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Reference
Etude des vestiges humains retrouvés au sein de la Cueva del Conejos (Valderrebile, Cantabria)
DESIDERI, Jocelyne & Département d'anthropologie, Université de Genève
DESIDERI, Jocelyne & Département d'anthropologie, Université de Genève. Etude des vestiges humains retrouvés au sein de la Cueva del Conejos (Valderrebile, Cantabria). Genève : Département d'anthropologie, Université de Genève, 2006
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- Genève 2006 -
Etude des vestiges humains retrouvés au sein de la Cueva del Conejos (Valderrebile, Cantabria)
Jocelyne DESIDERI
Le matériel anthropologique - conservation
Les vestiges provenant de la Cueva del Conejos sont constitués d’une mandibule et de dents (figure 1).
Les vestiges osseux
La mandibule n’est pas complète. L’élément le mieux conservé est l’hémi mandibule gauche pour laquelle il manque la partie supérieure de la branche. Le coté droit est, en revanche, plutôt fragmentaire, seules les régions du menton et de l’arcade au niveau des dents postérieures sont présentes.
Le matériel dentaire
Le matériel dentaire est composé 20 dents permanentes. Elles se répartissent de la manière suivante :
- La dentition supérieure se compose de quatre pièces seulement. Il s’agit des deux incisives centrales, de l’incisive latérale gauche et de la première prémolaire droite.
- La dentition inférieure, en revanche, est au complet. Les quatre incisives, les deux canines, les quatre prémolaires et les six molaires sont donc présentes.
SECTION DE BIOLOGIE
DÉPARTEMENT D’ANTHROPOLOGIE ET D’ÉCOLOGIE
Laboratoire d’archéologie préhistorique et d’histoire des peuplements
Rue Gustave-Revilliod 12 Case postale
CH-1211 Genève 4 Jocelyne DESIDERI
jocelyne.desideri@anthro.unige.ch
Figure 1 : Vestiges humains retrouvés au sein de la Cueva del Conejos (Valderrebile, Cantabria).
Photographie : Carmelo Fernández.
La détermination du sexe
L’évaluation du sexe de l’individu est réalisée d’après l’observation de la morphologie de la mandibule. Les critères retenus reposent sur la détermination de la robustesse ou de la gracilité de l’os selon la méthode d’Acsádi et Nemeskéri (1970). Le corps mandibulaire au niveau de la deuxième molaire et la région mentonnière présentent une morphologie plutôt masculine. En revanche, l’angle mandibulaire et le trigone mentonnier montrent quelques empreintes peu marquées ne permettant pas de choisir entre les deux sexes.
Ainsi, la morphologie générale peu marquée et la présence de quelques éléments plutôt robustes de la mandibule suggéreraient que nous ayons affaire soit à une femme robuste, soit à un jeune homme.
La détermination de l’âge
L’estimation de l’âge du sujet se fonde sur le degré d’usure de la dentition. Selon la méthode de Brothwell (1963), l’usure rencontrée sur les molaires inférieures permettrait d’attribuer un âge se situant entre 17 et 25 ans. La méthode de Lovejoy (1985), quant à elle, nous permet de réduire l’écart estimé avec la première méthode en attribuant, d’après l’observation des dentitions supérieure et inférieure, un âge compris entre 20 et 24 ans.
Conclusion
Les indicateurs que nous avons à notre disposition pour restituer l’identification biologique de l’individu ne sont pas les éléments les plus performants pour les déterminations du sexe et de l’âge en anthropologie biologique. L’usure dentaire et les critères de robustesse et de gracilité ont néanmoins permis une identification du sujet étudié. Il pourrait s’agir d’un individu jeune (entre 20-24 ans) et probablement de sexe masculin - en considérant le jeune âge du sujet -.
Références
Acsádi (G.), Nemeskéri (J.), &, Balas (K.), trad. 1970. History of human life span and mortality.
Budapest : Akadémiai Kiadó.
Lovejoy (C.O.). 1985. Dental wear in the Libben population: Its functional pattern and role in the determination of adult skeletal age at death. American Journal of Physical Anthropology 68, 47- 56.
Brothwell (D.R.). 1963. Diging up bones. Londres : British Museum Press.