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Je donnerai mes soins gratuits à l’indigent et n’exigerai jamais un salaire au dessus de mon travail.

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE PARIS VI

FACULTE DE MEDECINE PIERRE ET MARIE CURIE

ANNEE 2014

THESE

DOCTORAT EN MEDECINE

SPECIALITE : Médecine Générale

PAR

Mlle COUREAU Lise

Née le 12/07/1985 à Charenton le Pont

PRESENTEE ET SOUTENUE PUBLIQUEMENT LE

LE MEDECIN GENERALISTE ET LE SOUTIEN AU DOMICILE DES PATIENTS ATTEINTS DE MALADIE D’ALZHEIMER : pratiques et

difficultés après l’application du plan Alzheimer 2008-2012, étude comparative des milieux urbain, semi-rural et rural.

DIRECTEUR DE THESE : Dr SCHAUER Nathalie PRESIDENT DE THESE : Professeur CORNET Philippe

JURY DE THESE : Professeur LAFORTUNE Jean, Dr TIRMARCHE Dominique, Dr CHASTANG Julie

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RESUME

Contexte : Le nombre croissant de patients malades d’Alzheimer pose des problématiques de plus en plus aigues en matière de prise en charge médico- sociale.

L’objectif principal de cette étude est d’étudier les connaissances et les pratiques des médecins généralistes pour orienter les patients et leurs aidants vers les différents dispositifs mis en place et promus par le troisième plan Alzheimer.

L’objectif secondaire est de comparer les pratiques selon le lieu d’exercice en milieu urbain, semi-rural et rural.

Méthode : Etude transversale analysant les pratiques des médecins généralistes libéraux des départements du Val de Marne, Seine et Marne et Ardèche par un auto-questionnaire. Ce dernier est construit en quatre parties : caractéristiques sociodémographiques, pratiques découlant des recommandations de la HAS, structures innovantes de répit et attentes des médecins généralistes.

Résultats : 132 questionnaires ont été analysés. Les consultations mémoire et accueils de jour font partie de la pratique courante (65% et 62%), les lieux d’information et de coordinations sont plus rarement sollicités (38%). Les nouveaux dispositifs tels que la visite longue et les Equipes Spécialisées Alzheimer sont inconnus pour 77% des médecins qui orientent rarement vers les plateformes de répit.

La comparaison des trois départements ne montre pas de différence de pratiques pour l’utilisation des structures innovantes de répit.

Conclusion : Notre étude a mis en évidence un manque de relais d’information vers la médecine ambulatoire malgré son rôle de pivot. Les difficultés de mise en œuvre et la visibilité des mesures adoptées par le plan Alzheimer sont des hypothèses expliquant ce constat.

MOTS CLEFS

Maladie d’Alzheimer ; médecine générale ; structures de répit ; plan Alzheimer 2008-2012 ; aide aux aidants ; thérapeutiques non médicamenteuses ; milieu d’exercice

(3)

REMERCIEMENTS

Au Professeur CORNET Philippe, vous m’avez fait l’honneur d’accepter la présidence de ce jury. Je vous remercie de l’attention que vous avez porté à mon travail ainsi que de m’avoir initiée aux groupes de pairs. Veuillez recevoir ici ma sincère reconnaissance.

Aux Professeur LAFORTUNE Jean, Dr TIRMARCHE Dominique et

Dr CHASTANG Julie de l’intérêt que vous avez porté à mon travail et d’avoir accepté de faire partie du jury. Soyez en chaleureusement remerciés.

Au Dr RENARD Jean-François pour l’intérêt porté à cette thèse. Je vous en remercie.

Au Dr SCHAUER Nathalie, ma directrice de thèse. Merci d’avoir partagé avec moi cette expérience, pour ces longues relectures et ton aide tout au long de ce travail.

Au Dr BOUILLANNE Olivier, pour votre aide précieuse dans ce travail ainsi que de m’avoir fait découvrir et aimer la gériatrie.

Au Dr DENANTES Mady Ma tutrice. Pour la passion de la médecine générale que tu as su nous faire partager. Merci pour ton accompagnement et ton écoute tout au long de ces études, tu es un exemple à suivre.

Aux Dr MERSE et BARRAT, mes maitres de stage. J’ai tellement appris à vos côtés. Merci de m’avoir accompagnée dans mes premiers pas en médecine générale.

A ma mère, comment te remercier pour tout, ton soutien inconditionnel, dans la joie et les épreuves, de notre complicité de chaque instant. Tu es un modèle, comme médecin et dans la vie, j’ai hâte de travailler avec toi à notre beau projet.

A mon père, pour ton soutien sans failles, ta passion et tes bons conseils. C’est grâce à toi si je suis arrivée jusqu’ici.

A Arnaud, mon amour, pour ta patience tout au long des ces longues études, et ton expertise d’Excel ! L’avenir s’offre à nous.

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A nos deux beaux enfants, Côme et Marceau. Je ne saurais être plus fière de vous, les soleils de mes jours, pour toujours.

A mes beaux parents, de m’avoir toujours soutenue et adoptée dans la famille.

De beaux projets à venir ensemble, que du bonheur.

A mon frère, Yoann. Loin des yeux, près du cœur, que d’aventures ces derniers mois !

A ma grand-mère, pour ton amour de chaque instant, je sais que tu es fière de moi, merci.

A mon tonton Pierre, merci de ton aide pour ce travail.

A ceux qui sont partis.

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LISTE DES PROFESSEURS UNIVERSITAIRES-PRATICIENS HOSPITALIERS UFR PIERRE ET MARIE CURIE

 

SITE  PITIE-­‐SALPETRIERE    

ACAR  Christophe,  Chirurgie  Thoracique  et  Cardio-­‐vasculaire     AGID  Yves,  Fédération  de  Neurologie    

AGUT  Henri,  Bactériologie-­‐Virologie-­‐Hygiène     ALLILAIRE  Jean-­‐François,  Psychiatrie  d’adultes     AMOURA  Zahir,  Médecine  Interne    

ASTAGNEAU  Pascal,  Epidémiologie/Santé  Publique     AURENGO  André,  Biophysique  et  Médecine  Nucléaire     AUTRAN  Brigitte,  Immunologique    

BARROU  Benoît,  Urologie     BASDEVANT  Arnaud,  Nutrition    

BAULAC  Michel,  Anatomie  /  Neurologie     BAUMELOU  Alain,  Néphrologie    

BELMIN  Joël,  Médecine  Interne,  Ivry     BENHAMOU  Albert,  Chirurgie  Vasculaire     BENVENISTE  Olivier,  Médecine  Interne    

BERTRAND  Jacques-­‐Charles,  Stomatologie  et  Chirurgie  Maxillo-­‐faciale     BITKER  Marc  Olivier,  Urologie    

BODAGHI  Bahram,  Ophtalmologie    

BOISVIEUX  Jean-­‐François,  Biostatistiques  et  Informatique  Médicale     BOURGEOIS  Pierre,  Rhumatologie    

BRICAIRE  François,  Maladies  Infectieuses  –Maladies  Tropicales     BRICE  Alexis,  Génétique    

BRUCKERT  Eric,  Endocrinologue  et  Maladies  Métaboliques     CABANIS  Emmanuel,  Radiologie  et  Imagerie  Médicale     CACOUB  Patrice,  Médecine  Interne    

CALVEZ  Vincent,  Virologie  et  Bactériologie    

CAPRON  Frédérique,  Anatomie  et  Cytologie  pathologique     CARPENTIER  Alexandre,  Neurochirurgie    

CATALA  Martin,  Cytologie  et  Histologie  (département  de  génétique)     CATONNE  Yves,  Chirurgie  Orthopédique  et  Traumatologique    

CAUMES  Eric,  Maladies  Infectieuses  –Maladies  Tropicales     CESSELIN  François,  Biochimie  et  Biologie  Moléculaire     CHAMBAZ  Jean,  Biologie  Cellulaire    

CHARTIER-­‐KASTLER  Emmanuel,  Urologie     CHASTRE  Jean,  Réanimation  Médicale     CHERIN  Patrick,  Médecine  Interne     CHIGOT  Jean-­‐Paul,  Chirurgie  Générale    

CHIRAS  Jacques,  Radiologie  et  Imagerie  Médicale     CLEMENT-­‐LAUSCH  Karine,  Nutrition    

CLUZEL  Philippe,  Radiologie  et  Imagerie  Médicale     COHEN  David,  Pédopsychiatrie    

COHEN  Laurent,  Neurologie  4    

COMBES  Alain,  Réanimation  Médicale    

CORIAT  Pierre,  Anesthésiologie  et  Réanimation  chirurgicale     CORNU  Philippe,  Neurochirurgie    

COURAUD  François,  Biochimie  et  Biologie  Moléculaire    

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DAVI  Frédéric,  Hématologie  Biologique     DEBRE  Patrice,  Immunologie    

DELATTRE  Jean-­‐Yves,  Neurologie  (Fédération  Mazarin)     DERAY  Gilbert,  Néphrologie    

DERENNE  Jean-­‐Philippe,  Pneumologie    

DOMMERGUES  Marc,  Gynécologie-­‐Obstétrique     DORMONT  Didier,  Radiologie  et  Imagerie  Médicale     DUBOIS  Bruno,  Neurologie    

DURON  Jean-­‐Jacques,  Chirurgie  Digestive     DUGUET  Alexandre,  Pneumologie    

DUYCKAERTS  Charles,  Anatomie  et  Cytologie  Pathologiques     EYMARD  Bruno,  Neurologie    

FAUTREL  Bruno,  Rhumatologie    

FERRE  Pascal,  Biochimie  et  Biologie  Moléculaire     FONTAINE  Bertrand,  Fédération  de  Neurologie     FOSSATI  Philippe,  Psychiatrie  d’adultes    

FOURET  Pierre,  Anatomie  et  Cytologie  Pathologiques  5  

GANDJBAKHCH  Iradj,  Chirurgie  Thoracique  et  Cardio-­‐vasculaire     GIRERD  Xavier,  Thérapeutique/Endocrinologie    

GOROCHOV  Guy,  Immunologie    

GRENIER  Philippe,  Radiologie  et  Imagerie  Médicale    

GRIMALDI  André,  Endocrinologie  et  Maladies  Métaboliques     HAERTIG  Alain,  Médecine  légale/Urologie    

HANNOUN  Laurent,  Chirurgie  Générale    

HAUW  Jean-­‐Jacques,  Anatomie  et  Cytologie  Pathologiques     HELFT  Gérard,  Département  de  Cardiologie    

HERSON  Serge,  Thérapeutique/Médecine  Interne    

HARTEMAN-­‐HEURTIER  Agnès,  Endocrinologie  et  Maladies  Métaboliques     HOANG  XUAN  Khê,  Neurologie    

ISNARD  Richard,  Cardiologie  et  Maladies  Vasculaires     ISNARD-­‐BAGNIS  Corinne,  Néphrologie    

JARLIER  Vincent,  Bactériologie/Hygiène     JOUVENT  Roland,  Psychiatrie  d’adultes    

KATLAMA  née  WATY  Christine,  Maladies  Infectieuses  et  Tropicales     KHAYAT  David,  Oncologie  Médicale    

KIEFFER  Edouard,  Chirurgie  Vasculaire     KLATZMANN  David,  Immunologie    

KOMAJDA  Michel,  Cardiologie  et  Maladies  Vasculaires     KOSKAS  Fabien,  Chirurgie  Vasculaire    

LAMAS  Georges,  ORL    

LANGERON  Olivier,  Anesthésiologie    

LAZENNEC  Jean-­‐Yves,  Anatomie/Chirurgie  Orthopédique     LE  FEUVRE  Claude,  Département  de  Cardiologie  5    

LEBLOND  née  MISSENARD  Véronique,  Hématologie  Clinique     LEENHARDT  Laurence,  Endocrinologie/Médecine  Nucléaire     LEFRANC  Jean-­‐Pierre,  Chirurgie  Générale    

LEHERICY  Stéphane,  Radiologie  et  Imagerie  Médicale     LEHOANG  Phuc,  Ophtalmologie    

LEMOINE  François,  Immunologie     LEPRINCE  Pascal,  Chirurgie  Thoracique    

LUBETZKI  ép.  ZALC  Catherine,  Fédération  de  Neurologie     LYON-­‐CAEN  Olivier,  Fédération  de  Neurologie  6  

MALLET  Alain,  Biostatistiques  et  Informatique  Médical     MARIANI  Jean,  Biologie  Cellulaire/Médecine  Interne    

(7)

MAZERON  Jean-­‐Jacques,  Radiothérapie     MAZIER  Dominique,  Parasitologie    

MEININGER  Vincent,  Neurologie  (Fédération  Mazarin)     MENEGAUX  Fabrice,  Chirurgie  Générale    

MERLE-­‐BERAL  Hélène,  Hématologie  Biologique    

METZGER  Jean-­‐Philippe,  Cardiologie  et  Maladies  Vasculaires     MONTALESCOT  Gilles,  Cardiologie  et  Maladies  Vasculaires     OPPERT  Jean-­‐Michel,  Nutrition    

PASCAL-­‐MOUSSELLARD  Hugues,  Chirurgie  Orthopédique  et  Traumatologique     PAVIE  Alain,  Chirurgie  Thoracique  et  Cardio-­‐vasculaire    

PERRIGOT  Michel,  Rééducation  Fonctionnelle     PETITCLERC  Thierry,  Biophysique/Néphrologie     PIERROT-­‐DESEILLIGNY  Charles,  Neurologie     PIETTE  François,  Médecine  Interne  -­‐Ivry     PIETTE  Jean-­‐Charles,  Médecine  Interne     POIROT  Catherine,  Cytologie  et  Histologie     POYNARD  Thierry,  Hépato-­‐Gastro-­‐entérologie    

PUYBASSET  Louis,  Anesthésiologie  et  réanimation  chirurgicale     RATIU  Vlad,  Hépato-­‐Gastro-­‐entérologie    

RICHARD  François,  Urologie    

RIOU  Bruno,  Anesthésiologies/Urgences  Médico-­‐chirurgicales     ROBAIN  Gilberte,  Rééducation  Fonctionnelle  -­‐Ivry    

ROUBY  Jean-­‐Jacques,  Anesthésiologie  et  Réanimation  Chirurgicale     SAMSON  Yves,  Neurologie/Urgences  Cérébro-­‐Vasculaires    

SIMILOWSKI  Thomas,  Pneumologie     SPANO  Jean-­‐Philippe,  Oncologie  Médicale    

THOMAS  Daniel,  Cardiologie  et  Maladies  Vasculaires     TOUITOU  Yvan,  Nutrition/Biochimie    

TOURAINE  Philippe,  Endocrinologie  et  Maladies  Métaboliques     VAILLANT  Jean-­‐Christophe,  Chirurgie  Générale    

VAN  EFFENTERRE  Rémy,  Neurochirurgie     VERNANT  Jean-­‐Paul,  Hématologie  Clinique    

VERNY  Marc,  Médecine  Interne  (Marguerite  Bottard)  7   VIDAILHET  Marie-­‐José,  Neurologie    

VOIT  Thomas,  Pédiatrie  Neurologique     WILLER  Jean-­‐Vincent,  Physiologie    

ZELTER  Marc  Physiologie  /  Explorations  fonctionnelles  6     SITE  SAINT-­‐ANTOINE    

Hôpital  SAINT-­‐ANTOINE     ARRIVE  Lionel,  Radiologie    

AUCOUTURIER  Pierre,  INSERM  U  712    

BALLADUR  Pierre,  Chirurgie  générale  et  digestive     BARDET  Jean,  Cardiologie    

BEAUGERIE  Laurent,  Gastroentérologie  et  Nutrition     BEAUSSIER  Marc,  Anesthésie-­‐Réanimation    

BERENBAUM  Francis,  Rhumatologie    

BEREZIAT  Gilbert,  UMR  7079  Physiologie  et  physiopathologie,  Campus  Jussieu     BOUCHARD  Philippe,  Endocrinologie    

CABANE  Jean,  Médecine  interne    

CAPEAU  Jacqueline,  Inserm  U.680,  Faculté  de  Médecine  P.  &  M.  Curie     CARBONNE  Bruno,  Gynécologie  obstétrique    

CASADEVALL  Nicole,  Hématologie  biologique    

CHAZOUILLERES  Olivier,  Hépatologie  gastroentérologie    

(8)

CHRISTIN-­‐MAITRE  Sophie,  Endocrinologie     COHEN  Aron,  Cardiologie    

COSNES  Jacques,  Gastro-­‐entérologie  et  nutrition     DE  GRAMONT  Aimery,  Oncologie  médicale    

DEVAUX  Jean  Yves,  Biophysique  et  médecine  nucléaire     DOURSOUNIAN  Levon,  Chirurgie  orthopédique    

DURON  Françoise,  Endocrinologie     DUSSAULE  Jean  Claude,  Physiologie    

FERON  Jean  Marc,  Chirurgie  orthopédique  et  traumatologique     FLEJOU  Jean  François,  Anatomie  pathologique    

FLORENT  Christian,  Hépato  gastro-­‐entérologie     FUNCK  BRENTANO  Christian,  Pharmacologie  clinique     GATTEGNO  Bernard,  Urologie  8  

GENDRE  Jean  Pierre,  Gastro-­‐entérologie  et  nutrition     GIRARD  Pierre  Marie,  Maladies  infectieuses  et  tropicales     GORIN  Norbert,  Hématologie  clinique    

GUIDET  Bertrand,  Réanimation  médicale    

HOUSSET  Chantal,  Biologie  cellulaire  –Inserm  U.680,  Faculté  de  Médecine  P.  &  M.  Curie     JAILLON  Patrice,  Pharmacologie  clinique,  Faculté  de  Médecine  P.  &  M.  Curie    

LEBEAU  Bernard,  Pneumologie     LEVY  Richard,  Neurologie    

LIENHART  André,  Anesthésie–Réanimation     LOUVET  Christophe,  Oncologie  médicale    

MASLIAH  Joëlle,  Inserm  U.538,  Faculté  de  Médecine  P.  &  M.  Curie     MAURY  Eric,  Réanimation  médicale    

MENU  Yves,  Radiologie    

MEYOHAS  Marie  Caroline,  Maladies  infectieuses  et  tropicales     MILLIEZ  Jacques,  Gynécologie  obstétrique    

OFFENSTADT  Georges,  Réanimation  médicale     PARC  Yann,  Chirurgie  générale  et  digestive  7    

PATERON  Dominique,  Service  d’Accueil  des  Urgences     PAYE  François,  Chirurgie  générale  et  digestive     PERETTI  Charles-­‐Siegfried,  Psychiatrie  d’adultes     PETIT  Jean  Claude,  Bactériologie  virologie    

POUPON  Raoul,  Hépatologie  et  gastro-­‐entérologie     ROSMORDUC  Olivier,  Hépato-­‐gastro-­‐entérologie    

ROUGER  Philippe,  I.N.T.S.,  6,  rue  Alexandre  Cabanel  75739  Paris  cedex  15     SAUTET  Alain,  Chirurgie  orthopédique    

THOMAS  Guy,  Psychiatrie  d’adultes    

TIRET  Emmanuel,  Chirurgie  générale  et  digestive    

TRUGNAN  Germain,  Inserm  U538,  Faculté  de  Médecine  P.  &  M.  Curie     TUBIANA  Jean  Michel,  Radiologie    

VALLERON  Alain  Jacques,  Unité  de  santé  publique     WENDUM  Dominique,  Anatomie  pathologique     Hôpital  TENON    

ANTOINE  Jean  Marie,  Gynécologie  Obstétrique  et  Médecine  de  la  Reproduction     ARACTINGI  Sélim,  Unité  de  Dermatologie    

ARLET  Guillaume,  Bactériologie  9  

BAUD  Laurent,  Explorations  fonctionnelles  multidisciplinaires     BERNAUDIN  Jean  François,  Histologie  biologie  tumorale     BONNET  Francis,  Anesthésie  réanimation    

BOUDGHENE  STAMBOULI  Franck,  Radiologie     BREART  Gérard,  Gynécologie  obstétrique     CADRANEL  Jacques,  Pneumologie    

(9)

CALLARD  Patrice,  Anatomie  pathologique     CARETTE  Marie  France,  Radiologie    

CHOSIDOW  Olivier,  Dermatologie  et  Allergologie     DARAI  Emile,  Gynécologie  obstétrique    

FRANCES  Camille,  Dermatologie  et  Allergologie     GIROT  Robert,  Hématologie  biologique    

GRATEAU  Gilles,  Médecine  interne    

GRUNENWALD  Dominique,  Chirurgie  thoracique     HAAB  François,  Urologie    

HOURY  Sidney,  Chirurgie  digestive  et  viscérale     LACAINE  François,  Chirurgie  digestive  et  viscérale     LACAU  SAINT  GUILY  Jean,  ORL    

LACAVE  Roger,  Histologie  biologie  tumorale     LOTZ  Jean  Pierre,  Cancérologie    

MARSAULT  Claude,  Radiologie     MAYAUD  Marie  Yves,  Pneumologie    

MEYER  Bernard,  ORL  et  chirurgie  cervico-­‐faciale     MICHEL  Pierre  Louis,  Cardiologie    

MONTRAVERS  Françoise,  Biophysique  et  médecine  nucléaire     NICOLAS  Jean  Claude,  Virologie    

PERIE  Sophie,  ORL    

PIALOUX  Gilles,  Maladies  infectieuses  et  tropicales     RONCO  Pierre  Marie,  Néphrologie  et  dialyses    

RONDEAU  Eric,  Urgences  néphrologiques  –Transplantation  rénale  8     ROUZIER  Roman,  Gynécologie  obstétrique    

TALBOT  Jean  Noël,  Biophysique  médecine  nucléaire     THIBAULT  Philippe,  Urologie    

TOUBOUL  Emmanuel,  Radiothérapie     TRAXER  Olivier,  Urologie  10  

UZAN  Serge,  Gynécologie  obstétrique  et  médecine  de  la  reproduction     VAYSSAIRAT  Michel,  Cardiologie    

WISLEZ  Marie,  Pneumologie     Hôpital  TROUSSEAU    

AMSELEM  Serge,  Génétique    

AUDRY  Georges,  Chirurgie  viscérale  infantile     BAUDON  Jean  Jacques,  Néonatologie    

BENSMAN  Albert,  Néphrologie,  Dialyses  et  transplantations  pédiatriques     BILLETTE  DE  VILLEMEUR  Thierry,  Neuropédiatrie    

BOCCON  GIBOD  Liliane,  Anatomie  pathologique     CARBAJAL  SANCHEZ  Ricardo,  Urgences  pédiatriques     CLEMENT  Annick,  Pneumologie    

CONSTANT  Isabelle,  Anesthésiologie  réanimation     COULOMB  Aurore,  Anatomie  et  cytologie  pathologiques     DAMSIN  Jean  Paul,  Orthopédie    

DENOYELLE  Françoise,  ORL  et  chirurgie  cervico-­‐faciale     DOUAY  Luc,  Hématologie  biologique    

DUCOU  LE  POINTE  Hubert,  Radiologie    

FAUROUX  Brigitte,  Gastro-­‐entérologie  et  nutrition  pédiatriques     GARABEDIAN  Eréa  Noël,  ORL  et  chirurgie  cervico-­‐faciale     GARBARG  CHENON  Antoine,  Bactériologie  virologie    

GIRARDET  Jean  Philippe,  Gastro-­‐entérologie  et  nutrition  pédiatriques     GOLD  Francis,  Néonatologie    

GRIMFELD  Alain,  Pédiatrie  orientation  pneumologie  et  allergologie    

(10)

HELARDOT  Pierre  Georges,  Chirurgie  viscérale  infantile     JOUANNIC  Jean-­‐Marie,  Gynécologie  obstétrique    

JUST  Jocelyne,  Pneumologie  et  allergologie  pédiatriques    

LANDMAN-­‐PARKER  Judith,  Hématologie  et  oncologie  pédiatriques     LE  BOUC  Yves,  Explorations  fonctionnelles    

LEVERGER  Guy,  Hématologie  et  oncologie  pédiatriques     MITANCHEZ  Delphine,  Néonatologie    

MURAT  Isabelle,  Anesthésie  réanimation     RENOLLEAU  Sylvain,  Réanimation  néonatale     RODRIGUEZ  Diana,  Neuro-­‐pédiatrie  11  

SIFFROI  Jean  Pierre,  Génétique  et  embryologie  médicales     TOUNIAN  Patrick,  Gastro-­‐entérologie  et  nutrition  pédiatriques     VAZQUEZ  Marie  Paule,  Chirurgie  maxillo-­‐faciale  et  stomatologie     Hôpital  DEBRE    

CAYRE  Yvon,  Hématologie  immunologie     Hôpital  des  DIACONESSES    

SEZEUR  Alain,  Chirurgie  générale  9     Hôpital  HOTEL  DIEU    

LEGRAND  Ollivier,  Hématologie  oncologie  médicale     MARIE  Jean  Pierre,  Hématologie    

Hôpital  La  Salpêtrière    

ANDRE  Thierry,  Cancérologie    

SOUBRIER  Florent,  Département  de  génétique  générale     Hôpital  ROTHSCHILD    

AMARENCO  Gérard,  Rééducation  fonctionnelle  et  neurologique     BENIFLA  Jean  Louis,  Gynécologie  Obstétrique    

MIMOUN  Maurice,  Chirurgie  plastique    

THOUMIE  Philippe,  Rééducation  neuro-­‐orthopédique     CNHO  des  15/20    

BORDERIE  Vincent,  Ophtalmologie     LAROCHE  Laurent,  Ophtalmologie     PAQUES  Michel,  Ophtalmologie     SAHEL  José  Alain,  Ophtalmologie     Hôpital  SAINT-­‐LOUIS    

ROZENBAUM  Willy,  Maladies  infectieuses  et  tropicales    

DEPARTEMENT  D'ENSEIGNEMENT  ET  DE  RECHERCHE  EN  MEDECINE  GENERALE   CORNET  Philippe,  Médecine  générale  

MAGNIER  Anne-­‐Marie,  Médecine  générale  

(11)

SERMENT D’HIPPOCRATE

En présence des Maîtres de cette École, de mes chers condisciples et devant l’effigie d’Hippocrate, je promets et je jure d’être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité dans l’exercice de la Médecine.

Je donnerai mes soins gratuits à l’indigent et n’exigerai jamais un salaire au dessus de mon travail.

Admis dans l’intérieur des maisons, mes yeux ne verront pas ce qui s’y passe, ma langue taira les secrets qui me seront confiés, et mon état ne servira pas à corrompre les mœurs ni à favoriser le crime.

Respectueux et reconnaissant envers mes Maîtres, je rendrai à leurs enfants l’instruction que j’ai reçue de leurs pères.

Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses !

Que je sois couvert d’opprobre et méprisé de mes confrères si j’y

manque.

(12)

LISTE DES ABREVIATIONS HAS : Haute Autorité de Santé

AMM : Autorisation de mise sur le Marché

ASMR : Amélioration du Service Médical Rendu

INSEE : Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques APA : Allocation Pour l’Autonomie

InVS : Institut de Veille Sanitaire ALD : Affection Longue Durée APP : Amyloid Protein Précursor

DNF : Dégenerescence NeuroFibrillaire MCI : Mild Cognitive Impairment

DSM : Diagnostic ans statistical Manuel of Mental Disorders

NINCDS-ADRDA : National institute of Neurological and Communicative Disorders and Stroke- Alzheimer Disease and Related Disorders Association IRM : Imagerie par Résonance Magnétique

TDM : Tomodensitométrique LCR : Liquide Céphalo Rachidien

TEMP : Tomographie par Emission monophotonique TEP : Tomographie d’émission de positron

EHPAD : Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes IADL : Instrumental Activities of Daily Living

MMSE : Mini Mental State Examination

DGOS : Direction Générale de l’Offre des Soins

CLIC : Centre Local d’Information et de Coordination

MAIA : Maison d’Accueil pour l’autonomie et l’Intégration des malades Alzheimer

MDPH : Maison Départementales des Personnes Handicapées CMP : Centre Médico Psychologique

ESA : Equipes Spécialisées Alzheimer

SSIAD : Service de Soins Infirmiers à Domicile

SPASAD : Services Polyvalents d’Aide et de Soins à Domicile SSR : Soins de Suite et de Réadaptation

USLD : Unité de Soins Longue Durée UCC : Unités Cognitivo Comportementales VL : Visite Longue

(13)

INPES : Institut National de Prévention et de l’Education à la Santé CMRR : Centre Mémoire de Ressources et de Recherche

PASA : Pôles d’Activité et de Soins Adaptés UHR : Unité d’Hébergement Renforcées ARS : Agence Régionale de Santé

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TABLE  DES  MATIERES  

REMERCIEMENTS………3  

LISTE  DES  PROFESSEURS  DES  UNIVERSITES-­‐PRATICIENS  HOSPITALIERS  UFR  MEDICALE   PIERRE  ET  MARIE  CURIE………5  

SERMENT  D’HIPPOCRATE………..11  

LISTE  DES  ABREVIATIONS………..………...12  

1   INTRODUCTION  ...  16  

2   ETAT  DES  LIEUX  DE  LA  MALADIE  D’ALZHEIMER  ...  17  

2.1   EPIDEMIOLOGIE  DE  LA  MALADIE  D’ALZHEIMER  ...  17  

2.1.1   Incidence  et  prévalence  ...  17  

2.1.2   Facteurs  de  risque  identifiés  ...  19  

2.2   DEFINITION  DE  LA  MALADIE  D’ALZHEIMER  ...  22  

2.2.1   Physiopathologie  ...  22  

2.2.2   Diagnostic  ...  25  

2.2.3   Modalités  de  traitement  médicamenteux  ...  30  

2.2.4   Les  thérapeutiques  non  médicamenteuses  ...  32  

2.3   PARCOURS  DE  SOINS  ...  39  

2.3.1   Les  recommandations  HAS  2011:  «  Maladie  d’Alzheimer  et  maladies  apparentées  :   Diagnostic  et  prise  en  charge  »  ...  39  

2.4   LE  PLAN  ALZHEIMER  2008-­‐2012  ...  47  

2.5   L’OFFRE  DE  SOINS  AUJOURDHUI  ...  49  

2.5.1   Les  lieux  de  diagnostic  ...  49  

2.5.2   Les  lieux  d’information  et  de  coordination  gérontologique  ...  50  

2.5.3   Les  structures  d’aide  aux  aidants  ...  51  

2.5.4   Les  structures  d’accompagnement  et  de  répit  ...  51  

2.5.5   La  prise  en  charge  médico-­‐sociale  ...  54  

2.5.6   Les  hébergements  ...  55  

3   ENQUETE  AUPRES  DES  MEDECINS  GENERALISTES  ...  58  

3.1   MATERIEL  ET  METHODE  ...  58  

3.1.1   Type  d’étude  ...  58  

3.1.2   Recherche  bibliographique  ...  58  

3.1.3   Sélection  de  la  population  ...  58  

3.1.4   Questionnaire  ...  59  

(15)

3.1.5   Distribution  des  questionnaires  ...  60  

3.1.6   Recueil  de  données  ...  61  

4   RESULTATS  ...  62  

4.1   ANALYSE  DES  DONNEES  ...  62  

4.1.1   Taux  de  participation  à  l’étude  ...  62  

4.1.2   Caractéristiques  sociodémographiques  des  médecins  interrogés  ...  62  

4.1.3   Pratique  des  médecins  selon  les  recommandations  HAS  2011  relatives  au  diagnostic  et   à  la  prise  en  charge  des  patients  Alzheimer.  ...  66  

4.1.4   Mesure  de  l’intention  comportementale  suite  au  questionnaire  ...  76  

4.2   ANALYSE  STATISTIQUE  ...  77  

4.2.1   Influence  des  facteurs  sociodémographiques  sur  la  connaissance  de  la  prescription  de   la  réhabilitation  à  domicile.  ...  77  

4.2.2   Influence  du  département  d’exercice  pour  le  recours  aux  structures  spécialisées  dans  la   prise  en  charge  des  patients  Alzheimer  ...  79  

4.2.3   Les  freins  à  l’utilisation  des  structures  de  répit  ...  83  

4.2.4   Les  offres  de  répit  innovantes  ...  85  

5   DISCUSSION  ...  89  

5.1   REPONSE  AUX  OBJECTIFS  INITIAUX  ...  89  

5.2   POINTS  FORTS  ET  LIMITES  DE  LA  THESE  ...  89  

5.2.1   Le  travail  de  recherche  bibliographique  ...  89  

5.2.2   L’enquête  et  sa  méthodologie  ...  89  

5.2.3   Le  questionnaire  ...  90  

5.2.4   La  distribution  des  questionnaires  ...  92  

5.3   L’ANALYSE  DES  RESULTATS  ...  93  

5.3.1   Représentativité  de  l’échantillon  ...  93  

5.3.2   Interprétation  des  résultats  observés  ...  94  

5.3.3   Comparaison  des  trois  départements  ...  97  

5.3.4   Hypothèse  expliquant  les  résultats  ...  98  

6   CONCLUSION  ...  111  

7   BIBLIOGRAPHIE  ...  113  

8   ANNEXES  ...  118  

(16)

1 Introduction  

La maladie d’Alzheimer est un enjeu majeur de santé publique, cette maladie neuro-dégénérative grave et invalidante est étroitement liée au vieillissement de la population et à l’allongement de la durée de vie.

L’augmentation de nombre de sujets atteints représente des problématiques de plus en plus aigues en matière de prise en charge médico-sociale.

La maladie d’Alzheimer a fait l’objet depuis les années 2000 de trois plans gouvernementaux successifs. Ces mesures traduisent une prise de conscience des pouvoirs publics et un investissement financier conséquent avec 1,6 milliard d’euros annoncés pour le dernier plan 2008-2012 (1).

Dans le même temps, la prise en charge médicamenteuse de cette affection est remise en cause en 2012 par la commission de transparence de la haute autorité de santé. Celle-ci a réévalué les quatre molécules prescrites, rétrogradant leur intérêt thérapeutique « d’important » en 2007 à « faible » en raison d’effets indésirables graves (2,3).

Dans ce contexte, la HAS a réactualisé les recommandations de bonne pratique pour le diagnostic et la prise en charge de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées en décembre 2011.

(17)

Le médecin traitant devient le pivot de l’organisation du parcours de soins, dans lequel intervient une équipe pluridisciplinaire mettant en avant les thérapeutiques non médicamenteuses (4).

L’objectif de ce travail est d’étudier les connaissances et les pratiques des médecins généralistes pour orienter les patients et leurs aidants vers les différents dispositifs mis en place et promus par le troisième plan Alzheimer.

L’objectif secondaire est de comparer les différences de pratiques selon le lieu d’exercice en étudiant trois départements français dont la densité médicale et l’accès aux soins diffèrent.

2 Etat  des  lieux  de  la  maladie  d’Alzheimer  

2.1 Epidémiologie  de  la  maladie  d’Alzheimer  

2.1.1 Incidence  et  prévalence  

Les pays occidentaux, dont la France, voient l’espérance de vie de leur population croître tandis que la natalité baisse. Ainsi la proportion de personnes âgées augmente. En 2007, la population des plus de 60 ans s’élevait à 13.1 millions de personnes en France, soit 21% de la population (source INSEE). A l’horizon 2050, si les facteurs démographiques sont stables, cette proportion s’élèvera à 35% de la population.

Avec le vieillissement de la population surgissent les problématiques liées aux pathologies neuro-dégénératives qui se placent au centre des préoccupations des décideurs politiques et de la société en général. En France, les estimations de

(18)

prévalence et d’incidence de la maladie d’Alzheimer sont issues d’extrapolation de cohortes françaises, en particulier de la cohorte PAQUID, de l’étude des trois citées et de la cohorte européenne EURODEM.

L’étude PAQUID est une étude épidémiologique prospective en population générale française, dont l’objectif principal était d’étudier le vieillissement cérébral normal et pathologique après 65 ans. Elle constitue la principale source de données actuelle. La prévalence de la démence a été évaluée à 17,8% ; plus des deux tiers des patients vivant en institution sont déments et près des trois quarts des personnes qui pourraient bénéficier de l’APA sont des sujets déments. La maladie d’Alzheimer constitue la principale cause de démence et en représente 79,6% des cas (5,6).

L’étude EURODEM, une méta analyse de onze études européennes réalisées avant 2000, évalue le taux de prévalence des démences des sujets de plus de 65 ans à 6.4%. Cette prévalence augmente avec l’âge et de façon très nette entre 65 et 85 ans, avec à 75 ans un taux de 17.8%. Elle double ensuite tous les 5 ans.

Selon le sexe, elle diffère de façon importante : 13.2% pour les hommes, 20.5%

pour les femmes de plus de 75 ans. L’âge moyen de début est de 82.3 ans.

En extrapolant ces résultats à la population française recensée en 2004, plus de 850.000 personnes âgées de plus de 65 ans seraient atteintes de démence en France aujourd’hui (7).

Un autre mode de calcul, confrontant ces données de prévalence aux données nationales de personnes bénéficiaires de l’allocation pour l’autonomie

(19)

(APA), évalue à 1.000.000 en 2010 et à 1.300.000 patients atteints de maladie d’Alzheimer en 2020.

En 2011, l’Institut de Veille Sanitaire (InVS) dénombre en 440.215 patients suivis au titre d’ALD 15 pour « syndrome démentiel » (8). Ce chiffre est bien inférieur aux estimations précédentes et reflète le manque de prise en charge médicale de ces patients déments, le diagnostic n’étant fait que dans un cas sur deux.

L’incidence est également difficile à évaluer de façon précise. Selon l’étude PAQUID, le nombre de cas annuels serait de 225.000 personnes en 2004. A l’échelle européenne, le regroupement de huit études permet d’avancer un taux d’incidence moyen de 2/1000 personnes/année entre 65 et 69ans et de 70/1000 personnes/année après 90 ans.

2.1.2 Facteurs  de  risque  identifiés  

La maladie d’Alzheimer est une pathologie multifactorielle complexe. Il n’existerait pas un facteur causal mais l’association de plusieurs paramètres, spécifiques ou non, qui crée une fragilité globale favorisant le développement de la maladie (9).

• Les facteurs de prédisposition génétique :

La forme à début précoce de la maladie d’Alzheimer, avant 60 ans, se transmet sur un mode autosomique dominant. Elle représente une très faible proportion de cas (1%). Trois gènes ont été identifiés : le gène de la préséniline1, 2 et le gène

(20)

Dans les formes à début tardif, après 65 ans, l’étude des jumeaux monozygotes et l’augmentation de la fréquence en cas d’antécédents familiaux de démence suggèrent l’implication de facteurs de susceptibilité génétique.

Le gène le plus connu est le gène de l’apolipoproteine E (apoE), sur le chromosome 19. Ce gène présente trois allèles, appelés Epsilon 2, 3, et 4. De nombreuses études ont confirmé l’association entre l’allèle ε4 et la maladie d’Alzheimer. Le produit de l’allèle ε4 semble favoriser l’agrégation du peptide Aβ sous forme de plaques séniles. Il serait impliqué dans au moins 20% des cas de maladie d’Alzheimer.

L’apoE ε4 est un facteur de risque indépendant de démence et de maladie d’Alzheimer alors que l’allèle ε2 aurait un effet protecteur. Il existe d’autres facteurs de risque s’associant à l’allèle ε4 dont l’impact varie avec l’âge (entre 40 et 90 ans), le sexe (la pénétrance est complète chez les femmes, de l’ordre de 62-65% chez les hommes) et l’ethnie (impact majeur dans la population japonaise, influence moindre à inexistante dans la population afro- américaine) (11).

D’autres gènes ont été identifiés. La recherche est active avec la découverte de onze nouveaux gènes en 2013 qui confirment les hypothèses connues (rôle de la voie amyloïde, de la protéine Tau, de la réponse immune et de l’inflammation, celui de la migration cellulaire, du transport lipidique et de l’endocytose) (12).

(21)

• Les facteurs environnementaux

Près de 26 facteurs ont été étudiés, notamment grâce à l’étude PAQUID. Les facteurs de risque faisant consensus dans la littérature sont : l’âge élevé, le sexe féminin, le gène apoE ε4 et le niveau d’études.

L’impact des facteurs de risques n’est pas le même tout au long de la vie. La période dite « mid-life » (autour de 50 ans) jouerait un rôle particulier. Les deux principales hypothèses sont le concept de réserve cognitive et les lésions vasculaires.

Le concept de réserve cérébrale et cognitive explique la discordance entre

le niveau des lésions cérébrales et les manifestations cliniques de la maladie. Un niveau d’études élevé, le quotient intellectuel élevé, la richesse du réseau social et des activités, l’exercice physique, le statut marital, la profession améliorent les fonctions cognitives et minorent le déclin cognitif (5,9).

Les facteurs de risque vasculaires semblent également impliqués : le rôle de l’hypertension artérielle est très étudié avec des résultats contradictoires.

Cependant, il apparaît qu’une tension artérielle élevée mesurée 20 à 30 ans avant l’évaluation cognitive constitue un risque de survenue de démence plus élevé que chez les sujets traités par antihypertenseurs. Le diabète et le syndrome métabolique, les dyslipidémies, les indices de masse corporelles extrêmes (IMC bas et haut), les pathologies cardiaques impliquant une hypo perfusion cérébrale constitueraient des facteurs de risque. Cependant la majorité de ces essais

(22)

Les facteurs alimentaires, notamment des apports élevés en vitamine C, E, B6 et B12, folates, acides gras insaturés et poisson sont associés à une diminution du risque de maladie d’Alzheimer. Cependant les études sont discordantes et il n’existe pas de recommandations spécifiques pour la prévention de la maladie d’Alzheimer (5).

2.2 Définition  de  la  maladie  d’Alzheimer  

2.2.1 Physiopathologie  

En 1907, Aloïs Alzheimer fit la première description histologique des lésions cérébrales d’une patiente âgée de 52 ans présentant des troubles de la mémoire et de la compréhension, une aphasie, une désorientation ainsi que des éléments paranoïaques. Pendant près d’un siècle, cette maladie fut ignorée, connue des seuls spécialistes, et considérée comme étant l’évolution fâcheuse de la sénilité. L’accroissement de l’espérance de vie des pays industrialisés est à l’origine du nouvel intérêt de la communauté scientifique, face à cette nouvelle problématique majeure de santé publique. La maladie d’Alzheimer n’est plus considérée comme une pathologie psychiatrique mais une maladie neuro- dégénérative et organique. Ces vingt dernières années ont été marquées par des avancées spectaculaires dans de nombreux domaines: génétique, biochimique, diagnostique et thérapeutique, qui ont permis une meilleure connaissance de la physiopathologie.

Le processus physiopathologique résulte de mécanismes complexes dont la séquence est encore discutée.

(23)

Deux types de lésions caractérisent la maladie d’Alzheimer : l’amyloïdogenèse et la dégénérescence neurofibrillaire.

• Les plaques amyloïdes :

Il s’agit d’une accumulation extracellulaire de peptide β amyloïde. Ce peptide Aβ est un produit catabolique normal dérivant d’une protéine de grande taille nommée amyloid protein precursor (APP) qui est une protéine transmembranaire.

L’étude des formes agressives précoces de la maladie d’Alzheimer a permis la découverte de trois gènes principaux (PS1 PS2 et APP) dont les mutations portent sur la modulation de la production de la protéine Aβ. L’agrégation provient d’une modification des propriétés structurales du peptide Aβ qui s’enrichit en feuillets β-plissés et devient insoluble. Son caractère insoluble explique en partie sa toxicité.

§ Les dégénérescences neurofibrillaires neuronales :

Cette accumulation de fibrilles concerne le secteur intracellulaire. Elle est formée de filaments caractéristiques appelés « paires de filaments appariés en hélices », ils sont formés par l’assemblage de protéines microtubulaires Tau.

Une hyperphosphorylation de cette protéine l’empêche d’exercer son rôle de polymérisation et de stabilisation des microtubules du cytosquelette neuronal (14).

(24)

• Réaction inflammatoire et neurodégénérescence :

Dans la maladie d’Alzheimer, les plaques amyloïdes sont entourées d’une couronne de dégénérescence fibrillaire. Une réaction inflammatoire est présente au contact de ces plaques, constituée principalement de cellules micro gliales activées. Cette inflammation serait liée à la perte synaptique, la perte neuronale et l’atrophie cérébrale observée chez ces patients (15).

• Atteinte des systèmes de neurotransmetteurs :

Le système cholinergique est le plus précocement atteint. L’activité de la choline acétyltransférase est anormalement basse, principalement dans les régions hippocampiques et dans le cortex cérébral chez les patients atteints de maladie d’Alzheimer. Ce constat est à l’origine des premiers traitements médicamenteux qui sont des inhibiteurs de l’acétylcholine transférase. L’évolution du processus dégénératif induit un effondrement progressif des différents systèmes de neurotransmetteurs (13).

• Chronologie des lésions :

Les lésions débutent tôt dans la vie, les dégénérescences fibrillaires s’observent dès 47 ans dans la population générale chez 50% des sujets et la prévalence ne cesse de croitre pour atteindre 100% des centenaires. Les dépôts de peptide Aβ atteignent une prévalence identique avec un décalage de plusieurs décennies. Ils sont également détectés systématiquement chez les centenaires.

Le débat est toujours ouvert concernant la cinétique et la responsabilité des lésions dans le développement de la maladie.

(25)

L’hypothèse de la cascade amyloïde où l‘accumulation de protéine Aβ conduit au tableau clinique de maladie d’Alzheimer est étayée par l’implication des gènes de la protéine APP dans les formes à début précoce. La séquence physiopathologique reste très discutée.

Au contraire, nombre d’études cliniques avec autopsie cérébrale ont démontré une corrélation entre les troubles cognitifs (de type MCI) et la présence de plaques neurofibrillaires. L’hypothèse qui en découle serait que le vieillissement cérébral implique la présence de plaques de dégénérescence neurofibrillaire et qu’une perturbation du métabolisme du peptide Aβ serait propre à la maladie d’Alzheimer (13,15).

2.2.2  Diagnostic  

La maladie d’Alzheimer est définie comme une pathologie neuro- dégénérative évolutive associant des troubles de la mémoire à un déclin cognitif ainsi qu’à des troubles du comportement, dont l’évolution est la perte progressive de l’autonomie. Cette entité clinique réalise un syndrome démentiel.

Le diagnostic est clinique, comme recommandé par la HAS, il repose sur des critères diagnostiques faisant le consensus international : le DSM IV TR (Diagnostic and Statistical Manuel of Mental Disorders de l’American Psychiatric Association ; 2000) et le NINCDS-ADRDA (National Institute of Neurological and Communicative Disorders and Stroke-Alzheimer Disease and Related Disorders Association ; 1984).

(26)

Le diagnostic de certitude étant obtenu post mortem par l’analyse anatomopathologique des cerveaux de patients et les biopsies cérébrales ayant une balance bénéfice-risque défavorable dans ce contexte, le diagnostic clinique résulte d’une démarche en deux temps.

• Identification d’un syndrome démentiel : trouble de la mémoire et perturbation d’au moins une autre fonction cognitive (langage/ praxie/

gnosie/ fonction exécutive) suffisamment sévère pour retentir sur la vie quotidienne.

• Recherche d’arguments pour une maladie d’Alzheimer : installation

progressive du syndrome démentiel et à l’absence de maladie cérébrale ou systémique.

Il est donc recommandé de réaliser des examens biologiques ainsi qu’une imagerie cérébrale systématique par IRM (ou a défaut TDM cérébral) dont le but est à la fois d’éliminer les autres causes de syndrome démentiel (processus expansif intracrânien, hydrocéphalie à pression normale, pathologie vasculaire cérébrale…) et d’objectiver une atrophie associée ou non à des lésions vasculaires (17).

Ces critères ont une sensibilité d’environ 81 % mais une spécificité faible de l’ordre de 70 % pour le diagnostic de maladie d’Alzheimer probable avec confirmation post mortem.

Comme vu dans le précédent chapitre, les progrès scientifiques sont majeurs dans le domaine de la physiopathologie et amènent à une meilleure connaissance

(27)

de la maladie. Le stade démentiel est précédé de plusieurs années par une phase pré-démentielle et une phase pré-symptomatique. Cette phase pré- symptomatique est marquée au plan physiopathologique par une accumulation de la protéine Tau, qui comme nous l’avons vu, précède les symptômes de plusieurs dizaines d’années. Puis, de façon progressive, les troubles apparaissent sans atteindre les critères de démence selon les classifications suscitées (DSM IV TR et NINCDS-ADRDA).

Un nouveau concept pour définir ces patients présentant un déclin cognitif modéré, qui ne retentit pas sur leurs activités quotidiennes ni sur leur autonomie est celui de MCI (Mild Cognitive Impairment). Les critères actuels définissant les MCI associent une plainte mnésique (corroborée par l’entourage), un déficit mnésique avéré, un fonctionnement cognitif globalement normal, la préservation des activités quotidiennes et l’absence de démence (18). Il existe plusieurs formes de MCI décrites dont le MCI amnésique pur qui représente souvent un mode d’entrée dans la maladie d’Alzheimer. On parle alors de MCI converteur (ou non converteur si ce n’est pas le cas) (19).

Parallèlement, il est devenu possible de mesurer dans le LCR les anomalies biologiques spécifiques de la maladie d’Alzheimer ainsi que la présence de biomarqueurs topographique par imagerie fonctionnelle. Ces progrès sont à l’origine de nouvelles classifications, en 2007 pour Dubois et coll. et en 2011 pour National Institue on Aging et Alzheimer’s Association (NIA-AA)

(28)

concernant le diagnostic de maladie d’Alzheimer. Ces nouvelles définitions ont en commun la séquence suivante :

• L’identification du syndrome amnésique de type hippocampique

L’atteinte hippocampique, spécifique de la maladie d’Alzheimer, est explorée par le test de Grober and Buschke.

• Les marqueurs IRM volumétrique

L’atrophie cérébrale globale n’est pas spécifique de la maladie d’Alzheimer, cependant une réduction du volume de l’hippocampe et du cortex entorhinal en est spécifique à 80-95%, sensible à 80-100%, et ce même au stade de MCI (19)

• Les marqueurs de médecine nucléaire

Un profil d’hypoperfusion évalué en TEMP (tomographie d’émission monophotonique) et d’hypométabolisme au TEP-FDG (tomographie d’émission de positrons) des régions temporo pariétales bilatérales et de la région cingulaire postérieure.

• Les marqueurs du LCR

La maladie d’Alzheimer est la première pathologie neurodégénérative pour laquelle des anomalies biologiques peuvent être mesurées dans le liquide céphalo rachidien. Actuellement trois biomarqueurs sont explorés dont l’utilisation est encore restreinte aux centres experts : les protéines Tau totales ; les protéines Tau phosphorylées (phospho-Tau) et le peptide AB 1-42.

Utilisés séparément, chacun de ces dosages a une sensibilité et une spécificité supérieure à 80%. L’association d’au moins deux paramètres modifiés sur les

(29)

trois permet de prédire, avec une spécificité supérieure à 90%, l’évolution de troubles cognitifs légers en maladie d’Alzheimer (13).

• Ligand amyloïde en médecine nucléaire

En TEP, l’utilisation du marqueur C- PiB (Pittsburg Compound B) (le plus fréquemment utilisé en recherche) permet la visualisation in vivo de plaques amyloïdes. Il s’agit d’un dérivé neutre de la thioflavine T qui a une affinité nanomolaire pour la forme fibrillaire insoluble du peptide amyloïde.

Cependant, même s’il est probable que l’avenir du diagnostic de la maladie d’Alzheimer se trouve dans l’utilisation de ces biomarqueurs, actuellement les techniques doivent être validées par de nouvelles études (19).

De la même façon, la définition et les critères diagnostiques de la maladie d’Alzheimer sont amenés à évoluer dans un avenir proche et permettre d’aboutir à un diagnostic plus précoce et de certitude, ce qui représente le défi actuel pour la prise en charge de ces patients et leur entourage.

(30)

2.2.3 Modalités  de  traitement  médicamenteux  

Un des premiers mécanismes physiopathologiques identifié a été l’atteinte du système cholinergique. Les premiers traitements spécifiques de la maladie d’Alzheimer ont pour cible le mécanisme de dégradation de l’acétylcholine, neurotransmetteur dont la concentration est basse chez les patients atteints de maladie d’Alzheimer. Les trois inhibiteurs de l’acétylcholine estérase (IAChE) ayant reçu l’autorisation de mise sur le marché sont le donézepil, la rivastigmine et la galantamine.

Autre cible thérapeutique: le glutamate et les récepteurs NMDA (ayant un rôle déterminant dans l’apprentissage et les processus mnésiques), dont l’activité dans la maladie d’Alzheimer est excessive et toxique. La mémantine a un rôle d’inhibition de l’activité glutamatergique.

L’AMM des anticholinestérasiques a été reçue pour les formes « légères à modérément sévères ». L’antagoniste des récepteurs NMDA (mémantine) pour les formes « modérées à sévères » (13).

Leur prescription est restreinte, réservée aux médecins spécialistes en neurologie et en psychiatrie, aux médecins spécialistes titulaires du DESC de gériatrie et aux médecins spécialistes ou qualifiés de médecine générale titulaires de la capacité de gérontologie.

Ces traitements ont fait l’objet d’une réévaluation en octobre 2011 par la commission de transparence de la Haute Autorité de Santé (HAS).

(31)

Les données cliniques ne permettent pas de considérer qu’il existe une différence d’effet entre les IAChE et la mémantine, ni entre les différents IAChE dans les indications de l’AMM. Elles montrent une supériorité par rapport au placebo sur les troubles cognitifs et les activités de la vie quotidienne. Aucun impact n’a été démontré sur le délai d’entrée en institution, la qualité de vie ou la morbi-mortalité. L’efficacité clinique reste insuffisamment documentée au delà de 6 mois. Les effets indésirables digestifs (vomissements, diarrhée, hémorragies) parfois importants, cardiovasculaires et neuropsychiatriques sont établis. Ils nécessitent une surveillance et l’arrêt du traitement si la qualité de vie s’en trouve affectée. Les interactions médicamenteuses, en particulier avec les traitements antipsychotiques sont à surveiller.

La conclusion de cette réévaluation est que l’efficacité de ces médicaments reposent sur une argumentation de faible niveau de preuve et que leur impact thérapeutique est limité. L’absence d’alternative justifie, selon la commission, le maintien de leur prise en charge par la solidarité nationale.

L’efficacité et la tolérance doivent être réévaluées à 6 mois et la poursuite du traitement au delà d’un an doit faire l’objet d’une réunion de concertation pluridisciplinaire (2,3).

Nous avons vu que la maladie d’Alzheimer bénéficie d’une révolution diagnostique et thérapeutique. La recherche est très active (150 molécules en développement) (22), sur de nombreuses pistes, pour aboutir à de nouvelles

(32)

l’amyloïdogénèse, les dégénérescences neurofibrillaires ciblant la protéine Tau et l’extension du processus dégénératif pour les principales. Les techniques d’immunothérapie ciblant les plaques amyloïdes sont prometteuses avec plusieurs thérapeutiques en phase 3, dont les résultats sont mitigés mais encourageants (23). La piste des inhibiteurs de kinases, déjà utilisés en cancérologie avec succès, pour ralentir la progression de la dégénérescence neurofibrillaire est en bonne voie. Les thérapies géniques constituent également une piste pour la prévention chez les patients pré-symptomatiques porteurs de mutation autosomique dominante (PSEN 1, APP).

2.2.4 Les  thérapeutiques  non  médicamenteuses  

Au cours du dernier siècle, les thérapies non médicamenteuses sont devenues de plus en plus populaires et utilisées dans la prise en charge d’affections diverses dont les démences. On peut s’attendre à une meilleure réponse aux thérapeutiques non pharmacologiques qu’aux médicaments en ce qui concerne la qualité de vie de la personne malade, et également de leurs aidants. Le manque de ressources pharmacologiques actuel pour la maladie d’Alzheimer est à l’origine de la diversification et la généralisation de ce type d’approches. Elles sont utilisées dans les consultations mémoire, les accueils de jour, les services de rééducation, les hôpitaux de jour, les EHPAD (7,24).

L’absence de référentiel et la multiplicité de ces interventions ne permettent pas d’en faire la liste exhaustive mais il est possible de les regrouper par type de stimuli :

(33)

a. La stimulation cognitive

L’entrainement cognitif et la rééducation cognitive s’adressent à des patients atteints de troubles cognitifs à un stade précoce. L’entrainement cognitif se concentre sur une pratique guidée ciblant un ensemble de tâches comme la mémoire, l’attention, la résolution de problèmes. La rééducation cognitive est une technique qui cible de façon individuelle les besoins et les objectifs et qui adapte des stratégies pour assimiler des informations nouvelles ou des méthodes compensatoires comme l’utilisation d’aide-mémoire.

En 2012, la revue Cochrane Library a analysé 11 essais contrôlés randomisés comparant les interventions de rééducation cognitive ou d’entrainement cognitif à des conditions témoins. La conclusion est que les données disponibles concernant l’entrainement cognitif restent limitées, il n’y a pas de bénéfice significatif dérivé de l’entrainement cognitif. Les rapports d’essais indiquent que certains avantages résultant des interventions peuvent ne pas être identifiés de manière appropriée par des mesures de résultat standardisé (25).

Les techniques de revalidation cognitive sont un mode d’apprentissage sans erreur. C’est une approche individuelle ciblée sur une tâche précise ayant une utilité dans la vie quotidienne du patient. Le sujet est confronté de façon répétée à une situation, il reconnaît cette situation (mémoire implicite) mais ne se souvient pas de l’erreur commise la première fois qu’il y a été confronté (mémoire explicite). Le sujet aura tendance à reproduire le premier

(34)

réponse peut se faire par exposition répétée à la bonne réponse, même chez les patients déments. Les bénéfices ont été démontrés sur de petits groupes.

b. La stimulation psycho-cognitive

La stimulation cognitive regroupe diverses activités, le plus souvent en groupes, dont le but est l’amélioration du fonctionnement cognitif global et social. Elle comprend notamment la rééducation à l’orientation (reality orientation (RO)), les thérapies par évocation du passé (reminiscence therapy) ; les thérapies par l’empathie (validation therapy).

• La rééducation de l’orientation

Elle consiste à adapter l’environnement du patient afin de pallier à ses déficits et à ses difficultés à s’orienter dans l’espace et le temps. Les techniques sont très diverses et ne font pas l’objet de référentiel. Elles reposent principalement sur la répétition de la présentation d’informations tout au long de la journée, sur la date, l’heure, les lieux, l’identité des personnes présentes.

L’objectif poursuivi est d’améliorer la compréhension du sujet de son environnement, réduisant ainsi les angoisses, et de lui donner une meilleure estime de soi.

Une revue de littérature de la Cochrane Library en 2003 a retenu 6 essais randomisés. Les conclusions ont été qu’en dépit des lacunes méthodologiques, la rééducation à l’orientation à un effet significatif sur les troubles cognitifs et les troubles du comportement. La difficulté est de savoir si les effets bénéfiques sont maintenus au delà de l’intervention thérapeutique (26).

Références

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