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Td corrigé Le modèle de Solow - partage de cours um3 paul valery pdf

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Texte intégral

(1)

Le modèle de Solow [1954]

Solow, Robert, 1956, A Contribution to the Theory of

Economic Growth, Quarterly Journal of Economics, 70, 65- 94. (Prix Nobel d’économie en

1987)

Contrairement au Keynésiens, les néoclassiques considèrent que le capital K et le travail L sont des facteurs substituables dans le temps. Ainsi la fonction de production du modèle néoclassique s’écrit de la façon suivante :

[ ], [ ]

]

[t f k t L t

Y

Une fonction de production est dite néo-classique si elle vérifie les trois propriétés suivantes appelées « conditions d’Inada » suivantes :

Propriété #1 : Les rendements factoriels sont décroissants. En d’autres termes, la productivité marginale du capital et du travail est décroissante.

] 0 [

] et [

] 0 [

] [

2

2

t K

t Y t

K t Y

] 0 [

] et [

] 0 [

] [

2

2

t L

t Y t

L t Y

Propriété #2-1 : Lorsque le capital (le travail) tend vers 0 la productivité marginale du capital (travail) tend vers l’infini.



PmK

Klimt 0 lim 0



PmL

Lt

Propriété #2-2 : Lorsque le capital (le travail) tend vers l’infini, la productivité marginale du capital (travail) tend vers 0.

0

lim 



PmK

Kt lim 0



PmL

Lt

(2)

Propriété #3 : Les rendements à l’échelle sont constants. Si l’on multiplie tous les facteurs de production par 2 (ou  par exemple), alors la production sera multipliée par deux. (ou ).

.K[t];.L[t]

.f

K[t];L[t]

0 f

La conséquence de l’existence de rendements à l’échelle constants est la suivante :

  

[ ];1

 

[ ]

] [

]

; [ ] [

] ] [

[ . ];

[

. f k t f k t

t L

t L t L

t f K t L t K

f

Exercice : Montrez que la fonction de production suivante est une fonction de production néoclassique.

K[t];L[t]

A.K[t] L[t]1 f

I- Les hypothèses du modèle de Solow

Hypothèse #1 : Les pays produisent un seul bien homogène Y[t] qui sert à la consommation C[t] et à l’investissement I[t].

] [ ] [ ]

[t C t I t

Y

Hypothèse #2 : La production se fait en concurrence pure et parfaite. Donc la valeur de la production permet de rémunérer exactement le capital et le travail. En d’autres termes, le taux d’intérêt, c'est-à-dire la rémunération d’une unité du capital est égal à la PmK et le taux de salaire, c'est-à-dire la rémunération d’une unité de travail est égal à la PmL.

] [ . ]

[ . ]

[t PmK K t PmLL t

Y

Hypothèse #3 : La technologie de production est exogène et peut être représentée par une fonction de production néoclassique basée sur des facteurs substituables.

[ ]; [ ]

[ ]

[ ]

]

[t f K t L t yt f k t

Y

Hypothèse #4 : La consommation est une fonction de consommation Keynésienne du type :

1[ ] [ ]

] [ ]

[ . ]

[t cY t S t cY t sY t

C

c : propension marginale à consommer.

s : taux d’épargne.

(3)

Hypothèse #5 : Le taux participation à l'emploi de la population est constant. Si la population croît au taux n , l’offre de travail L[t] augmente à ce taux n.

t n L

t

DL

] [

] [

Remarque : Dans ce modèle, il n’y a pas de chômage, puisque si l’offre de travail est très importante, le taux de salaire s’ajuste en diminuant.

Inversement, si l’offre de travail est trop faible, le taux de salaire augmente.

II- L’équation dynamique fondamentale de l’accumulation du capital :

L’investissement est donné par :

[ ]; [ ]

. ] [ ] [ ]

[t DK t sY t s f K t L t

I

Par ailleurs on sait que :

[ ]ln[ ]ln[ ]

] ln [

] ] [

[ k t K t L t

t L

t t K

k

D’où :

     

t t L t

t K t

t k





ln [ ] ln [ ] ln [ ]

Donc Dkk[t[]t] DKK[t[t]]n

On peut écrire cette dernière égalité de la façon suivante :

] [ . ] ] [ [

] ] [

[ k t nk t

t K

t t I

Dk

Ecrit autrement : Dk[t] KI[[tt]]KL[[tt]]nk[t]

Soit :

 

[ ]

] [

] [ ];

[ ] .

[ nk t

t L

t L t K f t s

Dk

Finalement il vient l’équation dynamique fondamentale du capital du modèle de Solow :

[ ][ ] .

]

[t s f k t nk t

Dk

Cette équation se décompose en deux termes. Le premier sf

k[t]

(tracé en bleu sur le graphique suivant (si vous avez la couleur) est une fonction croissante. Mais à cause du rendement factoriel décroissant du capital par tête, sa croissance est moins que proportionnelle. Le second, nk[t] (tracé en vert) est une droite de coefficient directeur n. La hauteur entre cette droite et cette courbe représente ainsi l’investissement net par tête.

En effet, il y a l’investissement brut réalisé par chaque membre de la société (différence entre l’axe des abscisses et la courbe bleue (sf[k[t]]). Mais

(4)

comme le nombre de personnes augmente dans l’économie, le capital d’un point de vue individuel n’augmente que de Dk[t].

Grâce à la représentation de la fonction de production par tête (en rouge) on peut lire pour chaque niveau de capital (axe des abscisses) la production par tête (axe des ordonnées). Il s’en suit que la différence entre l’investissement net et la production par tête donne la consommation par tête.

La dynamique du modèle de Solow :

Il devient possible d’étudier graphiquement la dynamique du modèle de Solow.

Dans un premier temps, nous allons supposer que l’économie est très pauvre (le capital par tête est très faible). On constate que l’investissement net par tête est positif. Ainsi, le capital par tête augmente et l’économie d’enrichit.

Production par tête f[k[t]]

s. f[k[t]]

n.k[t]

Capital par tête k[t]

Dk[

t]

c[

y[t t]

] Investissemen

t brut

Production par tête f[k[t]]

s. f[k[t]]

n.k[t]

Capital par tête k[t]

k*

1

er

cas k[t]<k*

Dk[

t]

(5)

Moralité : Le modèle de Solow apporte un espoir pour les habitants des pays pauvre en affirmant qu’ils devraient s’enrichir.

Dans un second temps, nous allons supposer que l’économie est très riche (trop riche !). Dans ce cas l’investissement net par tête est négatif (

[ ]

]

[t sf k t

nk ). Dans ce cas, le capital par tête diminue. Individuellement les agents d’une économie très riche s’appauvrissent !

Nous venons de montrer que la dynamique du modèle Solow fait converger le capital par tête vers la valeur k*. Ainsi, quelque soit la richesse initiale d’un pays, le niveau de capital par tête convergera vers la valeur k*.

Enseignement #1 : Sous la condition qu’ils aient le même taux d’épargne s et le même taux de croissance de la population n, tous les pays du monde devraient dans le long terme connaître le même niveau de vie avec le même capital par tête et la même consommation. Le corollaire de cet enseignement est que les pays ne convergeront pas vers le même niveau de vie si le taux d’épargne ou (et) le taux de croissance de la population ne sont pas identiques entre les pays.

Que se passe-t-il si le taux d’épargne d’un pays change ?

Pour savoir ce que devrait vivre un pays si le taux d’épargne social change, nous allons raisonner en supposant qu’il augmente. Ainsi, la courbe sf[k[t]]

se déplace en pivotant vers le haut et augmente pour un pays pauvre l’épargne net par tête. On comprend bien que si le taux d’épargne augmente, le volume de l’épargne augmente et donc le capital par tête augmente comme nous pouvons le voir sur le graphique suivant. De plus

Production par tête f[k[t]]

s. f[k[t]]

n.k[t]

Capital par tête k[t]

k*

2

ème

cas k[t]>k*

Dk[t]

<0

(6)

comme il y a plus de capital par tête dans l’économie, la production par tête augmente.

Enseignement #2 : L’augmentation du taux d’épargne fait converger l’économie vers un état stationnaire caractérisé par un capital par tête, une production par tête plus élevées. Donc une économie plus « économe » devient plus riche !

Que se passe-t-il si le taux de croissance de la population change ?

Pour savoir ce que devrait vivre un pays si le taux de croissance de la population change, nous allons raisonner en supposant qu’il augmente.

Ainsi, la courbe nk[t] se déplace en pivotant vers le haut et réduit pour un pays l’épargne net par tête. On comprend bien que si le tauxde croissance de la population augmente, l’épargne nette diminue (on épargne la même chose mais il faut le partager avec plus de personnes) et donc le capital par tête diminue comme nous pouvons le voir sur le graphique suivant. De plus comme le capital par tête dans l’économie diminue, la production par tête diminue.

Enseignement #3 : L’augmentation du taux de croissance de la population fait converger l’économie vers un état stationnaire caractérisé par un capital par tête, une production par tête plus faible. Donc une économie plus

« fertile » devient plus pauvre !

Production par tête f[k[t]]

n.k[t]

Capital par tête k[t]

  [ ]

. f k t s

k *

s

 

[ ]

.f k t s

k*s

] [t y

]

[t

y

(7)

Empiriquement on sait bien que les pays ayant une forte poussée démographique sont les pays les plus pauvres au monde. Les pays ayant un fort taux de croissance de la population sont condamné à être pauvre si le taux d’épargne ne compense pas exactement la hausse du taux de croissance de la population. On peut remarquer (le lecteur fera le calcul) que si le taux de croissance de la population augmente de 1% le taux d’épargne doit également augmenter de 1%.

Détermination des taux de croissance des variables par tête d’état stationnaire :

Nous savons maintenant que l’économie converge vers un état stationnaire et que cet état stationnaire dépend du taux d’épargne et du taux de croissance de la population (mais aussi de la fonction de production). La question qui se pose maintenant est de savoir quels sont les taux de croissance des diverses variables à l’état stationnaire ? Dit autrement quel est le régime de croissance d’une économie dans le long terme ?

Pour répondre à cette question, il suffit de remarquer qu’à l’état stationnaire, le capital par tête ne change pas. Donc le taux de croissance du capital par tête est nul !

] 0 [

] 0 [

]

[

t k

t t Dk

Dk

Comme le capital par tête ne change pas, la production par tête ne change pas non plus. Ainsi le taux de croissance de la production par tête est nul !

 

0 car constant

] [

] ] [

[ ]

[ k[t]

t y

t t Dy

k f t

y

Production par tête f[k[t]]

Capital par tête k[t]

k *

n k*n

] [t y

] [t y

] [ . k t

n n . k [ t ]

(8)

Comme le taux d’épargne ne change pas l’épargne par tête n’évolue pas et donc la consommation par tête ne change pas non plus. Donc le taux de croissance de la consommation par tête est nul !

constant et

constant

car ] 0 [

] ] [

[ . ]

[ y[t] s

t c

t t Dc

y c t

c

Enseignement #4 : à l’état stationnaire les variables par tête, capital par tête, production par tête, consommation par tête ont un taux de croissance nul.

0

c y

k

Bien que la population augmente, chaque individu reste aussi riche qu’auparavant.

Détermination des taux de croissance des variables en niveau :

On sait que le taux de croissance du capital par tête est égal au taux de croissance du stock total du capital net du taux de croissance de la population. Ainsi, le stock total de capital augmente au taux de croissance du capital par tête (0) plus le taux de croissance de la population (n). Ainsi :

t n K

t

DK

] [

] [

De la même façon on peut montrer que chacune des autres variables (la production, la consommation) croissent au rythme de la population.

t n Y

t

DY

] [

] [

t n C

t

DC

] [

] [

Enseignement #5 : à l’état stationnaire les variables en niveau, capital, production et consommation croissent au même taux que la population.

L n

Y C

K

Moralité : Dans le long terme, les économies devraient converger vers un état stationnaire pour lequel la croissance par tête est nulle. L’augmentation des richesses par tête n’apparaît que comme un phénomène transitoire. Cela dit, l’augmentation de la population ne pose guère de problème puisque l’économie arrive à doter chaque nouvel agent en capital. L’état stationnaire

(9)

que l’économie doit atteindre dépend de façon cruciale de la technologie (fonction de production) du taux de croissance de la population et du taux d’épargne.

La productivité marginale des facteurs de production :

La question que l’on peut se poser est de savoir quelle va être la rémunération du travail et du capital lorsque l’économie possède un niveau de capital donné ?

Pour répondre à une telle question, il suffit de constater que :

] [

] [ ] [

] [

t k

t y t K

t PmK Y

Donc la rémunération d’une unité de capital (c'est-à-dire le taux d’intérêt) est donnée par la pente de la fonction de production pour un niveau de capital k[t].

Si maintenant nous tenons compte du fait que :

] [ . ]

[ . ]

[t PmK K t PmLL t

Y

Ainsi en divisant la la quantité de travail on obtient l’expression du taux de salaire (c'est-à-dire la PmL) :

] [ . ]

] [ [

] . [ ]

[ ] [ ]

[ ]

[ PmL y t PmKk t

t L

t PmL L t

L t PmK K t

L t

Y

La visualisation graphique est immédiate pour le taux d’intérêt. En revanche, elle l’est moins pour le taux de salaire. Explication : le taux d’intérêt est donné par la pente de la tangente de la courbe de production par tête. Si je me déplace d’une unité de capital par tête alors la production par tête la production par tête augmente de PmK (c’est définition de la PmK). Si le me déplace de k[t] unités (sur le graphique (0-k[t]) alors la production augmente de PmK.k[t]. Comme on a démontré juste au dessus que : PmL y[t]PmK.k[t], il suffit de retrancher à y[t] la valeur PmK.k[t]

pour trouver la valeur du taux de salaire (c'est-à-dire de la productivité marginale du travail CQFD !

(10)

Enseignement #6 : Lorsque l’économie se rapproche de l’état stationnaire k*, on remarque que le taux de rémunération du capital PmK diminue (le capital devient moins rare). Donc le taux d’intérêt devrait être plus élevé dans les pays pauvres que dans les pays riches.

Le résultat précédent peut être énoncé de la façon suivante : l’épargne des pays riches devrait aller s’investir dans les pays pauvres car le rendement du capital est plus élevé. C’est un résultat théorique que l’on n’observe pas dans la réalité. Pourquoi ? Un première réponse est sans doute l’instabilité économique qui caractérise les pays pauvres. Mais lorsque nous étudierons la croissance endogène nous verrons sans doute une explication plus plausible. Cela dit, on peut observé que les pays riches investissent en Asie mais aussi dans les pays de l’Est qui sont des pays pour le moment plus pauvres que les pays occidentaux.

Enseignement #7 : on remarque que le taux salaire PmL est d’autant plus faible que l’économie est loin de l’état stationnaire k*. Donc dans les pays pauvres le taux de salaire devrait être plus bas que dans les pays riches.

Ce résultat confirme une observation bien connue. Les salaires sans les pays pauvres sont beaucoup plus bas que les salaires dans les pays riches. A titre d’exemple, un enseignant dans le supérieur en Ukraine gagne 60€ par mois.

Certes, la vie y est beaucoup moins chère qu’en France mais si l’on tient compte de la parité des pouvoirs d’achat, un enseignant dans le supérieur en Ukraine reste presque 6 fois plus pauvre qu’un enseignant du supérieur en France. Il ne faut donc pas être étonné de voir les flux migratoires aller des pays pauvres vers les pays riches et non l’inverse. Il n’y aura pas de problème d’immigration le jour ou les pays pauvres auront notre niveau de vie.

Production par tête f[k[t]]

s. f[k[t]]

n.k[t]

Capital par tête k[t]

k[t] k*

PmK

]

1

[ .k t PmK

] [t y

PmL

0

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