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Dépression : davantage diagnostiquée en Suisse romande

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Revue Médicale Suisse

www.revmed.ch

24 novembre 2010

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ques helvétiques pratiquant la recherche)

et de l’Association suisse du journa- lisme scientifique, plusieurs experts se sont réunis en séminaire à Thoune jeudi et vendredi derniers pour dé- crire leurs expériences. Et en tirer, sans prétention, quelques premières leçons.

L’Office fédéral de la santé publique (OFSP), chargé d’organiser la lutte contre la grippe A(H1N1) en Suisse, s’est retrouvé aux premières loges l’an dernier pour constater les fai- blesses du système. Ses collabora- teurs avaient-ils prévu qu’une maladie pourrait être suffisamment con ta gieu- se pour être qualifiée de pandémie par l’OMS mais sans être particuliè- rement virulente et donc dangereuse ?

«Nous avons eu des discussions au préalable à ce sujet, confie Daniel Koch, chef de la Division maladies transmissibles de l’OFSP. Mais nous avons renoncé à inclure ce cas de fi- gure dans nos plans, en considérant que cela apporterait des complica- tions inutiles et qu’il serait toujours temps, le cas échéant, de nous adap- ter. Il faut l’avouer : nous nous som- mes montrés sur ce point un peu trop optimistes.»

Le moment venu, il était déjà trop tard. «Lorsque nous avons essayé de

changer notre stratégie, se souvient Daniel Koch, nous étions déjà au mi- lieu de la crise, et nous nous som- mes aperçus qu’il était quasi impos- sible de revenir en arrière. Le grand public avait été trop impressionné par les premiers messages reçus pour modifier d’un jour à l’autre sa perception des événements.»

Le nouveau plan pandémie dont la Suisse se dotera début 2011 ne manquera pas de prendre en compte cette expérience, promet Daniel Koch.

Il devra être plus «flexible», en d’autres mots dissocier l’état officiel de l’épi- démie, tel que le décrète l’OMS, et les mesures préconisées. (...)

Etienne Dubuis Le Temps du 17 novembre 2010

Dépression : davantage diagnostiquée en Suisse romande

«Ah, les Romands, ces douillets !» La nouvelle, tombée en début de semai ne dernière, est passée inaperçue (éva- cuée ?) en Suisse romande alors que la presse alémanique s’en est donnée

à cœur joie pour commenter les dif- férences de couleurs de l’âme natio- nale : les Romands sont les champions suisses du diagnostic de dépression, annonce l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) sur la base des don- nées du réseau de surveillance «Sen- tinella».

En 2008, sur 1000 consultations chez le médecin de famille, les cantons francophones ont enregistré 21,1 ‰ de déclarations de dépression, soit pratiquement le double de la moyen ne nationale qui est de 11 ‰. Ajoutez à cela que deux tiers des premières consultations pour dé pression con- cernent des femmes : la tentation est grande d’en conclure que les franco- phones sont des poulettes mouillées.

Contrairement à ce que pourrait faire croire le titre cité en début d’article, les commentateurs alémaniques y ont (presque complètement) résisté, pré- férant conclure, comme Yann Cherix dans la NZZ am Sonntag de diman- che dernier, que les cousins franco- phones sont «plus proches d’eux- mêmes».

Plusieurs caractéristiques de cette étude, menée sur mandat de l’OFSP par l’Observatoire suisse de la santé, permettent d’y voir un peu plus clair :

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; si Créateur il y a.

Jean-Yves Nau jeanyves.nau@gmail.com

d’abord, les répondants sont des mé decins de famille. Ensuite, lors- qu’il s’agit de dépression sévère, les différences régionales s’estompent : elles ne sont marquées que lorsque le diag nostic concerne les dépres- sions légères ou moyennes. «Autre- ment dit, des états que l’on peut aussi bien considérer comme rele- vant de la tristesse existentielle», commente Pierre Vallon, vice-prési- dent de la Société suisse de psy- chiatrie et psychothérapie. Et dans cette désignation, le rôle du méde- cin est central.

En d’autres termes : ce ne sont pas les Romands qui sont plus dépri- més mais les généralistes romands qui diagnostiquent plus facilement une dépression. (…)

Anna Lietti Le Temps du 18 novembre 2010

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