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Encore les peintures murales

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Texte intégral

(1)

LAUSANNE (Suisse)

JEU D I i l MARS 1897

X X IX e ANNÉE — N° 59

ÉDITION QUOTIDIENNE

A B O N N E M E N T S Un an Trois mois : 8 ü I S S E ... Fr. 1 2 .— Fr. 3 . 5 0 U n i o n p o s t a l e . » 2 8 .— > 7 . 5 0

- o Frais d ’encaisscm eni en sus o~ L f abonnement court du l tr du mois <dans lequel il est dem andé et continue ju s q u ’à révocation formelle.

T o u t a b o n n é r e ç o i t g r a t u it e m e n t le

s u p p l é m e n t l i t t é r a i r e h e b d o m a d a i r e : L a

Revue du Dimanche e t le s u p p l é m e n t h e b d o m a d a i r e L a Revue agricole.

L i RKVUK DO DIMANCHE senlc : ün a n , 3 fr. 5 0 .

ORGANE DU PARTI DÉMOCRATIQUE ET FÉDÉRALISTE VAUDOIS

R édaction .1 A dm inistration

T É L É P H O N E N . 1 0

2 6 , C ité-Derrière, 2 6 , L ausanne

A N N O N C E S

(L a ligne ou son espace)

P o u r le C a n t o n ... 1 5 centimes

S u is s e e t E t r a n g e r ... 2 0 » R é c l a m e s ( 3 me p a g e ) 5 0 »

Frais d’encaissenier.t en sus, P R I X D U N U M E R O d a n s le s D ê p d ta

*5 centim es.

On ne te charge pas de rend re les m in n e r iti.

Im p r i m e r i e A . Bo r g e a u d

UNE ENQUÊTE HUMANITAIRE

A la dem ande de la Société suisse des in sti­ tu te u rs , de la Société pédagogique de la Suisse ro m an d e et de la Com m issione délia Societa

deg li A m tc t d ’E ducazion e e d’ U tilîtà pub- blica du T essin , le Conseil fédéral, ap rès s’ê

tre assuré le concours et la coopération des gouvernem ents cantonaux, a décidé de faire procéder à un recensem ent des enfants en âge d e fréquenter l’école p rim aire et qu i sont at te in ts d’infirm ités m entales ou physiques, ou q u i sont m oralem ent abandonnés

Les au to rités scolaires et les m em bres du corps enseignant prim aire sont seuls en état d ’a ssn re r la ré u ssite d’un pareil dénom bre m e n t; l’intérêt qu ’ils portent à l’œ uvre en tre­ p rise , leur dévouem ent éprouvé, leu r sollici- tn d e envers l’enfance m alheureuse, sont de sû rs garants qu ’ils en treprendront avec zèle et m èneront à bien la tâche qu i leur est assi­ gnée. D ans chaque com m une ils devront s’en ­ ten d re su r la m anière d ’exécuter ce trav ail, afin q u ’aucun enfant re n tra n t dans le cadre de l ’enquête n ’échappe au recensem ent et au ssi afin que les réponses au x questions posées soient basées su r des faits et a u ta n t que pos­ sible su r des observations objectives.

Les personnes com pétentes qu i ont été con­ sultées sont d ’avis que ce prem ier recense­ m ent devrait avoir lieu au m oyen de bu lletin s in d iv id u els, qui ne contiendraient que des questions auxquelles les au to rités scolaires et Ica m em bres du corps enseignant pourraien t répoudre sans difficulté. Le q uestionnaire qui a été adopté a d’abord p our but de recu eillir des renseignem ents perronnels su r chaque e n ­ fant re n tra n t dans le cadre de l’enquête, afin de peim ettre, si cela était nécessaire, de s o u ­ m ettre les enfants de l’une ou l’au tre catégo­ rie à un exam en su bséquent dont les com ités spéciaux seraient chargés.

Ainsi que l’en-tète du bulletin l’indique, on ne prendra en considération que les enfants qui, d’après la loi scolaire de chaque canton, sont dans l'âge de fréquenter l’école p rim aire proprem ent dite et qui résident dans le ressort de la com m une. Le cadre ainsi lim ité, il sera p lu s facile d’attein d re tous les enfants qui re n tren t dans l’une ou l’autre des tro is caté gories visées par l’enquête

34 Feuilleton de LA REVUE

C a p d e f e r

P A K

G abriel Ferpy

Un sommeil réparateur ne tarda pas à fermer ses yeux ; puis, quand il s'éveilla, il aurait cru n’avoir pas dormi plus d’une heure si l’obscurité qui com­ mençait à envahir sa chambre ne lui eût révélé qu’après sa courte carrière le soleil allait se coucher et qu’une nouvelle nuit allait commencer.

Rollon alors s'applaudit de nouveau d'avoir songé à hâter le dénouement do cette mystérieuse affaire; car cette nuit même il aurait payé de sa vie le crime d'un autre, ou, son innocence reconnue, il lui res­ terait le temps nécessaire pour regagner son poste.

La prison était toujours silencieuse, et parfois seulement la voix musicale d'un paysan, qui re­ gagnait son gîte après les travaux de la journée, montait jusqu'à lui, comme l'hymne de sa liberté perdue.

Prêt A s'éteindre comme le soleil, dont le prison­ nier suivait lentement les dernières traces derrière un dais de nuages, il était absorbé de nouveau dans une douloureuse contemplation, lorsque du dehors un bruit de pas et de voix vint le troubler et bien­ tôt il entendit la clef grincer dans la serrure.

Le geôlier entrait dans sa chambre accompagné d’une demi-douzaine de ces mêmes cavaliers de la maréchaussée, qui l'avaient pris et escorté.

— Vous ôtes heureux, dit le geôlier à son prison­ nier, on vous juge ce soir môme.

— Je suis prêt, répondit Rollon, marchons.

Les écoles organisées dan s n n orphelinat, n n couvent, ain si que les pen sio n n ats et a u ­ tres établissem ents d ’éducation dan s lesquels les élèves reçoivent une in stru ctio n prim aire, seront assim ilés au x écoles p rim a ire s, et les directeurs de ces in stitu tio n s recevront, de la part de l’au to rité scolaire locale, des bulletins individuels pour ceux de leu rs élèves qu i re n ­ treraien t dans le cadre de l’enquête.

On veillera à ce que les enfants q u i pour­ ra ie n t être rangés dans l’une des tro is catégo ries visées p ar l’enquête et qu i ne fréquentent aucune école publique ou privée, c’est-à-dire qu i re ste n t chez leu rs parents ou qu i sont p la­ cés en pension chez des p articu liers, n ’échap­ pent pas au dénom brem ent. Il en est de mêm e de ceux qu i sont dans des asiles, m aisons de pauvres, etc., dans lesquels une école n ’est pas organisée.

Les questions posées dan s le form u laire ont pour bu t de recu eillir des renseignem ents qui perm ettent d ’é tab lir tro is groupes d’enfants faibles d’esp rit, à savoir :

1. Ceux q u i sont faibles d’esp rit à u n léger degré.

2. Ceux qui sont faibles d’esp rit à un dfgré plus prononeé, m ais qu i sont susceptibles d’un développem ent continuel.

3. Ceux qui sont faibles d’esp rit à u n degré très prononcé, c’est-à-dire qu i sont im béciles ou idiots et q u i, pour cette ra iso n , ne sont pas adm is à l’école ou qu i ne la fréq u en ten t pas, parce q u ’il ne pourraien t pas suivre re n s e i­ gnem ent donné dans l’école prim aire.

L’enquête s’étendra eneore au x enfants q ai bien que possédant une intelligence normjalç. ne peuvent suivre l’enseignem ent donné dans une écolo p rim aire publique ou privée ou qui sont attein ts de l’une ou l’a u tre des infirm ités m entionnées dans le q uestionnaire: vue, onïe, bégaiem ent, danse de S t-G uy, épilepsie, p a­ ra ly sie, etc., etc.

Eofin, l’enquête porte au ssi su r les enfants négligés ou m oralem ent abandonnés. Cette troisièm e catégorie d ’enfants en âge de fré q uenter l’école a été adm ise su r une dem ande form ulée de divers côtés p ar des personnes qui pensaient avec raison que les autorités scolaires et les m em bres du corps enseignant seraient à m êm e de signaler les enfants qui se trouvent dans u n m ilieu tout à fait défavo­ rable. On ne recensera cependant u n enfant

III

LE JUGEMENT

Transportons-nous à présent dans la salle d’au­ dience, où le prisonnier vient d’être introduit.

A en juger par les apparences, on eût pris cette salle plulôt pour une grange que pour le sanctuaire consacré à la justice. A la clarté des quinquets fixés aux solives, et des lampes debout sur les barreaux des juges, cette salle, grange ou prétoire, n’en avait pas moins le plus lugubre aspect.

Dans l’ombre noire que versait le cintre élevé et profond de sa voûte, les poutres, les solives s’enla- çaient sur les nervures des voussures d’un temple gothique.

La salle était encore déserte : les bancs les fau­ teuils des juges étaient inoccupés, et il semblait qu’un manteau de glace et de plomb tombât sur les épaules quand on y pénétrait.

Toutefois, et malgré le délabrement de cet endroit, rien n'y manquait de l’appareil nécessaire à l’ins­ truction d'un procès ; on fit asseoir Rollon sur le banc des accusés, en face du fauteuil occupé par l’of­ ficier public ou fiscal.

Petit à petit la salle se peupla d’appariteurs, de gens de service ; puis on ouvrit les portes à la fonle frémissante, dont on entendait les mouvements au dehors et qui envahit la salle d'audience avec l’im ­ pétuosité du flot s’échappant d'une écluse ouverte.

Bientôt aussi des huissiers introduisirent solennel­ lement le président, le fiscal et les juges. Tous pri­ rent place, et rien n'empêchait plus qu'on com m en­ çât la séance, lorsqu'une des portes s'ouvrit et donna passage à une demi-douzaine de soldats escortant un autre prisonnier.

Rollon tressaillit de surprise et de joie à l'aspect du nouveau venu, qui n ’était autre que l'étranger à la figure sinistre et à la longue redingote, l’un des assassins du colporteur.

A l’aspect de Rollon, celui-ci ne put réprimer un geste d'étonnement, et le sang du capitaine

bouil-orphelin, de naissance illégitim e, on ay a n t encore ses parents, qne dans le cas où il serait m oralem ent abandonné ou vicieux à n n tel p oint qne son placem ent dans nn établisse­ m ent d ’éducation devrait être envisagé com me urgent dans le bn t de le so u straire à des m a u ­ v ais traitem en ts et à des influences qu i m et­ ten t sérieusem ent son éducation en danger.

Il im porte égalem ent de connaître le nom ­ bre des enfants qu i, pour cette ra iso n , sont actuellem ent placés dans u n orph elin at, école de réform es ou dans une colonie agricole ou professionnelle, ou tel a u tre établissem ent d estiaé à l’éducation des enfants vicieux ou m oralem ent abandonnés.

Toute cette enquête se fait dans le courant de ce m ois et sera term inée au com m ence­ m ent d’avril. Noua reproduisons ces re n sei­ gnem ents em pruntés au N a tio n a l suisse d ’a u ta n t p lu s volontiers que la création de classes destinées aux enfants faibles d’esp rit form e u n des articles d u program m e dém o­ cratique lausannois.

L A U S A N N E

M a n œ u v r e s d e r é g im e n t . — Le bataillon 1, qu i fait son cours de répétition à L au san n e, et le b ataillon 2, qu i est à Y verdon, com m en­ ceront lu n d i des m anœ uvres de régim ent, sous les o r ir a s de M. le lieut.-colonel Colomb.

S au f circonstances im prévues, voici quelle serait la dislocation de ces troupes :

15 m a r s s o ir : E tat-m ajo r du régim ent à

E challens ; b ataillon 1 à F ey ; bataillo n 2 à V iitars-lè-T erroir.

16 m a r s s o i r : E tat-m ajo r à M ontricher.

B ataillon 1 à M ontricher ; bataillon 2 à Pam -

Pigny-1 7 m a r s s o ir : E ta t m ajo r à Morges. Ba­

taillo n 1 à M orges; bataillon 2 à L onay. l.a troupe a dans son program m e u n e m ar­ che d’une q u aran tain e de kilom ètres.

M. le colonel A udéoud su iv ra les m an œ u ­ vres.

U e t e m p s . — Les caprices de m ars sont co n n u s; m ais ja m a is ils n ’ont p aru si fa n ta s ­ ques. On va d’une exquise vision p rintanière à une som bre et pluvieuse jo u rn ée d’octobre. L a neige tom be à gros flocons au pied d u J u ra

lonna dans ses veines comme la lave d’un volcan, lorsqu’il entendit le coupable s’écrier, en jetant les yeux sur lui avec un air de componction hypocrite:

— Dieu est juste ; il ne veut pas que le crime rete impuni, car voici l’infâme m eurtrier du pauvre

| Backer I

I — L’impudent drôle! s’écria Rollon, incapable de j maintenir son indignation à cette accusation de l’as­

sassin lui-môme, il ose parler de la justice de Dieu. Cet incident passa inaperçu dans le premier mo­ ment de confusion ; mais le président ayant imposé silence aux accusés comme aux assistants, le calme se rétablit, quoique non sans peine, et la séance fut ouverte. Alors l’officier public prit la parole au mi­ lieu de l’attention profonde des spectateurs.

— Messieurs, dit-il, un crime horrible a été com­ mis sur les terres d’Ehrenfeld. Un malheureux col­ porteur, au moment où il traversait le bois voisin de nous, est tombé dans une embuscade de malfaiteurs qui, non contents de le dépouiller des marchandises qu’il portait avec lui, ont joint l’assassinat au vol. Ce crime fût demeuré impuni, si la Providence, aveuglant toujours le criminel, pour l’empêcher de se dérober à la justice des hommes, qui représente la justice divine, n’eût retenu, dirais je, l’assassin où l’un des assassins ? près de la victime, pour lui ar­ racher, sans doute, un dernier aveu, un reste de vie. Cet homme est ici, messieurs, dans cette en­ ceinte, et c'est pendant l’accomplissement de cette dernière et cruelle tentative que les ministres de la justice, attirés par les cris du malheureux qu'on égorgeait, guidés par des coups de feu qui retentis­ saient dans le bois, ont arrêté, sinon le coupable, au moins l’un des auteurs de ce vol et de cet assas­ sinat. Tel est, messieurs, le déplorable ensemble des faits dont l'interrogatoire des inculpés va faire res­ sortir les horribles détails.

Id, après les formalités d’usage en pareil cas, l’in­ terrogatoire de Rollon commença; mais comme nous voudrions, autant qne possible, éviter de faire de ce chapitre nn compte rendu de cour d'assises,

et dans le Jo ra t et cependant nous arriv e d?un aim able abonné u n gros bouquet d’an é­ m ones p u lsatille s, to u t épanouies dans leu r gaîne velue. On grelotte dans les rues et le& m archés sont néanm oins couverts de bouquets de violettes des prés, de prim evères, de ne- ra’oubliez-pas et de tous les légum es précoces. C’est bien le cas de redire les vers si frais de Théophile G autier :

Mars, qui r it m algré les averses,

Prépare en secret le printemps. Puis, lorsque sa besogne est faite, E t que son règne va finir, A u seuil d'avril tournant la tête,

I l d it : * Printemps, tu peux venir ! »

L e s é l e c t i o n s d e L a u s a n n e .— Le 2e tour

de scru tin pour l’élection des députés au

G rand Conseil a eu lieu m ercredi soir. Il a été

beaucoup plus fréquenté q u ’on ne s’y atten­

dait. Le nom bre des votants a dépassé 5200. Il y en a eu 1558 à S t-F rançois, au lieu des 1762 de dim anche ; 1726 à St L au ren t, au lieu de 2017 ; 32-3 à la G are, au lieu de 388, etc.

Les électeurs ont généralem ent voté pour les seuls candidats de leu r p a rti, biffant s u r la liste com m une les nom s des a u tre s can d i­ dats. Cependant le nom bre des b ulletins com ­ pacts a tte in t u n m illier, dont 307 à S t-F ran ­ çois. 338 à S t-L au re n t, 130 à la Cité, 79 à la G are, etc.

Voici, d’après la T ribun e, les ré su lta ts con­ n u s ju s q u ’ici :

C on servateu rs. Boiceau 2881. D n b rit 2875.

De M euron 2849. V incent 2879. D em iéville 2851. Secretan 2810. M étraux 2849.

S ocialistes. F auqnez 3468. R ap in 3403. Ga*

villet 34-31. P an ch a u d 3344. Couchepin 3338. Blanc 3340. P éneveyre 3345. C happuis T arin 3200. R u ed i 3247.

Dém ocrates. P alaz 2938. Cuénoud

V ulliet 2865. M aillefer 2807. D ubuis Monnet 2835. D ecoppet 2841.

P ro g ressistes. G aillard 3016.

M anquent les ré su ltats des bureau x deM on- therond et de M ontblesson.

C o m p a g n ie d e n a v i g a t i o n . — Le Conseil d ’ad m in istratio n de la Com pagnie de naviga­ tion su r le lac L ém an, a décidé vendredi de faire co n stru ire un bateau m ouche pour rem

-3321. 2794. 2858.

nous nous bornerons à dire que le capitaine, inter­ rogé sur son nom, sur le motif de sa présence dans le bois d’Ehrenfeld, à pareille heure, refusa péremp­ toirement de répondre à ces questions, et se contenta de protester avec énergie de son innocence.

Un murmure de funèbre présage accueillit les pa­ roles du capitaine, et cette disposition fâcheuse de l’audiloire ne fit que s’augmenter, après que l’un des cavaliers de la maréchaussée qui l’avait arrêté eût prêté serment et déposé des faits à sa connaissance. Ces faits qu’on se rappelle étaient la présence de l’accusé sur le lieu du meurtre, les paroles supplian­ tes que lui avaient d’abord adressées le colporteur puis son geste d’horreur à la vue de Rollon, quand il avait, une dernière fois, recouvré ses sens, ef en­ fin les terribles paroles qu’il avait prononcées avant, de fermer les yeux pour jamais.

Alors vint le tour de l’étranger à la longue redin­ gote el à la figure sinistre.

Il se nommait Jean-Georges Furstenbach, il était âgé de quarante-cinq ans, domicilié à un village voisin, et arpenteur juré de profession.

De nombreux témoignages ne laissèrent subsister aucun doute sur ses premières assertions.

— Que faisiez-vous dans le bois d'Ehrenfeld, alors que par ces longues nuits de décembre, tout le mon­ de repose encore ? demanda le président

— Mon métier, parbleu ! à propos des bois d’af­ fouage et des terrains vagues de la commune d’E h ­ renfeld, et de celle à laquelle j ’appartiens, j ’avais à faire un arpentage légal et une besogne que je n’a­ vais pas de trop de toute la journée pour accomplir, et j’étais occupé à la commencer, lorsque vers huit heures du matin, des cavaliers qui battaient le bois ont jugé à propos de m’arrêter. Us peuvent le dire, mes chaînes, mes jalons, mes niveaux d’eau, tout était là et témoignait suffisamment de mon occupa­ tion et de mon métier.

En dépit de sa conviction profonde, au sujet de la culpabilité du personnage, Rollon ne put s’empêcher d’admirer intérieurement l’air d’aisance impudente,

(2)

L A R E V U E

JE U D I 11 MARS 1&97

p lace r la Ville d’E v ta n , récem m ent coulée d evant le p o rt de N yon. Cette nouvelle em bar­ cation sera poorvue de to u s les perfectionne m en ts et p o u rra recevoir u n poids de 50 to n ­ nes.

C A N T O N D E V A U D

Ce rclede Bo ttens. — On nou* écrit :

Q uelques électeurs du cercle estim en t q u ’il serait bon de « m e ttr e les choses au point en d isa n t, puisq u e ju s q u ’ici le bureau électoral ne l’a pas fa it, que p a r avis écrit, affiché, p ar celui-ci, avant Je p rem ier to u r de scru tin et confirm é p ar dépêche pour le deuxièm e to u r, M. A guet, notaire à E challens, av ait déclaré n ’être pas candidat, étan t donné qu’aucune vacance ne s’é ta it produite d ans l ’ancienne dé­ p u ta tio n du cercle.

— Les lignes q u i précèdent étaient com po­ sées q u an d nous avons reçu de M. le président d u b u re au électoral du cercle u n e lettre qui en confirm e le contenu.

—— Romainmotier. — D u valion de Ro- m ain m o tier on nous écrit :

Nos bons am is de Bofflens o n t eu dim anche u n e su rp rise san s précédent. E n effet depuis 1803, époque chère à tous les V audois, ce vil­ lage n’av ait jam ais eu le privilège d’avoir u n député.

L a fin du siècle a porté bonheur. L es élec­ te u rs du cercle de R om ain m o tier, fidèles a u x décisions prises à l’assem blée p ré p arato ire d u p a rti dém ocratique ont confirmé la liste où fi­

g u ra it l’honorable syndic de Bofflens, F . C harles.

A ussitôt le ré su lia t du scru tin connu, ce village si tra n q u ille d’h abitude s’est changé en véritable place de fête. U n certège s’est o r ­ ganisé ; to u s les citoyens san s distin ctio n de p a rti y ont assisté.

D iscours, chants p atrio tiq u es, m u siq u e, ta m b o u r, rien n’a m anqué pour égayer la j o ­

lie place de C haum y.

Le lendem ain, lu n d i, on en ten d ait encore de notre joli vallon les échos de la veille.

L a cloche du village voulait au ssi se m ettre de la p artie. Cette pauvre Clémenee, q u i ne s’a tte n d a it pas à u n e pareille su rp rise , n ’a pu donner ses sons bien longtem ps. Le b attan t, p eu solide, p arait-il, s’est a b a ttu san s to u te ­ fois causer de m al à personne, san s m êm e éb ran ler le clocher.

A près to u t, il n ’y avait pas ta n t de m al, car cette cloche, comm e bien d’a u tre s du cercle, donn an t des notes fausses, a u ra it p a blesser les oreilles d’un certain m onsieur, ennem i du fa u x en m atière de cloches seu lsm en t, et venu à R om ainm otier dim anche pour p ren d re con­ naissance du ré su lta t du scru tin au q u el il n’avait pas le d ro it de prendre p art.

A petite cloche pelle à feu.

Ve v e y, 10 m ars. — Le tra m w a y élec­ triq u e Y ev;y-M ontreux-C hillon a transporté 93,852 voyageurs en février dern ier, soit 4544 de plus q u ’en février 1896 ; les recettes ont été de fr. 15,233 80, en augm entation de fr. 245,80 s u r celles de février de l’année dernière.

Yv erdo n, 10 m ars. — U n p articip an t a u cours de répétition du b ataillo n 2, en

ca-de naturel parfait, qui présidait à ses réponses. Sommé», à leur tour, de dire la vérité, rien que la vérité, les cavaliers qui avaient opéré son arresta­ tion, ne purent que confirmer encore l’exactitude de ces nouvelles assertions.

— Que savez-vous de votre co-accusé ? reprit le président.

— Peu de chose, répondit effrontément Fursten- bach, si ce n’est qu’à mon avis, il est bien et dûment l’assassin du colporteur Backer.

— Qui vous le fait croire ? L’aviez-vous vu dans le bois avant l’heure du meurtre?

— A quelle heure a-t-il été commis? demanda Furstenbach, sans répondre à la question qui lui était posée, avec une assurance que rien semblait pouvoir déconcerter.

— Vous devez savoir que c’était vers sept heures du matin, reprit sévèrement le président ; c’est à ce moment qu’ont retenti les coups de fusil ; vous ne répondez pas à ma demande. Aviez-vous rencontré cet homme avant l’heure du meurtre?

— Pardon, c’était pour y répondre plus positive­ ment, — reprit l’imperturbable Furstenbach, — le meurtre a été, dites-vous, commis vers sept heures, et il n’en était que cinq environ lorsque me rendant à m a besogne, j ’ai trouvé, couché dans la clairière de la Croix Blanche, cet homme endormi, ou plutôt faisant semblant de dormir ; j ’en sais quelque chose, ajouta-t-il en jetant sur Rollon un regard d’ironie.

Or, tout le monde sait que pour venir à la Mare- aux-Loups où demeurait le pauvre Backer, au vil­ lage d’Ehrenteld, il devait forcément passer par la clairière de la Croix-Blanche, et voilà pourquoi l’homme qui en voulait à sa vie et à ses marchandi­ ses, s’y était posté en embuscade pour l’attendre...

Cette accusation donnait aux dernières et vagues paroles du colporteur : « Oui... je le reconnais... c’est cet homme qui le premier... » un sens clair et terri­ ble. Un long frémissement parcourut un instant la salle silencieuse. Ce n’était pas tout encore.

{A suivre).

serne à Y verdon, écrit que le b ataillon m a r­ che bien ; il y a très peu de pu n itio n s et pas de m alades. U ne chose dont la troupe est très contente, c’est la cuisine Le m enu change chaque jo u r ; rag o û t et pom m es de terre, b ouilli et m acaronis, rô ti et haricots, le soir v inaigrette ou ra tio n de from age avec pom m es de terre. Les p rem iers jo u rs , la troupe a eu à souffrir d u froid, m ais depuis sam edi le tem ps s’est re m is, ce q a i était à d ésirer. Les ch a m ­ bres sont chauffées et la troupe est bien logée.

U n pénible incident est venu tro u b ler l ’é ­ cole. Un soldat de la Ire com pagnie a com m is u n vol de 18 fr. et u n a u tre de 7 fr. 50 au p ré ­ judice de deux cam arades. A rtêlé, le coupa­ ble a fait des aveux p artiels. Le trib u n a l m i­ lita ire se ré u n ira la sem aine prochaine pour statu er s u r son cas.

Ec h a l l e n s, 10 mars. — On nous écrit : Les samedi 13 et dimanche 14 mars courant, la Société fédérale de gymnastique d’Echallens offrira deux soirées dans la grande salle de la Gare du dit lieu.

Espérons que le public viendra nombreux, afin d’encourager par sa présence les efforts de ces jeu­ nes gens qui ont travaillé tout l’hiver dan» le but de faire passer quelques heures agréables aux habi. tants de la contrée. Le programme ne laisse rien à désirer, les exercices de gymnastique alterneront avec quelques pièces littéraires.

Quelques amateurs de notre bourg ont promis leur concours pour agrémenter la soirée par quel­ ques morceaux de musique bien choisis. Nous ne doutons pas qu’avec u n tel programme les billets ne soient enlevés très rapidement.

T

C O N F E D E R A T I O N S U I S S E

E n c o r e l e s p e i n t n r e s m u r a l e s . —

On écrit de B erne à la Revue :

L a question des p ein tu res m urales de la salle des a rm u res du M usée national n ’est pas encore com plètem ent réglée. La com m ission des B eaux A rts a chargé son présid en t, M. B lu n tsch li, de répondre au x critiq u es de M. A ngst, d irecteur du M usée. Cette réponse n ’est du reste que la confirm ation de ce que

l’on sa it déjà. Le verdict d u ju ty u n an im e a i souvenir qui lui rappelât son

été favorable au peintre H odler, auquel il a été décerné le prem ier p rix . Q uant à l’exécu­ tio n , elle reste réservée à la p résentation d’a u ­ tres pro jets à exécuter de g randeur natu relle a u M usée m êm e, ce q u i perm ettra de m ieux se ren d re com pte de l’effet, etc.

Il est évident que les notions reçues, les trad itio n s, l’habitude se h eu rte n t u n peu b ru s­ quem ent à la conception H odler. On s’est h a­ b itu é peu à peu à voir nos guerriers d’au tre • fois sous le b rilla n t et irréprochable costum e des cortèges h isto riq u es, de la Fête des vigne­ ro n s, des gravures et en lu m in u res naïves des bons artiste s d’autrefois. B ouleverser ces tr a ­ d itio n s, c’est braver quelque peu l’opinion p u ­ b lique ; il y a de3 désappointés, des déçus au x q u els on enlève leu r , idéal, et ils crient. Nos successeurs seront p lu s h eu reu x que nous ; ils auront, p ar la diffusion des a rts g ra­ p hiq u es et p ar la photographie, des p o rtra its fort ré u ssis de tous nos types et aucun H odler ne p ourra le u r en conter.

P o u r m ettre fin au conflit, on a u ra it pu m o ­ difier le program m e et charger les artistes qui voudront concourir d ’u n su jet qu i les e m b ar­ ra sse ra it m oins. On p o u rra it p a r exem ple, en lieu et place de la re tra ite après M arignan, soum ettre la donnée suivante : A ssem blée des députés du G rand Conseil bernois, du Musée, au m om ent où M. S cheurer invoquant le dou­ ble droit divin et h u m ain , accuse les Zuricois d’avoir escam oté le Musée natio n al au x Ber nois.

— N o s p i è c e s d ’o r . — On écrit de Berne à la Revue :

On en voit bien peu dans la circulation de pièces d ’or de vingt francs à l’effigie de Marie- M adeleine ; on p o u rra it presque croire q u ’e l­ les se cachent, n ’ay a n t rien de ce qu’il faut p our b rille r dans le mondp. P en d an t les ses sions des C ham bres on en sort des coffreforts fédéraux p our payer la diète de MM. les dépu tès au Conseil national. C’est en pièces de vingt francs que le caissier de la C onfédéra­ tion solde les jo u rn ée s de présence. P o u r c h a ­ que session, c’est une cinquantaine de m ille francs en or qui re n tre n t dans la grande circu­ lation. Malgré cela, la pièce suisse est rare, alors m êm e q u ’à la fin de 1896 il a été frappé p our 35 m illions de pièces de vingt francs. Le départem ent fédéral des finances a même von lu savoir où se blotissent toutes ces pièces ; il a fait une enquête ; il s’est adressé au x b an ­ ques, au x établissem ents financiers, au x ca is­ ses des E ta ts, chem ins de fer, etc. De cette enquête il ré su lte que su r les 35 m illions, dix sont restés dans les caveaux du palais fédéral comme réserve perm anente, douze sont en dé pôt dans les banques d’ém ission comm e p a r­ tie de la réserve m étallique ; le reste est probablem ent stationnaire dan s les banques

privées, caisses d’épargne et a u tre s et chez les p articuliers. Bien q u ’il y ait u n agio su r l’or, il est peu probable que la spéculation a it ex porté l'or. Ou v erra après la frappe de la neu- velle pièce si celle ci est plus populaire et si elle se m ontre plus volontiers d ans la circula tion.

Sio n, 10 m ars. — On n’était pas encore au clair, en dehors du V alais, su r les sen ti­ m ents du nouvel évêque de Sion, Mgr Abbet. Le passage su iv an t, textuellem ent reproduit de la lettre pastorale adressée par ce prélat à ses diocésains à l’occas;on dû carêm e, fixera l’opinion publique à ce sujet. L’évêque a u x i­ liaire de Sion s’exprim e en ces term es :

N’oubliez jamais, nos très chers frère, que vous avez le bonheur d’être des enfants de l’Eglise de Jé- sus-Ghrist. C’est un trésor dont vous devez être fiers, vous devez tout faire pour le conserver. Soyez vigi­ lants, méfiez-vous des inconnus qui viennent vous offrir des livres, et vous parler de religion et de tem­ pérance. Des émissaires de l’erreur et de l’héré»ie cherchent à répandre parm i vous des brochures et des livres pleins de' mensonges et de calomnies con­ tre le vicaire de Jésus Christ, contre l’Eglise catholi­ que, sa doctrine et ses ministres. Ils vont même jus­ que dans nos montagnes, où ils ont l’audace de se présenter comme des apôtres de la tempérance. Com­ me si nous avions besoin des protestants pour mo­ raliser nos populations et leur apprendre les com­ mandements de Dieu I

Nous n’avons pas besoin de vous le dire, les so­ ciétés de tempérance, et autres, fondées par des pro­ testants dans des paroisses catholiques; les bibliothè­ ques ouvertes par des protestants dans des localités catholiques ; les écoles protestantes, où l’on cherche à attirer les enfants catholiques ; les publications, les brochures et les livres répandus par des protestants parmi les populations catholiques : ce sont là géné­ ralement autant de moyens de propagande, c’est-à- dire autant de moyens dont on se sert pour combat­ tre votre religion et tuer la foi dans vos âmes. Oui, c’est une œuvre de destruction et de démoralisation que poursuivent ces imposteurs.

Parents chrétiens, si vous surpreniez un jour un de vos enfants dans les bras d’un monstre qui cher­ chât à abuser de sa faiblesse, que feriez-vous ? Vous prendriez un bâton, n’est-il pas vrai I et vous don­ neriez à cet assassin de l’âme de votre enfant un crime et son infamie. Et vous auriez raison.

Eh bien, vous le savez, la première et la plus in ­ dispensable des vertu», c’est la foi. Vous devez être prêts à tous les sacrifices pour conserver ce précieux trésor. C’est pourquoi aussi nous vous rappelons :

4° Que vous ne pouvez sans péché, soutenir d’une manière quelconque, les sociétés de tempérance fon­ dées ou dirigées par des protestants ;

2° Que les parents ne peuvent, sans péché, en­ voyer leurs enfants dans des pensionnats ou dans des écoles qui ne sont pas catholiques ;

3° Que les catholiques ne peuvent, sans péché, s’a­ bonner à des bibliothèques protestantes.

Mgr Abbet continue en an a th é m atisa n t avec violence les catholiques q u i épousent des pro­ testan ts.

A joutons à titre de com m entaire du p a s s a ­ ge de cette lettre p isto ra le concernant la te m ­ pérance qu:à l’élection de dim anche dan s le d istrict d’H érens, on évalue le vin versé par la députation conservatrice à 200 setiera de 45

litres pour 1500 électeurs.

—— Sion, 10 m ars. — Sam edi, un accident, qui a u ra it pu avoir les conséquences les plus funestes, est arriv é, à S ioa, à M. R aschein, contrôleur d’arm es de la IIe division. V oulant vider le canon d’un fu sil qu i contenait des m atières de nettoyage qu’on n ’avait p u ex­ tra ire , M. R aschein chargea l ’arm e d’une ca r­ touche à grenaille et tira à terre. Une fo rm i­ dable détonation re te n tit et le canon du fusil vola en éclats, enlevant deux doigts de la m ain gauche de la victim e.

— Mardi soir, u n e grande m anifestation devait avoir lieu à Sion, pour protester contre les m anœ uvres électorales qui ont am ené la chute de M. Jea n A nzew ui, député d’Evolène au G rand Conseil.

faction au soj >t de la form e de ce docum ent *. m ais en p araît être u n an im em en t d ’avis q u 'a rt fond la noie ne sa u ra it am éliorer les relations actuellem ent tendues de l’Europe et de la G rè­ ce, n i faire renoncer les puissances à em ployer les m oyens de co n train te dont p arla it la so m ­ m ation du 2 m ars.

Cela d’a u ta n t moin* que de graves combats* dont on tro u v era le récit plus loin, se sont e n ­ gagés en Crète, ce qui détruR l’affirm ation h ellénique que la présence d u colonel Vassos dans l’île suffit pour as*urer l ’ordre.

T rè ) probablem ent, le concert européen va se prononcer à b re f délai en faveur de m e su ­ res m ilitaires destinée* à arrêter l’effaeion d u sang à Candie. On croit généralem ent que l’entent* est su r le point de se faire e a ’re les six cabinets s u r le p ’iucipe et s u r l e ' d étails » de cette action pius politiq u e que m ilitaire.

Il s’agit, po u r les six puissances, d ’envoyer en Crète n n bataillon d’infanterie de m arine et de form er, à i’aide de ces forces ré u n ie s,u n corps d ’occupation destiné à éviter toute con­ flagration entre les chrétiens et les m u su l­ m ans p arto u t où ils se trouvent face à face.

E n ce q u i concerne la Grèce, l’heu re venue, notification lui sera faite des m esures arrêtées p a r les puis?ances pour l’exécution des d ésirs exprim és dans la note du 2 m ars.

On m ande de Londres qu ’u n échange d e com m unications a lien entre les puissances pour ex am in er s’il y a lieu de répondre à la. note de la Grèce.

E n C r è te .

L a Canée, 10 m ars. — Les am ira u x a y a n t

ap p ris la prochaine arrivée de volontaires a r ­ m és p ar le gouvernem ent grec, ont établi une croisière, afin d'en em pêcher le déb arq u e­ m ent.

Les détachem ents européens chargés de dé­ livrer les assiégés de C andano étaient placés- sous le double com m andem ent d’officiers fran ­ çais et d’officiers anglais, avec des pouvoir» égaux. L es in surgés laissèren t p a rtir les assié­ gés ap^ès les avoir tous désarm és.

L a Canée, 10 m ars. — Les m usu lm an s q u i

étaient bloqués à Candano arriv en t en rade à bord d’un navire italien.

L a délivrance s’est opérée avec les plus grands dangers. Les détachem ents ont ram en é 523 hom m es, 1047 fem m es et enfants. 340 so l­ dats de C andano, et 112 soldats du blocus d& Spaniaco. U n nom bre in suffisant de navires a re n d u im possible le tran sp o rt de to u tes les f a ­ m illes m usu lm an es. Les détachem ents re ste ­ ront à Selino ju s q u ’à l’em barquem ent com plet des m u su lm an s.

Des tran sp o rts ds guerre italie n s et an g lais chargés de troupes sont en rade depuis hier.

Les chrétiens placés sons la protection de la F rance atten d aien t avec im patience l’arriv ée des troupes françaises.

A U o n s t a n t in o p le .

S uivant une dépêche de C onstantinople, on déclare, d ans les cercles m ilitaires su p é rie u rs, que l ’on n ’a pas l’intention de prendre l ’offen­ sive contre la Grèce. E dhem pacha a reçu l’or • dre, d it on, d’observer u n e a ttitu d e stricte­ m ent défensive, m ais de ne tolérer aucune violation de la frontière.

D ’après des nouvelles de m êm e provenance, la situ atio n du grand-vizir est considérée com ­ me ébranlée. On assure que son poste a été offert à K yam il pacha, actuellem ent à S m yr- ne, q u i a u ra it refusé. Des négociations a u ­ ra ie n t ensuite été entam ées avec K outchouk S a ïi pacha, m ais elles auraien t échoué en p ré ­ sence des conditions q u ’il form ulait.

P a r t a n t p o u r l a C r è te .

De nom breux volontaires italiens sont a rriv é s à A thènes et ont été reçus avec enthousiasm e. On attend M. C avallotti.

L’enthousiasm e des Grecs h ab itan t les E tats- U nis augm ente. A Chicago, plus de m ille

vo-L E § E vo-L E C T IO N S D E V I E N N E

Fribo urg, 10 m ars. — Les opérations

de la B anque cantonale pen d an t l’exercice de I lontaires se sont fait inscrire. 1896 ont été favorables. Le bénéfice net s’est

élevé à fr. 144,141 07, en augm entation de fr. 29,925 66 su r l’exercice de 1895. Ces ré su ltats perm ettent, après paiem ent d’u n dividende de 5 % au x actions, de verser fr. 20,600 à la r é ­ serve supplém entaire, et de reporter 5,144 47 à nouveau.

— On écrit au V aterlan d q u ’u n e m p lo y é

du caissier c o m m u n a l de F rib o u rg a c o m m is d es d é to u r n e m e n ts, au b u rea u d e s im p ô t3 , pour u n e so m m e d e 15,000 fr.

REVUE DE L’ ÉTRANGE R

L A Q U E S T IO N D 'O R I E N T

On connaît m ain ten an t les prem ières im ­ pressions produites dans les cabinets euro­ péens par la réponse de la Grèce.

De p arto u t on exprim e une certaine

satis-L a j ournée du 9 m ars a été sans co n tred it la plus im portante de toute la période électo­ rale.

A vrai dire, il ne s’ag issait que de l’élection de cinq députés, m ais ces députés sont ceux de la capitale, c’est le suffrage universel qu i les nom m ait, et c’était la prem ière fois que le suffrage universel fonctionnait. On n ’avait j a ­ m ais vu, à V ienne, plus de quatre-vingt-dix à cent m ille électeurs m archer au scru tin . Cette fois, le nom bre des électeurs est à peu près trip lé, et comme les socialistes ont to u jo u rs affirm é dans ces dernières années que la m a­ jo rité leu r appartiendrait si tous les citoyen» étaient adm is au d roit de suffrage, ils ont d é ­ ployé u n e activité incroyable p our ju stifier, a u ta n t que possible, leu rs assurances, et

(3)

im.-LA R E V U E — JEU D I 11 M ü « S 1897.

3

p ressionner l’opinion p ar n n grand coup dès le débat.

D u ra n t les derniers jo u rs de la période élec torale, chaque soirée a été slgoalée par des réu n io n s publiques, dégénérant en bagarres furieuses entre socialistes et antisém ites. De puis dim anche, les agents électoraux des so ­ cialistes étaient m obilisés et constitu aien t une véritable arm ée.

Les dix-neuf a rro n d isse m e rts sont groupés en cinq vastes circonscriptions électorales com ptant l’une dans l’au tre soixante m ille élec­ te u rs chacune. N éanm oins, les socialistes ont gardé la division p ar arro n d issem en t pour l'action de leu r propagande, et dans chaque a rro n d issem en t ils avaient m ille agents su r pied, soit dix n eu f m ille hom m es enrégim en tés.

De m ém oire d’hom m e on n ’avait vu pareil m ouvem ent, pareille agitation dans Vienne, qu i sem blait possédé de l’esp rit des jo u rn ées de 1848

P o u r perm ettre au personnel ouvrier de vo­ ter, les usines et fab riq u es ont donné une heure et dem ie ou deux h eu res de liberté ; les m èm is facilités avaient été accordées p ar les m aisons de com m erce. Les garçons' de café on t profité de l’heure de m idi, heure à laquelle ils se rem placent dans le service. Q uant aux garçons de brasserie et auberges, bien peu ont pu faire usage du d roit nouvellem ent acquis; ja m a is, en effet, le trav ail n ’av ait été plus p ressan t, en raiso n de l’affluence in o u ïs des consom m ateurs.

Les ré su ltats du scru tin , connus assez tôt d ans la soirée, ont causé une su rp rise géné ra ie : contre toutes prévisions et m algré l’ef fo rt prodigieux du p arti, tous les candidats socialistes ont été battu s ; ce sont les cinq candidats an tisém ites qu i l’ont em porté par u n total de 120,000 voix, contre 90,000 an x socialistes.

Les désordres et les bagarres que l ’on crai. g nait ne se sont pas p roduits ; la jo u rn ée a été relativem ent tra n q u ille et l’on n ’a eu à noter que des in cid en ts sans im portance.

Le docteur Lueger, chef des antisém ites, des « œ illets blancs », a été le véritable trio m ­ p h ateu r, comme au x dern ières élections pour la D iète de la B asse-A utriche et pour le Con­ seil m unicipal de Vienne. Le docteur Lueger a été élu par 29,000 voix contre 18,000 au com ­ pagnon tchèque Nemcek

A Saint P œ lten, K rem s, W iener-N eustadt, trois an tisém ites ont été de m êm e é las contre les socialistes, entre a u tre s le prêtre Schei- cher, tan d is que M, P ern ersto rfer, le seul dé­ puté dém ocrate-socialiste de l’ancien P a rle ­ m ent, a été battu.

On connaît les ré su lta ts de quinze circons­ criptions su r vingt. D ans la B asse-A utriche, la Silésie, la C arinthie, la Moravie et à Salz- bourg, sont élus : 5 socialistes chrétiens, 3 socialistes, 2 candidats du parti national a l­ lem an d , u n conservateur catholique, 4 Tchè­ ques.

NOUVELLES POLITIQUES

* La m a rin e allem an de. — Les jo u rn a u x lib éra u x annoncent que l’am ira l H ollm ann, m in istre de la m arine, a u ra it envoyé sa dé m ission que l'em pereur a u ra it refusé d ’accep ter.

On croit q u ’il s’agit d’un conflit entre le m i n istre de la m arine et le chancelier, qu i n ’a pas voulu accepter le program m e m aritim e, certain de su b ir un échec au Re cln tag

A la com m ission du budget, à l’occasion de la discussion dos c ’é iits pour la m arine, plu sieu rs orateurs ont critiqué vivem ent la m é­ galom anie qu i règoe en h au t lieu. M. G aller,

BOURSE DE GENÈVE ( P a r t é » j h o n e j . it 198 60 ACTIONS Jura-Simplon, Ordinaires . . . . » Privilégiées . . . > Bous de jouissance Central-Suisse... Nord-Est S u is s e ... G o t h a r d ... U n io n -S u isse... Union Financière de Genève . . Crédit L yonnais... Banque de Paris et des Pays-Bas

OBLIGATIONS

</t •/• Vaudois 1888 . i/i »/• Ville de Lausanne. 3 3 __________ 3 i/i ♦/» Fédéral 1887 3 ... 3 3

, Rente Fédérale (Ch. de fer)

*/• Jura-Simplon

256 - 69 60 871

-_ •/* Jougne-Eclépens... 3 i/o Genevois (kits)...

4 •/* Central-Suisse 1 8 7 6 ... 4 «/« Nord-Est Suisse 1886-1887 .

3 •/» Crédit tonc. égyptien (lots) . 8 •/» italien (impôt l •/«)...

3 */o Lombardes anciennes . . . . 3 •/* Méridionales...

4 •/• Banque eh. de fer orientaux.

4 l/« »/o Tabacs portugais . . . . 4 */« •/» Crédit f. mutuel russe. .

Lee réclamations concernant la réception de " La Revue „ sont à adresser immédiatement à l’Admi­ nistration, Cité-Derrière, 26, Lausanne.

10 192 60 24 60 622 - 816 -511 60 111 -266 - 869 60 628 766 820 611 - 111 60 291 — .292 — I 483 —

du p arti dém ocrate, a d it que l’accroissem ent de sa fl tte avait poussé la F rance à se m êler

à toutes les questions politiques et à entre prendre l’expédition du M exique qu i p répara les désastres de 1870 « Chez nous, a t il ajou té, la tendance d’intervenir à to u t propos se maDifesle députe quelque tem ps. R estons en paix avec l’A ng'eterre, notre m eilleur débou­ ché com m ercial. »

M. Eugène R ichter a constaté que le chan celier et le secrétaire d’E rat au Trésor igno­ ra ie n t les projets im posés à l’am iral H fflmann par le cabinet m aritim e de l’em pereur dont il déplore l’influence croissante. On inaugure u n e politique u n iv erie lle, contraire à toutes les trad itio n s de B ism arck Gela com m ença p ar l’intervention en E xtrêm e O rient, n uisible aux in té iê ts com m erciaux et in d u strie ls de l’A llem agne; ensu ite vint l’im m ix tio n sensa­ tionnelle dan s les affaires du T ran sv aal, ég a­ lem ent préjudiciable à l ’Allem agne ; m ain te­ n an t ou vise à prendre la direction de la q ues­ tion crétoise, seul ou avec la R ussie. Cette a t­ titu d e n ’est nullem ent justifiée p ar les intérêts allem ands. Le com m erce allem and en suppor te ra la conséquence dans ses rap p o rts avec les négociants grecs et arm éniens.

* Le p ro tectio n n ism e a u x E ta ts U nis. — Le com ité des voies et m oyens a décidé d’au g ­ m enter les droits de douane s u r les sucres. Cette augm entation atte in d ra it vingt m illions de dollars.

NOUVELLES DIVERSES

£ La colonie su isse à P a r is . — M ardi a été célébré au tem ple p ro testan t de l’E toile, le m ariage de M. G aston B oissier (rie n du secré­ taire perpétuel de l’Académ ie fran çaise), secré­ ta ire de la légation Suisse en F rance, avec Mlle M arguerite M arcuard, fille du riche ban quier.

Les tém oins d u m arié étaient M. L ardy, m in istre de S uisse à P a ris , et le «com te» Jean D io d a ti; ceux de la m a iée, M. E douard Gros et le com te de Maupeou.

Le m in istre des affaires étrangères s ’était fait représenter p ar u n attaché au cabinet.

£ Le M étro p o lita in . — Le M étropolitain de P a ris va devenir une réalité. Après de longs débats, le conseil m unicipal a fini p ar tracer un réseau approprié à la circulation paii- sienne.

D é 'o rm a is, q u an d les P a risie n s au ro n t deux kilom ètres à faire, ils ne seront plus obligés d ’attendre sept ou h u it om nibus bondés. Tous les quatre ou cinq cents m ètres, une gare mé tropolitaine p erm e ttra de sau ter dans des tra in s en partance, où il y a u ra to u jo u rs de la place.

Le préfet de la Seine vient de couronner les décisions du conseil m unicipal : il a dressé un projet de cahier des charges dont les am ateurs peuvent prendre connaissance à l’H ô td de- Ville. Le 5 av ril, il sera procédé à l ’exam en des dem andes en concession.

L a Ville — m unie d’un personnel tech n iq u e rom pu a u x difficultés du sous-sol p arisien — co n stru ira elle m êm e l’in fra stru ctu re du r é ­ seau.

L a société d’exploitation fo u rn ira les ra ils, le m atériel ro u lan t et les u sines de force mo trice : tout cela représente encore une som m e assrz coquette d ’une soixantaine de m illions,

à dépenser en h u it ou dix an s, tem ps prévu pour la m ise en exploitation échelonnée des six lignes du M étropolitain.

La V ille, pour le gros œ uvre, dépensera de 125 à 130 m illions. Il n ’en ré su lte ra aucune

au g m en ta tio n d ’im pô ts. E u effet, s u r le ta rif

unique de 20 centim es p ar voyageur, la s o ­

ciété d ’exploitation devra rem ettre à la Ville u n e portion à d éterm in er ; on a parlé de 5 centim es, ce q u i représenterait u n prélève­ m ent de 25 °/o su r la recette brute. M ais ce n ’e?t évidem m ent là qu ’une base de d isc u s­ sion. La Ville elle m êm e ne s’atten d pas à ce que les candidats à la concession s’im posent u n pareil sacrifie®.

f Le r o i de S ia m à P a r is . — On a r«çu

l’avis officiel d ’un voyage du roi de Siam en E urope.

Ce vo .age d u re ra environ quinze m ois Après avoir séjourné eu R ussie, eu A lle­ m agne, en A utriche, en S uisse et dan s le nord de l’Italie, il passera u n m ois à P aris.

Il se re n d ra en su ite en A ngleterre, afin de p arcourir ce pays, et l’étudier p en d a n t un an , au point de vue m a ritim e et com m ercial.

Sa su ite se com posera du prem ier m in istre K rom Luaog D ew aw ongse, et de quaranto- deux au tres personnages pour lesq u els on va rechercher u n logem ent.

t A ssa ssin a t de M. E tien n o t. — M. E tien-

not, inspecteur des télégraphes, chef de la m ission chargée de l’éiablissem ent de la ligne télégraphique destinée à relier Loacgo à L i ­ breville, vient d’être assassin é p ar son escorte au m om ent où il e n tra it dans le M ayum be, une forêt vierge redoutée de tous les explora­ te u rs.

t Cette fo is ci nous y som m es ! — L a T u r­

quie n ’h éfite p lu s ; elle p araît bien décidée à ap pliquer les réform es sollicitées par l’E u ro ­ pe. Au dern ier bal de l’hôtel de ville, à P a ris, on a u ra it constaté que l’am b a ssa d fu r de la S ublim e P orte, ab andonnant le fez officiel, p o rtait le chapeau à cliq u e.

S P E C T A C L E S & C O N C E R T S

Société littéraire. — Samedi soir, au théâtre,

charmante fête intime à l’occasion du 9' anniver­ saire de la fondation de la Société littéraire. Public presque exclusivement composé de jeunes. Toilettes et minois ravissants. Aucune dame au dessus de 25 ans. Ensorcelés par un pareil auditoire, les musiciens et les acteurs de la Société ont fait merveille. Les premiers se sont fait entendre dans une série de morceaux de choix. Trois ou quatre membres de

VUnion instrum entaleleur prêtaient leur concours.

Le morceau de Kling « Au Village suisse » a surtout fait plaisir. On l’a bissé.

r . Après un prologue spirituel, fort bien dit par ses deux auteurs, et suivi d’un monologue comique, les comédiens ont joué avec tout le talent qu’on leur sait Gustave, de Paul Bilhaud, et L ’H abit vert,

d’Augier et de Musset. Le rôle féminin de cette der­ nière pièce était rempli par un aimable actrice. On l’a applaudie, elle et ses camarades masculins, le plus chaleureusement du monde.

Ouverte par quelques cordiales paroles du prési dent, M. Chappuis, la gentille féle s’est terminée par le bal de rigueur.

Théâtre. — Nous rappelons que c’est ce soir jeudi

qu’aura lieu la représentation extraordinaire au bé­ néfice de M. Daubrel, notre excellent grand premier comique. On donnera Madame la Maréchale, co­ médie en 3 actes de Lemonnier etPéricaud.

Le spectacle commencera par Les Fourberies de

Nérine, un acte en vers de Théodore de Banville.

DERNI ERES N O U V E L L E S

A s s u r a n c e s c o n t r e l ’in c e n d i e . — Les dé­ gâts ré su ltan t des incendies de P e rtit, com ­ m une du C hâtelard, et de Chesalles su r Oron, des 1er et 2 m ars, ont été évalués com me s u it: pour P e rtit, bâtim ents 3568 fr., m obilier 1166 fr. ; pour C hesalles, bâtim ents 4400 fr., m obi­ lier 605 fr.

BOURSE DE LAUSANNE

ACTIONS

Banque cantonale vaudoise . . Caisse hypolh. vaudoise . . . . Banque d'escom pte... Banque fé d é r a le ... Comp. de uavig. libérées . . . Coin p. de navig. fr. 260 versés. I.au«anne-Erha1lens... Cansanne-Ouchy... Terriiel-Glion... (ilion-Naye... Vicge-ZiTinalt... Société éleclr Vevey-Montreux . Tramways lausannois... Société immob. lausannoise . . Société immob. d'Ouchy . . . . Bains de havey... Société coopérât, de consomm.. Société vaudoise de consomm. . Brasserie de la Rosiaz... Grande brasserie lausannoise .

OBLIGATIONS

:l V? 0 o Etal de Yaud* . . . . 3 1 ; 0 o Ville de Lausanne*. . 3 V« 0 J Ville de Vevey * . . . 3 1 i *;* Commune du Châtelard* 3 ’/j »/o Caisse hypolh. vaud.*. 3 V, • o Caisse hypolh. fnbourg.* 3 1 j « o btra-SimploD... i V, « o Viège-Zermatt* . . . . 4 « o Glicm-N'aye*... Ville de Fnbourg (lots) . . . . Communes fnbourg. îlots). . . Banque d'Eial Friboarg (lots) .

du 11 Mars Uemand* Offr% 716 -690 - 495 — 840 -76 — 40 -486 — 610 — 7CO 252 60 816 - 437 60 230 — 49 — 26 — 616 - 515 -99 76 100 50 609 60 102 -100 60 14 7a 63 — 725 696 5C0 875 800 1F00 496 520 255 820 440 260 526 -101 25 ICI — 100 25 100 75 510 50 S8 —

On a payé : actions Banque Canton île Vaudoise 725; Caisse Hypot. Cant. Vaud. 690; Société immo­ bilière d’Ouchy 440; Société électrique Vevey-Mon­ treux 700; obligations Caisse Hypot. Cant. Vaud. 8 '/« °/o 100,76; Jura Sumplon 610; Cartes de Navi­ gation 5,85.

Banque cantonale vaudoise, taux d’escompte pa­ pier commercial bancable 3 '/> */•.

OBSERVATIONS M ÉTÉOROLOGIQUES

Baromètre. Oet- Moy. 714. Lon* 6° 38- G.. L a t 46» 81’ Bar. 714. T b e m . ) Mars 730 _ 7 » M. 710 700 8 10 11 M ars _ m 7 » IL 7 tr 70C 8 l t u a t i o E g é n é r a 1*

Nuageux, peu de plaie, température peu élevée.

par

dépêche

:

et

téléphone

L A C A N É E , 11 m a r s . — A S îlin o , R ety- mo et Candie, les m aisons et les p ro priétés des chrétien*? p u t i s ont été pillées p ar les T urcs restés seuls dans les villes. La d év a sta­ tion des propriétés continue dans les villages au to u r de La Canée.

A T H È N E S , 1 1 m a r s . — La ligue n atio ­ nale oublie u n nouveau m anifeste sensation­ nel. Elle d it que la nation grecque est prête à tou? les sacrifices pour venir en aide à ses frères cruellem ent éprouvés. L a ligue espère que la nation ne sera p a i condam née à l’inac­ tivité et que l’arm ée et ses chefs ne seconde­ ro n t pas las efforts de ceux qu i ne veulent la paix que pour a ssu re r l’exécution de vues égoïstes et im pies. Une résistance platonique ne peut p*s constituer u n program m e n a tio ­ nal, dont la ligue espère que ceux qu i p ré si­ dent au x destinées de la Grèce ne se seront pas éloignés.

L A C A N E E , 11 m a r s . — Les ia*urgés ont tiré su r les m usu lm an s de Candie au m o ­ m ent où ceux ci s’em b arq u aien t Les m arin s ont riposté. Un navire italie n a lancé quelques obus.

B E R L I N , i l m a r s . — L’entente entre les puissances p m r des m esures de rig u eu r n’est plus entravée que par les hésitatio n s de la F rance.

L ’emper.eur ira , au m ois de ju illet, à Stock­ holm , à l’occasion du vingt cinquièm e a n n i­ versaire du règne du ro i Oscar. Il p ren d ta p a rt au x régates avec le y ach t M eteor. Le prince H en ri l’accom pagnera avec l’escadre.

L A C A N É E 1 1 m a r s . Le colonel Vassos m anque de vivres.

Les autorités européennes ont tait em bar­ quer à bord de 1 ’Alphée le vice-consul de Grèce. Elles interceptent les télégram m es en­ voyés au colonel Vassos et au x com m an­ dan ts des navires grecs p a r le gouvernem ent hellénique.

Les Grecs ont pillé C an ian o avant le départ de? m u su lm a n s, puis ils ont suivi le convoi des ém igrants, ont enlevé une jeune fille, des bagages et des arm es.

Six chefs insurgés ont déclaré an x E u ro ­ péens q u ’ils avaient ignoré la défense des puissances d’attaq u e r les villes occupées p ar les puissances.

N A P L E S , 11 m a r s . — U n vapeur allan t à

M assaouah a em barqué hier à Naples u n c e r­ tain nom bre de barils renferm ant les th alers destinés au négas. C’est un prem ier envoi su r la som m e de 8 m illions à laquelle s’élève l’in ­ dem nité pour l ’eDtretien des p riso n n iers, a u ­ trem e n t d it l’indem oite de guerre.

B E R N E , 1 1 m a r s . — P a rm i les chemi- n aux de Berne on considère la grève s u r ie r é ­ seau da Nord E s - c m in e inévitable. O t crofc qu ’elle com m eucera dans la n u it d a 11 au 12 m ars, à m inuit.

L’inform tion du V aterland selon laquelle M. Zemp et d’autres m em bres d a Conseil fé ­ déral se seraient prononcés en faveur de la grève du N. E . est dénuée de fondement.

On croit savoir que M. Zemp a engagé i n s ­ tam m ent M. Soirb< ck pour q u 'il ne soit rien entrepris par b- personnel avant le dépôt du rap p o rt de la com m ission snéciale.

Z U R I C H , 11 m a r s .— La conférence enfre la com m ission des salaires du personnel et le Comité central de? ehem inaux a lieu ac tu e lle­ m ent. Le Conseil d'E rat y est représenté par M. Locher.

La comm ssion spéciale du N ord-Est a re- fasé de prendre p?r à cette conférence de con­ ciliation, allégu in t q u e lle n ’e«t pas compé­ tente pour engager la compagnie.

B E R N E , 11 m a r s — L e C o n g e il f é d é ­ r a l a p r o c é d é a l a n o m in a t io n d n d lr e c - t e n r d a b u r e a n I n t e r n a t io n a l d e s t é lé - g r a p h e s e n r e m p l a c e m e n t d e 91. R o t h e n , d é c é d é . I l a n o m m é A c e p o s t e 91. F r e y , c o n ­ s e i l l e r f é d é r a l , c h e f d a d é p a r t e m e n t m i­ l i t a i r e . W lE R M O iC E TU J«pt. May 4- 14»B M a r s 5 6 7 8 9 10 11 7 t|J h. matin l 1)1 h. soir, t ICI k. coti. Mkxlcwm. ülabcsn. 2 6 0 9 14 7 7 1 0 —1 6 < 4 0 0 9 9 - 1 7 - 1 5 6 2 O 6 9 3 - 1 3 1 1 *»■ O O w w * - - 0 3 7 l 1 0 10 5 - 1 0 1 8 4 4 3 9 6 8 - 0 5 3 4 2 5 IfS k. naHi, SE 9 N E 0 N 0 N 2 E 4 E 2 H 0 7 1)1 k. soir. SW 3 SE 1 S E 0 W 12 S 7 SW 7 « a n t o m b é e e n 24 h. O et m o y . 118“ “ « t 186 ' ta l-'l Saisit k. 1(3 9 1/3 63/4 1,4 9 9/4 0 Phil» a » . 3 1 0 # 0 2 4 100 55 47 50 43 66 B f T i m u m 89 85 92 *5 80 66 100

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