• Aucun résultat trouvé

Sabline gothique (Caryophyllaceae)

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Sabline gothique (Caryophyllaceae)"

Copied!
6
0
0

Texte intégral

(1)

Plan d’action pour

Arenaria gothica FRIES

Sabline gothique (Caryophyllaceae)

Effectué par Raymond Delarze, expert cantonal du canton de Vaud, version n° 2.1 du 12.01.2004

Information relative à ce document

Ce document représente une version réduite du plan d’action original. Les mentions sur la localisation des stations ou toutes autres informations permettant de les localiser ont été soigneusement retirées du document. Pour toutes informations complémentaires, veuillez-vous adresser à : Musée et Jardins botaniques cantonaux, Patrice Descombes, Av. de Cour 14bis, 1007 Lausanne. Tél : +41 021 316 99 83, email : patrice.descombes[at]vd.ch

(2)

i Résumé

Arenaria gothica existe au sud de la Suède et sur l'île de Gotland, ainsi que dans le Jura suisse, où elle n'est connue que des rives lacustres de la Vallée de Joux. L'énigme biogéographique et taxonomique posée par cette espèce n'est pas encore entièrement résolue. Le canton de Vaud porte une responsabilité internationale pour sa conservation. La survie de la sabline gothique dans son habitat naturel est gravement compromise par la régulation des eaux des lacs de Joux et Brenet, liée à l'exploitation hydroélectrique et à l'utilisation touristique de ces plans d'eau. Faute de fluctuations suffisantes du niveau d'eau, cette espèce annuelle ne bénéficie plus des périodes d'exondation nécessaires à son développement sur les grèves lacustres. Quelques pieds d'Arenaria gothica sont apparus sur la grève exondée du lac de Joux à la suite de la sécheresse de 2003, alors qu'on croyait l'espèce disparue depuis une trentaine d'années. Des graines ont été récoltées à cette occasion.

Le plan d'action propose des mesures de conservation et de multiplication en jardin botanique, destinées à assurer la survie de l'espèce aussi longtemps que le régime hydrologique des lacs de La Vallée ne permettra pas de rétablir des populations viables in situ. Le plan d'action précise également les conditions à remplir pour répondre aux exigences écologiques de l'espèce et propose un aménagement expérimental destiné à reconstituer une population sur une portion de rive.

Introduction

Arenaria gothica est sans doute l'une des espèces les plus intéressantes de la flore suisse, malgré son aspect insignifiant. Plusieurs travaux de recherche lui ont été consacrés, pour tenter d'éclaircir le mystère de son origine et de sa distribution actuelle. L’aire très disjointe de ce taxon constitue une énigme biogéographique. Où l'espèce est-elle apparue? Comment s'est déroulée sa migration vers les habitats actuels et pourquoi a-t-elle disparu partout ailleurs? Quel le lien de filiation exact entre les populations ? Il y a là encore beaucoup de questions sans réponse définitive. Mais chacune d'entre elles souligne l’intérêt scientifique d'Arenaria gothica et l’importance que revêt sa conservation.

Arenaria gothica est aussi une des espèces les plus rares et menacées de notre flore. Connue en Suisse seulement des rives des lacs de Joux et Brenet, cette espèce annuelle s'est fortement raréfiée au cours du XXe siècle et n'avait plus été signalée depuis 1972 (données CSRF, 2001 ; Jean-François Prost comm. pers.

à Ph. Druart). C'est donc une chance inespérée d'avoir pu découvrir quelques pieds de cette plante en été 2003, à la suite d’un été très sec ayant entraîné un abaissement extrême du niveau du lac. Cette trouvaille, qui justifie la rédaction du présent plan d'action, a été possible grâce à la collaboration de plusieurs botanistes qui ont prospecté systématiquement toutes les rives exondées du lac de Joux. Qu'il me soit permis ici de remercier pour leur aide précieuse Messieurs Philippe Druart, à qui revient la découverte des premiers Arenaria gothica le 30 juillet 2003, Gregorz Kozlowski, Jean-Louis Moret, Jacques Bovet et Patrice Prunier.

Connaissances actuelles

Arenaria gothica (ou sabline gothique) est un taxon endémique européen à centre de gravité boréal. Son aire de distribution disjointe comprend le Sud de la Suède (Västergötland) et l'île de Gotland d'une part, le Jura vaudois d'autre part (Käsermann 1999). L'étude chromosomique des Arenaria cf. gothica d'Angleterre a démontré qu'il s'agissait d'Arenaria norvegica (Halliday 1960).

Selon la Liste rouge nationale, Arenaria gothica est considérée comme éteinte en Suisse (Moser & al. 2002;

statut selon norme UICN: RE). C’est apparemment pour cette raison qu’elle ne figure pas sur les Listes rouges internationales ni dans les annexes de la Convention de Berne (Lesouef & Buord 2003). D’après Duckert-Henriod (1962), l'Arenaria gothica du Jura serait un taxon hybridogène issu du croisement d'Arenaria leptoclados et d'A. multicaulis. D'autres parents sont proposés par Halliday (1960) pour les plantes du sud de la Suède (A leptoclados et A. norvegica). Il se pourrait que les deux auteurs aient raison et que l'on ait en réalité affaire à deux espèces distinctes, bien qu'elles soient difficiles à discerner sur le plan morphologique et chromosomique (2n=100). Dans ce cas, l'Arenaria des grèves du lac de Joux serait à considérer comme une endémique. Cependant, selon l’index synonymique de la flore française, les colonies suédoises et celles de la Vallée de Joux appartiendraient à la même sous-espèce (gothica) et ne se distingueraient qu’au niveau variétal : var. gothica en Suède ; var fugax (Gren.) Wyse Jackson & Parnell 1987 dans le Jura suisse (www.inra.fr/Dijon/malherbo/fdf/ara-arg.htm). D’après cet index, la sabline multicaule, présente dans les Pyrénées, les Alpes occidentales et le Jura méridional, appartiendrait aussi au groupe gothica (A. gothica ssp. moehringioides (Murr.) Wyse Jackson & Parnell 1987), mais d’autres auteurs rattachent ce taxon à l’Arenaria ciliata (A. ciliata ssp. multicaulis (L) Arcang.), tout comme d’ailleurs la sabline gothique (A ciliata ssp. gothica (Fries)Hartman).

(3)

En Suisse et dans le canton de Vaud, Arenaria gothica ssp. gothica semble strictement liée aux grèves des lacs de Joux et Brenet. Elle occupe des substrats caillouteux colmatés par une matrice argileuse calcaire, pauvre en matière organique et en nutriments. Une période de submersion pourrait être nécessaire à la maturation des graines, car la plante ne pousse jamais sur des sédiments lacustres exondés en permanence. Pourtant elle apparaît seulement après une certaine durée d'exondation du substrat. Les premières plantes observées à fin juillet 2003 étaient encore jeunes et commençaient à peine à fleurir. Elles avaient apparemment germé plus d'un mois après le retrait de l'eau. Cette période de latence pourrait expliquer pourquoi aucune sabline gothique n’a été trouvée sur la partie exondée des rives en 2001 et 2002, même dans des secteurs favorables où la plante s’est développée en 2003. La sabline gothique semble donc posséder une écologie très spécialisée, qui la confine dans un habitat restreint, correspondant plus ou moins au Littorellion. Elle partage cet habitat avec d’autres espèces très rares, comme Sisymbrium supinum, Sagina nodosa et Linaria alpina ssp. petraea.

Toutefois, elle aurait été semée dans des éboulis du Mont Tendre et s'y serait maintenue plusieurs années (Aubert 1901). Si elle est exacte, cette information suggère que la conservation d'Arenaria gothica peut être envisagée ailleurs que sur les grèves lacustres. Mais la station n'a pas été localisée précisément et n'a jamais été signalée depuis. Une confusion avec A. multicaulis ne nous paraît pas exclue. En effet, la sabline gothique peut être confondue avec d'autres espèces de sablines présentes dans le Jura suisse. Elle se distingue d'Arenaria multicaulis par son port vivace et d'Arenaria serpyllifolia par la dimension de ses pétales, entre autres caractères.

Objectifs opérationnels

A long terme, l'objectif est d'assurer la conservation d'une population viable de sabline gothique dans son habitat naturel, soit sur les rives lacustres de la Vallée de Joux. Cet objectif semble difficile à atteindre dans un avenir proche. L’objectif à court et moyen terme est d'éviter l'extinction de l'espèce par des mesures de conservation ex situ et d'effectuer des essais sur le terrain afin de mieux connaître les exigences de l'espèce et ses chances de survie dans un biotope secondaire.

Etat de situation des stations

Les lacs de La Vallée n'ont pas d'exutoire de surface. Jusqu'au début du XIXe siècle, ils étaient soumis à d'importantes fluctuations naturelles de niveau, pouvant dépasser 6 mètres certaines années (Bosset 1961).

Ces variations laissaient régulièrement apparaître de vastes surfaces de grèves exondées, qui constituent le biotope d'Arenaria gothica. Cette espèce semble avoir été répandue sur les rives des deux lacs à cette époque, sans qu'on dispose de données précises. Depuis 1903, le niveau des lacs de Joux et Brenet est régulé par la société Romande Energie SA dans le cadre d'une exploitation hydroélectrique dont la concession a été renouvelée en 1951 pour une durée de 80 ans. Cette concession fixe la marge de variation du niveau du lac de Joux entre 1001.50 et 1005 m. Par ailleurs, une convention passée avec les communes riveraines impose à l'exploitant de maintenir un niveau d'eau supérieur à 1003.00 m d'avril à septembre. On notera que cette cote minimale correspond à un niveau très bas, puisque le niveau inférieur atteint en 2003 était de 1003.71 en juin, 1003.36 en juillet, 1003.02 en août et 1002.78 en septembre (minimum annuel atteint le 30 septembre). Dans la réalité, le niveau moyen du lac durant l'été est beaucoup plus élevé. Il se situe aux alentours de 1004.30 pour la période 1990-2002 (mai-octobre; données de l'office fédéral des eaux et de la géologie). Dans ces conditions, Arenaria gothica ne peut se développer. Les années très sèches, au cours desquelles un abaissement du niveau du lac ne peut être évité, sont apparemment trop rares pour permettre au stock grainier de se renouveler. Ceci explique pourquoi Arenaria gothica s'est progressivement raréfiée au cours du XXe siècle.

Description de la population

Après avoir regroupé les données des différents observateurs et éliminé les doublons, le nombre total d'individus recensés s'élève à 41 pieds. Cette population est très diffuse et les pieds sont souvent éloignés de plusieurs mètres les uns des autres. Comme il s'agit d'une plante annuelle et que les microhabitats colonisés sont instables (substrat remanié par les vagues en période de hautes eaux), il ne faut pas accorder trop d'importance à cet instantané. Le substrat était constitué invariablement d’un mélange de petits galets de faible diamètre (2-5 cm), colmatés à 5 cm de profondeur par une matrice sablo-argileuse très calcaire.

Les plantes étaient distribuées dans une tranche d'altitude (estimée) comprise entre 1003.70 et 1004.30.

Nous n'en avons pas observé dans les secteurs exondés après fin juin (cote < 1003.70), ni sur substrat vaseux. Les plantes avaient une taille variant entre 5 cm et 18 cm de diamètre lors de la dernière visite (5.9.2003). Leur phénologie est tardive : plusieurs plantes n'avaient pas encore de fleurs et seules quelques- unes portaient des graines mûres. La végétation était très clairsemée (recouvrement moyen inférieur à 15

%). Les relevés phytosociologiques effectués dans la station principale sont présentés en annexe 10.3.

(4)

Outre les espèces typiques des grèves (Deschampsia littoralis, Arenaria gothica, Sisymbrium supinum, Sagina nodosa), on y trouve quelques plantes de marais et diverses pionnières opportunistes et accidentelles. Aussi les indices écologiques calculés à partir de ce cortège floristique sont-ils peu significatifs. On notera cependant que les espèces des sols très humides (Humidité > 3.5) et argileux (Dispersité proche de 4) dominent.

Liste des menaces potentielles

• Raréfaction des années durant lesquelles le niveau du lac s’abaisse suffisamment en été

• Taux de renouvellement insuffisant et banque de graines proche de l'épuisement

• Piétinement et destruction du milieu par les promeneurs et baigneurs

• Récolte par des collectionneurs

Liste des mesures potentielles

• Protection des portions de rivage où l’espèce a été observée

• Maintien du niveau du lac par l’exploitation hydroélectrique au-dessous de la cote 1003.40 durant l'été (juillet-août) au moins une fois tous les 5 ans, en concertation avec les communes riveraines et les usagers du lac

• Etablir des interventions techniques visant à favoriser la réintroduction sur des portions de rivage où l’espèce a disparu

• Conservation des graines et renforcement des populations par multiplication ex-situ

Conservation ex situ

La station la plus proche se trouvant à plus de 1000 km de La Vallée (pour autant que les populations suédoises appartiennent bien à la même espèce !), la disparition de la sabline du Lac de Joux serait une perte irréparable. Dans les conditions actuelles, il est impossible de garantir sa survie dans son habitat naturel. Les risques d’extinction resteront élevés tant que le niveau des lacs sera réglé artificiellement. En attendant que ce problème soit résolu, ou à défaut que les mesures ciblées de réaménagement et d‘entretien proposées aient fait leurs preuves, un programme de conservation ex situ est impératif.

Conservation d’une banque de graines

410 graines ont été récoltées le 3 et le 5 octobre 2003 sur 8 plantes différentes. Ces graines constituent le matériel de départ pour la conservation ex situ. Plusieurs musées et jardins botaniques seront associés au programme de conservation ex situ. Le Musée et jardin botanique cantonal de Lausanne (JB LAU) fonctionnera comme pilote et responsable de la coordination. Les autres partenaires sont les Conservatoire et jardin botanique de la Ville de Genève (JB GE) et les jardins botaniques des universités de Fribourg (JB FR) et de Neuchâtel (JB. NE). Actuellement, seul JB GE est doté d’un équipement de pointe pour la conservation des graines. Pour cette raison, cette tâche lui sera confiée, les autres partenaires se chargeant de la culture et de la multiplication.

Culture et multiplication

Une partie des graines seront mises en culture à Lausanne, où on tentera de multiplier la plante afin de disposer d’une quantité de graines suffisante pour effectuer des essais de réintroduction ultérieurement. Les lots de graines ainsi produits seront envoyés au JB GE pour stockage provisoire à basse température. La culture de la sabline sera également réalisée dans les Jardins botaniques de Fribourg (JB FR) et de Neuchâtel (JB NE). Dans ces deux jardins, on visera surtout à conserver l’espèce sans effort particulier pour la multiplier. On transmettra cependant à Lausanne d’éventuels lots de graines excédentaires. Les essais de culture sont prêts à démarrer ou sont déjà en cours dans les trois jardins botaniques ; il est recommandé d’effectuer deux fois par an un rapide contrôle de la situation, avec échange des informations utiles sur les expériences de culture (levée de dormance, substrat, etc.). Les institutions concernées ont été priées d’indiquer le coût estimatif de ces prestations. A ce jour, seul JB LAU a transmis un devis détaillé. Ce dernier, présenté en annexe 10.6, s’élève à environ 2'500.- par an pour une culture avec multiplication de graines. La culture de maintien prévue à Fribourg et Neuchâtel devrait coûter moins cher, de même que la

(5)

conservation des graines à Genève. Bien que les montants en jeu soient relativement modestes, les responsables contactés estiment qu’un financement ad hoc devrait être assuré. En effet, il est prévisible que d’autres espèces menacées devront aussi être mises en culture et que l’opération devra être répétée plusieurs années de suite.

Réintroduction

L'éventuelle réintroduction de la sabline gothique nécessite préalablement la production de graines dans un jardin botanique. Cette opération peut être coordonnée avec le programme de conservation ex situ.

Une réintroduction ne peut être envisagée que si le biotope d'accueil offre une qualité suffisante pour permettre le développement durable d'une population viable. Il s'agit donc d'une perspective à long terme, subordonnée au rétablissement d'une amplitude suffisante de variation des niveaux lacustres. Cependant, des aménagements pourraient permettre de rétablir dans un délai plus proche des conditions favorables sur de petites portions de rivage. L’hypothèse sous-jacente de ces aménagements est que si ces espèces se sont raréfiées, c’est qu’elles ne poussent que sur des substrats dépourvus de concurrence et exondés de juin à septembre. Actuellement, les surfaces riveraines remplissant ces conditions sont en général beaucoup trop faibles pour entretenir une population viable, voire absentes certaines années. Mais s'il n'est pas possible dans l'immédiat de restaurer l'amplitude naturelle des fluctuations du lac, on peut essayer d'agir sur le tapis végétal qui occupe la frange supérieure de la zone de battement actuelle.

Aménagements ponctuels du rivage

La proposition qui suit concerne plusieurs espèces rares liées aux grèves lacustres. Outre Arenaria gothica, il s’agit de Sisymbrium supinum, Linaria alpina ssp. petraea et Sagina nodosa. Ces espèces partagent sur les rives du lac de Joux à peu près les mêmes habitats et les mesures prises en faveur de la plus rare d’entre elles devraient être favorables aux trois autres. C'est la raison pour laquelle on trouvera dans le plan d'action pour Sisymbrium supinum le même texte que ci-dessous. Le projet consiste à effectuer un décapage de la végétation riveraine sur une tranche de terrain proche la ligne actuelle des eaux d'été, puis à y entretenir, par des interventions mécaniques appropriées, des conditions pionnières analogues à celles qui prévalaient sur une large portion de la beine avant la régulation du lac.

Choix des emplacements

Les sites d'aménagement sont à choisir de préférence sur des portions de rives où les espèces étaient autrefois signalées mais n'ont pas été retrouvées en 2003. Il faut éviter les sites les plus exposés aux vagues, afin que le décapage de la végétation ne provoque pas une érosion du rivage. Mais il faut aussi éviter les anses envasées où le substrat est trop fin. Avant de choisir les emplacements définitifs, il faut vérifier que le décapage ne porterait pas atteinte à des valeurs naturelles existantes et n'interfère pas avec des utilisations existantes ou projetées du rivage. Un accord préalable de la commune riveraine concernée est recommandé, même si l'aménagement ne touche que le domaine public cantonal. Le décapage se fera sur une cinquantaine de mètres de rivage au moins, et sur une largeur d'une dizaine de mètres.

Entretien

Les espèces visées semblent très sensibles à la concurrence, raison pour laquelle un entretien mécanique régulier est à prévoir. Il s'agit d'empêcher l'installation d'un tapis végétal permanent, même clairsemé. Le nettoyage devrait être prévu tous les 2 ou 3 ans, après la fructification des espèces visées (à partir de mi- octobre). Il devrait être possible de le faire avec une épareuse ou en parcourant la surface à plusieurs reprises avec un engin sur chenilles.

Remarque finale

L'avantage d'un tel aménagement est de permettre le développement des plantes in situ, dans des conditions proches de l'état naturel. Si l'opération réussit, le nombre d'interventions nécessaires pour conserver les populations (régénération mécanique périodique) sera beaucoup moins grand que dans le cas d'une culture ex situ (semis, arrosage, désherbage, récolte des graines, etc.). Ceci restera cependant une mesure palliative à caractère expérimental pour l'instant. Un suivi régulier pendant plusieurs années sera nécessaire avant de renoncer à la conservation des espèces en jardin. Dans tous les cas une banque de graines devra être conservée par mesure de sécurité.

(6)

Références

Aubert S. 1901.-La flore de la vallée de Joux. Thèse. Corbaz. Lausanne.

Bosset E. 1961.- Le lac de Joux. Etude hydrologique du bassin. Recherches mai 1953-avril 1957. Thèse.

Université de Lausanne.

Duckert-Henriod M.M. 1962.- Sur l’Arenaria gothica Fries de la Vallée de Joux. Bull, Soc. Neuchâteloise Sc.

Nat. 85 : 97-101

Halliday G. 1960.- The identity of Arenaria gothica auct.angl. Watsonia 4: 207-210.

Käsermann C. 1999.- Arenaria gothica Fries. In: Käsermann C. & Moser D. Fiches pratiques pour la conservation. Plantes à fleurs et fougères. L’environnement pratique. OFEFP. Berne: 62-63.

Lesouef J.Y. & Buord S. 2003.- 50 Threatened species of the Eureopean Flora in need of urgent conservation measures. Conseil de l’Europe. 23e réunion du Comité permanent de la Convention de Berne. Strasbourg. T-PVS/Inf(2003)8.

Références

Documents relatifs

Nous nous intéressons dans un premier temps aux procédés sémio- discursifs (verbaux, typographiques et iconiques) utilisés par les adolescents pour exprimer leurs émotions dans

Portées par le Ministère de la Culture, les Micro-Folies sont coordonnées par La Villette avec le Centre Pompidou, le Château de Versailles, la Cité de la musique - Philharmonie

Les collections de sculpture gothique du musée, présentées dans la salle d’épigraphie, la galerie nord du cloître, la sacristie, la chapelle Notre-Dame de Pitié et la

doc.1 Espace de diffusion de l'art roman doc.2 Espace de diffusion de l'art gothique.. 4 La cathédrale gothique Notre-Dame de Rouen de

doc.1 Espace de diffusion de l'art roman doc.2 Espace de diffusion de l'art

The present study aims to explore the potential influence of leucocyte telomere length (LTL) on both a single indicator and a composite construct of physical functioning in a

Pour toutes ces raisons et ces arguments, l’approche critique de Luminiţa-Elena Turcu, basée sur « différentes perspectives critiques » (quatrième de couverture), donc sur

La piste cyclo-pédestre, dont les abords sont caractérisés par l’absence de mobilier urbain et de végétation, traverse le site historique du chantier maritime A.C. Malgré la