts du Gouvemernent, avec l'appui de ses partenaires au d6veloppement, soient poursuivis pour promouvoir l'cgalite entre les sexes, et assurer une education primaire

a

tous Ies enfants burkinab6.

En sornme, il est important pour Ie gouvernement de rechercher Ies politiques et strategies les plus efficaces et pertinentes

a

meme de creer les conditions favorables pour des progres rapides en matiere de reduction de Ia pauvrete. Pour accel6er Ia realisation des OMD, il s'agira de consolider les fondamentaux d'une croissance economique durable, acc61erer les mutations des systemes productifs et developper Ie capital humain.

Les partenaires au developpement pourraient aider Ie Gouvememcnt

a

atteindre les OMD en renforyant les capacites nationales de formulation et de suivi du CSLP. Leurs appuis financiers substantiels sont necessaires au regard des defis

a

relever en matiere de reduction de la pauvrete en milieu rural et de developpement du capitallwmain.

4. Comment Ie pays aborde-t-i1les questions relatives a I'emplol et a la

jeunesse7

Le defi de Ia creation d'emploi demeure plus actue! que jamais au Burkina Faso d'autant plus que sa principale ressource est constituee de sa population laborieuse et industrieuse mais encore largement sous-employee.

L"economie burkinabe, apres d'importants efforts de redressement entretient une croissance positive jusque-Ia peu generatrice d'emplois. Lepays connait une situation de sous-emploi massif du facteur travail en milieutant urbain que rural, avec une proportion importante de la population vivant en dessous de la ligne de pauvrete. Le chornage et Ie sous-emploi ne constituent pas seulement un gaspillage de ressources economiques et humaines, mais sont aussi une des racines de la degradation sociale, de Ia delinquance et de l'msecurite grandissante.

En consequence, Ia strategic de reduction de la pauvretl~ doit s'appuyer sur une politique de croissance intensive en emplois. Dans cette perspective, l'emploi De doit plus

etre

considere

comrne une simple risultante des politiques rnacroeconomiques mais comme un objectif explicite de ces politiques.

Vne telIe politique explicite

a

haute intensite d'emploi devra alIer forcement de pair avec cene tout aussi integre de promotion de la jeunesse. La population burkinab6 est

a

forte dominante

jeune (plus de 55%). Cette frange reste pour Ie Burkina Fasc, dans Ie contexte de la

mondialisation politique, economique et sociale, une source de precieuses contributions en tant

(13)

qu'innovateurs, entrepreneurs, consommateurs, citoyens et membres de Ia societe civile. C'est bien cene jeunesse qui sera

a

l'avant-garde de la revolution des technologies de l'infonnation et de ls communication. Bref, eIle constitue un atout dont la criativit6, I'enthousiasme et Ie dynamisme peuvent Ctre Mis au service du developpement economique et sociaL ~ean.moins,

cette jeunesse est plus exposee au chomage et au sous-emploi, aux maladies sexuellement transmissibles et au VIHlsida; toutes choses qui Ia predisposent

a

la dcHinquance, au banditisme,

a

Ia drogue et

a

la prostitution.

Compte tenu de ce qui precede. la jeunesse demeure un atoutetnon un probleme et sa promotion requiert un veritable engagement politique et sa prise en compte en tant que composante de toutes les politiques sectorielles de d6veloppement.

Latroisieme enquete sur Ies conditions de vie des menages rialisee en 2003 a revele que l'emploi plus particulierement I'ernploi des jeunes et des femmes constitue un detenninant de la pauvrete des populations aussi bien en milieu rural que urbain. C'est fan de tout cela que dansla version

rev;see

du CSLP en 2(0), Ie gouvemement a retenu «Ia promotion de I'emploi et des jeunes»

comme un des principes directeurs devant guider la strategie nanonale de lutte centre la pauvrete.

Ce qui a emmene it inscrire au niveau de I'axe 3 intitule «Elargir les opportunites en matiere d'emploi et d'activites generatrices de revenus pour les pauvresdans l'equite}) la promotion de }'emploi et de la fonnation professionnelle comme un sous axe

a

prendre en compte. En outre, il faut Doter que Ie Gouvemement a elabore en 2001 un document cadre de strategie de I'emploi et de Ia fonnation professionnel1e. Enfin, il faut signaler I'engagement du Gouvemement pour Ia promotion de "emploi de fa~ongenerale

a

travers la teoue

a

Ouagadougou en septernbre 2004 du Sommet extraordinaire des Chefs d'Etat sur«]'Emploi et la Pauvrete en Afrique).

5. Comment la SRP est-elle Integree dans Ie syneme global de planification et de budgetisation?

Au plan de l'amelioration de la gestion budgetaire, les instruments introduits dans Ie cadre du programme d'ajustement structurel concernent notamment Ia Revue des depenses publiques (RDP) en 1992, Ie circuit informatise de la depense (CID) en 1996 et Ie budget programme en 1998.

Depuis 2000, pour accompagner la mise en ceuvre du cadre strategique de lutte contre Ia pauvrete, Ie cadre des d6pensesitmoyen tenne a ete introduit. Un programme de renforcement de la gestion budgetaire a Russi ete elaboti et mis en a:uvre. Ce programme vise I'amelioration de la gestion budgetaire et Ia transparence des finances publiques.

Avec]es difficultes rencontrees dansIes objectifs sectoriels, Ie gouvemement a introduit en 2000, Ie

Cadre:

des dq,enses Ii moyen terme (CDMT).

n

se situe

a

la premiere phase du processus budgetaire et a pour objectif d'sssurer la coherence du cadre budgetaire d'ensemble avec nne meilleure integration des politiques sectorielles dans Ie budget, favoriser la previsibilite des enveloppes financieres sectorielles

a

moyen terrne, rationaliser I'affectation des ressources, donner nne orientation

a

la politique budgetaire

a

moyen terme et creer J'oppornmite aux panenaires (PTF, Societe civile et au secteur prive) de se prononcer sur les orientations budg6taires. La demarche d'elaboration du Cadre des d6penses

a

moyen terme est participative.

Elle prevoit: (i) un atelier de consultation pour un dialogue entre I'administration, les PTF et la

(14)

- - - ,

societe

civile sur Ie ciblage

des

priorites et des

rCfonnes

Ii mettre

en ceuvre;

(ii)

un

atelier technique de cadrage qui regroupe les techniciens des ministeres pour Ie cadrage macro- 6conomique et les propositions d'allocations budgetaires sectorielles; (iii) un atelier de restitution des resultats du cadrage aux administrations, 8l.i.X PTF et

a.

la societe civile et enfin; (iv) un rapport en conseil des ministres avec pour finalite I'utilisation des resultats pour l'elaboration de la circulaire budgetaire. Ainsi, it a permis unc amelioration de la gestion et du pilotage des finances publiques et un Meilleur ciblage des pauvres avec un accroissement continu des allocations des secteurs prioritaires.

Depuis 2003, les projections du CD:MT sont effectivement inclusesdans Is circulaire budgetaire.

Les projections du CD:MT sont

arretees

en fonetion des priorit6s du gouvemement contenudans Ie programme de lutte contre Ia pauvrete.

Cependant, it faut Doter que l'evaluation annuelle de la mise en CEuvre du CSLP traditionnellement prevueenjuillet nepermet pasde priparer18 loi de finances entenant compte du bilan annuel et de maintenir un dialogue avec les differentes parties prenantes au processus, notamment les partenaires. Pire, la tenue tardive de la revue annuelJe 2003 a entraine des decisions tardives de deboursement de plusieurs trancbes

!iCes

au CSLP ce qui outre des problemes de tresorerie, a deteriore la previsibilite voire la certitude de certains appuis.

C'est pourquoi, Ie gouvemement a decide de la tenue de Ia revue 2004 en avril 2005.

n

importe de souligner que la cinquieme edition du rapport de mise en CEuvre du CSLP, consacre

a

l'annee

2004, s'elabore dans un contexte fortement marque par une volante tres explicite d'aligner les differents instruments budgetaires (cadre des depenses

a

moyen terme (CDMT) et Loi des Finances aux revues pcriodiques du CSLP. Toute chose qui participe du renforcement de la gestion budgetaire et notamment

a

assurer une rneiIleure previsibilite des ressources publiques.

Toutefois, ces differents instruments d'amelioration de la gestion et du suivi budgetaire du point de vue de leur efficacite

pour

une gestion efficace et efficiente des ressources publiques reste

a

ameliorer. En outre, bien que certains inc;truments pr6conisent dans leur demarche l'irnplication de la societe civile, celle..ci reste neanmoins totalement absente dans

Ie

processus budgetaire qui conditionne toute politique d'avant-garde prenant

en

compte non seulement la problematique de l'endettement mais aussi I'efficacitc des politiques publiques mises en CEuvre.

II. APPROPRIATION, LEADERSHIP ET RESPONSABILITE EN MATIERE DE REDUCTION DE LA PAUVRETE

1. Quel est I'engagement des dirigeants politiques envers la SRP? Comment les groupes et les forces politiques ont-ils contribue II la n!cIuction de la pauvrete?

Dans Ie souci de donner au CSLP une force juridique, Ie Gouvemement a adopt6 en Conseil des Ministres, Ie Cadre stratCgique de lutte contre la pauvrete (CSLP)

revise.

Ainsi, Ie CSLP devien!

Ie principal cadre programmatique de

1a

communaute des partenaires au developpement et Ie support incontoumable de 18 mise en CEuvre de Ia gestion axee sur les resultats. Cene forme

(15)

reglementaire donne plus de flexibilite au Gouvernement pour la prise en compte eventuelle des recommandations sur Jes differentes politiques du Gouvemement emises par les partenaires.

Malheureusement, la strategie nationale de lutte contre la pauvrete ne figure pas expressement dans les documents constitutifs et agendas des partis politiques. L'importance de cette tradition de s'appuyer sur un veritable programme de societe n'est pas ventablernent peryue par les parris politiques comme outil important dans les campagnes politiques.

2. Avec queUe efficacite (i) Ie parlement (ii) les groupes de la societe civile (iii) Ie secteur prive ont-ils contribue II la formulation de la SRP (notamment son contenu politique)

et

II son suivi7 Comment cela evoluera-t-i1 au prochain round de la SRP7

Le gouvernement reste convaincu que la societe civile ne peut paniciper efficacement dans la mise en ceuvre duCadrestrategique qu'en tant qu'entite organisee au plan interne et maitrisant Ie processus CSLP. Ainsi, la mise en o:uvre du CSLP a etc marquee par une visibilite de plus en plus accrue d'abord de Ia societe civile elle·meme en ce qui conceme sa definition et ses composantes et ensuite du role des Organisations de la societe civile (eSC) en tant que contrepoids

a

la gestion etatique de I'economie. Un partenariat entre Ie Gouvemement, les Partenaires techniques et financiers et la Societe civile a permis la tenuc d'un atelier en novembre 2001 avec pour objectif de valider les resultats d'une etude sur Ie renforcement des capacit6s des Organisations de la societe civile au Burkina Faso. Cet atelier a pennis d'avoir une definition de la notion de societe civile au Burkina, de ses composantes et d'etablir un etat des heux de ses atouts et faiblesses. Les resultats de cet atelier ont servi de supports pour l'elaboration du document Cadre de reference pour Ie renforcement des capacites des organisations de la societe civile adopte par Ie Gouvernement en fevrier 2002.

Cependant, la Societe civile avait ete invitee

a

s'organiser davantage pour mieux influer sur

l\~laboration,la mise en ceuvre et Ie suivi des politiques de developpement et un appui pour Ie renforcement de ses capacites avait

ete

juge indispensable aussi bien de la part de 1'Etat que des Partenaires techniques et financiers.

La mise en reuvre du CSLP sera desonnais guidee par Ie developpement de nouvelles relations entre PEtat et la societe civile. Dans Ie cadre de ce partenariat, I'accent sera mis sur Ie renforcement des capacites de gestiOD des organisations de base et leur implication dans Ia mise en a:uvre des actions de developpement

a

la base.

LeCSLP a ete I'occasion la plus importante pour susciter Ie debat national sur Ia strategie future en matiere de lutte contre Ia pauvrete. Le processus de revision du CSLP pour les annees 2004- 2006 a ete lance par Ie Gouvemement en avril 2003, dans un esprit participatif. avec I'organisation de diverses rencontres impliquant les difTerents acteurs:

• des consultations regionales qui ont pennis d'une part, de tenir compte des preoccupations de chacune des treize (13) regions dans Ie cadre strategique de lutte contre la pauvrete revise et d'autre part, de doter chaque region d'un cadre strategique regional de lune contre ]a pauvrete. Ces consultations regionales ont regroupees des representants de I'administration centrale et decoDcentree, des collectivites locales, des

(16)

organisations de 1a societe civile, des acteurs du secteur prive et des partenaires techniques et financiers. Ces differ-ents acteurs ont participe de manieres actives aux echanges et ont fonnule des propositions d'amendements all" projets de cadres strategiques regicnaux qui ont eti: presentes de maniere

a

ce que chaque document prenne en compte les preoccupations des diff6rents acteurs;

des reunions de coherence avec l"ensemble des chefs de departernent rninisteriel se sont tenues du ler au 17 juillet 2003. EHes avaient pour principal objectif de mieux preciser Ie lien entre Ies politiques sectorielles et Ies differents axes du cadre strategique de lune contre Ia pauvrete;

«

des rencontres d'infomlation avec les partenaires techniques et financiers ayant permis, d'une part, de partager Ie calendrier de revision du CSLP et les le90ns des consultations regionales, et d 'autre part, de requerir Ies diff6rents points de vue sur Ie dispositif institutionneI de suivi de la mise en ceuvre du CSLP ainsi que sur Ia nature des indicateurs de suivi;

d'un Forum de la societe civile sur la relecture du cadre strategique de lutte contre Ia pauvrete dont Ie but etait de pennettre nne plus grande appropriation du cadre strategique de lutte contre la pauvrete en vue d'une contribution constructive au processus de revision et

a

sa mise en reuvre;

«

des assises nationaies pour valider Ie cadre strategique de lutte contre la pauvrete revise, son cadre Iogique et les indicateurs de suivi, ainsi que Ie document de synthese des cadres strategiques regionaux de lutte contre la pauvrete. Ces assises ant egaIement regroupees des representants de l'administration centrale et deconcentree, des collectivites locales, des organisations de la societe civile, des acteurs du secteur prive et des partenaires techniques et financiers. Ceux-ci ant egalement participe de maniere active aux travaux des assises; et

des consultations des institutions r6publicaines it travers une saisine du Conseil economique et social. II faut noter que ce conseil regroupe egalement les differents acteurs (administration, societe civile, secteur prive et partenaires techniques et financiers). II est consulte regulierement sur taus Ies grands projets de textes et documents de politique economique. II a pris plusieurs initiatives pour approfondir les debats sur les questions de la pauvrete en d&:idant

1a

creation d'un Fonds national de lutte contre la pauvrete et en organisant une session speciale sur la competitivire de J'economie burkinabe dans Ie contexte de Ia mondialisation.

Le CSLP et Ie PAP-CSLP ont ete egalement presentes officiellement lars de la quatrieme conference de Ia table ronde des partenaires au deve10ppemcnt du Burkina Faso les 4 et 5 mars 2004 et finalement adopte par voie de deeret en ConseiI des Ministres Ie 27/1012004. I1s ont ete presentes

a

I' Assemblee Nationale. L'implication des acteurs comme Ie secteur prive et la societe civile, ainsi que la creation du cadre formel de concertation gouvemement - partenaires au developpernent temoignent de la volante du gouvernement de maintenir un dialogue ouvert sur la mise en reuvre de sa politique de lutte contre la pauvrete. Ainsi dans Ie dispositif de suivi du CSLP mis en place prevoit une forte implication des acteurs dans les travaux des commissions.

Ces commissions ont pOUf mission d'apprecier les politiques sectorielles en coherence avec la strategie nationale de lutte contre Ia pauvrete et Ies reformes institutionnelles, d'approfondir Ies mesures d'incitation et de promotion du secteor prive, d'etablir les bilans de mise en cr:uvre des differentes poIitiques dans Ia perspective de la lutte contre la pauvrete et d'apprecier Ie systerne de monitoring et d'evaluation au niveau sectoriel.

(17)

Cependant iJ faut noter que leur participation reste confrontee a des problemas de capacites.

Ainsi, pour pallier

a

ces difficuftes, Ie gouvemament a elabors un programme de renforcement des caoacitlts des differents acteurs. II entend renforcer davantage ce processus paTticipatif lors de Is prochaine revision du CSLP en 2006.

3. Avec quelle efficacite la SRP a-t-elle penetre les ministeres concernes

et

Ie gouvemement intranational? Comment cela evoluera-t-i1 au prochain round?

En vue d'une meilleure implication de I'administration dans Ie processus CSL?, Ie gouvernement a organise des reunions de coherence avec I'ensemble des chefs de departement ministeriel en juillet 2003. Ces avaient pour principal objectif de mieux preciser Ie lien entre Ies politiques sectorielles et les differents axes du cadre strategique de lutte contre la pauvrete. De maniere spkifiquc, cUes ont permis:

(I nne meilleure appropriation du cadre strategique de Iutte contre la pauvrete par les depanements ministenels et de fsire Ie rapprochement avec les politiques sectorielle;

(I nne claire perception de I'importance et du role des politiques sectorielles en tant qu'instruments d'operationnalisation du CSL?;

(I des contributions substantives

a

Ia revision du CSL? par la definition de certains domaines ou thematiques prioritaires, 18 necessite d'assortir Ie CSL? revise d'une Mattice d'indicateurs de resultat et d'accorder nne anention particuliere au renforcement des capacites nationales; et

f Ia necessite de doter chaque politique et programme d'nne strategie de comnrunication:

un tel support est d'autant plus indispensable qu'il impone d'instaurer un dialogue pennanent de politique avec tous les acteurs.

A

cela il faut ajouter Ie nouveau dispositif institutionnel de suivi/evaluation du CSLP mis en a:uvre qui pennet,

a

travers sa structuration d'impliquer davantage les membres du gouvernement et de creer un cadre specifique de dialogue avec les partenaires au developpement.

4. Quel effet la SRP elle-meme a-t-elle eu sur la mobilisation du parlement et de la societe civile pour la reduction de la pauvrete?

A l'instar du document elabore en 2000. Ia version rCvisee du CSLP a fait l'objet d'une saisine du Conseil economique et social par Ie Gouvemement. Cette demarche fait partie des bonnes pratiques de gouvernance. En etIet, cette institution de par sa composition tIes diversifiee (administration publique, sccteur prive, societe civile) a. dans ses attributions, celIe d'examiner les programmes de developpement economique et financier et d'attirer I'attention de l'executif sur Ies contraintes et forces de succes de ces programmes.

Par ailleuTS, en application des dispositions des articles 101 et 112 de Ia Constitution, Ie Ministre de I'economie et du developpement a presente la nouvelle version du CSLP

a

I'Assemblee nationaie. Cene initiativeestd'une grande imponancedans la mesure

ou

c'est bien Ie parlement

qui approuve Ie budget de I'Etat, instrument d'operationnalisation du CSLP.

(18)

IT faut noter que Ie CSLP a fait l'objet d'une question orale

a

I'Assemblee nationale. Outre ceIa, les deputes ont beneficie d'un expose sur Ie CSLP en vue de s'en appropricr.

Plusieurs rencontres ont eu lieu egalement avec les organisations de la societe civile. La plus marquante est celie de juillet 2003 au cours de laquelle, les organisations de la societe civile ont interpelle Ie Gouvemement sur la necessite de les impliquer davantage dans Ie processus CSLP. Une declaration a ete faite

a

cette occasion laquelJe sa termine par Ie slogan:

cDesarmais plus rien sans Naus».

5. Quel role Ie NEPAD et, Ie cas echeant, I'APRM a-t-il joue dans la SRP?

La recherche d'une croissance forte, durable et favorable aux pauvres rencontre les preoccupations du NEPAD dont Ie premier objectif specifique est de parvenir

a

une croissance annuelle moyenne du produit inteneur brut (PIB) de plus de 7% et de s'y maintenir durablement.

En outre, Ia demarche sectorielle adoptee par Ie NEPAD correspond

a

celle qui solls-tend Ia definition des secteurs prioritaires dans Ie CSLP : taus Ies secteurs prioritaires retenus par Ie CSLP retienn...'l1t egalement I'attention du l\"EPAD. De pius l'approche Sous-r6gionale privilegiee par Ie NEPAD est reprise comme principe directeur devant guider Ies actions en matiere de lutte contre 1a pauvrete dans Ie CSLP menant ainsi en phase Ia vision integrationniste du developpement par Ie processus CSLP et Ie~'EPAD.

6. Quelle relation Ie processus de la SRP a-t·iI (formulation et suivi) par rapport a la legislation nationale et aux processus de surveillance?

Le budget de PEtat est l'outil d'operationnalisation du CSLP.

A

ce titre, son processus d'elaboration s'integrera desormais au processus de preparation du budgetaire. Cette approche pennet d'arneliorer 1a previsibilite de l'appui, Des efforts sont faits de part et d'autre afin d'assurer un alignement des decaissements sur Ie cycle budgetaire. L'evaluation annuelle de Ia mise en reuvre du CSLP definira les orientations et actions prioritaires du Gouvernement. Cette evaluation est faite selon un processus participatif impliquant tous Ies acteurs.

III. ASPECTS INSIITUnONNELS ET DE CAPACITES

1. Comment les questions de capacites ont-elles ae abordees dans la SRP?

Comment cera evoluera-t-il au prochain round?

Le besoin de renforcement des capacires est commun

a

I' ensemble des acteurs de developpement du Burkina Faso que sont: Ie secteur public, Ie secteur prive et la societe civile. Laresorption du deficit de capacites apparait aujourd'hui comme une condition necessaire pour reussir la stratt':gie de reduction de la pauvrete notamment,

a

travers I'acceleration de Ia croissance economique et I'amelioration de Ia qualite de vie des populations. En efIet, I'experience de la mise en reuvre du CSLP a revel€: la faible performance des structures aussi bien de gestion que de mission. Cette faiblesse resulte du deficit d'appropriation des programmes et du deficit de capacites professionnelles et d'equipemcnt de ces structures. En outre, dans Ie contexte de Ia regionalisation et de la mondialisation, Ie renforcement des capacites est plus qu'un impt':ratif

(19)

pour Ie Burkina Faso, contraint de reussir ses poIitiques face

a

I'ampleur et la tendance

a

I'aggravation de Is pauvrete.

Le renforcement des capacit6 inregre aussi bien Ies aspects lies

a

la formation, aux equipements ct

a

Ia motivation et conceme en outre Ies capacites individuelles que les capacites institutionnelles des administrations publiques, des organisations de la societe civileetdu secteur priv6.

n

doit done etre apprehende d'une maniere holistique, faisant integrer la dimension institutionnelle et les elements tels que Ia formation, les comportements et pratiques professionne1s, Ia Iogistique et les motivations.

Dans ce sens, deux principaux axes ont

ete

privilegies.

n

s'agit de: (i) I'elaboration et Ia mise en reuvre d'un plan global de renforcement des capacites nationaleset(ii) }'elaboration et Ia mise en reuvre d'un plan de renforcement des capacites en matiere de suivi et d'evaluarion du CSLP.

2.

Le

processus de SRP a-t-il permis d'etablir les priorites relatives aux besoins en capacites?

La strategie de reduction de Ia pauvrete du Burkina Faso est assez volontariste. Son succes dependra en grande panie de la capacite du gouvemement

a

piloter les politiqueset programmes qui serant mis en reuvre. En effet, l'ampleur des reformes necessaires exigera un partage reussi des responsabilites dans la mise en reuvre, Ie suivi et l'evaluation des politiques et programmes.

Ceci necessitera de nouvelles fonnes d'association des acteuT'S prives et des ONG dans I' execution de certains programmes.

Pour ce [aire, iI est prevu Ia mise en reuvre d'un plan de renforcement des diff6rents acteurs et un plan de renforcement des capacit6s des systemes de suivi/evaluation du CSLP.

nest difficile d'etablir un owe de priorit6 en matieres de renforcement des capacites dans Ia mesure ou tous Ies niveaux (analyse, formulation mise en reuvre te suivi/evaluation) presentent des insuffisances notables.

3. Quel Impact la SRP a-t-eUe eu sur la gestion des finances et des depenses publiques? De

fa~on

precise, queUe a ete I'experience avec les fonds de lutte centre la pauvrete; la reforme des depenses publiques; I'estimation du cout des programmes SRP? Comment tout cela evoluera-t-i1 au prochain round?

Pour atteindre les objectifs assign6s en matiere de reduction de Ia pauvrete, Ies actions du gouvernement ont vise Ia recherche d'une croissance economique de qualit6, capable de

generer

des revenus pour ameliorer Ie niveau de vie des populations notamment rorales, fondee sur }'6quite

a

travers une redistribution consequente en faveur des secteurs sociaux. A ce titre, Ies efforts de mobilisation des recettes et budgetaires et de rationalisation des depenses publiques ont ete constantes. Cela s'est traduit

par

des refonnes importantes au niveau de l'administration fiscale et des services de d6penses

a

travers Ie Programme de renforcement de Ia gestion budgetaire (PRGB).

En tenne d'cxecution, Ie budget de

l'Etat

a reflere les priorites inscritesdansIa strategie nationale de reduction de la pauvrete. Ainsi, les secteurs prioritaires identifies ont

ere

les plus gros

(20)

beneficiaires des credits et des ressources additionnelles issues de I'allegement de Ia dette. Les perfonnances enregistrees par Ie Burkina Faso permettent de mobiliser annueIle davantage de ressources additionnelles importantes au titre de I'allegement de Ia dette (plus de 40 milliards de Fefa en 2004 contre 25 milliards de Fefa prevus en moyenne sur la periode).

Les

resultats du cadrage macroeconomique et budgeaire de la strategie fait ressortir un schema.

de financement

sur

la periode 2004-2006

estime a

2059,4 milliards de Fcfa (hors service de Is dene) au titre des ressources requises. Le financement des investissements se chiffre

a

1 039,4

milliards de Fefa. Toutefois Ie programme d'actions prioritaires fait ressortir un besoin d'investissement de 1 394,6 milliards de Fefa correspondant Ii des besoins additionnels de 355,23milliarts de Fcfa.

Lamise en a:uvre de Ia strategie au cours de Ia penode triennaleIivenir va cenainement necessire plus de ressources au regard de I'ampleur des defis

a

relever et des resultats qui seront obtenus au moment de I'evaluation.

4,

QueUe est la situation en matiere d'information, d'analyse et de suivi relatifs a la pauvrete? Comment tout cela s'integre-t-i1 dans Ie processus de planificatlon et de suivi de la SRP?

A la lumiere desl~onstirees de la mise en a:uvre du CSLP, il s'est avere necessaire d'annexer au document une Iiste consensuelle d'indicateurs couvrant

a

Is fois les preoccupations de I'administration, du secteur prive, de Is societe civile et des partenaires techniques et financiers.

Ces indicateurs sont au nombre de vingt quatre, y compris un indicateur sur Ie taux de prevalence

a

VIH/sida.

Pour renseigner ces indicateurs, chaque annee un programme statistique minimal est execute.

n

comprend des enquetes globale ou sectorielle

a

realiser comme outils d'infonnarion, d'analyse, d'e suivi/6valuation et de prise de decision.

A ce titre il faut noter la realisation de trois enquetes sur les conditions de vie des menages (1994, 1998 et 2003) qui ont permis de definir Ie profil de pauvrete; de I'enquete PPA sur Ia perception que font Ies pauvres de leur niveau de pauvrete; la realisation d'une enquete legere annuelle de type «QUIBB»; la conduite des etudes d'impact des politiques publiques sur 1es conditions de vie des populations; Ia poursuite des enquetes specifiques sur Ie secleur informel, etc.

Cela necessite Ie suivi des indicateurs de pauvrete dont l'identification et la mise iljour suivent un processus et Ii travers les outils tel l'Observatoire sur

18

pauvrete et du developpement humain durable (ONAPAD) at de j'observstoire de I'emploi et de

1.

fonnation professionnelle (ONEF).

Tous ces elements ant pennis lors de Ia fannulation du CSLP en 2000 et de

sa.

revision en 2003 de s'inforrner largement sur l'etat de la pauvrete au Burkina Faso.

(21)

IV. EFFlCACITE ET GESTION DE L'AIDE POUR LA REDUCTION DE LAPAUVRETE

1, Quel progres a ete realise dans: I) I'alignement des programmes des donateurs avec la SRP; ii) I'harmonisation de I'assistance des donateurs avec les processus nationaux

et

les uns avec les autres;

Iii)

la pri!visibiltte de I'assistance des donateurs?

La mise en reuvre du Cadre strategique de lune contIe 18 pauvrete a ofTen l'opportunite au gouvemement et

a

ses partenaires d'amorcer une meillcure coordination de I'aide au developpement. Cela s'est traduit par}'alignement des programmes des donateurs avec Ia SRP, {'harmonisation de l'assistance des donateurs avec les processus nationaux et les uns avec les autreset18 previsibilite de I'assistance des donateurs.

A

ce titre on peut mentionner:

t

La mise en place d'un Protocole d'intention pour Ie Soutien budgetaire conjoint au CSLP (SBC-CSLP) approuve par Ie gouvemement en avril 2002 et regroupant six bailleurs de fonds, dont cinq bilateraux (Belgique, Danemark, Cooperation suisse, Pays- Bas et Suede) et PUnian europeenne. Ce protocole a pour objcctif de soutenir la mise en ccuvre du CSLP par Ie biais d'appuis budg6taires coordonnes tout en privilegiant Ie leadership du gouvemement dans la definition et la mise en ceuvre de la strategie en matiere de reduction de la pauvrete. Ces efforts de coordination et d'harmonisation visent

a

rwuire les

couts

de transaction et

a

ameliorer I'allocation des appuis aux domaines prioritaires de lutte contre 1a pauvrete identifies par Ie gouvemement en assurant une meilleure previsibilite des appuis budgetaires. Ce groupe a ete eiargi

a

d'autres partenaires (France, Canada, Banque mondiale et Banque africaine).

Soucieux d'avoir un cadre plus fwerateur pennettant des appuis budgetaires en coherence avec Ie cycle du CSLP a travers un mecanisme conjoint d'appui budgetaire au CSLP approuve par Ie Gouvernement, les partenaires ont aborde en 2003 la problematique de la refonnulation du protocole SBC-CSLP aux auttes partenaires. Ce processus

a

conduit a Ia signature en janvier 200S entre Ie Gouvernement et ses partenaires financiers, du Cadre General des Appuis Budgetaires en sautien

a

la mise en ceuvre du CSLP (CGAB-CSLP).

Cette nouvelle initiative vient s'ajouter a une pratique deja courante en la matiere avec les institutions de Bretton Woods pour pennettre au gouvemement d'ameliorer la previsibilite de l'aide exteneure et d'asseoir une meilleure programmation de ses dq,enses prioritaires.

t

L'elaboration et Ia mise en oeuvre d'nn Plan Cadre des Nations Urnes pour I'aide au developpement (lThtnAF) comme cadre de planification strategique et de programmation des activites operationnelles du Systeme des Nations Unies au Burkina Faso.

n

constitue de maniere concrete la riponse collectiveetcoherente du Systeme des

~ations Unies aux besoms prioritaires des populations burkinabe exprimes dans Ie CSLP. Le present cadre couvre la penode 2001-2005. lJn second cadre est en cours d'elaboration pour la periode 2006-2010.

(22)

L'elaboration et Ia mise en ceuvre de 18 Strategie d'appui au Burkina de Ia Banque mondiale couvrant Ia penode 20001-2005. Cene strategie axee sur les resultats vise

a

aligner Ie programme de Ia banque mondiale avec Ie CSLP

et

les autres PTF. l.:"ne nouvelle strategie couvrant Ia periode 2006-2009 est en cours de preparation.

2. Quel progres a ele realise en orientant I'aide vers I'appui budgetaire?

L'aide budgetaire introduit une flexibilite par rapport il <<I'approche projet» en permettant une plus grande responsabilisation de I'Etat qui devient maitre de la conception, de la definition des priorites, de la mise en ceuvre et du suivilevaIuarion des politiques et programmes. Quatre points caracterisent ce nouveau paradigme de developpement:

• Ie pays doh avoir une vision englobante et de long terme de son devenir consigneedans un document consensuel et global comme Ie CSL?;

• Ie pays doit etre maitre d'ceuvre de ses interventions en adaptant par exemple nne approche participative qui permet aux actews publics et prives du developpement de

pnm~panauproc~sm;

f Ie pays dait piloter Ie partenariat avec taus Ies aeteurs du developpement; et

f les efforts doivent s'orienter vers des resuitats dont I'observation devient nne conditionnalite pour certains PTF.

L'obligation de resultats interpelle I'Etat afin qu'it rende compte et aussi les acteurs de Ia societe civile et du secteurs prive de faire des investigations sur I'efficacite des d6penses pubIiques par rapport

a

son objectif central de roouire Ia pauvrete.

Au niveau du Burkina Faso, toutes les conditions sont reunies pour que les partenaires adherent

a

I'appui budgetaire.

3, Quels mecanismes existent pour obliger les donateurs a rendre compte au niveau du pays?

Le sucees de la strategic de reduction de la pauvrete exige la mise en reuvre d'un nouveau partenariat entre PEtat et les partenaires au d6ve1oppement et fonde sur un dialogue de politiques, regulier et ouvert. Le Gouvemement definit les strategies et politiques de developpement et les panenaires techniques et financiers inscrivent leurs appuis dans Ie cadre de leur mise en reuvre.

Par ailleurs, I'Etat definit Ie cadre pour I'evaluation des resultats et des impacts des politiques publiques qui associent

a

la fois les bailleurs de fonds et Ies beneficiaires.

Ce partenariat s'appuie sur un leadership national et effectif. Une fois admis les objectifs generaux, les bailleurs de fonds Iaissent toute latitude au Gouvernement sur Ie choix des instruments de sa politique, ainsi que sur Ie rythme et Ia sequence des reformes. L'application effective de I'approche programme et Ie passage progressif de l'aide projet it I'aide budgetaire constituent des elements essentiels de I'amelioration de Ia coordination des intervenants.

(23)

4. Comment traite-t-on la conditionnalite politique?

La conditionnalite politique constitue un des risques dans la mise en ceuvre de la strategic nationale de lutte contre la

pauvretc

dans la mesure

ou

les

evenements

politiques peuvent rnobiliser toutes les ressources financieres, hurnsines et materiels au detriment des actions a

mettre en ceuvre

dans

Ie cadre de la tutte contre Ie.

pauvrete.

Outre cettt donnee, les auttes aspects (politique, democratic, droit de I'hamme, gouvemance, etc.) qui transparaissent dans les rapports entre Ie gouvernement et les partenaires s'inscrivent dans une perspective d'amelioration etparconsequent n'entravent en rien ]'appui des partenaires

au pays.

5. Existe-t-i1 une strategie ou une politique particuliere de gestion de "aide?

n

n'existe pasde strategic au de politique particuJiere de gestion de I'aide en dehors des cades existants.

Larecherche d'un meilleur financement de la strategic de lune contre Ia pauvrete et pour combler les insuffisances liees aux modalites etprocedures propres a chaque partenaire, a guide 1a mise en place d'un cadre pour organiser la mise en reuvre des appuis budg6taires. Ce cadre devra ameliorer, entre autres, la previsibilite des decaissements et leur aIignement avec Ie cycle du budget. Lecadre denomme «cadre d'organisation des appuis budgetaires en sourien

a

la mise en

reuvre du Cadre strategique de iutte contto 10 pauvrete (CSLP) au Burkina Faso (CGAB/CSLP)>>.

definit Ies grands principes et les rnodalites des aides budgetaires et a abouti

a

la signature d'un accord en janvier 2005 entre Ie Gouvemernentetles partenaires.

Au niveau du systeme des nations unies, il faut Doter Ie Plan cadre des Nations Unies pour I'aide au developpement (UNDAF) et la Strategie d'appui au Burkina de la Banque mondiale.

Ces cadres permettent d'assurer une meilleure coordination des appuis des partenaires.

Ccpendant, les difficultes lires

a

Ia multitude des condirionnalites constituent sauvent des contraintes pour les ministeres et limitent souvent leur adhesion. Si bien que au COUTS des evaluations periodiques, certaines conditionnalites sont revues.

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