HAL Id: jpa-00208461
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Submitted on 1 Jan 1976
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L’effet néphélauxétique pour les configurations 4fN en phase solide
P. Caro, O. Beaury, E. Antic
To cite this version:
P. Caro, O. Beaury, E. Antic. L’effet néphélauxétique pour les configurations 4fN en phase solide.
Journal de Physique, 1976, 37 (6), pp.671-676. �10.1051/jphys:01976003706067100�. �jpa-00208461�
L’EFFET NÉPHÉLAUXÉTIQUE POUR LES CONFIGURATIONS 4fN
EN PHASE SOLIDE
P.
CARO,
O. BEAURY et E. ANTICLaboratoire des Terres Rares du
C.N.R.S., 1, place A.-Briand,
92190Meudon-Bellevue,
France(Reçu
le15 janvier 1976, accepté
le16 février 1976)
Résumé. 2014 On étudie les variations de la position énergétique des niveaux
2P1/2(4f3), 5Do(4f6)
et6P7/2(4f7)
par dopage des éléments correspondants dans des matricesisomorphes,
ou structuralementapparentées, à travers la série des lanthanides. On montre que lorsqu’un ion 4fN est introduit dans
un solide, les paramètres de Racah E1, E2, E3 sont d’autant plus abaissés pour une même
géométrie
cristalline que la distance lanthanide-coordinat est plus faible. Les pourcentages d’abaissement
respectifs
pour chacun des trois paramètres sont inégaux et dépendent de la nature de la structurecristalline.
Abstract. 2014 The change in energy of the levels
2P1/2(4f3), 5D0(4f6)
and6P7/2(4f7)
was recordedafter
doping
of thecorresponding
elements inisomorphous,
orstructurally
related matrices acrossthe lanthanide series. It is shown, that when a 4fN ion is introduced into a solid, the Racah para- meters E1, E2, E3 are reduced as the lanthanide to
ligand
distance is made smaller, for the same crystalline geometry. The respective percentages of reduction for each of the three parameters are unequal and depend on the nature of the crystal structure.8.824
1. Les faits
expérimentaux.
- Les raies finesqui composent
les spectresd’absorption
d’un élément 4f’,.des terres rares dans un solide se trouvent
expérimen-
talement à des
positions énergétiques légèrement
diffé-rentes selon le matériau examiné. On a
remarqué depuis longtemps
que les spectresétaient,
engénéral,
dans un
solide, déplacés plus
ou moins vers le rouge parrapport
au spectred’absorption
de l’élément ensolution aqueuse. Cet
effet,
découvert parEphraïm
xen 1926
[1, 2], appelé effet néphélauxétique
par Jôr- gensen estinterprété
par celui-ci comme dû à unecontribution covalente à la liaison
chimique supportée
par les ions
Ln3+ [3, 4, 5].
L’effetnéphélauxétique,
bien connu
également
pour les éléments à élec- trons d[6], correspond, strictement,
à la diminution des valeurs desparamètres
de Racah(ou
desintégrales
de
Slater)
de laconfiguration
parrapport
aux valeurs de l’ion libre. L’effet estparticulièrement
net pour lescomposés
dunéodyme (4f 3) [7]
etpeut
être utilisé pour déterminer lescaractéristiques
structurales des compo- sés étudiés c’est-à-dire le nombre de coordinats et la distance lanthanide-coordinat. Lescomposés chimiques présentant
des affinités structurales segroupent en effet nettement entre eux, et par
exemple
les
composés
contenant lesgroupements (LnO)nl présentent
ledéplacement
maximal vers le rouge.Cependant,
si l’onreporte
sur undiagramme (Fig. 1)
la
position
du niveau excité’Do
de laconfiguration 4f 6(Eu3 +)
parrapport
au niveau de base7pO’
commeon le fait
[7]
pour le niveau2p 1/2
de laconfiguration 4f 3
par
rapport
à lacomposante
Stark de base du niveau41 9,2,
on ne retrouve pas une similitude absolue entre les deuxdiagrammes.
Des différencesimportantes
serencontrent notamment en ce
qui
concerne lesposi-
tions
respectives
des aluminatesLnA’03
et des oxy- chlorures LnOCIqui
se trouvent inversées.Toutefois,
de nombreuses déterminationsexpéri-
mentales de
l’énergie
du niveau’D.
ont été effectuées par des mesures de fluorescence sur descomposés dopés
àl’europium
trivalent. Comme l’effetnéphé- lauxétique
est sensible à la distance lanthanide- coordinat(dans
le cas dunéodyme
ledéplacement
vers le rouge est d’autant
plus grand
que cette distance estplus courte),
il convient de tenircompte
du rayonionique
du lanthanidequi
forme la matrice et, en utilisant les donnéesdisponibles
et nos propres mesures, on obtient lediagramme figure 2,
pourlequel
on a établi une échelle
néphélauxétique
verticalecorrespondant
àchaque matrice,
à savoir celles à base delanthane, puis
lescomposés d’europium
pur, les matrices à base degadolinium, puis d’yttrium,
enfinde lutétium. On
joint
ensuite lespoints correspondants
à des substances
isomorphes
à travers lasérie,
ou destructures suffisamment voisines. On constate alors
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01976003706067100
672
FIG. 1. - Position du niveau ’Do au-dessus du niveau de base
’Fo
de la configuration 4f 6 pour quelques composés d’europium purs oudopés à faible concentration. 0
FrG.
2. - Position du niveau’Do
au-dessus du niveau de base 7Fo de la configuration 4f6 en fonction du rayon ionique de l’élément de base de la matrice.selon les structures. On sait que si le
dopage
est effec-tif,
c’est-à-dire sil’europium remplace
vraiment dansson site l’ion de base de la
matrice,
la distance euro-pium-coordinat
diminuelorsque
l’on avance dans lasérie à mesure que la contraction
lanthanidique
semanifeste. Si un
diagramme analogue
est construitpour le
néodyme (Fig. 3),
on observecependant
que laposition
du niveau2p 1/2 se déplace
effectivement versle rouge pour tous les
composés
étudiés ycompris
les aluminates
LnA’03 qui
ont unepente
inversepour le niveau
5 Do
de4f 6.
Dans le cas du
néodyme
il faut tenircompte
demesurables par un
spectre d’absorption 419/2 2p 1/2
à 300
K,
surtout pour lescomposés dopés,
ledéplace-
ment
pourrait
être un reflet d’une modification duchamp
cristallin avec la distance lanthanide-coordinat.Cependant,
comme engénéral
ladécomposition
totaledu niveau
4I9/2 augmente légèrement
si les rayonsioniques
des éléments formant les matricesisomorphes diminuent,
le niveau2P1/2
devraitplutôt
remonter,si sa
position
parrapport
aubarycentre
de419/2
étaitfixe d’une matrice à l’autre. Par
conséquent,
on obtientdans la mesure par
rapport
à la composante Stark de base ledéplacement
minimum de2p 1/2.
Nous avonsFIG. 3. - Position du niveau
2p 1/2
au-dessus de la composante Stark de base du niveau41 9/2
(ou du barycentre de ce niveau pour la courbeinférieure) de la configuration 4f 3 en fonction du rayon ionique de l’élément de base de la matrice.
674
d’ailleurs pu obtenir les
cinq
composantes du niveau de base pour lemolybdate
denéodyme
pur et pour lenéodyme dopé
dans lemolybdate d’yttrium
et ledéplacement
du niveau2p 1/2
par rapport aubary-
centre de
419/2
seproduit
bien vers le rouge(Fig. 3).
De
même,
on peut relever ledéplacement néphé- auxétique
par la mesure de laposition
dubarycentre
du niveau excité
6P7/2 (quatre raies)
par rapport au niveau de basepratiquement
nondécomposé
par lechamp
cristallin8S7/2
de laconfiguration 4f7(Gd3+).
Le
déplacement
s’effectue vers le rouge pour la série desoxydes
d’unefaçon
très nette(Fig. 4)
en contrastemarqué
avec la variationcorrespondante
de5Do(4f6) qui
est presque nulle(Fig. 2).
Pour la
configuration
4f7 comme pour laconfigu-
ration
4f 6 (Fig.
2 et4),
l’effet duchamp
cristallin est enprincipe
éliminé dans la mesure dudéplacement néphélauxétique,
sauf s’ilprovoquait
unimportant mélange
J(J mixing).
2.
Interprétation.
- Pourcomprendre
les diffé-rences dans le
comportement
du niveau’Do
de4f 6,
nous avons établi une matrice
permettant
de traiter l’interactionélectrostatique,
lecouplage spin-orbite, et
lechamp
cristallin sur 124 kets de laconfigura-
tion 4f 6 comportant toutes les
composantes
desmultiplets
7 F et SD. Ce derniermultiplet
est unmélange
de 3 termes ’D différenciés par les nombresquantiques
W et U de Racah5D(I) (W = (111),
U =
(20)), 5D(2) (W
=(210),
U =(20)), 5D(3)
( W
=(201),
U =(21)).
Des valeursapprochées
descoefficients des
opérateurs représentant
l’action duchamp
cristallin(B’)
sont connues pour laplupart
desmatrices
étudiées,
nous avons pu parconséquent
nousassurer que la
séparation énergétique 7F 0
-5Do
étaitpratiquement indépendante
des valeurs de ces coeffi- cients. Laséparation
est modifiée dequelques
cm -1dans l’intervalle de variations raisonnables des
Bq ( ±
50%)
en fonction de la nature de l’élément de base de la matrice hôte. Eneffet,
ledegré
demélange
J(J mixing)
est très faible pour cesniveaux,
il estprati-
quement nul pour
5Do
et peut atteindre 2%
pour le niveau de base’Fo
pourdes 1 B: 1
de l’ordre de 1 500 cm -1 cequi représente
sensiblement une limitesupérieure.
En mettant lechamp
cristallin à zéro nous avons fait varier un par un lesparamètres
de Racahpour étudier leur influence
respective
sur laséparation énergétique ’Fo
H’D..
Cette influence estcomplexe,
en effet les éléments de matrice
diagonaux
de l’inter- actionélectrostatique
entre les divers niveaux 5Ddépendent
deEl, E2 et E3
et les éléments de matricenon
diagonaux
deE2
et deE3 [8] (voir tableau).
Le
signe
deEl
étanttoujours
le même on obtientnaturellement une diminution de l’écart
’Fo
H’Do
si
El
diminue. Par contre, siE2
ouE3
diminuent onobtient une
augmentation
del’écart,
donc une remon- tée du niveau.Si l’on
interprète
l’effetnéphélauxétique
comme dûà la diminution des
paramètres
de Racah pour l’ion dans le solide par rapport aux valeurs ionlibre,
oncomprend pourquoi
cet effet estplus
facile à recon-naître sur une série de
composés
dunéodyme.
Eneffet,
dans ce cas, on fait une mesure sur le niveau2p 1/2
par rapport au niveau
419/2’
L’élément de matriceélectrostatique
vaut3 Eo - 21 E3
pour 41 et 3Eo
+ 3El -
11E3
pour 2P[8]
soit enpremière
FIG. 4. - Position du barycentre du niveau
6P7/2
au-dessus du niveau de base’S7/2
de la configuration 4f7 en fonction du rayon ioniquede l’élément de base de la matrice.
approximation
une différenceproportionnelle
à3
E1
+ 10E3,
et dans ce cas les abaissements desparamètres El
etE3
contribuent dans le même sens audéplacement
vers le rouge. Pour laconfiguration 4f’,
l’élément de matrice
électrostatique
du terme ’P est21
Eo
+ 9Ei -
33E3,
parconséquent,
les diminu-tions de
Ei
et deE3 agiront
en sens inverse sur laposition
du niveau.Le
comportement
observéexpérimentalement
pour le niveau’Do
deEu3+ s’explique
par des différences de variations relatives des troisparamètres
de Racah.Si l’on
prend
commeparamètres
dedépart
les valeursEl = 5 000 cm -1, E2 = 25 cm -1, E3 = 500 cm -1,
(
= 1 200cm - 1,
laposition
du niveau5Do
sedéplace
d’une
façon
linéaire pour les variations individuelles desparamètres
de Racah dans l’intervalle ±2,5 %
autour des valeurs choisies pour le calcul : pour une
réduction de - 1
%
deEl
l’écart5 D o H ’ Fo
estdiminué de 309
cm -1,
une réduction de - 1%
deE2 l’augmente
de 54cm-1,
une réduction de - 1%
deE3 l’augmente
de 94cm-1.
Si lesparamètres
sont abaissésproportionnellement
d’unefaçon équivalente
l’effetde
El l’emporte
et on a une diminution de l’écart’DO -->7Fo, mais,
siEl
varie de -0,5 %
et les deuxautres de -
1 %
les deux effets secompensent
à peuprès
exactement et l’écart est sensiblementinaltéré;
si les
paramètres E2
etE3
sontproportionnellement
encore
plus abaissés,
le niveau5 Do
peut remonter(cas
des aluminatesLnA103).
L’ordre de
grandeur
d’environ 1%
maximum pour l’abaissement desparamètres
de Racahcorrespond
aux résultats d’un calcul
complet ajustant expérimen-
talement environ 20 niveaux
28 + 1 L.T
sur les 41 de laconfiguration 4f 3
pour différentscomposés
purs dunéodyme présentant
un effetnéphélauxétique
maxi-mum par
rapport
àNdF3 [7].
La courbe
figure
4(configuration 4f’)
montre queEl
diminue si la distance lanthanide-coordinat
diminue ;
en
effet,
dans ce casprécis,
une diminution deE3
seulprovoquerait
une remontée du niveau. Etant donné la valeur de l’élément de matriceélectrostatique
pour le terme6P,
le niveau sera abaissé même siE3
diminuesensiblement
plus
queEl,
cequi
estsuggéré
pour lesoxydes
par la variation du niveau’DO
de4f 6.
On
peut
trouver une confirmation de l’abaissementpréférentiel
deE3
par rapport àEl,
pour la famille des aluminates dans le fait que lapente
de la droiterepré-
sentant
l’énergie
du niveau2P1/2
en fonction du rayonionique (Fig. 3),
pour lesaluminates,
estplus marquée
que celle que l’on observe parexemple
pour les vanadates alors que le niveau’Do
de4f6
sedéplace
en sens inverse pour ces deux familles.
Notons que la détermination des valeurs absolues des
paramètres
de Racah nepeut guère
se faire que pour laconfiguration 4f3,
en effet dans le cas de4f 6
et 4f’ on ne
peut
pas releverexpérimentalement
laposition
d’un nombre suffisant de termes. D’autre part les variations observées nepeuvent
êtreassignées
à d’autres facteurs que celles des
paramètres
de Racah.En effet la variation du niveau
2p 1/2
de4f 3
parrapport
à
419/2 pourrait
être attribuée à la variation de la constante a pour l’interaction de Treesproportion-
nelle à
L(L
+1).
En raison de la différence des valeurs de L(dol
=5),
l’écart entre ces deux niveaux est très sensible aux variations de a etprécisément
cet écartdiminue
beaucoup
si aaugmente. Cependant
sil’abaissement
néphélauxétique
était dûprincipalement
à une
augmentation
de la valeur de alorsque
la distance terre rare-coordinatdiminue,
on ne devrait observerpratiquement
aucun effet pour les niveaux’D
de 4f 6et 6P de 4f7
qui présentent
une différence de L faible par rapport à leurs niveaux de base(AL
=1) ;
deplus,
le
signe
de l’interaction de Trees est contraire pour cesdeux niveaux par
rapport
à lamajorité
des niveaux observables pour lenéodyme :
uneaugmentation systématique
de a setraduirait,
parexemple,
enl’absence d’autres
effets,
par unelégère
remontée du niveau 6P de 4f7 parrapport
au niveau de base8S.
Il semble que dans les solides la valeur de a soit à peu
près
constante, et, voisine des estimationsthéoriques
c’est-à-dire de l’ordre de 20
cm-1
à 25cm-1 [9]. Quant
à la
constante fl
pour l’interaction de Trees pro-portionnelle
aux éléments de matrice del’opérateur G(G2),
elle est habituellementnégative
et voisine de- 600
cm -1 [9] ;
sa variation affecte peu la différence419/2
H2p 1/2 (l’écart
croît d’environ 15cm-1
pour 100cm -1
de variation absolue defi). Enfin,
l’étudesur le
néodyme [7]
a montré que l’effetnéphélauxétique
676
n’était pas
interprétable
par une variation décelable de la constante decouplage spin-orbite.
Le résultat obtenu pour 4f 6 peut être transcrit en
termes
d’intégrales
de SlaterFk.
En convertissant les valeurs desparamètres
de Racah[10],
on trouve que l’écart’Fo
H’D.
estaugmenté
de26,4
cm-1 siF2
diminue de 1
%
par contre il est diminuérespectivement
de
92,6 cm -1
et93,6 cm -1
siF4
etF6
diminuent de 1%.
Par
conséquent,
si le niveau5D,,
remonte, cela est dû à une diminution relativeplus importante
deF2
parrapport
àF4
etF6.
Cecisignifie
que lesrapports F2/F4
et
F2lF6
sont différents dans le solide parrapport
à l’ion libre. Dans le cas des aluminates et desoxydes
on
peut
être certain que ce rapport estplus petit
dansle solide que pour l’ion
libre.
Le fait est bien connupour les éléments à électrons d
[6]
pourlesquels
on saitque les valeurs de
F2
etF4
sont diminuées par rapport à l’ionlibre,
etF2 plus
queF4.
Le résultat peut donc être étendu aux éléments f.z
3. Conclusion. - L’abaissement
préférentiel
deF2
a
déjà
étésignalé
par Newman[11]
pour laconfigura-
tion
4f 2(Pr3 +)
mais en fonction de la nature des coordinats :02-
provoquant un abaissement(5 %) plus important
que CI-(4,4 %)
et que F-(3 %),
nous mettons ici en évidence une
dépendance,
pourun même
coordinat,
d’une part sur la distance lantha-nide-coordinat,
d’autre part sur la nature de la struc-ture cristalline
particulière. Chaque
structure, ouplutôt chaque
famille de structuresapparentées (çar
il y a des différences structurales notamment pour les
oxydes Ln203,
et les aluminatesLnA’03),
est carac-térisée par des
rapports spécifiques
entreparamètres
de
Racah,
ouintégrales
deSlater,
pour lesconfigura-
tions f N. Plus
précisément, puisque
l’introduction de l’ion lanthanide dans des matricesisomorphes
forméesd’un élément de base dont le rayon
ionique
décroîtrevient à
appliquer
unepression progressive
sur cetion,
onpeut
dire que lesparamètres
deRacah,
ou lesintégrales
deSlater,
sontabaissés,
en fonction de cettepression,
dans uneproportion
différente carac-téristique
de lagéométrie
descoordinats,
donc de lagéométrie
de lapression
exercée. Cecipourrait
indi-quer comme le
suggère
Newman[ 11 ] une
influence deseffets
diélectriques
dus à lapolarisabilité
locale dans le milieu cristallin sur la réduction desparamètres
deRacah
(écrantage
de l’interactioncoulombienne).
Lemême auteur montre que les
phénomènes
de covalencene
peuvent
rendre compte de l’ordre degrandeur
deseffets observés.
’ "
Remerciements. - Les auteurs remercient le Labo- ratoire Aimé Cotton à
Orsay
pour lapermission
d’utiliser les chaînes de programmes de calcul mises
au
point
par ce Laboratoire.Bibliographie [1] EPHRAIM, P., BLOCK, R., Ber. 59 (1926) 2692.
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