• Aucun résultat trouvé

EVALUATION DES METHODES TRADITIONNELLES DE LUTTE CONTRE LES INSECTES DE STOCK DE COSSETTES DE MANIOC (Manihot esculenta Crantz) DANS LA COMMUNE DE TCHAOUROU AU BENIN

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "EVALUATION DES METHODES TRADITIONNELLES DE LUTTE CONTRE LES INSECTES DE STOCK DE COSSETTES DE MANIOC (Manihot esculenta Crantz) DANS LA COMMUNE DE TCHAOUROU AU BENIN"

Copied!
40
0
0

Texte intégral

(1)

UNIVERSITE D’ABOMEY CALAVI (UAC)

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY CALAVI (EPAC)

CENTRE AUTONOME DE PERFECTIONNEMENT (CAP)

RAPPORT DE FIN DE FORMATION POUR L’OBTENTION DU DIPLOME

DE LICENCE PROFESSIONNELLE Option: Production Végétale

Présenté et soutenu par: Maître de Rapport AGOUNTCHEME Dr AGBAKA Alphonse

Sèdjro Hortense Enseignant-Chercheur EPAC/UAC Maître-Assistant des Universités

(CAMES)

ANNEE ACADEMIQUE 2012-2013

EVALUATION DES METHODES TRADITIONNELLES DE LUTTE CONTRE LES INSECTES DE STOCK DE COSSETTES

DE MANIOC (

Manihot esculenta Crantz

) DANS LA COMMUNE DE TCHAOUROU AU BENIN

(2)

i

DEDICACE

Je dédie ce travail

A ma mère AIZANNON Pierrette épouse AGOUNTCHEME, femme brave et courageuse qui a tant souffert pour ma réussite, que Dieu te protège et te donne une longue vie.

A mon père AGOUNTCHEME Cyprien, homme infatigable, consciencieux et soucieux de l’avenir de ses enfants, reçois ici toute ma reconnaissance pour notre éducation et tes nobles et inestimables sacrifices

(3)

ii

REMERCIEMENTS

Le présent rapport n’a été réalisé que grâce à la contribution de certaines personnes à qui nous exprimons notre gratitude. Ainsi, nos remerciements vont à l’endroit de:

- Dr AGBAKA Alphonse Enseignant-Chercheur à EPAC/UAC. Recevez toute notre gratitude pour avoir accepté être le directeur du rapport malgré vos multiples occupations.

- A mon mari ADIKAN Benoît et mes enfants ADIKAN Rigel, Reuven et Harris, je vous exprime à travers ce document, tout mon amour et toute mon affection maternelle.

- A mes frères et sœur pascal, Théodora, Perpétue, Aimée, clarisse, Ida pour votre attention et soutien de toute nature tout au long de la réalisation de cette œuvre. Retrouvez ici l'expression de notre profonde reconnaissance.

- A tout le personnel du CeRPA BORGOU pour tous les conseils pratiques avant et pendant ce travail. Veuillez trouver ici le témoignage de notre profonde gratitude.

- A tous les professeurs de l’EPAC pour la formation de qualité qui nous ont donné. Nous témoignons notre profonde gratitude

- Président et membres du jury, honorables et distingués juges. Vous avez accepté de juger ce travail dans sa juste valeur. Vos conseils et recommandations me permettront de le parfaire. Veuillez recevoir d’avances mes respectueuses gratitudes.

C'est par une joie et une satisfaction immenses que nous tenons à témoigner notre profonde gratitude à toutes les personnes qui de près ou de loin, d'une manière ou d'une autre ont contribué à l'aboutissement de cette œuvre.

(4)

iii

TABLE DES MATIERES

DEDICACE ... i

REMERCIEMENTS ... ii

TABLE DES MATIERES ... iii

Liste des photos ... vi

Liste des Figures ... vi

Liste des tableaux ... vi

RESUME ... vii

INTRODUCTION ... 1

I- REVUE DE LITTERATURE ... 3

1.1. Généralités sur le manioc... 4

1.1.1. Origine et Répartition géographique ... 4

1.1.2. Taxonomie ... 4

1.1.3. Ecologie ... 5

1.1.4. Caractères botaniques ... 5

1.2. Utilisation du manioc ... 7

1.2.1 Transformation des tubercules de manioc en cossette de manioc ... 8

1.2.2 Insectes de stock de la cossette de manioc ... 9

1.2.3 Approche de lutte contre les insectes de stock de la cosette de manioc: ... 10

1-2-3-1 méthode physique: ... 10

1-2-3-2 Méthode chimique: ... 10

1.3.1 Situation géographique ... 12

1-3-2 Groupes sociolinguistiques ... 13

1-3-3 Activités Economiques ... 14

II- APPROCHE METHODOLOGIQUE ... 17

2.1 Techniques et outils de collecte des données ... 18

2-2 Echantillonnage ... 18

2.3 Dépouillement ... 19

2.4 Analyse des données ... 20

III- RESULTATS ET DISCUSSION ... 21

(5)

iv

3-1 Résultats ... 22

3.1.1 Méthodes traditionnelle de lutte contre les insectes des cossettes de manioc ... 22

3.1.2 Les causes qui favorisent la présence des insectes dans la cossette de manioc 23 3.2 Discussion ... 24

CONCLUSION ET SUGGESTIONS ... 26

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ... 27

ANNEXE ... 30

(6)

v

Liste des Abréviations

EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey UAC : Université d’Abomey-Calavi

CeRPA : Centre Régionale pour la promotion Agricole IITA : Institut Internationale d’Agriculture Tropicale

°C : degré

g : Gramme

% : Pourcentage

PH3 : hydrogène phosphoré (CH3Br) : bromure de méthyle km2 : Kilomètre carrée mm : Millimètre

CCD : Le Comité Communal de développement GF : Les groupements de femmes

SCNQPV : Service de Contrôle des Normes et de la Qualité des Produits D’origines Végétale

RGPH: Recensement Général de la Population et de l’Habitat

(7)

vi

Liste des photos

Photo 1: L’appareil végétatif du manioc ... 6 Photo 2: Le système racinaire du manioc ... 6 Photo 3: Cossette de manioc ... 9

Liste des Figures

Figure 1: Présentation de la zone d’étude ; Commune de Tchaourou ... 12 Figure 2: Diagramme du flux des échanges à Tchaourou ... 16 Figure 3: Différentes méthodes de lutte contre les insectes de stock des

cossettes du manioc ... 22 Figure 4: causes qui favorisent la présence des insectes dans la cossette de manioc ... 23

Liste des tableaux

Tableau 1: Les principaux produits issus du manioc et leur utilisation ... 7 Tableau 2: Répartition spatiale des unités artisanales de transformation ... 15 Tableau 3: Echantillonnage des villages enquêtés ... 19

(8)

vii

RESUME

Les méthodes traditionnelles de lutte contre les insectes des cossettes de manioc existent réellement dans la commune de Tchaourou. Ils concourent au bien être de la population. L’objectif de cette étude est d’évaluer les différentes méthodes traditionnelles de conservation dans la commune de Tchaourou.

Quatre arrondissements sont touchés par l’enquête. Des villages sont choisis par arrondissement. Au total 8 villages sont enquêtés à raison de 20 individus par village. Ces méthodes sont sans risque pour la santé. Le stockage en vrac dans la chambre ; le séchage sur les toitures des bâtiments et dans les sacs de jute sont les méthodes les plus utilisées. Les causes ou facteurs favorisant la détérioration des cossettes sont l’humidité le mauvais entretien, la chaleur et le stockage trop long. Ces facteurs entrainent des pertes très considérables si des méthodes de luttes adéquates ne sont pas adoptées. La lutte moderne n’est pas trop conseillé pour les cossettes parce qu’elles sont nu dépourvues de l’écorce.

Les produits chimiques pénètrent les cossettes et laissent les éléments chimiques qui ont des dégâts sur la santé humaine.

Mot clé: Méthode traditionnelle; lutte, insecte des stocks; cossette de manioc;

Bénin

(9)

1

INTRODUCTION

Le manioc occupe une place de tout premier plan dans l’alimentation humaine en Afrique ouest : en 1972, il représentait près de 75% de l’ensemble des cultures vivrières du Congo (CODOU, 1977). Jusqu’à une époque récente, le manioc (Manihot esculenta Crantz) ne faisait guère l’objet de stockage en Afrique centrale: les tubercules étaient laissés en terre et récoltés en fonction des besoins, même si un retard trop prolongé provoque une lignification des tubercules et favorise le développement de maladies cryptogamiques et bactériennes (C.O.P.R., 1982). Cependant, l’exode rural et le développement des marchés urbains ont rendu inévitable la pratique du stockage. Dans la pratique artisanale courante, les tubercules destinés au stockage subissent d’abord un rouissage, qui a pour but l’élimination des glucosides cyanogénétiques (seules les variétés “douces”, à teneur en HCN inférieure à 0,010 % ne nécessitent pas un tel traitement et peuvent être stockées et consommées en l’état). Le rouissage s’effectue généralement dans une eau faiblement courante, parfois dans le sol. I1 dure de trois jours à une semaine ou davantage, selon la saison. Après leur épluchage et un découpage grossier, les tubercules sont mis à sécher au soleil, sur des claies. Le produit obtenu (“foufou”) se présente idéalement sous la forme de cossettes (cylindres mesurant en moyenne 10 x 4cm) de couleur parfaitement blanche, légères, ayant une teneur en eau d’environ 13 %. La transformation du manioc donne lieu à des attaques d’insectes qui débutent dès la fin du rouissage, se poursuivent sur les claies de séchage et pendant le stockage proprement dit.

Leur prolifération est facilitée par un stockage en vrac, à l’air libre ou dans des sacs de jute. Des inventaires des Coléoptères nuisibles aux tubercules séchés ont été publiés par Ingram & Humphries (1972) et McFarlane (1982) pour l’ensemble des régions productrices, par Parker et al. (1981) pour la Malaisie, par Maddison (1979) pour- la région Pacifique. Selon les premiers auteurs, les principaux insectes nuisibles au manioc séché dans le monde sont Ahasverus

(10)

2

advena (Wald), Araecemafas ciculatus Degeer, Rhyzopertha dominica (Fabricius), Sitophilus oryzae (Linn), Stegobium paniceum (Linn) et Tribolium castaneum (Herbst). En Malaisie, les espèces dominantes sont R. dominica, C.

kyptolestes klapperichi Lefkovitch, Sitophilus zeamais Motschulsky et T.castaneum. I1 faut également citer Prostepbanus truncatus (Hom), important ravageur du maïs stocké en Amérique du Sud, introduit en Afrique au début des années 1980, et qui s’y révèle extrêmement nuisible aux tubercules de manioc séchés (Hodges et al., 1985). Pour éviter les pertes post transformation, des moyens traditionnels que modernes sont utilisés par les producteurs, les transformateurs et les commerçants. C’est à la recherche de ces méthodes que le thème de ce rapport porte sur: Evaluation des méthodes traditionnelles de lutte contre les insectes de stocks de manioc dans la commune de Tchaourou.

L’objectif global du présent travail vise à:

Contribuer à l’amélioration des méthodes de conservation des cossettes de manioc dans la Commune de Tchaourou.

Les objectifs spécifiques

- Répertorier les différentes méthodes traditionnelles de conservation des cossettes de manioc dans la commune de Tchaourou.

- Dégager la méthode la plus utilisées par la population de Tchaourou.

- Déterminer les causes favorisantes la mauvaise qualité des cossettes de manioc dans la Commune de Tchaourou.

(11)

3

I- REVUE DE LITTERATURE

(12)

4

1.1. Généralités sur le manioc

1.1.1. Origine et Répartition géographique

Les avis sur l’origine du manioc sont partagés. Néanmoins, beaucoup d’auteurs s’accordent sur l’origine américaine du manioc. Ainsi, le manioc serait originaire des régions tropicales de l’Amérique latine (Venesuela, Bresil) où il a été domestiqué, il y a environ dix mille ans et de l’Amérique centrale.

(Onwueme, 1978; IITA, 1990; Carter et al;1992). Cependant, il a été introduit en Afrique vers le milieu du xvi siècle par les portugais le long de la cote de l’Afrique tropicale, dans de nombreux port suite au commerce et aux migrations.

La première mention faisait état de la culture du manioc en Afrique remonte aux années 1558 (Silvestre, 1983). Mais il s’est surtout répandu avec le retour des esclaves vers les années 1800.

1.1.2. Taxonomie Règne: Végétal

Embranchement: Spermaphytes

Sous embranchement: Angiospermes Classe: Dicotylédones

Ordre: Euphorbiales

Famille : Euphorbiacées Genre: Manihot

Espèce: Manihot esculenta Crantz (Silvestre, 1973; Silvestre et Arraudeau, 1983).

(13)

5

1.1.3. Ecologie

Le manioc est aujourd'hui cultivé sur toutes les terres tropicales du monde.

La température minimale requise pour son développement est de 12°C, et sa croissance optimale s’observe avec une température comprise entre 25 et 29°C (Mémento de l’Agronome, 2006). Une pluviométrie moyenne annuelle comprise entre 1000 et 2000 mm est généralement satisfaisante pour le manioc (Adjibadé, 2011). Cependant il est tolérant à la sécheresse et peut être, par conséquent, cultivé dans des zones à plus faible pluviométrie (Adjibadé, 2011). Le manioc croît sur plusieurs types de sols: alluvionnaire récent, ferralitique ou tourbeux, sableux etc. Le pH optimum pour sa production est de 5,5 mais la plante supporte des sols de pH compris entre 4 et 7,5 (Edwards et al. 1977).

Comme toutes les espèces du genre Manihot, le manioc est une plante héliophile (Guillaumet, 1996); une réduction de l’éclairement de moitié entraîne une diminution de 30% de la matière sèche (CIAT, 1981). La plupart des variétés de manioc ne peuvent tubérisée que par jours courts; les jours longs retardent son initiation et, par conséquent, limitent la production de tubercules (Osiru, 1990).

1.1.4. Caractères botaniques

C’est un arbuste dont la taille varie de 1 à 5 m suivant la variété et les conditions de culture. Le plant de manioc se divise en deux parties: une partie aérienne qui constitue l’appareil végétatif et comprend la tige, les feuilles et les organes de reproduction (fleurs) (photo 1); et une partie souterraine qui constitue le système racinaire et comprend les racines assimilatrices et les tubercules (photo 2).

(14)

6 Photo 1: L’appareil végétatif du manioc

Tubercules

Racines assimilatrices

Photo 2: Le système racinaire du manioc

Feuilles

Tige

(15)

7

1.2. Utilisation du manioc

Le manioc est un aliment de base pour plusieurs millions de personnes dans les régions tropicales et subtropicales. Il peut être utilisé comme une source de glucides dans l'alimentation animale. Il est aussi utilisé comme matière première dans la fabrication de nombreux produits alimentaires, d’aliments pour les animaux et de produits industriels (Balagopalan, 2002). Le tableau1 présente les différents produits issus du manioc ainsi que leurs différentes utilisations.

Tableau 1: Les principaux produits issus du manioc et leur utilisation

Nom des produits Caractéristiques Lieux de production Utilisation

Manioc Frais, épluché Afrique et Amérique H

Gari Produit sec Afrique de l’Ouest H

Attiéké Produits humides Côte d’Ivoire H

Chikwangue Produits humides Afrique centrale H

Foufou 1 Bouillie cuite, fermentée ou non, consommation immédiate

Afrique de l’Ouest H Foufou 2 Pâte à consommation immédiate Afrique de l’Ouest H

Foufou 3 Produit sec Afrique centrale H

Farinha de mandioca Produit sec Brésil H

Kakonte Produit sec Ghana H

Cassave Produits humides Caraïbes H

Lafun / makopa Farine de manioc fermenté, Nigéria, Tanzanie, Bénin

H

Tapioca Grains secs longues conservation Tous pays H

Cossettes/ granulés Produits secs longues conservation

Tous pays H

Feuilles (jeunes pousses) Fraîches ou en poudre Afrique, Brésil (poudre) H, A

Fécule et amidon Produits secs longues

conservation

Tous pays I

A: animale; H: Humaine; I: Industrielle (Source: Mémento de l’Agronome, 2006)

(16)

8

1.2.1 Transformation des tubercules de manioc en cossette de manioc

Les cossettes sont l'un des plus importants produits de transformation en Afrique, surtout dans les régions caractérisées par un manque d'eau. Les données de l'étude COSCA indiquent que les cossettes étaient le plus important produit de transformation dans 45 % des villages enquêtés. On les fabrique presque partout en Afrique. La préparation des cossettes est très simple et comporte l'épluchage des racines, le découpage en morceaux et le séchage, qui doit avoir lieu de préférence au soleil. Parfois, les morceaux de manioc sont blanchis avant le séchage (voir photo 3). Outre la réduction additionnelle en cyanogènes, cette pratique a l'avantage de rendre les cossettes plus tolérantes aux ravageurs des stocks dans la mesure où elles deviennent plus dures. On obtient environ 250 g de cossettes à partir d'un kilogramme de manioc frais.

Les cossettes traditionnelles sont de forme et de taille très variables, ce qui complique le séchage profond et uniforme et donne des produits de piètre qualité. C'est pourquoi il est recommandé de les couper en petits morceaux réguliers. Le séchage traditionnel est peu hygiénique parce que l'étalement des cossettes sur le sol les expose à la contamination par la poussière, etc. (IITA, 1990). L'utilisation d'aires de séchage en ciment ou de bâches est vivement recommandée. Le séchage constitue d'ailleurs souvent un goulot d'étranglement de la transformation, notamment lors de la saison pluvieuse au cours de laquelle il prend beaucoup de temps, ce qui augmente les risques de moisissure.

(17)

9 Photo 3: Cossette de manioc

$Source : Agountcheme 2014

1.2.2 Insectes de stock de la cossette de manioc

Les cossettes sont facilement attaquées par des coléoptères. Il s'agit notamment du tribolium rouge de la farine (Tribolium castaneum), du charançon du riz (Sitophilus oryzae) et de plusieurs bostryches tels que le capucin des grains (Rhyzopertha dominica), certaines espèces du genre Dinoderus et le grand capucin du maïs (Prostephanus truncatus). Ce dernier a causé des dégâts énormes dans les années 1980 et 1990, mais il a pu être maîtrisé par la pratique de la lutte intégrée et surtout biologique à l'aide du prédateur (Teretriosoma nigrescens).

(18)

10

Selon des études faites par le NRI dans la région centrale du Togo, les pertes de cossettes de manioc provoquées par le grand capucin du maïs pendant le stockage sont de 9,7 % après trois mois et de 19,5 % après sept mois. Au plan national, cela correspond à 4 % de la production totale de manioc (d'après Wright et al., 1993).

Comme leur nom vernaculaire l'indique déjà dans la plupart des cas, les coléoptères mentionnés sont des ravageurs des stocks bien connus sur d'autres denrées. Ces coléoptères et leurs larves évident les cossettes. En cas d'attaque massive, elles peuvent les réduire pratiquement en poudre. Ce phénomène se produit surtout en cas de forte attaque par le grand capucin du maïs.

1.2.3 Approche de lutte contre les insectes de stock de la cosette de manioc:

1-2-3-1 méthode physique:

La méthode physique de lutte contre les insectes dans les cossettes de manioc consiste à sécher la cossette au soleil. Cette méthode est la plus répandu et nécessite une aire de séchage. Mais malheureusement les bords des goudrons sont servi comme des aires de séchage ce qui ne garanti pas une sécurité de la population.

1-2-3-2 Méthode chimique:

Elles regroupent l’utilisation de produits chimiques. C’est un moyen de lutte très efficace, mais il a des effets toxiques pour l’homme et l’environnement. Beaucoup de cas d’intoxication alimentaire sont déjà enregistrée dans la commune de Tchaourou. Les produits chimiques utilisés dans le contrôle des ravageurs de stocks sont les insecticides et les fumigènes.

Ces insecticides sont mélanges a l’eau ou sont trempés les racines épluchés avant sechage.les fumigènes sont attachés dans des tissus et jeté dans les magasins.

(19)

11

Selon la matière active, les insecticides sont divisés en deux groupes: Les organophosphorés et les pyrethrinoïdes de synthèse. Il existe également des produits composés ou binaire tel que Pirimiphos methyle plus deltaméthrine (k- othrinecombi).

En ce qui concerne les fumigènes, deux produits possèdent une grande importance pratique: l’hydrogène phosphoré (PH3) et le bromure de méthyle (CH3Br). Ces produits sont très efficaces contre les insectes, mais présentent des risques pour l’homme et l’environnement surtout le bromure de méthyle. A ce produit on substitue de l’oxybromure de carbone (COS) qui est un gaz d’apparition naturelle et qui contrôle tous les stades de développement des insectes des denrées stockés (Gwinner et al, 1996).

(20)

12

1.3 Présentation de la zone d’étude

La partie hachurée de la figure 1 ci-dessous présente la zone d’étude de ce travail de recherche

Figure 1: Présentation de la zone d’étude ; Commune de Tchaourou Source: Mairie de Tchaourou, 2012

1.3.1 Situation géographique

La commune de Tchaourou est limitée au sud par la Commune de Ouessè, au Nord par les Communes de Parakou, Pèrèrè, et N’Dali, à l’Ouest par les Communes de Bassila et Djougou et à l’Est par la République Fédérale du Nigéria. Elle s’étend sur une superficie de 7256 km2 soit 28% de la superficie totale du département du Borgou et environ 6,5% du territoire national. Elle dispose de 7 arrondissements que sont: Alafiarou, Bétérou, Goro, Kika, Sanson,

COMMU NE DE TCHAOUR OU

COMMU NE DE N 'DALI

COMMU NE DE NIK KI

COMMU NE DE K ALALE COM MUNE

DE BEMBEREKE COMMU NE

DE SIN ENDE

COMMU NE DE PER ER E COMMU NE

DE PARAKOU

Tr ois Rivières

Ouémé Supérieur

Wa ri-Mar o

Nano Alibori Supérieur

Ouénou Bénou

N'dali

Toui Kilibo Tc ha tchou

Tc ha ourou Boko

Périmètre Reboisement Parakou DEP AR T EM ENT D E L'A LI BOR I

REP UB L IQU E F ED ER AL E D U NIG ERI A

DEP AR T EM ENT D ES COL L IN ES DEP AR T EM ENT

DE LA DO NGA

DEP AR T EM ENT D E L 'AT A COR A

9°00' 9°00'

9°30' 9°30'

100' 10°00'

130' 10°30'

2°00' 2°00'

2°30' 2°30'

3°00' 3°00'

3°30' 3°30'

4°00' 4°00' 2

2

3

3

4

4

9 9

10 10

0 20 40 Kilo mè tres

SOU R CE : I GN -1 99 2 Par D . Joël Y ALL OU 20 10 po ur I. A.

N N

AL IBO RI

DEPAR TEM ENT D U BOR GOU AT ACO RA

DONG A

COL LI NES

ZO U PL AT EAU

COUF F O

MO NO AT L ANTI QUE

OUEM E LIT T ORAL

REPU BLI QUE DU NIG ER REPUBL IQU E

D U BURKINA FA SO

REPU BLI QUE F EDERAL E DU N IGERIA REPU BLI QUE

DU T OG O

OCEAN A TL ANT IQU E 0

0 1

1 2

2 3

3 4

4

7 7

8 8

9 9

10 10

11 11

12 12

RE PUB LIQU E D U BE NIN : situation du Départeme nt du B orgou

0 20Kilo mè tres

Do m a in e cl a ssé Co u r s d 'e a u Li m ite d 'A r ro n d is se m e n t Li m ite d e Co m m u n e Li m ite d e Département Li m ite d 'E ta t

Zo n e d 'étude

(21)

13

Tchaourou centre et Tchatchou dont 36villages. Source: Mairie de Tchaourou, 2013

A l’instar des autres communes du département du Borgou, la Commune de Tchaourou est soumise à l’influence du climat sud-soudanien. Il s’agit d’un climat uni modal caractérisé par une saison sèche et une saison humide. Les totaux pluviométriques varient entre 1100 et 1200 mm/an et compte entre six et sept mois humides au cours de l’année. Cette répartition pluviométrique favorise les cultures à cycles longs telles que l’igname et le manioc qui s’y produisent en grande quantité et fait de la commune le grenier à tubercule du pays. Elle favorise par ailleurs le développement de certaines essences végétales qui expliquent le type de végétation qu’on y rencontre.

Le relief de la commune de Tchaourou est constitué de plaines et de plateaux surmontés par endroit de monticules/collines culminant parfois à plus de 300 m d’altitude (cas de massifs de Wari-Maro). Les collines expliquent la présence des carrières de graviers et de granites observées çà et là au niveau de la commune. Ces carrières constituent des sources potentielles de richesses pour la commune.

La structure du sol au niveau de la Commune de Tchaourou est de type ferrugineux tropicaux faiblement concrétionnés. Ce sont des sols lessivés à engorgement de profondeur. Dans l’ensemble, la productivité est fortement influencée par le pourcentage de terre fine et par la médiocrité du drainage.

1-3-2 Groupes sociolinguistiques

Avec une population de 106.000 habitants (RGPH, 2002) et une densité évaluée à environ 15 hbts/km2, la commune de Tchaourou compte une multitude de groupes ethniques dont les plus dominants sont les Baribas (34,2%); les Peulhs (18,9 %) et les Nagots (15,8 %).

(22)

14

Ces trois groupes ethniques sont côtoyés par d’autres minorités que sont les Otamari (12,9%) les Yom-Lokpa (10,9%), les Fons et Adja (4%). Les femmes représentent plus de 51% de la population total et la population rurale est estimée à plus de 91%. Source: Mairie de Tchaourou, 2013

1-3-3 Activités Economiques

Les activités qui procurent des revenues à la population de Tchaourou sont l’élevage, la pisciculture, l’artisanat, le commerce, la production animale, la transformation, la communication, le tourisme, le transport, et l’hôtellerie.

Parmi ces activités économiques, la transformation est la plus pratiqué dans cette zone. Quelques unités de transformation sont installées dans la commune.

En dehors de la seule usine de transformation de noix de cajou implantée à Tchaourou et qui connait paradoxalement des problèmes d’approvisionnement en matières premières, la commune ne dispose pas d’unités industrielles de transformation. On dénombre quelques unités artisanales de transformation de produits agricoles et alimentaires, réparties au niveau des arrondissements de Tchaourou, Tchatchou, Sanson, Goro, Alafiarou. Le Tableau 2 ci-dessous indique quelques unités artisanales de transformation dans la commune de Tchaourou.

(23)

15

Tableau 2: Répartition spatiale des unités artisanales de transformation

Arrondissement Localités Type d’unité de transformation

ALAFIAROU Koda Unité de production du beurre de karité GORO Goro II Unité de production du beurre de karité SANSON Sébou Unité de production du beurre de karité TCHATCHOU Badékparou Unité de production gari et beurre de karité

Tchatchou Unité de production du gari et des cossettes Tékparou Unité de production du gari et cossette TCHAOUROU Guinirou Unité de production du gari et cossettes

Oké-Lagba Unité de production du gari et cossettes Papanè Unité de production de beurre de karité Tchaourou -Deux Unités de production du gari et de

cossettes

- Unité de production de beurre de karité Source: Mairie de Tchaourou, 2013

Il est à souligner que la commune de Tchaourou par sa position carrefour avec plusieurs communes et avec le Nigeria favorise les échanges observés (Figure 2). Seulement la commune ne semble pas tirer profit de cet atout qui pourtant constitue un élément important pour asseoir son développement.

Le diagramme suivant montre les flux des échanges dans la commune de Tchaourou

(24)

16

Figure 2: Diagramme du flux des échanges à Tchaourou Source: Mairie de Tchaourou, 2012

Savè

N’Dali

Glazoué

Cotonou Ouèssè

Bassila

Malanville

Niger Parakou

Burkina

Djougou

TCHAOUROU Nigéria

(25)

17

II- APPROCHE

METHODOLOGIQUE

(26)

18

2.1 Techniques et outils de collecte des données

Pour l’évaluation des méthodes traditionnelles de lutte contre les insectes des stocks de manioc, nous avons considéré les trois phases que sont:

-phase préparatoire au cours de laquelle nous avons eu des entretiens avec certaines personnes ressources du CeRPA, du service de contrôle des normes et de la qualité des produits d’origines végétale (SCNQPV) afin de mieux circonscrire le sujet.

Au cours de cette même phase, nous avons procédé à une revue de littérature afin de recueillir les données sur la zone et sur le thème.

Par la suite, une enquête bien organisée nous a permis de compléter les informations, recueillies dans la revue bibliographique.

Ainsi nous avons pu nous enquérir des problèmes auxquels sont confrontés les producteurs et les commerçants dans leurs pratiques en matière de lutte contre les insectes ravageurs de stocks de cossettes.

Pour obtenir des informations fiables, nous nous sommes adressées aux agents des CeRPA qui maîtrisent les techniques et les zones.

2-2 Echantillonnage

L’échantillonnage est une opération qui consiste à choisir au hasard des personnes qui seront interrogées au cours d’une enquête en vue d’avoir un résultat représentatif.

Dans le contexte, nous choisissons des personnes qui interviennent dans la production du manioc et de sa transformation en cossette.

Ce sont des producteurs, les transformateurs et des commerçants dont on a besoin. Ne pouvant parcourir tous les villages, nous priorisons les villages types

(27)

19

et nous procédons alors à l’échantillonnage à trois niveaux: commune, village, et individus. Ainsi Vingt (20) individus sont enquêtés par village. Le Tableau 3 ci- dessous illustre les arrondissements et villages dans lesquelles l’échantillonnage a été opéré.

Tableau 3: Echantillonnage des villages enquêtés

Arrondissement Village Nombre d’enquêté

Homme Femme

Tchaourou Tchatchou centre 20 03 17

Goro Goro centre 20 05 15

Alafiarou Alafiarou centre 20 01 19

Alafiarou Borone 20 04 16

Tchaourou Oké-lagba 20 02 18

Tchaourou Papanè 20 06 14

Tchaourou Guinirou 20 01 19

Sanson Worogui 20 07 13

Total - 160 29 131

Alors nous définissons un certain nombre de critères afin d’obtenir du lot de personnes représentatives (échantillon) des réponses qui reflètent et qui sont proches de celles reçues au cours de l’enquête préliminaire. Ces critères sont définies compte tenu des objectifs visés pour l’étude mais aussi des donnés recueillies dans la littérature.

2.3 Dépouillement

Le dépouillement est fait par l’élaboration d’une maquette des données dans le Microsolft Excel. La maquette de données consiste à enregistrer les

(28)

20

données du terrain des fiches d’enquête sur les feuilles du Microsoltf Exel suivant les paramètres identifiés pour l’étude.

2.4 Analyse des données

L’analyse statistique est faite avec le logiciel SPSS 16.0 for Windows avec lequel nous avons fait les fréquences des différentes méthodes traditionnelles de conservation du manioc dans la commune de Tchaourou.

(29)

21

III- RESULTATS ET

DISCUSSION

(30)

22

3-1 Résultats

3.1.1 Méthodes traditionnelle de lutte contre les insectes des cossettes de manioc

La figure 3 présente les différentes méthodes traditionnelles de lutte contre les insectes de stock des cossettes de manioc dans la commune de Tchaourou.

Figure 3: Différentes méthodes de lutte contre les insectes de stock des cossettes du manioc

Il ressort de la figure 3 que la méthode de stockage des cossettes à l’air libre dans la chambre est plus utilisée par la population enquêtée. Vienne la méthode de séchage des cossettes au soleil. Ensuite celle de l’utilisation des sacs de jute. L’utilisation des feuilles de Neem est aussi utilisée par la population enquêtée dans la commune de Tchaourou. Les autres méthodes sont aussi utilisées dans l’arrondissement de Tchaourou mais à faible fréquence.à savoir

0 5 10 15 20 25 30 35 40 45

Fréquence des méthodes

(31)

23

l’utilisation de cendre, des feuilles et écorce de néré, des sacs de jute, et du grenier.

3.1.2 Les causes qui favorisent la présence des insectes dans la cossette de manioc

Le stockage des cossettes de manioc est sujet à des attaques des insectes. La figure 4 ci-dessous illustre les causes favorisant la présence des insectes dans les cossettes.

Figure 4: causes qui favorisent la présence des insectes dans la cossette de manioc

Il résulte de la figure 4 que les causes comme humidité élevée dans les cossettes, , mauvaise conservation et une durée de stockage trop longue sont les

principales causes qui favorisent la présence des insectes dans la commune de Tchaourou. Ces causes sont mentionnées par la majorité de la population enquêtée. Viennent ensuite la cause par laquelle les insectes sont déjà présents dans les cosettes depuis le champ.

0 5 10 15 20 25

HUMIDITE ELEVEE DANS LES COSSETTES

PRESENCE NATURELLE DES

INSECTES

MAUVAISE CONSERVATION

DUREE DE STOCK TROP LONGUE

FREQUENCE DES CAUSES

(32)

24

3.2 Discussion

Les cossettes de manioc sont des denrées qui sont très attaquées par les insectes nuisibles. Au cours de cette enquête la majorité de nos enquêtés ont témoigné que les insectes qui attaquent les cossettes sont identiques aux insectes qui se développent dans les grains de maïs stockés. Ce résultat confirme les travaux de Delobel & Matokot (1991) qui stipulent que les principaux insectes nuisibles au maïs, en dehors des Lépidoptères Pyralidae Mussidia sp. et Ephestia cautela, ce sont S. zeamais et S. oryzae, T. confusum, L. serricome, G.

maxillosus, O. mercator, C. dimidiatus et A .fasciculatus (Delobel & Epouna- Mouinga, non publié). Ils se développent également dans les cossettes de manioc en cours de séchage. Les cossettes de manioc constituent un réservoir potentiel pour l’infestation d’autres produits stockés à la ferme. (Delobel &

Matokot (1991)

La figure 3 montre que la méthode traditionnelle de lutte contre les insectes des cossettes de manioc la plus utilisées dans la commune de Tchaourou est le stockage des cosettes de manioc à l’air libre dans les chambre. Selon ces enquêtés, l’air est un facteur desséchant. Par l’évapotranspiration, l’humidité quitte progressivement les cossettes de manioc. Dans la chambre les cossettes sont étalées sur un sol cimenté ou non. Certaines personnes mettent des toiles polyéthylènes. Elles ne subissent aucun traitement.

Les enquêtés ont aussi évoqués la méthode traditionnelle de séchage au soleil. Elle consiste à étaler les cossettes de manioc sur les toitures des bâtiments ou sur les toiles polyéthylènes ou sur des bâches. Sous l’effet des rayons solaires il y a le phénomène d’évapotranspiration qui fait dessécher les cossettes.

Certaines enquêtées de la commune de Tchaourou ont aussi mentionné la méthode qui consiste à utiliser des sacs de jute notamment les sacs PICS pour lutter contre les insectes de stock des cossettes de manioc. Ces sacs sont conçus

(33)

25

de façon à ce que l’air circule et favorise la siccité des cossettes. D’autres méthodes évoquées par les enquêtés de la commune de Tchaourou sont celles qui consistent à utiliser les feuilles de Neem, les feuilles Hyptis suaveolens pour lutter contre les insectes de stock des cossettes de manioc. Ce résultat confirme les travaux de PEDUNE/PRONAF de l’Institut Internationale Agriculture Tropical (IITA) dans son rapport d’activité a mentionné que certaines plantes médicinales telles que les feuilles de Neem, de Papayer et de H. suaveolens se sont révélés très efficaces contre les principaux ravageurs du niébé qui sont les punaises suceurs, les trips floricoles et Maruca vitrata (PEDUNE, 1998: 62). Le petit piment est aussi utilisé comme une méthode de lutte. En effet les feuilles tout comme le petit piment sont mis dans les sacs qui contiennent les cossettes de manioc. Une fois dans les sacs, ils produisent des odeurs qui chassent les insectes. D’autres méthodes traditionnelles de lutte contre les insectes ont été mentionnées mais sont utilisées par une minorité de personnes.

La figure 4 présente des facteurs qui peuvent influer sur la qualité des cossettes de manioc. Le facteur le plus cité par la majorité des enquêtées de la commune de Tchaourou est l’humidité. Une humidité élevée favorise la présence des moisissures sur les cossettes et détériorent la qualité organoleptique des cosettes. Une chaleur excessive entraine l’échauffement de la masse et peut être sources d’incendie ce qui constituerait des pertes énormes pour le producteur.

Une mauvaise conservation des cossettes et une durée de stockage trop longue entrainent le développement des insectes et déprécie la qualité des cosettes.

(34)

26

CONCLUSION ET SUGGESTIONS

La lutte contre les ennemis des denrées joue un rôle déterminant dans le développement économique d’un pays. Il s’avère important d’y accorder une place prépondérante pour y arriver. Les méthodes traditionnelles de lutte sont appréciées par le monde rural car elles sont sans danger. Elles doivent être bien conservées dans nos mœurs pour le maintien de la qualité de nos produits et le maintien équilibré de l’environnement. Contrairement à la lutte moderne qui consiste à utiliser des produits chimiques de conservation, nos populations utilisent les fumigènes et le sofagrain dans la conservation de ces cossettes.

Beaucoup de cas d’intoxication alimentaire sont enregistrés dans ce cas et a fait de nombreuses pertes en vies humaines. Elle est efficace mais a des effets néfastes sur la santé humaine et sur l’environnement. Les méthodes traditionnelles de lutte doivent être améliorées, développées et vulgarisées pour apporter un plus à la science. L’Etat doit y penser. Nous suggérons dans ce cas précis que des amendements soient faits concernant ces méthodes traditionnelles pour corriger les faiblesses en vue de l’amélioration de la productivité et de la réduction des pertes post récolte. Une attention particulière doit être apportée pour favoriser la conservation à grande échelle des cossettes car elles sont fabriquées en quantité par nos populations et faute de méthodes appropriés beaucoup de pertes sont enregistrées. Compte tenu des attaques, de grandes envergures enregistrées dans les greniers et la consommation des cossettes infestées par les charançons, l’Etat doit veiller à accroitre les revenus des transformateurs en permettant à ces derniers de mettre sur les marchés des cossettes de qualité loyale et marchande ceci pour le bien être de la population.

Nous suggérons également que des projets soient élaborés sur la transformation des cossettes afin que des exportations soient faites de notre pays vers les pays voisins et que les prix soient intéressant tant sur nos marchés locaux qu’étrangers. Ces projets peuvent être localisés dans la commune de Tchaourou en tant que greniers des cossettes et que vive l’agriculture dans notre pays.

(35)

27

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Adjibade J. D. 2011.Potentialités de l’acarien prédateur Amblyseius swirskii (Athias-Henriot) (Acari: Phytoseiidae) dans la lutte biologique contre Bemisia tabaci (Genn.) sur le manioc (Manihot esculentaCrantz). Thèse d’Ingénieur Agronome, Faculté d’Agronomie, Université de Parakou, 87p.

Balagopalan C. 2002. Cassava utilization in Food, Feed, and industry In:

Hillocks R. J., Thresh J. M., Bellotti A. C. (eds.) Cassava: Biology, Production and Utilization; pp.301–318. CAB International, Wallingford, Oxon.

CODOU, A., 1977.- Agriculture vivrière et utilisation du sol. in:Atlas de la Réoublioue Pooulaire du Congo. P. Vennetier Ed., Paris: 30-31.

CARTER S.E., FRESCO L.O., JONES P., 1992. An atlas of cassava in Africa:

historical, agroecological and demographic aspects of erop distribution. Cali, Colombie, ClAT, 86 p.

C.O.P.R. 1982. Pest control in tropical root crops. PANS Manual Nx4, London.

CIAT 1981. Cassava production systems program; Annual reports 1971-1981.

CIAT, Cali, Colombia; 35p.

Delobel, A. & Matokot L. 1991. Control of stored groundnut insect pests in africansubsistence fanning. Proc. 5th int. work. Conf. stored Prod. Prot., Bordeaux, 9-14 sept. 1990.

Edwards D. F., Korobkin V. V., Motilyov S. L. et Serov R. V. 1977. Self- generated magnetic fields in laser-produced plasmas for metallic targets. Phys.

Rev. A 16: 2437–2440

(36)

28

Guillaumet J. L. 1996. Les plantes alimentaires des forêts humides intertropicales. In Hladik C.M., Hladik A., Pagezy H., Linares O.F., Koppert G.J.A., et Troment A. (Eds), L'alimentation en forêt tropicale:

interactionsbioculturelles; pp.121–130. Paris: UNESCO.

Gwinner J, Harnisch R, Müch O (1996). Manuel sur la manutention et la conservation des grains après-récolte. GTZ, Eschborn, Germany. 368

Hodges, R.J., J. Meikand and H. Denton, 1985. Infestation of dried Cassava (Manihotesculenta Crantz ) by Prostephanustruncatus (Horn) (Coleoptera:

Bostrichidae). J. Stored Prod. Res., 21: 73-77.

Ingram J .S.and Humphries J.R.O. (1972).cassava storage.a review, trop.sci;14:131-148

IITA. 1990. Cassava in Tropical Africa. A Reference Manual. IITA, Ibadan, Nigeria. 176 pages. (This IITA Research Guide is based on Unit 2 of the reference manual).

Mc Farlane, J.A. 1982. Cassava storage. Part 2: Storage of dried cassava products. Trop. Sci. 24: 205-236.

Maddison. P. 1979. Pests associated with cassava in the Pacific region. Cassava Nmslettec CUT Cali, Columbia, 5:10-14

Mémento de l’Agronome édition 2006.1691p

Onwueme I.C. 1978. Evaluation of the performance of cassava (Manihot escirlenta Crantz) when grown from inverted stem cuttings. J. Agric. Sci., Camb., 90 : 140-156.

Osiru D. S. O. 1990. Morphologie et physiologie du manioc dans: Le manioc en Afrique tropicale, un manuel de référence IITA; pp.17–27.

(37)

29

Parker, B.L., Booth, R.H. &Haines, C.P. 1981. Arthropods infesting stored cassava (Manihot esculenta Crantz) in PeninsularMalaysia. Prot. Ecol. 3: 141- 156

PED UNE, 1998. Rapport d’activité 144p

RGPH, 2002. Recensement Général de la Population et de l’Habitat, rapport d’activité ; 72p

Silvestre P. et Arraudeau M. 1983. Le manioc : techniques agricoles et productions tropicales. Paris : Maisonneuve & Larose; 262p.

Silvestre P. 1973. Aspects agronomiques de la production du manioc à la ferme d’état de Mantsoumba. Rapp. Mission I.R.A.T., Paris; 35p.

WRIGHT, M., AKOU-EDI, D. AND STABRAWA, A. 1993. Infestation of dried cassava and maize by Prostephanus truncatus: entomological and socio- economic assessments for the development of loss reduction strategies. Larger Grain Borer Project, Togo, NRI-report R1941, Chatham, U..

(38)

30

ANNEXE

(39)

31 QUESTIONNAIRE

THEME : Evaluation des méthodes traditionnelles de lutte contre les insectes de stocks de cossettes de manioc dans la commune de tchaourou

Date :………

Commune :………

Village :………

Nometprénomdel’enquêté………

Sexe :………

Age………

Profession :………

………..

PRODUCTION MANIOC

1-Avez-vous un champ de manioc ?

a)si oui quelle superficie ?...

b) si non pourquoi ?...

2 -avez-vous produit les trois dernières années ?

a)Si oui quelle superficie………

b) si non pourquoi ?...

3- quel rendement obtenez-vous par an ?... ……… ……..en tonnes 4- où trouvez-vous les boutures pour bouturer ?...

5- quelle quantité de tiges achetez-vous par hectare ?...

6- quel est le circuit de commercialisation ?...

TRANSFORMATION

7- connaissez-vous la cossette de manioc ? Oui……….non………..

8-quelle est la technique de transformation ?

9-existe-t-il d’autre technique ? Si oui quelle est la plus utilisée ? CONSERVATION

10- connaissez-vous le manioc comme une denrée attaquée par les insectes ?

a)oui ………non………

11-quelles sont les méthodes traditionnelles de stockage et conservation que vous utilisez ? INSECTES RAVAGEURS DE STOCKS ET LUTTES :

(40)

32 11- connaissez-vous les insectes qui attaquent les cossettes ? Si oui citez………

………

………

12- quel insecte fait plus de dégâts ?...

13-qu’est ce qui favorise l’arrivée de ces insectes dans la cossette ?...

14-quelles sont les méthodes traditionnelles de luttes que vs utilisez ?

………

15-Avez-vous autre méthode moderne de lutte ?oui……… Non ………

Références

Documents relatifs

Dans sa revue sur les attractifs et répulsifs DE'rHIE R 12] cite d'autres exemples de l'utilisation de ce s produits pour la lutte contre les ennemis des cultures : Ce sont, en

Objectif : L’objectif de cette étude est de connaître les techniques endogènes de lutte contre les pestes et les usages que les populations font des plantes en société Mossé

Sa présence a été confirmée lors d’un inventaire faunistique réalisé de 2004 à 2007 sur plusieurs sites viticoles de Bourgogne, Languedoc-Roussillon et Provence Alpes Côte

La quantité de ces substances a été généralement multipliée par un facteur supérieur à 2 dans les feuilles jeunes de tous les cultivars, excepté chez le cultivar bouaga qui a subi

Quand on parle d’énergie re- nouvelable, il faut aussi évo- quer la question de l’hydro- gène (voir le Chapitre de P. Mauberger dans Chimie et changement climatique) car

Dans la lutte contre les mouches, principalement la mouche domestique et la mouche d’étable, la résistance est souvent un problème fréquent.. Les mouches deviennent insensibles

Méthodologie et résultats : Treize variétés de manioc dont 8 améliorées (Nsansi, Butamu, Mbankana, Zizila, Obama, Vuvu, Ngandajika et Mvuazi) et 5 témoins

Nos résultats montrent que les paysans s’accrochent toujours à la variété de bouture locale du manioc à cause du mauvais dysfonctionnement du système de distribution des